LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 567

Dimanche 10 Septembre S SC 5 Bureaux: R u e de l a S e r r e , 58

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Les aunouces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

L'assistance aux vieillards

infirmes et incurables privés de ressources Un publicisle français, doublé d'un dé- puté au parlement, publie sur celle ques- lion d'aclualilé l'article suivant :

C'est une loi fort importante que celte loi «relative à l'assistance obligatoire aux vieillards, aux infirmes et aux incurables, privés de ressources», qui fut volée par la Chambre, en un tour de main, au moment où Ja session -menaçait de se clore.-

Telle qu'elle se présente à l'heure ac- tuelle, elle ne soulùve pas d'objections de principes. Le Sénat avec sagesse lui a res- titué le litre qui convenait: c'est une loi d'assislance. Or, qu'on l'observe bien, la théorie libérale ne fait aucun obstacle aux œuvres d'assislance. Si désireux que l'on soit d'assurer le libre jeu des initialives ou des activités individuelles, il est un point où il faut bien s'arrêter : c'est celui où l'homme, écrasé par l'Age, par l'infirmité, par la maladie, cesse d'être une unité éco- nomique aclive. Rien de plus juste alors, que de venir à son secours et de le mellrc à l'abri du besoin. — Il ne peut èlre, en pareil cas, question de s'élever contre une intervention inopportune de l'Etat. Si nous repoussons, en principe, l'intervention de l'Etat vis-à-vis des individus, c'est parce que nous accordons à ceux-ci plus de clair- voyance, plus de souplesse dans l'action, que n'en peut développer une autorité su- périeure hors d'élat de pénétrer dans le détail des actes de chacun. — Mais, quand il s'agit des vieillards, des blessés, de ceux que les hasards de la vie ont rejetés hors de l'armée aclive, le raisonnement ordinaire perd sa force, l'Etat a le droit d'intervenir, la Société a raison de reconnaître et de remplir ses devoirs à l'égard de ceux qui sôuffçenl. L'Assistance, en un mol est la marge nécessaire, sans laquelle un régime de liberté et d'individualisme risquerait de devenir cruel.

Ce n'est pas ainsi, qu'à la Chambre, quand la loi fut votée pour la première fois, les choses avaient été comprises. La Commission était en majorité composée

d'hommes qui, rallacjiés plus ou moins étroitement au parti colleclivisle, enten- daient saisir celte occasion pour nous im- poser un principe, soi-disant nouveau, et qui, si l'on n'y veillait, nous mènerait assez loin.

Point d'assistance, nous disait-on. L'assis- tance c'est l'aumône..., blessante pour qui la reçoit, et pour un rien on y retrouverait l'idée chrétienne de charité. Nous ne vou- lons plus de cela. En avant la Solidarité sociale. — Dans une société humaine, tous les citoyens vivant les*uns p a r les attires, sont solidaires les uns les autres. Ils ont, d'ailleurs, reçu un patrimoine com- mun ; ils se doivent compte les uns aux autres de ce qu'ils en ont pu tirer. Dès lors, il y a des devoirs réciproques, et ceux qui ont besoin d'èlre secourus peu- vent réclamer le secours, non comme une charité, mais comme un droit. La Société, en le leur accordant, ne fait qu'acquitter une dette.

Et c'est pourquoi la loi qui vient d'èlre adoptée portait, avant que le Sénat n'y eut mit le holà, le titre, non de loi d'assistance, mais de loi de solidarité.

Question de mots, dira-l-on. Erreur, sous les mois se glissent des prétentions. Le jour où, au lieu de faire appel à la généro-

sité des sentiments, on affirme l'existence d'une dette, le langage que l'on tient de- vient tout différent.

Une œuvre d'assistance s'accomplit au moment où on la croit possible, dans la limite des ressources dont on dispose — en même temps, précisément, parce qu'elle repose sur une idée de charité, elle fait appel à tous les concours et l'Etat ne l'as- sume qu'autant que l'initiative privée reste indifférente, impuissante ou insuffisante.

Dès que l'on parle d'une délie sociale, au contraire, le paiement de cette délie s'impose. Qui doit, a le devoir de payer.

Si les ressources n'existent pas, qu'im- porte, il faudra les trouver. Et c'est bien dans celte pensée que la loi qui nous oc- cupe a élé votée, sans que l'on se préoc- cupât sérieusement de déterminer ce que son application pourra coûter. Les estima- tions varient de quelques millions à plus

de cent — et l'incertitude est telle que, par prudence, on a réduit au minimum la part des communes, les impôts généraux étant plus aisément acceptés que les taxes locales. C'est encore dans le môme ordre d'idées que pendant la discussion de façade à laquelle la Chambre s'est livrée, s u r les Retraites ouvrières, nous a v o n s ^ ^ t ^ e n d u des orateurs nous déclarer qu'ils prêt daient rechercher seulement ce qu'il cor venait de faire, sans avoir à s'occuper d'in- diquer les voies et moyens financiers pour le réaliser. E n môme temps, avec cette théorie, il apparaît clairement que la cha- rité privée ne peut qu'èlre indiscrète. Q u e vient-elle faire dans une matière qui — par droit et par devoir — appartient à l'Etat, aux déparlements et aux commu- n e s ? Avec l'infinie variété de ses combi- naisons, elle empêche que la délie soit partout uniformément payée. Quelle dis- paraisse donc, qu'elle laisse faire le seul, le vrai débiteur: la Société. Peut-être lui dira-t-on merci pour ce qu'elle a fait dans le passé, mais ce sera tout juste, et encore n'en suis-je pas bien certain.

Au fond, on revient ainsi à la doctrine de la Révolution. Celle-ci, à la fois, férue d'individualisme et d'élalisme, avait fait un départ absolu entre ce qui regardait l'indi- vidu et ce qui concernait l'Etat. L'individu recevait l'injonction de s'occuper de lui- même et de lui seul; tout ce qui lui offrait un caractère d'œuvre collective était ré- servé à l'Etat. Celui-ci donc devait seul prendre soin de l'assistance, et pour se préparer à sa lâche, il commença par con- fisquer les biens immenses appartenant aux diverses œuvres d'assislance p r i v é e ; bien des hospices, des hôpitaux, des bu- reaux de charité, etc. Ces biens devaient devenir le patrimoine d'une immense or- ganisation dont l'impôt accroîtrait encore les ressources.

Qu'arriva-t-il? Ce qui devait arriver.

L'Elat, ayant besoin d'argent, vendit une partit des biens ainsi confisqués, se propo- sant d'en restituer amplement la valeur quand il organiserait l'œuvre générale d'as- sistance par lui-môme. Puis, il dût recon- naître son impuissance à la fonder, et les

5(56 LA F É D É R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E œuvres privées, autorisées à se reconsti-

tuer, reçurent la restitution de ce qui res- tait de leur ancien patrimoine. Une idée qui, après tout, ne manquait pas de gran- deur, si elle était impralique, n'avait abouti qu'à diminuer sensiblement les ressources dé la charité.

* *

La loi nouvelle reste donc, grâce au Sé- nat, ce qu'elle doit c i r e : une loi d'assis- tance. Mais, elle marque un pas nouveau vers un principe qui, jadis, n'était nulle- ment le nôtre ; elle institue l'assistance obligatoire. Déjà, la loi sur l'assistance . médicale dans les campagnes et quelques

dispositions relatives à l'assistance dépar- tementale avaient marqué la tendance à une évolution dans ce sens. Celte fois, nous faisons un grand pas et il devient évident que la France tend à emprunter le principe anglais de l'assistance légale.

Si, en effet, la loi nouvelle n'admet pas l'existence d'une dette préexistante, si elle se borne à une œuvre de charité, d'assis- tance, elle en assure l'exécution avec une telle énergie qu'elle crée aux futurs assis- lés un véritable droit.

L'article 1e r de la loi, en effet, est ainsi conçu :

« T o u t Français privé de ressources in- capable de subvenir par son travail aux nécessités de l'existence e t , soit âgé de plus de soixante-dix ans, soit al leint d'une infirmité ou d'une maladie reconnue incu- rable, reçoit aux conditions ci-après, l'assis- tance instituée par la présente loi. »

Cette assistance est due : par la com- mune, dans le cas (de beaucoup le plus fréquent) où l'assisté a un domicile de se- cours communal ; par le déparlement s'il

*n'a qu'un domicile de secours départemen- tal; et s'il n'a ni l'un ni l'autre, par l'Etal.

(La commune et le département reçoivent d'ailleurs de larges subventions de l'Etat.) En conséquence, les communes dressent, chaque année, la liste des vieillards, infir- mes et incurables qui « remplissant les conditions prescrites par l'article i^er et ré- sidant dans la commune, ont fait valoir dans leur demande écrite, leur litre au ser- vice de l'assistance instituée par la présente loi.» Mais ceux qui, ayant demandé leur admission sur la liste, ne l'ont pas obtenue, ont le droit d'en a p p e l e r : d'abord à une commission cantonale composée du sous- préfet, du conseiller général, d'un conseil- ler d'arrondissement, du juge de paix, d'une personne désignée par le préfet, d'un délé- gué des bureaux d'assistance du canton et d'un délégué des sociétés de secours mu- tuels existant dans le c a n t o n ; puis, en cas de nouvel échec, à une commission cen- trale composée de 15 membres du conseil supérieur de l'assistance publique, élus par leurs collègues, et de deux membres du conseil supérieur de la mutualité, élus aussi par leur collègues.

Les départements et l'Etat l u i - m ô m e voient leurs décisions soumises au recours des intéressés devant la môme commission centrale.

O n a reproché à ces juridictions d'appel d'être trop administratives et dès lors sus- ceptibles de se prêter à des influences élec- torales. Espérons que l'avenir ne justifiera pas ces craintes ; il serait particulièrement déplorable q u ' u n e loi d'assistance aussi importante devint entre les mains d'un parti un vil instrument de domination.

Cette crainte écartée, il apparaît avec évi- dence que la loi nouvelle crée, au profit de ceux qu'elle vise, un véritable droit. Je n'y vois, quant à moi, aucun inconvénient, le principe essentiel — à savoir qu'il s'agit d'assistance — étant sauvegardé. Mais, le fait est assez important pour mériter d'être signalé. Je serais bien surpris si l'idée, une fois admise, n'arrivait pas à s'imposer pro- gressivement dans toutes les applications de l'assistance en France.

P A U L BEAUREGAHO.

L'Arrangement commercial franco-suisse Le gouvernement français a communiqué lundi après midi au Conseil fédéral, par l'enlremise de M. Raindre, ambassadeur de France à Herne, les n o m s des membres de la commission chargée de négocier, du côté français, la conclusion du nouvel ar- rangement commercial franco-suisse.

Ce sont MM. Viger, sénateur, ancien mi- nistre, président de la commission des douanes du Sénat ; Noël, député, président de la commission des douanes de la Cham- bre ; de Lanessan, député, ancien ministre;

Augagneur, député, maire de L y o n ; Lau- raine, d e p u t e ; Brunei, directeur général des d o u a n e s ; Vassiliète, directeur de l'a- griculture au ministère de l'agriculture;

Chapsal, directeur du commerce au minis- tère du commerce; de Gazotte, sous-direc- teur des affaires commerciales au ministère des affaires étrangères; Maljean, adminis- trateur des douanes.

Le gouvernement français exprime le vœu que les négociations puissent com- mencer en septembre ou en octobre. Com- me on le sait, elles auront lieu à Paris.

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Traita de commerce Suisse - Autriche-Hongrie

Par échanges âï notes du 26 août 1905, la Suisse et l'Aulriche-Hongrie ont convenu de prolonger, jusqu'au 31 décembre 1 ï>0o, la durée du traité de commerce conclu le 10 décembre 189£

Le boycottage antiaméricain

Une dépèche reçue du consul américain à Chonglinï annonce que le mouvement anliaméri- cain va diminuant. On croit qu'avant peu il aura complètement cessé.

Les Japonais en Mandchourie Le système de colonisation que les Japonais ont adopté en Corée a été appliqué également en Mandchourie, sur une échelle considérable.

Les civils juponais ont pu pénétrer dans le pays sans que l'on s'y opposât, el les villes d'An- loung, deFeng-lloang-Tcheng, Mnukden, Dalny, et Niou-Chouang, se sont transformées déjà en villes japonaises, possédant une population nom- breuse.

La ville de Niou-Chouang, qui comptait avant la guerre environ cent habitants japonais et mille Chinois il y a un an, compte actuellement six mille habitants japonais, auxquels viennent s'ajouter quotidiennement entre cinquante et cent nouveaux immigrants.

Les autorités militaires exploitent le chemin de ter à voie étroite entre Antoung el Feng-Hoang- Tchcng.

Vers le début de cet été, ces villes possédaient chacune une population de plus de cinq mille personnes, population qui va toujours croissant.

Les représentants des diverses maisons japo- naises, qui ont été amenés à s'informer des res- sources du pays, se montrent impressionnés par ses richesses. Reste à savoir combien de Japo-

nais demeureront dans le pays lorsque la situa- lion redeviendra normale.

La grande majorité des Japonais actuellement en Mandchourie sont occupés à parer aux be- soins de l'armée: mais certaines maisons impor- tantes el un grand nombre de petits commerçants se proposent de demeurer dans le pays.

Il est probable que le chemin de fer Seoul- Widjou sera prolongé par Feng-Hoang-Tcheng pour être relié avec le chemin de fer mandchou- rien à Liao-Yang.

La possession de la ligne mandchourienne en- traîne pour les Japonais le droit de coloniser toutes les villes situées sur le parcours, et d'au- tres nationalités voudront vraisemblablement bénéficier du même privilège et de la même porte ouverte.

Dans les cercles commerciaux du nord de In Chine on espère et l'on croit que la nouvelle situation dans le territoire qu'occupent actuelle- ment les troupes japonaises aura pour résultat l'ouverture complète de la Mandchourie méri- dionale.

Les échanges commerciaux de la Suisse en 1904

Le Département fédéral des douanes vient de publier, comme chaque année, sous le litre de Statistique du commerce suisse, un fort volu- me donnant un tableau extrêmement détaillé de nos échanges commerciaux en 1904. Cette publi- cation, complétée par le rapport annuel, permet de se rendre compte de tous les détails de l'ex- portation et de l'importation pour l'année der- nière.

Donnons d'abord le résultat total : La valeur des importations a été, en 1904 (non compris les métaux précieux monnayés) de 1.210.071.144 fr.. contre 1.196.165.028 francs en 1903, et 1.128.510.717 fr. en 1902; celle des exportations de 891.479.278 fr., contre 888.521.588 francs en 1903, et 874.305.109 en 1902.

La simple lecture de ces chiffres permet d'en tirer immédiatement la conclusion. C'est que tan- dis que notre importation a augmenté de 43 mil- lions 906.116 fr., soit de 3.7% surl'annés pré- cédente, l'exportation n'a augmenté que de 2.957.710, c'est-à-dire de 0.33">.. La.tUfféxeflpe, en pour cent, entre l'importation et l'exporlnliofi, est de 28.10; elle dépasse considérablement la moyenne de 25.05 des cinq dernières années et cen'eslquedel89b' à 1899 que nous trouvons des excédents d'importation plus considérables en- core, avec une moyenne de 31,08%.

L'explication de cette situation esl simple. No- tre commerce en 1904 à été fortement influencé par la nouvelle politique douanière de la Confé- • dération, et la crainte du nouveau tarif douanier est la cause principale de l'augmentation des im- portations. Cette influence spéciale se fera sentir bien plus fortement encore en 1905, à la veille de l'entrée en vigueur du nouveau tarif d'usage que la Suisse appliquera dès le 1er janvier 1906.

La situation en ce qui concerne les exportations peut, par contre, être considérée comme absolu- ment normale, et môme comme satisfaisante, si l'on songe que plusieurs de nos industries ont subi le contre-coup la de guerre russo-japonaise ou ont rencontré, sur différents marchés, des cir- constances défavorables. Il est hors de doute en effet que le commerce extérieur suisse, qui a at- teint en 1904 le maximum constaté jusqu'à pré- sent, aurait pris des dimensions bien plus consi- dérables encore sans la guerre d'Extrême-Orient, surtout en ce qui concerne l'exportation dans les pays directement intéressés. Des principales in- dustries d'exportation, c'est l'horlogerie qui a le plus souffert de l'affaiblissement du marché russe.

En môme temps, le marché anglais se réduisait encore, ce qui n'a pas empêché l'industrie hor- logêre de boucler l'année avec une forte augmen- tation de son exportation, 4.100.000 francs, por- tant surtout sur les montres en or et sur celles de métal, grâce à une demande plus forte de la plupart des autres pays.

L'industrie des machines, elle aussi, a pu com- penser les pertes qu'elle a subies du côté de la Russie par des commandes reçues d'autres pays et présente une augmentation de 2.434.000 francs. Les fabriques de tissus de soie avaient entamé l'année sous de fâcheux auspices, et ce n'est que dans le deuxième semestre que la situa- tion s'est améliorée; cependant, la diminution est de 5.01)6.000 fr. L'industrie des rubans de soie n'est pas encore sortie du marasme de ses dernières années; ce n'est guère que vers la fin

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de 1904 qu'elle a eu suffisamment de comman- des; la filature genre Scliappe considère l'année 1904 comme une des plus mauvaises qu'elle ait connues. Dans l'industrie des broderies, à la suite d'une série de bonnes années, on s'était or- ganisé en vue d'une augmentation, de la produc- tion, sans la réduire en présence de la diminu- tion de la consommalion. Celte politique a eu pour conséquence la production en masse de marchandise à bon marché qui est venue inon- der le marché, surtout aux Etats-Unis. Cepen- dant, au mois d'octobre, la demande d'Amérique s'est sensiblement augmentée et cette améliora- tion s'est poursuivie en 1905. L'industrie du co- ton a de nouveau été rendue cette année très dif- ficile par les variations extraordinaires du prix de la matière première, allant, pour le Middling

Upland (coton d'Amérique), de fr. 9G au com- mencement de l'année à fr. 67 à la fin. Aussi, la diminution de l'exportation est-elle de francs 6.837.000.

Dans la catégorie des denrées alimentaires, signalons l'importante augmentation de l'expor- tation du chocolat, avec 4.143.000 francs. Elle compense, à elle seule, la forte diminution de l'exportation des produits de l'industrie laitière, 3.503.000 francs, et celle, moins importante, du bétail de boucherie et des fruits frais.

Les résultats de l'industrie de la paille et des couleurs sont très satisfaisant-!. Les grandes fa- briques de chaussures, par suite des conditions difficiles des marchés étrangers, ont dû se vouer davantage à la clientèle indigène.

L'agriculture a eu, d'une manière générale, une bonne année; les prix du bétail sont restés élevés, tandis que les produits de l'industrie lai- tière, par suite de la diminution du prix des fro- mages, ont continué à baisser. Enfin, l'industrie hôtelière a souffert du mauvais temps survenu vers la fin aoùl. Rappelons qu'il s'agit de 1904, et non de 1905, car l'on pourrait s'y tromper.

Signalons encore, en ce qui concerne l'impor- tation, l'augmentation considérable des céréales et des farines, dont il est entré en Suisse pour 45 millions de francs de plus qu'en 1903. Les vins, eux, sont en diminution : 1.222.103 hectol.

contre 1.231.106 en 1903. Celte diminution porte surtout sur les vins italiens, tnndis que l'impor- tation de vins d'Espagne, de France et d'Autri- che-Hongrie, est en augmentation. Cette der- nière est très forle, relativement pour les vins grecs à très bon marché, dans la fabrication des- quels il entre vraisemblablement beaucoup moins de raisins frais que de raisins secs. La diminu- tion du vin parait avoir profité moins à la cause de l'abstinence qu'à celle de la bière, dont l'im- portation a passé de 102.559 hectolitres en 1903 à 113.211 en 1904. Mais la bière étrangère ne forme qu'une très petite part de la consomma- tion totale.

Il y avait encore à tirer de la stalislique du commerce bien des renseignements intéressants en ce qui concerne les industries qui nous tou- chent plus particulièrement et sur nos relations avec les différents pays. Mais nous devons nous borner, pour aujourd'hui, à des considérations générales.

L'administration de la Iiibliolhéque nationale suisse, à Bernp, d'accord avec la Commission centrale pour la Bibliographie suisse, adresse à toules les sociétés et institutions d'utilité publi- que ainsi qu'aux particuliers, un pressant appel et les prie de lui venir en aide pour l'élaboration de la Bibliographie des oeuvres d'utilité publique en lui envoyant tous les imprimés, anciens et nouveaux, qui rentrent dans celte matière si étendue (y compris les statuts et les rapports etc.)

La franchise de port est accordée aux envois ne dépassant pas 2 kilos et expédiés à la Biblio- thèque avec la désignation,«officiel».

(Communiqué).

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