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La tension superficielle et la tension de vapeur des liquides à dipoles

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Academic year: 2021

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(1)

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La tension superficielle et la tension de vapeur des

liquides à dipoles

J.-J. Bikerman

To cite this version:

(2)

LA TENSION SUPERFICIELLE ET LA TENSION DE VAPEUR DES

LIQUIDES

A DIPOLES Par M. J.-J. BIKERMAN.

Sommaire. 2014 L’auteur énonce l’hypothèse, que les liquides dits associés ont des molécules à dipoles qui s’orientent spontanément à la surface de séparation liquide vapeur, et montre comment elle explique les anomalies les plus importantes de ces liquides.

On connaît la nature

dipolaire

de

beaucoup

de molé-cules. On sait d’autre

part

qu’une

différence

depotentiel

a lieu en

général

entre uIi

liquide

et sa vapeur

(effet

Volta).

La coïncidence de ces deux facteurs doit influen-cer tous les mouvements moléculaires normaux à la surface et par

conséquent

la tension

superficielle

et la tension de vapeur du

liquide.

Soit x la distance d’un

point

à la surface de

sépara-tion

liquide/vapeur, 11;

le

champ

électrostatique

de l’effet

Volla, y

le moment du

dipole

permanent.

La force

qui agit

sur le

dipole

est alors

On ne sait rien sur le mode selon

lequel E dépend

de

x, sinon que E devient très vite nul

lorsque

x

grandit.

Cette condition suffit

pourlant

pour que le travail

dépensé

par les forces moléculaires

pendant

le

trans-port

d’un

dipole

du sein du

liquide

à sa surface soit

E~

étant en effet nul.

Eo

est l’intensité du

champ

dans le

plan

de

séparation

même. Nous

envisageons

ici le fluide comme un corps indéfiniment

divisible,

une considération correcte du volume des molécules n’étant pas

possible.

Nous allons maintenant calculer les effets

mesu-rables du

produit

1. La tension

superficielle.

- Le travail

produit

par une molécule

pendant

son ascension du sein du

liquide jusqu’à

sa

surface,

multiplié

par le nombre des molécules dans 1 cm2 de la surface n, est

égal

à la tension

superficielle.

Le travail susdit se trouve

diminué dans des

liquides

à

dipoles

du terme

lJ.Eo,

la tension

superficielle

est donc atténuée du terme

2l..

En

posant,

comme

d’habitude,

où est le nombre

d’Avogadro

et V le volume d’une

molécule gramme, on aura

ou

Y est la tension

superficielle observée, ~~’

la tension

qui

aurait lieu en l’absence du

phénomène qui

nous occupe

ici,

c’est-à-dire pour p = 0 ou

To

= 0.

2. La tension de vapeur. - Si À

désigne

le travail

qu’ure

molécule

accomplit

pendant

l’évaporation,

la théorie

cinétique

montre que la tension de vapeur d’un

liquide

est

proportionnelle

à

l’expression

k - 1,37.10-16

erg/degré,

T = la

température

absolue. L’effet Volta et l’existence des

dipoles changent

l, en 1..

+

la correction est ici

positive,

parce que la molécule doit

dépenser

du travail pour aller de la sur-face où L’ est

grand

dans la vapeur où L’ = 0. On aura

donc

ou

p étant

la tension de yapeur observée

et 1)’

la tension

Pour évaluer

Eo

nous avons besoin des valeurs de Le théorème suivant va nous les fournir : les écarts des

liquides

dits associés de la conduite cc

nlale » sont dus à 1-’action du

charnp sul)erficiel

sur les

dij)oles

moléculaires. Nous pouvons maintenant définir

Y’

et

p’

comme les valeurs que le

liquide

« anomal »

présenterait

s’il était « normal o. On

peut

encore

pré-ciser : s’il obéissait à la

règle

d’Eotvos

lorsqu’il s’agit

de "{, et s’il obéissait à la formule de van

der Waals

lorsqu’il s’agit de p ;

7c

étant la

température critique,

7r et 8 la tension de vapeur et la

température

réduites,

(3)

470

k,

et

f

des facteurs constants

(1).

J’ai calculé

déjà (2)

les valeurs

de y’

et de

p’

pour les alcools

méthylique,

éthy-lique

et

propylique

et pour

plusieurs

températures.

En les introduisant dans les

équations

(2)

et

(3)

nous arrivons à la valeur de

Eo .

Les tableaux suivants

TABLEAU 1.

se

rapportent

à

CH,011,

dont le

moment

est

l ;

1,67. 0-18

g2

cm2

sec-i ;

le

premier

est consacré à la tension

superficielle,

le deuxième à la tension

devapeur.

1 1

L’unité de

Eo

est

g2

cm i

sec-1;

on obtient ses va-leurs en

volts/cm

en

multipliant

les nombres des

tableaux par 300.

-00 _

L’intégrale

est évidemment la différence de

+00

potentiel ?

entre

le

liquide

et sa vapeur. Si l’on

substi-tue à la couche de transition ou E

présente

des valeurs non

négligeables,

une « couche

électrique

double » de

~ cm

d’épaisseur,

on aura ç =

oEo.

Puisque

l’ordre de

grandeur

probable

de8 est [0-3 cm, on obtient

(pi=0,06

(1) Ni ko ni f ne sont vraiment constants Pour trouver les

valeurs de kj et f, qu’une substance « associée » aurait si elle

était « normale », j’ai pris une moyenne des valeurs relatives

aux substances « non-associées » mais possédant des

tempéra-tures critiques et des caractères chimiques proches. Voir J. J. Bn0152RMAN, Z. Physlk. Chem , 19J, ’104, p. 55.

(2) Z. Physik. Chem., 1923, 104, p 55.

volts environ

(1) ; p

se range donc

parmi

les

potentiels

électrocinétiques,

les seules différences de

potentiel

individuelles

qu’on

réussit à mesurer actuellement.

La concordance de deux séries de est autant satis-faisante

qu’on pourrait

attendre, vu la faible

précision

non seulement des

équations

~9),

(4)

et

(5),

mais aussi des mesures

qui

nous ont servi à trouver

les ~

et

i’.

La concordance est moins bonne pour les alcools

éthy-lique

et

propylique,

mais l’ordre de

grandeur, reste

tou-jours

le même. On

peut

donc conclure que les formules

(2)

et

(3)

forment une

expression

adéquate

des « ano-malies » des

liquides

« associés ».

Il existe d’ailleurs une anomalie que la théorie

pré-cédente ne concerne pas : c’est l’anomalie de la

cons-tante

diélectrique.

Pendant les dernières années c’est elle

qui occupait

avant tout les

physiciens

et c’est d’elle

qu’on

puisait

des

renseignements

sur l’association des

liquides

(2).

Tout récemment

pourtant

un des auteurs de l’asso-ciation des

dipoles

lui-même,

NI.

Debye

(3),

a

quitté

son

point

t de vue antérieur pour énoncer une autre

hypothèse.

Selon lui la

polarisation

diélectrique

des

liquides

anomaux serait

trop petite

non parce

qu’une

partie

des

dipoles

seraient

associés,

mais parce que l’orienlalion libre du

dipole

serait

gênée par

l’orientation

spontanée

des

dipoles

voisins. Il résulte de

l’hypothèse

de M.

Debye que deux

conditions doiventétre satisfaites afin que

le liquide paraisse

« anormal » ;

1.

il doit

conte-nir des

dipoles;

~?. ses

dipoles

doivent avoir

ten-dance à s’orienter

spontanément

par groupes. La théorie

présente exige

que les molécules soient des

dipoles

et que ces

dipoles

soient orientés dans la couche

superficielle (1).

On remarque que les bases des deux théories sont à peu

près

identiques.

Elles me semblent

plus probables

que

l’hypothèse

de

l’associa-lion,

quipendant

50 années n’a pu

parvenir

à l’évalua-tiun définitive d’un seul

degré

d’association.

(1) Dans le travail cité j’ai expliqué les « anomalies » de-,

liquides « associés » par la même couche électrique double dans

la surface de séparation; j’ai pu l’évaluer sans recourir au

mécanisme moléculaire; les valeurs de ~ qu’on y trouve ne sont t

pas directement comparables aux 9 de la note actuelle.

{~1 Voir p. e. P. DEBYE, dans MARX Handb. d.

Radiologie,

1925,

6, p. 633. Les rapports du Congrès de la Faraday Soc.voir Trans.

Faraday Soc., 1934, 30, 619-903, particulièrement de M. P. GIR.,RD et de 11. A. R :MARTIN; 0. Fucos et K. L. WOLF, dans EUCKEN-WoLF. liand u. Jahrb. d. chem. Physik, 1935, 6, 1, p. 415.

Z., 1935, 36, 100 et 193.

1’) J’ai envisagé déjà. ces postulats lors.que- je cherchais des. fondements moléculaires pour ma théorie citée.

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