Herv ´e Hocquard
Universit ´e de Bordeaux, France
10 septembre 2019
Introduction
Notations
Dans tout le chapitre,E d ´esigne un espace vectoriel surK (K=RouC)de dimension finien.L(E)est l’espace vectoriel des endomorphismes deE etMn(K)l’espace vectoriel des matrices carr ´ees d’ordren `a coefficients dansK.
Vecteurs propres-Sous espaces propres
D ´efinition
Soitf∈L(E)etAsa matrice dans une base deE. Un scalaireλ est appel ´eune valeur propre def (ou deA) s’il existe un vecteurV deE∗tel quef(V) =λV.
relatif `a la valeur propreλ et que l’on noteE(λ).
Vecteurs propres-Sous espaces propres
D ´efinition
Soitf∈L(E)etAsa matrice dans une base deE. Un scalaireλ est appel ´eune valeur propre def (ou deA) s’il existe un vecteurV deE∗tel quef(V) =λV.
Siλ est une valeur propre def, tout vecteurV de E tel que f(V) =λV s’appelleun vecteur propre relatif `a la valeur propre λ.
L’ensemble de tous les vecteurs propres relatifs `a la valeur propreλ est un sev, que l’on appellele sous espace propre relatif `a la valeur propreλ et que l’on noteE(λ).
D ´efinition
Soitf∈L(E)etAsa matrice dans une base deE. Un scalaireλ est appel ´eune valeur propre def (ou deA) s’il existe un vecteurV deE∗tel quef(V) =λV.
Siλ est une valeur propre def, tout vecteurV de E tel que f(V) =λV s’appelleun vecteur propre relatif `a la valeur propre λ. L’ensemble de tous les vecteurs propres relatifs `a la valeur propreλ est un sev, que l’on appellele sous espace propre relatif `a la valeur propreλ et que l’on noteE(λ).
Vecteurs propres-Sous espaces propres
D ´efinition
Un endomorphismef deE est ditdiagonalisables’il existe une base deE dans laquellela matrice def est diagonale.
C’est ´equivalent `a dire qu’il existe une base deE form ´ee de vecteurs propres. Les ´el ´ementsdiagonaux de la matricedef dans cette base sont alorsdes valeurs propres def.
Une matriceAdeMn(K)est dite diagonalisable si elle est semblable `a une matrice diagonale. C’est ´equivalent `a dire que Aest la matrice dans une base d’un endomorphisme
diagonalisable.
Vecteurs propres-Sous espaces propres
D ´efinition
Un endomorphismef deE est ditdiagonalisables’il existe une base deE dans laquellela matrice def est diagonale.
C’est ´equivalent `a dire qu’il existe une base deE form ´ee de vecteurs propres.
Aest la matrice dans une base d’un endomorphisme diagonalisable.
Vecteurs propres-Sous espaces propres
D ´efinition
Un endomorphismef deE est ditdiagonalisables’il existe une base deE dans laquellela matrice def est diagonale.
C’est ´equivalent `a dire qu’il existe une base deE form ´ee de vecteurs propres. Les ´el ´ementsdiagonaux de la matricedef dans cette base sont alorsdes valeurs propres def.
Une matriceAdeMn(K)est dite diagonalisable si elle est semblable `a une matrice diagonale. C’est ´equivalent `a dire que Aest la matrice dans une base d’un endomorphisme
diagonalisable.
D ´efinition
Un endomorphismef deE est ditdiagonalisables’il existe une base deE dans laquellela matrice def est diagonale.
C’est ´equivalent `a dire qu’il existe une base deE form ´ee de vecteurs propres. Les ´el ´ementsdiagonaux de la matricedef dans cette base sont alorsdes valeurs propres def.
Une matriceAdeMn(K)est dite diagonalisable si elle est semblable `a une matrice diagonale. C’est ´equivalent `a dire que Aest la matrice dans une base d’un endomorphisme
diagonalisable.
Vecteurs propres-Sous espaces propres
Proposition
Soitf ∈L(E).Un scalaireλ est valeur propre def ssi (f−λIdE)est non injective et alorsE(λ) = ker(f−λIdE).
D ´efinition
Soitf un endomorphisme deE, de matriceAdans une base B. Alors le polyn ˆome
Pf(X) =PA(X) = det(A−XI)
ne d ´epend pas de la base choisie. On l’appelle le polyn ˆome caract ´eristique def (ou deA). Il s’ ´ecrit :
Pf(X) = (−1)nXn+ (−1)n−1Tr(A)Xn−1+...+ det(A)
Polyn ˆome caract ´eristique
Preuve
SiB0 est une autre base etP la matrice de passage deB `a B’, on sait quef a pour matriceA0=P−1APdans la baseB’.
Mais alors :
det(A0−XI) = det(P−1AP−XP−1P) = deth
P−1(A−XI)Pi
=
detP−1
det(A−XI) (detP)
= det(A−XI) =PA(X)
Le polyn ˆome est donc ind ´ependant de la base choisie.
Preuve
Calculonsdet(A−XI) =
a11−X · · · a1n ... . .. ... an1 · · · ann−X
.
Si on d ´eveloppe par rapport `a une colonne, on voit apparaˆıtre le terme (a11−X)...(ann−X), tous les autres termes ne comportant qu’au plus(n−2)facteurs(aii−X).
Polyn ˆome caract ´eristique
Preuve
Les seuls termes enXnetXn−1viennent donc du d ´eveloppement de(a11−X)...(ann−X), ce qui donne (−1)nXn+ (−1)n−1(∑ni=1aii)Xn−1(Au passage, comme ce polyn ˆome ne d ´epend pas de la base, ce r ´esultat montre que la trace de deux matrices semblables est la m ˆeme, donc que la trace ne d ´epend que de l’endomorphisme).
Comme il est clair queP(0) = detA, le terme constant du polyn ˆome caract ´eristique est biendet(A).
Polyn ˆome caract ´eristique
Proposition
On dit queλ est une valeur propre def (ou deA) ssiλ est racine du polyn ˆome caract ´eristique.
α6=kπ, n’admet pas de valeur propre, son polyn ˆome caract ´eristique vaut en effet :X2−2Xcosα+1.
Polyn ˆome caract ´eristique
Proposition
On dit queλ est une valeur propre def (ou deA) ssiλ est racine du polyn ˆome caract ´eristique.
Remarque
Un endomorphisme d’unR-ev peut ne pas admettre de valeur propre. Par exemplef de matrice :
cosα −sinα sinα cosα
, avec α6=kπ, n’admet pas de valeur propre, son polyn ˆome
caract ´eristique vaut en effet :X2−2Xcosα+1.
D ´efinition
Soitf un endomorphisme deE, A sa matrice dans une base quelconque de E,λ une valeur propre def (ou deA) etP(X)le polyn ˆome caract ´eristique def (ou de A). On appelle ordre de multiplicit ´e deλ son ordre de multiplicit ´e comme racine de P(X), c’est `a dire que son ordre de multiplicit ´e est l’unique entier naturel non nulmtel que :P(X) = (X−λ)mQ(X)avec Q(λ)6=0.
Diagonalisation
Lemme
Soitλ une valeur propre def d’ordre de multiplicit ´emetE(λ) le sous espace propre associ ´e. Alors :
1≤dimE(λ)≤m
Lemme
Soitλ1,λ2, ...,λsdes valeurs propres def,deux `a deux distinctes etE(λi)les sous espaces propres correspondants. Alors la sommeE(λ1) +E(λ2) +...+E(λs)est directe.
Lemme
Soitλ une valeur propre def d’ordre de multiplicit ´emetE(λ) le sous espace propre associ ´e. Alors :
1≤dimE(λ)≤m Lemme
Soitλ1,λ2, ...,λsdes valeurs propres def,deux `a deux distinctes etE(λi)les sous espaces propres correspondants.
Alors la sommeE(λ1) +E(λ2) +...+E(λs)est directe.
Diagonalisation
Th ´eor `eme
Soitf ∈L(E). Les conditions suivantes sont ´equivalentes : (i)f est diagonalisable.
(ii)Pf(X)admet toutes ses racines dansKet pour chaque valeur propreλi, d’ordre de multiplicit ´emi,on a :mi= dimE(λi).
(iii) Siλ1, ...,λr sont les diff ´erentes valeurs propres def,alors E=E(λ1)⊕...⊕E(λr).
Corollaire
Si le polyn ˆome caract ´eristique def a toutes ses racines simples, alorsf est diagonalisable.
Th ´eor `eme
Soitf ∈L(E). Les conditions suivantes sont ´equivalentes : (i)f est diagonalisable.
(ii)Pf(X)admet toutes ses racines dansKet pour chaque valeur propreλi, d’ordre de multiplicit ´emi,on a :mi= dimE(λi).
(iii) Siλ1, ...,λr sont les diff ´erentes valeurs propres def,alors E=E(λ1)⊕...⊕E(λr).
Corollaire
Si le polyn ˆome caract ´eristique def a toutes ses racines simples, alorsf est diagonalisable.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
Pour chacune des matrices suivantes, dire si elle est
diagonalisable dansR, et dans l’affirmative, diagonalisez-la.
A=
2 −2 2 −3
B=
5 2
−4 1
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
Pour chacune des matrices suivantes, dire si elle est
diagonalisable dansR, et dans l’affirmative, diagonalisez-la.
A=
2 −2 2 −3
B=
5 2
−4 1
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
PA(X) = det
2−X −2 2 −3−X
= (2−X)(−3−X) +4
PA(X) = (X−1)(X+2)
Aadmet deux valeurs propres r ´eelles distinctes−2 et 1 doncA est diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
PA(X) = det
2−X −2 2 −3−X
= (2−X)(−3−X) +4
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
PA(X) = det
2−X −2 2 −3−X
= (2−X)(−3−X) +4
PA(X) = (X−1)(X+2)
Aadmet deux valeurs propres r ´eelles distinctes−2 et 1 doncA est diagonalisable dansR.
Exercice
A=
2 −2 2 −3
PA(X) = det
2−X −2 2 −3−X
= (2−X)(−3−X) +4
PA(X) = (X−1)(X+2)
Aadmet deux valeurs propres r ´eelles distinctes−2 et 1 doncA est diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
(x,y)∈E(−2) ⇐⇒
4x−2y =0
2x−y=0 ⇐⇒ y=2x E(−2) =Vect{(1,2)}
(x,y)∈E(1) ⇐⇒
x−2y =0
2x−4y=0 ⇐⇒ x =2y E(1) =Vect{(2,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
(x,y)∈E(−2) ⇐⇒
4x−2y =0
2x−y=0 ⇐⇒ y=2x
2x−4y=0 E(1) =Vect{(2,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
(x,y)∈E(−2) ⇐⇒
4x−2y =0
2x−y=0 ⇐⇒ y=2x E(−2) =Vect{(1,2)}
(x,y)∈E(1) ⇐⇒
x−2y =0
2x−4y=0 ⇐⇒ x =2y E(1) =Vect{(2,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
(x,y)∈E(−2) ⇐⇒
4x−2y =0
2x−y=0 ⇐⇒ y=2x E(−2) =Vect{(1,2)}
(x,y)∈E(1) ⇐⇒
x−2y =0
2x−4y=0 ⇐⇒ x =2y
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
(x,y)∈E(−2) ⇐⇒
4x−2y =0
2x−y=0 ⇐⇒ y=2x E(−2) =Vect{(1,2)}
(x,y)∈E(1) ⇐⇒
x−2y =0
2x−4y=0 ⇐⇒ x =2y E(1) =Vect{(2,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
P=
1 2 2 1
P−1=1 3
−1 2
2 −1
P−1×A×P=. . .=
−2 0
0 1
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
E(−2) =Vect{(1,2)}
E(1) =Vect{(2,1)}
P=
1 2 2 1
P−1=1 3
−1 2
2 −1
P−1×A×P=. . .=
−2 0
0 1
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
E(−2) =Vect{(1,2)}
E(1) =Vect{(2,1)}
P=
1 2 2 1
P ×A×P=. . .=
0 1
Diagonalisation : Exercices
Exercice
A=
2 −2 2 −3
E(−2) =Vect{(1,2)}
E(1) =Vect{(2,1)}
P=
1 2 2 1
P−1=1 3
−1 2
2 −1
P−1×A×P=. . .=
−2 0
0 1
A= 2 −2 2 −3 E(−2) =Vect{(1,2)}
E(1) =Vect{(2,1)}
P=
1 2 2 1
P−1=1 3
−1 2
2 −1
P−1×A×P=. . .=
−2 0
0 1
Diagonalisation : Exercices
Exercice
B=
5 2
−4 1
PB(X) = det
5−X 2
−4 1−X
= (5−X)(1−X) +8
PB(X) =X2−6X+13
Bn’admet pas de valeurs propres r ´eelles doncBn’est pas diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
B=
5 2
−4 1
PB(X) = det
5−X 2
−4 1−X
= (5−X)(1−X) +8
Diagonalisation : Exercices
Exercice
B=
5 2
−4 1
PB(X) = det
5−X 2
−4 1−X
= (5−X)(1−X) +8
PB(X) =X2−6X+13
Bn’admet pas de valeurs propres r ´eelles doncBn’est pas diagonalisable dansR.
Exercice
B=
5 2
−4 1
PB(X) = det
5−X 2
−4 1−X
= (5−X)(1−X) +8
PB(X) =X2−6X+13
Bn’admet pas de valeurs propres r ´eelles doncBn’est pas diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
PC(X) = det
3−X 2 1
0 6−X 0
1 2 3−X
= (6−X)[(3−X)2−1]
PC(X) = (2−X)(4−X)(6−X)
Cadmet trois valeurs propres r ´eelles distinctes 2, 4 et 6 donc Cest diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
PC(X) = det
3−X 2 1
0 6−X 0
1 2 3−X
= (6−X)[(3−X)2−1]
Diagonalisation : Exercices
Exercice
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
PC(X) = det
3−X 2 1
0 6−X 0
1 2 3−X
= (6−X)[(3−X)2−1]
PC(X) = (2−X)(4−X)(6−X)
Cadmet trois valeurs propres r ´eelles distinctes 2, 4 et 6 donc Cest diagonalisable dansR.
C=
3 2 1 0 6 0 1 2 3
PC(X) = det
3−X 2 1
0 6−X 0
1 2 3−X
= (6−X)[(3−X)2−1]
PC(X) = (2−X)(4−X)(6−X)
Cadmet trois valeurs propres r ´eelles distinctes 2, 4 et 6 donc Cest diagonalisable dansR.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
(x,y,z)∈E(2) ⇐⇒
x+2y+z=0 4y=0 x+2y+z=0
⇐⇒
y =0 x=−z
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
(x,y,z)∈E(4) ⇐⇒
−x+2y+z=0 2y=0 x+2y−z=0
⇐⇒
y=0 x=z
E(4) =Vect{(1,0,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
(x,y,z)∈E(2) ⇐⇒
x+2y+z=0 4y=0 x+2y+z=0
⇐⇒
y =0 x=−z
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
E(4) =Vect{(1,0,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
(x,y,z)∈E(2) ⇐⇒
x+2y+z=0 4y=0 x+2y+z=0
⇐⇒
y =0 x=−z
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
(x,y,z)∈E(4) ⇐⇒
−x+2y+z=0 2y=0 x+2y−z=0
⇐⇒
y=0 x=z
E(4) =Vect{(1,0,1)}
Exercice
(x,y,z)∈E(2) ⇐⇒
x+2y+z=0 4y=0 x+2y+z=0
⇐⇒
y =0 x=−z
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
(x,y,z)∈E(4) ⇐⇒
−x+2y+z=0 2y=0 x+2y−z=0
⇐⇒
y=0 x=z
E(4) =Vect{(1,0,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
E(4) =Vect{(1,0,1)}
(x,y,z)∈E(6) ⇐⇒
−3x+2y+z=0 0y=0 x+2y−3z=0
⇐⇒ x=y=z
E(6) =Vect{(1,1,1)}
Exercice
E(2) =Vect{(1,0,−1)}
E(4) =Vect{(1,0,1)}
(x,y,z)∈E(6) ⇐⇒
−3x+2y+z=0 0y=0 x+2y−3z=0
⇐⇒ x=y=z
E(6) =Vect{(1,1,1)}
Diagonalisation : Exercices
Exercice
E(2) =Vect{(1,0,−1)} , E(4) =Vect{(1,0,1)}
E(6) =Vect{(1,1,1)}
P=
1 1 1
0 0 1
−1 1 1
P−1=
1/2 0 −1/2 1/2 −1 1/2
0 1 0
P−1×C×P=. . .=
2 0 0 0 4 0 0 0 6
Diagonalisation : Exercices
Exercice
E(2) =Vect{(1,0,−1)} , E(4) =Vect{(1,0,1)}
E(6) =Vect{(1,1,1)}
P=
1 1 1
0 0 1
−1 1 1
P−1=
1/2 0 −1/2 1/2 −1 1/2
0 1 0
Diagonalisation : Exercices
Exercice
E(2) =Vect{(1,0,−1)} , E(4) =Vect{(1,0,1)}
E(6) =Vect{(1,1,1)}
P=
1 1 1
0 0 1
−1 1 1
P−1=
1/2 0 −1/2 1/2 −1 1/2
0 1 0
P−1×C×P=. . .=
2 0 0 0 4 0 0 0 6
Diagonalisation : Exercices
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
D’o `u,A=P×4I3×P−1=P×P−1×4I3=4I3.
ABSURDE ! ! !
Diagonalisation : Exercices
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
PA(X) = det(A−XI3) = (4−X)3 Supposons queAest diagonalisable.
Il existe donc une matriceP telle queP−1AP=4I3. D’o `u,A=P×4I3×P−1=P×P−1×4I3=4I3.
ABSURDE ! ! !
Diagonalisation : Exercices
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
PA(X) = det(A−XI3) = (4−X)3 Supposons queAest diagonalisable.
Il existe donc une matriceP telle queP−1AP=4I3.
Diagonalisation : Exercices
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
PA(X) = det(A−XI3) = (4−X)3 Supposons queAest diagonalisable.
Il existe donc une matriceP telle queP−1AP=4I3. D’o `u,A=P×4I3×P−1=P×P−1×4I3=4I3.
ABSURDE ! ! !
Exercice
Montrer que la matrice suivante n’est pas diagonalisable.
A=
4 0 0
−1 4 0
0 2 4
PA(X) = det(A−XI3) = (4−X)3 Supposons queAest diagonalisable.
Il existe donc une matriceP telle queP−1AP=4I3. D’o `u,A=P×4I3×P−1=P×P−1×4I3=4I3.
ABSURDE ! ! !
Forme r ´eduite
Th ´eor `eme
Soitu un endomorphisme d’unK-ev E de dimension n (K=R ouC), de matriceAdans une base de E.On appelleP(X)son polyn ˆome caract ´eristique et on suppose queP a toutes ses racines dansK(toujours vrai siK=C). On ´ecrit
P(X) = (λ1−X)α1....(λr−X)αr.
On poseE(λi) = ker(λiId−u)(le sous-espace propre associ ´e `a la valeur propreλi) etEi= ker(λiId−u)αi (on l’appelle le
sous-espace caract ´eristique relatif `a la valeur propreλi).On a alors :
Th ´eor `eme E(λi)⊂Ei dim(Ei) =αi
E=E1⊕E2⊕...⊕Er
u(Ei)⊂Ei
Forme r ´eduite
Th ´eor `eme
Si on prend alors une base de E1,E2,...,Er et si on les recolle, on obtient une base deE dans laquelle la matriceAb deu est de la forme :
J1
J2
. ..
Jr
o `uJi est une matrice carr ´ee d’ordreαi,triangulaire sup ´erieure, avecλi sur la diagonale. Une telle forme s’appelle une forme r ´eduite de A.
Th ´eor `eme
Soitu un endomorphisme d’unK-ev E de dimension n (K=R ouC), de matriceAdans une base de E.On appelleP(X)son polyn ˆome caract ´eristique et on suppose queP a toutes ses racines dansK(toujours vrai siK=C). On ´ecrit
P(X) = (λ1−X)α1....(λr−X)αr. Il existe alors une base deE dans laquelle la matriceAb deu est de la forme :
Forme de Jordan
Th ´eor `eme
Ab=
λ1 ε2 . .. ...
. .. εn
λr
o `uεi=0 ou 1.
Une telle matrice s’appelle une forme de Jordan et la base dans laquelle on l’a obtenue s’appelle une base de Jordan pouru.
Th ´eor `eme
Soitu un endomorphisme d’unK-ev E de dimension n (K=R ouC), de matriceAdans une base de E.On appelleP(X)son polyn ˆome caract ´eristique et on ´ecrit :
P(X) = (−1)nXn+an−1Xn−1+...+a0. Alors on a : (−1)nun+an−1un−1+...+a0Id = 0 et
(−1)nAn+an−1An−1+...+a0I = 0 Ce que l’on note :P(u) =0 etP(A) =0.
Application au calcul des puissances d’une matrice
Utilisation du Th ´eor `eme de C-H
Soitu un endomorphisme d’unK-evE de dimensionn(K=R ouC), de matriceAdans une base deE et de polyn ˆome caract ´eristiqueP(X). Soitmun entier naturel. On calcule le reste de la division euclidienne deXmparP(X)i.e.:
Xm=P(X)Q(X) +R(X) o `u degR<degP=n On peut alors ´ecrire :
Am = P(A)Q(A) +R(A)
= R(A)puisqueP(A) =0
Proposition : Utilisation d’une forme r ´eduite
SoitAb une matrice sous forme r ´eduite. On noteα1, ...,αr l’ordre des blocs triangulaires qui composentA. Alorsb bA=D+N o `u :
Dest la matrice diagonale qui a les m ˆemes ´el ´ements diagonaux queA.b
DetN commutent (ND=DN).
N est nilpotente et plus pr ´ecis ´ement,Nk=0 sit ˆot que k ≥Max{α1, ...,αr}=s.
Pourm≥s−1, on a : bAm=Dm+
m 1
Dm−1N+...+ m
s−1
Dm−s+1Ns−1
Application au calcul des puissances d’une matrice
Cons ´equence
Siuest un endomorphisme deE, de matriceAdans une base donn ´ee, et si on peut mettreAsous forme r ´eduiteA, on a, enb notantPla matrice de passage :
A=PAPb −1 d’o `u Am=PAbmP−1 ce qui donne simplementAm.