HAL Id: jpa-00206861
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Submitted on 1 Jan 1969
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Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la tension superficielle
J. Meunier
To cite this version:
J. Meunier. Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la
tension superficielle. Journal de Physique, 1969, 30 (11-12), pp.933-942. �10.1051/jphys:019690030011-
12093300�. �jpa-00206861�
933.
DIFFUSION
DE LALUMIÈRE
PAR LES
ONDES
DESURFACE SUR CO2 PRÈS
DUPOINT CRITIQUE
MESURE DE LA TENSION
SUPERFICIELLE
Par
J. MEUNIER,
Faculté des Sciences de Paris, Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S.,
associé au C.N.R.S., 24, rue Lhomond, Paris, 5e.
(Reçu
le 3juillet 1969.)
Résumé. -
L’analyse spectrale
à haute résolution de la lumière diffusée par l’interfaceliquide-gaz
del’anhydride carbonique permet
la mesure de la tensionsuperficielle
03B1 à l’interface ; de l’écart de massespécifique
entrephases
et de la viscosité. La tensionsuperficielle
a étémesurée dans le domaine de
température
0,034 ~Tc
2014 T ~ 31 °C. Les résultats sont compa- tibles avec la relation 03B1 = 03B10(12014 T/Tc)03BC
avec 03BC = 1,253 ± 0,010 et 03B10 = 17,9 ± 1,2dynes/cm D’après
les résultatsexpérimentaux,
onpeut
conclurequ’il
n’existe aucune anomalie de laviscosité
dépassant
15% jusqu’à
0,034 °C dupoint critique.
Abstract. 2014
Spectrum analysis
withhigh
resolution of thelight
scattered from theliquid-
gas interface of
CO2
allows to measure the interfacial tension 03B1, the difference between thespecific
masses of the twophases
and theviscosity.
The surface tension has been measured in thetemperature
range 0.034 ~Tc
2014 T ~ 31 °C. The results are wellrepresented by
03B1 = 03B10
(1 2014 T/Tc)03BC,
with 03BC = 1.253 ± 0.010 and 03B10 = 17.9 ± 1.2dynes/cm.
Noanomaly
of the
viscosity larger
than 15%
has been observed up to 0.034 °C belowTc.
LU JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, NOVEMBRE-DECEMBRE 1969,
1. Introduction. - Les fluctuations
thermiques
pro- duisent a l’interfaceliquide-gaz
d’un fluide al’équi-
libre des
aspérités
de tres faiblesamplitudes
dont 1’evo- lutiontemporelle
est d6crite par1’hydrodynamique.
Ces fluctuations
peuvent
etre 6tudi6es par diffusionin6lastique
de lumiere coh6rente. De nombreux r6sul-tats ont
deja
ete obtenus dans le cas de 1’interface d’unliquide
et de 1’air[1], [2].
Nous d6crivons ici 1’etudesyst6matique
duspectre
de la lumiere diffus6e dansplusieurs
directionsproches
de la r6flexionsp6culaire
par
1’anhydride carbonique pres
dupoint critique
etnous
analysons
les resultats en fonction deTc
- T.L’experience
est realisablegrace
a 1’existence d’unphénomène d’opalescence
de surfacequi
fait que la diffusion de surface reste tressup6rieure
a la diffusionen volume tant que
1’epaisseur
de 1’interface est tres inf6rieure a lalongueur
d’onde. Cephénomène
a 6t6observe pour la
premiere
fois par Mandelstam[9]
etanalyse
recemment parPapoular [3]
dans le cas d’unm6lange critique
de d6mixtion. Les conclusions restent valables pour unpoint critique
de gaz pur.L’anhydride carbonique
est unliquide
tres peu vis- queux. Loin dupoint critique (0,2 , T,
-T
31OC),
les fluctuations de surface sont des ondes de
capillarit6
tres peu amorties. L’6tude de leur
frequence
permet de determiner la tensionsuperficielle
a l’interface. Pluspres
dupoint critique (0,024 Tc
-T 0,2 oC),
latension
superficielle
devient tres faible. Elle tend verszero avec
T,
- Tplus rapidement
que la difference de massespécifique
entre les deuxphases,
aussi la gra- vit6 se met a intervenir notablement dans la propaga- tion des ondes de surface. Lagravité joue
un rôle d’au-tant
plus grand,
atemperature fix6e,
que le vecteurd’onde q
de 1’onde(et
par suite1’angle
dediffusion)
est
plus petit.
L’etudespectrale
pourplusieurs
valeursde q
permet a la fois de determiner la tensionsuperfi-
cielle et 1’ecart de masse
spécifique
entrephases.
L’amortissement des ondes est tres
important près
de
T c
par suite de la valeur tres faible des forces derappel (gravite
etcapillarite).
La mesure de leur duree de vie permet de determiner la viscosite.L’6tude
th6orique
des fluctuations a l’interfaceliquide-gaz
est faite auchapitre
II. Le montageexp6-
rimental est decrit au
chapitre
III et les resultatsexp6-
rimentaux sont donn6s et
interprétés
auchapitre
IV.II. Fonction de correlation et loi de
dispersion
des fluctuations a 1’interfaceliquide-gaz.
- 1. FONCTIONDE CORRELATION DES FLUCTUATIONS DE SURFACE. -
Nous
d6signerons
par p, 7j la massespécifique
et laviscosite du
liquide; p’, ~’
celles du gaz ; ct la tensionsuperficielle
a l’interface.Ap
= p -p’
est 1’ecart deArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030011-12093300
masse
spécifique
et0394~ == 1) -1)’
est l’écart de visco- site entrephases.
Nous utiliserons poursimplifier
1’6cri-ture le
parametre
sans dimension :(dans lequel
(x, = (x +Ap. g
et est 1’acceleration q2de la
pesantPur)
et la constante de temps :Si (o = 27tv est la
pulsation
d’uneonde,
y = Avson
amortissement,
nousd6signerons par S
le para- metre sans dimension suivant :Soit ((r, t )
ledeplacement
vertical autemps t
de 1’element de l’interface dont laprojection
sur leplan
horizontal est d6finie par r. On montre
[4]
que la fonc- tion de correlationg(R, T) = 03B6(r
+R, t
+z) ((r, t )
ne
depend
que de R et T et peut se mettre sous la forme d’une somme de fonctions de correlationGq(T) :
A est 1’aire de
l’interface; G,(T)
est la fonction de correlation des fluctuations de vecteur d’onde q.Les fluctuations
thermiques
observ6es ont desampli-
tudes tres faibles devant leur
longueur d’onde,
par suite les conditions de linearisation desequations
de1’hydrodynamique
sont satisfaites et les fonctionsGq(i)
sont
ind6pendantes.
On montre alors que[4] :
S1q
etS2q
sont les deux solutions de1’6quation
de dis-persion
des ondes libres al’interface,
de vecteur d’onde q et d’6volutiontemporelle
exp(iq r)
expS t)
2.
EQUATION
DE DISPERSION DES ONDES LIBRES AL’INTERFACE. -
L’hydrodynamique
permet de cal- culer1’6quation
dedispersion
des ondes libres a 1’inter- face. Nous supposerons le fluideincompressible.
Cettehypothese
estjustifi6e
enappendice. L’équation
dedispersion
s’6crit alors[5] :
dans
laquelle :
L’équation (1)
a pourchaque
valeurde q
deuxsolutions
S1q
etS2q physiquement acceptables,
c’est-a-dire
correspondant
a des ondes amorties.Il existe une valeur
critique
duparametre y (yo N 0,15)
telle que si yyo
les fluctuations de surface s’amortissent sans se propager :S1q
etS2q
sontreels,
si y > yo, elles sepropagent
en s’amortissant :slq
etS2q
sontcomplexes.
Les mesuresexp6rimentales
sur
l’anhydride carbonique
onttoujours
ete faites surdes ondes de
capillarite
enregime oscillant,
c’est-a-dire y > yo, et par suite :La transformée de Fourier de
Gq(ir)
s’6crit alors :Pq(w)
est le spectre des fluctuationsthermiques
devecteur d’onde q. Ce
spectre pr6sente
un maximumpour la
frequence
co (a) telle que :935
3. SIMPLIFICATION
~/p
=7]’/p’.
-L’6quation
dedispersion
des ondes decapillarit6 (1)
contient lesparametres
p,p’,
~,~’.
Afin desimplifier celle-ci,
nousallons
analyser
les resultatsexp6rimentaux
de la visco- site del’anhydride carbonique
en fonction de la massesp6cifique
et de latemperature.
La viscosite de
1’anhydride carbonique
a ete 6tudi6epar des m6thodes
classiques.
Les resultatsexp6rimen-
taux de la mesure
de ~
en fonction de p lelong
del’isotherme
critique [6], [7] ( T = 31,1 OC)
sontreproduits figure
1. Cette courbepr6sente
unelégère
Fie. 1. - Viscosite de
CO2
en fonction de la massesp6ei- fique
lelong
de l’isothermecritique d’apres
la r6f6-rence
[7].
Enpointill6s,
la courbe1J(p)
utilis6e dansl’approximation ~/p
=~’/P’.
anomalie
(6 % environ)
auvoisinage
de la densitecritique
p = PC’ 11 est difficile de dire si cette ano-malie est r6elle ou
provient
d’une insuffisance de la correction aapporter
aux mesures par suite de lagrande compressibilite
du fluide dans cette zone. Elle devient en effet d’autantplus
faible que laprecision
des mesures est meilleure
[6], [7].
Si nousn6gligeons
cette faible
anomalie,
les resultats de la reference[7]
montrent que la variation
de 7j(p)
en fonction de latemperature
est tres faible. Parexemple,
sur l’inter-valle de
temperature
T -T, 19 oC, 1)(p)
ne varieque de 3
%
pour Pc P2pc
et 6%
pour p pc’Nous ne
disposons
que de mesures faites au-dessus dupoint critique [7]
et nous admettrons que cette pro-pri6t6
demeure au-dessous deTc’
On constate dureste
qu’elle
est vérifiée par ungrand
nombre defluides
simples [13]. Moyennant
lesapproximations qui precedent,
lafigure
1 permet de determiner la vis-cosité 1)
duliquide anhydride carbonique
et celle1)’
de sa vapeur le
long
de la courbe de saturation. Nousconstatons alors que la relation :
se trouve satisfaite avec une assez bonne
approximation.
Sur la
figure
1 nous avonsindique
les valeurs de~,~,
p,p’ correspondant
aTc
- T = 10 °C. La correction a apporter a7]’
pour quel’égalité precedente
soit satisfaiteest inf6rieure a 10
%.
Laprecision
s’am6liore si nousapprochons
dupoint critique. Lorsque
p -+ pc etp’
-+ Pc, lerapport ~)/p
=’1)’ Ip’
tend vers une valeur minimum que nous noterons’1)c/pc.
Nous avons admis la valeur~c = 350 X 10-6
poise
avec p,, =0,464 g/cm3.
Cettevaleur de ~c est, comme nous le verrons, en bon accord
avec nos resultats
expérimentaux.
Nous admettrons donc dans la suite lapropriété ’1)/p = ~/p’
avec pour va- leur limite~c/Pc = (0,350/0,464)
X 10-3C.G.S.,
cequi
revient a utiliserpour ~ (p)
lelong
de la courbede saturation la courbe en
pointiII6
de lafigure
1. Aveccette
approximation, 1’equation
dedispersion (1)
desondes a l’interface se reduit a :
Notons que pour
p’
= 01’equation (3)
redonnebien
1’6quation
dedispersion
des ondes a la surface libre d’unliquide :
tandis que pour p =
p’ 1’6quation (3)
devient :C’est
1’6quation
dedispersion
des ondes a 1’interfaces6parant
deux fluides de meme densite et meme viscosite.4. ESTIMATION DES ERREURS. - Nous allons 6valuer 1’erreur commise en
remplaçant 1’equation
dedisper-
sion
(1)
par1’6quation (3).
Il est utile dedistinguer
deux zones de
temperature,
assezloin, puis pres
deTc.
1)
Assez loin dupoint critique,
leregime
des ondesest tres peu amorti :
Sr/Si
1 oul/Si
1.L’équa-
tion
(1)
peut etreremplac6e
par sond6veloppement
limit6 au 1 er ordre en
I /Vsi :
L’erreur commise sur 7j et
~’
n’intervient pas sur leterme
principal.
L’erreur sur ocq est donc tres faible :(Tc,
-T )
= 31°C;
le terme du 1 er ordrerepr6sente
1
%
de (Xq. L’incertitude sur ~,~’
entraine une incer-titude
n6gligeable
suraq. (Tc - T )
=0,5 °C;
leterme du 1 er ordre
repr6sente
moins de 40%
de aq.Avec 3
%
d’erreur sur~
et 3%
sur ~, 1’erreur sur leterme du ler ordre est de 3
%
et l’incertitude sur cx,est inf6rieure a
1,5 %.
2) Au voisinage du point critique, Ap/p
1. Nousnous limiterons au ler ordre en
Dp/p. ~/p
=7//p’
prend
sa valeur minimum~c/Pc.
Dans cetteapproxi- mation, 1’equation
dedispersion
devient :qui
est1’equation
dedispersion
des ondes a 1’interface de deux fluides ayant meme viscosite 1)c et meme massesp6cifique
pc’ Sur lafigure
2 nous avons trace enFIG. 2. - Courbes de
dispersion
des ondes a l’interfaces6parant
deux fluides de meme massespécifique
etmeme viscosite.
pointillé Si
etSr
en fonction de Yc et en traitplein
lesvaleurs
correspondantes
de :ou v(a) est la
frequence
du maximum du spectrePq(v)
et :
ou AV,a) est la
largeur
a mi-hauteur dePq(v).
L’incertitude sur aq due a 1’erreur commise sur ~c
est :
Cette valeur de
T c
- Tcorrespond
au cas leplus
d6favorable. Si nous admettons la valeur donn6e par la courbe 1 : 350 X 10-6
poise
avec 4% d’erreur,
l’incertitude sur aq est de 2
%.
Si nous utilisons par contre la valeur resultant de nos mesures(chap. IV) : 350 rb
50 X 10-6poise,
l’incertitude est de3,5 %.
III. Diffusion de la Imni6re par les fluctuations
thermiques
al’interface; montage expérimental.
- L’interface dupoint
de vue del’optique
se comportecomme une
superposition
de r6seaux dephase
deperiodicite 21t/q. Éclairé
par un faisceaulumineux, chaque
reseau donne enplus
de la reflexionrégulière
un ensemble de
spectres
dont seuls ceux dupremier
ordre ont une intensite non
n6gligeable
par suite de la faibleamplitude
des fluctuations. Une direction d’observationquelconque
coincidetoujours
avec lemaximum d’intensité diffus6e par l’un des r6seaux
presents
sur la surface. Ceci établit une relation uni- voque q = A03B8k cos 6(fig. 3)
entre1’angle
de diffu-FIG. 3. - Schema de la diffusion par l’interface
liquide-
gaz :
ko
est le vecteur d’onde de la lumi6re incidente ;kd,
celui de la lumiere diffus6e,et q
celui des ondes desurface.
sion A6 et le vecteur
d’onde q
des fluctuations respon- sables de la diffusion observ6e(6
est1’angle
d’incidenceet
ko le
vecteur d’onde de lalumi6re).
L’intensit6 diffus6e[8], [9], [10]
n’estimportante qu’au voisinage
de la reflexion
r6guli6re.
L’incidence utilis6e estproche
de la normale.
La lumiere
incidente,
defrequence
vo, est diffus6esur des ondes de vecteur
d’onde q
en mouvement.Le spectre de la lumiere diffusée par celles-ci est
identique
auspectre Pq(v)
translate de vo dans 1’echelle desfréquences.
Le montageexperimental
a ete decritpar ailleurs
[11]. L’analyse spectrale
est realisee par la m6thodeheterodyne
et fournit unsignal (densite
spec- trale du courantphotoelectrique) proportionnel
aPq(v).
La resolution en
frequence
est de 3 Hz.L’angle
A6 de ladirection d’observation et de la reflexion
r6guli6re
estpetit: 5,5’ 039403B8 55’,
cequi
nous permet d’observer des ondes de vecteur d’onde150 q
1 500 cm-1.Le faisceau laser
(raie
6 328A
d’un laserHe-Ne) apres filtrage spatial
a unepuissance
d’environ 50 mW.Loin du
point critique (5
a 30°C) ,
le montage est exac-tement celui que nous avons
pr6c6demment
decrit[11].
Toute l’intensit6 lumineuse est utilis6e et le diam6tre du faisceau au niveau de 1’interface est de 5 mm
(soit
une
puissance
par unite de surface de 250mW/cm2).
Plus
pres
dupoint critique,
cettepuissance
esttrop grande
et provoque par échauffement des mouvements de convectionqui
déforment la surface. Nous avonsdu diminuer l’intensit6 du faisceau par des facteurs
3, 10,
30 ou 100 selon les cas. Trespres
dupoint critique (quelque
10-1OC),
la tensionsuperficielle
est tresfaible;
l’interface estplane jusqu’à
une tres faible dis-tance des
parois
et nous avons pu augmenter le dia-937
metre du faisceau
(18 mm),
cequi
permet de conserverune bonne
homogeneite
detemperature
dans la celluleavec des
puissances
lumineuses par unite de surface relativementplus
fortes. Trespres
dupoint critique,
celle-ci était r6duite a
0,2 mW/cm2. Malgr6
cette att6-nuation considerable de
l’intensit6,
lerapport signal
sur bruit a tres peu diminue par suite de
1’augmenta-
tion de la diffusion
(opalescence
desurface).
L’anhydride carbonique
est contenu dans une celluleen acier
inoxydable
de 2 cm de diam6tre int6rieur et 7 mm dehauteur,
munie de deux fenetres de quartz(diam6tre utile,
2cm).
Leremplissage
est fait h la den-site
critique.
Pourcela,
la cellule est maintenue a 10 °Cet reli6e par un tube tres fin en cuivre recuit a une
bouteille
d’anhydride carbonique liquide
de tres hautepuret6 (99,998 %). L’anhydride carbonique
distillelentement dans la cellule.
Lorsque
la densite moyenne de fluide dans la cellule estlegerement
inf6rieure a la densitecritique (moins
de45,7 %
deliquide
a 10OC),
le tube de cuivre est
coup6
et soude aquelques
centi-m6tres de la cellule. Celle-ci est alors
plac6e
dans unbain thermostaté a 30 °C environ dont on monte la
temperature jusqu’a Tc
tres lentement de mani6re a maintenirl’anhydride carbonique
a1’equilibre
ther-modynamique.
La densite 6tant inf6rieure a la den- sitecritique,
lem6nisque
descend. On 6crase alors laportion
du tube de cuivre encore attach6e a la cellule afin de diminuer le volumeoccupe
par le fluideet donc d’établir la densite
critique (50 %
deliquide
a
T c
=31,1
°Clorsque
lemenisque disparait).
La cellule ainsi
remplie
estplac6e
dans un thermostatqui comporte
deux enceintes. Une enceinte externe E est thermostat6e avec une assez bonneprecision
a1’aide d’un thermom6tre a contact
gradu6
au dizi6mede
degr6.
Les derives along
terme sontde rL 0,02
°C.Une enceinte interne
I,
danslaquelle
estplac6e
lacellule,
est thermostat6e avecgrande precision
a 1’aided’un thermom6tre a resistance de
platine (derives
along
terme : ±0,0005
°C pour 5jours).
L’enceinte I est maintenue a unetemperature 16g6rement
inf6-rieure
(0,1 OC)
a celle de E par un tres faible courantd’air a 20 °C circulant dans une
tuyauterie
soud6e ala
paroi.
Ceci permet d’6viter toute condensation de1’anhydride carbonique
sur la fenetresup6rieure
dela cellule a travers
laquelle
sont faites les observations.L’isolement
thermique
entre les deux enceintes est tres bon : la constante de tempsd’6quilibre
de 1’enceinte int6rieure est de 5 h.IV. R6sultats
exp6rimentaux.
- Nous allons voir que 1’etudespectrale
de la lumi6re diffus6e sousplu-
sieurs
angles
permet de determinerva(q, T) (la
fr6-quence du maximum du
spectre)
et aussiAv,,,(q, T)
dans un nombre limit6 de cas que nous
analysons
au§
A suivant. C’est apartir
de ces mesures defréquences
que nous d6duisons la tension
superficielle
et 6ventuelle-ment
la
difference de massesp6cifique
entrephases
et la viscosite ~c suivant la m6thode d6crite
au §
B.Les resultats sont
indiqu6s au §
C ou l’on donne aussiune estimation des diff6rentes incertitudes et des causes
essentielles
qui
limitent le domaine detemperature explore.
A)
Pourchaque
valeur de latemperature,
nousavons 6tudi6 les
spectres expérimentaux
pour diffé-rentes valeurs
de q : 150 q
1 500 cm-l. La valeurdu vecteur d’onde qo s6lectionn6 est
proportionnelle
au diametre C du
diaphragme
annulaire. Enfait,
lafente de ce
diaphragme
a unelargeur A(03A6/2
et ons6lectionne non pas un vecteur d’onde qo mais un ensemble de vecteurs d’ondes
compris
entre deuxvaleurs
qo:l:: Aq/2
avecA(03A6/03A6 = Aqlqo.
Le diam6trede la tache de diffraction du faisceau est dans nos
experiences n6gligeable
devant lalargeur AO j2
de lafente. Le
spectre experimental
trace n’est donc pas le spectrePq(v)
pour q = qo, mais unesuperposition
despectres Pq(v)
pour des valeursde q comprises
entreqo -
Aq/2
et qo +Aq/2.
Lafrequence
du maximumdu spectre resultant
correspond
a lafrequence
maxi-male de
Pq(v)
pour la valeur moyenne q = qo duvecteur
d’onde,
tandis que lalargeur
a mi-hauteur n’a de sens que si elle est tressup6rieure
audép1acement
de
frequence
8v du maximum dePq(v)
pour une varia-tion
Aq
de q.Pour y >> yo,
la loi dedispersion
desondes de
capillarit6
est enpremiere approximation
w 2 =
(,x,/p
+p’) q3.
Nous ne pourrons donc mesurer lademi-largeur
naturelle0394Va
duspectre Pq (v)
que si :Avec O = 10 mm, AC = 1 mm et
Av,,/3v > 10,
ceci necessite y
1,5
ou0394Va/va>
1. Si l’on aug-mente
1>, A(D/(D diminue,
mais lerapport signal
surbruit d6croit et on n’améliore pas la resolution du
spectrometre.
Enconclusion,
nous n’avons pu mesureravec assez de
precision
1’amortissement des ondes decapillarit6
quelorsqu’il
estimportant (0394valva> 1,
soit
environ y 1,5).
Pour des
temperatures 6loign6es
dupoint critique 0,1 Tc
-T
31oC,
seule lafrequence
v (a) dumaximum des
spectres Pq (v)
a ete mesur6eexperi-
mentalement.
Pour Tc
- T0,1 oC,
v(a) et AV(a) ont ete d6ter-min6s
expérimenta1ement
pour lesplus grandes
valeursde q ( fig.
4c),
tandis que v(a) seul a ete determine pour lesplus petites
valeurs( fig.
4 a et 4b).
Pour
T,
- T > 1oC,
lespectre
est unpic aigu
dont il est facile de determiner la
frequence
v (a)Pour
Tc,
- T 1OC,
lespectre s’étale,
lerapport signal
sur bruit est moins bon. Pour avoir une bonne determination de v(a) et0394v,(a) ,
nous avons utilise ungrand
nombre despectres expérimentaux
pourchaque
valeur de
(Tc
-T)
etde q
-g6n6ralement
6 -et fait la moyenne sur les diff6rentes valeurs mesu- r6es. Ceci permet aussi de moyenner les 6ventuelles derives de
1’analyseur
d’ondelorsque
lesfréquences
mesur6es sont basses
(15,5
Hz pour q = 150 cm-1et
Tc - T = 0,024°C).
Afin d’am6liorer lapr6-
cision,
dans tous les cas ou lalargeur
du spectreavait un sens, nous avons recherche la courbe th6o-
rique Pq (v) qui
offrait le meilleur accord avec la courbeexp6rimentale ( f ig.
4c).
Trespres
dupoint
cri-tique (Tc
-T 0,044 °C) ,
les spectresprésentent
enplus
un maximum h lafr6quence
zeroqui
est du soit ala diffusion
Rayleigh,
soit a la diffusion sur les courantsde convection cr66s par le faisceau laser. Afin de reduire
ces
derniers,
lapuissance
laser a 6t6 abaissee a moins de0,2 m W /cm2
pour ces mesures. Pour tenir compte de cet effetparasite,
nous avons recherchequel
6taitle
spectre th6orique P,(v)
+A/(V2
+vf) qui
nousoffrait le meilleur accord avec le spectre
experimental
6tudi6
(fig. 4 d).
En
conclusion,
ces mesuresfournissent v.
et 6ven-tuellement
Ova
pourchaque
valeur T de latemp6ra-
ture. La valeur de
Tea
6t6 d6termin6e une fois pourtoute en recherchant la
temperature
alaquelle
1’ab-sorption
du faisceau laser traversant la cellule 6tait maximum. En tenantcompte
d’6ventuelles derives duthermom6tre, T c
- T est ainsi determine a mieux de0,002
OCpr6s.
B)
Apartir
deva(q, T ) (et wa(q, T)),
on peut d6duire ocq(et ~c)’
Nousdistinguerons
deux cas suivantque l’on est relativement loin ou
pres
deTc : 1) Tc - T > 0,2°C,
on calcule alors :p et
p’
sont donn6s par des tablesexp6rimentales [12],
1J est deduit de la courbe de la
figure
1(chap. II).
On tire
cxqde
la resolutionnum6rique
desequations (2)
et
(3).
Onrecherche Si
etSr
satisfaisant(2)
et donnantune valeur
de y
calcul6e par1’6quation (3) qui
soitr6elle.
De la valeur
de y :
FIG. 4. -
Spectres expérimentaux
de la lumiere cUffus6e par les ondes de surface ainsi que lesspectres th6oriques correspondants lorsque
l’amortissement estgrand (c
etd).
939
on déduit celle de :
Dans le domaine de
temperature
considereici,
le secondterme
(gravite)
esttoujours
trespetit
devant lepremier (capillarite).
11repr6sente
une correction auplus
dequelque 10-2,
ais6ment calculable.2) Tc - T 0,2 OC,
nous avons utilise1’6qua-
tion
(4) plus simple
a resoudre et nous avons v6rifi6 que pourTc,
- T= 0,2
oC etT,
- T =0,5
°Cnous obtenions bien les memes valeurs de oc, que par la m6thode
precedente.
On calcule :
et eventuellement :
avec pc =
0,464 g/cm3
et ~c = 350 X 10-6poise,
valeur admise
precedemment (chap. II).
Cette valeurest en bon accord avec la forme des
spectres experi-
mentaux que nous avons obtenus. La
figure
4 d montreun
spectre experimental
pourTc
- T =0,034
°Cet le
spectre th6orique correspondant
h la valeur~c = 350 X 10-6
poise.
Nous pouvons en conclurequ’a 0,034
°C dupoint critique
la viscosite nepr6sente
pas d’anomalie
importante :
si elle enpr6sente
une,elle est inf6rieure a 15
%;
nous en d6duisons aussi :Les valeurs
Sa
etSr
ainsicalcul6es, reportees
sur lescourbes de la
figure 2,
fournissent chacune une valeur de Yc :yi
etyr.
11 r6sulte de l’accord entre les formesspectrales th6oriques
eteXpérimentales, qu’avec
lavaleur ~c =
350 rb
50 X 10-6poise pr6c6dente,
onobtient :
aux erreurs de mesure
pres.
On en deduit :
Pour
chaque
valeur deTc
-T,
on trouve ladroite aq en fonction de
1 Iq 2 ( fig. 5).
L’ordonnee al’origine
de la droite donne ce, tandis que de sapente
on deduit
Ap.
Cette pente n’est mesurablequ’a 1’ap- proche
deTc.
On sait en effet que oc etAp
varientcomme
(Tc - T)!J.
et(Tc - T)f3
avecy )fi
;z,- 4.La determination de
Ap
est seulementpossible lorsque
les forces de
gravite
ne sontplus n6gligeables
devantles forces de
capillarit6.
FIG. 5. - xq en fonction de
q-2
pour diverses valeurs deT,
- T. a est donn6 par l’ordonn6e al’origine,
tandis que
Ap
est deduit de lapente.
C)
La mesure de la tensionsuperficielle
a ete faitedans le domaine de
temperature :
soit sur trois decades.
La tension
superficielle
varie surquatre
decades :Sur la
figure 6,
nous avonsport6
en 6chellesloga- rithmiques
oc en fonction deT,
- T. Lespoints s’alignent
sur une droite depente 1,253,
cequi
nousconduit a la relation :
avec, dans le domaine de
temperature
citeplus
haut :03BC. =
1,253 + 0,01;
ao ==17,9 :I:: 1,2 dynes/cm.
L’incertitude sur 03BCt due aux erreurs
statistiques
est0,005 d’apres
ladispersion
despoints exp6rimen-
taux ; celle due a 1’erreur sur la viscosite est +
0,002
si nous admettons la valeur 1)c d6duite de la
figure
1(chap. II)
et ±0,0035
si nous admettons la valeur d6duite de nos mesures.Enfin,
nous devons tenircompte
d’une troisieme cause d’erreur sur 03BC, cellequi provient
de la mesure de q ; ellepeut
etre estimee A ±0,003.
L’incertitude totale sur 03BC. estdonc ± 0,01
si nous admettons la valeur de la viscosite donn6e dans la reference
[6]
et :f::0,012
si nous utilisons la viscosite d6duite de nos mesures.Differents auteurs
[14]
ont determine de mani6reprecise
la variation deAp
en fonction deT,
- T :Les mesures de
Ap
que nous avons faites s’6tendent dans un 6troit domaine detemperature :
Elles n’ont pas pour but d’6tudier
Ap.
Nous avonsseulement voulu verifier que nos mesures coincident
avec les mesures faites par d’autres auteurs et
justifier
ainsi la validite de notre m6thode de
d6pouillement
assez
complexe.
Les resultatsexpérimentaux
que nousavons obtenus pour
Ap
sontport6s
sur lafigure
6. OnFIG. 6. - La tension
super ncielle
« en fonction deTc,
- T en écbellelogarithmigue (la pente
de la droitetrae6e est
1,25)
et 1’6cart de massespécifique
entrephases.
Les troispoints
sur la droiteAp
sont troisvaleurs donn6es par les tables de valeurs
expérimentales (reference [12]).
v6rifie
qu’ils
seplacent
bien sur une droite de pente0,34
passant par lespoints
suivants tires de tables de donn6esexp6rimentales [12] :
La tension
superficielle
n’a pas pu etre mesur6epour Tc
- T0,034
°C. 11parait plausible
d’ad-mettre que la limitation a nos mesures
provient
duphenomene
suivant : a1’approche
deTc, l’épaisseur
de la zone de transition entre le
liquide
et le gaz devient de l’ordre degrandeur
de lalongueur
d’ondeoptique
utilis6e
(6
328A).
Lepouvoir
réflecteur de la surface d6croit alorsbrusquement. L’opalescence
de volumedomine alors
1’opalescence
de surface[3].
L’utilisa-tion d’un faisceau laser
infrarouge, propos6e
parPapoular [3],
pourpallier
ces difficult6s dans le casd’un
m6lange critique
ded6mixtion,
ne semble paspouvoir
etreappliqu6e
a un fluide pur, dans nos condi- tionsd’experience.
D’unepart,
hangle
de diffusion6gal,
le vecteurd’onde q
estplus petit
et par suite les forces degravite
domineraient les forces decapillarit6,
d’autre
part 1’absorption
d’un tel faisceau serait cer-tainement
plus grande
etprovoquerait
des courants deconvection
plus
forts d’autantplus
quel’expérience
n6cessiterait un faisceau
plus
intense pour compenser le faible rendement des d6tecteurs pour ceslongueurs
d’ondes.
Pour
T,
- Tgrand,
la courbure de l’interface devientimportante
par suite des valeurs 6lev6es de la tensionsuperficielle
et dupetit
diametre interne de la cellule utilis6e(2 cm).
Ceci a limit6 nos mesuresa
Tc - T == 31 °C.
V. Conclusion. - La m6thode
employee
apermis
la mesure de la tension
superficielle
pour des valeurs de celle-ci inf6rieures a 10-3dyne/cm.
Lagrande
6tendue de la zone de mesure
(quatre
decades sur latension
superficielle),
tressuperieure
a celle auto-ris6e par la m6thode
classique
des tubescapillaires,
a
permis
une bonneprecision
sur la valeur de 1’ex-posant
y. Nous donnons dans le tableau I h titre decomparaison
les resultats obtenus sur divers fluidessimples
par diff6rents auteurs a l’aide de tubescapillaires.
Sur le
plan th6orique,
Widom[17]
a reformulé la th6orie de la tensionsuperficielle
d’un fluide au voisi- nage dupoint critique
en faisant1’hypothese
que1’epaisseur
de l’interface varie comme lalongueur
decorrelation. Entre les exposants
critiques fi, y’, v et y (relatifs a
la difference de massespécifique,
lacompressi-
bilit6 au-dessous de
T c’ la longueur
de correlation et la tensionsuperficielle),
il obtient ainsi la relation :a
laquelle
onpeut adjoindre
une seconde reliant y(exposant critique
relatif a lacompressibilité
au-dessusde
T,)
et v[18] :
TABLEAU I
941
(~F
6tant1’exposant caractéristique
de la fonction de distribution despaires
ou fonction de correlation envolume
g(r)
-1 ex.e-rj’f"/rl+YF).
Les valeurs les
plus probables
desexposants qui figurent
ci-dessus semblent etre a l’heure actuelle[19] :
conduisant a
2p + Y’ - Y
=1,26
en accord rai-2 - ~
sonnable avec la valeur
exp6rimentale
obtenue pour 6tant donne l’incertitude tresappreciable qui règne
sur y et
y’ (10 %
aumoins) [20].
Appendice.
- Si le fluide estcompressible,
ilpeut
exister un certaincouplage
entre les fluctuations de surface et dedensite;
nous allons montrer que, meme a1’approche
dupoint critique (ou
lacompressibilité diverge),
cecouplage
demeuren6gligeable
tant que les forces decapillarit6 1’emportent
sur les forces degravite
et tant que le
regime
restehydrodynamique (1/q >>
port6e
des correlationsspatiales).
Soient po la masse
sp6cifique
moyenne du fluide et8p
ses fluctuations. Soit V + 8V la vitesse du
fluide,
V
repr6sentant
la vitesse associ6e au fluideincompres-
sible de masse
sp6cifique
po.L’equation
de conservation de la masse :conduit a la relation :
si l’on
prend
les transform6es de Fourierspatiale
ettemporelle
des deux membres :et si l’on
n6glige 8p/po
devant 1.Dans
1’equation (2),
nous pouvonsnegliger qV
devant w
(ceci
revient anegliger 1’amplitude
desfluctuations devant leur
longueur d’ onde).
On obtient alors :
Cette
quantite
est h comparer a :(03B6qw
estl’amplitude
de 1’onde de surface de vecteur qet de
pulsation co).
Nous 6valuons le rapport :
Tant que c est tres
petit
devantl’unit6,
nous pourrons dire que les fluctuations de surface et les fluctuations de densite en volume sontpratiquement d6coupl6es.
Les
quantités 03B4pqw,
et03B6qW figurant
dans1’expression (3)
sont celles que l’on calcule en
n6gligeant
toutcouplage :
Sp. q( (w)
etS;. q( (w)
sont les densit6sspectrales
desfluctuations
thermiques
de densite et de coordonn6e verticale despoints
de lasurface,
normalises de tellesorte que :
La
m6canique statistique permet
deplus
d’évaluer :On en d6duit :
Or,
auvoisinage
dupoint critique :
Les
exposants
y et [J. 6tant tresvoisins,
la valeur du/ B
produit ap aP ( ap , T . oc q
demeurepratiquement
constante(=
2 X10-8)
al’approche
deTc,
tant que les forces decapillarit6
demeurentprépondérantes.
A l’approche
deTc,
ilparait justifi6
d’écrireSp,q( (ù)
sous la forme
8(m),
tenantcompte
du fait que la raieRayleigh comprend
la presque totalite de l’intensit6(les composantes
Brillouin sont relativement tres peuintenses)
et a unelargeur
tres 6troite devant la resolu- tion 3 Hz de1’analyseur
d’onde(d’apr6s [21]
pourTc
- T =0,044 oC; q
= 380cm-1,
on attend unelargeur
de0,2 cycle).
Parsuite,
enintegrant
le rap-port Sp, q( 6)) /S"" q( (ù)
sur un intervalle6gal
a la reso-lution de notre
spectrometre,
nous obtenonspratique-
ment 0 si w # 0 et :
A 1’aide de cette
expression,
nous pouvons ais6ment verifier que la conditionc(0)
10-5 était satisfaite dans tous les cas etudieseXpérimentalement.
11 estdonc
justifi6
de considerer que les fluctuations de den- site et de surface sont entierementd6coupl6es
commepour un fluide