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CONTROLE DE QUALITE DE DEUX PARAMETRES DANS LA SECTION DE BIOCHIMIE DU LABORATOIRE DE L’HOPITAL DE ZONE DE MENONTIN :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

٭٭٭٭٭٭٭٭

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

٭٭٭٭٭٭٭٭

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*٭٭٭٭٭٭٭

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION DU PERMIER CYCLE

POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

SUJET

Réalisé et présenté par : Sergine F. S. AVADEME

Sous la direction du :

Superviseur : Tuteur de stage :

Année académique : 2015-2016 9ème Promotion 9

CONTROLE DE QUALITE DE DEUX PARAMETRES DANS LA SECTION DE BIOCHIMIE DU LABORATOIRE DE L’HOPITAL DE ZONE DE MENONTIN :

CAS DU CALCIUM ET DE L’ACIDE URIQUE

Dr Julien A. G. SEGBO Maître-Assistant des Universités/ CAMES Enseignant de Biologie Moléculaire et de

Biochimie à l’EPAC/UAC

M. Godefroy D. ZINSOU Technologiste Médical au Laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’Hôpital de Zone de Mènontin Ce 30 décembre 2016 à 16h devant le jury composé de:

Président : Pr AKPOVI D. Casimir, Enseignant à l’EPAC/UAC Superviseur : Dr SEGBO A. G. Julien, Enseignant à l’EPAC/UAC Examinatrice : Dr ANAGO S. Eugénie, Enseignante à l’EPAC/UAC

Tuteur : M. ZINSOU Godefroy, Technologiste Médical/ Hôpital de Mènontin

(2)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*********

UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

**********

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

**********

DIRECTEUR : Pr Mohamed M. SOUMANOU

DIRECTEUR ADJOINT : Pr Clément AHOUANNOU

CHEF DE DEPARTEMENT : Dr Pascal ATCHADE

(3)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME i LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE

BIOLOGIE HUMAINE (GBH)

Noms et Prénoms Matières enseignées

ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale

ADOMOU Alain Physique

AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire

AGOUA Jean Informatique

AHOYO Théodora Angèle Microbiologie / Santé Publique et Hygiène Hospitalière

AKAKPO B. Huguette Education Physique et Sportive

AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

AKPOVI D. Casimir Biologie Cellulaire /Physiologie Humaine / Biochimie Métabolique

ALITONOU Alain Guy Chimie Générale / Chimie Organique

ANAGO Eugénie Biochimie Structurale / Biochimie Clinique / Biologie Moléculaire

ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive

ATCHADE Pascal Parasitologie / Mycologie

AVLESSI Félicien Chimie Générale / Chimie Organique

BANKOLE Honoré Bactériologie / Virologie

DARBOUX Raphael Histologie Appliquée

DESSOUASSI Noel Biophysique

DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

DOSSOU Cyriaque Techniques d’Expression et Méthodes de

Communication

DOUGNON T. Victorien Microbiologie / Méthodologie de la Recherche

HOUNNON Hyppolite Mathématiques

HOUNSOSSOU Hubert Biostatistique et Epidémiologie

LALLY Armel Législation et Droit de Travail

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME ii

LOKO Frédéric Biochimie Clinique

LOKOSSOU Gatien Immunologie / Immuno-Pathologie

LOZES Evelyne Immunologie / Immuno-Pathologie

/Equipements Biomédicaux MASSOULOKONON Vincent Histologie Générale

OGOUDIKPE Nicarette Informatique Générale

SECLONDE Hospice Transfusion Sanguine

SEGBO Julien Biochimie / Biologie Moléculaire

SENOU Maximin Histologie Appliquée

SOEDE Casimir Anglais

TOHOYESSOU Zoe Soins Infirmiers

TOPANOU Adolphe Hématologie / Hémostase et Pharmacologie

YOVO K.S. Paulin Pharmacologie / Toxicologie

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME iii DEDICACE

Je dédie ce travail au Créateur du ciel et de la terre.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME iv REMERCIEMENTS

Il m’est important de remercier sincèrement tous ceux et celles qui de proche ou de loin ont contribué à la réalisation de ce rapport ; en l’occurrence :

 Ma mère, Philomène GOGOHOUNGBA, pour tous ses sacrifices et pour son soutien

 Mon père, Constantin AVADEME, pour son soutien ;

 Mon superviseur, le Dr Julien SEGBO, qui malgré ses multiples activités a bien voulu suivre ce travail ;

 Tous les enseignants de l’EPAC en particulier ceux du département de GBH ;

 Au chef du département de GBH, le Dr Pascal ATCHADE pour s’être toujours préoccupé de ses étudiants et de la qualité de la formation reçue ;

Le Dr Georges Y. OFFRIN, Médecin-Chef de l’Hôpital de Zone de Mènontin, pour m’avoir autorisée à faire mon stage dans leur hôpital ;

Monsieur Aurelien KANFON, Chef de service du laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’Hôpital de Zone de Mènontin, pour m’avoir accueillie et transmis sans retenu le fruit de son expérience et pour son soutien matériel et moral;

Monsieur Godefroy D. ZINSOU, plus qu’un tuteur, il a été toujours disponible pour mes nombreuses sollicitations malgré ses multiples occupations ;

 Le personnel du laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’Hôpital de Zone Mènontin pour l’accueil, les conseils et l’accompagnement au quotidien ;

 Mes frères et sœurs Prudence, Alida, Kévin, Baptista, Baptistine et Ariel ;

 Monsieur Charlys HOUESSOU, pour son soutien de tout genre malgré ses nombreuses occupations;

 Mon oncle, le Dr Hyppolite HOUNNON pour avoir toujours répondu à mes nombreux besoins tel un père malgré son programme très chargé ;

 Mon feu cousin Didier AVADEME, pour tout son soutien, je ne t’oublierai jamais et que la terre te soit légère ;

 Tous mes amis en particulier Paul FANDJI, Abed HOUNBADE, Rodrigue DOSSA, Schadrac GBAGUIDI, Ellenita DATO, Francine TOKO pour leurs différentes précieuses aides ;

Tous mes camarades de promotion qui n’ont cessé de m’encourager et de me soutenir.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME v HOMMAGES

A son Excellence Monsieur le Président du jury

C’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider le jury chargé de juger la qualité de ce rapport de stage de fin de formation pour l’obtention de la licence professionnelle malgré votre programme très chargé. Vos remarques et suggestions seront prises en compte pour améliorer la qualité scientifique de ce rapport de stage. Nous vous prions de croire en l’expression de notre profond respect et de nos vives gratitudes.

Aux honorables membres du jury

Nous sommes très heureux que vous ayez accepté de juger ce travail. Vos remarques, suggestions et apports contribueront à l’amélioration de ce travail. Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde gratitude et de nos sincères considérations.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME vi LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AQE : Assurance Qualité Externe CNLab : Contrôle Normal Labtrol®.

CNLy : Contrôle Normal Lyotrol ®.

CPLab : Contrôle Pathologique Labtrol®.

CPU : Collège Polytechnique Universitaire CQ : Contrôle de Qualité

CQE : Contrôle de Qualité Externe CQI : Contrôle de Qualité Interne CV : Coefficient de Variation

CVr : Coefficient de Variation de Répétabilité EEQ : Evaluation Externe de la Qualité

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ET : Ecart-Type

GBH : Génie de Biologie Humaine HZM : Hôpital de Zone de Mènontin m : moyenne

MC : Matériaux de contrôle MR : Matériaux de Référence

MRC : Matériaux de Référence Certifié MRM : Matériaux de Référence Maison MRNC : Matériaux de Référence Non Certifié

OPTMQ : Ordre Professionnel des Technologistes Médicaux du Québec PAQE : Programme d’Assurance Qualité Externe

RESAOLAB : Réseau d’Afrique de l’Ouest des Laboratoires d’Analyses Biologiques SFBC : Société Française de Biologie Clinique

SI : Système International

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME vii LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Liste des tableaux

Tableau I : Principes des méthodes des réactifs utilisés………15

Tableau II : Moyenne (m), écart-type (ET) et coefficient de variation (CV en %) des différents paramètres………...16

Tableau III : Critère 10% (en %) des différents paramètres………..16

Tableau IV : Coefficient de variation de répétabilité (CVr en %) des différents paramètres...17

.  Liste des figures Figure 1 : Influence de la fidélité et de la justesse……….4

Figure 2 : Les différents aspects du CQ et leurs objectifs………6

Figue 3 : Exemple de graphique de Levey- Jennings………...…8

Figure 4: Multi-règles proposées par Westgard……….11

Figure 5 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLab………17

Figure 6 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CPLab………18

Figure 7 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLy………18

Figure 8 : Carte de contrôle du calcium pour le CNLab……….19

Figure 9 : Carte de contrôle du calcium pour le CPLab……….….19

Figure 10 : Carte de contrôle du calcium pour le CNLy……….…20

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME viii RESUME

Le contrôle de qualité des analyses de Biologie est un outil de travail pour tous les laboratoires et un élément essentiel de toute démarche d’assurance qualité. L’absence de la mise en œuvre d’un contrôle de qualité interne dans la section de Biochimie du laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’Hôpital de Zone de Mènontin nous a conduits à réaliser cette étude. L’objectif général pour cette étude est d’améliorer la fiabilité des résultats rendus au sein de cette section. Pour atteindre cet objectif, une étude prospective a été réalisée sur une période de vingt jours. Il a été question d’introduire dans les séries journalières, une aliquote de sérums de contrôle normal et pathologique Labtrol® et de sérum de contrôle normal Lyotrol®, sur lesquels les dosages de l’acide urique et du calcium par les méthodes colorimétriques enzymatiques à l’uricase-peroxidase et à l’arsenazo III respectivement ont été effectués. Le test de répétabilité a été effectué sur ces contrôles. Des données recueillies, des données statistiques ont été calculées dont certaines telles que la moyenne et l’écart-type ont servi à construire des cartes de contrôle des différents paramètres en utilisant le diagramme de Levey-Jennings. Des résultats obtenus, il a été montré que les taux d’acceptabilité des séries journalières étaient de 90% et 95% respectivement pour les dosages de l’acide urique et du calcium après application des règles de Westgard. Il a été aussi montré que la majorité des valeurs des sérums contrôles se situe à l'intérieur de la limite de confiance de la moyenne plus ou moins un écart type (m ± 1ET). L’existence d’erreurs aléatoires a été également remarquée. En somme, Il ressort de cette étude que la section de Biochimie a atteint un seuil acceptable d’exactitude et de fidélité concernant les dosages du calcium et de l’acide urique.

Mots clés : sérums de contrôle, dosage de l’acide urique et du calcium, répétabilité, fiabilité, erreurs aléatoires, exactitude.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME ix SOMMAIRE

Introduction

1- Synthèse bibliographique

2- Cadres, matériel et méthodes d’étude 3- Résultats et discussion

Conclusion

Recommandations

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 1 INTRODUCTION

L'acte de Biologie Médicale s'inscrit dans une démarche préventive, diagnostique, pronostique et thérapeutique. Le biologiste assure la responsabilité de cet acte qui inclut le prélèvement, l'exécution de l'analyse, la validation des résultats, et si nécessaire leur confrontation avec les données cliniques et biologiques des patients. Il participe par ses commentaires, le cas échéant, à l'interprétation des résultats de l'analyse de Biologie Médicale.

Ces résultats concourent au diagnostic et à la prescription des soins. C’est pourquoi la recherche de la qualité doit être une préoccupation essentielle et constante du biologiste et de l'ensemble du personnel du laboratoire [1]. La qualité au laboratoire peut être définie comme la justesse et la fiabilité à propos des résultats d’analyses. Les résultats de laboratoire doivent être aussi précis que possible. Tous les aspects des activités de laboratoire doivent être fiables et le rendu des résultats doit être correct afin d’être utilisé à des fins cliniques ou de Santé Publique.

Lorsque des analyses sont pratiquées, il existe toujours un certain degré d’inexactitude.

Le défi est de réduire autant que possible le niveau d’inexactitude, en tenant compte des limites de nos systèmes d’analyse. Un niveau d’exactitude de 99% peut apparaître à première vue comme acceptable, mais le 1% d’erreur en découlant peut devenir particulièrement grand dans un système dans lequel de nombreux événements se produisent, cas typique du laboratoire d’analyse. Si des résultats inexacts sont rendus, les conséquences peuvent être très graves:

traitements inutiles, complications du traitement, traitement inapproprié, retard dans l’établissement d’un diagnostic correct, analyses supplémentaires et inutiles, voire le décès du patient. Ces conséquences entraînent une augmentation en coût, en temps, en ressources humaines et n’apportent aucun bénéfice au patient. Dans le but d’atteindre le plus haut niveau d’exactitude et de fiabilité, il est essentiel d’exécuter tous les processus et les procédures au laboratoire de la meilleure façon possible.

Le laboratoire est un système complexe, impliquant beaucoup d’étapes dans la réalisation des activités ainsi qu’un grand nombre de personnes. La complexité du système exige que tous les processus et procédures soient exécutés correctement. Par conséquent, un modèle de système de gestion de la qualité englobant le système dans son ensemble est primordial afin d’assurer un bon fonctionnement du laboratoire [2]. L’importance de l’analyse biologique dans le domaine de la santé humaine, impose une qualité constante, vérifiée en permanence par la mise en œuvre d’un contrôle de qualité. Le contrôle de qualité en Biologie Clinique se rapporte à la fiabilité de l’information fournie par le laboratoire à propos d’un

(13)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 2 patient. La notion de contrôle de qualité fut introduite en Biologie Clinique dès les années 60 [3]. C’est l’ensemble des procédures définissant les moyens utilisés par le biologiste de façon permanente pour détecter et corriger l’erreur pouvant entacher les résultats des examens biologiques [4]. Ceci est nécessaire afin de se renseigner sur la qualité d’un processus analytique et sur l’incertitude affectant les résultats, en vue d’une bonne interprétation en rapport avec l’état clinique des patients. C’est ainsi que dans certains pays, le contrôle de qualité est rendu obligatoire par le législateur [5] ; ce qui n’est pas encore le cas au Bénin.

Aucune étude n’a été mise en place durant les années antérieures dans la section de Biochimie du laboratoire de l’Hôpital de Zone de Mènontin sur le contrôle de qualité interne.

C’est ce qui nous a conduits au choix du sujet intitulé : « Contrôle de qualité de deux paramètres dans la section de Biochimie du laboratoire de l’Hôpital de Zone de Mènontin ». L’hypothèse formulée pour cette étude est la suivante : la section de Biochimie du laboratoire de l’HZM a atteint un seuil acceptable d’exactitude et de fidélité pour les dosages de l’acide urique et du calcium. La présente étude a pour objectif général d’améliorer la fiabilité des résultats rendus au sein de la section de Biochimie du laboratoire de l’Hôpital de Zone de Mènontin (HZM). Spécifiquement, il s’agit de :

 Calculer des données statistiques pour chacun des paramètres biochimiques ;

 Construire le graphique de Levey-Jennings et lire des données graphiques correspondant à des événements hors contrôle ;

 Evaluer la qualité des analyses effectuées dans cette section.

En dehors de l’introduction et de la conclusion, le présent document a été rédigé en trois parties que voici :

la première partie présente une synthèse bibliographique brève sur le contrôle de qualité ;

la deuxième partie a été consacrée à la description des cadres, du matériel et des méthodes d’étude ;

les résultats suivis de la discussion ont été présentés dans la troisième partie. Une liste de références complètera le document.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 3 1- SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1- Définition du contrôle de qualité (CQ)

Dans un sens large, le CQ peut se définir comme un ensemble de moyens pour assurer la fiabilité des résultats jour après jour et sur une longue période de temps. Il s’applique à tous les types de méthodes et est constitué du contrôle de qualité interne (CQI) et du contrôle de qualité externe (CQE). Le CQ est exigeant et nécessite la réalisation de plusieurs étapes primordiales afin d’assurer la confiance dans les résultats transmis [6]. Il permet d’évaluer, de corriger et de valider le processus aboutissant au rapport des résultats d’analyse des patients.

Certaines étapes de pré- ou de post-analytiques concernant les échantillons de patients ne sont pas couvertes par le contrôle de qualité et doivent faire l’objet de surveillance et d’entraînement spécifiques [7]. Selon le type de la méthode et la catégorie de matériaux de contrôle utilisés, il renseigne sur les indicateurs de performance tels que l’exactitude, la fidélité et la justesse.

1.1.1- Exactitude

L’exactitude se définit comme l’étroitesse de l’accord entre une valeur mesurée et une valeur vraie d’un mesurande. Elle s’exprime généralement par le critère 10% [6].

1.1.2- Fidélité

La fidélité se définit comme l’étroitesse de l’accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesures répétées du même objet ou d’objets similaires dans des conditions spécifiées. Elle s’exprime généralement par l’écart-type, la variance ou le coefficient de variation. Elle sert à définir la répétabilité, la fidélité intermédiaire et la reproductibilité de mesure. Elle ne doit pas être confondue avec l’exactitude [6]. La fidélité est quelquefois désignée par le terme précision.

Répétabilité

La répétabilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse dans les conditions suivantes : même analyste, même système de mesure, même méthode, même lieu, courte période de temps. La répétabilité s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation (CV) et correspond, en Biologie Médicale, au CV intra-série.

(15)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 4

Fidélité Intermédiaire

La fidélité intermédiaire ou reproductibilité intra-laboratoire correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse dans les conditions suivantes : même méthode, même lieu, période de temps étendue. Par conséquent, les conditions relatives à l’analyste et au système de mesure varient. La fidélité intermédiaire s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation (CV) et correspond, en Biologie Médicale, au CV inter-série.

Reproductibilité

La reproductibilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse en faisant varier au moins un des éléments suivants : l’analyste, le système de mesure, la méthode, le lieu. La reproductibilité s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation et correspond au CV inter-laboratoire.

1.1.3- Justesse

La justesse se définit comme l’étroitesse de l’accord entre la moyenne d’un nombre infini de valeurs mesurées répétées et une valeur de référence. Elle ne doit pas être confondue avec l’exactitude. Elle est évaluée lors d’un CQI externalisé ou d’un CQE [6].

Mesure juste et fidèle

Mesure juste mais peu fidèle

Mesure fidèle mais peu juste Mesure peu fidèle et peu juste

Figure 1 : Influence de la fidélité et de la justesse [8].

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 5 1.2- Différents aspects du contrôle de qualité au laboratoire

Le CQ présente deux aspects que sont : le contrôle de qualité interne et le contrôle de qualité externe.

1.2.1- Contrôle de qualité interne (CQI)

À tort, le CQI est souvent réduit aux résultats de l’analyse de matériaux de contrôle. En réalité, il s’agit plutôt d’une procédure réalisée en même temps que la mesure quantitative ou l’évaluation qualitative d’analytes dans des échantillons de patients. Il implique l’utilisation de matériaux de contrôle de valeurs connues analysés à une fréquence déterminée par un processus analytique identique à celui utilisé pour les échantillons de patients. Il permet de surveiller en continue, tel un film, la qualité des résultats produits en évaluant des indicateurs de performance des processus analytiques et en validant la calibration des instruments. Il suppose l’application de concepts statistiques pour l’établissement des valeurs cibles et des écarts acceptables, le suivi sur des supports tels le graphique de Levey-Jennings et la mise en place de règles telles que celles de Westgard pour déterminer l’acceptabilité des résultats produits. Il permet de détecter les erreurs aléatoires et systématiques et de prendre action pour prévenir la transmission de résultats erronés.

1.2.2- Contrôle de qualité externe (CQE)

Assurance qualité externe (AQE), évaluation externe de la qualité (EEQ), essais d’aptitude, tests d’aptitude ou programmes d’assurance qualité externes (PAQE) sont autant de termes retrouvés dans la littérature pour parler du CQE. Quel que soit le terme, le CQE peut se définir comme une évaluation externe, indépendante et ponctuelle de la qualité des résultats produits. Il implique la mesure de matériaux d’essais d’aptitude de valeurs inconnues analysées par un processus analytique identique à celui utilisé pour les échantillons de patients, mais à une fréquence déterminée par le fournisseur du PAQE. Selon les PAQE, il permet de vérifier du pré au post-analytique ainsi que d’évaluer et de comparer différentes méthodes d’analyse. Il a également un objectif de formation continue et d’éducation. Il améliore la performance des participants et renforce la confiance dans les résultats transmis. Il peut aussi servir à démontrer la qualité des résultats à des tiers tels que médecins, patients, etc. [6]. La figure 2 présente le récapitulatif des aspects du CQ.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 6 Figure 2 : Les différents aspects du CQ et leurs objectifs [7].

1.3- Matériaux de contrôle

Les matériaux de contrôle (MC) ou matériaux de référence (MR) sont des matériaux de valeurs connues (quantitatives, semi-quantitatives ou qualitatives) simulant le plus possible les échantillons réels de patients. Ils ont des propriétés d’homogénéité et de stabilité spécifiées et, idéalement, sont disponibles en grande quantité. Ils sont soumis, en tout ou en partie, au même processus analytique que les échantillons de patients. Ils ne doivent pas être confondus avec les étalons ou les calibrateurs qui ne peuvent en aucun cas être utilisés comme matériaux de contrôle. Quatre catégories sont couramment utilisées.

1.3.1- Matériaux de référence certifiés (MRC)

Les MRC sont des «MR, accompagnés d’une documentation délivrée par un organisme faisant autorité et fournissant une ou plusieurs valeurs de propriétés spécifiées avec les incertitudes et les traçabilités associées, en utilisant des procédures valables.» [6].

Contrôle de Qualité au laboratoire médical

Contrôle de qualité externe (CQE) Contrôle de qualité interne (CQI

Autocontrôle utilisant les résultats d’un seul laboratoire.

• Validation des résultats en continu (détecter et corriger les erreurs immédiatement).

Objectif : Il permet de vérifier la reproductibilité et la précision des résultats et de valider la calibration du test.

Objectif : Il permet de vérifier l’exactitude des résultats et facilite la comparaison des performances des différents instruments.

Contrôle par un organisme externe des laboratoires analysant tous le même échantillon avec le même système analytique.

• Surveillance ponctuelle de la qualité, détection d’une dérive ou d’erreurs a posteriori.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 7 1.3.2- Matériaux de référence non certifiés (MRNC)

Les MRNC sont semblables aux MRC sauf que l’incertitude n’est pas précisée et que la traçabilité métrologique au système international (SI) n’est pas toujours démontrée.

Habituellement, le fabricant fournit une valeur moyenne et précise dans sa documentation, que le laboratoire doit déterminer sa propre valeur cible et ses écarts.

1.3.3- Matériaux de référence maison (MRM)

Les MRM sont des matériaux de référence fabriqués par le laboratoire à partir d’échantillons de patients ou d’ajout dosé d’étalons dans une matrice biologique.

1.3.4- Matériaux validés dans le cadre de programmes d’Essais d’aptitude Certains fournisseurs de PAQE, après distribution du rapport des résultats, offrent leur surplus de matériaux comme matériaux de contrôle. Ces matériaux offrent une alternative intéressante aux MRC et MRNC. En effet, ils sont fournis avec une documentation décrivant leur homogénéité et stabilité ainsi que des valeurs de propriétés parfois spécifiées avec une incertitude. Certains d’entre eux auront également une traçabilité métrologique au système international (SI).

1.4- Mise en œuvre du CQI

1.4.1- Sélection des matériaux de contrôle

La sélection des matériaux de contrôle prend en compte le type de la méthode et la spécialité visée. Les matériaux de contrôle doivent couvrir l’ensemble du domaine de mesure idéalement à trois niveaux de concentration. Toutefois, dans la pratique, un minimum de deux niveaux de concentration est répandu [9, 10]. Lorsque disponibles, les MRC sont à privilégier.

Toutefois, la documentation doit être lue attentivement, le même matériau de référence pouvant contenir des analytes certifiés (MRC) et d’autres non certifiés (MRNC). Tel qu’indiqué précédemment, les matériaux validés dans le cadre de programmes d’essais d’aptitude constituent une alternative de choix lorsqu’aucun MRC n’est disponible. Les MRNC, largement répandus en biologie médicale, n’ont pas de valeur certifiée avec une incertitude, mais une valeur moyenne avec des écarts attendus et le laboratoire établit ses propres valeurs cibles et ses écarts. Finalement les MRM sont à considérer lorsque les trois précédents ne sont pas disponibles.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 8 1.4.2- Détermination des valeurs cibles et des écarts acceptables

Ce point sera présenté pour les matériaux de contrôle utilisés avec des méthodes de type quantitatif. Pour tous les matériaux de contrôle, la détermination des valeurs cibles et des écarts acceptables doit être réalisée avant de les utiliser comme contrôle interne de qualité pour valider une série de mesures. Cette étape consiste à analyser le matériau de contrôle un certain nombre de fois (de 10 à 30), à des journées différentes. L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) recommande un minimum de 20 données pendant une période de 20 jours [9]. Il est important de comprendre les formules mathématiques ci-dessous.

1.4.3- Mise en graphique des résultats des matériaux de contrôle

En biologie médicale, le graphique de Levey-Jennings (voir figure 3) est connu et largement utilisé comme représentation graphique des résultats des matériaux de contrôle analysés quotidiennement. Il est obtenu à partir de la valeur cible et des écarts-types calculés.

Les limites acceptables reconnues sont habituellement ± 2 écarts-types comme niveau d’avertissement et ± 3 écarts-types comme niveau de mesure à prendre.

Figue 3 : Exemple de graphique de Levey- Jennings

+3 ET +2 ET +1 ET Valeur cible

-1ET -2ET -3ET

Temps Hors contrôle

Alerte

Formule 1 : calculer la moyenne m

Où :

∑ = somme

xn = chaque valeur de l’ensemble des données

n = le nombre de valeurs de l’ensemble des données

m = ∑ xn / n

Formule 2 : Calcul d’un écart-type pour une série de données

ET =

(

∑ (xn - m) 2

) / (

n-1

)

Où :

ET = écart-type

m= moyenne des valeurs CQ

∑ (xn - m) 2 = la somme des carrés de la différence entre les valeurs CQ individuelles et la moyenne n = le nombre de valeurs dans la base de données

(20)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 9 1.4.4- Analyse des matériaux de contrôle

Avant l’analyse des matériaux de contrôle, une réflexion doit être menée pour chaque méthode d’analyse afin de définir une série de mesures ainsi que les niveaux et la fréquence d’analyse des matériaux de contrôle dans chaque série de mesures. La fréquence d’analyse sera influencée par la longueur de la série de mesures, les recommandations des fabricants, la complexité de la méthode d’analyse, la stabilité des instruments, la périodicité des étalonnages/

calibrations, les maintenances, etc. [9, 10]. Il est recommandé d’analyser les matériaux de contrôle au début et à la fin de la série de mesures et à tous les dix échantillons de patients en faisant varier les niveaux. Les matériaux de contrôle sont analysés en même temps que les échantillons de patients. Il est important de rappeler qu’il ne faut pas analyser le matériau de contrôle jusqu’à ce que les résultats finissent par entrer dans les écarts acceptables et ensuite débuter la série de mesures. Les résultats obtenus suite à l’analyse des matériaux de contrôle doivent refléter l’état réel du processus analytique sous peine de fausser complètement l’interprétation du CQI du laboratoire.

1.4.5- Interprétation des résultats des matériaux de contrôle

Tous les résultats des matériaux de contrôle pour tous les niveaux analysés doivent être compilés sur un support tel le graphique de Levey-Jennings. Par la suite, l’interprétation des résultats vise à démontrer que chaque série de mesures est sous contrôle à partir de critères d’acceptabilité et de règles documentés dans une procédure opératoire normalisée. C’est seulement ensuite qu’une évaluation de la qualité de la série peut être faite. Le technicien qui passe le test doit faire attention aux erreurs systématiques et aux erreurs aléatoires [11].

Sources principales d’erreurs

Il existe deux catégories principales d'erreurs : les erreurs aléatoires et les erreurs systématiques. Elles se différencient par leurs origines et leurs conséquences sur l’interprétation des données et sur les actions correctives à entreprendre.

Erreurs aléatoires : Il s’agit en général d’une déviation du résultat de CQI sans motif apparent. Elle est souvent due à des erreurs de manipulation ponctuelle, une inversion d’échantillon ou de résultat, ou bien un changement de lot de réactif ou d’échantillon de CQI. Ce type d’erreur ne reflète pas un défaut du système d’analyse, et par conséquent n’est pas censé se répéter. Les résultats du test doivent être rejetés pour tout résultat de CQI situé en dehors du seuil d’alarme.

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REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 10

Erreurs systématiques : Ces erreurs sont constantes et se répètent tant que la cause n’a pas été éliminée. Elles ne sont pas acceptables car elles indiquent un défaut dans le système d’analyse et doivent être corrigées. Ces erreurs peuvent être induites par un mauvais étalonnage, une mauvaise calibration, une dégradation des réactifs, une variation de la température d’incubation de l’appareil, une erreur systématique dans la procédure d’analyse ou un changement de méthode [12].

Les six (6) principales règles de Westgard

Habituellement, les critères d’acceptabilité correspondent aux écarts-types (± 2 et ± 3) et les règles utilisées sont celles de Westgard [11].

Règle 12ET : 1 mesure entre ± 2ET et ± 3ET Cette règle est considérée comme un avertissement et non pas comme un critère de rejet d’une série. Elle est violée lorsqu’un résultat de CQI se situe entre le seuil d’avertissement et le seuil d’alarme.Les résultats des échantillons de patients peuvent être utilisés. Continuer la série en surveillant le déroulement du contrôle qui doit être répété le cas échéant.

Règle 22ET : 2 mesures consécutives entre ± 2ET et ± 3ET. Cette règle détecte uniquement les erreurs systématiques. Elle est violée lorsque deux résultats de CQI consécutifs sont compris entre le seuil d’avertissement et le seuil d’alarme, du même côté de la cible. Les résultats de CQI sont non conformes et les résultats des échantillons de patients sont à rejeter.

Il faut rechercher et corriger la source d’erreur et répéter toute la série de mesurages.

Règle 13ET : 1 mesure > ± 3ET Cette règle détecte les erreurs aléatoires. Elle est violée lorsqu’un seul résultat de CQI se situe en dehors des limites du seuil d’alarme. Le résultat de CQI est non conforme, les résultats des échantillons de patients sont à rejeter. Il faut rechercher et corriger la source d’erreur et répéter toute la série de mesurages.

Règle R4ET : 2 mesures consécutives espacées de > 4ET. Cette règle détecte les erreurs aléatoires trop importantes. Elle est violée lorsque deux résultats de CQI consécutifs sont espacés de plus de 4s. Les deux résultats de CQI successifs se situent donc de part et d’autre de la valeur cible. Les résultats de CQI sont non conformes, les résultats des échantillons de patients sont à rejeter. Il faut rechercher et corriger la source d’erreur et répéter toute la série de mesurages.

(22)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 11

Règle 41ET : 4 mesures consécutives > ± 1ET. Cette règle détecte les erreurs systématiques, même de faibles importances. Elle est violée lorsque quatre résultats de CQI consécutifs sont au-dessus de +1ET ou en dessous de -1ET. Il faut rechercher et corriger la source d’erreur (souvent problème de calibration).

Règle 10x ~ : 10 mesures consécutives du même côté de la cible. Cette règle détecte les erreurs systématiques, même de très faibles importances, et nécessite une validation précise de la valeur cible. Elle est violée lorsque dix résultats consécutifs de CQI sont situés du même côté de la cible. Il faut rechercher et corriger la source d’erreur [12].

Figure 4: Multi-règles proposées par Westgard [13].

Processus analytique sous contrôle Validation de la série

NON

Schéma d’interprétation

12s

22s

13s R

s

4 4

1s 10

x NON

Processus hors contrôle Rejet des résultats de la série

NON NON NON

OUI

OUI

OUI OUI OUI OUI

Nécessité d’une maintenance préventive

(23)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 12 2- CADRES, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

2.1- Cadres d’étude

Les cadres d’étude ont regroupé, le cadre institutionnel où la formation nous est donnée jusqu’en licence professionnelle et le cadre technique où les stages sont effectués.

2.1.1- Cadre institutionnel

Appelé actuellement Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), le Collège Polytechnique Universitaire (CPU) a été créé en février 1977 pour répondre à un besoin de formation technique au niveau de l’enseignement supérieur. Les évolutions de l’environnement, notamment les progrès en matière technologique, ont amené les autorités à engager des réformes en vue de prendre en compte ces avancées et faciliter l’actualisation des enseignements dispensés. C’est dans ce cadre que la dénomination CPU a été modifiée en EPAC. L’EPAC est composée de 02 secteurs : le Secteur industriel et le Secteur biologique.

Le Secteur industriel comprend cinq (06) départements. Quant au Secteur biologique, il comprend (05) départements dont celui de Génie de Biologie Humaine (GBH) où la formation nous est donnée. Ce département de GBH délivre actuellement le diplôme de Licence Professionnelle, Technicien Supérieur Biologiste. L’actuel Chef Département est le Dr Pascal ATCHADE, Maître-Assistant des universités/CAMES, enseignant de Parasitologie et Mycologie au département de GBH/EPAC.

2.1.2- Cadre technique

Seront abordés respectivement à ce niveau l’organisation des services de l’HZM et la présentation du service de laboratoire.

Organisation des services de l’HZM

L’HZM est un centre destiné à l’accueil, au diagnostic, au traitement et au suivi des malades. Il dispose entre autre d’un bureau des entrées, d’un service de protection maternelle et infantile, de cinq bureaux de consultations générales adultes et enfants, d’une maternité et d’un service de chirurgie générale doté d’un bloc opératoire.

Un service de réanimation médicale et chirurgicale, une unité d’endoscopie digestive, une unité de soins externes, un service de médecine, un service de pédiatrie, un cabinet dentaire, un service d’imagerie médicale, une pharmacie et des unités de consultations spécialisées

(24)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 13 viennent compléter l’offre technique de cet hôpital. Il faut également souligner l’existence d’un service de kinésithérapie et de rééducation fonctionnelle, d’un service des affaires administratives et financières et enfin d’un laboratoire d’Analyses Biomédicales au sein duquel s’est déroulée la présente étude.

Présentation du service de laboratoire d’Analyses Biomédicales Le laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’ HZM est situé à l’étage du bâtiment principal et à l’extrême Est. Il dispose d’un hall d’accueil, d’un box de prélèvement, d’une salle multidisciplinaire (Biochimie et Hémostase, Immuno-Hématologie, Examens Spéciaux (Immunochimie et Hormonologie)), d’une salle de Microbiologie regroupant la Bactériologie, la Parasitologie et la Mycologie, d’un bureau pour la gestion administrative, d’une salle de garde et d’une salle d’eau (lavabo, douche, WC). La salle multidisciplinaire abrite une unité de banque de sang. Il dispose d’un bon nombre d’équipements qu’il s’avère important de faire savoir.

Au nombre de ces équipements, on peut citer entre autre : l’automate d’Hématologie Sysmex® XS-500i, la hotte à flux laminaire Heal Force®, l’automate d’Immunochimie Mini Vidas®, le néphélomètre Nephstar de GOLDSITE Diagnostics® pour le dosage des protéines, l’automate de Biochimie Mindray BS-200, le spectrophotomètre SECOMAM® Basic, l’analyseur de coagulation EBMED® pour l’Hémostase, des réfrigérateurs muni de congélateurs, le bain marie Jouan®, la centrifugeuse Rotina® 35, l’automate ElePhor® 8s pour l’électrophorèse des protéines sériques. Au cours de notre stage, un matériel a été utilisé pour réaliser cette étude.

2.2- Matériel d’étude

Le matériel d’étude a regroupé le matériel biologique, le matériel léger, consommable et lourd et les réactifs utilisés.

2.2.1- Matériel biologique

Le matériel biologique utilisé est constitué des sérums contrôles normal et pathologique Labtrol® (CNLab et CPLab respectivement) et du sérum contrôle normal Lyotrol® (CNLy) que nous passons tous les jours avant le dosage des paramètres dans les sérums des patients reçus au laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’HZM sur une durée de vingt (20) jours.

(25)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 14 2.2.2- Matériel léger, consommable et lourd

Le matériel a regroupé : cônes stériles, tubes secs stériles à usage unique, portoirs, de barrettes (micro-cuves pour l’automate), poubelles de sécurité, eau de javel à 240 dilué au 1/10, eau distillée, savon liquide antiseptique, cahiers de paillasse, bain marie Jouan®, automate de Biochimie Mindray® BS-200, réfrigérateur muni d’un congélateur Lierbberr®.

2.2.3- Réactifs utilisés

Il s’agit des réactifs utilisés pour les dosages du calcium et de l’acide urique sanguins.

2.3- Méthode d’étude

La méthodologie utilisée est basée sur l’observation et l’analyse critique de l’activité analytique de la section de Biochimie du laboratoire à l’HZM. Pour ce faire, tous les résultats des sérums de contrôle produits par le laboratoire pendant la période d’étude ont été répertoriés et ont servi à tracer des courbes de contrôle de qualité.

2.3.1- Type d’étude

Il s'agit d'une étude prospective réalisée dans la section de Biochimie du laboratoire de l’HZM sur une période de vingt (20) jours. Les paramètres tests pour effectuer ce contrôle sont le calcium et l’acide urique sanguins.

2.3.2- Méthode analytique

Elle regroupe les phases pré-analytique, analytique et post-analytique.

Phase pré-analytique

La reconstitution des spécimens de contrôle a été faite selon les recommandations du fournisseur; à savoir : mise en solution du Iyophilisat et homogénéisation après trente minutes, puis aliquotage en tubes de 300 µL que nous avons congelé à -20°C.

Phase analytique

Les méthodes de dosage du calcium et de l’acide urique sanguins utilisées sont respectivement les méthodes enzymatiques colorimétriques à l’arsenazo III et l’uricase- peroxidase. Le tableau I ci-dessous décrit les principes des méthodes des réactifs utilisés pour le dosage des deux paramètres tests.

(26)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 15 Tableau I : Principes des réactifs utilisés

Une aliquote de chacun des sérums normaux et pathologique après décongélation, a été introduite dans les séries journalières d'analyse pendant les vingt jours. Le test de répétabilité a été effectué sur chacun des trois (3) contrôles.

Phase post-analytique

Après chaque dosage, les valeurs des contrôles obtenues sont inscrites dans le cahier de paillasse. Le matériel et les réactifs sont alors rangés et la paillasse désinfectée.

2.3.3- Méthode statistique

Les résultats des différentes opérations de contrôle ont été collectés au fur et à mesure.

L'exploitation des résultats a utilisé le tableur EXCEL 2013, pour le calcul des moyennes, des écarts types et les représentations graphiques des cartes de contrôle. Les résultats obtenus seront présentés et discutés dans le chapitre suivant.

Paramètres Principes Calcium

Acide urique

La méthode enzymatique colorimétrique à l’Arsenazo III : à pH légèrement acide et en présence d’ions calcium, le métallo chromogène arsenazo III forme un complexe coloré dont l’absorbance, mesurée à 650nm (640-660), est proportionnelle à la concentration en calcium dans le spécimen.

La méthode enzymatique colorimétrique à l’Uricase-Peroxydase :

4-AAP = Amino-4-antipyrine

DCHB = Acide 3,5 – Dichloro – 2 – Hydroxybenzène – Sulfonique L’intensité de la coloration mesurée à 546 nm (500 – 550) est proportionnelle à la concentration en acide urique dans le sérum.

Uricase Allantoin + CO2 + H2O2

H2O2 + 4-AAP + DCHB Peroxydase Quinonéimine + H2O Acide urique + O2 +H2O

(27)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 16 3- RESULTATS ET DISCUSSION

3.1- Résultats

3.1.1- Résultats de l’étape préparatoire de la mise en œuvre du CQ

Dans le tableau II sont consignés la moyenne, l’écart-type et le coefficient de variation des différents paramètres pour les différents sérums contrôles. Ces différentes valeurs serviront à tracer les cartes de contrôle de ces paramètres biochimiques.

Tableau II : Moyenne (m), écart-type (ET) et coefficient de variation (CV en %) des différents paramètres.

Paramètres CNLab

m ET CV en %

CPLab

m ET CV en %

CNLy

m ET CV en % Calcium

Acide urique

91 7 7,69 57 4 7,02

118 9 8 86 7 8,14

93 6 6,45 60 2 3,33

L’analyse de ce tableau montre une variation notable des CV des deux paramètres au niveau des contrôles sauf au niveau du CNLy pour l’acide urique.

3.1.2- Résultats des critères 10% des différents paramètres Tableau III : Critères 10% (en %) des différents paramètres.

Paramètres CNLab CPLab CNLy

Calcium

Acide urique -1,11 5

9,23 6,52

1,06 0

Le critère 10% se calcul de la manière suivante :

[(C- X) x 100] / C où : C : valeur de référence X : valeur mesurée

(28)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 17 De l’analyse de ce tableau, il ressort que les critères 10% des deux paramètres pour les différents contrôles sont dans les fourchettes acceptables.

3.1.3- Résultats des données statistiques de la répétabilité

Tableau IV : Coefficient de variation de répétabilité (CVr en %)des différents paramètres.

Paramètres CNLab

CVr en %

CPLab CVr en %

CNLy

CVr en % Calcium

Acide urique

6,51 1,93

2,77 2,44

2,64 4,75

L’analyse de ce tableau montre que les CVr de l’acide urique au niveau de CNLab et CPLab sont dans les fourchettes acceptables. Tel n’est pas le cas des CVr de l’acide urique au niveau du CNLy et du calcium au niveau des trois (3) contrôles.

3.1.4- Cartes de contrôle des différents paramètres

Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLab

Figure 5 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLab

De l’analyse de cette figure, nous constatons que les valeurs du CNLab à J2 et J11 se trouvent dans la zone m±2ET. Par contre, la valeur du CNLab à J5 se situe dans la zone m±3ET.

Les valeurs des autres jours restants se trouvent dans la zone m±1ET.

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS +3 ET

+2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

(29)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 18

Carte de contrôle de l’acide urique pour le CPLab

Figure 6 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CPLab

Sur cette carte, nous remarquons d’une part que les valeurs du CPLab à J4 et J11 se trouvent dans la zone m±2ET, et d’autre part que la valeur à J7 se situe dans la zone m±3ET.

Les valeurs des autres jours restants se trouvent dans la zone m±1ET.

Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLy

Figure 7 : Carte de contrôle de l’acide urique pour le CNLy

Il ressort de l’analyse de cette carte de contrôle, que les valeurs du CNLy à J4, J5, J17 et J19 se situent dans la zone m±2ET contrairement à la valeur du CNLy à J13 qui se trouve en dehors de la zone m±3ET.

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS +3 ET

+2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS +3 ET

+2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

(30)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 19

Carte de contrôle du calcium pour le CNLab

Figure 8 : Carte de contrôle du calcium pour le CNLab

De l’analyse de cette carte, nous remarquons que la majorité des valeurs du CNLab se situe dans la zone m±1ET, sauf celles à J1, J2, J3, J5, J7, J19 et J20 qui se trouvent dans la zone m±2ET.

Carte de contrôle du calcium pour le CPLab

Figure 9 : Carte de contrôle du calcium pour le CPLab

De l’analyse de cette carte, nous constatons que la majorité des valeurs du CPLab se situe dans la zone m±1ET, sauf celles à J1, J3, J5, J6, J7 et J18 qui se trouvent dans la zone m±2ET.

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS +3 ET

+2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS +3 ET

+2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

(31)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 20

Carte de contrôle du calcium pour le CNLy

Figure 10 : Carte de contrôle du calcium pour le CNLy

L’analyse de la carte montre que la plupart des valeurs du CNLy se situe dans la zone m±1ET, sauf celles à J5, J6, J7 et J12 qui se trouvent dans la zone m±2ET ainsi que la valeur du CNLy à J7 qui se trouve dans la zone m±3ET.

3.2- Discussion

3.2.1- Evaluation de l’exactitude

De façon générale, il est admis que pour qu’une méthode soit exacte, le critère 10% (sa valeur absolue) soit inférieur à 10 [14, 15, 16]. Dans notre étude, toutes les valeurs sont dans les fourchettes acceptables. Le seuil acceptable d’exactitude est atteint dans la section de Biochimie du laboratoire de l’HZM pour le dosage du calcium et de l’acide urique.

3.2.2- Evaluation de la fidélité (Précision)

Evaluation de la reproductibilité intra-laboratoire

Pour être précis, un dosage doit avoir un CV < 5% [14, 17]. La comparaison des CV obtenus au cours de notre stage à ceux fournis par l’état de l’art choisi montre qu’aucune des valeurs des contrôles ne se rapprochaient de la valeur recommandée et ne sont donc pas acceptables excepté celle du CNLy pour l’acide urique.

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20

LIMITES D'ACCEPTABILITE

JOURS

+3 ET +2 ET +1 ET m -1 ET -2 ET -3 ET Valeurs

(32)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 21 L’imprécision observée pourrait être liée aux réactifs (utilisation de réactifs mal conservés, de réactifs périmés et/ou la variabilité des réactifs pour le même équipement) ; aux procédures de calibration (une absence journalière sauf au début de semaine ou une erreur de calibration ; une détérioration du calibrateur pouvant être due à une péremption, à des conditions de préparation inadéquates ou à une mauvaise conservation) ; aux équipements et aux méthodes de dosage (un dysfonctionnement de l’équipement, une inadaptation de la méthode de dosage avec l’appareillage) ou aux sérums de contrôle (une détérioration du sérum de contrôle ; des erreurs techniques, particulièrement la reconstitution des sérums de contrôle.

La reconstitution des sérums pourrait avoir une influence sur la qualité des résultats. En effet, pour l’obtention de résultats corrects, le fabricant de contrôle exigeait la reconstitution des lyophilisats avec exactement cinq (05) ml d’eau distillée. Des erreurs de pipetage pourraient influencer la concentration des constituants biochimiques en solution. L'exactitude du volume de reconstitution des matériaux de contrôle, l'agitation, le mode et la durée de la conservation sont des étapes particulières au contrôle de qualité, qu'il importe de maîtriser aussi parfaitement que possible). Afin de réduire ces variations, il est impératif que les procédures de laboratoire sur le CQ soient validées dans les conditions de travail et qu’elles soient respectées scrupuleusement. De même, des actions correctives devraient être mises en œuvre afin d’assurer la qualité des résultats produits par cette section.

Evaluation de la répétabilité

Selon l’état de l’art publié par le groupe de travail SFBC (Société Française de Biologie Clinique): Cvr = CV x 0, 75 [18]. Or CV< 5, ainsi donc :

La comparaison des CVr obtenus au cours de notre étude à ceux fournis par l’état de l’art montre que les valeurs des CVr de l’acide urique pour les CNLab et CPLab et celles du calcium pour les CPLab et CNLy sont acceptables. Par contre la valeur du CVr de l’acide urique pour le CNLy et celle du CVr du calcium pour le CNLab sont inacceptables. L’absence de fidélité observée signalerait la présence d’erreurs aléatoires dans le système analytique. Le manque de fidélité lié d’une part au dosage du calcium pour le CNLab et d’autre part au dosage de l’acide urique pour le CNLy serait peut-être dû aux différents réactifs utilisés. Néanmoins le seuil acceptable de fidélité par l’évaluation de la répétabilité a été atteint pour les deux dosages.

CVr = CV x 0,75 CV<5

CVr < 3,75

(33)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 22 Il faut également noter que la section appartient actuellement à un groupe d’EEQ : le RESAOLAB. Le rapport de performance envoyé par le groupe d’EEQ en novembre 2016 a montré que la section a atteint une performance acceptable concernant les dosages de tous les paramètres biochimiques effectués. Nous constatons ainsi dans l’ensemble une amélioration de la qualité des analyses au cours de cette évaluation externe sans action corrective de notre part.

Ceci pourrait s’expliquer par le fait que l’équipe technique s’est mieux appliquée sachant que leur activité était évaluée par le RESAOLAB. Par conséquent, la section a atteint une bonne performance pour les dosages du calcium et de l’acide urique.

3.2.3- Validation des séries journalières

Acide urique

Pendant la période d’étude, la valeur du CNLab à J5 était située dans la zone m±3ET.

La règle 12ET de Westgard a été violée en considérant cette seule valeur. Cependant, en se basant sur les valeurs de CPLab et CNLy, elles étaient situées respectivement dans les zones m±1ET et m±2ET. En considérant les valeurs des contrôles des sériés antérieures, aucune relation ne peut être trouvée ni aucune source d’erreur identifiée. Cela signale simplement qu’une erreur aléatoire peut être présente dans le système analytique. La série était alors valide et le processus analytique du jour était sous contrôle.

A J7, la valeur du CPLab était située dans la zone m±3ET. Par contre, la valeur des autres contrôles normaux étaient situées dans la zone m±1ET. La règle 12ET a été également violée dans cette série. La violation de cette règle confirme la présence d’erreurs aléatoires. En se basant uniquement sur cette observation, la série était valide. Cependant, cette règle était déjà violée dans la série du J5. Par conséquent cette série n’est pas valide.

A J13, la valeur du CNLy était en dehors de la zone m±3ET. Cela stipule que la règle 13ET de Westgard a été violée ; ce qui entraine le rejet systématique de cette série. Le processus analytique était hors contrôle. La violation de cette règle, révèle la présence d’erreurs aléatoires et peut-être le début d’erreur systématique.

Des séries de dosage de l’acide urique, 18/20 des séries étaient valides soit 90% et 2/20 étaient non valides, soit 10%. Le processus analytique était sous contrôle pendant presque toute la période de notre étude sauf au J7 et J13. L’invalidité de ces séries est due à l’existence d’erreurs aléatoires dans le système analytique. Des actions correctives devraient rapidement être mises en œuvre. IL s’agira essentiellement d’erreurs liées à l’opérateur (maintenance de

(34)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 23 l’instrument non respectée) ; aux réactifs (changement de lot, détérioration lors du stockage ou de l’emploi) ; à l’instrument (dérèglement du processus de mélange du milieu réactionnel).

Calcium

De l’analyse des cartes de contrôle du calcium, aucune règle n’a été violée au niveau de CNLab et CPLab. Cependant en considérant les valeurs du CNLy, la valeur à J7 était située dans la zone m±3ET. La règle 12ET a été violée. Mais cette violation ne constituerait pas un rejet de cette série car les valeurs CNLab et CPLab étaient dans la zone m±2ET. Cependant la même règle a été violée au cours de cette série lors du dosage de l’acide urique. La série à J7 n’est pas alors valide par faute d’existence d’erreurs aléatoires.

Des séries de dosage du calcium, 19/20 des séries étaient valides soit 95% et 1/20 était non valide, soit 5%. Le processus analytique était sous contrôle pendant la période de notre étude sauf au J7. L’invalidité de ces séries est due à l’existence d’erreurs aléatoires dans le système analytique. Des actions correctives devraient être mises en œuvre

Il est à noter que bien qu’aucune erreur systématique n’a été détectée au cours de notre étude, il est important de mettre en œuvre des actions préventives liées à ce type d’erreur. Ces actions concerneront essentiellement :

 Le réactif (vérifier sa conservation, sa date de péremption, sa stabilité ; la variabilité des réactifs pour un même équipement) ;

 La calibration (faire la calibration tous les jours et recalibrer la technique en cas d’erreur de calibration ; vérifier l’aspect, la date de péremption et la stabilité du calibrateur).

(35)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 24 CONCLUSION

Au terme de cette étude ayant porté sur l’évaluation des analyses effectuées dans la section de Biochimie du laboratoire de l’HZM, les résultats suivants ont été obtenus : les taux d'acceptation des séries journalières étaient de 90% et 95% respectivement pour le dosage de l’acide urique et du calcium après application des règles de Westgard. Il ressort également de cette étude que les résultats du de la section ont atteint un seuil de fidélité et d'exactitude acceptable concernant les dosages de l’acide urique et du calcium. Une imprécision des résultats a été notée concernant le dosage des deux paramètres biochimiques (dû à la présence d’erreurs aléatoires). Néanmoins elle a atteint une bonne performance au cours de l’évaluation externe qui a suivi notre étude. Le contrôle de qualité interne constitue un indicateur d'évaluation permanente de la fiabilité du système analytique. Il est indispensable de le réaliser quotidiennement lors des séries journalières et de mettre en œuvre les actions correctives et préventives suggérées pour l’amélioration de la qualité des résultats rendus par la section de Biochimie du laboratoire de l’HZM.

(36)

REALISE ET PRESENTE PAR SERGINE AVADEME 25 RECOMMANDATIONS

Nous exhortons les :

 Autorités du ministère de la santé publique à mettre en place un contrôle national de qualité visant à établir un protocole de validation des techniques d’Analyses Biomédicales notamment celles des dosages des paramètres biochimiques au Bénin;

 Biotechnologistes du laboratoire d’Analyses Biomédicales de l’Hôpital de Zone Mènontin à mettre en œuvre un contrôle de qualité interne et de le suivre rigoureusement sans oublier de faire la calibration de l’automate tous les jours. Il est aussi important qu’ils déterminent leurs propres valeurs cibles et écarts pour chacun des sérums contrôles.

 Le chef de département de GBH a pensé insérer dans le programme d’étude des étudiants, des cours sur le contrôle de qualité en Biochimie.

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