HAL Id: jpa-00237501
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Submitted on 1 Jan 1879
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H.-F. WEBER. - On the induction that occur in the telephone (Induction qui a lieu dans le téléphone);
Communication faite le Ier juillet 1878 à la Société de Zurich; Philosophical Magazine, t. VII, p. 34; 1879. H.
HELMHOLTZ. - Telephon und Klangfarbe (Téléphone et timbre); Annalen der Physik, nouvelle série, t. V, p.
448; décembre 1878
Ch. d’Almeida
To cite this version:
Ch. d’Almeida. H.-F. WEBER. - On the induction that occur in the telephone (Induction qui a lieu dans le téléphone); Communication faite le Ier juillet 1878 à la Société de Zurich; Philosophical Magazine, t. VII, p. 34; 1879. H. HELMHOLTZ. - Telephon und Klangfarbe (Téléphone et timbre);
Annalen der Physik, nouvelle série, t. V, p. 448; décembre 1878. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1),
pp.171-175. �10.1051/jphystap:018790080017101�. �jpa-00237501�
I7I
fil inducteur de chacune d’elles est réuni au fil induit de la bobine
qui précède; quant
aux deux filsextrêmes,
ilsferment,
l’un lecircuit du
premier téléphone,
l’autre le circuit du dernier.D’après
la théorie de M. du
Bois-Reymond,
si le nombre des inductionsest n, la loi des oscillations du
téléphone récepteur
n’estplus
donnée
par la
dérivéedx
maispar la nième
dérivée dnx La diffé-donnée par la dérivée
dt,
mais par la nième dérivée 2013. La diffé-p dt p dtn
rence de
phase
devient nfois ;
dephase,
et en mêmetemps
l’in- tensité relative des différentsharmoniques
varieproportionnelle-
ment à la nième
puissance
du nombre de leurs vibrations dans l’u- nité detemps.
Deux vérifications des
conséquences
ainsi déduites ont été tentées. 1 ° Devant la membrane dutéléphone expéditeur,
les diffé-rentes
voyelles
ont étéprononcées
ungrand
nombre de fois parun
expérimentateur.
Les sons transmis étaient notés par un secondexpérimentateur, qui
ne les recevaitqu’après cinq
induc-tions successives. La presque identité des sons émis et reçus mon- trait que l’intensité relative des
harmoniques
n’était pas sensible-ment modifiée. 2° L’auteur a fait interférer les vibrations de la
première
membrane et celles de ladernière,
et, enprêtant
l’oreill epour recevoir le son
résultat,
il a trouvé que les deux sons étaient ttransmis sans différence de
phase.
CH. D’ALMEIDA.H.-F. WEBER. - On the induction that occur in the telephone (Induction qui a lieu dans le téléphone); Communication faite le Ier juillet I878 à la Société de Zurich;
Philosophical Magazine, t. VII, p. 34; I879.
H. HELMHOLTZ. 2014 Telephon und Klangfarbe (Téléphone et timbre); Annalen der
Physik, nouvelle série, t. V, p. 448; décembre I878.
M. Weber et M. Helmholtz ont
cherché,
chacun de leurcôté,
àexpliquer
lesexpériences
de M. Hermann et à en déduire la théorie des lois de l’induction. Le travail de M. Helmholtz est leplus complet;
c’est celui que nousanalyserons
depréférence.
Iln’y
a aucune différence
importante
dans lesexplications
des deuxauteurs.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080017101
I72
D’après
M.Helmholtz,
il ne suffit pas de considérer l’induction dechaque
courant sur le circuit voisin : il faut aussi tenircompte
de l’induction dechaque
courant sur lui-même. Cette inductionjoue
un rôlecapital.
Considérons d’abord le
téléphone
telqu’il
estemployé
habi-tuellement. Soient
1 l’intensité du courant;
R la résistance du
circuit ;
M le
potentiel
dumagnétisme, développé
par le mouvement de la membrane sur la bobine dutéléphone expéditeur;
-Q le potentiel
du circuit surlui-même,
cettequantité Q
compre-nant le
potentiel
relatif aux réactions des aimants.Les lois connues de l’induction donnent
l’équation
Or,
à cause du mouvement du corps sonore, M estreprésenté
par une
expression
de la formeoù i
représente,
comme l’onsait,
lesymbole 2013I.
De là on ti-rera une valeur de I
qui
separtagera
en deuxparties,
une réelleet une
imaginaire :
lapremière correspondant à
lapartie imagi-
naire de
M,
l’autre à lapartie
réelle.Les oscillations du courant étant isochrones avec celles de
M,
on a aussi
L’équation (I) devient,
ensupprimant
les facteurs connus,d’où
Cette valeur de B est une
quantité imaginaire, qui peut
être misesous la forme a +
b J -
1; pour en déterminer le module et l’ar-I73
gumen t,
écrivonsDe ces deux
expressions
l’on tired’ où
et enfin
En
séparant
lesparties
réelles et lesparties imaginaires,
onobtient pour valeurs de l’intensité du son initial et du son
qui
arrive à l’oreille
(abstraction
faite d’un coefficientqui
est constantpour tous les sons
transmis)
On voit que les variations relatives d’intensité ne
dépendent
que de la valeur de n2. M. Helmholtz fait les raisonnements suivants pour démontrer que cette valeur est à peu
près
la mêmequelle
que soit la hauteur du son transmis.
La valeur de
tango-
esttrès-petite.
Eneffets,
soit un courantqui,
circulant dans un circuit et n’étant
plus
entretenu par une forceextérieure,
vienne às’éteindre ;
la formulequi représente
son in-tensité à
chaque instant, depuis
letemps t
== o, où il commenceà
s’allàiblir,
estDans cette
formule,Q R
est letemps
que ce courant met à passer dela valeur A à la
valeuré1-
Or cetemps
a été mesuré par M. Helm-I74
holtz avec une bobine dont la masse de fer doux était peu consi- dérable : il est
de 4’0
deseconde;
il s’accroît avec cette masse.Donc,
pour letéléphone,
où cette masse esttrès-graride
relative-ment à celle du
fil,
on doit admettre que cetemps -
R est très-su-périeur
à1 40
4 deseconde, queQ R 2n03C0 R
est un nombre assezgrand
pour les sons graves ettrès-grand
pour les sonstrès-aigus;
donc
tang J, qui
estégale à R
est une valeurtrès-petite;
parR 2n03C0Q
l’conséquent,
iiicos,7 diière peu de in. La valeur de in esttoujours
très-voisine
de 203C0Q,
c’est-à-direqu’elle
est à peuprès
constantequelle
que soit la hauteur du son transmis.D’où l’on doit conclure que le son d’une
voyelle
n’est pas sensiblement altéré par la transmissiontéléphonique
ordinaire.M. Helmholtz a mis en
équation
leproblème
dans le cas del’expérience
de M. Hermann. Cette mise enéquation
et la solu-tion
reposent
sur lesprincipes déjà
énoncés. Nous nous conten-terons de
l’indiquer
dans le cas d’une seule double bobine inter- calée entre les deuxtéléphones.
Soient I) Ri, Qj
les valeurs deI, R, Q
pour lepremier
circuit(téléphone expéditeur
etpremier
fil de la doublebobine), I2, R2,’
Q2
les valeurs des niêInesquantités
pour le secondcircuit; soit,
de
plus,
P lepotentiel électrodynamique
des deux bobines l’unesur l’autre
lorsqu’elles
sont parcourues par l’unité de courant. Ona les
équations
Écrivons,
de même queplus haut,
On obtient pour valeur de
B2
I75
On calcule le module etl’argument
de la valeur deB2,
enposant
d’où l’on tire la valeur de
tang
p. L’auteur montrequ’elle
est très-petite ;
il endéduit,
en laregardant
commenégligeable,
cellede m2,
valeur
approchée qui
estindépendante
de n.En
résumé,
on levoit,
la conservation durapport
des intensités des sonspendulaires qui composent
un soncomplexe dépend, d’après
cettethéorie,
des valeurs de p et de cqui, d’après
M. Helm-holtz,
sonttrès-petites
et mêmenégligeables.
Mais p et cr sont des différences dephase ;
ce sont desquantités
faciles à déterminer par les méthodesemployées
enAcoustique.
M.Koenig
a effectué cettedétermination. Nous donnons ses
expériences
dans la Note sui-vante. On verra que, dans les cas où les résultats sont nets, la différence de
phase
ne s’est pas trouvéenégligeable.
Elle a tou-jours
étéégale
à cellequ’avait
donnée M. duBois-Reymond.
CH. D’ALMEIDA.
RECHERCHES SUR LA
DIFFÉRENCE
DE PHASE QUI EXISTE ENTRE LES VIBRA- TIONS DE DEUX TÉLÉPHONESASSOCIÉS;
PAR M. R. KOENIG.
Les
expériences
queje
vais faire connaître ont été instituées dans le but de rechercher la différence dephase qui
existe entreles membranes vibrantes de deux
téléphones
réunis selon le mode usité pour la transmission desdépêches.
Cette différence a faitl’objet de
diverses recherchesqui
sontanalysées
dans ceJournal (1).
Il
importait
de donner une méthodeexpérimentale qui permît
d’envérifier l’exactitude : c’est ce
que j’ai entrepris.
I. Deux
diapasons
A’et B’ accordésparfaitement
à l’unisson sont(1) Voir Journal de Phrsique, t. VIII, p. 168 à I75.