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Osmose et tension superficielle

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00241298

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241298

Submitted on 1 Jan 1908

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Osmose et tension superficielle

G. Flusin

To cite this version:

G. Flusin. Osmose et tension superficielle. J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.291-296.

�10.1051/jphystap:019080070029101�. �jpa-00241298�

(2)

291 et en tenant compte de la relation établie plus haut :

on a :

ce qui justifie pleinement la correction de M. Mascart : on élimine bien ainsi l’erreur provenant de la non-équidistance des traits du réseau.

OSMOSE ET TENSION SUPERFICIELLE;

Par M. G. FLUSIN.

Reprenant sous une forme différente les conceptions de Jauger,

Moore et Traube, Mu. Battelli et Stefanini ont proposé en 1905 une

théorie du mécanisme osmotique basée sur la tension superficielle des liquides osmosants (~ ) . Poursuivant leurs recherches (2), ils viennent

de publier, ici même(’), un mémoire complémentaire à la fin duquel

ils discutent les objections que j’avais formulées (1) contre leur théorie.

Je crains que MM. Battelli et Stefanini ne se soient mépris sur la portée de ces objections, et je crois utile de présenter, à ce sujet, quelques observations.

La théorie de mes savants contradicteurs revient à admettre que le seul facteur caractéristique du sens et de l’intensité de l’osmose est la différence des tensions superficielles des deux liquides placés

de part et d’autre de la membrane. Cette conception me paraît, à moi

(1) BATTELi.I et STEFANINI, Rend. Acc. dei Lincei, (5), XIV, 26 sem., p. 3; 1905;

--

Nuovo (3), X, p. f31 j 1905;

-

scientifique, (5), IV, p. i05 et 143;

1905 ;

-

J. de Phys., (4), VI, p. ~t~2; 1907.

(2) BATTELLI et STE-FA-.N-1-NI, Rend. Acc. dei (5), XVI, fer sem., p. 11. ; 1907.

(3) BATTELLI et STE-PA-N-1-NI, J. de (4), VII, p. 142; 1908.

(4) G. FLUSIN, Du rôle chimiqiie de lte membî-aite dans les phénomènes osmo- tiques, 1907. Grenoble, Allier frères, et Paris, Gauthier-1°illars, p. 9 et 169.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070029101

(3)

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comme à beaucoup d’autres, incompatible avec les faits; mais il est

bon de préciser le terrain sur lequel doit porter la discussion.

MM. Battelli et Stefanini estiment que mes objections sont irrece- vables, parce que, disent-ils 1’) ,

«

nos considérations se rapportaient

seulement au cas des membranes semi-perméables, mais que toute- fois notre conception pouvait rendre compte aussi de ce qui arrive

dans tous les faits connus ». La phrase précédente ne pourrait pas,

ce me semble, exprimer plus clairement qu’il s’agit d’une théorie

générale, applicable à toutes les membranes osmotiques, perméables

et semi-perméables, applicable, en un mot, a tous les faits connus.

Au reste, cette prétention limitative est en contradiction flagrante

avec les idées théoriques exposées par les savants italiens et avec les faits expérimentaux qu’ils invoquent.

Elle est en contradiction avec leurs idées, puisque, disent-ils,

«

d’après toutes les expériences connues, il n’y a aucune membrane qui soit absolument imperméable aux molécules des substances dis- soutes dans », et qu’en fait

«

l’existence de membranes

semi-perméables, au sens étroit du mot, est très contestable (3) ,>.

Bien plus, leur théorie tout entière tient dans cet énoncé (’~) :

«

L’in-

tensité plus forte ou plus faible d’un courant vis-à-v£s de doit dépendre des valeurs relatives de la variation que subit la constante

capillaire d’un des liquides, lorsqu’un nombre N de ses molécules

se mélange avec n molécules de l’autre.

»

Cet énoncé s’applique,

de la façon la plus formelle, au cas de deux courants osmotiques de

sens opposés et d’intensités inégales, c’est-à-dire au cas général des

membranes perméables ; on peut même ajouter qu’il n’a pas de sens, dans le cas des membranes semi-perméables.

Enfin, parmi les faits expérimentaux apportés par MM. Battelli et Stefanini à l’appui de leur thèse, tout au moins dans leur premier mémoire, aucun ne se rapporte au cas d’une membrane selni-per-

méable : c’est l’osmose de l’eau et de l’alcool absolu à travers une

paroi d’argile poreuse (5), à travers une membrane de ferrocyanure

de nickel qui n’est pas imperméable à l’alcool (6), pas plus d’ailleurs

(1) J. de Phys., p. 153, 1. ~.7 ; 1908.

(2) Ibid., p. 405, l. 35; 1907.

(3) Ibid., p. 152, 1. 13; 1908.

(4~ Ibid., p. 404, 1. 32 ; 1907.

Acc. dei Lincei, p. 8, 1. 4; 1905.

p. 7, l. 32 et suiv.; 1905.

(4)

293

qu’elle n’est semi-perméable vis-à-vis des solutions aqueuses de

MGSOI et de Na2S04.

La théorie a-t-elle davantage été limitée, en fait, au cas des solu-

tions diluées, ainsi qu’on l’aurait indiqué

«

pour écarter toute équi-

voque » ? S’il en est ainsi, comment ses auteurs peuvent-ils prétendre

«

expliquer tous les faits connus (1) » ? Quelle est la raison d’être

d’expériences faites par eux sur l’eau et l’alcool absolu, et pourquoi -

enfin discuter l’objection de Monti, les expériences de Barlow et les miennes propres, toutes recherches concernant les liquides purs et les solutions concentrées ?

C’est que, dans son esprit’ et dans sa forme, la théorie de la ten- sion superficielle s’applique à toutes les membranes et à tous les

liquides, et c’est sur ce terrain qu’il convient de placer la discussion.

Ceci établi, il est clair que, deux liquides étant donnés, le sens et

l’intensité de l’osmose ne dépendent, pour MM. Battelli et Stefanini,

que de la variation des tensions superficielles des liquides et sont indépendants de la nature de la membrane. Or cette conclusion est contraire aux faits. L’osmose classique de l’eau vers l’alcool à travers

une vessie de porc et de l’alcool vers l’eau à travers le caoutchouc

n’apparaît pas comme une objection sérieuse à mes savants contra-

dicteurs, car, affirment-ils, il y a tout lieu de penser que le caout- chouc est imperméable à l’eau. J’ai des raisons expérimentales de

croire qu’en l’espèce, il n’en est rien 5 mais je ne retiendrai que la condition d’imperméabilité, qui est imposée par eux à la membrane vis-à-vis d’un des liquides pour qu’ils puissent expliquer l’inversion de l’osmose, et je préciserai l’objection sous la forme suivante.

Si l’on sépare par une membrane animale de l’alcool méthylique

et de l’oxyde d’éthyle, l’osmose se produit de l’alcool vers l’éther; si

l’on sépare les mêmes liquides par une membrane de caoutchouc,

l’osmose se produit de l’éther vers l’alcool. Dans les deux cas, cette osmose prépondérante de l’un des liquides est acco1npagnée du I)as- sage inverse de l’autre liquide; chaque membrane est perméable à

chacun des liquides, dans les conditions de l’expérience. Le sens de

l’osmose devrait donc être le même : pourquoi s’inverse-t-il ? C’est que l’osmose ne dépend pas seulement des actions physiques réci-

proques des liquides et qu’il faut, bon gré mal gré, prononcer le mot d’imbibition.

(1) J. cle Phys., p. 404, 1. ~.~; 1907.

(5)

294

D’ailleurs, d’autres objections se présentent, auxquelles je ne trouve

pas davantage, dans l’esprit de la théorie, de réponse satisfaisante.

Il est facile, par exemple, de former des couples de liquides qui

donnent lieu à une osmose énergique et possèdent cependant la

même tension superficielle. De même, j’ai montré que, si l’on sépare

par une vessie de l’eau et de l’éther saturé d’eau, l’eau passe très

régulièrement et d’une façon continue vers l’éther, à la partie infé-

rieure duquel elle forme une couche liquide plus dense; il me semble

que la tension superficielle de l’éther saturé d’eau reste invariable

pendant tout ce temps et que l’eau cherche en vain à « égaliser les

tensions superficielles 1’ ) ».

Mais il y a plus : plaçons-nous un instant dans ce cas spécial s’appliquerait en toute rigueur la théorie de MI. Uattelli et Stefa-

nini. Soient deux solutions équimoléculaires, aussi diluées que l’on

voudra, de salicine d’une part, de saccharose d’autre part; séparons-

les par une membrane de ferrocyanure de cuivre qui est, sans discus- sion possible, aussi imperméable à ces deux corps que peut l’être

une membrane. Le fait expérimental, acquis et facilement vérifiable,

c’est que ces solutions restent en équilibre osmotique; elles devraient donc avoir

«

aussi une même tension superficielle (’-’) ~ ’n. Or, de l’aveu

même de MM. Battelli et Stefanini, la salicine (3) et le saccha-

rose la tension superficielle de l’eau.

J’arrive à la difficulté, soulevée par moi, de l’osmose négative des

solutions d’acide tartrique. J’ai montré que, lorsqu’une solution

aqueuse d’acide tartrique, de concentration convenable, est séparée

de l’eau pure par une vessie de porc, l’eau de la solution et l’acide

tartrique passent, tous deux, vers l’eau pure. Le fait est inconci- liable avec la théorie de Battelli et Stefanini, qui objectent que c’est là une exception unique, que la membrane est profondément

altérée et que, dans ces conditions,

«

on ne doit donc pas s’étonner si les phénomènes observés 8ont contraires â, la théorie (5J ».

L’altération, ou mieux la modification, de la membrane primitive

n’enlève aucune portée à ma critique. C’est là une question de mots.

Sous l’action de l’acide tartrique, action à laquelle on peut, si l’on (1) J. de Phys., p. 404, 1. 12; ’1907.

(2) Ibid., p. 147, 1. 1908.

(J) Ibid., p. 405, 1. 19; 1907.

p. 147, dernière ligne; 1908.

p. 154, 1. 2 ; 1908,

,

(6)

295

préfère, soumettre d’avance la membrane, une partie des substances de la vessie subit en effet une modification et constitue une mem-

brane nouvelle, à laquelle la membrane primitive non modifiée sert

de substratum. Il suffit de donner un nom quelconque, celui d’aci- par exemple, à cette membrane nouvelle, formée au sein

du tissu animal et qui jouit de propriétés osmotiques spéciales, au

même titre que la membrane de ferrocyanure de cuivre formée dans

une feuille de papier parchemin pu une paroi poreuse. On n’a pas

encore songé à exclure d’une théorie de l’osmose les phénomènes

offerts par le ferrocyanure de cuivre, sous prétexte que les pro-

priétés osmotiques du papier parchemin ou de la paroi poreuse sont

profondément altérées ; il n’y a pas plus de motif pour écarter les

phénomènes osmotiques offerts par la membrane d’acidalbumine.

Il ne s’agit point là, d’ailleurs, d’une exception unique, mais bien

d’un fait assez général, pour l’étude approfondie et l’explication duquel j’ai choisi l’acide tartrique, et qui s’étend à la plupart des acides et

des sels acides, ainsi que l’ont constaté Dutrochet, Graham et Dou-

mer et ainsi que je l’ai vérifié.

MM. Battelli et Stefanini ne croient pas que l’extension de la théorie de Nernst, proposée par moi, soit acceptable. « Du reste, disent-ils (’ ),

ceci est implicitement prouvé par ce fait que, d’après ses nombreuses observations, M. Flusin ne peut déduire aucune relation définie entre les trois facteurs déterminant le phénomène osmotique )~ : coefficient

d’imbibition, diminution du coefficient d’imbibition et attraction ré-

ciproque des liquides. Je n’ai pu, en effet, formuler aucune relation

°

mathématique entre ces trois facteurs : j’ai dit ailleurs pourquoi. Je

pense cependant avoir mis en évidence, et cela sur un terrain pure- ment expérimental, la relation qualitative qui les unit : j’ai même pu, dans des cas favorables, établir un rapport de proportionnalité entre

tel ou tel de ces facteurs et le débit osmotique.

Mais MM. Battelli et Stefanini m’encouragent, par leur argument pragmatique, à rechercher inversement sur quel matériel expéri-

mental repose la relation qu’ils affirment exister entre l’osmose et

la tension superficielle et qu’ils estiment assez bien établie, pour la proposer comme méthode de détermination indirecte de la pression osmotique. Six mesures (2) de tension superficielle et dix mesures

(1) J. de Phys., p. ~ i.~, l. t~ ; 1908.

(2) Ibid., p. lQ7, tableau 2, et p. 148~ 1. 7; ~908~

(7)

296

plasmolytiques, dont sixl’) ont donné des résultats conformes et quatre (2) des résultats contraires à la théorie, constituent la contri- bution expérimentale personnelle qu’ils apportent à l’appui de

leurs idées. Ajoutons à cela que MM. Battelli et Stefanini ne pa- raissent pas tout à fait fixés sur le sens même de la variation que la mannite et le saccharose impriment à la constante capillaire de

l’eau : diminution dans leur premier mémoire(3), augmentation dans

le seconde). Cette incertitude, assez commune dans un domaine expérimental très délicat, rend quelque peu précaire la mesure des pressions osmotiques par ce procédé.

Aussi bien, l’osmose est-elle un phénomène complexe, à la connais-

sance duquel j’ai apporté ma modeste contribution et dont je ne me

flatte point, pour ma part, d’avoir pénétré tous les mystères. Mais j’ai la ferme conviction, que c’est par un labeur expérimental acharné qu’on atteindra la vérité, et non point par des déductions théoriques,

établies sur des bases frag iles, et dont les conséquences sont en

désaccord irréductible avec les faits acquis.

CORRECTION DE L’ASTIGMATISME DES PRISMES BIRÉFRINGENTS;

Par MM. C. TISSOT et FÉLIX PELLIN.

Les prismes biréfringents présentent tous à divers degrés le

fâcheux inconvénient de déformer les images.

Dans un nicol notamment, les rayons qui pénètrent sous les diffé-

rentes incidences subissent des déviations latérales différentes. Ces déviations latérales ne demeurent pas d’ailleurs les mêmes pour des rayons également inclinés dans les divers azimuts, puisque les seuls

rayons qui concourent à la formation des images sont les rayons

extraordinaires, c’est-à-dire des rayons réfractés qui ne restent pas

en général dans le plan d’incidence.

Il en résulte une dissymétrie dont le calcul permet de se rendre compte, et qui se traduit par un astigmatisme facile à mettre en évi-

dence.

(1) J. de l’h,ys., p. 149, tableau; 1908.

(2) Ibid., p. 150, tableau 2; 1908.

(3) Rend. Acc. dei Lincei, p. 11, 1. 28, et p. 12, dernière ligne; 1900.

(4) J. de Phys., p. 147, dernière ligne, et p. ~.~8, I. 8; 1908.

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