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Remarques sur la mesure de la tension superficielle des liquides

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00237581

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237581

Submitted on 1 Jan 1879

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Remarques sur la mesure de la tension superficielle des liquides

G. van der Mensbrugghe

To cite this version:

G. van der Mensbrugghe. Remarques sur la mesure de la tension superficielle des liquides. J. Phys.

Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.52-57. �10.1051/jphystap:01879008005201�. �jpa-00237581�

(2)

La

polarisation

d’une électrode

négative

de métal dans la disso- lution d’un métal

étranger

ne

pouvait

pas être

prévue

par la con-

sidération du travail

chimique

que le courant

qui polarise

l’élec-

trode tend à

produire.

Mettons une lame de

platine

et une lame de

cuivre dans du sulfate de

cuivre,

et faisons passer un courant élec-

trique qui

entre par le cuivre et sorte par le

platine ;

ce courant

ne

peut

que

déposer

sur le

platine

du

cuivre,

tandis

qu’il

dissout

à l’électrode de cuivre

précisément

la méme

quantité

de cuivre.

Il

n’y

a donc enfin

qu’un simple transport

de cuivre d’une lame à

l’autre ;

le travail

chimique proprement

dit est

nul,

tandis que, au

contraire,

la force

électromotrice

de

polarisation développée

sur

le

platine

est de l’ordre d’un Daniell. Le travail

électrique

dé-

pensé

pour

produire

la

polarisation

est donc

emmagasiné,

non sous

forme

d’énergie chimique,

mais sous forme

d’énergie électrique,

comme dans un condensateur.

REMARQUES SUR LA MESURE DE LA TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES;

PAR M. G. VAN DER MENSBRUGGHE.

Dans un article inséré au numéro de décembre

1878

de

ce jour-

nal

(1), M. Terquem communique

des

expériences

fort intéressantes

qui

lui

fournissent un

moyen

ingénieux

pour mesurer la tension d’une lame

liquide ; qu’il

me soit

permis

de

présenter,

à ce propos,

quelques

remarques

qui

se rattachent à ma théorie des variations

d’énergie potentielle

des surfaces

liquides,

théorie que

j’ai esquis-

sée dans deux Communications

préliminaires

en

1876 (2),

et dont

de la sursaturation, etc., et sur lesquels je reviendrai ailleurs. Je me contenterai de dire que la première parcelle du corps nouveau apparaît brusquement, d’une manière

explosive, si c’est un gaz, ensuite elle s’accroît par le courant d’une manière con-

tinue.

(i) Emploi des lames planes liquides pour la démonstration et la mesure de la ten-

sion superficielle, t. VII, p. lio6.

(2) Application de la ThermoqX1lamique à l’étude des l’variations d’énergie poteil- tetitielle des surfaces liquides (Bulletin de l’Académie Rooale de Belgique, t. XLI,

p. -,69, et t. XLII, p. 21).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01879008005201

(3)

j’ai

décrit les

premiers développements

dans un récent Mé-

moire 1 ’ ) .

Pour

plus

de

clarté, je

vais

rappeler

d’abord la manière dont

opère

M.

Terquem :

une

tige

de laiton

porte

deux ouvertures A.

et

B,

distantes de 12

centimètres,

et destinées à recevoir deux fils flexibles

ayant

chacun 33 centimètres environ de

longueur;

ces der-

niers,

enroulés et no ués vers les extrémités d’une

aiguille d’acier CD,

sont fixés à l’aide de cire à cacheter de manière que la

longueur

CD

demeure

égale

à

AB;

la

tige

AB est soutenue à l’aide d’un fil

A’B’, quand

on

plonge

le

système

dans la dissolution de savon, et

placée rapidement

dans une sorte

d’étrier,

de telle sorte que AB soit

parfaitement

horizontal. A

l’aiguille

CD est

suspendue

une

petite

lame de

plomb qui

constitue le

poids

tenseur. M.

Terquem

réa-

lise ainsi une

grande

lame

plane

limitée par deux

lignes

horizon-

tales et par deux

portions curvilignes.

I. Dans une lame de dimensions aussi

grandes,

est-il

permis

de

supposer que la tension reste la même

depuis

l’instant de la for- mation de cette

lame jusqu’à

celui les mesures sont terminées?

Je ne le crois pas ; en

effet,

comme le

liquide

dont est formée la

lame a

acquis rapidement

une

énergie potentielle

dont il était

privé d’abord,

il doit s’être refroidi notablement à la

surface;

mais

l’exposition

à

l’air,

dont la

température

est

supposée

la même

que celle du

liquide

du vase, échauffe sans doute de nouveau le

liquide ;

par

conséquent,

il est

probable

que, si l’on

visait,

à l’aide

d’une

lunette,

la

portion supérieure

de

l’aiguille,

on ne tarderait

pas à voir celle-ci descendre

plus

ou moins.

D’un autre

côté,

la tension de la lame est-elle la même dans

toute son

étendue,

et les

portions curvilignes appartiennent-elles

à

des circonférences? Pour le

savoir, rappelons-nous

que, aussitôt

après

la formation de la

lame,

le

liquide

tend à obéir à l’action de la

pesanteur;

or, dans la moitié

supérieure, chaque

bande horizon-

tale

qui remplacerait

celle

qui

lui est immédi atement inférieure aurait évidemment une surface libre

plus petite

et,

conséquemment,

une moindre

énergie potentielle,

attendu que les fils flexibles vont alors en se

rapprochant ;

de là naitrait une diminution

graduelle

1’ ) Études

sur les variations d’éizergie potentielle des surfaces liquides; premier Mé- moire, Ire Partie (Mémoires de l’Académie royale de Belgique, t. XLIII).

(4)

54

de tension

jusque

ce que la bande

passât

par les

points

on les tan-

gentes

aux fils

curvilignes

sont verticales. Au-dessous de ces

points,

la substitution de

chaque

bande à la suivante vers le bas donne-

rait

lieu,

au

contraire,

à une

augmentation

de tension. Mais il faut remarquer que les bandes horizontales sont loin de descendre tout

d’une

pièce; d’ailleurs,

les effets

indiqués par la

théorie sont in-

fluencés : 1° par les courants observés dans la lame et, en

par tie, provoqués

par les différences de

tension ;

par le fait que le li-

quide peut

descendre

indépendamment

des couches

superficielles,

surtout là on la lame a le

plus d’épaisseur;

par les effets dus au

poids

des fils de soie et des masses

liquides qui s’y

accumulent. Il

s’agirait

donc de voir si

l’expérience

accuse réellement une différence de courbure dans les diverses

portions

des fils

flexibles; j’engage

vivement l’habile

expérimentateur

à vérifier le fait en

question.

Il

suffirait

peut-être

de tracer d’avance un arc de cercle

ayant

les di- mensions

exigées

par les conditions de

chaque

essai et de voir si

l’on

peut projeter

entièrement sur cet arc l’un des fils flexibles la- téraux.

Si

l’expérience

accusait réellement une différence de

courbure,

la détermination de la tension de la lame

exigerait

des mesures

et des calculs

plus compliqués

encore que ceux

qu’indique

M. Ter-

quem.

II. L’auteur

communique

les résultats de

sept

observations faites

avec différents

poids

tenseurs de la

lame ;

voici les éléments

prin- cipaux

de ces observations :

Comme les deux dernières valeurs de la

tension,

savoir

5mgr, 29

et4mgr,86,

sont notablement

plus

faibles que les

cinq

autres, M.Ter- quem les exclut et trouve alors

5mgr,58

pour la valeur

moyenne;

à

(5)

cet

égard, je

ferai remarquer que les

cinq

valeurs conservées se

rapportent

aux cas la lame a la

plus grande étendue,

c’est-à-dire où le

poids

tenseur est assez fort pour

empêcher

un relèvement

notable de

l’aiguille d’acier;

au

contraire,

pour les deux dernières

observations,

non-seulement le relèvement a été

respectivement

de

23mm,1

et de 28

millimètres,

mais encore les fils flexibles ac-

quièrent

une courbure assez forte pour retrancher de la lame une

portion

très-notable.

Quel

est,

d’après

ma

théorie,

l’effet d’une

telle diminution de la surface laminaire et, par

conséquent,

de

l’énergie potentielle

que

possède

la masse

liquide

constituant la lame ? C’est

précisément

une diminution de tension d’autant

plus

sensible que le

liquide

a une surface libre

plus restreinte; voilà, je

pense, la cause

principale

pour

laquelle

les deux dernières valeurs

sont

trop

faibles relativement aux autres. Il y a une seconde cause,

signalée

par M.

Terquem lui-même ,

savoir le

poids

des fils

flexibles et de la

lame, poids qu’on peut

d’autant moins

négliger

que la force

qui

tend celle-ci est

plus

faible.

Fig. I.

A ce

sujet, je

vais

rappeler

un résultat du même genre

auquel je

suis arrivé en 1866

(1),

mais dont

j’ignorais

alors la cause. Pour

arriver à la mesure de la tension d’une lame de

liquide glycérique, je

fixais l’une des extrémités d’un fil de cocon en un

point

d’une

arête d’un

grand

carré en fil de

fer,

tandis

qu’à

l’autre extrémité était attachée une boule de

cire ; je pouvais

aisément

pratiquer

dans la lame une ouverture semi-circulaire telle

qu’il y

eût à peu

(1) Sur la tension des lames liquides (Bulletin de l’Académie Royale de Belgigiie,

t. XXII, p. 328; iSG6).

(6)

près équilibre

entre la tension du fil de soie et le

poids qu’il

por-

tait ; d’apprès

la théorie

que j’avais exposée

et conformément à un

résultat retrouvé par M.

Terquem,

les

rapports

entre les

poids

et

les rayons de courbure

correspondants

devaient être

égaux

à la

tension de la lame.

Or,

voici les résultats de dix

expériences :

Si l’on

sépare

les

cinq premières

observations

qui correspondent

aux

portions

laminaires les

plus petites,

on trouve pour moyenne

due - t 03C1 5mgr,74,

tandis que la moyenne des

cinq dernières

valeurs est

6mgr,3I.

Je

inexpliqué

actuellement cette

divergence

par le fait que, si une même masse

liquide

est

employée

pour réaliser des lames

plus

ou moins

étendues,

la tension de chacune d’elles sera,

du moins dans les

premiers

moments, d’autant

plus

forte que la

somme des aires des deux faces est

plus

considérable.

Je

puis, d’ailleurs,

citer une autre preuve curieuse de ce fait : dans le même travail de

1866, j’ai

aussi déterminé la tension du

liquide glycérique

en faisant

porter

par une lame réalisée dans un anneau horizontal

fixe,

en fil de

fer,

un second anneau du même

métal,

mais d’un rayon

plus petit,

et en déterminant le

poids

néces-

saire pour que la surface laminaire devint un demi-caténoïde.

Dans ces

conditions,

c’est à

peine

si la surface libre de la lame varie en

grandeur

d’un essai à un autre; il faut donc

s’attendre,

d’après

mes nouvelles

idées,

à ce que les diverses valeurs obtenues pour la tension soient bien

plus près

d’être

égales

entre

elles;

c’est ce que

confirment,

en

eflèt,

les dix valeurs suivantes que

j’ai

(7)

57

obtenues :

Si l’accord n’est pas

plus parfait

encore,

c’est, je

pense, parce que la masse

liquide

formant la lame caténoïdale n’étai t pas la même dans tous les

essais,

ou, en d’autres termes, que

l’épaisseur

des lames a varié.

IV. M.

Terquem

a voulu contrôler ses résultats en déterminant

encore la tension du

liquide

dont il s’est servi par le

procédé

du

compte-gouttes

et a trouvé ainsi la valeur

3mgr,

55 au lieu de

2JDgr,79,

valeur obtenue par le

procédé

des lames. Pour

expliquer

ce

désacord,

il

invoque provisoirement

ma théorie des variations

d’énergie potentielle

des surfaces

liduides; je

suis heureux

d’ap- prendre qu’il poursuit

ses

expériences

dans le but de reconnaître si cette théorie

peut

seule rendre

compte

de l’anomalie

signalée

par

lui; je

m’abstiens donc de toute remarque à cet

égard, et j’at-

tends avec

impatience

la

publication

des nouvelles recherches de l’habile

physicien.

NOTE SUR LE POUVOIR ROTATOIRE DU QUARTZ A DIVERSES

TEMPÉRATURES;

PAR M. D. CERNEZ.

L’augmentation

du

pouvoir

rotatoire du

quartz

avec la

tenipé-

rature,

signalée

pour la

premiére

fois par M. Dubrunfaut et étudiée par divers

physiciens,

a é té récemment

l’objet

d’un travail nou- veau dont M. Joubert a fait connaître les

premiers

résultats. J’avais

commencé,

il y a

plusieurs années,

l’étude de cette

question, après

que

j’eus

reconnu que le

pouvoir

rotatoire des substances actives varie considérablement avec la

température,

mais que la loi de

dispersion

des

plans

de

polarisation

des diverses radiations lui-

neuses

qui

traversent ces substances reste la même à toutes ten2-

pératures,

que le corps soit

liquide

ou

qu’il

soit réduit en vapeurs.

Les. ressources dont

je disposais

ne m’ont pas

permis

de terminer

cette

étude,

et

je

n’en

parlerais

pas si le

procédé d’investigation

don t je

me suis

servi,

différent de celui

qu’ont employé

les autres

physiciens,

y

compris

M.

Joubert,

n’éliminait la

plupart

des diffi-

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