HAL Id: jpa-00238877
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238877
Submitted on 1 Jan 1888
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Tension superficielle
A. Chervet
To cite this version:
A. Chervet. Tension superficielle. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.485-489.
�10.1051/jphystap:018880070048500�. �jpa-00238877�
485
TENSION SUPERFICIELLE;
PAR M. A. CHERVET.
1. Pour expliquer les phénomènes capillaires, on admet que
chaque molécule est attirée par toute molécule située à une dis-
tance plus petite que le rayon d’activité moléculaire : on démontre alors que la surface libre supporte en chaque point une pression normale, dont la valeur est donnée par la form ule de Laplace
dans laquelle R et R’ désignent les rayons de courbure principaux
au point considéré; ces rayons sont comptés positivement quand
la surface est convexe. Le terme I( a pour effet d’augmenter la pression hydrostatique exercée par le milieu ambiant en chaque point de la surface du liquide : on peut donc raisonner comme si la pression moléculaire ne comportait qu’un seul terme
H est la constante capillaire du liquide.
Soit une masse liquide en équilibre ( y°. y; un plan quelconque
Fi g. 1.
AB, qui rencontre la masse, détermine sur la surface un contour
fermé AB. Supposons solidifiée la couche superficielle ACB, sur
une épaisseur AA’ = BI3’= ô qui soi t égale au rayon d’activité moléculaire. Des considérations géométriques très simples et les principes de l’équilibre des forces permettent de démontrer que le
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070048500
système des pressions moléculaires qui s’exercent aux différeu t5
points de la surface ACB’ est équivalent à un système de forces
H dx, appliquées à chacun des éléments dx du contour fermé AB,
normales à ces éléinents, situées dans le plan tangent à la surface,
et dans une direction telle que AT. En d’autres termes, om peut
démontrer simplement qu’il existe urze tension szc~eyficLeZle H,
lÎlesurée par le mên2e nombre que la constante capillaire.
Traçons sur la surface ACB les deux séries de lignes de cour- bure, en les rapprochant suffisamment pour partager cette surface
en éléments rectangulaires, tels que co = DEFG.
Soient
1)O = Il et DO’ - I~’ les deux rayons de courbure principaux;
x l’angle 1~OE ;
x’ l’ an gle D O’ G .
,On a
A l’élément de surface c~ corresponde sur la surface .1.B’ C’ ~’, un
élément D’E’F’G’ ( ‘ f~~. 2), dont l’aire est
en négligeant le terme en ~2. On tire de ces égalités
relation qui a été donnée par 31. Bertrand dans son Mémoire sur
les surfaces isothermes orthogonales.
En tenant compte de cette relation (1), la pression capillaire en
un point de la surface ACB est exprimée par la formule
elle est positive et dirigée à l’intérieur d u liquide qnand w’ est plus petit que w, c’est-à-dire quand la surface est convexe. Sur
l’élément w, la pression est donc
487
Il ,. l ’d
"l ’
.H il 1
elle est équivalentes à deux pressions élérnentaires H w et y W , appliquées normalement aux éléments correspondants c~ et w’, et dirigées, l’une et l’ao tre, de dehors en dedans par rapport à la couche superficielle solidifiée. Si nous considérons les deux sur-
faces externe et interne de la couche superficielle comme suppor-
tant en chaque point une pression norlnale constante"!!:, dirigée
Ó
vers l’intérieur de la couche, ce système de pressions constantes
Fig. 2.
est équivalent au système des pressions moléculaires variables d’un point à l’autre de la surface ACB. Mais, si cette pression nor-
male H était appliquée sur la totalité de la surface de la masse
solidifiée, la résultante de toutes les pressions élémentaires serait t
nulle ; c’est-à-dire que les pressions nori»ales §$, o aux différents
points de ACB et de A~G~B’, seraient équilibrées par des pressions
normales égales, s’exerçant aux différents points de la surface laté- rale AA’BB’, de dehors en dedans. Donc, inversement, le système
de ces pressions norinales 1 , o s’exerçant aux différents points de la
surface latérale, de dedans en dehors) est équivalent au système
des pressions moléculaires. En particulier, si nous considérons un
élément rectangulaire, dont la hauteur est 8 = AA’ et dont la
,