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CONVEXITE PROGRAMMATION LINEAIRE LM339 Universite Pierre-et-Marie Curie, Paris VI

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(1)

CONVEXITE

PROGRAMMATION LINEAIRE LM339

Universite Pierre-et-Marie Curie, Paris VI

Catherine DOSS

31 mai 2010

(2)

2

(3)

Chapitre 1

Introduction a la programmation lineaire dans R 2

1.1 Probl` eme de production

1.1.1 Pr´ esentation

Prenons un exemple cit´e dans l’ouvrage de R.RUPPLI :”Programmation lin´eaire” ed.Ellipse,(2005) utilis´e pour les exemples de ce polycopi´e.

Une entreprise fabriquex (resp.y) unit´es de produits P1 (resp.P2) dont chaque unit´e passe dans trois ateliers A1,A2,A3. Chaque unit´ex de P1(resp. P2) est vendue 12 euros(resp.11) et sa fabrication coute 7 euros(resp. 9). Le nombre d’unit´es x de produit P1 est compris entre 50 et 100, le temps de passage dans chaque atelier, le temps de travail maximum par atelier et par jour sont d´efinis par le tableau suivant :

P A1 A2 A3

P1 2mn 3mn 3mn

P2 3mn 2mn 1mn

A 5h50mn 5h50mn 5h10mn Il s’agit de maximiser

Z = (12−7)x+ (11−9)y= 5x+ 2y

Compte tenu du passage dans les ateliers le probl`eme consiste donc maximiser la forme lin´eaire Z sous les contraintes d’in´egalites suivantes :

3

(4)

4 CHAPITRE 1. INTRODUCTION A LA PROGRAMMATION LINEAIRE DANS R2













2x+ 3y ≤350 3x+ 2y ≤350 3x+y≤310 50≥x≤100 x≥0, y ≥0

1.1.2 R´ esolution graphique du probl` eme

Les lignes de niveau d’´equation 5x+ 2y =k coupent l’axe Oy en k/2 ; maximiser k/2 c’est faire monter les lignes de niveau intersectant C jusqu’`a ce qu’elle ne passent plus que par le point D(90,40) qui correspond a l’intersection des droites d’´equation respective 3x+ 2y = 350,3x+y= 310. En conclusion il faut fabriquer 90 produits P1 et 40 produits P2 par jour pour avoir un b´en´efice journalier optimal de 530 euros.

1.2 R´ esolution dans le cas de deux variables

1.2.1 Convexes de R

2

d´efinition 1.2.1 L’ensemble C de R2 est convexe si et seulement si pour tout point A et B de C, le segment [AB] est dans C.

∀t∈[0,1],∀A, B ∈C, At+ (1−t)B ∈C.

Exemple :

Le demi plan affine d´efini par l’equation {ax+by≤d} est convexe.

d´efinition 1.2.2 a)S est un sommet de C si il existe une droiteD telle que l’intersection du convexe C avec cette droite se r´eduise a S

b)La droite Lk est une ligne de niveau du convexe C d´efini par les contraintes de la pro- grammation lin´eaire si elle a une intersection non vide avec C.

proposition 1.2.1 L’intersection de deux convexes est convexe

(5)

1.2. R ´ESOLUTION DANS LE CAS DE DEUX VARIABLES 5

1.2.2 Th´ eor` eme des points interieurs

th´eor`eme 1.2.1 Soit le probl`eme de maximiser une forme lin´eaire Z =αx+βy sous les contraintes suivantes d´efinissant un convexe non vide de R2 :

(aix+biy≤di, i∈[1, p]

x≥0, y ≥0

Si le point M0 est un point int´erieur du convexe C, Z n’est ni maximum, ni minimum en M0.

Preuve :

Soient les vecteurs U~ = (α, β), OM~ = (x, y), OM~ 0 = (x0, y0).

On a Z = U . ~~ OM, Z0 = U . ~~ OM0. Soit Z0 = αx+βy la ligne de niveau passant par M0. CommeM0 est un point int´erieur du convexe C, on peut se d´eplacer dans toute direction de part et d’autre de M0 en restant dansC :

∀W ,~ ∃t0,∀t∈[−t0, t0] :M~0M =t ~W ⇒M ∈C Soit M ainsi d´efini par W~ =U, on a :~

Z =U . ~~ OM =U .{~ 0M~ 0+M~0M}=Z0+t|U|2

donc autour de M0 il existe au moins deux pointsM1 et M2 tels que l’on ait : Z1 < Z0 < Z2 d’ou le r´esultat.

1.2.3 Th´ eor` eme d’optimalit´ e

th´eor`eme 1.2.2 SiZ admet un maximum ou un minimum surC, cet optimum est atteint en un sommet.

Preuve :

D’apr`es le th´eor`eme pr´ec´edent siZ est optimum en M0, Z ne peut ˆetre `a l’int´erieur de C.

D’autre part la ligne de niveau passant par M0 ne peut avoir un point int´erieur C sinon Z aurait la mˆeme valeur en M0 et M1 et ne pourrait ˆetre optimal en M0 car non optimal

(6)

6 CHAPITRE 1. INTRODUCTION A LA PROGRAMMATION LINEAIRE DANS R2 en M1 qui est int´erieur. Donc si Z est optimal en M0 la ligne de niveau passant par M0 n’a aucun point int´erieur aC.

Deux cas se pr´esentent ou bien M0 est un sommet isol´e, ou bien M0 est sur une arˆete etZ est optimum sur toute l’arˆete en particulier aux deux sommets extr´emaux.

NB : Le th´eor`eme pr´ec´edent n’assure pas l’existence d’extr´emum, si C est non born´e il peut ne pas exister d’extr´emum.

(7)

Chapitre 2

M´ ethode de Gauss-Jordan

2.1 Syst` emes lin´ eaires

2.1.1 Rappel

a)Forme alg´ebrique

Un systeme lin´eaire de p ´equations a n inconnues s’´ecrit :





a11x1+a12x2+· · ·+a1nxn=d1 ...

ap1x1+ap2x2+· · ·+apnxn =dp b)Forme matricielle

SiA est la matrice pxn des coefficientsaij le systeme s’´ecrit : AX =d ouX ∈Rn.

A est la matrice d’une application lin´eaire f de Rn dansRp exprim´ee dans les bases res- pectivese=1,· · · , p deRp et Be=u1,· · · , un deRn

Soit X0 une solution particuli`ere du syst`eme consid´er´e alors f(X0) =d;

le vecteurdest donc dans=f et l’ensemble des solutions du syst`eme s’´ecriventX =X0+W ouW varie dans kerf.

L’ensemble des solutions est donc un espace affineFede vecteur origineX0, dirig´e selon kerf et de dimension dim kerf : on dit queFeest le translat´e deX0 selon kerf :Fe=X0L

kerf 7

(8)

8 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DE GAUSS-JORDAN c)Forme vectorielle

Le syst`eme peut aussi s’´ecrire avec les n vecteurs colonneVj =f(uj), de la matrice A qui sont les images de la base Be deRn, images exprim´ees dans la basee=1,· · · , p deRp.

2.1.2 M´ ethode du pivot de Gauss-Jordan

La m´ethode consiste a obtenir un syst`eme ´equivalent par des combinaisons lin´eaires de lignes choisies de facon a ´eliminer une inconnue dans toutes les ´equations sauf une.

Plus pr´ecis´ement si le pivot choisi est ajk les op´erations `a effectuer sur les lignes sont d´efinies par :

Lj/ajk →Lj0 Li−aik/ajkLj →Li0

Consid´erons par exemple le syst`eme suivant :









3x−6y−3t+ 3u= 9 2x−2y+ 2z−2t+u= 5 x−y+z+t+u= 7 2x−y+ 3z+ 4t+ 2u= 18 que l’on d´ecrit par le tableau :

Tableau 0 :

3 -6 0 -3 3 9

2 -2 2 -2 1 5

1 -1 1 1 1 7

2 -1 3 4 2 18

En choisissant le pivot indiqu´e en gras et en ´effectuant les op´erations indiqu´ees entre pa- renth`eses sur les lignes Li de ce tableau on obtient :

Tableau 1 :

(9)

2.1. SYST `EMES LIN ´EAIRES 9 (1/3L1;L2−2/3L1;L3−1/3L1;L4 −2/3L1)

1 -2 0 -1 1 3

0 2 2 0 -1 -1

0 1 1 2 0 4

0 3 3 6 0 12

Tableau 2 :

(L1+L2; 1/2L2;L3−1/2L2;L4−3/2L2)

1 0 2 -1 0 2

0 1 1 0 -1/2 -1/2

0 0 0 2 1/2 9/2

0 0 0 6 3/2 27/2

Tableau 3 :

(L1+ 1/2L3;L2; 1/2L3;L4−3L3)

1 0 2 0 1/4 17/4

0 1 1 0 -1/2 -1/2

0 0 0 1 1/4 9/4

0 0 0 0 0 0

En trois ´etapes on obtient donc le syst`eme suivant :





x+ 2z−1/4u= 17/4 y+z−1/2u=−1/2 t+ 1/4u= 9/4

Le syst`eme est ind´etermin´e ; si on choisit x,y,t comme inconnues principales on obtient





x= 17/4−2z−1/4u y=−1/2−z+ 1/2u t = 9/4−1/4u

`

ou les inconnues auxilliaires z et u varient dans R

(10)

10 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DE GAUSS-JORDAN

2.1.3 Interpr´ etation vectorielle g´ en´ erale de la m´ ethode de Gauss- Jordan

Soit un syst`eme lin´eaire de p ´equations a n inconnues d´efini par une matrice A de coef- ficients aij et de second membre le vecteur d de coordonn´ees di dans la base canonique e = 1,· · · , p. Si l’on note Vi les vecteurs colonne de la matrice A exprimes dans la base canonique ; le syst`eme peut s’´ecrire en utilisant le tableau suivant :

− V1 · · · Vk · · · Vn d 1 a11 · · · a1j · · · a1n d1 ... ... ... ... ... ... ... j aj1 · · · ajk · · · ajn dj

... ... ... ... ... ... ... p ap1 · · · apk · · · apn dp Th´eor`eme des bases voisines de Gauss-Jordan

Si ajk est non nul, les op´erations de la m´ethode de Gauss-Jordan pour ce pivot corres- pondent a l’entr´ee du vecteur Vk dans la base e a la place du vecteur j.

On passe donc du tableau des composantes des vecteursV1,· · · , Vk,· · · , Vndans la baseeau tableau des composantes de ce mˆeme vecteur dans la basee1 =1,· · · , j−1, Vk, j+1,· · ·, p

par les op´erations de ce pivot.

e ete1 sont appell´ees bases voisines,

Vkest le vecteur entrant danse,j le vecteur sortant dee.

preuve :

a)Montrons d’abord que e1 est une base.

CommeVk=Pi=p

i=1aiki on a :

α1122 +· · ·+αjVk+· · ·+αpp=

=(α1+a1kαj)1+· · ·+ (ajkαj)j+· · ·+ (αp+apkαj)p = 0.

De part l’ind´ependance des vecteurs i on obtient d’apr`es la seconde ´egalite αj = 0 puis

(11)

2.1. SYST `EMES LIN ´EAIRES 11 d’apr`es la premi`ere αi = 0∀i∈[1, p]

b)Soit xi(resp.ti)les composantes du vecteurX dans les bases respectivese ete1. Comme d’une part :

X =t11+t22+· · ·+tjPi=p

i=1aiki+· · ·+tpp et d’autre part :

X = (t1+tja1k)1+· · ·+ (t(j−1)j+tja(j−1)k)j−1+tjajk+ (t(j+ 1) +tja(j+1)k)j+1) +· · ·+ (tp+tjapk)p.

Par unicit´e des composantes de X dans la basee on obtient : xj =tjajk et∀i6=j :xi = (ti+tjaik) d’ou :

tj =xj/ajk ce qui correspond a l’op´erationLj/ajk →L0j

∀i6=j :ti =xi−(aik/ajk)xj pour l’operation Li−(aik/ajk)Lj →L0j Il s’agit bien des op´erations indiqu´ees pour le pivot ajk.

Dans l’exemple pr´ec´edent :

- le choix du premier pivota11= 3 dans le tableau 0 fait entrerV1 dans la base et sortir1 -le choix du deuxieme pivot a22 = 2 dans le tableau 1 fait entrer V2 et sortir2

-le choix du troisieme pivota34= 2 dans le tableau 2 fait entrerV4 dans la base et sortir3

(12)

12 CHAPITRE 2. M ´ETHODE DE GAUSS-JORDAN

(13)

Chapitre 3

Programmation lin´ eaire dans R q

3.1 Formes canoniques : vocabulaire

3.1.1 Forme canonique alg´ ebrique initiale

La programmation lin´eaire consiste maximiser dans le cˆone positif une fonctionnelle lin´eaire c1x1+c2x2+· · ·+cqxq de q variables xi, i∈[1, q] sous p contraintes lin´eaires d’´egalit´e ou d’in´egalit´e de type suivant :



 Pj=q

j=1aαjtj ≤dα Pj=q

j=1aβjtj =dβ Pj=q

j=1aγjtj ≥dγ D’apres les remarques suivantes :

-en changeant de signe les deux membres de l’in´egalite on peut se ramener `a la forme ≤ -en d´edoublant les contraintes une ´egalite peut se ramener `a deux in´egalit´es

-toute variable n´egative peut s’´ecrire comme diff´erence de deux nouvelles variables posi- tives

On peut donc formellement (apr`es introduction ´eventuelle de nouvelles variables et de nouvelles ´equations) se ramener `a la forme canonique initiale qui consiste `a optimiser la fonctionnelle lineaire Z de q variables positives ou nulles sous p contraintes lin´eaires d’in´egalites ≤, les seconds membres di ´etant alors de signes quelconques.Le probl`eme se ram`ene ainsi `a la forme suivante ;

13

(14)

14 CHAPITRE 3. PROGRAMMATION LIN ´EAIRE DANS RQ





M axZ;Z =Pj=q j=1cjxj,

ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq≤di;∀i∈[1, q]

xi ≥0,∀i∈[1, q]

3.1.2 Forme canonique matricielle initiale

Notons :

Ce=

 c1

... cq

 Xe =

 x1

... xq

 d=

 d1

... dp

 Ae=

a11 a12 · · · a1q a21 a22 · · · a2q

...

ap1 ap2 · · · apq

Si pour les vecteurs V et W de coordonn´ees respectives viet wion utilise la notation : V ≥W ⇐⇒ vi ≥wi ∀i∈[1, r]

V ≥0r ⇐⇒ vi ≥0 ∀i∈[1, r]

la forme matricielle canonique initiale s’´ecrit :





M axZ;Z =CeTXe AeXe ≤de

Xe ≥0

3.1.3 Forme vectorielle initiale

(M axZ;Z =ZPj=q j=1cjxj

x1V1+x2V2+· · ·+xqVq≤d;xi ≥0;∀i∈[1, q]

`

ou les Vi sont les vecteurs colonnes de la matrice Ae exprim´es dans la base canonique B=ω1, ω2,· · · , ωp de Rp

3.2 Formes standards

3.2.1 Forme canonique standard

On introduit les variables d’´ecarts positives : xq+i =di−(ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq)

(15)

3.2. FORMES STANDARDS 15 et l’on travaille alors avec un syst`eme de p ´equations a q+p inconnues ; syst`eme de rang p : on pourra tirer p inconnues principales en fonction des q autres d’`ou une diversit´e de solutions qui nous guidera vers la r´esolution du probl`eme suivant :





















.M axZ;Z =Pj=q j=1cjxj,

a11x1+a12x2+· · ·+a1qxq+xq+1 =d1 a21x1+a22x2+· · ·+a2qxq+· · ·xq+2 =d2 ...

ap1x1+ap2x2+· · ·+apqxq+· · ·xq+p =dp xi ≥0,∀i∈[1, q+p]

3.2.2 Forme matricielle standard

Il s’agit de maximiser Z sous les contraintes suivantes :





Z =CeTXe AeXe+IpE =d X, Ee ≥0 ce qui peut encore s’´ecrire :





Z =CT.X AX =d X ≥0

o`u le vecteurEdeRpest d´efini par les variables d’´ecart ;ei =xq+i, i∈[1, p] et :

C =

Ce Op

X =

Xe E

avec C,e X,e Aed´efinis pr´ec´edemment A est la matrice a p lignes et n=p+q colonnes :

A= [A, Ie p] =

a11 a12 · · · a1q 1 0 · · · a21 a22 · · · a2q 0 1 · · ·

...

ap1 ap2 · · · apq 0 · · · 1

NB : C,e X, de sont dansRp;C, Xsont dansRn

etA est la matrice nxp deL(Re n, Rp) exprim´ee dans les bases e deRnet Be deRp

par cons´equent les p derniers vecteurs colonnes de la matriceA sont les vecteurs de la base canonique de Rp.

(16)

16 CHAPITRE 3. PROGRAMMATION LIN ´EAIRE DANS RQ

3.2.3 Forme vectorielle standard

Il s’agit de maximiser Z ou





Z =Pj=q j=1cjxj,

x1V1+x2V2+· · ·+xqVq+xq+1Vq+1+· · ·+xnVn=d xi ≥0 ∀i∈[1, n], n=p+q

Vi sont les vecteurs colonne de la matrice A exprim´es dans la base canonique de Rp qui coincide avec Vq+1,· · · , Vq+p

NB : Les vecteursV1,· · · , Vn ne sont pas ind´ependants donc la d´ecomposition ded comme combinaison de n vecteurs n’est pas unique, il faudra trouver celle ou les coefficients des xi sont positifs ou nuls et ou Z est maximum.

Solutions ”de base”

1)ParmiV1,· · · , Vnon trouve une autre baseB1 =Vi1,· · ·, Vin deRpdans laquelledadmet la d´ecomposition d=αi1Vi1 +· · ·+αipVip et on a la solution :

xi1i1,· · · , xipip, les autres variables ´etant nulles.

C’est lasolution de base, les xi1,· · · , xip sont les variables de base.

2)Dans le cas ou certaines valeurs αi1,· · · , αip sont nulles on dira que la solution de base estd´eg´en´er´ee.

3)Si lesαi1,· · · , αipsont positifs ou nuls on dit que l’on a unesolution de base r´ealisable.

NB :Commed=d1Vq+1+d2Vq+2+· · ·+dpVq+p il existe toujours une solution de base ini- tiale pour laquelle les variables de base sont xq+1,· · ·, xq+p et les variables hors base sont x1,· · · , xq

(17)

3.3. CHANGEMENT DE BASE EN PROGRAMMATION LINEAIRE 17

3.3 Changement de base en programmation lineaire

3.3.1 Tableau vectoriel associ´ e au syst` eme des contraintes

Si le syst`eme des contraintes est donn´e par la forme canonique standard Ax=d,

ouAest une matrice (p+q)d, le tableau vectoriel associe exprimant les vecteursV1,· · · , Vq, Vq+1,· · · , Vq+p dans la base canonique Vq+1,· · · , Vq+p est le suivant :

V1 V2 · · · Vq V(q+ 1) 0 0 · · · Vn d a11 a12 · · · a1q 1 0 0 · · · 0 d1 a21 a22 · · · a2q 0 1 0 · · · 0 d2

...

ap1 ap2 · · · apq 0 0 0 · · · 1 dp Solution de base : xi1 =d01,· · ·, xip =d0p sont appel´ees ”variables de base”, les autres inconnuesxip+1,· · · , xin sont nulles et appel´ees variables hors base.

3.3.2 Solution generale

Si Vik,(k ≥ p) entre dans la base et remplace Vim,(m ≤ p) qui sort de la base on dira improprement que ” la variablexik est entr´ee dans la base” et remplace la variable de base xim qui devient variable hors base.

3.3.3 Conclusion

L’ensemble des solutions du syst`eme standardAx=dse d´ecrit sous la formeX0+Pi=q i=1xiWi ou X0 est une solution particuli`ere de ”base” et ou les vecteurs Wi forment une base du noyau KerAassoci´ee au vecteurs ”hors base trouv´es. L’expression de cet ensemble ne suf- fit pas r´esoudre le probl`eme de programmation lin´eaire ; seules conviennent les solutions positives qui maximisentZ.

(18)

18 CHAPITRE 3. PROGRAMMATION LIN ´EAIRE DANS RQ

3.4 Probl` eme de premi` ere esp` ece

Ce sont les probl`emes o`u dans la forme canonique initiale les seconds membres d1,· · · , dp sont positifs ou nuls.

3.4.1 Forme matricielle initiale





Z =CeTXe AeXe ≤d Xe ≥0 oudeest positif ou nul.

3.4.2 Forme matricielle standard





Z =CTX AX =d X ≥0 oud est positif ou nul.

Le tableau des coefficients des inconnues est :

a11 a12 · · · a1q 1 0 0 · · · d1 a21 a22 · · · a2q 0 1 0 · · · d2

...

ap1 ap2 · · · apq 0 0 · · · 1 dp

On obtient imm´ediatement une solution de base r´ealisable initiale : xq+1 =d1, xq+2 =d2,· · ·, , xq+p =dp, x1 =x2 =· · · , xq = 0

(19)

3.4. PROBL `EME DE PREMI `ERE ESP `ECE 19

3.4.3 Exemple de probl` eme de premi` ere esp` ece a coefficients tous positifs ou nuls

a) Production avec stock :

Une entreprise fabrique q produits P1, P2,· · · , Pq chacun ´etant fabriqu´e `a partir de p mati`eres premi`eres M1, M2,· · ·, Mp Les quantit´es de mati`ere utilis´ees pour la fabrication de chaque unit´e de produit sont r´esum´ees dans le tableau suivant ou les variables respec- tives xi d´esignent les quantit´es de produit etdi les quantit´es de stock disponibles :

− P1 · · · Pj · · · Pq − M1 a11 · · · a1j · · · a1q d1 ... ... ... ... ... ... ... Mp ap1 · · · apj · · · apq dp

− x1 · · · xj · · · xq

Les produitsP1, P2,· · · , Pqsont vendus respectivement au prix unitairec1, c2,· · · , cq. Comme on ne peut utiliser plus de mati`ere qu’il n’y en a en stock ; le probl`eme de la maximisation du prix de vente de la production s’´ecrit :





M axZ;Z =Pi=q i=1cixi

ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq ≤di;∀i∈[1, p]

xj ≥0,∀j ∈[1, q], di ≥0,∀i∈[1, p]

Le syst`eme complet des contraintes a toujours au moins une solution : x1 =x2 =· · ·=xq = 0 ;

c’est `a dire que l’on ne produit rien.

b) Formulation et existence d’un maximum

Dans ce probl`eme de production on a le r´esultat suivant :

th´eor`eme 3.4.1 Si toutes les donn´ees et toutes les variables sont positives et si aucune va- riable xi n’est absente de toutes les contraintes (sinoncixi pourrait augmenter ind´efiniment etZ n’aurait pas de maximum) les th´eor`emes d’analyse garantissent l’existence d’un maxi- mum.

(20)

20 CHAPITRE 3. PROGRAMMATION LIN ´EAIRE DANS RQ Preuve :

D’apr`es l’hypoth`ese : aim ≥0⇒aimxm ≤Pj=q

j=1aijxj ≤di

∀k ∈[1, q],∃i:aik >0⇒xk< di/aik∀k ∈[1, q]

chacune des inconnues est born´ee donc le convexe des contraintes est compact donc la fonction continue Z y admet un maximum.

3.5 Probl` eme de seconde esp` ece

3.5.1 Forme initiale

On cherche a maximiser Z ou Z = Pi=q

i=1cixi sous p contraintes qui se subdivisent en p1 contraintes de type (1),p2 contraintes de type (2) et p3 contraintes de type (3) ou p1+p2+p3 =p:

(1) : Pj=q

j=1aijxj ≤di;i= 1,· · · , p1 (2) : Pj=q

j=1akjxj =dk;k =p1 + 1,· · · , p1 +p2 (3) : Pj=q

j=1aljxj ≥dl;l=p1+p2+ 1,· · ·, p

3.5.2 Forme standard,ecarts,faux-ecarts

- contraintes type (1) : on introduit p1 variables d’ecart positives ei : ei =di−Pj=q

j=1aijxj;i= 1,· · · , p1

- contraintes type (2) : pas d’´ecart

- contraintes type (3) : on introduit p3 variables de faux-´ecart positivesfl : fl=Pj=q

j=1aijxj−dl;l =p1+p2+ 1,· · · , p

(21)

3.5. PROBL `EME DE SECONDE ESP `ECE 21 Le probl`eme s’ecrit alors :













M axZ;Z =Pi=q i=1cixi

ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq+ei =di;∀i∈[1, p1] ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq =di;∀i∈[p1+ 1, p1+p2] ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq−fl =dl;∀l ∈[p1+p2+ 1, p]

xj ≥0,∀j ∈[1, q], ej ≥0,∀j ∈[1, p1], fj ≥0,∀j ∈[p1+p2+ 1, p], dj ≥0∀j ∈[1, p],

3.5.3 Probl` eme de seconde esp` ece de type (3) a coefficients tous positifs ou nuls

On veut minimiser Z ou Z =Pi=q

i=1cixi quand tous les coefficientsci sont positifs ou nuls et quand n’interviennent que des contraintes de type (3).

Le syst`eme des contraintes est bien possible ; il suffit par exemple de consid´erer des va- riables suffisamment grandes mais Z n’admet pas de maximum. Par contre Z est born´e inf´erieurement par 0 et les th´eor`emes d’analyse garantissent l’existence d’un minimum :

Exemple : raffinerie de p´etrole :

Une raffinerie de p´etrole peut acheter du p´etrole brut a quatre fournisseurs B1,· · · , B4. Les pourcentages de sous produits, les demandes minimales du march´e et les prix d’achat par tonne de brut sont r´esum´es dans le tableau suivant :

− Gaz Essence Petrole Gazoil Fuel Prix d’ achat

B1 2 20 8 40 30 100u.m

B2 0 25 0 25 50 110u.m

B3 5 28 6 30 30 95u.m

B4 4 24 7 35 25 90u.m

− 200.000t 1.200.000t 180.000 1.400.000 1.500.000t

(22)

22 CHAPITRE 3. PROGRAMMATION LIN ´EAIRE DANS RQ Le probl`eme de programmation s’´ecrit donc :

























M inZ;Z = 100x+ 110y+ 95z+ 90u 2x+ 5z+ 4u≥2.105

20x+ 25y+ 28z+ 24u≥12.105 8x+ 6z+ 7u≥1,8.105

40x+ 25y+ 3z+ 35u≥14.105 30x+ 50y+ 30z+ 25u≥15.105 x, y, z, u≥0

(23)

Chapitre 4

Convexite et programmation lineaire

4.1 Convexes de R

m

d´efinition 4.1.1 C sous-ensemble de Rm est convexe si et seulement si pour tout couple de points X1, X2 de Rm le segment [X1, X2] est inclus dans C :

∀X1, X2 ∈C,∀λ∈[01] :λX1+λX2 ∈C

proposition 4.1.1 1)l’intersection de 2 convexes non vides est convexe.

2)les sous espaces vectoriels et en particuliers les hyperplans sont convexes.

d´efinition 4.1.2 H est un hyperplan deRmsi l’une des propri´etes ´equivalentes est v´erifi´ee : 1)X ∈H ⇐⇒ a1x1+a2x2+· · ·+amxm = 0

2)il existe une forme lin´eaire f =Pj=m

j=1 ajxj de Rm telle que H = kerf 3)soit ak l’un des coefficients non nul de l’expression 1)

X ∈H ⇐⇒ X =Pj=k−1

j=1 xjWj+Pj=m

j=k+1xjWj ou les vecteurs Wi sont d´efinis par :

si i < k:Wi = (0,· · · ,1,· · · ,−ai/ak,0,· · · ,0) si i > k:Wi = (0,· · · ,0,−ai/ak,0,· · ·,1,· · · ,0) ou 1 est la i-eme coordonn´ee non nulle.

23

(24)

24 CHAPITRE 4. CONVEXITE ET PROGRAMMATION LINEAIRE preuve

3)Soit ak un coefficient non nul de l’expression 1)

xk =−a1/akx1− · · · −a(k−1)/akx(k−1)−a(k+1)/akx(k+1)−an/akxn d’ou la d´ecomposition 3)

4.2 Sous espaces affines de R

m

d´efinition 4.2.1 1) Si X0 est un vecteur de Rm et F un sous espace vectoriel de Rm. FX0 = {X0 +V;V ∈ F} est le sous espace affine d’origine X0 dirig´e par F. On note FX0 =X0L

F

2) FX0 n’est pas un espace vectoriel n´eanmoins on d´esigne par ”dimension” du sous espace affine FX0 la dimension du sous espace directeur F

proposition 4.2.1 Les sous espaces affines de Rm sont des convexes de Rm

d´efinition 4.2.2 He est un hyperplan affine de Rm si l’une des propri´et´es ´equivalentes est v´erifi´ee :

1)X ∈He ⇐⇒ a1x1+a2x2+· · ·+amxm

2)Soit L le vecteur (a1,· · · , am)T : X∈He ⇐⇒ L.X =α 3)soit l’un des coefficients ak non nul de l’expression 1) X ∈He ⇐⇒ X =X0+Pj=k−1

j=1 xjWj +Pj=m

j=k+1xjWj

ou les vecteurs (Wi, i= 1,· · · , k−1, k+ 1,· · · , m) qui ont ´et´e d´efinis pr´ec´edemment sont les vecteurs de base de l’hyperplan et X0 est d´efini par X0 = (0,· · ·,0, α/ak,0,· · · ,0)T.

(25)

4.3. CONVEXES DE LA PROGRAMMATION LINEAIRE 25

4.3 Convexes de la programmation lineaire

4.3.1 Convexe canonique

La forme canonique du probl`eme ´etant : (M axZ, Z =CeTXe

(1) :AeXe ≤d,eXe ≥0,Xe ∈Rq, d∈Rp

th´eor`eme 4.3.1 L’ensemble (C) des vecteurs de Rq d´efinissant les p contraintes cano- niques (1) est un convexe de Rq s’il est non vide.

preuve

Toute in´egalitea1x1+a2x2+· · ·+amxm ≤α d´efini un convexe (C) de Rq qui est l’un des deux demi espaces limit´e par l’hyperplan affine :

a1x1+a2x2+· · ·+amxm =α.

Par cons´equent (C) d´efini par l’intersection non vide de (p+q) convexes de Rq est un convexe de Rq.

4.3.2 Convexe standard

th´eor`eme 4.3.2 L’ensemble C des vecteurs de Rn (n=p+q), d´efinissant les contraintes AX =d est un convexe de Rn s’il est non vide.

La preuve est identique a la pr´ec´edente.

NB :

1)AX =d ⇐⇒ ∀i∈[1, p] :ai1x1+ai2x2+· · ·+aiqxq+x(q+1) =di

oux1,· · · , xq sont les variables de base et xq+1,· · · , xq+p les variables d’ ´ecarts.

2)A = [A, Ie p] est la matrice d’une application lineaire de Rn dans Rp exprimee dans les bases canoniques de Rn etB de Rp.

Aest de rang p et dimKerf =n−p=q. Le convexe standardCverifieC=X0L

Kerfou X0 est une solution particuli`ere de AX =d.

(26)

26 CHAPITRE 4. CONVEXITE ET PROGRAMMATION LINEAIRE

4.3.3 Caract´ erisation des sommets du convexe standard

d´efinition 4.3.1 M0 est un sommet du convexe non vide de Rn si et seulement si :

∀M0 milieu de [M1, M2] on a M0 =M1 =M2

th´eor`eme 4.3.3 Soit C le convexe standard d´efini par la matrice A a p lignes et q+p=n colonnes. Soit X0 une solution r´ealisable, xi1, xi2,· · · , xir ses composantes strictement po- sitives et Vi1, Vi2,· · · , Vir les vecteurs colonnes de A correspondants. X0 est un sommet de C si et seulement si les vecteurs Vi1, Vi2,· · · , Vir sont ind´ependants.

preuve

Renum´erotons les variables et notons x1, x2,· · · , xr les variables strictement positives de X0.

1)Montrons dabord la condition n´ecessaire en supposant les vecteursVi1, Vi2,· · · , Vir ind´ependants.

Soient X1 = (a1,· · · , ar, ar+1,· · · , an), X2 = (b1,· · · , br, br+1,· · · , bn) deux points de C v´erifiant X0 = 1/2(X1+X2).Puisque X0 =x1, x2,· · · , xr,0,· · · ,0) en identifiant les coor- donn´ees de X1 et X2 on obtient :

ar+1+br+1 = · · ·,= an+bn = 0 et comme ar+1, br+1,· · · sont positives car les points X1

etX2 appartiennent au poly`edre des contraintes C on obtient : ar+1 =br+1 =· · ·=an=bn = 0 et

X1 = (a1,· · · , ar,0,· · · ,0), X2 = (b1,· · · , br,0,· · · ,0).

En utilisant les premi`eres contraintes AX1 =d, AX2 =d on obtient : a1V1+a2V2+· · ·+arVr =b1V1+b2V2+· · ·+brVr =d soit :

(a1−b1)V1+ (a2−b2)V2+· · ·+ (ar−br)Vr = 0, comme les vecteursVi sont ind´ependants etAX0 =d on obtient :

a1 = b1 = x1, a2 = b2 = x2 = · · · , ar = br = xr donc X1 = X2 = X0 et X0 est bien un sommet de C.

2)R´eciproquement :

(27)

4.3. CONVEXES DE LA PROGRAMMATION LINEAIRE 27 SoitX0 = (x1,· · ·, xr,0,· · · ,0) un sommet de (C). On veut montrer que les vecteurs de la matriceAcorespondantV1, V2,· · · , Vr sont ind´ependants dansRp doncX0est une solution de base, d´eg´en´er´ee si r < p. Supposons que V1, V2,· · · , Vr ne soient pas ind´ependants,on va montrer que X0 ne peut ˆetre un sommet de Cen montrant qu’il existe X1, X2 verifiant X0 = 1/2(X1+X2). Pour ce faire on va montrer que l’on peut se d´eplacer de part et d’autre deX0 en restant dans (C)

Construction du d´eplacement

SiV1, V2,· · · , Vr sont li´es , il existe a1, a2,· · · , ar non tous nuls tels que a1V1+a2V2+· · ·+ arV=0. D´efinissons alors le vecteur non nul W = (a1, a2,· · · , ar,0,· · ·) de Rn et posons pourθ ≥0, X1 =X0+θW, X2 =X0−θW

On a d´ejaX0 = 1/2(X1+X2) il suffit de montrer que on peut trouverθ ≥0 tel queX1, X2 soient dans (C),

Comme AW =a1V1+a2V2+· · ·+arVr+ 0 : AX1 =AX2 =AX0 =d il suffit de prouver que l’on peut choisir θ >0 tel queX1 ≥0, X2 ≥0

Soit E1 ={ai, ai = 0}, E2 ={ai, ai >0}, E3 ={ai, ai <0} etxi les coordonn´ees deX0 qui sont toutes positives ou nulles.

∀i∈E1, xi+θai =xi−θai =xi ≥0

∀i∈E2, xi+θai ≥0 car ai >0

∀i∈E2, xi−θai ≥0 si θ ≤xi/ai

∀i∈E3, xi−θai ≥0 car ai <0

∀i∈E3, xi+θai ≥0 si θ≤xi/−ai

Soient θ1 = min{xi/ai, ai > 0}, θ2 = min{xi/(−ai), ai <0} alors θ = min{θ1, θ2}est stric- tement positif car on a suppose apres num´erotation que xi >0. On a bien X1 ≤0, X2 ≤0 etX1 6=X2donc[X1X2] est un vrai segment inclu dans (C)

(28)

28 CHAPITRE 4. CONVEXITE ET PROGRAMMATION LINEAIRE

4.3.4 Bijection canonique entre le convexe initial et le convexe standard

Soit l’ensemble Aedes vecteurs de Rq d´efinis par les contraintes canoniques AeXe ≤d,eXe ≥0,Xe ∈Rq, d∈Rp

En introduisant les variables d’ ´ecart, le probl`eme s’´ecrit : (AX =d

X ≥0 ouA = [A, Ie p]∈Mp,(p+q),X ∈(R+)p+qet d∈Rp

Soit φl’application d´efinie sur le convexe initial de Rq valeur dans le convexe standard de Rn par :

φ(X) = (e X, E)e T

ouE =d−AeX, Ee ≥0,Xe ≥0

proposition 4.3.1 1) φ est une bijection du convexe initial sur le convexe standart qui v´erifie : ∀fXi ∈ C,∀λ∈[0,1] : φ(λXf1+ (1−λ)Xf2) =λφ(Xf1) + (1−λ)φ(Xf2)

2) Il existe une bijection entre les segments de C et ceux de C, et entre les arˆetes de C et celles de C.

Preuve

1)Soit Xf1,Xf2 ∈ C, λ∈[0,1], X1 =φ(Xf1), X2 =φ(Xf2) X1 = (Xf1, E)T avecXf1 ≥0, E1 =d−(AeXf1), E1 ≥0 X2 = (Xf2, E)T avecXf2 ≥0, E2 =d−(AeXf2), E2 ≥0

X =λX1+ (1−λ)X2 = ((λXf1+ (1−λ)Xf2, λE1+ (1−λ)E2)T = (X, E)e T =λ(Xf1, E1)T + (1−λ)(fX2, E2)T

On a bien Xe ≥0, E ≥0 et E =d−A(λXe 1+ (1−λ)X2) = d−AeXe donc (X, E)e T ∈Cet : X =φ(λXf1+ (1−λ)Xf2) =λφ(fX1) + (1−λ)φ(fX2)

(29)

4.3. CONVEXES DE LA PROGRAMMATION LINEAIRE 29 2)Quandλparcourt [0,1],(λXf1+ (1−λ)Xf2) parcourt le segment[fX1,Xf2] dansCetφ(λXf1+ (1−λ)fX2) parcourt le segment [φ(Xf1), φ(Xf2)]

SoitSeun sommet de C qui v´erifie donc :

∀fXi ∈ C : Se= 1/2(fX1+Xf2) = Xf1 =Xf2 =Se

S =φ(S) =e φ(1/2(fX1+Xf2)) et comme Xf1 =Xf2 =Seon a :

φ(Xf1) =φ(fX2) = φ(S)soit :Se =X1 =X2 etS est bien un sommet de C.

4.3.5 Optimalite sur le convexe standard

th´eor`eme 4.3.4 Si le maximum de Z(X) = Pi=n

i=1 cixi sur le convexe standard C des contraintes d´efini par {AX = d, X ≥ 0} est atteint, il l’est en un sommet au moins du convexe C.

Preuve

SoitX0 le vecteur deCouZ atteint son maximum. SiX0 coincide avec l’origine, c’est bien un sommet de C, sinon quitte a renum´eroter les variables et les n vecteurs colonnes de la matriceA associ´ee :

X0 = (x1,· · · , xr,0,· · ·,0) ou les r premi`eres coordonn´eesx1,· · · , xr sont positives. Deux cas se pr´esentent alors :

-ou bien les r vecteurs V1, ,· · · , Vr sont ind´ependants etX0 est bien un sommet d’apr`es le th´eor`eme pr´ec´edent.

-ou bien les r vecteurs V1, ,· · · , Vr sont li´es et X0 n’est pas un sommet mais il existe a1,· · · , ar non tous nuls tels que a1V1 +· · ·+arVr = 0. Comme dans la d´emonstation du th´eor`eme pr´ec´edent on consid`ere le vecteur non nulW = (a1,· · · , ar,0,· · · ,0) de Rn et on va `a nouveau se d´eplacer dans C dans la direction du vecteur W `a partir de X0.

Soit θ ≥0, posonsX1 =X0+θW, X2 =X0−θW.On a alors X0 = 1/2(X1+X2), AX1 = AX0+θAW =AX0 =d, AX2 =AX0−θAW =AX0 =d.

(30)

30 CHAPITRE 4. CONVEXITE ET PROGRAMMATION LINEAIRE De facon analogue `a la preuve du th´eoreme pr´ec´edent on d´efini θ= min{θ1, θ2}>0 tel que X1 ≥0, X2 ≥0. Donc on a trouv´e deux vecteurs diff´erents X1, X2 deC avecX0 milieu du segment [X1, X2].

Il reste a montrer que Z prend la mˆeme valeur en X0, X1, X2

Z0 =Z(X0) =c1x1+· · ·+crxr =cTX0 est la valeur maximale de Z Z1 =Z(X1) =c1(x1 +θa1) +· · ·+cr(xr+θar) =cTX0+θcTW ≤Z0 Z2 =Z(X2) =c1(x1 −θa1) +· · ·+cr(xr−θar) = cTX0−θcTW ≤Z0 d’ou l’on en d´eduit θ = 0 et Z0 =Z1 =Z2

Z a la mˆeme valeur aux deux pointsX1 =X0+θW,∀θ ∈[0, θ1] etX2 =X0−θW,∀θ ∈[0, θ2] qui sont donc deux translat´es de X0 le long d’ une ligne de niveau optimale de direction W passant par X0 et orthogonale au vecteur C.

Si θ =θ1 = min{xi/ai, ai >0}=xi0/ai0 pour un certain indicei0 alors la composantexi0

deX2 est nulle et l’on pose S1 =X2

Si θ=θ2 = min{−xi/ai, ai <0}=−xi0/ai0 pour un certain indice i0 alors la composante xi0 de X1 est nulle et l’on pose S1 =X1

S1 a alors une composante nulle de plus queX0 au moins. Z est maximal enS1 etd n’est plus combinaison lin´eaire que de r-1 vecteurs parmi V1, ,· · · , Vr; qui correspondent aux composantes strictement positives de S1.

Si ces vecteurs sont ind´ependants S1 est un, sommet de C et le th´eor`eme est montr´e ; Z atteint son maximum au sommet S1 deC.

Sinon on recommence le raisonnement. On construit un nouveau d´eplacement dans C de S1 vers S2 ou Z est maximal,S2 ayant au moins une composante strictement positive de moins que S1

On arrivera ainsi de proche en proche apr‘es k ´etapes `a un sommet Skcorrespondant `a des vecteurs ind´ependants extraits de la famille de d´epart.

(31)

4.3. CONVEXES DE LA PROGRAMMATION LINEAIRE 31 proposition 4.3.2 Grˆace a la bijection entre les deux convexes initial et standard, le maxi- mum de Z s’il est atteint l’est en un sommet au moins du convexe initial.

Il faudra donc d’abord trouver au moins une solution de base r´ealisable, ce qui n’est pas

´

evident pour les probl`emes de deuxi`eme esp`ece.

Il faudra s’assurer ensuite que d’un sommet de C au sommet voisin Z augmente ce qui consiste a optimiser la m´ethode d’optimisation.

(32)

32 CHAPITRE 4. CONVEXITE ET PROGRAMMATION LINEAIRE

(33)

Chapitre 5

methode du simplexe

5.1 M´ ethode du simplexe et critere de Dantzig

5.1.1 Condition suffisante d’optimalite

On consid`ere le forme initiale de premi`ere esp`ece dansRq avec p contraintes d’in´egalite de type (1) d´efinies par un vecteurd `a composantes positives ou nulles :





M axZ;Z =CeTXe AeXe ≤de

Xe ≥0

Grˆace aux variables d’´ecart xq+1,· · · , xn la forme standard s’ ´enonce dans Rn :





Z =CTX AX =d X ≥0

`

ouX = (X, E)e T et `ou la matrice A= [A, Ie p] est exprim´ee dans les base e={1,· · · , p} deRp et B={Vq+1,· · · , Vn} deRp.

On va chercher les solutions de base r´ealisables correspondants aux sommets optimaux du convexe standard de Rn.

On part de la solution de base r´ealisable X = (X, E)e T = (0, d)T car l’origine appartient au convexe initial et le vecteur d est `a coordonn´ees positives ou nulles.

Supposons que pour une autre base r´ealisable Bi = {Vi1,· · · , Vip} extraite des vecteurs 33

(34)

34 CHAPITRE 5. METHODE DU SIMPLEXE colonnes de A la solution de base r´ealisable donne :

xi11,· · · , xipp, les autres variables hors base ´etant nulles ou les δi sont les compo- santes du vecteur d dans la base Bi

Le tableau complet correspondant `ou on a r´eordonn´e les colonnes et les lignes et ou l’on a pr´ecis´e le vecteur coˆut est :

− Vi1 · · · Vim · · · V1,p+1 · · · Vj · · · Vim d Vi1 1 · · · 0 · · · a1,p+1 · · · a1,j · · · a1,n δ1

...

Vim 0 · · · 1 · · · am,p+1 · · · am,j · · · am,n δm ...

Vip 0 · · · 0 · · · ap,p+1 · · · ap,j · · · ap,n δp

− 0 · · · 0 0 cip+1 · · · cij · · · cin Z −Z0

o`u la derni`ere ligne L0 exprime `a la i-eme ´etape le coˆut Z en fonction des variables hors base xip+1,· · · , xin et des coˆuts marginaux ci des variables hors-base.

d´efinition 5.1.1 les coˆuts marginaux cik sont les coefficients des variables hors-base dans l’expression de la fonctionnelle Z `a la i-`eme ´etape.

Cette ligne se lit :Z =Z0 +cip+1xip+1 +· · ·+cinxin

Pour la solution de base chacune des variables hors basexip+1,· · · , xin est nulle et ne peut qu’augmenter, car les variables sont toutes positives, ou rester nulle.

Si xik pour k ≥p+ 1 augmente et devient strictement positive, les autres variables hors- base restant nulles,Z varie de la quantit´ecikxik et tout d´epend alors de la valeur du coˆut marginal cik.

Condition suffisante d’optimaliteSi aucun coˆut marginal n’est strictement positif pour la base Bi, Z est maximum pour la solution de base correspondante.

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