i REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE -°-°-°-°-°-°-°-°-
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI -°-°-°-°-°-°-°-
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI -°-°-°-°-°-°-°-°-°-
DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE -°-°-°-°-°-°-°-°-°-°-°-
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE THEME :
Année-Académique 2013-2014
ETAT DES LIEUX DU SERVICE DE
RADIODIAGNOSTIC DE L’HOPITAL EL -FATEH D’OUANDO A PORTO-NOVO
7ème PROMOTION
Présenté et soutenu publiquement par : D. Marie-José P. GODONOU
Sous la supervision de :
M. Patrice Coovi BOHOUN
Ingénieur d’Etat en Génie Electrique, Enseignant à l’EPAC.
Tuteur :
M. Magloire Métogbé BOKO Ingénieur des Travaux en Imagerie Médicale
Président de jury : Dr Daton MEDENOU
Maître assistant des universités du CAMES.
Juge :
Dr Julien DOSSOU
Maître assistant des universités du CAMES, Radiobiologie- Radioprotection.
i REPUBLIQUE DU BENIN
********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DELA RECHERCHE SCIENTIFIQUE(MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI(UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI(EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE(GIMR)
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DIRECTEUR DE L’ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI Professeur Titulaire Félicien AVLESSI
DIRECTEUR ADJOINT CHARGE DES ETUDES ET DES AFFAIRES ACADEMIQUES
Professeur Clément BONOU
CHEF DU DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
Professeur Servais Y. GANDJI
Année académique : 2013 – 2014
ii Années académiques : 2010 – 2014
I. Enseignants permanents
NOM PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES
AHOYO Théodora Microbiologie générale
AKPOVI
Casimir Biologie cellulaire, Physiologie humaine I et II
ALITONOU Guy Chimie organique, Chimie générale ANAGONOU Sylvère Education physique et sportive
ATREVI Nicolas Anatomie radiologique II, Techniques radiologiques III, Embryologie et Anatomie neurologique
DESSOUASSI Noël Biophysique de l’imagerie
DOSSOU Cyriaque Techniques d’expression et méthodes de communication III et IV
DOSSOU Julien Notions de Radiobiologie et de Radioprotection GANDJI Servais Y. Anatomie radiologique I, Techniques radiologiques II
et Notions générales d’échographie
GBAGUIDI Bertin A. Enregistrement d’images HOUNSOSSOU Hubert Biostatistique médicale LOZES Evelyne Immunologie générale
MEDENOU Daton Physique électronique et Appareillage I, II ANAGO
SEGBO
Eugénie Julien
Biologie cellulaire
SANTOS Feu Nestor Anatomie générale I et II, Techniques radiologiques I SOUMANOU Mohammed Biochimie générale
YANDJOU Gabriel Techniques d’expression et Méthodes de communication I et II
YOVO Sonagnon Paulin Pharmacologie
LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE D’IMAGERIE
MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
iii II. Enseignants vacataires
NOMS PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES
ABLEY Sylvestre Déontologie médicale
ADOMOU Alain Sciences Physiques
AGOSSOU Gilles Législation et Droit du Travail
KOUNASSO Gabriel Initiation à l’informatique
BIAOU Olivier Notions de Pathologies et d’Interprétation
BINANZON Claude- César Soins Infirmiers
DEHOUMON Justin Sémiologie Médicale
DOSSEVI Lordson Technologie d’Imagerie Médicale
FOURN Léonard Santé Publique
HOUNDEFFO Thiburce Sémiologie gynécologique et obstétricale
HOUNNON Hyppolite Mathématiques
KOFFI Aristide Anglais I et II
iv
DEDICACES
v Je dédie en toute modestie ce présent travail :
A mon adorable père GODONOU N. Dénis, pour son sens de
responsabilité. Que DIEU veille sur lui afin qu’il puisse jouir du fruit de ses efforts le maximum possible. Infiniment merci Papa !
A ma très chère mère feu, DJOSSOU T. Pierrette, exemplaire qu’elle a été, pour son amour maternel qu’elle a toujours eu pour ses enfants. Que le Seigneur la bénisse dans l’au-delà. Amen !
vi
REMERCIEMENT
vii Mes vifs et sincères remerciements :
A l’Eternel Dieu,
Que gloire vous soit rendue éternellement pour votre assistance et votre protection.
A la Vierge Marie,
Merci pour ton amour et ta divine protection. Ne te lasses pas d’intercéder pour moi auprès de ton fils rédempteur.
A mon superviseur, M. Patrice Coovi BOHOUN, Ingénieur d’Etat,
J’adresse mes sincères remerciements et ma gratitude, pour votre disponibilité permanente. Vous avez dirigé ce travail avec toute votre compétence, vos qualités intellectuelles et humaines. Avec un cœur rempli de reconnaissance, je vous dis respectueusement merci. Que DIEU vous bénisse.
A mon tuteur, M. Magloire Métogbé BOKO, Ingénieur des Travaux en Imagerie Médical,
Merci pour tous vos conseils, votre dévouement et votre attachement pour ce travail.
Vous avez instauré une bonne ambiance qui m’a permis de me sentir à l’aise, d’approfondir mes connaissances et de m’améliorer. Que DIEU vous bénisse.
Au Professeur Servais Y. GANDJI,
J’adresse mes chaleureux remerciements pour votre contribution remarquable à ma formation en qualité de chef du département. Recevez mes sincères gratitudes.
Au Docteur Nestor SANTOS,
Merci pour votre encadrement et vos conseils durant ma formation. Que votre âme repose en paix.
Au Docteur Daton MEDENOU,
Je loue la contribution de vos cours dans la réalisation de cette tâche. Veuillez trouver ici l’expression de ma vive gratitude.
viii
Au Professeur Nicolas ATREVI,
Pour vos riches connaissances et pour vos apports toujours positifs, veuillez accepter ma profonde gratitude.
Au Docteur Julien DOSSOU,
Pour votre rigueur et votre détermination dans le travail, grand merci.
A tous mes illustres enseignants,
Malgré mes caprices, vous avez gardé la patience pour me transmettre la connaissance dont j’ai besoin. Recevez par ce travail ma reconnaissance.
A tout le personnel de l’hôpital El-FATEH en particulier celui de la radiologie,
L’ambiance fraternelle dans laquelle nous avons travaillé m’a été d’une grande importance pour la réalisation de ce document. Merci pour votre soutien.
A mes frères Sergio, Paul, Tychique, Brivelle et sœurs Lucrèce, Carine, Audrey, Clarisse, Natacha,
Pour tout le sens de solidarité fraternelle dont ils ont fait preuve durant les périodes de difficultés et de joie que nous avons connues, que Dieu fasse grandir en nous l’amour fraternel et aide chacun de nous à réussir dans cette vie.
A mes oncles et tantes en particulier DJOSSOU Cécilia et GODONOU Justine,
Pour leurs conseils et leurs aides de tout genre.
A mon cousin Gaël HOUNKONNOU,
Pour votre grand sens d’entraide dans la réalisation de ce travail, que le Seigneur vous gratifie de succès dans vos projets.
A Wilfrid MONTEIRO, Michel TOYE, Auxence HOUNDE et Aubin AHOUASSOU pour leur assistance.
A tous mes camarades Chantelle, Isti, Maranatha, Malick, Basile, Kévin…etc.
ix Pour l’esprit d’entraide et de compréhension qui a caractérisé nos relations, infiniment merci !
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
x
HOMMAGES
xi
Au Président de jury,
Nous sommes très honorée du fait que vous ayez accepté de présider ce jury.
Qu’il nous soit permis de vous exprimer notre profond respect et notre sincère gratitude.
A vous honorables membres de jury,
Recevez ici nos profonds remerciements pour la considération que vous témoignez à notre égard en acceptant de juger ce rapport. Vos critiques et suggestions nous permettront d’améliorer ce travail.
xii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
°C : Degrés Celsius
AMAI : Association Mondiale de l’Appel à I’Islam ASP : Abdomen Sans Préparation
CHDOP : Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé-Plateau cm : Centimètre
DDF : Distance foyer- film
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi HEF : Hôpital EL-FATEH
HSG : Hystérosalpingographie kV : Kilovoltage
LB : Lavement Baryté
m : Mètre
m2 : Mètre carré mA
s
: :
Milliampère Seconde
mAs : milliampèremètre seconde pc : Pourcentage
R-x : rayons-X
TOGD : Transit oeso-gastro-duodénal
UCR : Urographie Cystographie Rétrograde UIV : Urographie Intra Veineuse
xiii LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU I : Récapitulation du nombre des cassettes et de leur état…... 6 TABLEAU II : Récapitulation des examens réalisés au cours de notre
stage……….. 11
TABLEAU III : Contrôle qualité d’un générateur à haute tension……….…. 21 TABLEAU IV : Contrôle qualité d’un tube à rayons-X………..……….. 21 TABLEAU V : Contrôle qualité des cassettes……….………. 22 TABLEAU VI : Contrôle qualité d’une chambre noire………. 23 TABLEAU VII : Contrôle qualité d’une développeuse automatique………... 24 TABLEAU VIII : Contrôle qualité d’un négatoscope………..…. 25 TABLEAU IX : Répartition des réponses relatives au respect des normes
d’installation du service de radiodiagnostic de HEF ……… 27 TABLEAU X : Répartition des réponses sur la disposition du matériel
médico-technique nécessaire dans le service de
radiodiagnostic de HEF……….……. 28 TABLEAU XI : Répartition des réponses sur la disponibilité des
équipements adéquats pour la maintenance de l’appareil à
rayons-X à HEF………... 28
TABLEAU XII : Résultat du test de vérification du calibrage du
kilovoltage………...……….. 29
TABLEAU XIII : Résultat du test de vérification du calibrage de la
minuterie……… 29
TABLEAUXIV : Résultat du test de vérification du calibrage du
milliampèremètre………...……….. 30 TABLEAU XV : Répartition des réponses sur la qualité des films utilisés.… 30
xiv LISTE DES FIGURES ET PHOTOS
FIGURE N°1 : Plan de la salle d’examens de radiologie………... 7
Photo 1 : Porte d’entrée de la salle d’examens………... 27 Photo 2 : Salle d’examens du service de radiodiagnostic de HEF 27 Photo 3 : Paravent plombé………... 28
Photo 4 : Epaisseur du mur de la salle du service de
radiographie………. 28
Photo 5 : Test de vérification du calibrage de la minuterie……… 29 Photo 6 : Résultat du test de vérification de l’alignement du
faisceau………. 30
Photo 7 : Test de vérification de l’étanchéité de la chambre
noire………... 31
Photo 8 : Test de vérification de la lampe inactinique……… 31
xv RESUME
Au terme de nos trois années de formation à l’EPAC (Annexe 2), nous avons effectué un stage pratique obligatoire de trois mois du 02 juin au 05 septembre 2014 à l’HEF de Ouando afin d’être au contact de la réalité et d’obtenir d’autres connaissances pratiques. Ce fut pour nous l’occasion de constater que malgré la fréquentation non négligeable de cette unité dans la réalisation des examens radiographiques, il y a l’absence d’une maintenance préventive qui a conduit à des pannes répétées et à la défectuosité de certains équipements bien que les normes d’installation de cette unité de radiodiagnostic soient dans les limites acceptables. Or l’application des normes d’installation, une bonne maintenance des équipements dans une unité de radiodiagnostic et une bonne dextérité des agents du service de radiologie sont des facteurs indispensables pour garantir la production des images radiographiques de bonne qualité et un diagnostic fiable. C’est ainsi que Le présent rapport fait l’état des lieux des deux premiers facteurs dans l’unité de radiodiagnostic de l’HEF de Ouando à Porto-Novo. Pour parvenir à notre objectif, nous avons effectué les tests de vérification des calibrages des facteurs techniques ainsi que la vérification de certaines normes d’installation dans cette unité. De même un questionnaire d’enquête a été adressé aux techniciens. Les résultats ont confirmé que beaucoup reste à faire. A l’issue de ce rapport, nous avons recommandé la nécessité de former le personnel sur l’assurance qualité, d’acquérir des matériels adéquats pour la maintenance et de recruter un ingénieur biomédical qualifié.
Mots clés : normes d’installation, maintenance, équipements, unité de radiodiagnostic.
xvi ABSTRACT
At the end of our three years training at the EPAC, we conducted a mandatory internship of three months from June 2nd to September 5th 2014 at the HEF Ouando, to be in contact with reality and get to other pratical knowledge. It was an opportunity for us to see that despite the significant attendance of this unit in achieving radiographic, there is a lack of preventive maintenance that led to repeated failures of certain equipment although the installation unit standards of diagnostic radiology are within acceptable limits. Standards implementation installation, proper maintenance of equipment in a unit of diagnostic radiology and dexterity agents of Radiology are indispensable factors to ensure production of radiographic images of good quality and reliable diagnosis. Thus, this report is the inventory of the first two factors in diagnostic radiology unit of the HEF Ouando in Porto -Novo. To achieve our goal , we conducted verification testing of calibration techniques and the verification of certain installation standards in this unit factors. Similarly, a survey questionnaire was sent to the technicians. The results confirmed that much remains to be done. Following this report, we recommended the need to train staff on quality assurance, to acquire appropriate equipment for maintenance and recruit qualified biomedical engineer.
Keys word: installation standards, maintenance, equipment, unit of diagnostic.
xvii SOMMAIRE
INTRODUCTION……….. 1
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE STAGE... 3
1.1. LA STRUCTURE D’ACCUEIL : HOPITAL EL-FATEH……… 4
1.2. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DU SERVICE DE RADIODIAGNOSTC……… 5
CHAPITRE II : DEROULEMENT DU STAGE... 8
2.1. OBJECTIFS DU STAGE……….. 9
2.2. PLANNING DE STAGE……… 9
2.3. ACTIVITES EFFECTUEES……….. 10
2.4. AVANTAGES DU STAGE……… 12
2.5. DIFFICULTES RENCONTREES……… 12
2.6. CHOIX DU THEME………... 13
CHAPITRE III : ETUDE DU THEME... 14
3.1. GENERALITE SUR LE THEME………. 15
3.2. MATERIELS- METHODES D’ETUDE…...………. 25
3.3. RESULTATS……….. 27
3.4. COMMENTAIRES………. 31
CONCLUSION………... 35
SUGGESTIONS……… 37
REFERENCES………...…... 40
ANNEXES... 43
TABLE DES MATIERES... 51
1
INTRODUCTION
2 Découverte il y a plus d’un siècle, la radiographie joue actuellement malgré les progrès tels que le scanner, l’échographie ou l’Imagerie par Résonnance Magnétique, un rôle majeur de diagnostic dans les différents domaines de la médecine. En radiographie, un diagnostic de qualité est celui qui allie la précision, l’efficience et la sécurité. Ceci n’est possible que si les unités de radiodiagnostic respectent les normes d’installation, si elles sont bien équipées et disposent d’un personnel qualifié. Or le service de radiodiagnostic de l’hôpital EL-FATEH de Ouando ne dispose pas de tous les équipements adéquats pour de bonne prestation, bien que des normes d’installation du service soient dans les limites acceptables.
C’est pour apporter notre contribution à cette problématique que s’inscrit notre réflexion sur le thème : «ETAT DES LIEUX DU SERVICE DE RADIODIAGNOSTIC DE L’HOPITAL EL-FATEH DE OUANDO A PORTO-NOVO»
L’objectif général de notre étude est de vérifier les normes d’installation et la maintenance du service de radiodiagnostic de l’hôpital EL-FATEH de Ouando à Porto-Novo en vue d’assurer la qualité et la continuité des soins.
Le développement de ce travail s’articulera sur les points suivants :
Présentation du cadre de stage
Déroulement du stage
Etude du thème
3
CHAPITRE I :
PRESENTATION DU
CARDRE DE STAGE
4 1.1. LA STRUCTURE D’ACCUEIL : HOPITAL EL-FATEH
1.1.1. Historique
La construction de l’hôpital EL-FATEH de Ouando à Porto-Novo est l’un des fruits de la coopération entre la République du BENIN et la République Islamique Libyenne.
L’hôpital EL-FATEH de OUANDO a été inauguré le 20 Avril 1998.Il avait pour objectifs de:
o prendre le relais du Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé-Plateau (CHDO-P)qui était excédé par la prise en charge des patients ;
o porter une assistance aux populations;
o renforcer la coopération Bénino-Libyenne ; o offrir de l’emploi aux béninois.
Ces objectifs ont été largement atteints que l’actuel qui s’y ajoute est d’offrir un plateau technique de haute qualité sur tous les plans.
Le premier Directeur de cet hôpital fut Dr Ramane ABDOU et l’actuel s’appelle Dr Rezeg A. ABDUSALLAM.
Notons que la gestion de cet hôpital est confiée à l’Association Mondiale de l’Appel Islamique (AMAI) et son personnel est béninois.
1.1.2. Présentation générale de l’hôpital
Installé dans le 5éme arrondissement de la ville de Porto-Novo, l’HEF est situé plus précisément à Akonaboè en face de la pharmacie de l’unité non loin du marché Ouando au bord de la Route Inter Etat numéro 1 (RIE1).
L’hôpital EL-FATEH de OUANDO est un hôpital multidisciplinaire composé des différents services à savoir:
o Le service de la cardiologie dirigé actuellement par Dr Corine SONOU, o le service de la Pédiatrie dirigé actuellement par Dr Marouf BELLO,
o le service de la Gynécologie et Obstétrique dirigés actuellement par Dr Prosper DJIDOHOKPIN,
5 o le service de la Médecine Interne dirigés actuellement par Dr Joachim
FASSINOU,
o le service de la Chirurgie dirigés actuellement par Dr Julien MENOU, o le Bloc Opératoire dirigés actuellement par M. Joseph DEDJILA,
o le service des Soins Intensifs dirigés actuellement par Dr Djiman ALAO,
o le service d’Analyses Biomédicales dirigés actuellement par M. Nourou-Deen LIAMIDI,
o le service de la Radiologie dirigés actuellement par M. Magloire BOKO, o le service de la Maintenance dirigés actuellement par M. Latif BOUSSARI, o la Pharmacie dirigés par actuellement Dr Sidikath SAIZONOU,
o la Comptabilité dirigés actuellement par M. Adel Mohamed ELMADHUN et o l’Administration dirigés actuellement par Dr Abdusallam REZEG
Cet hôpital a une capacité d’accueil de 96 lits.
1.2. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DU SERVICE DERADIODIAGNOSTIC
Le service de radiodiagnostic est le service dans lequel nous avons effectué notre stage. Il est situé entre le Bloc Opératoire, le service des Urgences, l’Administration et le service d’Analyses Biomédicales. Il fait face à l’entrée principale de l’hôpital.
Ce service est actuellement sous la responsabilité de M. Magloire BOKO, Ingénieur des Travaux en Imagerie Médicale, qui travaille en collaboration avec :
o M. Gaël HOUNKONNOU (Technicien Supérieur en Imagerie Médicale), o M. Judicaël HOUSSA (Technicien Supérieur en Imagerie Médicale).
Le service de radiodiagnostic de l’hôpital EL-FATEH de Ouando à Porto-Novo est structuré comme suit :
o un secrétariat ; o un hall d’attente ; o une salle d’examens ;
o un laboratoire de développement.
Comme matériels médico-techniques, on y trouve :
6 o un appareil fixe à rayons-X à table électrique de marque SHIMADZU, modèle
1/2P13DK-85, en panne;
o un appareil mobile à rayons-X de marque SIEMENS, modèle 1101864 qui est utilisé actuellement ;
o un paravent plombé ; o deux tabliers plombés;
o deux négatoscopes muraux dont l’un au secrétariat et l’autre en chambre noire ;
o une développeuse automatique de marque FUJI FILM;
o un aspirateur de marque GHAF, modèle YB-SXT-2;
o une lampe d’examens ;
o un séchoir électrique de capacité 15 films ; o des bacs de développement manuel ;
o le matériel d’hystérosalpingographie qui est conservé dans une boîte de stérilisation ;
o des films de formats 18 X 24 cm ; 24 X30 cm ; 35 X35 cm ; 36 X 43 cm ; o des cassettes de formats 18 X 24 cm ; 24 X30 cm ; 35 X35 cm ; 36 X 43 cm
dont le nombre et l’état sont récapitulés dans le tableau suivant :
TABLEAU I: Récapitulation du nombre des cassettes et de leur état
Désignation Etat Nombre
18 X 24 cm En usage 04
Hors d’usage 01
24 X30 cm En usage 03
Hors d’usage 02
35 X35 cm En usage 03
Hors d’usage 02
36 X 43 cm En usage 02
Hors d’usage 03
La salle d’examens du service de radiodiagnostic est représentée par le plan suivant :
7 Pour être à la disposition permanente des patients, le personnel du service de radiodiagnostic de l’HEF effectue un système de garde de 24h pour 48h de repos.
8
CHAPITRE II :
DEROULEMENT DU STAGE
9 2.1. OBJECTIFS DU STAGE
Notre stage de la troisième année a pour :
objectif général de rendre l’étudiant apte à remplir la fonction et le travail exigés de l’ingénieur en imagerie médicale (Radiologie) par la révision pratique des cours reçus.
objectifs spécifiques :
- d’acquérir une bonne dextérité dans la conduite des différentes techniques d’examens spéciaux ou standards ;
- d’appliquer les lois de radioprotection pour nous-mêmes, le personnel, le patient et le public en connaissance de cause;
- d’apprendre les notions élémentaires d’interprétation radiologique sur la base des connaissances en anatomie, en sémiologie, en techniques radiologiques et en pathologies radiologiquement décelables.
2.2. PLANNING DE STAGE
Dès notre arrivée le lundi 02 Juin 2014 dans le service de radiodiagnostic de l’hôpital EL-FATEH le personnel du service a tenu une réunion au terme de laquelle il a été établi un planning en deux phases pour un bon déroulement de notre stage. La 1ère phase consistant à faire une permanence de 08h à 15h s’est déroulée du 02 Juin au 08 Août 2014 et la 2ème phase du 11 Août au 05 Septembre 2014, consiste à faire une garde de 24h avec un repos compensateur de 48h. Cette deuxième phase nous a permis de nous adapter au système de garde, de mieux rédiger notre mémoire et de rehausser notre capacité à réaliser nous seule les examens osseux à tout moment. Notons qu’on a eu à faire aussi les soins infirmiers pendant la première phase de notre stage.
10 2.3. ACTIVITES EFFECTUEES
2.3.1. Au secrétariat Nous avons eu à :
o accueillir les patients ;
o fournir aux patients des renseignements sur le coût des examens demandés ; o orienter les patients dans le hall d’attente suivant l’ordre d’arrivée ;
o enregistrer les noms, prénoms, âges, sexes, provenance des patients et l’incidence à réaliser ;
o donner les résultats après interprétation du cliché aux patients.
2.3.2. Dans la salle d’examens
Après avoir rempli les formalités, les patients sont introduits dans la salle d’examens par ordre d’arrivée. Après préparation, prise des facteurs techniques, positionnement et instructions, nous passons à l’irradiation. Dans cette salle nous avons eu à produire des radiographies de routine et nous avons acquis la dextérité nécessaire dans l’accomplissement de notre tâche.
Voici le tableau récapitulatif des examens effectués au cours de notre stage.
11 TABLEAU II : Récapitulation des examens réalisés au cours de notre stage
Types d’examens Examens réalisés dans le service
Examens réalisés personnellement
Membres pelviens 287 103
Poumons 75 34
Télécœur 45 19
Membres thoraciques 133 47
Rachis 61 26
Crâne+Sinus(Blondeau) 95 20
Grill costal 37 16
ASP 21 03
HSG 05 01
TOGD 02 00
LB 00 00
UCR 00 00
UIV 00 00
TOTAL 761 268
D’après ce tableau, sur les 761 examens réalisés au cours de notre stage nous avons personnellement réalisé 268 soit 35,22 % pour notre critère de
performance. On y remarque aussi que la radiographie des membres pelviens est la plus fréquente avec un effectif de 287. En ce qui concerne les examens spéciaux, seuls l’HSG et le TOGD ont été réalisés avec un effectif de 07 ; faute de manque de matériels pour LB, UIV, UCR.
2.3.3. Dans la chambre noire
Nous avons appris à charger les cassettes avec des films vierges et à décharger les cassettes déjà irradiées, à procéder au développement automatique des films et à préparer les solutions. De plus les clichés sont identifiés au marqueur indélébile en y inscrivant nom, prénoms, âge du patient et date de réalisation ; faute de manque d’imprimante de nom.
12 2.4. AVANTAGES DU STAGE
Ce stage nous a permis :
- de maîtriser en général les activités courantes du service de radiodiagnostic ; - de participer en particulier aux différentes étapes de réalisation des activités
de la chaîne d’Imagerie Médicale en vue de produire une image radiologique de bonne qualité ;
- d’apprendre les notions élémentaires de l’interprétation radiologique sur la base de nos connaissances en anatomopathologie, en sémiologie et en pathologie radiologiquement décelables ;
- d’identifier les difficultés liées aux conditions de travail.
2.5. DIFFICULTES RENCONTREES
Nous avons rencontré un certain nombre de difficultés à savoir : - Le faible taux de réalisation des examens spéciaux dans le service ;
- l’absence de passe – cassette. Elle occasionne beaucoup de déplacements ; - l’absence de certains outils de radioprotection (gants plombés, caches
gonades) ;
- l’absence de matériels de contention, de LB, d’UIV et d’UCR ne nous a pas permis de mettre en pratique les cours théoriques sur les examens spéciaux sauf l’hystérosalpingographie ;
- l’absence de vestiaire pour les patients qui, oblige ces derniers à se déshabiller dans la salle d’examens devant le technicien. Ce qui met certains patients mal à l’aise ;
- l’éloignement des toilettes de la salle d’examens ;
- la salle d’examens est en même temps la salle de garde des technicien ; - l’appareil fixe à rayons-X est en panne et aucune décision n’a été prise pour
sa réparation depuis trois ans et c’est l’appareil mobile à rayons-X qui est utilisé pour la réalisation de tous les examens ;
- la limitation des facteurs techniques de l’appareil mobile à R-x, fait que le service enregistre des pertes considérables de films ;
- l’absence de climatisation dans la chambre noire.
13 2.6. CHOIX DU THEME
A partir des différentes observations faites ci-dessus, certaines insuffisances ont été relevées. Parmi ces insuffisances, nous citons :
- la salle d’examens qui fait office de salle de garde des techniciens ;
- l’abandon de l’appareil fixe à rayons-X de marque SHIMADZU, modèle 1/2P13DK-85 qui est en panne depuis plus de trois ans ;
- l’appareil mobile à R-x de marque SIEMENS, modèle 1101864, qui est utilisé actuellement sans aucune maintenance préventive ;
- l’absence de quelques matériels médico-techniques y compris d’instruments pour la réalisation d’examens spéciaux ;
- l’éloignement des toilettes de la salle d’examens.
Toutes ces déficiences sont les diverses raisons qui nous ont amenée à porter notre réflexion sur le thème : « Etat des lieux du service de radiodiagnostic de l’HOPITAL EL-FATEH de Ouando à Porto-Novo».
L’objectif général est de vérifier les normes d’installation et la maintenance des équipements dans le service de radiodiagnostic pour assurer la qualité et la continuité des soins.
Les objectifs spécifiques sont :
assurer la production des images de bonne qualité ;
assurer un milieu de travail qui offre au patient le maximum de bon accueil, de sécurité et de radioprotection ;
établir et préserver les pratiques de préventions pour éviter des risques (pannes, irradiation inutile et pollution).
14
CHAPITRE III :
ETUDE DU THEME
15 3.1. GENERALITE SUR LE THEME
3.1.1. Les mesures relatives aux infrastructures et aux équipements d’un service de radiodiagnostic [3, 4, 6,8]
Les rayons produits par un appareil de radiodiagnostic constituent un danger potentiel pour les usagers de l’hôpital. Tenant compte de ce danger potentiel, des dispositions doivent être prises lors de la construction d’une salle de radiodiagnostic :
La salle de radiodiagnostic doit être assez spacieuse de 30 m2 au minimum pour augmenter les distances séparant les appareils des murs de la salle;
le tube à rayons-X doit être orienté vers le côté opposé à l'accès de la salle d’examens;
la distance entre la table d’examens et le paravent plombé doit être de 2 m au minimum ;
dans les installations radio diagnostiques de base, l’épaisseur des murs est l’équivalent de 2 mm de plomb de blindage ou un mur de béton d’épaisseur de 20 cm;
si les murs sont en agglomérés de ciment (avec gravillons) l’épaisseur est de 15 cm;
la chambre noire et la salle de radiologie sont séparées par un mur en aggloméré de ciment de 20 cm d’épaisseur;
Le mur situé derrière un statif mural (c’est-à-dire recevant le bombardement direct des rayons-x surtout pour l’imagerie de poumons) est blindé d’une feuille de plomb de 3 mm d’épaisseur et de 1 m2 de surface.
Les portes sont blindées de 2 mm de plomb,
Les équipements de radiodiagnostic doivent être installés dans un environnement sec de température comprise entre 17°C et 23°C. Dans des régions où le climat est plus chaud, (température supérieure à 30°C), il faut prévoir une climatisation.16 Ces conditions environnementales étant vérifiées, il est aussi important de réaliser des opérations pour la maintenance des constituants du service de radiodiagnostic par un spécialiste (Ingénieur biomédical).
3.1.2. Aperçu général sur la maintenance de l’appareil à rayons-X [1, 2, 5]
Pour assurer la continuité et la qualité des soins, il faut une bonne installation et une maintenance (tests de contrôle qualité) préventive et curative.
La maintenance
C’est l’ensemble des opérations destinées à maintenir un bien ou un matériel dans un état ou dans des conditions données de sûreté, de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise, ainsi que d’en réduire la probabilité de défaillance.
Il existe deux formes de maintenance à savoir :
La maintenance préventive : Elle est définie comme la maintenance effectuée selon les critères techniques prédéterminés, indiqués dans les notices d’instruction, d’utilisation ou les documentations techniques des fabricants, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu. Elle a pour but :
- d’augmenter la durée de vie du matériel,
- de diminuer la probabilité des défaillances en service,
- de diminuer les temps d’immobilisation en cas de révision ou de panne, - de prévenir les interventions de maintenance les plus coûteuses,
- d’éviter les consommables anormales (énergie, eau, produits …), - d’améliorer les conditions de travail des utilisateurs de l’équipement, - préserver l’activité du service et la continuité des soins.
La maintenance corrective ou curative : Elle est définie comme une maintenance effectuée après défaillance d’un appareil. Elle comprend la localisation de la défaillance et son diagnostic, la remise en état et le contrôle du bon fonctionnement avant la remise en service. Les interventions de la maintenance corrective font l’objet d’une demande d’intervention par le personnel utilisateur ou par un agent biomédical.
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Planning de la maintenance préventive
Normalement la première opération de maintenance a lieu six mois après l’installation de l’équipement. Après une maintenance systématique doit être faite par un ingénieur biomédical qualifié suivant un planning annuel où les opérations suivantes doivent être effectuées :
- Nettoyage général et inspection visuelle, - contrôle des câbles,
- contrôle de l’alimentation et de la connexion de mise à la terre, - contrôle du transformateur de haute tension,
- contrôle du tube à rayons-X,
- contrôle des paramètres radiologiques.
Procédure de la maintenance préventive o Entretien général
Pour l’entretien général de l’appareil à rayons-X, il faut :
- Le nettoyage externe : Il consiste à nettoyer régulièrement les surfaces extérieures de l’équipement avec un chiffon humidifié à l’eau chaude savonneuse et essoré tout en évitant d’utiliser des solvants et nettoyants chimiques, essuyer avec un chiffon sec et propre. Il est à remarquer qu’au cours de cette opération, l’équipement doit être mis hors tension et débranché.
- Le nettoyage interne : Il ne concerne que le générateur. Après avoir ôté le couvercle de l’armoire, s’assurer qu’aucune charge résiduelle n’est présente dans la batterie de condenseurs (dans tous les cas se référer aux instructions du constructeur). En inspectant visuellement, ôter si cela est possible à l’aide d’un pinceau les dépôts de poussière et les corps étrangers susceptibles de provoquer des courts-circuits sur les composants. Eviter de laisser dans les salles les déchets susceptibles d’attirer les souris car
ces derniers peuvent aussi provoquer des courts-circuits sur les composants.
o Contrôle des câbles
Vérifier l’état des câbles des connexions et des supports anti-traction. Ceci concerne notamment les câbles d’alimentation, de mise à la terre et de haute tension.
18 o Contrôle d’alimentation et connexion de mise à la terre
Au cours des opérations de contrôle il faut s’assurer que la tension fournie par le réseau est conforme aux normes prescrites par le constructeur. Ceci étant, il faut mesurer les tensions entre phases, puis les tensions entre phases et neutre, et enfin le degré d’isolement par rapport à la terre.
o Contrôle du transformateur de haute tension
Vérifier le niveau d’huile de refroidissement du transformateur de haute tension et s’assurer que le transformateur est complètement immergé sinon, faire l’appoint.
o Contrôle visuel du tube à rayons-X
Vérifier qu’il n’y a aucune fuite d’huile. Les connexions des câbles de haute tension doivent être bien serrées et dépourvues de toute trace de graisse.
Cette précaution empêche la formation des arc-électriques.
o Contrôle des paramètres radiologiques
Mesurer les kilovolts, les milliampères et le temps d’exposition. Comparer les valeurs obtenues avec celles de références indiquées par les instructions du constructeur. Faire des réglages si les écarts sont au-dessus des tolérances admissibles.
Notons que toutes ces recommandations sont faites à l’endroit d’un ingénieur biomédical qualifié à engager par l’hôpital.
3.1.3. Dispositifs à contrôler dans un service de radiodiagnostic [6]
La chaîne radiographique est constituée d’une série d’instruments et de matériels qui ont leur rôle à jouer dans la qualité de l’image. Si une partie de cette chaîne tombe en panne ou présente des anomalies, c’est l’image résultante qui va être de mauvaise qualité. Pour maintenir la qualité de l’image, un contrôle qualité systématique et périodique de l’installation doit être mis en place. Cette mise en
19 œuvre de contrôle qualité s’inscrit dans la démarche globale de l’assurance qualité qui est l’ensemble des dispositifs nécessaires pour garantir que cette installation fonctionne conformément aux normes.
Les dispositifs concernés par le contrôle dans une unité de radiodiagnostic sont : Le générateur, le tube à rayons-X, la chambre noire, la développeuse ; les cassettes, le négatoscope et les dosimètres(s’il en existe).
Le générateur à rayons-X
Le générateur est la partie de base qui fournit une haute tension adéquate au tube radiogène ; il est dans le ‘‘circuit secondaire’’. Les paramètres à contrôler à son niveau sont : la tension d’entrée, la tension de sortie, l’isolation galvanique et le courant de sortie.
Ces paramètres doivent être dans les tolérances admissibles et spécifiés par le fabricant pour la protection du patient et des utilisateurs, ainsi que pour la qualité des images ; car le choix des constantes kV et mAs détermine le noircissement du film :
TABLEAU III : Contrôle qualité d’un générateur à haute tension [6]
Paramètres à contrôler Buts Fréquence
Tension d’entrée
Vérifier la conformité de la tension du secteur aux normes de branchement de l’appareil.
Semestrielle
Isolation galvanique Vérifier l’isolation. Semestrielle
Tension de sortie
Vérifier si la tension de sortie est dans les tolérances admissibles.
Semestrielle
Courant de sortie
Contrôler la tension de chauffage du tube si elle reste conforme.
Semestrielle
20
Le tube à rayons-X
Le tube radiogène est un tube à vide produisant des rayons-X nécessaires pour la visualisation sur le cliché de la région du patient à explorer. Il est suivi du filtre en aluminium qui élimine les rayons-x faibles pouvant irradier le patient inutilement. Un système de diaphragme permet de focaliser les rayons.
Les différents éléments à contrôler au niveau du tube sont regroupés dans le tableau suivant
21 TABLEAU IV : Contrôle qualité d’un tube à rayon-X [6]
Paramètres à contrôler
Buts Fréquence Actions à mener
La collimation et l’alignement.
Orthogonalité du faisceau et la coïncidence du champ irradié avec le champ diaphragmé.
Semestrielle
Faire le test de vérification de la collimation et de l’alignement du faisceau avec le cylindre de centrage.
Linéarité
Voir si la dose donnée par le tube est fonction des intensités de courant au niveau de pupitre de commande.
Semestrielle
Faire les tests de :
- vérification du kilovoltage avec la cassette WISCONSIN,
- vérification du temps de pose avec la TOUPIE
- et vérification du milliampèremètre avec l’ECHELLE DE MEYER ou avec le mAsmètre.
Reproductibilité
Mesurer des écarts des kV, temps de pose et dose de plusieurs expositions successives.
Semestrielle
Précision
Comparaison entre le kV, le temps d’exposition, le mA, les doses affichées et les doses mesurées.
Semestrielle
Pouvoir de résolution
Déterminer la limite de détectabilité des
structures anatomiques à haut contraste.
Semestrielle
- Irradier successivement des cassettes avec des structures anatomiques à hauts contrastes consécutifs,
- développer les films irradiés et faire la lecture des clichés obtenus grâce au négatoscope jusqu’à déterminer la limite de détectabilité des structures sur le cliché.
Homogénéité du faisceau
Vérifier s’il n’y a pas de différences significatives de noircissement sur le cliché.
Semestrielle
- Irradier sans structure une cassette chargée, - développer le film irradié
- et vérifier à l’aide d’un densitomètre si toute la surface du cliché a une densité uniforme.
22
Les cassettes
Nous proposons un contrôle rigoureux des cassettes pour éviter les artéfacts et pour que l’image radiographique soit nette. C’est sur les films placés dans les cassettes que les images sont recueillies. Les fuites de lumière observées au niveau des cassettes occasionnent des voiles sur les clichés.
Le tableau suivant regroupe les éléments à contrôler au niveau des cassettes.
Tableau V : Contrôle qualité des cassettes [6]
Paramètres à contrôler
Buts Fréquence Actions à mener
Propreté de l’écran renforçateur
Eviter les artéfacts
sur le cliché Mensuelle
- Irradier une cassette chargée sans structure,
- Développer le film irradié et voir s’il y a présence d’artéfact ou non sur le cliché.
S’il y en a et ne peut plus s’effacer, alors changer les écrans.
Sensibilité de l’écran
Détecter les écrans de sensibilité insuffisante pour les remplacer.
Semestrielle
- Irradier différentes cassettes chargées de même qualité et de même format de film, - Développer les films dans les mêmes
conditions,
- Mesurer la densité de chaque cliché obtenu et faire la comparaison entre les densités mesurées.
Etanchéité de la cassette
Empêcher les voiles
sur le film. Semestrielle
- Faire le test de vérification de l’étanchéité de la cassette. Réajuster leurs verrous de fermeture.
Contact écran film
Eviter la différence de densité optique due aux couches d’air.
Semestrielle
- Vérifier si la mousse est toujours en bon état et qu’elle a la même résistance sur toute sa surface.
23
La chambre noire
Le développement des films qui nécessite une chambre noire, doit se faire dans des conditions optimales de qualité exigées. La chambre doit être étanche pour arrêter toute lumière venant de l’extérieur. La température et l’hygrométrie doivent rester dans les normes prévues par les fabricants des films utilisés.
Le tableau suivant regroupe les éléments à contrôler au niveau de la chambre noire.
Tableau VI : Contrôle qualité d’une chambre noire [6]
Paramètres à contrôler Buts Fréquence Actions à mener
Etanchéité
Pour ne pas être voilé, le film doit être à l’abri total de la lumière, des rayonnements ionisants et de la population.
Semestrielle
Faire le test de vérification de l’étanchéité de la chambre noire.
La lampe inactinique Aucune action de la
lampe sur le film. Semestrielle
Faire le test de vérification de l’étanchéité de la chambre noire en laissant la lampe inactinique allumée.
Température et hygrométrie
Etre dans les normes du fabriquant des films et des solutions. (pour les films de marque AGFA, la température doit être comprise entre 4°C et 24°C).
Semestrielle
- Mesurer la température et le taux d’humidité de la chambre noire et les comparer à la normale.
- Climatiser et aérer la chambre noire de temps en temps en dehors des heures de travail ou y ajouter une hotte.
24
La développeuse automatique de film radiographique
La machine à développer équipée des cuves des solutions de révélateur, de fixateur et de l’eau permet de révéler l’image sur le film après passage de ce dernier dans ces cuves de façon automatique.
L’évacuation des solutions usées doit se faire par des égouts.
Le service de la radiologie de l’hôpital EL-FATEH utilise la développeuse automatique de marque FUJI MEDICAL FILM PROCESSOIR, modèle FPM 100A qui est actuellement en bon état. Le tableau suivant regroupe les éléments à contrôler et le rythme au niveau de cette développeuse.
Tableau VII : Contrôle qualité d’une développeuse automatique [6]
Paramètres à
contrôler Buts Fréquence Actions à mener
Sensitométrie
La précision du contraste de
développement Hebdomadaire
- Vérifier les contrastes de développement par l’ingénieur biomédical ; - Faire ajuster par
l’ingénieur biomédical les pompes de renouvellement des solutions.
Température des bains
Vérifier la fourchette de la température admissible (pour les films de marque AGFA, la température doit être comprise entre 15°C et 40°C).
Trimestrielle
Mesurer la température des bains à l’aide d’un thermomètre.
Le négatoscope
Il facilite la lecture des clichés. Les paramètres à contrôler sont :l’état de propreté, la luminosité uniforme et le contrôle de la couleur des tubes.
25 Tableau VIII : Contrôle qualité d’un négatoscope [6]
Paramètres à contrôler Buts Fréquence Actions à mener
Propreté
Vérification de la puissance pour faciliter la lecture des clichés.
Mensuelle
- Inspecter visuellement le négatoscope.
- S’il y a des tâches, nettoyer la surface où se situent ces tâches. Mais au cas où ces tâches ne s’enlèveraient pas, changer le plexiglas du négatoscope.
Uniformité de la luminosité du négatoscope
S’assurer de l’homogénéité lumineuse
Semestrielle
Contrôler l’intensité lumineuse à l’aide d’un luxmètre sur toute la surface.
La couleur des tubes Vérifier la couleur des
tubes. Semestrielle
3.2. MATERIELS-METHODES D’ETUDE 3.2.1. Matériels
Pour mener à bien notre étude, nous avons utilisé comme matériels :
Des fiches d’enquête
Un densitomètre, modèle 07-443
Une toupie manuelle
Une échelle de MEYER
Une cassette de WISCONSIN
Des cassettes de formats 24x30 cmet 18X24 cm
Des films de formats 24x30 cm et 18x24 cm
Caches plombés
Un tablier plombé
Un cylindre de centrage
26
Un négatoscope
La développeuse automatique de marque FUJIFILM, modèle FPM 100A
L’appareil mobile à rayons-X de marque SIEMENS, modèle 1101864
3.2.2. Méthodes d’étude
Il s’agit d’une étude prospective couvrant la période du 02 Juin au 05 Septembre 2014.
La technique de collecte des données est faite par :
Les tests
De vérification :
- Du calibrage du kilovoltage, - Du calibrage de la minuterie, - Du calibrage du milliampèremètre, - De l’alignement du faisceau,
- De l’homogénéité du faisceau à l’aide du densitomètre ;
Contrôle qualité des paramètres de l’unité de radiodiagnostic - Vérification de l’étanchéité de la chambre noire,
- Contrôle de l’action de la lampe inactinique sur les films, - Vérification de l’homogénéité des lampes du négatoscope ;
Les fiches d’enquête : Des fiches d’enquêtes ont été adressées aux utilisateurs de l’appareil radiographique du service de radiodiagnostic de l’hôpital EL-FATEH de Ouando à PORTO-NOVO.
Ces différentes étapes nous ont permis d’obtenir les résultats suivants.
27 3.3. RESULTATS
TABLEAU IX: Répartition des réponses relatives au respect des normes d’installation du service de radiodiagnostic de HEF
Respect des normes d’installation du service
Effectifs Fréquences en pc
Oui Non
- 04
- 100
TOTAL 04 100
Source :Fiche d’enquête
1-a 1-b Photo 1: Porte d’entrée de la salle d’examens
2-a 2-b Ep=06 cm
28 Photo 2 : Salle d’examens du service de radiodiagnostic de HEF.
Photo 3: Paravent plombé Photo 4: Epaisseur du mur de la salle du service de radiographie.
TABLEAU X : Répartition des réponses sur la disposition du matériel médico- technique nécessaire dans le service de radiodiagnostic de HEF
Le service dispose de matériel médico-techniques nécessaires
Effectifs Fréquences en pc
Oui Non
- 04
- 100
TOTAL 04 100
Source : Fiche d’enquête
Tableau XI : Répartition des réponses sur la disponibilité des équipements adéquats pour la maintenance de l’appareil à rayons-X à HEF
L’HEF dispose des
équipements adéquats pour la maintenance de l’appareil à R-x
Effectifs Fréquences en pc
Oui Non
- 04
- 100
TOTAL 04 100
Source : Fiche d’enquête
Ep = 40 cm
29 .
TABLEAU XII : Résultat du test de vérification du calibrage du kilovoltage
Région mAs affiché kV affiché kV mesuré Variation du kV
A 100 60 54,5 -5,5
B 63 85 76 -9
C - - - -
D - - - -
HVL 10 60 - -
Après lecture au niveau de l’abaque, HVL =5,285
5-a 5-b
PHOTO 5 : Test de vérification du calibrage de la minuterie.
TABLEAU XIII : Résultat du test de vérification du calibrage de la minuterie
Temps de pose utilisé 1/10 seconde Valeur normale de l’angle déterminé par l’arc 36°
Valeur mesurée (photo 5-a) 130°
Valeur mesurée (photo 5-b) 138°
30 TABLEAU XIV : Résultat du test de vérification du calibrage du milliampèremètre
Mesure Densité optique
N°1 1,41
N°2 1,38
N°3 1,75
N°4 1,78
PHOTO 6 : Résultat du test de vérification de l’alignement du faisceau
Tableau XV: Répartition des réponses sur la qualité des films utilisés
Les films utilisés sont de bonne qualité
Effectifs Fréquences en pc
Oui Non
04 -
100 -
TOTAL 04 100
Source : Fiche d’enquête
31
Photo 7:Test de vérification de l’étanchéité Photo 8: Test de vérification
de la chambre noire à la lumière extérieure de la lampe inactinique
Légende :
A= Zone masquée par le plomb B= Zone non masquée
D= Densité
3.4. COMMENTAIRES
Au cours de notre stage, nous avons constaté d’après le tableau II, que le service de radiodiagnostic de l’HEF est très fréquenté pour la réalisation des examens radiographiques. Ce constat nous a permis de mener certaines investigations par rapport aux normes de ce service vu que ce dernier présente certaines insuffisances d’après le tableau IX.
D’après la photo 1, l’entrée de la salle d’examens radiodiagnostic de l’HEF est dotée d’une porte dont l’épaisseur est de 6cm ayant en son milieu une plaque de plomb de 2mm (photo 1-b). Bien que cette porte soit dans les normes requises, on observe en dessus une signalisation lumineuse non fonctionnelle depuis plusieurs années (photo 1-a).Or cette signalisation est indispensable pour signaler l’existence de R-x dans cette zone.
La photo 2 présente la salle d’examens du service de radiodiagnostic de l’HEF. Cette salle est longue de 5,5m et large de 4,5m donc elle est restreinte. Il y a un lit (photo 2-b) pour le personnel de garde ; ceci ne répond pas aux normes de la radioprotection car le technicien doit avoir sa salle de garde isolée de la salle à R-x.
Par contre, il faut noter que la distance de la table d’examens au paravent plombé B
A B A
D=0,21
D=0,21 D=0,36 D=0,36
32 (2m) est appropriée pour assurer une bonne protection du personnel de garde contre les R-x (photo 2-a). De plus ce paravent (photo 3) et les murs bétonnés d’épaisseur 40cm du service (photo 4) respectent les normes d’installation.
D’après nos investigations, ce service dispose de deux tabliers plombés qui ne sont pas souvent utilisés à cause de leur état défectueux. L’absence de cache-gonade de matériel d’UIV, de matériel de LB et de matériel de contention (tableau X) n’assure pas une bonne sécurité des techniciens sur le plan de la radioprotection. Les techniciens et le garde-patient sont donc exposés aux rayonnements ionisants dans le cas où il faut aider le malade non coopérant.
Nos enquêtes nous ont permis aussi de révéler que l’HEF dispose d’un service de maintenance mais selon le tableau XI, les techniciens du service de radiologie de l’HEF affirment que ce service de maintenance ne dispose pas du matériel adéquat pour la maintenance de l’appareil à R-x et les techniciens souhaitent une maintenance.
Nos investigations ont montrées aussi qu’il n’y a jamais eu de test de vérification du calibrage des facteurs d’exposition (kV, mA, S) des appareils à R-x depuis leur installation. Il n’existe donc pas un suivi régulier dans l’entretien et le contrôle des équipements de ce service. Suite aux différents tests de vérification effectués au cours de notre recherche dans ce service, nous avons obtenu :
- Pour le kilovoltage du tube à R-x : Après lecture au niveau de l’abaque de vérification du calibrage du kV, nous avons obtenu 54,5 et 76 respectivement pour les régions A et B dont les kV affichés étaient respectivement 60 pour 100mAs et 85 pour 63 mAs (tableau XII). Après analyse de ce résultat, nous avons remarqué une variation entre les kV affichés et les kV mesurés. Ayant pris en compte une marge de +/- 5 kV, nous en déduisons une défaillance au niveau du kilovoltage. Notons que nous n’avons pas pu vérifier le calibrage du kV des régions C et D car le maximum de kV affichable par l’appareil mobile de l’HEF est 90.
- Pour la minuterie du tube à R-x : Le tableau XIII révèle que pour un temps de pose de 1/10, nous avons obtenu des traînés variant d’une exposition à une autre et dont les valeurs angulaires sont respectivement 130° et 138°
(photo 5) alors que le résultat prévu est d’obtenir un arc de 36°. Dans ce cas,