HAL Id: jpa-00236857
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Submitted on 1 Jan 1873
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Sur la tension superficielle des liquides
J. Moutier
To cite this version:
J. Moutier. Sur la tension superficielle des liquides. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.27-29.
�10.1051/jphystap:01873002002701�. �jpa-00236857�
27 La
figure ci-jointe, indiquant
les courbes relatives àquelques liquides
types, peut donner une idéegénérale
duphénomène :
les abscisses
représentent
les temps ; les ordonnées les hauteurs enmillimètres.
La courbe I est relative à l’eau
distillée;
la courbe 2,qui
est in-complète, figure
celle de la potasse en dissolution concentrée : leliquide
ne cesse de monterqu’après
r 5 os et arrive à une hauteurde I 1 2mm; la courbe 3 est celle de l’acide
chlorhydrique;
la courbe 4celle de l’acide
sulfurique
pur : leliquide
s’élèvejusqu’à 57mm, 7
etatteint cette hauteur
après 160s;
enfin la courbe 5 donne la loi d’ascension de l’alcoolanhydre.
SUR LA TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES;
PAR M. J. MOUTIER.
(Réponse à M. van der Mensbrugghe.)
Dans un article
précédent (t. I,
p.98), j’ai donné, d’après
lathéorie de
Gauss,
uneexplication
de deuxexpériences remarquables,
l’une d’Athanase
Dupré,
l’autre de M. van derNlcnsbrugghe,
danslesquelles
on a vu une preuve directe de la tensionsuperficielle
desliquides.
M. van derMensbrugghe, professeur
à l’Université deGand,
auteur de travaux estimés sur la tensionsuperficielle
desliquides,
apublié (t. I,
p.3ai)
à la suite de cet article des observa- tionsempreintes
d’une bienveillance dontje
tiens à le remercierparticulièrement;
maisl’importance
du débat soulevé esttelle,
aupoint
de vue de l’étude des forcesmoléculaires,
queje
demande lapermission
de revenir sur lepoint
enlitige
et dedévelopper
mapensée.
La
question
est celle-ci : Pourexpliquer
lesphénomènes capil- laires,
desphysiciens distingués
ont considéré lesliquides
commeenveloppés
par une sorte de membraneélastique,
douée d’une ten-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01873002002701
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sion
superficielle,
dont ils admettaient t’existence soit 11priori,
soità la suite
d’expériences; j’en
ai cité deux. Cetteopinion
est-ellelégitime?
Si l’on demande à
l’expérience
la preuve de l’existence de la ten-sion
superficielle
desliquides,
une conclusion de ce genre nie sembleperdre beaucoup
de savaleur,
du moment où lesexpériences
sontsusceptibles
d’une tout autreinterprétation.
Mais en admettantmême ces conclusions déduites
d’expériences particulières, quel
que soit leurintérêt,
il y a lieu de se demander si la théorie de la tensionsuperficielle
permet de rendre compte desphénomènes capillaires
en
général.
Pour résoudre cettequestion,
un moyen seprésente
naturellement : il suffit de considérer toutes les forces
qui agissent
sur le
liquide
et de rechercher si l’ensemble de toutes ces forcesest
capable
dereprésenter
les effets attribués à la tension super- ficielle.C’est ce que nous
apprend précisément
la théorie de Gauss. Si l’on tient compte de toutes les forcesqui proviennent
soit duliquide,
soit de laparoi solide, l’analyse
de Gauss nous montre quepour tout
changement
de forme duliquide
la somme des travauxvirtuels de toutes les forces est la variation totale d’une fonction
il, laquelle
pourl’équilibre
doit ètre un maximum. Cette fonction Sia pour valeur
L’étude de cette fonction fl conduit
immédiatement,
comme onle
sait,
à la valeur del’angle
deraccordement,
àl’équation
de lasurface
capillaire,
àl’expression
du volumeliquide
soulevé dans untube et à
l’explication
desexpériences
citéesplus haut,
sansqu’il
soit nécessaire de faire intervenir la notion de tension
superficielle,.
Cette dernière
hypothèse
est-ellecompatible
avec la théorie de Gauss PSi l’on suppose une modification de la forme du
liquide, qui
n’al-tère pas le volume et
s’accomplisse
à unetempérature invariable,
la
fonction y (0)
conserve alors une valeur constante, la variation de fi porteuniquement
sur laparenthèse, qui
se compose de troisparties.
( 1 ) La signification des divers termes qui composen Q a été indiquée (t. I, p. 99).
29 La
quantité gpa2 représente
une force par unité delongueur;
appelons-la, je
le veuxbien,
tensionsuperficielle
duliquide
etrepré-
sentons-la par F. La
quantité g p ( a2
2B2)
estégalement
une forcepar
unité delongueur; représentons-la
parF", quel
que soit le terme que l’on veuillecmployer
pour ladésigner. Représentons
deplus
par dm la masse
élémentaire g p dv. L’expression
doit être un minimum. Telle est la conclusion de la théorie de Gauss.
Mais alors la tension
superficielle n’apparaît
pas comme unehypothèse à priori
ou comme un résultatd’expériences,
mais commeune
interprétation
de la théorie de Gauss. Cetteinterprétation
n’estnullement nécessaire ; si l’on trouve
cependant
commode d’introduire dans lelangage
le terme de tensionsuperficielle, je
suisparfaite-
ment
disposé
àl’accepter,
maisje
nepuis
voir dans la tensionsuperficielle
desliquides qu’une interprétation
des résultatsgéné-
raux de la théorie de Gauss.
Si la théorie de Gauss a été peu
remarquée
desphysiciens,
mal-gré
lessimplifications importantes
et les additionsapportées
par M.Bertrand,
cela tientpeut-être
à ce que les résultats lesplus remarquables
et lesplus
immédiats avaientdéjà
été obtenus parLaplace
d’une autre manière. Mais cette théorie peut aussi fournirl’expli cation
d’ungrand
nombre dephénomènes.
Sije
me suis atta-ché
précédemment
aux faitssignalés
par Ath.Dupré
et M. van derMensbrugghe,
c’est queje
considère cesexpériences
comme lesplus
intéressantes dans l’histoire de la tension
superficielle
desliquides.
GILBERTO GOVI. 2014 Di nuove fiamme sensibili e della sensibilità acustica nei getti gassosi freddi (Sur de nouvelles flammes sensibles et sur la sensibilité acoustique
des jets de gaz froids); Atti della reale Accademia delle Scienze di Torino, I3 février
et I3 mars I870.
Il a été
question,
dans le dernier numéro du Journal dePhysique,
d’un nouveau