• Aucun résultat trouvé

Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la tension superficielle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la tension superficielle"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206861

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206861

Submitted on 1 Jan 1969

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la tension superficielle

J. Meunier

To cite this version:

J. Meunier. Diffusion de la lumière par les ondes de surface sur CO2 près du point critique mesure de la

tension superficielle. Journal de Physique, 1969, 30 (11-12), pp.933-942. �10.1051/jphys:019690030011-

12093300�. �jpa-00206861�

(2)

933.

DIFFUSION

DE LA

LUMIÈRE

PAR LES

ONDES

DE

SURFACE SUR CO2 PRÈS

DU

POINT CRITIQUE

MESURE DE LA TENSION

SUPERFICIELLE

Par

J. MEUNIER,

Faculté des Sciences de Paris, Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S.,

associé au C.N.R.S., 24, rue Lhomond, Paris, 5e.

(Reçu

le 3

juillet 1969.)

Résumé. -

L’analyse spectrale

à haute résolution de la lumière diffusée par l’interface

liquide-gaz

de

l’anhydride carbonique permet

la mesure de la tension

superficielle

03B1 à l’interface ; de l’écart de masse

spécifique

entre

phases

et de la viscosité. La tension

superficielle

a été

mesurée dans le domaine de

température

0,034 ~

Tc

2014 T ~ 31 °C. Les résultats sont compa- tibles avec la relation 03B1 = 03B10

(12014 T/Tc)03BC

avec 03BC = 1,253 ± 0,010 et 03B10 = 17,9 ± 1,2

dynes/cm D’après

les résultats

expérimentaux,

on

peut

conclure

qu’il

n’existe aucune anomalie de la

viscosité

dépassant

15

% jusqu’à

0,034 °C du

point critique.

Abstract. 2014

Spectrum analysis

with

high

resolution of the

light

scattered from the

liquid-

gas interface of

CO2

allows to measure the interfacial tension 03B1, the difference between the

specific

masses of the two

phases

and the

viscosity.

The surface tension has been measured in the

temperature

range 0.034 ~

Tc

2014 T ~ 31 °C. The results are well

represented by

03B1 = 03B10

(1 2014 T/Tc)03BC,

with 03BC = 1.253 ± 0.010 and 03B10 = 17.9 ± 1.2

dynes/cm.

No

anomaly

of the

viscosity larger

than 15

%

has been observed up to 0.034 °C below

Tc.

LU JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, NOVEMBRE-DECEMBRE 1969,

1. Introduction. - Les fluctuations

thermiques

pro- duisent a l’interface

liquide-gaz

d’un fluide a

l’équi-

libre des

aspérités

de tres faibles

amplitudes

dont 1’evo- lution

temporelle

est d6crite par

1’hydrodynamique.

Ces fluctuations

peuvent

etre 6tudi6es par diffusion

in6lastique

de lumiere coh6rente. De nombreux r6sul-

tats ont

deja

ete obtenus dans le cas de 1’interface d’un

liquide

et de 1’air

[1], [2].

Nous d6crivons ici 1’etude

syst6matique

du

spectre

de la lumiere diffus6e dans

plusieurs

directions

proches

de la r6flexion

sp6culaire

par

1’anhydride carbonique pres

du

point critique

et

nous

analysons

les resultats en fonction de

Tc

- T.

L’experience

est realisable

grace

a 1’existence d’un

phénomène d’opalescence

de surface

qui

fait que la diffusion de surface reste tres

sup6rieure

a la diffusion

en volume tant que

1’epaisseur

de 1’interface est tres inf6rieure a la

longueur

d’onde. Ce

phénomène

a 6t6

observe pour la

premiere

fois par Mandelstam

[9]

et

analyse

recemment par

Papoular [3]

dans le cas d’un

m6lange critique

de d6mixtion. Les conclusions restent valables pour un

point critique

de gaz pur.

L’anhydride carbonique

est un

liquide

tres peu vis- queux. Loin du

point critique (0,2 , T,

-

T

31

OC),

les fluctuations de surface sont des ondes de

capillarit6

tres peu amorties. L’6tude de leur

frequence

permet de determiner la tension

superficielle

a l’interface. Plus

pres

du

point critique (0,024 Tc

-

T 0,2 oC),

la

tension

superficielle

devient tres faible. Elle tend vers

zero avec

T,

- T

plus rapidement

que la difference de masse

spécifique

entre les deux

phases,

aussi la gra- vit6 se met a intervenir notablement dans la propaga- tion des ondes de surface. La

gravité joue

un rôle d’au-

tant

plus grand,

a

temperature fix6e,

que le vecteur

d’onde q

de 1’onde

(et

par suite

1’angle

de

diffusion)

est

plus petit.

L’etude

spectrale

pour

plusieurs

valeurs

de q

permet a la fois de determiner la tension

superfi-

cielle et 1’ecart de masse

spécifique

entre

phases.

L’amortissement des ondes est tres

important près

de

T c

par suite de la valeur tres faible des forces de

rappel (gravite

et

capillarite).

La mesure de leur duree de vie permet de determiner la viscosite.

L’6tude

th6orique

des fluctuations a l’interface

liquide-gaz

est faite au

chapitre

II. Le montage

exp6-

rimental est decrit au

chapitre

III et les resultats

exp6-

rimentaux sont donn6s et

interprétés

au

chapitre

IV.

II. Fonction de correlation et loi de

dispersion

des fluctuations a 1’interface

liquide-gaz.

- 1. FONCTION

DE CORRELATION DES FLUCTUATIONS DE SURFACE. -

Nous

d6signerons

par p, 7j la masse

spécifique

et la

viscosite du

liquide; p’, ~’

celles du gaz ; ct la tension

superficielle

a l’interface.

Ap

= p -

p’

est 1’ecart de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030011-12093300

(3)

masse

spécifique

et

0394~ == 1) -1)’

est l’écart de visco- site entre

phases.

Nous utiliserons pour

simplifier

1’6cri-

ture le

parametre

sans dimension :

(dans lequel

(x, = (x +

Ap. g

et est 1’acceleration q2

de la

pesantPur)

et la constante de temps :

Si (o = 27tv est la

pulsation

d’une

onde,

y = Av

son

amortissement,

nous

d6signerons par S

le para- metre sans dimension suivant :

Soit ((r, t )

le

deplacement

vertical au

temps t

de 1’element de l’interface dont la

projection

sur le

plan

horizontal est d6finie par r. On montre

[4]

que la fonc- tion de correlation

g(R, T) = 03B6(r

+

R, t

+

z) ((r, t )

ne

depend

que de R et T et peut se mettre sous la forme d’une somme de fonctions de correlation

Gq(T) :

A est 1’aire de

l’interface; G,(T)

est la fonction de correlation des fluctuations de vecteur d’onde q.

Les fluctuations

thermiques

observ6es ont des

ampli-

tudes tres faibles devant leur

longueur d’onde,

par suite les conditions de linearisation des

equations

de

1’hydrodynamique

sont satisfaites et les fonctions

Gq(i)

sont

ind6pendantes.

On montre alors que

[4] :

S1q

et

S2q

sont les deux solutions de

1’6quation

de dis-

persion

des ondes libres a

l’interface,

de vecteur d’onde q et d’6volution

temporelle

exp

(iq r)

exp

S t)

2.

EQUATION

DE DISPERSION DES ONDES LIBRES A

L’INTERFACE. -

L’hydrodynamique

permet de cal- culer

1’6quation

de

dispersion

des ondes libres a 1’inter- face. Nous supposerons le fluide

incompressible.

Cette

hypothese

est

justifi6e

en

appendice. L’équation

de

dispersion

s’6crit alors

[5] :

dans

laquelle :

L’équation (1)

a pour

chaque

valeur

de q

deux

solutions

S1q

et

S2q physiquement acceptables,

c’est-a-

dire

correspondant

a des ondes amorties.

Il existe une valeur

critique

du

parametre y (yo N 0,15)

telle que si y

yo

les fluctuations de surface s’amortissent sans se propager :

S1q

et

S2q

sont

reels,

si y > yo, elles se

propagent

en s’amortissant :

slq

et

S2q

sont

complexes.

Les mesures

exp6rimentales

sur

l’anhydride carbonique

ont

toujours

ete faites sur

des ondes de

capillarite

en

regime oscillant,

c’est-a-dire y > yo, et par suite :

La transformée de Fourier de

Gq(ir)

s’6crit alors :

Pq(w)

est le spectre des fluctuations

thermiques

de

vecteur d’onde q. Ce

spectre pr6sente

un maximum

pour la

frequence

co (a) telle que :

(4)

935

3. SIMPLIFICATION

~/p

=

7]’/p’.

-

L’6quation

de

dispersion

des ondes de

capillarit6 (1)

contient les

parametres

p,

p’,

~,

~’.

Afin de

simplifier celle-ci,

nous

allons

analyser

les resultats

exp6rimentaux

de la visco- site de

l’anhydride carbonique

en fonction de la masse

sp6cifique

et de la

temperature.

La viscosite de

1’anhydride carbonique

a ete 6tudi6e

par des m6thodes

classiques.

Les resultats

exp6rimen-

taux de la mesure

de ~

en fonction de p le

long

de

l’isotherme

critique [6], [7] ( T = 31,1 OC)

sont

reproduits figure

1. Cette courbe

pr6sente

une

légère

Fie. 1. - Viscosite de

CO2

en fonction de la masse

sp6ei- fique

le

long

de l’isotherme

critique d’apres

la r6f6-

rence

[7].

En

pointill6s,

la courbe

1J(p)

utilis6e dans

l’approximation ~/p

=

~’/P’.

anomalie

(6 % environ)

au

voisinage

de la densite

critique

p = PC’ 11 est difficile de dire si cette ano-

malie est r6elle ou

provient

d’une insuffisance de la correction a

apporter

aux mesures par suite de la

grande compressibilite

du fluide dans cette zone. Elle devient en effet d’autant

plus

faible que la

precision

des mesures est meilleure

[6], [7].

Si nous

n6gligeons

cette faible

anomalie,

les resultats de la reference

[7]

montrent que la variation

de 7j(p)

en fonction de la

temperature

est tres faible. Par

exemple,

sur l’inter-

valle de

temperature

T -

T, 19 oC, 1)(p)

ne varie

que de 3

%

pour Pc P

2pc

et 6

%

pour p pc’

Nous ne

disposons

que de mesures faites au-dessus du

point critique [7]

et nous admettrons que cette pro-

pri6t6

demeure au-dessous de

Tc’

On constate du

reste

qu’elle

est vérifiée par un

grand

nombre de

fluides

simples [13]. Moyennant

les

approximations qui precedent,

la

figure

1 permet de determiner la vis-

cosité 1)

du

liquide anhydride carbonique

et celle

1)’

de sa vapeur le

long

de la courbe de saturation. Nous

constatons alors que la relation :

se trouve satisfaite avec une assez bonne

approximation.

Sur la

figure

1 nous avons

indique

les valeurs de

~,~,

p,

p’ correspondant

a

Tc

- T = 10 °C. La correction a apporter a

7]’

pour que

l’égalité precedente

soit satisfaite

est inf6rieure a 10

%.

La

precision

s’am6liore si nous

approchons

du

point critique. Lorsque

p -+ pc et

p’

-+ Pc, le

rapport ~)/p

=

’1)’ Ip’

tend vers une valeur minimum que nous noterons

’1)c/pc.

Nous avons admis la valeur

~c = 350 X 10-6

poise

avec p,, =

0,464 g/cm3.

Cette

valeur de ~c est, comme nous le verrons, en bon accord

avec nos resultats

expérimentaux.

Nous admettrons donc dans la suite la

propriété ’1)/p = ~/p’

avec pour va- leur limite

~c/Pc = (0,350/0,464)

X 10-3

C.G.S.,

ce

qui

revient a utiliser

pour ~ (p)

le

long

de la courbe

de saturation la courbe en

pointiII6

de la

figure

1. Avec

cette

approximation, 1’equation

de

dispersion (1)

des

ondes a l’interface se reduit a :

Notons que pour

p’

= 0

1’equation (3)

redonne

bien

1’6quation

de

dispersion

des ondes a la surface libre d’un

liquide :

tandis que pour p =

p’ 1’6quation (3)

devient :

C’est

1’6quation

de

dispersion

des ondes a 1’interface

s6parant

deux fluides de meme densite et meme viscosite.

4. ESTIMATION DES ERREURS. - Nous allons 6valuer 1’erreur commise en

remplaçant 1’equation

de

disper-

sion

(1)

par

1’6quation (3).

Il est utile de

distinguer

deux zones de

temperature,

assez

loin, puis pres

de

Tc.

1)

Assez loin du

point critique,

le

regime

des ondes

est tres peu amorti :

Sr/Si

1 ou

l/Si

1.

L’équa-

tion

(1)

peut etre

remplac6e

par son

d6veloppement

limit6 au 1 er ordre en

I /Vsi :

L’erreur commise sur 7j et

~’

n’intervient pas sur le

terme

principal.

L’erreur sur ocq est donc tres faible :

(Tc,

-

T )

= 31

°C;

le terme du 1 er ordre

repr6sente

1

%

de (Xq. L’incertitude sur ~,

~’

entraine une incer-

titude

n6gligeable

sur

aq. (Tc - T )

=

0,5 °C;

le

terme du 1 er ordre

repr6sente

moins de 40

%

de aq.

Avec 3

%

d’erreur sur

~

et 3

%

sur ~, 1’erreur sur le

terme du ler ordre est de 3

%

et l’incertitude sur cx,

est inf6rieure a

1,5 %.

(5)

2) Au voisinage du point critique, Ap/p

1. Nous

nous limiterons au ler ordre en

Dp/p. ~/p

=

7//p’

prend

sa valeur minimum

~c/Pc.

Dans cette

approxi- mation, 1’equation

de

dispersion

devient :

qui

est

1’equation

de

dispersion

des ondes a 1’interface de deux fluides ayant meme viscosite 1)c et meme masse

sp6cifique

pc’ Sur la

figure

2 nous avons trace en

FIG. 2. - Courbes de

dispersion

des ondes a l’interface

s6parant

deux fluides de meme masse

spécifique

et

meme viscosite.

pointillé Si

et

Sr

en fonction de Yc et en trait

plein

les

valeurs

correspondantes

de :

ou v(a) est la

frequence

du maximum du spectre

Pq(v)

et :

ou AV,a) est la

largeur

a mi-hauteur de

Pq(v).

L’incertitude sur aq due a 1’erreur commise sur ~c

est :

Cette valeur de

T c

- T

correspond

au cas le

plus

d6favorable. Si nous admettons la valeur donn6e par la courbe 1 : 350 X 10-6

poise

avec 4

% d’erreur,

l’incertitude sur aq est de 2

%.

Si nous utilisons par contre la valeur resultant de nos mesures

(chap. IV) : 350 rb

50 X 10-6

poise,

l’incertitude est de

3,5 %.

III. Diffusion de la Imni6re par les fluctuations

thermiques

a

l’interface; montage expérimental.

- L’interface du

point

de vue de

l’optique

se comporte

comme une

superposition

de r6seaux de

phase

de

periodicite 21t/q. Éclairé

par un faisceau

lumineux, chaque

reseau donne en

plus

de la reflexion

régulière

un ensemble de

spectres

dont seuls ceux du

premier

ordre ont une intensite non

n6gligeable

par suite de la faible

amplitude

des fluctuations. Une direction d’observation

quelconque

coincide

toujours

avec le

maximum d’intensité diffus6e par l’un des r6seaux

presents

sur la surface. Ceci établit une relation uni- voque q = A03B8k cos 6

(fig. 3)

entre

1’angle

de diffu-

FIG. 3. - Schema de la diffusion par l’interface

liquide-

gaz :

ko

est le vecteur d’onde de la lumi6re incidente ;

kd,

celui de la lumiere diffus6e,

et q

celui des ondes de

surface.

sion A6 et le vecteur

d’onde q

des fluctuations respon- sables de la diffusion observ6e

(6

est

1’angle

d’incidence

et

ko le

vecteur d’onde de la

lumi6re).

L’intensit6 diffus6e

[8], [9], [10]

n’est

importante qu’au voisinage

de la reflexion

r6guli6re.

L’incidence utilis6e est

proche

de la normale.

La lumiere

incidente,

de

frequence

vo, est diffus6e

sur des ondes de vecteur

d’onde q

en mouvement.

Le spectre de la lumiere diffusée par celles-ci est

identique

au

spectre Pq(v)

translate de vo dans 1’echelle des

fréquences.

Le montage

experimental

a ete decrit

par ailleurs

[11]. L’analyse spectrale

est realisee par la m6thode

heterodyne

et fournit un

signal (densite

spec- trale du courant

photoelectrique) proportionnel

a

Pq(v).

La resolution en

frequence

est de 3 Hz.

L’angle

A6 de la

direction d’observation et de la reflexion

r6guli6re

est

petit: 5,5’ 039403B8 55’,

ce

qui

nous permet d’observer des ondes de vecteur d’onde

150 q

1 500 cm-1.

Le faisceau laser

(raie

6 328

A

d’un laser

He-Ne) apres filtrage spatial

a une

puissance

d’environ 50 mW.

Loin du

point critique (5

a 30

°C) ,

le montage est exac-

tement celui que nous avons

pr6c6demment

decrit

[11].

Toute l’intensit6 lumineuse est utilis6e et le diam6tre du faisceau au niveau de 1’interface est de 5 mm

(soit

une

puissance

par unite de surface de 250

mW/cm2).

Plus

pres

du

point critique,

cette

puissance

est

trop grande

et provoque par échauffement des mouvements de convection

qui

déforment la surface. Nous avons

du diminuer l’intensit6 du faisceau par des facteurs

3, 10,

30 ou 100 selon les cas. Tres

pres

du

point critique (quelque

10-1

OC),

la tension

superficielle

est tres

faible;

l’interface est

plane jusqu’à

une tres faible dis-

tance des

parois

et nous avons pu augmenter le dia-

(6)

937

metre du faisceau

(18 mm),

ce

qui

permet de conserver

une bonne

homogeneite

de

temperature

dans la cellule

avec des

puissances

lumineuses par unite de surface relativement

plus

fortes. Tres

pres

du

point critique,

celle-ci était r6duite a

0,2 mW/cm2. Malgr6

cette att6-

nuation considerable de

l’intensit6,

le

rapport signal

sur bruit a tres peu diminue par suite de

1’augmenta-

tion de la diffusion

(opalescence

de

surface).

L’anhydride carbonique

est contenu dans une cellule

en acier

inoxydable

de 2 cm de diam6tre int6rieur et 7 mm de

hauteur,

munie de deux fenetres de quartz

(diam6tre utile,

2

cm).

Le

remplissage

est fait h la den-

site

critique.

Pour

cela,

la cellule est maintenue a 10 °C

et reli6e par un tube tres fin en cuivre recuit a une

bouteille

d’anhydride carbonique liquide

de tres haute

puret6 (99,998 %). L’anhydride carbonique

distille

lentement dans la cellule.

Lorsque

la densite moyenne de fluide dans la cellule est

legerement

inf6rieure a la densite

critique (moins

de

45,7 %

de

liquide

a 10

OC),

le tube de cuivre est

coup6

et soude a

quelques

centi-

m6tres de la cellule. Celle-ci est alors

plac6e

dans un

bain thermostaté a 30 °C environ dont on monte la

temperature jusqu’a Tc

tres lentement de mani6re a maintenir

l’anhydride carbonique

a

1’equilibre

ther-

modynamique.

La densite 6tant inf6rieure a la den- site

critique,

le

m6nisque

descend. On 6crase alors la

portion

du tube de cuivre encore attach6e a la cellule afin de diminuer le volume

occupe

par le fluide

et donc d’établir la densite

critique (50 %

de

liquide

a

T c

=

31,1

°C

lorsque

le

menisque disparait).

La cellule ainsi

remplie

est

plac6e

dans un thermostat

qui comporte

deux enceintes. Une enceinte externe E est thermostat6e avec une assez bonne

precision

a

1’aide d’un thermom6tre a contact

gradu6

au dizi6me

de

degr6.

Les derives a

long

terme sont

de rL 0,02

°C.

Une enceinte interne

I,

dans

laquelle

est

plac6e

la

cellule,

est thermostat6e avec

grande precision

a 1’aide

d’un thermom6tre a resistance de

platine (derives

a

long

terme : ±

0,0005

°C pour 5

jours).

L’enceinte I est maintenue a une

temperature 16g6rement

inf6-

rieure

(0,1 OC)

a celle de E par un tres faible courant

d’air a 20 °C circulant dans une

tuyauterie

soud6e a

la

paroi.

Ceci permet d’6viter toute condensation de

1’anhydride carbonique

sur la fenetre

sup6rieure

de

la cellule a travers

laquelle

sont faites les observations.

L’isolement

thermique

entre les deux enceintes est tres bon : la constante de temps

d’6quilibre

de 1’enceinte int6rieure est de 5 h.

IV. R6sultats

exp6rimentaux.

- Nous allons voir que 1’etude

spectrale

de la lumi6re diffus6e sous

plu-

sieurs

angles

permet de determiner

va(q, T) (la

fr6-

quence du maximum du

spectre)

et aussi

Av,,,(q, T)

dans un nombre limit6 de cas que nous

analysons

au

§

A suivant. C’est a

partir

de ces mesures de

fréquences

que nous d6duisons la tension

superficielle

et 6ventuelle-

ment

la

difference de masse

sp6cifique

entre

phases

et la viscosite ~c suivant la m6thode d6crite

au §

B.

Les resultats sont

indiqu6s au §

C ou l’on donne aussi

une estimation des diff6rentes incertitudes et des causes

essentielles

qui

limitent le domaine de

temperature explore.

A)

Pour

chaque

valeur de la

temperature,

nous

avons 6tudi6 les

spectres expérimentaux

pour diffé-

rentes valeurs

de q : 150 q

1 500 cm-l. La valeur

du vecteur d’onde qo s6lectionn6 est

proportionnelle

au diametre C du

diaphragme

annulaire. En

fait,

la

fente de ce

diaphragme

a une

largeur A(03A6/2

et on

s6lectionne non pas un vecteur d’onde qo mais un ensemble de vecteurs d’ondes

compris

entre deux

valeurs

qo:l:: Aq/2

avec

A(03A6/03A6 = Aqlqo.

Le diam6tre

de la tache de diffraction du faisceau est dans nos

experiences n6gligeable

devant la

largeur AO j2

de la

fente. Le

spectre experimental

trace n’est donc pas le spectre

Pq(v)

pour q = qo, mais une

superposition

de

spectres Pq(v)

pour des valeurs

de q comprises

entre

qo -

Aq/2

et qo +

Aq/2.

La

frequence

du maximum

du spectre resultant

correspond

a la

frequence

maxi-

male de

Pq(v)

pour la valeur moyenne q = qo du

vecteur

d’onde,

tandis que la

largeur

a mi-hauteur n’a de sens que si elle est tres

sup6rieure

au

dép1acement

de

frequence

8v du maximum de

Pq(v)

pour une varia-

tion

Aq

de q.

Pour y >> yo,

la loi de

dispersion

des

ondes de

capillarit6

est en

premiere approximation

w 2 =

(,x,/p

+

p’) q3.

Nous ne pourrons donc mesurer la

demi-largeur

naturelle

0394Va

du

spectre Pq (v)

que si :

Avec O = 10 mm, AC = 1 mm et

Av,,/3v > 10,

ceci necessite y

1,5

ou

0394Va/va>

1. Si l’on aug-

mente

1>, A(D/(D diminue,

mais le

rapport signal

sur

bruit d6croit et on n’améliore pas la resolution du

spectrometre.

En

conclusion,

nous n’avons pu mesurer

avec assez de

precision

1’amortissement des ondes de

capillarit6

que

lorsqu’il

est

important (0394valva> 1,

soit

environ y 1,5).

Pour des

temperatures 6loign6es

du

point critique 0,1 Tc

-

T

31

oC,

seule la

frequence

v (a) du

maximum des

spectres Pq (v)

a ete mesur6e

experi-

mentalement.

Pour Tc

- T

0,1 oC,

v(a) et AV(a) ont ete d6ter-

min6s

expérimenta1ement

pour les

plus grandes

valeurs

de q ( fig.

4

c),

tandis que v(a) seul a ete determine pour les

plus petites

valeurs

( fig.

4 a et 4

b).

Pour

T,

- T > 1

oC,

le

spectre

est un

pic aigu

dont il est facile de determiner la

frequence

v (a)

Pour

Tc,

- T 1

OC,

le

spectre s’étale,

le

rapport signal

sur bruit est moins bon. Pour avoir une bonne determination de v(a) et

0394v,(a) ,

nous avons utilise un

grand

nombre de

spectres expérimentaux

pour

chaque

valeur de

(Tc

-

T)

et

de q

-

g6n6ralement

6 -

et fait la moyenne sur les diff6rentes valeurs mesu- r6es. Ceci permet aussi de moyenner les 6ventuelles derives de

1’analyseur

d’onde

lorsque

les

fréquences

mesur6es sont basses

(15,5

Hz pour q = 150 cm-1

et

Tc - T = 0,024°C).

Afin d’am6liorer la

pr6-

cision,

dans tous les cas ou la

largeur

du spectre

(7)

avait un sens, nous avons recherche la courbe th6o-

rique Pq (v) qui

offrait le meilleur accord avec la courbe

exp6rimentale ( f ig.

4

c).

Tres

pres

du

point

cri-

tique (Tc

-

T 0,044 °C) ,

les spectres

présentent

en

plus

un maximum h la

fr6quence

zero

qui

est du soit a

la diffusion

Rayleigh,

soit a la diffusion sur les courants

de convection cr66s par le faisceau laser. Afin de reduire

ces

derniers,

la

puissance

laser a 6t6 abaissee a moins de

0,2 m W /cm2

pour ces mesures. Pour tenir compte de cet effet

parasite,

nous avons recherche

quel

6tait

le

spectre th6orique P,(v)

+

A/(V2

+

vf) qui

nous

offrait le meilleur accord avec le spectre

experimental

6tudi6

(fig. 4 d).

En

conclusion,

ces mesures

fournissent v.

et 6ven-

tuellement

Ova

pour

chaque

valeur T de la

temp6ra-

ture. La valeur de

Tea

6t6 d6termin6e une fois pour

toute en recherchant la

temperature

a

laquelle

1’ab-

sorption

du faisceau laser traversant la cellule 6tait maximum. En tenant

compte

d’6ventuelles derives du

thermom6tre, T c

- T est ainsi determine a mieux de

0,002

OC

pr6s.

B)

A

partir

de

va(q, T ) (et wa(q, T)),

on peut d6duire ocq

(et ~c)’

Nous

distinguerons

deux cas suivant

que l’on est relativement loin ou

pres

de

Tc : 1) Tc - T > 0,2°C,

on calcule alors :

p et

p’

sont donn6s par des tables

exp6rimentales [12],

1J est deduit de la courbe de la

figure

1

(chap. II).

On tire

cxqde

la resolution

num6rique

des

equations (2)

et

(3).

On

recherche Si

et

Sr

satisfaisant

(2)

et donnant

une valeur

de y

calcul6e par

1’6quation (3) qui

soit

r6elle.

De la valeur

de y :

FIG. 4. -

Spectres expérimentaux

de la lumiere cUffus6e par les ondes de surface ainsi que les

spectres th6oriques correspondants lorsque

l’amortissement est

grand (c

et

d).

(8)

939

on déduit celle de :

Dans le domaine de

temperature

considere

ici,

le second

terme

(gravite)

est

toujours

tres

petit

devant le

premier (capillarite).

11

repr6sente

une correction au

plus

de

quelque 10-2,

ais6ment calculable.

2) Tc - T 0,2 OC,

nous avons utilise

1’6qua-

tion

(4) plus simple

a resoudre et nous avons v6rifi6 que pour

Tc,

- T

= 0,2

oC et

T,

- T =

0,5

°C

nous obtenions bien les memes valeurs de oc, que par la m6thode

precedente.

On calcule :

et eventuellement :

avec pc =

0,464 g/cm3

et ~c = 350 X 10-6

poise,

valeur admise

precedemment (chap. II).

Cette valeur

est en bon accord avec la forme des

spectres experi-

mentaux que nous avons obtenus. La

figure

4 d montre

un

spectre experimental

pour

Tc

- T =

0,034

°C

et le

spectre th6orique correspondant

h la valeur

~c = 350 X 10-6

poise.

Nous pouvons en conclure

qu’a 0,034

°C du

point critique

la viscosite ne

pr6sente

pas d’anomalie

importante :

si elle en

pr6sente

une,

elle est inf6rieure a 15

%;

nous en d6duisons aussi :

Les valeurs

Sa

et

Sr

ainsi

calcul6es, reportees

sur les

courbes de la

figure 2,

fournissent chacune une valeur de Yc :

yi

et

yr.

11 r6sulte de l’accord entre les formes

spectrales th6oriques

et

eXpérimentales, qu’avec

la

valeur ~c =

350 rb

50 X 10-6

poise pr6c6dente,

on

obtient :

aux erreurs de mesure

pres.

On en deduit :

Pour

chaque

valeur de

Tc

-

T,

on trouve la

droite aq en fonction de

1 Iq 2 ( fig. 5).

L’ordonnee a

l’origine

de la droite donne ce, tandis que de sa

pente

on deduit

Ap.

Cette pente n’est mesurable

qu’a 1’ap- proche

de

Tc.

On sait en effet que oc et

Ap

varient

comme

(Tc - T)!J.

et

(Tc - T)f3

avec

y )fi

;z,- 4.

La determination de

Ap

est seulement

possible lorsque

les forces de

gravite

ne sont

plus n6gligeables

devant

les forces de

capillarit6.

FIG. 5. - xq en fonction de

q-2

pour diverses valeurs de

T,

- T. a est donn6 par l’ordonn6e a

l’origine,

tandis que

Ap

est deduit de la

pente.

C)

La mesure de la tension

superficielle

a ete faite

dans le domaine de

temperature :

soit sur trois decades.

La tension

superficielle

varie sur

quatre

decades :

Sur la

figure 6,

nous avons

port6

en 6chelles

loga- rithmiques

oc en fonction de

T,

- T. Les

points s’alignent

sur une droite de

pente 1,253,

ce

qui

nous

conduit a la relation :

avec, dans le domaine de

temperature

cite

plus

haut :

03BC. =

1,253 + 0,01;

ao ==

17,9 :I:: 1,2 dynes/cm.

L’incertitude sur 03BCt due aux erreurs

statistiques

est

0,005 d’apres

la

dispersion

des

points exp6rimen-

taux ; celle due a 1’erreur sur la viscosite est +

0,002

si nous admettons la valeur 1)c d6duite de la

figure

1

(chap. II)

et ±

0,0035

si nous admettons la valeur d6duite de nos mesures.

Enfin,

nous devons tenir

compte

d’une troisieme cause d’erreur sur 03BC, celle

qui provient

de la mesure de q ; elle

peut

etre estimee A ±

0,003.

L’incertitude totale sur 03BC. est

donc ± 0,01

si nous admettons la valeur de la viscosite donn6e dans la reference

[6]

et :f::

0,012

si nous utilisons la viscosite d6duite de nos mesures.

Differents auteurs

[14]

ont determine de mani6re

precise

la variation de

Ap

en fonction de

T,

- T :

Les mesures de

Ap

que nous avons faites s’6tendent dans un 6troit domaine de

temperature :

(9)

Elles n’ont pas pour but d’6tudier

Ap.

Nous avons

seulement voulu verifier que nos mesures coincident

avec les mesures faites par d’autres auteurs et

justifier

ainsi la validite de notre m6thode de

d6pouillement

assez

complexe.

Les resultats

expérimentaux

que nous

avons obtenus pour

Ap

sont

port6s

sur la

figure

6. On

FIG. 6. - La tension

super ncielle

« en fonction de

Tc,

- T en écbelle

logarithmigue (la pente

de la droite

trae6e est

1,25)

et 1’6cart de masse

spécifique

entre

phases.

Les trois

points

sur la droite

Ap

sont trois

valeurs donn6es par les tables de valeurs

expérimentales (reference [12]).

v6rifie

qu’ils

se

placent

bien sur une droite de pente

0,34

passant par les

points

suivants tires de tables de donn6es

exp6rimentales [12] :

La tension

superficielle

n’a pas pu etre mesur6e

pour Tc

- T

0,034

°C. 11

parait plausible

d’ad-

mettre que la limitation a nos mesures

provient

du

phenomene

suivant : a

1’approche

de

Tc, l’épaisseur

de la zone de transition entre le

liquide

et le gaz devient de l’ordre de

grandeur

de la

longueur

d’onde

optique

utilis6e

(6

328

A).

Le

pouvoir

réflecteur de la surface d6croit alors

brusquement. L’opalescence

de volume

domine alors

1’opalescence

de surface

[3].

L’utilisa-

tion d’un faisceau laser

infrarouge, propos6e

par

Papoular [3],

pour

pallier

ces difficult6s dans le cas

d’un

m6lange critique

de

d6mixtion,

ne semble pas

pouvoir

etre

appliqu6e

a un fluide pur, dans nos condi- tions

d’experience.

D’une

part,

h

angle

de diffusion

6gal,

le vecteur

d’onde q

est

plus petit

et par suite les forces de

gravite

domineraient les forces de

capillarit6,

d’autre

part 1’absorption

d’un tel faisceau serait cer-

tainement

plus grande

et

provoquerait

des courants de

convection

plus

forts d’autant

plus

que

l’expérience

n6cessiterait un faisceau

plus

intense pour compenser le faible rendement des d6tecteurs pour ces

longueurs

d’ondes.

Pour

T,

- T

grand,

la courbure de l’interface devient

importante

par suite des valeurs 6lev6es de la tension

superficielle

et du

petit

diametre interne de la cellule utilis6e

(2 cm).

Ceci a limit6 nos mesures

a

Tc - T == 31 °C.

V. Conclusion. - La m6thode

employee

a

permis

la mesure de la tension

superficielle

pour des valeurs de celle-ci inf6rieures a 10-3

dyne/cm.

La

grande

6tendue de la zone de mesure

(quatre

decades sur la

tension

superficielle),

tres

superieure

a celle auto-

ris6e par la m6thode

classique

des tubes

capillaires,

a

permis

une bonne

precision

sur la valeur de 1’ex-

posant

y. Nous donnons dans le tableau I h titre de

comparaison

les resultats obtenus sur divers fluides

simples

par diff6rents auteurs a l’aide de tubes

capillaires.

Sur le

plan th6orique,

Widom

[17]

a reformulé la th6orie de la tension

superficielle

d’un fluide au voisi- nage du

point critique

en faisant

1’hypothese

que

1’epaisseur

de l’interface varie comme la

longueur

de

correlation. Entre les exposants

critiques fi, y’, v et y (relatifs a

la difference de masse

spécifique,

la

compressi-

bilit6 au-dessous de

T c’ la longueur

de correlation et la tension

superficielle),

il obtient ainsi la relation :

a

laquelle

on

peut adjoindre

une seconde reliant y

(exposant critique

relatif a la

compressibilité

au-dessus

de

T,)

et v

[18] :

TABLEAU I

(10)

941

(~F

6tant

1’exposant caractéristique

de la fonction de distribution des

paires

ou fonction de correlation en

volume

g(r)

-1 ex.

e-rj’f"/rl+YF).

Les valeurs les

plus probables

des

exposants qui figurent

ci-dessus semblent etre a l’heure actuelle

[19] :

conduisant a

2p + Y’ - Y

=

1,26

en accord rai-

2 - ~

sonnable avec la valeur

exp6rimentale

obtenue pour 6tant donne l’incertitude tres

appreciable qui règne

sur y et

y’ (10 %

au

moins) [20].

Appendice.

- Si le fluide est

compressible,

il

peut

exister un certain

couplage

entre les fluctuations de surface et de

densite;

nous allons montrer que, meme a

1’approche

du

point critique (ou

la

compressibilité diverge),

ce

couplage

demeure

n6gligeable

tant que les forces de

capillarit6 1’emportent

sur les forces de

gravite

et tant que le

regime

reste

hydrodynamique (1/q >>

port6e

des correlations

spatiales).

Soient po la masse

sp6cifique

moyenne du fluide et

8p

ses fluctuations. Soit V + 8V la vitesse du

fluide,

V

repr6sentant

la vitesse associ6e au fluide

incompres-

sible de masse

sp6cifique

po.

L’equation

de conservation de la masse :

conduit a la relation :

si l’on

prend

les transform6es de Fourier

spatiale

et

temporelle

des deux membres :

et si l’on

n6glige 8p/po

devant 1.

Dans

1’equation (2),

nous pouvons

negliger qV

devant w

(ceci

revient a

negliger 1’amplitude

des

fluctuations devant leur

longueur d’ onde).

On obtient alors :

Cette

quantite

est h comparer a :

(03B6qw

est

l’amplitude

de 1’onde de surface de vecteur q

et de

pulsation co).

Nous 6valuons le rapport :

Tant que c est tres

petit

devant

l’unit6,

nous pourrons dire que les fluctuations de surface et les fluctuations de densite en volume sont

pratiquement d6coupl6es.

Les

quantités 03B4pqw,

et

03B6qW figurant

dans

1’expression (3)

sont celles que l’on calcule en

n6gligeant

tout

couplage :

Sp. q( (w)

et

S;. q( (w)

sont les densit6s

spectrales

des

fluctuations

thermiques

de densite et de coordonn6e verticale des

points

de la

surface,

normalises de telle

sorte que :

La

m6canique statistique permet

de

plus

d’évaluer :

On en d6duit :

Or,

au

voisinage

du

point critique :

Les

exposants

y et [J. 6tant tres

voisins,

la valeur du

/ B

produit ap aP ( ap , T . oc q

demeure

pratiquement

constante

(=

2 X

10-8)

a

l’approche

de

Tc,

tant que les forces de

capillarit6

demeurent

prépondérantes.

A l’approche

de

Tc,

il

parait justifi6

d’écrire

Sp,q( (ù)

sous la forme

8(m),

tenant

compte

du fait que la raie

Rayleigh comprend

la presque totalite de l’intensit6

(les composantes

Brillouin sont relativement tres peu

intenses)

et a une

largeur

tres 6troite devant la resolu- tion 3 Hz de

1’analyseur

d’onde

(d’apr6s [21]

pour

Tc

- T =

0,044 oC; q

= 380

cm-1,

on attend une

largeur

de

0,2 cycle).

Par

suite,

en

integrant

le rap-

port Sp, q( 6)) /S"" q( (ù)

sur un intervalle

6gal

a la reso-

lution de notre

spectrometre,

nous obtenons

pratique-

ment 0 si w # 0 et :

A 1’aide de cette

expression,

nous pouvons ais6ment verifier que la condition

c(0)

10-5 était satisfaite dans tous les cas etudies

eXpérimentalement.

11 est

donc

justifi6

de considerer que les fluctuations de den- site et de surface sont entierement

d6coupl6es

comme

pour un fluide

incompressible.

Références

Documents relatifs

La tension superficielle  (gamma) est la force qu'il faut appliquer par unité de longueur le long d'une ligne perpendiculaire à la surface d'un liquide en équilibre pour

est équivalent au système des pressions moléculaires variables d’un point à l’autre de la surface ACB. Mais, si cette pression nor-. male H était appliquée sur

La relation est aussi valable si la membrane semi-perméable sépare deux solutions diluées de poids spécifique égal, pourvu que le solvant seul puisse.. passer à l’état

l’osmose se produit de l’éther vers l’alcool. Dans les deux cas, cette osmose prépondérante de l’un des liquides est acco1npagnée du I)as- sage inverse

Influence de la tension superficielle sur la propagation des ondes parallèles a la surface d’une lame

Mais, sans insister sur cette conclusion, nous pouvons retenir que, pour les solutions diluées de même poids spécifique, l’égalité respec- tive de deux d’entre les

café dans un morceau de sucre, les ménisques que l’on observe dans les tubes étroits en verre, les petites gouttes qui se forment immanquablement le long d’un fin fil que l’on

2014 L’analyse spectrale à haute résolution de la lumière diffusée par la surface libre d’un cristal liquide nématique permet la mesure de la tension superficielle et de