[ A d r e s s e d e l a s o c i é t é ] Page 1 REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LARECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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Département : Génie de Biologie Humaine
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Option : Analyses Biomédicales
RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
Composition du jury:
Président : Professeur Frédéric LOKO Examinateur : Dr Eugénie ANAGO Superviseur : Dr Casimir D. AKPOVI
Sous la supervision de :
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016 9
èmepromotion
CONTROLE QUALITE INTERNE AU LABORATOIRE DE BIOCHIMIE A L’HOPITAL EL-FATEH DE PORTO-NOVO
Tutrice
Halylath MOUNIROU-DEEN
Biotechnologiste médical
Superviseur Dr. Casimir D. AKPOVI
Maître de Conférences de Biochimie (CAMES)
Enseignant Chercheur (EPAC/UAC)
Réalisé et soutenu par :
Yvonne Gloria M. GNIMASSOU
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page ii
REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
ANNEE ACADEMIQUE 2015 – 2016
DIRECTEUR :
Professeur Mohamed M. SOUMANOU
CHEF DE DEPARTEMENT :
Dr Pascal S. ATCHADE
DIRECTEUR ADJOINT :
Professeur Clément AHOUANNOU
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page iii N° NOM et Prénoms Matières enseignées
01 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale
02 ADOMOU Alain Physique
03 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire
04 AGOUA Jean Informatique
05 AHOYO Théodora Angèle Microbiologie/ Santé Publique et Hygiène Hospitalière
06 AKAKPO B. Huguette Education Physique et Sportive
07 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale
08 AKPOVI Casimir Biologie Cellulaire / Physiologie humaine / Biochimie métabolique
09 ALITONOU Alain Guy Chimie Générale / Chimie Organique
10 ANAGO Eugénie Biochimie Structurale / Biochimie Clinique / Biologie Moléculaire
11 ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive 12 ATCHADE Pascal Parasitologie / Mycologie
13 AVLESSI Félicien Chimie Générale / Chimie Organique 14 BANKOLE Honoré Bactériologie / Virologie
15 DARBOUX Raphaël Histologie Appliquée
16 DESSOUASSI Noel Biophysique
17 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales
18 DOSSOU Cyriaque Techniques d’Expression et Méthodes de Communication
19 DOUGNON T. Victorien Microbiologie / Méthodologie de la recherche
20 HOUNNON Hyppolite Mathématiques
21 HOUNSSOSSOU Hubert Biostatistique et Epidémiologie 22 LALLY Armel Législation et Droit du travail 23 LOKO Frédéric Biochimie Clinique
24 LOKOSSOU Gatien Immunologie / Immunologie-Pathologie
LISTE DES ENSEIGNANTS
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page iv 25 LOZES Evelyne Immunologie / Immuno-Pathologie / Equipements
biomédicaux
26 MASSOULOKONON Vincent Histologie Générale 27 OGOUDIKPE Nicarette Informatique médicale 28 SECLONDE Hospice Transfusion Sanguine
29 SEGBO. Julien Biochimie / Biologie Moléculaire
30 SENOU Maximin Histologie Appliquée
31 TOPANOU Adolphe Hématologie / Hémostase et pharmacologie
32 SOEDE Casimir Anglais
33 YOVO K. S. Paulin Pharmacologie / Toxicologie
34 TOHOYESSOU Zoé Soins infirmiers
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page v Je dédie ce travail :
A mon père et à ma mère pour toute leur affection et leur rigueur à mon égard. Qu’ils trouvent en ce travail, la récompense des inestimables sacrifices qu’ils ont consentis pour ma réussite sur tous les plans. Que Dieu tout puissant, qui m’a donné la force et le courage d’aller au bout de ce travail, vous bénisse et vous accorde une longue vie…
A mon oncle et sa femme qui ont été mes tuteurs pendant ces trois années de ma formation et dont les soutiens, conseils et rigueur m’aident dans la construction de mon avenir
DEDICACE
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page vi Ce rapport est le résultat de l’action conjuguée de plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer notre profonde gratitude.
Nos sincères remerciements sont ainsi adressés :
A l’Eternel DIEU tout puissant qui n’a jamais cessé de me combler de ses grâces.
A la Sainte Vierge Marie pour ton intercession, ton assistance, ta pitié et ta bénédiction, que ton Fils en soit glorifié.
Au Docteur Casimir AKPOVI, notre superviseur de mémoire, nous avons eu le privilège de travailler dans votre équipe et d’apprécier vos qualités et vos valeurs.
Votre sérieux, votre compétence, votre rigueur et votre sens du devoir nous ont énormément marqués. Veuillez trouver ici l’expression de notre respectueuse considération et notre profonde admiration pour vos qualités scientifiques.
Aux enseignants du Département de Génie de Biologie Humaine (GBH), tous nos remerciements pour la qualité et la réussite de notre formation.
Au Directeur de l’Hôpital EL-FATEH de Porto-Novo, pour nous avoir accueillie dans votre hôpital, profonde gratitude.
Au responsable du laboratoire, Monsieur Houssou DANSOU, vous avez accepté de co-diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Merci pour la mise à disposition de votre laboratoire et pour la contribution effective à la réalisation de ce travail.
A notre tutrice de stage, Madame Halylath MOUNIROU-DEEN, tous nos remerciements à vous pour votre disponibilité malgré vos nombreuses occupations et pour votre contribution à la réussite du travail.
A tout le personnel du laboratoire de l’hôpital : Mesdames Adèle SOUALY et Walyath ALIMI, Messieurs Deen LIAMIDI et Francois DJO, pour l’accueil et la bonne collaboration ; profonde gratitude.
A mes très chers frères pour leur assistance et leur grand sens du devoir.
A tous mes neveux et mes cousins qui sont chers à mon cœur.
A mes amis de la 9ème promotion pour les bons moments que nous avons partagés.
REMERCIEMENTS
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page vii
A tous nos amis qui, de près ou de loin, ont participé à l’exécution de ce modeste travail par leur soutien et leur présence à nos côtés durant les moments d’angoisses et de joies.
A son Excellence le Président du Jury
Vous nous faites l’honneur d’accepter, avec une très grande amabilité, de présider notre jury.
Vos conseils et recommandations vont améliorer le travail.
Aux Honorables Membres du Jury
Vous nous avez honorées en acceptant avec grande sympathie de siéger dans le jury de notre soutenance, Hommages respectueux.
HOMMAGES
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page viii CQ : Contrôle de Qualité
CIQ : Contrôle Interne de Qualité CQE : Contrôle de Qualité Externe CV : Coefficient de Variation VIH : Virus de l’Immunodéficience Ag HBs : Antigène de l’Hépatite B HCV : Hepatite C Virus
ET : Ecart-Type VC : Valeur Cible
IC : Intervalle de Confiance GOD : Glucose Oxydase AAP: Amino antipyrine g : gramme
g/L : gramme par Litre mg/L : milligramme par Litre min : minute
μL : Microlitre mL : millilitre L : Litre
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page ix Tableau I: Valeurs cibles et intervalles de confiance définis par le fournisseur
Tableau II : Valeur cible et Coefficient de Variation associés au test de répétabilité Tableau III : Biais associé au dosage de la glycémie et la calcémie
Tableau IV: Coefficients de récupération
Figure 1: Représentation de Levey-Jennings.
Figure 2 : Les règles de Westgard.
Figure 3 : Diagramme de Levey-Jennings sur la glycémie Figure 4 : Diagramme de Levey-Jennings sur la calcémie
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page x Objectif : Le contrôle de qualité est un outil facilitant et fiabilisant les diagnostics médicaux. En biologie clinique, le contrôle de qualité exige et nécessite la réalisation de plusieurs étapes primordiales par le praticien afin de garantir la justesse des résultats conformément à ses obligations vis à vis de ses confrères et de ses patients. Le présent travail a pour but d'évaluer la qualité des résultats des dosages de la glycémie et de la calcémie dans le laboratoire de biochimie de l’hôpital El-Fateh de Porto-Novo.
Méthode: Pour ce faire il a fallu introduire un aliquote de sérum contrôle normal dans les séries journalières de dosage de la glycémie et de la calcémie pendant trente jours. Les aliquotes ont été utilisés pour les tests de répétabilité (10 dosages) et de reproductibilité (dosage sur 30 jours) et les résultats obtenus pendant cette période d’étude ont été répertoriés et ont servis à tracer les courbes de Levey-Jennings.
Résultats :
- Les résultats des patients sont validés durant ces jours de test. L’application des règles de Westgard au graphique de Levey-Jennings pour le dosage de la glycémie ne révèle aucune violation de ces dernières tandis que pour le dosage de la calcémie, elle révèle la violation de la règle 31s .
- Les coefficients de variation obtenus lors des tests de répétabilité pour les deux paramètres sont respectivement de 2,38% et de 3,07% pour la glycémie et la calcémie.
- Les biais obtenus sont respectivement de -0,1 et de 0,2 pour la glycémie et la calcémie.
- Les coefficients de récupération de la glycémie et de la calcémie sont respectivement de 90% et de 100%. Aucun dosage n’a nécessité de mesures correctives durant les 30 jours qu’a duré le test de reproductibilité.
Conclusion : Il ressort de cette étude que les résultats du dosage de glucose et de calcium au laboratoire de l’hôpital El-Fateh ont un seuil d'exactitude acceptable et donc qu'il présente une bonne performance concernant le dosage du glucose et de la calcémie.
Mots clés : Sérum contrôle, valeur cible, répétabilité, reproductibilité.
RESUME
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INTRODUCTION
1
èrePARTIE : Synthèse bibliographiques
2
èmePARTIE : Matériel et Méthodes
3
èmePARTIE : Résultats et Commentaire
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SOMMAIRE
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 1 Les analyses de biologie médicale constituent des éléments décisifs dans le diagnostic, le traitement, le dépistage, la prévention et l’épidémiologie des maladies. Il est donc indispensable de garantir la qualité des résultats fournis en réalisant quotidiennement le contrôle de qualité. Les notions de contrôle de qualité interne et externe furent introduites en biologie clinique dès les années 60. Le contrôle de qualité est l’ensemble des procédures définissant les moyens utilisés par le biologiste de façon permanente pour détecter et corriger les erreurs pouvant entacher les résultats des examens biologiques (Sawadogo et al., 2005).
A cet égard, le contrôle de qualité interne est un outil méthodologique de contrôle régulier des performances analytiques. Il a pour intérêt : la validation des séries de dosage, l'analyse des causes de variabilité des résultats d'un dosage et la sélection des meilleures méthodes de dosages. Ceci engage la responsabilité du biologiste vis à vis du geste analytique et l'amène à davantage de dextérité et de vigilance. Ces deux qualités lui permettent de faire face aux exigences de la biologie clinique moderne, de faire honneur à sa profession, d'être crédible auprès de ses confrères et du client (Cissem et al., 2006).
Ainsi, dans le laboratoire de biochimie de l’hôpital El-Fateh de Porto-Novo une étude sur le contrôle de qualité a été initiée. La présente étude intitulée «
Contrôle qualité interne au laboratoire de biochimie à l’hôpital El-Fateh de Porto-Novo
» a pour objectif principal d'évaluer la qualité des analyses biochimiques réalisées.De façon spécifique, il s’agira de :
- réaliser la répétabilité des dosages de la glycémie et de la calcémie afin de déterminer les valeurs cibles et les intervalles de confiance;
- réaliser la reproductibilité des dosages des deux paramètres parallèlement aux séries journalières pendant 30 jours.
- conclure sur la qualité des analyses biochimiques réalisées dans le laboratoire de l’hôpital El-Fateh, en se basant sur les conclusions obtenues pour les deux paramètres indiqués précédemment.
Le développement de ce thème se déroulera suivant le plan ci-après : la première partie sera consacrée aux généralités, la deuxième partie s’articulera autour du cadre, du matériel et de la méthode d’étude, et la troisième partie présentera les résultats des manipulations ainsi que la discussion.
INTRODUCTION
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Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 3 1-GENERALITES
1-1 Contrôle de qualité au laboratoire
1-1-1 Définition
La qualité au laboratoire peut être définie comme la justesse, la fiabilité et l’à propos des résultats d’analyses. Les résultats de laboratoire doivent être aussi précis que possible, tous les aspects des activités doivent être fiables et le rendu des résultats doit être correct afin d’être utilisé à des fins cliniques ou de santé publique. Le contrôle de qualité dans un laboratoire d’analyses médicales est donc le processus statistique (dosages réguliers de contrôle en même temps que les échantillons des patients et comparaison des résultats de contrôle aux limites statistiques spécifiques (intervalles)) utilisé pour contrôler et évaluer le processus analytique qui produit les résultats de patients (Cooper, 2010).
1-1-2 Importance
Le contrôle de qualité a pour but de valider les séries de dosage, d'analyser les causes de variabilité des résultats d'un dosage et de sélectionner les meilleures méthodes de dosages (Cissem et al., 2006).
1-2 Différents types de contrôle de qualité
Le contrôle de qualité est une opération indispensable qui doit normalement s’effectuer avant la validation de tout résultat d’analyse dans les laboratoires. Pour s’assurer de cette qualité, deux types de contrôle sont à faire: le contrôle interlaboratoire et le contrôle intralaboratoire.
1-2-1 Contrôle interlaboratoire
C’est un contrôle rétrospectif qui permet une confrontation entre deux ou plusieurs laboratoires en vue d'améliorer la qualité du travail de l'ensemble des participants. Il correspond au contrôle, par un organisme extérieur de la qualité des résultats fournis par un laboratoire. L'organisme extérieur adresse les mêmes échantillons aux différents laboratoires, collationne les résultats obtenus, les analyse et les transmet avec commentaires aux laboratoires participants (Duchamp, 2001).
Il s'agit donc de contrôles ponctuels, de sondages qui permettent aux biologistes, régulièrement et en aveugle, de confronter leurs résultats, et surtout de savoir si la réponse
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 4 fournie est "bonne" ou "mauvaise" en appréciant la différence constatée entre cette réponse et la valeur cible (Domingo et Godo, 2013).
1-2-2 Contrôle intralaboratoire
Il s’agit d’un contrôle permanent, qui consiste à introduire dans chaque série d'analyse un ou plusieurs échantillons de concentration connue. La valeur trouvée est confrontée à la
"valeur cible" et à des limites acceptables; ce qui permet au technicien et au biologiste de valider ou de rejeter, en temps réel, la série d'analyses. Ce contrôle doit être systématique, concerner chaque série d'analyses pour assurer la fiabilité des résultats (Domingo et Godo, 2013). Pour ce faire on peut utiliser des contrôles fabriqués par un laboratoire de référence ou un centre régional de contrôle qui portent à la fois sur la précision et l’exactitude d’une analyse. De nombreuses maisons (Biotriol, Biomérieux, Calimat…) fabriquent ces solutions de contrôles appelés contrôles commerciales ou bovins. On peut également utiliser les contrôles fabriqués au laboratoire à partir de sérum humain. Le contrôle de qualité interne est indispensable pour permettre de déceler les anomalies et les erreurs des mesures pour y remédier immédiatement. On distingue plusieurs types d’erreurs à savoir :
Erreur aléatoire : C’est une erreur accidentelle qui est due à l’imprécision d’une mesure consécutive, à la défaillance momentanée du manipulateur ou d’un appareil. C’est le résultat d'un mesurage moins la moyenne d'un nombre infini de mesurages du même mesurande, effectués dans des conditions de répétabilité. Comme on ne peut faire qu'un nombre fini de mesurages, il est seulement possible de déterminer une estimation de l'erreur aléatoire (Domingo et Godo, 2013).
Erreur de justesse (d'un instrument de mesure) : erreur systématique d'indication d'un instrument de mesure. Elle est normalement estimée en prenant la moyenne de l'erreur d'indication sur un nombre approprié d'observations répétées (Domingo et Godo, 2013).
Erreur systématique : Elle est due à un réactif de mauvaise qualité, une contamination systématique, la non spécificité d’une réaction ou un appareil déréglé. L’erreur systématique et ses causes ne peuvent être connues complètement. Il entraîne une déviation de tous les résultats (Domingo et Godo, 2013). Elle est la moyenne qui résulterait d'un nombre infini de mesurages du même mesurande, effectués dans les conditions de répétabilité, moins une valeur vraie du mesurande.
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 5 1-3 Outils de contrôle de qualité
1-3-1 Matériaux de contrôle
Les matériaux de contrôle (MC) ou matériaux de référence (MR) sont des matériaux de valeurs connues (quantitatives, semi-quantitatives ou qualitatives) simulant le plus possible les échantillons réels de patients. Ils ont des propriétés d’homogénéité et de stabilité spécifiées et, idéalement, sont disponibles en petite ou grande quantité selon le mode de préparation.
Ils sont soumis au même processus analytique que les échantillons de patients. Ils permettent de vérifier, tout au long de la série de mesures, la qualité des résultats produits. La connaissance du volume de matériaux de contrôle utilisé quotidiennement et la durée de vie après ouverture ou reconstitution doivent être indiqués. Ils ne doivent pas être confondus avec les étalons ou les calibreurs qui ne peuvent en aucun cas être utilisés comme matériaux de contrôle. Les matériaux de contrôle servent au contrôle interne de la qualité (Lapointe, 2011).
Deux types de matériaux de contrôle sont généralement utilisés dans les laboratoires médicaux : les sérums contrôles commerciaux et les sérums contrôle maisons.
- Sérum contrôle de référence certifié
Ce sont des contrôles de référence, accompagnés d’une documentation délivrée par un organisme faisant autorité et fournissant une ou plusieurs valeurs de propriétés spécifiées avec les incertitudes et les traçabilités associées, en utilisant des procédures valables (Lapointe, 2011).
- Sérum contrôle maison
Les matériaux de contrôles maisons sont des matériaux de référence fabriqués par le laboratoire à partir d’échantillons de patients ou d’ajout dosé d’étalons dans une matrice biologique. Un tel mélange, filtré et congelé en petite fractions, peut être utilisé tout au long de la journée et intercalé dans les séries d’analyses. Une valeur cible est évidemment obtenu et le laboratoire devra définir lui-même ses limites acceptables. Cette méthode est très fructueuse dans l’étude de la précision, de la dérive et des erreurs fortuites. C’est en fait le type de contrôle le plus simple et économique utilisable par les laboratoires des pays en voie de développement (Lapointe, 2011).
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 6 1-3-2 Méthodes de caractérisation
Chaque laboratoire doit mettre en place des contrôles de qualité pour différents tests avant de commencer à analyser les échantillons de patients. L'analyse des échantillons de contrôle est faite en 30 lots (un lot par jour). D'après les résultats, la valeur moyenne et l'écart type sont calculés selon les formules statistiques) (Document LAB GTA, 2005).
Moyenne : elle est calculée en additionnant les résultats obtenus et en divisant par le nombre de données (n) prises.
n : Nombre de données (résultats ou observations)
Ecart type : l’écart type ET ou σ est une mesure de la dispersion des valeurs autour de leur moyenne arithmétique. Le nombre de valeurs indépendantes dans une série de données est représenté par “n”.
1-3-3 Critères de validation
Exactitude
L’exactitude se définit comme l’étroitesse de l’accord entre une valeur mesurée et une valeur vraie. N’étant pas une grandeur, elle ne s’exprime pas numériquement. L’exactitude s’obtient par comparaison de la valeur mesurée avec la valeur de référence certifiée (Lapointe, 2011).
Fidélité
La fidélité se définit comme l’étroitesse de l’accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesures répétées du même échantillon ou d’échantillons similaires dans des conditions spécifiées. Elle s’exprime généralement de façon numérique par l’écart type, la variance ou le coefficient de variation (CV). Elle sert à définir la répétabilité et la reproductibilité de mesure. La fidélité est quelques fois désignée par le terme précision (Lapointe, 2011).
Répétabilité
La répétabilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même échantillon ou des échantillons similaires soumis à l’analyse dans les conditions suivantes : même analyste, même système de mesure, même méthode, même lieu, courte période de temps. La répétabilité s’exprime également CV et correspond, en biologie médicale, au CV intra-série.
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 7
Reproductibilité
La reproductibilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même échantillon ou des échantillons similaires soumis à l’analyse en faisant varier au moins un des éléments suivants : l’analyste, le système de mesure, la méthode, le lieu. La reproductibilité s’exprime habituellement sous forme de CV (Domingo et Godo, 2013).
Justesse
La justesse se définit comme l’étroitesse de l’accord entre la moyenne d’un nombre infini de valeurs mesurées répétées et une valeur de référence. N’étant pas une grandeur, elle ne s’exprime pas numériquement. Elle ne doit pas être confondue avec l’exactitude (Lapointe, 2011). La mesure de la justesse est habituellement exprimée en termes de biais. La justesse est liée à des erreurs systématiques des méthodes d'analyse et se réfère ainsi à une caractéristique ou une qualité de la procédure analytique et non à un résultat généré par cette procédure.
1-3-4 Processus de validation
Le processus de validation consiste ici à maîtriser la variabilité naturelle du procédé analytique en le maintenant "sous-contrôle" tout en étant capable de détecter, voire d'anticiper des épisodes "hors-contrôle" à l'aide d'outils et de critères de décision statistiques. Ces techniques utilisent le calcul de la moyenne et de l'écart-type (ET) suivis sur des cartes de contrôle de type Levey-Jennings. Des limites d'acceptation de variabilité du procédé analytique pourront être fixées à ±3 écart-types pour le déclarer "hors-contrôle" et à ±2 écart- types pour alerter l'utilisateur sur la dégradation du procédé (Document Lab GTA, 2005).
Ce suivi peut être rendu nettement plus efficace et pertinent en utilisant des règles de contrôle permettant d'identifier et d'anticiper des variations aléatoires ou systématiques : c'est le cas du système "Multi-Règles" de Westgard basé sur des concepts statistiques.
Le graphique de Levey-Jennings
La courbe de Levey-Jennings est une courbe utilisée dans plusieurs domaines lors des contrôles de qualité. Elle permet de révéler d’éventuelles erreurs se trouvant dans le système analytique et qui n’étaient pas remarquables. Elle est très importante pour le contrôle de qualité dans les laboratoires de biologie médicale. Pour créer le graphique de Levey-Jennings, il faut utiliser la moyenne et l’écart-type obtenu avec les résultats journaliers du contrôle. Un
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 8 graphique de Levey-Jennings est créé pour chaque paramètre. Les données du contrôle de qualité quotidiennes sont tracées sur ce graphique, ce qui permet au laboratoire de contrôler la précision de ses procédures de tests (Lapointe, 2011).
Figure 1: Représentation de Levey-Jennings (Seguès, 2015).
Système "Multi-Règles" de Westgard
En 1981, le Docteur James Westgard de l’Université du Wisconsin a publié un article sur le contrôle de qualité en laboratoire d’analyses établissant les bases de l’évaluation de la qualité des séries analytiques dans ces laboratoires. Le système de Westgard comporte six règles élémentaires. Ces règles sont utilisées individuellement ou en combinaison afin d’évaluer la qualité des séries analytiques (Cooper, 2010).
Ils sanctionnent trois décisions (Seguès, 2015):
- S’il n’y a aucune règle d’alarme ni de rejet, les CIQ sont conformes et la série peut être validée.
- Pour les règles d’alarme, la série peut être validée mais une surveillance est nécessaire.
- En cas de règle de rejet, une action immédiate est nécessaire pour pouvoir valider la série.
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 9 Figure 2 : Les règles de Westgard (Seguès, 2015).
Règle d’alarme Règle de rejet
Règle 12s : Un résultat éloigné de plus de deux écarts-types de la valeur cible;
Règle 13s :Un résultat éloignés de plus de trois écarts- types de la valeur cible ;
Règle 41s : Quatre résultats consécutifs éloignés de plus d’un écart-type du même côté de la moyenne.
Règle 22s : Deux résultats consécutifs éloignés de plus de deux écarts-types du même côté de la
moyenne
Règle 7x8x9x10x : Dix résultats consécutifs du même côté de ma valeur cible.
Règle 24ET : Deux résultats consécutifs s’éloignent de 4ET
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 10
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 11 2- MATERIEL ET METHODES
2-1 Cadres d’étude
1- Cadre institutionnel
Notre formation a eu lieu à l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC). Cette institution comprend le secteur industriel et le secteur biologique au sein duquel se trouve le département du Génie de Biologie Humaine (GBH) où nous avons suivi notre formation professionnelle pendant trois ans.
2- Cadre technique
Notre stage s’est déroulé dans le laboratoire de l’hôpital El-Fateh de Porto-Novo.
a- Historique
L’hôpital El-Fateh est un centre hospitalier privé construit par l’Association Mondiale de l’Appel Islamique (AMAI) au BENIN en 1969 .Inauguré par le général Mathieu KEREKOU, il est situé à Porto-Novo dans le 5ème arrondissement, après la bibliothèque nationale, non loin de l’école primaire publique d’Akonaboè.
b- Présentation des infrastructures et de l’organisation administrative
Le centre de santé El-Fateh est composé de deux bâtiments. Le premier bâtiment est une clinique dans laquelle se situent une salle de prélèvement, la chirurgie, cardiologie, pédiatrie, stomatologie etc. Le second bâtiment, beaucoup plus grand que le premier comporte différents service que sont : l’administration, les urgences, la pédiatrie, la médecine, la maternité, la chirurgie, le bloc opératoire, la néonatologie, la radiologie, la pharmacie, la gynécologie obstétricienne, le laboratoire d’analyse, une mosquée et une blanchisserie etc.
c- Localisation et présentation du laboratoire d’analyse au sein de la structure sanitaire
Le laboratoire El-Fateh est situé derrière l’administration à côté du bloc opératoire à gauche de la néonatologie.
C’est une salle non compartimentée à l’intérieur de laquelle on trouve :
une pièce de prélèvement ;
quatre (4) paillasses (Hémato-parasitologie, Sérologie, Biochimie et Bactériologie) ;
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 12
un secrétariat ;
un bureau pour le tirage des résultats ;
une salle de garde ;
une toilette ;
Au laboratoire est rattachée une salle qui sert pour le prélèvement de sperme. Après avoir pris connaissance du fonctionnement du laboratoire, nous avions parcouru toutes les sections en passant par le poste du prélèvement.
Après le prélèvement qui s’effectue tous les jours ouvrables de 8h à 11h, les échantillons sont acheminés vers les différentes paillasses où se déroulent tous les examens.
- En Hématologie-Parasitologie : la Numération Formule Sanguine (NFS), la Numération des Plaquettes, la Numération des Réticulocytes, la Vitesse de Sédimentation, l’hémostase (TC, TS), la Goutte Epaisse, Densité Parasitaire et le Frottis sanguin, AKOP, Test d’Emmel (TE).
- En Sérologie : Groupage Sanguin ABO et facteur Rhésus, le Sérodiagnostic de Widal et Félix (SDW), le Tréponema Pallidum Hémagglutination Assay (TPHA) sur plaque, le VDRL, l’ASLO, l’AgHbs, Sérologie HIV, HCV, Sérologie Chlamydiae, Sérologie Rubéole, Sérologie Toxoplasme
- En Bactériologie : l’Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU) plus Antibiogramme, Examen Cytobactériologique du LCR, le spermogramme, le prélèvement vaginale.
- En Biochimie : la Glycémie, la Créatininémie, l’Azotémie, l’Uricémie, les Transaminases, la Magnésémie, la Calcémie, la cholestérolémie Totale et HDL, les Triglycérides, les Phosphatases alcalines, l’Amylasémie, l’Amylasurie, , la Bilirubinémie, la Protidémie, la Phosphorémie , la Gamma GT , Albuminurie de 24h , la Glycémie post prandiale et l’ionogramme.
2-2 MATERIEL
Le matériel sera constitué de : 1-Matériel biologique Sérum contrôle commercialisé
2- Matériel technique - Tubes Eppendorf
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 13 - Cônes
- Micropipettes de 10μL, de 500 μL et de 1000 μL - Réfrigérateur
- Spectrophotomètre CHEM-5 V3 Erba
- Tubes vides à hémolyse de 5 ml, tubes fluorés et tubes secs - Réactif de la glycémie (CROMATEST)
- Réactif de la calcémie (CROMATEST) contenant deux coffrets R1 et R2.
2-3 Méthode d’étude
1- Période et type d’étude :
Il s’agit d’une étude comparative et prospective. L’étude prospective a couvert la période du 20 juin au 20septembre 2016, c’est une étude transversale portant sur le contrôle de qualité des deux paramètres biochimiques (glycémie et calcémie).
2- Population d’étude :
Notre étude portera sur les patients consultés à l’hôpital El-Fateh du 20 juin au 20 Septembre et qui avait comme examens la glycémie et la calcémie.
3- Procédure
La reconstitution des spécimens de contrôle (ELITROL) a été faite selon les recommandations du fournisseur, à savoir mise en solution du Lyophilisat et homogénéisation après trente minutes, puis aliquotage en tubes eppendorf que nous avons congelé. Un aliquote de sérum normal après décongélation, a été introduite, dans les séries journalières d'analyse pendant trente jours. Les résultats du sérum de contrôle et des dosages produits par le laboratoire pendant la période d’étude ont été répertoriés et ont servis à tracer des courbes de contrôle de qualité.
4- Mode opératoire :
4-1 Dosage de la glycémie: Méthode enzymatique Principe
Dans la réaction de Trinder, le glucose est oxydé en D-gluconate par la glucose oxydase (GOD) avec la formation du peroxyde d’hydrogène. En présence de la peroxydase (POD), un mélange de phénol et de 4-aminoantipyrine (4-AA) est oxydé par le peroxyde
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 14 d’hydrogène, pour donner une coloration rouge de quinonéimine proportionnelle à la concentration de glucose dans l’échantillon.
Dans quatre (04) tubes numérotés, on prélève :
cuves Réactifs (R)
Blanc Etalon Control Echantillon
R (glycémie) 1000µl 1000µl 1000 µl 1000µl
Etalon 10µl
Contrôle 10µl
Plasma de l’échantillon
10µl 10 minutes d’incubation
Lecture Lecture à 500 nm contre le blanc réactif
4-2 Dosage de la Calcémie
La méthode (Cromatest, Linear Chemical SSL, Barcelone, Espagne) est basée sur la variation d’absorption à la longueur d’onde du complexe formé par la liaison spécifique de l’Ortho-crésophtaléine complexon (OCC), un indicateur métallochromique avec le calcium en milieu alcalin. L’intensité du chromophore formé est proportionnelle à la concentration du calcium total de l’échantillon
Dans quatre (04) tubes numérotés, on prélève :
cuves Réactifs (R)
Blanc Etalon Control Echantillon
R1 500µl 500µl 500µl 500µl
R2 500µl 500µl 500µl 500µl
Etalon 10µl
Contrôle 10µl
Echantillon 10µl
2 minutes d’incubation
Lecture Lecture à 570 nm contre le blanc réactif
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 15 5- Outils statistiques
- La moyenne (𝒙̅) ou valeur cible (VC) Soit 𝒙̅ une variable aléatoire et 𝒏 l’effectif total
( 𝒙̅ ) =𝒙𝟏+ 𝒙𝟐… + 𝒙𝒏 𝒏
- L’écart-type ET ou σ, s’obtient à partir de la formule suivante :
𝐄𝐓 = 𝛔 = √∑(𝒙𝒊− 𝒙̅)𝟐 𝒏 − 𝟏
𝒏
𝒊=𝟎
- Coefficient de variation (CV)
Il correspond à l’écart-type de la distribution exprimé en % de la moyenne de la distribution. Il est noté CV
CV = 𝝈
𝒙
̅ 𝒙 𝟏𝟎𝟎
- Intervalle de confiance (IC) : IC = [ 𝒙̅-2𝛔 ,𝒙̅+ 𝟐𝛔]
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 16
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 17 3. RESULTATS ET COMMENTAIRES
3.1 RESULTATS
Les résultats et les calculs obtenus après les manipulations sont consignés dans les tableaux ci-dessous.
Tableau I: Valeurs cibles et intervalles de confiance définis par le fournisseur
Valeurs Glucose (g/L) Calcium (mg/L)
Valeur cible 0,96 89,0
Intervalle de confiance [0,82 –1,11] [78,3 –99,7]
Les valeurs de référence fournies par le fabricant du contrôle sont inscrites dans le tableau.
La valeur minimale est 0,82 g/L pour le glucose et 78,3 mg/L pour le calcium. Les valeurs maximales sont respectivement de 1,11 g/L et de 99,7 mg/L pour le glucose et le calcium.
Tableau II : Valeur cible et Coefficient de Variation associés au test de répétabilité
Valeurs Glucose (g/L) Calcium (mg/L)
Valeur cible 0,84 90,50
Ecart-Type 0,02 2,78
Coefficient de Variation (%) 2,38 3,07
Le coefficient de variation associé au test de répétabilité pour la glycémie et la calcémie est assez bas et nettement inférieur au seuil acceptable qui inférieur 5%.
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 18
60 80 100 120
J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20 J21 J22 J23 J24 J25 J26 J27 J28 J29 J30
Calcium (mg/L) M-3ET M-2ET M-1ET M M+1ET M+2ET M+3ET
0,65 0,85 1,05
J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20 J21 J22 J23 J24 J25 J26 J27 J28 J29 J30
Glucose (g/L) M-3ET M-2ET M-1ET M M+1ET M+2ET M+3ET
Diagramme de Levey-Jennings illustrant les deux paramètres
Figure 3 : Diagramme de Levey-Jennings sur la glycémie
Les résultats du dosage de la glycémie excepté 2 réalisés durant les 30 jours qu’a duré le test de reproductibilité sont dans la zone Moyenne ± 2ET. Les 2 autres sont dans la zone Moyenne ± 3ET. Les résultats des patients reçus durant cette période ont été tous validés.
Figure 4 : Diagramme de Levey-Jennings sur la calcémie
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 19 Tous les résultats du dosage de la calcémie durant les 30 jours qu’a duré le test de reproductibilité sont dans la zone Moyenne ± 2ET. Les résultats des patients reçus durant cette période ont été validés.
La répartition montre qu’aucun résultat de dosage du glucose ou du calcium n’est hors de la limite de 3ET.
Tableau III : Biai associé au dosage de la glycémie et la calcémie
Biais
Glycémie -0,1 Calcémie 0,2
Tableau IV: Coefficients de récupération
Coefficient de récupération
Glycémie 90%
Calcémie 100%
Les coefficients de récupération de la glycémie et de la calcémie sont respectivement de 90%
et de 100%. Aucun dosage n’a nécessité de mesures correctives durant les 30 jours qu’a duré le test de reproductibilité.
3.2 Commentaires
Au cours des travaux, les performances analytiques du spectrophotomètre utilisé au laboratoire de l’hôpital El-Fateh ont été évaluées par rapport au dosage de la glycémie et de la calcémie. L’échantillon contrôle utilisé est un contrôle certifié. L’Elitrol I est fourni par la société ELITech (France).
Les valeurs de contrôle de la glycémie sont dans la zone Moyenne ± 2ET sauf ceux du deuxième et vingt-septième jour qui se retrouvent dans l’intervalle Moyenne ± 3ET. Si les valeurs quotidiennes du sérum de contrôle sont comprises entre ± 2ET, la série du jour est déclarée valide (Sawadogo et al., 2005), donc les résultats des patients sont validés durant ces
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 20 jours. L’application des règles de Westgard au graphique de la figure 3 ne révèle aucune violation de ces dernières.
Les valeurs de contrôle de la calcémie obtenues sont régulièrement réparties de part et d’autre de la moyenne et tous dans l’intervalle ± 2ET. Les résultats des patients sont donc validés durant cette période. L’application des règles de Westgard au graphique de la figure 4 révèle une violation la règle 31s (trois résultats consécutifs supérieurs à 1ET du même côté de la moyenne) du dix-huitième au vingtième jour. Les résultats indiquent alors un biais analytique qui n’est cliniquement pas significatifs (Cooper, 2010). La mesure corrective appropriée est de ré-calibrer l’appareil (Seguès, 2015).
- Précision
Les CV obtenus lors des tests de répétabilité pour les deux paramètres respectent la norme exigeant un coefficient de variation inférieur à 5% (Cissem et al., 2006). Le seuil de précision du spectrophotomètre utilisé pour le dosage de la glycémie et de la calcémie est alors acceptable.
- Justesse
Le biais obtenu pour les deux dosages indique la présence d’erreurs systématiques dans l’exécution des différents mesurages par le spectrophotomètre utilisé (Cooper, 2010). Les mesures correctives consistent à vérifier l'aspect du réactif, revoir les conditions opératoires, la nature du blanc et ré-calibrer l'appareil.
- Exactitude
De façon générale, le coefficient de récupération qui est un rapport entre la valeur du sérum contrôle obtenue sur la valeur cible attendue (fournie par le fabricant) a permis d’apprécier l’exactitude des instruments de mesure au laboratoire. Il est admis que pour qu’une méthode soit exacte, le coefficient de récupération soit compris entre 95% et 105%
(Sawadogo et al., 2005). Dans l’ensemble, les résultats obtenus présentent pour la calcémie une exactitude de mesure acceptable et pour la glycémie, la présence d’erreurs systématiques affectant l’exactitude du processus avec un coefficient de récupération inférieur à la norme.
Les actions correctives à mener consistent à vérifier la qualité des réactifs et des calibrateurs (aspect, lot de fabrication, date de péremption, stabilité…) (Sawadogo et al., 2005). Si ce n’est pas le réactif, il faut vérifier les conditions opératoires de la réaction (température …), la nature du blanc de la réaction (Seguès, 2015).
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 21 L'objectif de notre étude était d’évaluer la qualité des analyses effectuées dans le laboratoire de biochimie à l’hôpital El-Fateh de Porto-Novo. Nous pouvons dire que nos résultats ont été bénéfiques pour le laboratoire car ceci leur a permis d’avoir une idée sur la fiabilité technique des résultats fournis aux patients dans le dosage de la glycémie et de la calcémie.
Il ressort de cette étude que les résultats du laboratoire ont un seuil de précision et d'exactitude acceptable pour les deux dosages en dépit de quelques erreurs systématiques décelées. L’amélioration de la qualité des résultats repose sur la mise en place d’un système d’assurance qualité au sein du laboratoire.
Le contrôle de qualité interne ou intra-Laboratoire constitue un indicateur d'évaluation permanente de la fiabilité du système analytique.1I est alors indispensable de le réaliser quotidiennement lors des séries journalières.
Nous formulons les suggestions suivantes :
- Aux biotechnologistes des laboratoires des hôpitaux et centre de santé, de réaliser quotidiennement le contrôle de qualité interne lors des séries journalières dans les laboratoires en vue de garantir la fiabilité des résultats
- Aux autorités de l’EPAC, d’améliorer les conditions d’étude théorique et pratique pour permettre aux étudiants de mieux s’adapter aux réalités du terrain.
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 22 - Camara Cissem,,Djohan Y. F., Adjobi K. R., Mondea,A, Mansour A, F., Djessou P Contrôle de qualité interne dans deux laboratoires de biochimie médicale à Abidjan à propos du dosage du glucose sanguin 2006-pdf .
- Cooper Greg., 2010. Leçons de base de contrôle de qualité au laboratoire. BIO- RAD Laboratoires. http://www.qcnet.com/Portals/53/PDFs/ consulté le 12 Octobre 2016.
- Document LAB GTA 06, 2005, les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale, section laboratoires. révision 00 – juillet 2005
- Domingo Hermione. et Godo Prisca., «Evaluation de la durée de validité du sérum contrôle interne dans le dosage de l’urée et de la créatinine à l’hôpital de zone de OUIDAH», Rapport de fin de formation ABM/EPAC/UAC, 2013
- Duchamp S., 2001. Mémoire de l’école Nationale de la santé publique. Rennes.
Consulté le 07 Octobre 2016.
- Guide Technique d’accréditation de vérification / Validation des méthodes en Biologie
- Lapointe Sergine., 2011 : Contrôle de qualité. La revue des biotechnologistes médicaux du Québéc : LABEXPERT, Vol. 1 No 4, p32
- Plan qualité pour les Laboratoires d’analyses de biologie médicales resaolab/vf- dl/05 2010
- Sawadogo M , Sakandé J, Kabré E , Caboré Rfsn, Somé I., Contrôle de qualité de neuf (9) paramètres au laboratoire de biochimie du chu yalgado ouedraogo (chu- yo) de ouagadougou pdf
- Seguès Rémi, «Application à la gestion des contrôles de qualité et à un changement de méthode de dosage », Thèse pour l’obtention du diplôme d’état de docteur en médecine, 2015.
- Système de Gestion de la Qualité au Laboratoire - Outil de formation who/hse/ihr/lyo/2009.1 Médicale, avril 2011. Révision 00, SH GTA 04 consulté le 12 Octobre 2016.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 23 Annexe 1 : Résultats de la répétabilité du dosage du contrôle commercialisé
N° Glucose (g/L) Calcium (mg/L)
01 0,83 90,5
02 0,87 91
03 0,87 89
04 0,86 89,5
05 0,85 84
06 0,83 90,2
07 0,82 91,5
08 0,84 93
09 0,82 94,3
10 0,86 92
Annexe 2 : Résultats des dosages journaliers du contrôle commercialisé "ELITROL I"
Jours Glucose (g/L) Calcium (mg/L)
J1 0,78 88,5
J2 0,95 83,6
J3 0,83 83,1
J4 0,86 78,3
J5 0,86 96,4
J6 0,82 80,8
J7 0,90 92,3
J8 0,82 93,2
J9 0,82 100
J10 0,83 78,4
J11 0,79 93,4
J12 0,82 81
J13 0,84 98,8
ANNEXE
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 24
J14 0,85 100
J15 0,83 78,4
J16 0,80 93,4
J17 0,93 81
J18 0,81 98,8
J19 0,80 100
J20 0,89 98,3
J21 0,88 84,5
J22 0,83 79,6
J23 0,82 89,4
J24 0,85 101
J25 0,93 95,4
J26 0,90 88
J27 0,95 93
J28 0,91 93,2
J29 0,80 80
J30 0,78 77
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 25 Liste des enseignants………...…III
Dédicace………..…..V Remerciements………..VI Hommages……….VI Liste des sigles et abréviations………..VIII Liste des tableaux……….………..…………..…...IX Liste des figures……….………...IX Résumé………..…X Sommaire………...XI
Introduction………..….1
1-GENERALITES……….3
1-1Contrôle de qualité au laboratoire… ………..………….3
1-1-1Définition……….……….3
1-1-2Importance… ………..….3
1-2Différents types de contrôle de qualité… ………..….3
1-2-1 Contrôle interlaboratoire… ……….….3
1-2-2 Contrôle intralaboratoire… ……….…….4
1-3 Outils de contrôle de qualité… ……….….5
1-3-1 Matériaux de contrôle… ……….5
1-3-2 Méthodes de caractérisation… ………..….6
1-3-3 Critères de validation… ………..6
1-3-4 Processus de Validation… ………..……….7
2- MATERIELS ET METHODES… ………..………….…………..11
2-1 Cadres d’étude… ……….….…..….…..11
1- Cadre institutionnel… ……….…..……...11
2-Cadre technique… ……….………11
a- Historique… ………...11
b- Présentation des infrastructures et de l’organisation administrative………11
c- Localisation et présentation du laboratoire d’analyse au sein de la structure sanitaire… ………..……….……11
TABLE DES MATIERES
Réalisé et soutenu par Yvonne Gloria M. GNIMASSOU Page 26
2-2 Matériels … ………..………..12
1- Matériel technique… ……….……12
2- Réactifs… ……….….12
2-3 Méthode d’étude… ……….…..…...13
1- Période et type d’étude … ………...….13
2- Population d’étude … ………...…13
3- Procédure… ………..….…...13
4- Mode opératoire … ………...…13
4-1 Dosage de la glycémie… ……….…..…13
4-2 Dosage de la Calcémie… ……….….14
5- Outils statistiques… ………....…..15
3- Résultats et commentaires… ……….……….…17
3-1 Résultats… ………..…..17
3-2 Commentaires… ………..….19
Conclusion… ………....….…..21
Recommandations… ………...21
Références bibliographiques… ……….……...22
Annexe… ……….23