LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 533

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Dix-septième Année. — N° 87 P r i x du numéro : 10 centimes

Dimanche 2 Novembre 1902.

Bureaux: R u e de l a S e r r e , 5 8

ABONNEMENTS

Un an Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste

Paraissant le Jeudi et le ûtancbe à la Chani-fle-Fondi

ANNONOES

laisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

La situation économique en Suède A diverses reprises, nous avons donné, à nos exportateurs d'horlogerie, d'utiles avis sur la situation d u marché suédois.

De récentes nouvelles disent que le gou- vernement suédois est très alarmé par la situation économique, qui s'aggrave rapide- ment. Les récoltes sont nulles, principale- ment dans la vallée de la Tornea, qui passe à juste titre pour le grenier du Nord. L e blé recueilli «elte a n n é e est i m p r o p r e pour la fabrication du pain. De plus, les stocks des années précédents sont complètement épuisés. Cette situation se fait déjà sentir parmi les classes laborieuses, où le n o m b r e des affamés augmente rapidement.

Conseils aux régleurs

L ' u n de n o s abonnés, compétent en la matière, adresse aux régleurs quelques conseils sur la manière de couper les ba- lanciers. C'est avec plaisir q u e nous les leur transmettons :

Malgré le prix b o n marché où il faut faire de nos jours les réglages Breguet p o u r m o n t r e s civiles, livrer rapidement et gagner d u temps, ne coupez jamais aucun balancier avec la pince à couper si bien affûtée qu'elle soit, p o u r les motifs sui- vants :

1° Vous abimez totalement la r o n d e u r du balancier, la pince donnant une certaine tension aux lames pendant la pression de la pince, tension qui n'est pas réduite une fois les lames séparées.

2° L e s deux becs produits par le cou- page à la pince, écrasant le laiton surtout, doivent être enlevés à la lime Barette qui par l'oblique de son d o s tend encore à ouvrir les lames et enfin on s'expose dans les petits balanciers à faire sauter les lames en arrière par les trous des vis.

P o u r éviter les retards et ennuis signa- lés plus haut voici un système aussi rapide qu'économique employé par tous nos vieux régleurs qui n'utilisent pas la fraise et la machine à couper, soit le système ration- nel.

On p r e n d un bois d'étau de buis, dans lequel on plante u n e petite cheville d'acier de 0,50 à 0,60 de diameter. Cette cheville relevée de champ.

O n place le balancier posé à plat sur ce bois d'étau en plaçant la goupille ou cheville dans le coin d u bras d u balancier, soit entre celui-ci et la demi coupure déjà faite d u balancier. O n ' t i e n t le balancier de la main gauche et avec une lime à fendre les vis ordinaires, on fend la coupure déjà à demi faite, en commençant d u côté du bout de la lame libre et ensuite on fend l'autre côté. Un léger coup d'ébavage aux bouts des lames suffit et on évite ainsi toute fausse déformation des lames, balan- ciers cassés, etc., et rhabillages, ainsi que toute chicane entre le fabricant d'horloge- rie, le régleur et le fabricant de balanciers.

Essayez et jugez.

Un concours à Septmoncel

Aucune industrie n'échappe à la néces- sité de transformer ses moyens de fabrica- tion en marchant carrément dans la voie du développement des procédés mécani- ques.

UEcho de la Montagne nous apprend que la Chambre syndicale des marchands lapidaires d u Haut-Jura, dans sa réunion générale d u 31 août dernier, après avoir constaté l'état précaire de l'industrie du pays qui périclite, reconnaît la nécessité de recourir à des outils mécaniques per- fectionnés qui puissent permettre de lutter contre la concurrence étrangère ; elle met au concours la recherche de nouveaux pro- cédés qui permettent (Vaugmenter la pro- duction sans nuire à la qualité.

Le concours sera clos, le 1^{e r} mai ; des primes seront allouées à ceux qui présen- teront les meilleurs perfectionnements et selon leur importance.

Un j u r y sera composé de MM. Eug.

Baudet, Louis Gruet, Samuel Grossiord, Simon Benoit-Gonin, Eug. Duraffourg, E d o u a r d Chevassus, Léon Millet et Nar- cisse Guenard.

U n e somme de 300 fr. est mise à la dis- position du j u r y dans c e . b u t . L'inventeur

sera invité, s'il ne veut pas se réserver le monopole de son invention, à le céder à la Chambre syndicale qui en disposera pour l'intérêt général.

M. de BUlow et le tarif douanier L'entretien que M. de Bülow a eu avec l'em- pereur Guillaume II donne un nouvel aliment aux bruits de crise qui courent depuis quelque temps, surtout depuis le vote du Reichstag sur les premiers articles du tarif douanier.

Outre les journaux de Berlin opposés à la poli- tique économique dont le chancelier est le porte- parole, deux organes assez répandus ont parlé avec persistance de la retraite de M. de Bitlbw.

La Gazette rhénane et westphalienne, pan- germaniste autant que protectionniste, ne peut encore pardonner au chancelier l'échec du voyage du président Krüger à Berlin, et la non réception des généraux boers par Guillaume II, bien qu'il semble que M. de Bülow ne soit pour rien dans les malentendus de cette affaire. Il a donc proclamé, avec une joie violente et des dé- tails quasi-romanesques, la prochaine retraite du chancelier et son remplacement par le chef du cabinet militaire de l'empereur, le général de Hahnke.

Le Vorwœrts est dans son rôle en imprimant en gros caractères que «après son entrevue avec l'empereur, le comte de Bülow était réellement . dans une situation d'esprit extrêmement abat- tue». Il peut y avoir un grain de vérité dans cette information, mais le journal socialiste exa- gère. La Gazette de Cologne remet les choses au point : « Des personnes qui ont eu l'occasion de parler au chancelier de l'empire assurent qu'il ne se sent nullement abattu et qu'il ne désespère pas. »

On écrit à ce propos au Temps : M. de Bülow, qui est foncièrement optimiste, compte sur l'assa- gissement des oppositions et une plus juste ap- préciation de leurs propres intérêts de partis.

Sans doute, la décision que viennent de prendre les socialistes et les libéraux d'appuyer la motion Bebel demandant au gouvernement de retirer le projet de tarif semble donner un démenti à cette espérance, mais ce n'est pas de ce côté que M. de Bülow observe et calcule.. Il ne lui échappe pas, d'autre part, que les conservateurs, même agra- riens, malgré la violence de leur opposition et l'exagéré de leurs revendications, ont singulière- ment changé leur tir depuis quelque temps. Le chancelier est beaucoup moins attaqué, et c'est ailleurs que visent les flèches agrariennes.

Les agrariens sentent qu'ils n'auraient aucun avantage à la retraite de M. de Bülow et que son successeur ne leur prêterait pas une oreille plus compatissante. Il n'est donc pas impossible que, tout en le maudissant, ils votent ses chiffres, de

532 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

peur de l'inconnu et du pire. Quant au centre, il n'aurait rien à gagner à une dissolution du Reichs- tag, qui le renverrait, dans le sud de l'Allema- gne, en mauvaise posture entre les socialistes et libéraux d'une part, et d'autre part la Ligue des paysans, qu'il a également mécontentés. Pour ne pas tomber de Gliarybde en Scylla, entre libres-échangistes et protectionnistes, le Centre aimera probablement mieux s'accommoder du ta- rif et éviter la dissolution. « Il me chantent pouil- les, mais ils voteront», pense M. de Bûlow. Il n'en demande pas davantage et il pourrait fina- lement avoir raison, toute fierté à part.

Et Guillaume II? On lui a prèle telle ou telle disposition^, telle ou telle parole, il se réserve, il attend; tout ce qu'on dit n'est que mots et con- jectures.

Un seul fait, mais assez parlant: l'empereur et l'impératrice ont fait à M. de Bûlow l'agréable surprise de venir dîner à la chancellerie sans façon. L'empereur s'invite ainsi parfois chez ceux de ses ministres avec lesquels il est en relations plus intimes ; mais c'est la première fois que l'im- pératrice l'accompagne. C'est comme une réponse voulue aux bruits de refroidissement entre Guil- laume II et son principal collaborateur.

La question ouvrière et le paupérisme au Japon

Nous empruntons à ce sujet au Bulletin des Soies et des Soieries ce qui suit :

L'industrie japonaise est pleine d'abus de toutes sortes. Pour en donner une idée, je n'aurais qu'à feuilleter les notes prises au cours de nombreuses visites que j'ai eu l'occasion de faire dans les usi- nes japonaises. Je crois préférable, cependant, sur ce point, de laisser la parole à un Japonais, et, qui plus est, à un fonctionnaire chargé spé- cialement de l'étude de ces questions-là.

L'auteur commence d'abord par faire justice des allégations des adversaires de la législation ouvrière lorsqu'ils prétendent qu'au Japon elle est inutile parce que, étant donné les moeurs douces et aimables du pays, des relations cour- toises et'COrdiales continuent malgré tout à exis- ter entre patrons et ouvriers: «Quand j'ai visité», dit-il, « les établissements industriels des diverses provinces, je n'ai jamais constaté, en pratique, ejilre le chef d'industrie et les ouvriers, ces rela- tions familières et affectueuses dont on nous parle."»

Il n'est pas moins catégorique en ce qui con- cerne la misérable situation faite aux ouvriers et ouvrières : «Quand j'ai visité les fabriques», dit-il,

« c'était au milieu de l'été. Les ouvrières des fila- tures étaient couvertes de boutons de la tète au boutdes-doigts, et les jeunes ouvrières de moins de douze ans étaient toutes mouillées de sueur et exténuées par une chaleur de 111 degrés Fahren- heit. Nous étions aussi en sueur, nous qui n'avions fait que passer dans l'atelier. C'est que l'établis- sement n'a pas assez de fenêtres pour assurer le renouvellement de l'air. »

Et plus loin : «Quand j'ai visité les fabriques, dans quelques-unes j'ai vu les aliments infestés de mouches vertes qui transportent les microbes.

Quant'à la nourriture, elle était vraiment insuffi- sante; elle comprenait à peine une on deux espè- ces de légumes. On ne donne du poisson que ra- rement. J'ai vu souvent des ouvrières qui met- taient de côté pour leur dîner une partie des lé- gumes de leur déjeuner qui, pourtant, est lui- même bien maigre. »

Un eminent Américain, qui avait visité tout à la fois les prisons de Tokyo et nombre d'usines de la capitale, déclarait un jour qu'il trouvait les premières infiniment plus agréables et mieux aménagées que les secondes, et le grand journal indépendant le Djidji Shimpo, dans un article récent, traitait les filatures d'enfers.

Cet état de choses est d'autant plus déplorable que les femmes et les enfants forment l'immense majorité des ouvriers. A Osaka, la grande cité manufacturière, sur une population ouvrière de 58,000 individus, il y a 13,000 enfants de moins de 14 ans. Certaines industries, celles des allu- mettes et surtout des nattes, n'occupent à peu près que des enfants de 7 à 8 ans qui travaillent pendant douze heures par jour. Quand aux fem- mes, elles forment la presque totalité de la main- d'œuvre dans les usines de soie et les filatures de coton. Ces femmes sont de jeunes paysannes que des racoleurs vont recruter dans les campa- gnes lointaines en faisant miroiter à leurs yeux les joies de l'existence d'usine. Elles s'engagent ainsi par contrat à travailler 12 ou 14heures par

jour, dimanche compris, en équipes de jour et de nuit, avec deux jours de repos par mois. On leur donne 10 sen (5 sous) par jour, desquels on re- tient 8 pour leur nourriture, si bien que 14 sen (7 sous) représentent le gain net d'une semaine ! Elles sont parquées dans l'usine où toute leur existence se passe et d'où elles ne peuvent sortir sans permission.

De la nécessité de porter remède à un état de choses aussi déplorable est né le projet de loi qui est à l'étude à la Chambre. En voici une analyse rapide.

Tout d'abord, la loi vise spécialement les gran- des usines et ne serait applicable aux petits ate- liers que dans certains cas.

On défend d'employer des enfants de moins de 10 ans ; on limite la durée du travail à 10 heu- res pour ceux de moins de 14 ans et on assure à tous les ouvriers un repos d'au moins 2 jours par mois et 1 heure par jour.

Le projet organise un enseignement pour les jeunes ouvriers de moins de 14 ans, qui, avant leur entrée à l'usine, n'ont pas fréquenté l'école primaire.

Au cas où un ouvrier est tué ou blessé pendant son travail, le projet oblige le patron à payer les funérailles s'il y a mort, à indemniser le blessé et sa famille. "

Enfin, les agitateurs qui pousseront les ouvriers à se mettre en grève seront passibles d'une amende de 500 francs.

Tel est le projet, très anodin, déjà, lorsqu'on l'examine d'une façon générale, etqui prend même les allures d'une pure farce si on y regarde d'un peu prés, car à toutes les restrictions imposées des dérogations possibles sont prévues.

Quoi qu'il en soit, ce qu'il faut retenir de tout cela pour se faire une idée bien nette de la situa- lion, c'est qu'à l'heure actuelle, au Japon, les enfants, les adolescents, les femmes, les filles et les personnes âgées travaillent le même nombre d'heures. Il n'y a, bien entendu, aucune limitation légale. En fait, le minimum est de 8 heures, le maximum de 17 heures, la moyenne de 12 heu- res. Le maximum de 17 heures est très fréquent dans certains établissements de soie, comme ceux de la province de Shinshiou, par exemple.

Quand au travail de nuit, un projet primitif interdisait d'y employer les femmes et les enfants de moins de J4 ans. Mais le projet actuel a sup- primé cet article et ne parle plus de la question.

Or, qu'on veuille bien songer que toutes les filatures de coton ont adopté le travail de nuit et que, sur 75,000 ouvriers, ces usines emploient plus de 55,000 femmes et enfants.

Je terminerai sur ce point en disant un mot du contrat de travail au Japon. Le code civil de 1898 fixe en la matière des principes généraux qui, en pratique, ne reçoivent guère leur applica- tion. Dans la réalité, en effet, le contrat de travail se présente non pas sous la forme d'une véritable convention liant deux personnes, mais sous for- me, de la part de l'ouvrier, d'une promesse uni- latérale d'obéissance absolue. Cet acte est exclu- sivement fait dans l'intérêt du patron.

Pour bien comprendre d'ailleurs la situation actuelle, il ne faut pas s'en tenir uniquement aux questions que nous venons de passer en revue.

Les condilions économiques nouvelles ont des effets qui dépassent infiniment la classe des ou- vriers. Elles ont violemment opéré une scission inégale dans une société qui fut, durant des siè- cles, basée sur un bien-être moyen. Quelques privilégiés sont montés d'un seul vol bien au-des- sus de la masse de la nation et se sont trouvés tout d'un coup à la télé de fortunes inconnues jusque-là ; mais l'immense majorité du peuple tend toujours à descendre et voit sa condition s'aggraver sans cesse. C'est ainsi que la terre passe de plus en plus des mains des petits pro- priétaires à celles des grands, et que le nombre des citoyens qui payent les taxes exigées pour l'électorat diminue tous les jours. Aussi, parmi les difficultés inconnues jusqu'ici, qui se présen- tent tout à coup au Japon, il n'en est pas de plus pressante que le problème du paupérisme. Cette question, je le répète, est absolument nouvelle dans ce pays, car les conditions mêmes de la vie du peuple faisaient qu'un pareil étal de choses ne pouvait s'y développer autrefois. Jusqu'ici, en effet, les Japonais ont ignoré ce problème, parce que jamais il n'y avait eu encore de différence aussi sensible que dans les autres contrées entre les riches et les pauvres. Dans un pays où la vie était facile et simple, presque tout le monde était pauvre et personne n'était misérable; peu de gens ayant le superflu, il n'y avait pas entre

les fortunes et les conditions de la vie ces dis- proportions qu'on voit aujourd'hui.

Maintenant, au contraire, la question se pose nettement. La misérable condition dans laquelle sont tombées en quelques années les basses clas- ses est vraiment extraordinaire. A Tokyo, les rues de Shinami et de Saméhgasi sont tristement célèbres déj à par leurs bouges où régnent la misère et la faim. Les habitants de ces rues sont en grand nombre des mendiants ou des voleurs et ils ne sont cependant pas les seuls que la misère atteint.

Nombre de pauvres gens honnêtes ont aussi à compter avec les nouvelles difficnltés de l'exis- tence. Il y a actuellement chaque année près de 40,000 chefs de famille incapables de payer la taxe d'habitation et qui voient dès lors saisir leur modeste logement. On peut facilement se faire une idée du degré de dénùment de ces malheu- reux, si l'on veut bien songer que la plupart n'ont en moyenne qu'une taxe de 20 sen par tète à payer, c'est-à-dire 50 centimes.

Toutes les maisons du quartier de Shiba à To- kyo sont la propriété de capitalistes qui trouvent moyen encore d'en tirer d'assez beaux profits.

D'abord aucune parcelle de terrain n'est gaspillée;

les rues transversales sont d'affreux passages à peine assez larges pour deux personnes. Puis les loyers ne restent jamais dus, car on prend la sage précaution de les exiger tous les jours et d'avance. Aussi le métier de régisseur d'immeu- bles à Shinami n'est-il point une sinécure ! Le prix du loyer pour le logement d'une famille varie de 4 sen (2 sous) à 1 V2 s e n Pa r jour.

Le changement d'état social qui a accompagné la révolution matérielle et morale dont l'empire du Mikado est le témoin depuis quarante ans, a été si brusque, en effet, que la société japonaise n'a pas eu le temps de se prémunir contre les nécessités nouvelles et de faire face encore à des besoins inconnus jusque-là.

Epidémies

Le 28 octobre le Conseil fédéral a pris l'arrêté ci-après : A teneur des rapports parvenus au Con- seil fédéral, la ville et le port d'Odessa sont dé- clarés contaminés par la peste. Sont en consé- quence applicables à cette circonscription les dispositions de l'ordonnance du 30 décembre 1899, concernant les mesures à prendre contre le choléra et la peste (art. 33—34 et 37—48), dispositions déclarées en vigueur par l'arrêté du Conseil fédéral du 19 janvier 1900. Le présent arrêté entre immédiatement en vigueur.

Nouvelles diverses

I n d e s n é e r l a n d a i s e s . — Les Indes néer- landaises sont menacées d'un grand danger : c'est l'accroissement extraordinaire de la popu- lation indigène. En 1880, Java comptait 19,500,000 habitants; en 1900, lors du dernier recensement quinquenal, elle en comptait 28,300,000. En vingt ans, la papulation indigène s'est donc ac- crue de 9 millions : soit une augmentation de 45 °/°- Si cette ascension continue, on peut cal- culer qu'à la fin du siècle, la population de Java ne serait pas inférieure à 200 millions. Comme les ressources du pays sont loin de se dévelop- per dans la même proportion, il y a là une situa- tion qui menace de devenir critiqne et qui s'im- pose à l'attention du gouvernement.

Pour éloigner les importuns. — On achète chez les quincaillers parisiens des plaques émail- lées, recouvertes d'inscriptions d'un style lapi- daire, et qui ne sont pas sans trouver leur appli- cation dans certaines circontances de la vie :

« Essuyez vos pieds, s'il vous plait ! Laissez la porte se fermer toute seule. Pendant les grandes chaleurs, la volaille est à l'intérieur». Les Amé- ricains, qui font tout en plus grand que nous, n'ont pas manqué d'étendre l'usage de la plaque émaillée. Leurs quincailliers en vendent munies d'inscriptions s'appliquant à toutes les circons- tances possibles. Il n'est pas rare de voir, cloués contre la porte d'entrée, les uns au-dessous des autres, tout un lot de ces avertissementspéremp- toires et familiers. Les gens très affairés prévien- nent leurs visiteurs par cette inscription: «Au- jourd'hui, j'ai de la besogne par-dessus la tète».

Ceux qui redoutent les «tapeurs» manifestent leur crainte par ces mots: «Simpson prête de

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l'argent, moi p a s » . Or, Simpson, sachez-le, est à New-York ce personnage précieux qu'à P a r i s on nomme « m a t a n t e » . Enfin, sur le coffre-fort de certaines maisons de commerce, on peut lire l'inscription suivante: «Avis a u x cambrioleurs:

Ce meuble ne contient que des papiers sans va- leur aucune pour vous. Nous déposons chaque soir notre recette du jour à la Banque. Epargnez notre coffre-fort. Dans le tiroir de la table du milieu, vous trouverez de la monnaie et des tim- bres-poste».

AVJS

Nous prions instamment ceux de nos abonnés étrangers qui n'ont pas encore acquitté leur abonnement de l'année 1902, de bien vouloir le faire sans retard par mandat postal, par chèque ou en timbres poste.

L'Administration du Journal.

Cote d e l'argent

du 1er Novembre rgoa

Argent fin en grenailles . . fr. 89.50 le feit . A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres fr. 91.50 le Kilo.

C o m m e r c e d e s d é c h e t s d ' o r e t d ' a r g e n t

Tableau des opérations d'achat, de fonte et d'essai de déchets d'or et d'argent faites pendant le 3' trimestre de l'année 1902.

Arrondissements

2. Chaux.-de-Fonds . . .

5. Genève

6. Granges (Soleure) 7. Locle

8. Neuchàtel

10. P o r r e n t r u y . . . ' 11. St-Imier

12. Schaffhouse . . . . 13. Tramelan

3me trimestre 1902

3me B 19Ö1

Différence eiifaïenrdu 3metrimcslre 1902

» » » » 1901 Berne, le 31 Octobre 1902.

Acheteurs, fomlcursct essajeure

autorisés

5 25

4 10 7 2 10 6 3 2 3 3 1 81 80 1

Opérations (Bordereaux rentrés) Juillet

245 786 5 22 95 24 152 26 22 80 50 9 70 1,586 1,730 144

Août

210 855 6 21 61 32 124 29 32 78 96 6 75 1,625 1,774 149

Septem]).

208 698 9 15 70 '29 129 16 35 59 43 6 . 66 1,383 1,511 128

TOTAL

663 2,339 20 58 226 85 405 71 89 217 189 21 211 4.594 5,015 421

3- tri- mestrel901

•720 2,581 21 61 219 63 422 56 103 298 234 14 223 5,015

—

Déchets achetés (valeur payée) Juillet

Fr.

48,666 55 142,707 05 3,742 25 5,226 65 26,683 25 1,409 95 33,856 10 2,040 75 1,057 05 2,921 15 16,095 20 5,577 45 2,425 50 292,408 90 364,858 85

Août Fr.

36,475 25 153,196 45 2,063 60 1,574 60 11,210 60 2,740 45 20,714 05 2,608 40 1,308 80 2,449 20 7,180 65 3,237 10 2,265 10 247,014 25 356,218 40 72,449 95 109,204 15 B m - c i i u f e d e r a l

Septembre Fr.

38,966 70 99,797 25 2,351 95 1,195 90 15,965 75 2,122 — 33,862 60 977 85 2.814 10 2,565 — 17,839 95 2,773 70 1,804 50 223,037 15 288,739 05 65,701 90 d e s m a t l è

TOTAL Fr.

124,098 50 395,700 75 8,157 80 7,997 15 53,859 60 6,272 40 88,432 75 5,626 90 5,179 95 7,935 35 41,115 80 11,588 25 6,495 10 762,460 30 1,009,816 30 247,356 — rem d ' o r e t

1 3' trimestre 1901g

Fr. | 163,550 20J 519,247 951 7,599 35S 6,481 20ï 76,284 65]

5.518 201 91,065 90:l

5,729 30!) 6,584 655 17,758 10Î 86,361 6 0 | 9,910 45Ü 13,724 7 o | 1,009,816 3C[

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sujet: c<Le Printemps» de Got,

pour son application à la décoration de la montre par tous procédés. Il poursuivront donc, selon les lois et traités en vigueur, toute personne qui aura reproduit ce sujet sans avoir traité préalablement avec eux.

AVANT de créer une nouvelle marque de fabrique

il est recommandé de consulter le

R é p e r t o i r e C h o p a r d des m a r q u e s d e f a b r i q u e s u i s s e s e t i n t e r n a t i o n a l e s

concernant l'horlogerie, enregistrées en Suisse, pour être renseigné sur toutes les marques horlogères déposées a u Bureau fédérale à Berne.

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Afin d'éviter toute démar- che inutile, nous croyons de- voir rappeler que nous ne pouvons faire droit à ces demandes. Les réponses ou demandes de renseignements résultant des annonces, doi- vent être adressées par é c r i t à nos bureaux.

Sur les enveloppes conte- nant ces lettres, ne pas oublier de désigner bien exactement les initiales et chiffres men- tionnés dans l'annonce à la- quelle on répond.

Ces lettres qui sont trans- mises chaque jours par nos soins à qui de droit, sont ex- pédiées fermées. Nous igno- rons donc ce qu'elles contien- nent et ne pouvons par con- séquent assumer aucune res- ponsabilité pour le retour des certificats, photographies ou autres papiers de valeur qui pourraient y être joints.

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