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36 4. 9. 2013

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(1)

Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editores Medicorum Helveticorum

Editorial 1335

Le rôle de la cybersanté dans les soins intégrés de demain

FMH 1337

Santé mentale: 30 millions de francs pour une campagne de lutte contre les stigmatisations?

Tribune: point de vue 1361

Remarques critiques sur les HTA et le Swiss Medical Board

Tribune: commentaire 1365

La FMH et le Swiss Medical Board prennent position

Horizons 1369

Auf der Couch

«Et encore…» par Rouven Porz 1374

Le dilemme éthique

36

4. 9. 2013

(2)

S O M M A I R E

Tribune

Point de vue

1361 Was sind HTA – was bedeuten sie für den Arzt?

Michel Romanens, Franz Ackermann, Flavian Kurth

L’introduction des Health Technology Assessments (HTA) soulève de vives critiques. Les DRG et le Managed Care sont ici particulièrement visés. Dans l’article ci-dessous, les auteurs pointent également du doigt un rapport du Swiss Medical Board. Ils reprochent à la FMH de soutenir les HTA sans qu’elle n’ait préalablement informé ses membres de leur impact sur la pratique.

1363 Fachliche Mängel im jüngsten Bericht des Swiss Medical Boards

Michel Romanens, Franz Ackermann, Flavian Kurth

Le récent rapport du Swiss Medical Board sur l’«Usage de la tomodensitométrie pour le diagnostic de la maladie coronarienne» essuie également des critiques. Les au- teurs aboutissent à la conclusion que ce rapport com- porte d’importantes lacunes techniques.

1365 La FMH prend position Christoph Bosshard, Esther Kraft

La FMH n’entend pas laisser sans réponse les allégations parues dans les deux articles mentionnés ci-dessus et prend position à ce sujet. Pour la FMH, il est en effet ca- pital d’associer les sociétés de discipline médicale aux tra- vaux du Swiss Medical Board.

1367 Kommentar zur Stellungnahme des VEMS zum Bericht des Swiss Medical Board Urs Metzger, Hans Bohnenblust, im Namen des SMB

Le Swiss Medical Board (SMB) entend également ré- pondre aux propos de M. Romanens et al. et clarifie un malentendu fondamental faisant taire la critique.

1368 Spectrum FMH

Editorial

1335 Le rôle de la cybersanté dans les soins intégrés de demain

Urs Stoffel Public Health

1337 30 millions de francs pour une campagne de lutte contre

les stigmatisations?

Konrad Michel

Dans la population, la majorité des individus se montrent réser- vés vis-à-vis des personnes at- teintes de troubles psychiques:

ils les trouvent soit pénibles et difficiles, soit dangereuses et ingérables. Le programme de prévention mis en place en Angleterre montre qu’il est possible de lutter contre ces stigmatisations.

Nécrologie

1339 In memoriam Rudolf Meyer Francine Brunschwig

1340 Nouvelles du corps médical

Courrier

1341 Courrier au BMS

FMH Services

1346 Krankenkassen-Rahmenverträge für Ärzte FMH Insurance Services

1347 Zahlungseingang pünktlich FMH Factoring Services

1349 Emplois et cabinets médicaux

Tribune Ethique

1359 Eine gute Lösung war nicht zu haben Luzius Müller

Luzius Müller, pasteur et aumônier, livre ses réflexions quant au rapport d’expérience de Peter Weibel intitulé

«Gibt es Grenzen der Verantwortung» publié dans la dernière édition du BMS. L’essentiel étant pour lui de clarifier qui assume quelle responsabilité.

(3)

Délégués des sociétés de discipline médicale

Allergologie et immunologie clinique:

Pr A. Bircher

Anesthésiologie: Pr P. Ravussin Angiologie: Pr B. Amann-Vesti Cardiologie: Pr C. Seiler Chirurgie: Pr M. Decurtins Chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique:

Pr T. Carrel

Chirurgie de la main: PD Dr L. Nagy Chirurgie maxillo-faciale: Pr H.-F. Zeilhofer Chirurgie orthopédique: Dr T. Böni Chirurgie pédiatrique: Dr M. Bittel Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique: Pr P. Giovanoli

Cytopathologie clinique: vacant Dermatologie et vénéréologie:

PD S. Lautenschlager

Endocrinologie/diabétologie: Pr G. A. Spinas Gastro-entérologie: Pr W. Inauen Génétique médicale: Dr D. Niedrist Gériatrie: Dr M. Conzelmann Gynécologie et obstétrique:

Pr W. Holzgreve Hématologie: Dr M. Zoppi Infectiologie: Pr W. Zimmerli Médecine du travail: Dr C. Pletscher Médecine générale: Dr B. Kissling Médecine intensive: Dr C. Jenni Médecine interne: Dr W. Bauer Médecine légale: Pr T. Krompecher

Médecine nucléaire: Pr J. Müller Médecine pharmaceutique: Dr P. Kleist Médecine physique et réadaptation:

Dr M. Weber

Médecine tropicale et médecine de voyages:

PD Dr C. Hatz

Néonatologie: Pr H.-U. Bucher Néphrologie: Pr J.-P. Guignard Neurochirurgie: Pr H. Landolt Neurologie: Pr H. Mattle Neuropédiatrie: Pr J. Lütschg Neuroradiologie: Pr W. Wichmann Oncologie: Pr B. Pestalozzi Ophtalmologie: Dr A. Franceschetti Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale: Pr J.-P. Guyot

Pathologie: Pr G. Cathomas Pédiatrie: Dr R. Tabin

Pharmacologie et toxicologie clinique:

Dr M. Kondo-Oestreicher Pneumologie: Pr T. Geiser

Prévention et santé publique: Dr C. Junker Psychiatrie et psychothérapie: Dr G. Ebner Psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents: Dr R. Hotz Radiologie: Pr B. Marincek Radio-oncologie: Pr D. M. Aebersold Rhumatologie: Pr M. Seitz Urologie: PD Dr T. Zellweger Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A.

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

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FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15

Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: info@fmh.ch

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Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz0@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch

Abonnements Membres de la FMH

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH

EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: abo@emh.ch

Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus

© 2013 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroni- quement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions.

Paraît le mercredi ISSN 1661-5948

ISSN 1424-4012 (édition électronique)

I M P R E S S U M

Horizons Vitrine

1369 Auf der Couch Adolf Jens Koemeda

Impressions d’une séance de psychothérapie cueillies par le trou de la serrure.

Notes de lecture 1372 Stillen

Monika Diethelm-Knoepfel 1372 Arzneimittelrecht

Alexander Jetter

Horizons Vitrine 1373 Der Weiher

Kazem Mohtadi

Réflexions poétiques d’un homme au bord d’un étang.

Et encore…

1374 Le dilemme éthique Rouven Porz

Il n’y a parfois aucune bonne solution au problème auquel nous sommes confrontés, (cf. p. 1359). L’auteur s’étonne de l’utilisation abusive du terme dilemme. Fort heureusement, un problème ne représente pas toujours un dilemme.

Anna

Thegreenj.

(4)

E d i t o r i a l

F M H

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

1335

A la veille de l’introduction du dossier électronique du pa- tient et de la loi qui l’accom- pagne (LDEP), l’heure est ve- nue de faire un bref arrêt sur image et de passer en revue les enjeux de demain: pourquoi cette loi et plus précisément que voulons-nous atteindre avec le dossier électronique du patient? Quelles attentes est-il véritablement en mesure de satisfaire dans le quotidien des médecins?

A quels enjeux la cybersanté doit-elle faire face?

Nous savons que de nos jours, les connaissances médicales doublent tous les trois ans. Nous constatons également les problèmes qu’engendrent l’évolution du travail à temps par- tiel et de la spécialisation de la prise en charge médicale.

Comme les interfaces se multiplient, la communication et la collaboration entre les fournisseurs de prestations revêtent une importance toujours plus grande. En outre, le traitement des maladies chroniques et des patients polymorbides ainsi que la coordination des soins intégrés tout au long de la chaîne thérapeutique constituent les véritables défis qui se posent pour garantir des soins de qualité élevée et financière- ment abordables. Dans ce contexte, la principale mission de la cybersanté revient à créer une plus-value pour les patients.

Le dossier électronique du patient est-il une «poule aux œufs d’or»?

Considéré comme la clé de voûte du passage à la documenta- tion et à la communication en ligne, le dossier électronique du patient suscite de multiples attentes: réduction des coûts, suppression des doublons, autonomie des patients, possibilités de contrôle améliorées et recherche plus efficace. Mais est-il véritablement la «poule aux œufs d’or» qui pourra résoudre tous nos problèmes dans le domaine de la santé? Avant tout, il s’agit d’éviter les conflits d’intérêt susceptibles de compro- mettre sa mise en œuvre. Cette dernière doit être réalisée par étapes, selon la devise «ni trop, ni trop peu», sans perdre de vue l’objectif principal: le gain de sécurité pour les patients.

La documentation électronique doit se fonder sur les processus thérapeutiques

Pour réussir le passage au numérique, il ne suffit pas de «numé- riser» les formulaires qui existent déjà sur papier; nous devons plutôt retranscrire les processus thérapeutiques sous forme électronique, mais sans pour autant tout restructurer. Et qui mieux que le médecin connaît les processus thérapeutiques?

C’est pourquoi la FMH et le corps médical doivent être associés à la mise en œuvre de la cybersanté, faute de quoi cette der- nière risque de devenir une fin en soi, sans réelle plus-value pour les patients ni pour les médecins traitants.

Les cartes isolées ont-elles un avenir dans le monde interconnecté de la cybersanté?

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, nous devons mettre en commun les ressources financières et humaines dont nous disposons. Enregistrer les données médicales sur une carte d’assuré n’a pas de sens, celles-ci étant susceptibles de changer tout au long de notre vie. Cela pourrait même s’avérer dange- reux et induire les médecins en erreur si les données ne sont pas à jour. En outre, la perte de la carte signifierait la perte dé- finitive de ces informations, risque qui n’existe pas avec le dos- sier électronique du patient. Les données médicales doivent être enregistrées à un endroit sûr, indépendamment d’une carte, et pouvoir être consultées, gérées et enregistrées quel que soit l’endroit où l’on se trouve.

Quelle est la position de la FMH et quelles sont nos revendications?

La FMH soutient la cybersanté et le dossier électronique du patient dans le but de garantir la prise en charge et la sécurité des patients. Elle estime que le dossier électronique peut de- venir un outil précieux à condition de l’utiliser à bon escient.

Pour cela, son contenu doit être défini par et avec le corps mé- dical. La FMH collabore donc étroitement avec les sociétés de discipline médicale pour que la cybersanté se déploie dans le système de santé par le biais des personnes directement concernées.

Dr Urs Stoffel, membre du Comité central de la FMH, responsable du domaine eHealth – infrastructure de sécurité

Le rôle de la cybersanté dans les soins intégrés de demain

Pour garantir des soins de qualité élevée, la cybersanté doit créer une plus-value pour les patients.

La documentation électronique doit se

fonder sur les processus thérapeutiques.

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Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

1337

Oui, c’est possible, comme le démontre le programme mis en place en Angleterre (la Grande Bretagne sans l’Ecosse et le Pays de Galles, soit une population de 53 millions d’habitants). Baptisé Time To Change (TTC – let’s end mental health discrimination; www.time-to- change.org.uk), ce programme vise à combattre les préjugés à l’encontre des problèmes relevant de la santé psychique et à réduire les discriminations aux- quelles sont exposées les personnes concernées. Plus de 20,5 millions de £ (30 millions de CHF) ont été dé- bloqués pour financer 35 projets ce qui, ramenés à la population helvétique, équivaudrait à 4,52 millions de francs. La première phase de ce programme a été réalisée entre 2007 et 2011. Le supplément du numéro d’avril du British Journal of Psychiatry a été amplement consacré aux résultats de l’évaluation.

Les objectifs de la campagne:

– Une meilleure sensibilisation de l’opinion pu- blique. L’objectif visé était d’accroître de 5 % la perception positive de la société vis-à-vis des troubles de santé d’origine psychique et de ré- duire d’autant les discriminations subies par les personnes concernées.

– Une amélioration des connaissances et de la compétence des personnes concernées par les problèmes psychiques.

– La promotion de la santé et une baisse des discri- minations en stimulant les contacts sociaux des personnes atteintes de troubles psychiques, entre autres grâce à l’activité physique.

Evaluation

Les évolutions de la perception des maladies psy- chiques au sein de la population ont fait l’objet d’évaluations et d’interviews menées chaque année entre 2008 et 2012 auprès de 1700 personnes, en se fondant sur un concept tridimensionnel des causes de la stigmatisation, soit (1) le savoir (c’est-à-dire des connaissances insuffisantes ou lacunaires), (2) la per- ception (les préjugés), et (3) le comportement (crainte

systématique du contact). Il s’est également agi d’ana- lyser les discriminations telles que les ont ressenties les personnes atteintes de troubles psychiques mais aussi la couverture médiatique et l’impact écono- mique de la campagne.

Résultats

– Sur la période comprise entre 2007 et 2011, une amélioration générale de l’ordre de 2,4 % a été mesurée pour les paramètres «savoir», «percep- tion» et «comportement». Mais ce chiffre reste statistiquement non significatif. Notons toute- fois que les personnes qui avaient entendu parler de la campagne ont présenté des variations plus accentuées dans les valeurs mesurées.

– L’impact le plus important concerne les discrimi- nations décrites par les patients psychiatriques.

L’enquête fait état d’une diminution de 11 % des discriminations exercées par des amis, des membres de la famille et la société; le nombre de personnes concernées qui déclarent ne pas avoir souffert de discriminations entre 2007 et 2011 est en hausse de 2,8 %.

– Près de 592 000 personnes ont pris part à des acti- vités de groupe proposées dans le cadre de la campagne.

– En matière de discriminations sur le lieu de travail ou lors de la recherche d’emploi, on note quelques améliorations en 2009 et 2010 mais celles-ci n’ont été que passagères et ne se sont pas vérifiées les an- nées suivantes, conséquence probable de la conjoncture économique défavorable du pays.

– Dans les quatre institutions de formation médi- cale ayant proposé des cours de sensibilisation à la stigmatisation des troubles mentaux, la per- ception des étudiants en médecine a évolué à court terme (soit au bout de six mois) pour reve- nir à un niveau normal après 12 mois.

– La couverture médiatique a donné lieu à une augmentation significative d’articles dénonçant la stigmatisation ainsi qu’à une certaine diminu- Konrad Michel

Correspondance:

Prof. Konrad Michel Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie Bälliz 12 CH-3600 Thoune Tél. 033 222 18 22

konrad.michel[at]spk.unibe.ch

Santé mentale

30 millions de francs pour une campagne de lutte contre les stigmatisations?

Dans la population, la majorité des individus se montrent réservés vis-à-vis des personnes atteintes de troubles psychiques: ils les trouvent soit pénibles et difficiles, soit dangereuses et ingérables. C’est la raison pour laquelle ils les abordent avec une certaine distance ou ils éprouvent de la peur à leur égard. En Suisse aussi, «un processus durable visant à faire prendre conscience de l’importance cruciale de la santé psychique fait encore défaut» (OBSAN 2008). Mais comme le changement com- mence dans les esprits et que la stigmatisation des troubles psychiques représente un véritable obstacle à la prévention en la matière, le futur programme national de prévention doit également se fixer l’objectif de combattre la stigmatisation s’il veut réussir.

Barbara Weil, responsable du département Promotion de la santé et prévention

(6)

P u b l i c H e a l t h

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

1338

Editores Medicorum Helveticorum

tion des sujets stigmatisants (par ex. des articles décrivant les patients psychiatriques comme des individus dangereux ou inférieurs).

– Par nature, estimer le bénéfice économique de toute cette campagne relève de la spéculation. Les réflexions tendent à partir du principe qu’une part importante des troubles psychiques n’est pas traitée, en raison notamment des discriminations que ceux-ci impliquent. Les experts en charge de l’évaluation retiennent cependant qu’une augmen tation de seulement 1 % du nombre de pa- tients psychiques traités avec succès rentabiliserait les coûts de la campagne, en leur offrant notam- ment la possibilité d’exercer une activité lucrative.

Bilan des auteurs

Agir contre la stigmatisation et la discrimination des personnes atteintes de troubles psychiques est donc possible. Mais d’une manière générale, il faut tenir compte de l’influence de nombreux facteurs sociaux sur les variables analysées. Dès lors, il devient diffi- cile de déterminer avec précision l’impact direct de la campagne. C’est en encourageant les contacts avec l’entourage et la famille que la campagne a révélé toute son efficacité. En revanche, la réticence des médecins en formation à vouloir modifier leur per- ception face à ce problème est préoccupante. Sue Baker, directrice de la campagne TTC, conclut que même modestes, les améliorations les plus significa- tives sont encourageantes. Mais il faut garder à l’esprit que la lutte contre la stigmatisation des per- sonnes atteintes de troubles psychiques demande de remettre constamment l’ouvrage sur le métier. C’est une mission sans fin à l’instar de la lutte contre les

discriminations raciales. Particulièrement en période de crise, les risques de discrimination ont tendance à augmenter. Enfin, pour garantir le succès d’une cam- pagne de lutte contre la stigmatisation, il est essentiel d’impliquer les personnes concernées. De même, les projets à caractère local sont particulièrement im- portants.

La deuxième phase de la campagne TTC a débuté en octobre 2011 et se concentre désormais en priorité sur les enfants et les adolescents ainsi que sur les minorités ethniques du pays.

Quels enseignements en tirer?

Avec d’importants moyens financiers, cette cam- pagne déployée sur cinq ans a été largement soute- nue. A l’échelle suisse, on ne peut être qu’impres- sionné par les moyens mis en œuvre, tant sur le plan financier que conceptuel, même si les résultats peuvent laisser dubitatif. Visiblement, agir sur la

population pour modifier sa perception des troubles psychiques n’est pas simple. Il est certainement légi- time d’affirmer qu’une simple campagne limitée dans le temps ne suffit pas et d’ajouter que la question de la stigmatisation des personnes atteintes de troubles psychiques nécessite une action à long terme. De même, la meilleure des campagnes ne peut atteindre qu’une partie de la population et il est pratiquement impossible de savoir si la campagne analogue menée en Ecosse a été plus efficace, compte tenu du fait que les paramètres de l’analyse étaient différents (see me;

www.seemescotland.org.uk/*). L’impression qui se dé- gage est que la population écossaise a été plus récep- tive, ce qui n’est pas étonnant pour une population dix fois moins importante. Toujours au chapitre du bilan, on relèvera que des campagnes de cette enver- gure ont un coût mais qu’elles livrent des informa- tions importantes. Pour mettre sur pied des projets du même genre, la campagne Time to Change donne des enseignements intéressants, notamment sur les me- sures à prendre et sur les priorités à leur accorder. Les deux exemples anglo-saxons sont incontestablement des références incontournables pour les futures cam- pagnes de lutte contre les stigmatisations. Force est de constater qu’au Royaume-Uni, en dépit des restric- tions budgétaires dans le domaine de la santé, il est encore possible aujourd’hui de mettre en œuvre un projet visionnaire sans nécessairement présenter des preuves. On évoquera à ce sujet le programme de pré- vention Sure Start qui engage plusieurs millions de livres (vous pouvez suivre un débat critique en pod- cast: www.bbc.co.uk/programmes/b012fc5q).

Excursus

D’où provient l’argent de ce projet si bien doté finan- cièrement? Pour la première phase, le montant glo- bal était financé à hauteur de 16 millions de £ par le fonds de la grande loterie (Big Lottery Fund) et de 4,5 millions de £ issues du Comic Relief. Le Départe- ment de la santé a mis des ressources humaines à la disposition de la campagne et s’est chargé de son évaluation. Par ailleurs, ce dernier a également spon- sorisé des projets annexes par le biais du Sport Relief et de la Premier League (Sport and Mental Health, 83 000 £; Imagine your Goals, 620 000 £). Le Big Lottery Fund est alimenté par la loterie nationale à hauteur de 11 pence par livre sterling. Cet argent est destiné à soutenir des projets dans le domaine de la santé, de la formation et de l’environnement ou autres.

Le Comic Relief est une institution très populaire en Angleterre dans le cadre de laquelle acteurs et comiques (comedians) sont appelés à soutenir la cam- pagne nationale de collecte. Depuis 1985, plus de 800 millions de £ ont ainsi été collectés.

Du point de vue helvétique, la question se pose de savoir quelle place nous accordons à la prévention et, en particulier, aux mesures de lutte contre la stig- matisation dans le domaine de la santé mentale; et par ailleurs, si une telle campagne pourrait être fi- nancée dans notre pays et de quelle manière.

* La campagne See me s’est déroulée de 2001 à 2006 avec un montant total de 2,45 millions de £ pour toute cette période.

«C’est une mission sans fin à l’instar de la lutte

contre les discriminations raciales.»

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Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

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In memoriam Rudolf Meyer

Figure marquante dans son domaine, la chirurgie plastique et reconstructive, le Prof. Dr Rudolf Meyer, 94 ans, a fermé ses yeux au Centre Hospitalier Uni- versitaire Vaudois CHUV, ou il avait été hospitalisé.

Le Prof. Meyer, qui a étudié la médecine à Bâle, marié et père de deux fils et d’une fille, avait acquis une sta- ture internationale.

Arrivé à Lausanne en 1962 comme médecin ORL à l’Hôpital cantonal, il fut le premier à enseigner la chirurgie plastique dans une Université, celle de Lau- sanne. Par la suite, il fut cofondateur de la Société suisse de chirurgie plastique et de la société interna- tionale de la discipline, l’ISAPS.

«A l’époque, cette spécialité n’existait pas», té- moigne le Dr Jean-François Emeri, qui a pratiqué aux côtés du Prof. Meyer au sein du Centre de chirurgie plastique de Lausanne, ouvert par le défunt (avec le Dr Kesselring) en 1977.

Spécialiste de rhinoplastie, le Prof. Meyer a ac- cueilli dans son cabinet des patients venus du monde entier. «Il a inventé la chirurgie du nez, l’une des plus complexes qui soit», affirme le Dr Emeri qui se souvient de cette «personnalité attachante». Lors d’interviews, on percevait, derrière son sourire expri- mant le goût de la vie et le plaisir au travail, une véri- table passion pour son métier. «C’était sa raison de vivre», confirme le Dr Emeri. Le Prof. Meyer, qui a manié le scalpel jusqu’à un âge avancé, a retouché de nombreux nez opérés une première fois sans grand succès. Il pratiquait aussi les délicates opérations du changement de sexe chez des transsexuels hommes désireux de devenir des femmes. Appelé dans le monde entier, il a aussi beaucoup opéré à l’étranger.

Grand sportif, le Prof. Dr Meyer s’est aussi adonné à la peinture dès sa jeunesse, un art qu’il a pratiqué ces dernières années et qu’il a présenté lors de diverses expositions.

En 2012, il a fait don de sa bibliothèque de travail au CHUV, qui a le projet de nommer une salle en hommage à celui qui a jeté les bases de la chirurgie plastique dans l’hôpital vaudois.

Francine Brunschwig (Source: 24 heures, 8 mai 2013)

Prof. Dr Rudolf Meyer († 2013)

(8)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

1340

Personalien

Aargauischer Ärzteverband

Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärztever- band als ordentlich praktizierende Mitglieder haben sich angemeldet:

Jörg Heilbrunner, 4414 Füllinsdorf, Facharzt für Radiologie FMH, Praxiseröffnung in Möhlin per 1. November 2013

Silke Klusmeier, 8008 Zürich, Fachärztin für Kinder- und Jugendpsychiatrie und -psychiat- rie und -psychotherapie FMH, Praxiseröffnung in Baden per 1. Oktober 2013

Patricia Seiler, 5080 Laufenburg, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Praxiseröff- nung in Frick per 1. Juni 2014

Bruno Strebel, 3013 Bern, Facharzt für Allge- meine Innere Medizin und Gastroenterologie FMH, Leitender Arzt am Kreisspital für das Frei- amt per 17. Juni 2013

Antje Welge, 4059 Basel, Fachärztin für Oto- Rhino-Laryngologie, spez. Hals- und Gesichts- chirurgie FMH, Praxiseröffnung in Rheinfelden per 1. April 2013

Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärztever- band als Assistenz- und Oberarzt-Mitglied:

Bianca Kerschbaum, 5712 Beinwil am See, Fach- ärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Oberärztin beim Externen Psychiatrischen Dienst in Aarau per 1. August 2011

Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzte- verbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekanntmachung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist ent- scheidet die Geschäftsleitung über Gesuche und allfällige Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in lei- tender Funktion hat sich angemeldet:

Steffen Berger, Klinikdirektor und Chefarzt Uni- versitätsklinik für Kinderchirurgie, Inselspital, 3010 Bern

Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen in- nerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten Todesfälle / Décès / Decessi

Bernard Grüninger (1926), † 23.5.2013, Spécialiste en anesthésiologie, 2300 La Chaux-de-Fonds

Adolfo Ernesto Raselli (1960), † 12.8.2013, Facharzt für Anästhesiologie, 4710 Balsthal Christos Karagevrekis (1933), † 15.8.2013, Spécialiste en rhumatologie et

Spécialiste en médecine interne générale, 1285 Athenaz (Avusy)

Urs Affolter (1957), † 15.8.2013,

Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 3210 Kerzers

Jan Cibula (1932), † 18.8.2013, 3007 Bern

Hugo Suenderhauf (1919), † 20.8.2013, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 7000 Chur

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

VD

Emile Mahitchi,

Spécialiste en rhumatologie et Médecin praticien, 8, rue de Guillermaux, Case postale 108, 1530 Payerne

des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio einge- reicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme des Gesuchs und über die allfälligen Einspra- chen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich angemeldet:

Karin Ursula Walser, Fachärztin für Allgemein- medizin FMH, ab 1. 9. 2013 Praxis am See, Schönbühlstrand 21, 6005 Luzern

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu rich- ten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern.

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in die Unterwaldner Ärzte- gesellschaft hat sich angemeldet:

Jürgen Robe, Facharzt für Anästhesiologie FMH, narkose.ch AG, Huobmattstrasse 3,

6045 Meggen

Einsprachen gegen diese Aufnahme sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsidentin der Unterwaldner Ärztegesellschaft zu richten.

Preise / Prix

Schweizerische Gesellschaft für Klinische Pharmakologie und Toxikologie

Die Schweizerische Gesellschaft für Klinische Pharmakologie und Toxikologie (SGKPT) hat ihren diesjährigen Young Scientist Award in der Höhe von CHF 1000.– zu gleichen Teilen an Frau Dr. med. Karen Gutscher Claude, Grenchen, für ihre medizinische Dissertation mit dem Ti- tel «Patterns of toxicity and factors influencing severity in acute adult trimipramine poison- ing» und an Frau Virginie Ancrenaz, Bonneville (F), für ihr Doctorat ès sciences, mention scien- ces pharmaceutiques, mit dem Titel «Inhibi- teurs des récepteurs plaquettaires P2Y12 à l’ADP: importance du métabolisme et influ- ence des interactions médicamenteuses sur leurs paramètres pharmacocinétiques» verge- ben. Die Gesellschaft gratuliert Frau Ancrenaz und Frau Gutscher Claude zu diesem Erfolg.

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Nouvelles du corps médical

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Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 36

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Briefe an die SÄZ

kollektiver Emotionen – von Hitler bis Obama», Vandenhoeck & Ruprecht, 2011), geschrieben zusammen mit der Soziologin Elke Endert, widmet er dem «Israel-Palästina-Kon- flikt» ein ausführliches Kapitel. Viel besser, als ich es hier in einigen Zeilen vermöchte, liefern er und seine Co-Autorin ein vertieftes Psycho- gramm der beiden Konfliktparteien Israel und Palästina. Sie zeigen auf, wie sehr deren jeweils unterschiedliches Erleben, ihre kollektiven Affekte eben, es erschweren, ja verunmögli- chen, das Erleben und die Sichtweise des Andern auch nur schon wahrzunehmen, geschweige denn in das eigene Denken, die eigene Logik, zu integrieren. Wem wirklich an Erkenntnis ohne «Propaganda» (wie mir von einigen Le- serbriefschreibern vorgeworfen wurde) gelegen ist, dem kann ich diese Lektüre sehr empfeh- len.

Ohne auf die einzelnen, für mich teils unhalt- baren, teils schlicht nicht nachvollziehbaren Vorwürfe einzugehen, nur noch dies: Wenn- gleich ich die sozialpolitischen Überzeugun- gen dieser Kollegen wohl ebenso wenig ändern kann, wie sie die meinen, so möchte ich mich doch entschuldigen, wenn ich jemand von ihnen in seinem persönlichen Empfinden ver- letzt haben sollte. Ich lasse mir meinerseits aber auch nicht meine ärztliche Grundhaltung und meine ethischen Prinzipien in Abrede stel- len, wie z.B. primum nil nocere. Und eine unmenschliche und entwürdigende Situation von Menschen – den Palästinenser(inne)n – zu kritisieren, gehört für mich eindeutig zu einer zutiefst ärztlichen Haltung!

Für Israel und Palästina hoffe ich jedenfalls weiterhin, dass – beidseits! – die de-eskalieren- den und Frieden-orientierten Stimmen an Ge- wicht und Einfluss gewinnen mögen – es gibt sie nämlich!

Den durchaus zahlreichen Kollegen, die mir persönlich geschrieben haben, danke ich an dieser Stelle herzlich für ihre Unterstützung.

Dr. med. Patrick Haemmerle, Marly

1 Haemmerle P. 15. Mai 1948: hehrer Gründungs- mythos für die einen, traurige Besetzungsrealität für die anderen. Schweiz Ärztezeitung.

2013;94(24):949–52.

Der Artikel von P. Haemmerle in der SÄZ Nr. 24/2013 [1] hat nicht unerwartet eine grosse Resonanz gefunden, die sich auch in zahlreichen Leserbriefen manifestiert hat.

Da der Autor für seine Aussagen teilweise hart kritisiert wurde, geben wir ihm im Fol- genden Gelegenheit zu einer abschliessen- den Replik und beenden damit die Diskus- sion um seinen Beitrag.

Die Redaktion Replik Palästina-Artikel

Gerne nehme ich das Angebot der Redaktion der SÄZ an, den diversen Reaktionen auf mei- nen Artikel in der SÄZ Nr. 24/2013 zu entgegnen.

Wenn es mich auch nicht überrascht, dass mein Bericht Reaktionen ausgelöst hat, so tat es doch die Vehemenz eines Teils derselben.

Einem wissenschaftlichen Ansatz verpflichtet, der sich v. a. mittels Rede und Gegenrede Er- kenntnisgewinn erhofft – d. h. mittels der Überprüfung von Hypothesen, welche zu de- ren Verifizierung oder Falsifizierung führen kann –, verblüffte mich der aggressive Ton und die voreingenommene Haltung der akade- misch graduierten Herren Kollegen doch sehr.

Einschätzungen wie die meinen finden sich nach meiner Wahrnehmung nicht etwa nur in Publikationen wie Le Monde diplomatique oder der NZZ, sondern auch in der israelischen Tageszeitung Haaretz, welche regelmässig eine durchaus kritische Haltung der Besetzungspoli- tik Israels gegenüber zum Ausdruck bringt.

Als Kliniker ist mir, wie wohl den meisten Paar- und Familientherapeut(inn)en, aus meiner be- ruflichen Praxis bestens bekannt, dass es bei in- tensiven und hoch-virulenten Konflikten oft sehr schwierig bis ganz unmöglich ist, eine ge- teilte Sichtweise, d.h. eine einzige und von allen Beteiligten akzeptierte «Zeittafel», zu er- stellen. Die Parteien sind derart in ihrem sub- jektiven (bzw. hier eben: kollektiven) Erleben verhaftet, dass sie die Situation des jeweils «An- dern» nicht mehr wahrnehmen können. Eine derartige Konstellation ist besonders schwierig und schmerzhaft im Falle von kinderpsychia- trischen Gutachten zum Sorgerecht für Kin- der. Wenn ich jeweils nicht davon ausgehen müsste, dass Mutter und Vater von der gleichen familiären Geschichte berichten, so würde ich es nie und nimmer glauben: derart divergent und inkompatibel erscheinen oft die zwei Ver- sionen!

Wie sehr unsere Affekte unser Denken und unsere Logik beeinflussen, hat wohl niemand so präzise herausgearbeitet wie Luc Ciompi mit seiner «Affektlogik». In seinem letzten Buch («Gefühle machen Geschichte. Die Wirkung

Ja zum neuen Epidemiengesetz

Im Vorfeld von Abstimmungen schaukeln sich die Emotionen jeweils hoch, es ist auch dieses Mal nicht anders. Die gutorganisierten Gegner des Gesetzes beherrschen die Leserbriefspalten, spielen auf der Klaviatur der Ängste und ver- breiten Fehlinformationen. Die Angst der falsch informierten Bevölkerung, sie könnte mit dem neuen Gesetz zu Impfungen gezwungen wer- den, ist unbegründet. Ein mögliches Impfobli- gatorium ist im bestehenden Gesetz schon vor- gesehen, mit dem neuen Gesetz würde es sogar eingeschränkt.

Die Gesetzesgegner scheinen die Gefahr eines Eigentors bemerkt zu haben und wechseln nun in die Rolle der Retter der Demokratie und des Föderalismus. Allerdings unterstützen die zu rettenden Kantone und ihre Vertreter im Stän- derat die Gesetzesänderung.

Auch die von den Gegnern gefürchteten «Na- tionalen Programme» sind nichts Neues und bereits im alten Gesetz vorgesehen, siehe das für uns äusserst mühsame HPV-Impfprogramm.

Ebenso ermöglicht das bestehende Gesetz be- reits in Konkurrenz zur freien Arztpraxis «Ver- billigungsprogramme im Gesundheitswesen»

wie die subventionierten Vorsorgeuntersuchun- gen und unentgeltlichen Impfungen.

Auch keine neue Gefahr ist die namentliche Meldepflicht bei bestimmten Infektionskrank- heiten, sie ist im bestehenden Gesetz enthalten und ermöglicht es den Kantonen, zum Beispiel Namen der HPV-Geimpften zu sammeln.

Ja, das Epidemiegesetz kann in gewissen Fällen die absolute individuelle Freiheit einschrän- ken, dies zum Schutz der Allgemeinheit. Das ist genau der Sinn des Gesetzes.

Bleibt die Frage, warum es überhaupt ein neues Gesetz braucht: Die Lücken im bestehen- den wurden erkannt und nach mehr als 40 Jah- ren der aktuellen Situation angepasst (Ein- schränkung des Impfobligatoriums, Klärung der Haftungsfrage bei möglichen Impfschä- den, Klärung der behördlichen Kompeten- zen, verbesserter Datenschutz usw. Alle Argu- mente stehen den Interessierten zur Ver- fügung).

Wenn sich Bundesrat, Parlament, Kantone und 25 Verbände aus dem Gesundheitswesen für das revidierte Gesetz aussprechen, sind offen- bar viele von dessen Richtigkeit überzeugt. Die Gegner interpretieren diese Tatsache auf ihre Art. Sie wittern eine Verschwörung.

Courrier au BMS

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Editores Medicorum Helveticorum

Ja, seien wir kritisch! Betrachten wir die Vor- lage nüchtern! Halten wir uns an die Tatsa- chen! Der Vorstand von Kinderärzte Schweiz befürwortet die Gesetzesänderung.

Für den Vorstand Kinderärzte Schweiz:

Dr. med. Katharina Wyss, Goldau, Co-Präsidentin Dr. med. Rolf Temperli, Bern, Co-Präsident

Nein zum revidierten Epidemiengesetz Liebe Kolleginnen und Kollegen

Ich bin ein überzeugter Impfbefürworter und setze mich als Kinderarzt täglich dafür ein, dass die Kinder adäquat geimpft werden. Ich infor- miere die Eltern und die Kinder eingehend über den Nutzen der Impfungen und kläre ihre Fragen.

Damit hat das total revidierte Epidemiengesetz (rEpG) wenig zu tun. Dieses geplante Gesetz strotzt vor Geboten und Verboten – ein Nutzen für die Bevölkerung resultiert daraus nicht.

Ich nenne einige Gesetzestexte, um dies zu ver- deutlichen:

Art. 19, 21, 22: Obligatorische Impfungen: mas- siver Eingriff in die persönliche Freiheit.

Art. 5 u. 19 c: Nationale Programme: Dadurch schafft man die Rechtsgrundlage für Einfüh- rung von «Sexualerziehung» bzw. Sexualisie- rung der Kinder ab 4 Jahren im Kindergarten, z. B. im Rahmen eines Pseudo-HIV-Präven- tions-Programms mit Plüschvagina, Holzpenis und Videos (der sogenannten Sex-Box). In Ba- sel ist so ein Programm im Gang. Wegen star- ken Protests der Bevölkerung mit Einreichung einer Petition mit fast 200 000 Unterschriften, wurde die Sex-Box in Basel vorläufig zurückge- zogen. Das Programm geht aber weiter. Das rEpG würde so ein Programm mit Plüschva- gina usw. auf legalem Weg erlauben. Die Eltern hätten dabei keine Dispensmöglichkeit oder andere legale Mittel, um sich dagegen zu weh- ren. Sie wären völlig der Willkür der Behörden ausgeliefert.

Art. 6; 1 b: Erstmals erhielte die WHO eine ge- setzlich verankerte Entscheidungsbefugnis in der Schweiz.

Art. 5 u. 8: Das BAG könnte den Kantonen Massnahmen für einen einheitlichen Vollzug vorschreiben.

Art. 59, 60 u. 62: Das BAG sammelt Personen- daten, einschliesslich Daten über die Gesund- heit und kann/muss diese auch an ausländi- sche Organisationen schicken. In Zürich heisst ein solcher Staat «Schnüffelstaat».

Es gibt bereits ein gutes, funktionierendes Epi- demiengesetz, das im Ernstfall die Bevölkerung adäquat mit Impfungen versorgen kann. Falls notwendig, haben Bundesrat und Parlament

das Recht, die Pflicht und die Fähigkeit, zügig das aktuelle Epidemiengesetz zu ergänzen und an die jeweilige Situation anzupassen.

Das rEpG ist ein Wolf im Schafspelz. Für Prä- vention, Impfungen und gute Organisation im Ernstfall braucht es das neue Gesetz nicht.

Sollte es jemandem darum gehen, die zentrale Macht zu stärken, den Föderalismus abzu- schwächen oder die Kompetenzen der Eltern (Sexualerziehung) zugunsten des Staates einzu- schränken, dann braucht es ein rEpG. Die Frage stellt sich spontan: Cui bono?

Einige medizinische Gruppierungen setzen sich für das rEpG ein. Basisdiskussionen wurden keine durchgeführt. Die Vorstände stellen sich auf die Seite der vermeintlichen Gewinner.

Diese werden kläglich verlieren, wenn die Basis richtig informiert ist. Die Managed-Care-Ab- stimmung im letzten Jahr zeigte dies.

Liebe Kolleginnen und Kollegen, informieren wir uns aus erster Hand, lassen wir uns nicht anlocken von dem betörenden Gesang der Sire- nen auf den Felsen, deren Vorstände zwar uni- sono, aber ohne Basisdiskussion für das rEpG plädieren. Ihre Singerei non è un bel canto.

Im geplanten Gesetz geht es um mehr als um Impfungen und Prävention. Es geht vor allem, wie die oben aufgeführten Gesetzesartikel zeigen, um einen Angriff auf die direkte Demo- kratie (Art. 4) und einen Eingriff in die Freiheit der Bürger. Die Kompetenz der Eltern und im weitesten Sinne der Schutz unserer kleinen Kinder würden massiv eingeschränkt (Art. 5 u.

19 c).

Deshalb am 22. September: NEIN zum revidier- ten Epidemiengesetz.

Dr. med. Angelo Cannova, Zürich

Das neue Epidemiengesetz oder

«Ich bin ein Berliner»

Vor 50 Jahren sagte John F. Kennedy «Ich bin ein Berliner», Martin Luther King «I Have a Dream» und Paul IV. wurde zum Papst gewählt.

Lange her. Aus einer anderen Zeit. Dem heuti- gen Epidemiengesetz geht es gleich. Auch die- ses ist vor rund 50 Jahren entstanden und des- halb in vieler Hinsicht nicht mehr zeitgemäss.

Das Umfeld, in dem Infektionskrankheiten auftreten, hat sich in den letzten Jahren stark verändert. Mobi lität, Urbanisierung, Migra- tionsbewegungen oder klimatische Veränderun- gen wirken sich auf die Lebens- und Umweltbe- dingungen aus. Neue Krankheiten wie SARS oder die pandemische Grippe H1N1 sind auf- getreten, Krankheitserreger entwickeln ver- mehrt Resistenzen gegen Medikamente.

Das revidierte Epidemiengesetz schafft nun die Voraussetzungen, sich optimal auf die Gefah-

ren vorzubereiten, sie rechtzeitig zu erkennen und im Krisenfall effizient handeln zu können.

Das bisherige Epidemiengesetz kann dies nicht mehr genügend leisten. Die Revision, mitge- tragen von der Konferenz der Kantonalen Ge- sundheitsdirektoren und ihren kantonalen Ge- sundheitsfachleuten, wurde deshalb letzten Herbst vom Parlament mit grossem Mehr gut- geheissen. Die von einigen Leserbriefschrei- bern befürchtete Machtübernahme des Bun- desamtes für Gesundheit ist unbegründet. Die Aufgabenteilung von Bund und Kantonen wird bereits im heute geltenden Epidemiengesetz definiert. Allerdings soll bei der Bestimmung der strategischen Ausrichtung sowie der natio- nalen Ziele im Bereich übertragbarer Krankhei- ten die Verantwortung des Bundes verstärkt werden, was mit Blick auf die weltweite Dyna- mik von heutigen Epidemien zwingend erfor- derlich und von den Kantonen ausdrücklich gewünscht wird. Das überarbeitete Epidemien- gesetz ist deshalb zum Schutz der Bevölkerung vor gefährlichen, übertragbaren Krankheiten dringend nötig und verdient darum ein klares, ärztliches Ja.

Dr. med. Thomas Steffen, Kantonsarzt Basel-Stadt

Unseriöse Werbung für Epidemiengesetz Sehr geehrter Herr Dr. Schlup

Ich habe das Mail gelesen, das die FMH an Schweizer Kollegen verschickt hat: Ja-zum- neuen-Epidemiengesetz-Flyer und Plakate.

Diese unseriöse, ohne Absprache erfolgte Wer- bung für das neue Epidemiengesetz überschrei- tet die Kompetenz der FMH weit. So etwas wäre in Deutschland mit anderen Strukturen un- denkbar. Das geltende, wiederholt überarbei- tete Epidemiengesetz hat sich bewährt und würde sich auch in Zukunft, bei richtiger An- wendung, bewähren. Das neue Gesetz bietet entgegen Ihren permanenten Behauptungen weniger Schutz und Sicherheit für die Bevölke- rung, dafür aber umso mehr Machtkonzentra- tion beim Bund und BAG. Es gibt eine alte Wahrheit: Auch eine ständig wiederholte Lüge (Unwahrheit) wird durch ständige Wieder- holung nicht zur Wahrheit. Warum kommt der Arzt in dem neuen Gesetz nicht vor?

In völliger Verkennung der historischen, be- währten Vorgehensweisen im Bereich der Me- dizin lässt sich eine Epidemie nicht von oben lösen. Auch in der Schweiz mit einer Totalrevi- sion des Gesetzes nicht! Nur ein Beispiel: Die EHEC-Epidemie in Deutschland wurde dank einer breiten, föderalistischen Zusammenar- beit, Bundesländer-übergreifend, in kurzer Zeit gelöst. Diese Abläufe hätten sich die Planer des neuen Gesetzes als Vorbild nehmen können,

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Editores Medicorum Helveticorum

wenn sie es denn gewollt hätten. Ihre Werbe- kampagne ist ein Betrug an der Bevölkerung.

Sie gaukeln ihr mehr vermeintliche Sicherheit vor. Eine Information ihrer Mitglieder ohne vorherige Befragung ist ein absolut verwerf- licher Vorgang entgegen rechtsstaatlichen Grundlagen.

Sie nehmen sich das Recht heraus, für alle an- geschriebenen Ärzte zu sprechen. Ich wider- spreche auch als Nichtangeschriebener mit aller Deutlichkeit. Zum Glück hat die Schwei- zer Bevölkerung das letzte Wort. Zum Schluss noch: Das 2012 vom Volk abgelehnte Präven- tionsgesetz wird heimlich mit dem totalrevi- dierten Epidemiengesetz, sozusagen durch die Hintertür, wieder einzuführen versucht, und das auch ohne die Bürger zu informieren. Die Gesetzesplaner und Parlamentarier nehmen die Meinung der Bevölkerung nicht ernst. Die Bürger haben einen Anspruch, besonders von offiziellen oder staatlichen Institutionen sach- lich und wahrheitsgemäss informiert zu wer- den.

Mit freundlichen Grüssen

Dr. med. Andreas Bau, Schweizersholz

Das neue Epidemiengesetz fördert und schützt die Gesundheit unserer Kinder Die Gesundheit der Kinder und Jugendlichen liegt uns allen sehr am Herzen. Aus diesem Grund setzen sich in der Schweiz auch die städ- tischen schulärztlichen Dienste und die vielen nebenamtlichen Schulärztinnen und Schul- ärzte mit grossem Engagement für die Gesund- heit der Kinder und Jugendlichen ein. Kinder verbringen im Lebensraum Schule viel Zeit.

Umso wichtiger ist es, dass sie dort auch in Be- zug auf ihre gesundheitliche Entwicklung gefördert, aber auch geschützt werden. In der schulärztlichen Arbeit stehen immer die Kin- der und Jugendlichen als Individuen im Zen- trum, und ihre Gesundheit hat oberste Priori- tät, ob bei einer Vorsorgeuntersuchung im Kin- dergarten, bei einer Nachholimpfung in der Schule oder bei einem Gespräch mit Klassen und in der Jugendsprechstunde. Die Schulärz- tinnen und Schulärzte achten aber auch aus Public-Health-Sicht auf die gesunden Verhält- nisse in den Schulen und kommen zum Ein- satz, wenn übertragbare Krankheiten in einer Schule auftreten.

Was hat dies aber mit dem neuen Epidemien- gesetz zu tun? Das bisherige Epidemiengesetz hat verschiedene Lücken, deren Auswirkungen bei einer grösseren Epidemie auch in der schul- ärztlichen Arbeit zu spüren sind. So mangelt es heute auf nationaler Ebene an einer umfassen- den Unterstützung der Schulgesundheit. Die

Beschaffung und Verteilung von Impfstoffen im Krisenfall ist nicht genügend geregelt, zu- dem ist der Datenschutz im Meldewesen unge- nügend. Auch fehlt heute für die Förderung von Impfungen ein klarer gesetzlicher Auftrag.

Die Schulärztin bzw. der Schularzt hat dadurch in der täglichen Arbeit nicht immer die nötige Unterstützung, sei es bei einer Impfaktion, aber auch bei einer Klassenstunde. Ein Ja zum Epi- demiengesetz gibt dem Bundesamt für Ge- sundheit die Kompetenz, uns bei der schulärzt- lichen Arbeit zu unterstützen. Deshalb für die Gesundheit der Kinder ein klares JA zum Epide- miengesetz, auch aus Sicht der Schweizer Schulärztinnen und Schulärzte.

Dr. med. Markus Ledergerber, Präsident Vereinigung der Schulärztinnen und Schulärzte der Schweiz, Basel

Revidiertes Epidemiengesetz (revEPG) – politischer Missbrauch der Medizin Ich empfehle allen Kollegen, selbst das alte und das neue Epidemiengesetz zu vergleichen, be- vor sie die von der FMHG empfohlenen Flyer in der Praxis auflegen.

Im Gegensatz zur Behauptung von Kollegin Romann gibt nämlich das geltende Epidemien- gesetz eine klare, sinnvolle und nachvollzieh- bare Kompetenzverteilung für den epidemi- schen Krisenfall vor. Diese entspricht der be- währten föderalistischen, subsidiären Struktur des schweizerischen Gesundheitswesens und ist auch für die Reaktion auf grössere Epide- mien bestens geeignet.

Das revEPG beinhaltet dagegen in seinen schwammigen und unübersichtlichen Formu- lierungen eine weitgehende Zentralisierung der Kompetenzen beim Bund mit einer nie da- gewesenen Machtzuschreibung an das BAG (Art. 5, Art. 8, Art. 24). Das revEPG degradiert die Kantone zu Befehlsempfängern ebenso wie die Ärzteschaft (Art. 75, 76, Art. 39). Weitere Folgen des revEPG wäre eine Ausweitung der unsäglichen nationalen Kampagnen des BAG (Art. 5), die laut Botschaft (S. 370) der «Verhal- tenslenkung» der Bevölkerung dienen (sic!man denke an «mein Rüssel hat Schnupfen» oder die Diskriminierung jedes nicht dem Normge- wicht entsprechenden Mitbürgers).

Ebenso enthält das revEPG eine Kompetenzer- weiterung des BAG zur ständigen Erhebung, Speicherung und zentralen Bearbeitung von weitreichenden «Gesundheitsdaten» inkl. Wei- tergabe an ausländische Stellen (Art. 58–62!).

Der Fichenskandal lässt grüssen.

Mit der Neueinführung der «besonderen Lage»

kann das BAG Zwangsmassnahmen bereits bei regelmässig auftretenden Situationen wie einer moderaten Influenzapandemie (Botschaft S. 363)

anordnen. Zusätzlich wird der WHO im Gesetz (!) die Kompetenz zugesprochen, zu entschei- den, wann für die Schweiz eine solche «beson- dere Lage» besteht (Art. 6 Abs. 1b revEPG).

Unverhältnismässige Eingriffe in die bürgerli- chen Freiheiten werden bereits jetzt durchexer- ziert. Einige freie Schweizer Bauern mussten erleben, wie bei der Blauzungenkrankheit das Impf obligatorium mit Polizeigewalt in einer nächtlichen Aktion gewaltsam durchgesetzt wurde. Auch die autoritären Töne bei der Masernerkrankung mit Diskussion von quasi- Berufsverboten für ungeimpfte Lehrer, Krippen- erzieher usw. (NZZ vom 10.7.2013) entstam- men wohl nicht einem ursprünglich schweize- rischen Konzept. Mit was für behördlichen Massnahmen müssten wir erst mit einem revEPG bei der nächsten zur gefährlichen Pan- demie hochstilisierten Schweinegrippe rech- nen?Daher Nein zu einem medizinisch unnötigen, politisch motivierten revEPG. Unsere Standes- organisation sollte die Interessen der Ärzte- schaft und der Patienten vertreten und nicht eine zentralistische Machtpolitik des BAG.

Dr. med. Raimund Klesse, Chur

Warum ein neues Epidemiengesetz?

Warum einseitige Reklame dafür in der SÄZ?

Mit Erstaunen sehe ich die einseitige Partei- nahme von Frau Romann [1] aus dem Zentral- vorstand der FMH, und folglich auch der kan- tonalen Ärztegesellschaft des Kantons Bern (Brief des Präsidenten an alle Mitglieder) für dieses unnötige und unschweizerische Gesetz.

Entspricht dieses Vorgehen der FMH den de- mokratischen Gebräuchen, Pro und Contra in ausgewogenem Masse zu Wort kommen zu las- sen? Sicher wussten die dafür Verantwortli- chen, dass dieses Gesetz Befürworter und Geg- ner hat. Die Gründe, dagegen zu sein, wurden zwar in verschiedenen Leserbriefen dargelegt.

Kurz gesagt sind es folgende:

– Das Gesetz ist unnötig, da das bestehende gut ist und an die heutigen Bedürfnisse dau- ernd angepasst wurde.

– Die Kantone, die gemäss Verfassung für das Gesundheitswesen zuständig sind, werden zu Befehlsempfängern herabgestuft.

– Das BAG erhält eine riesige Machtfülle und kann selbst dem Bund Weisungen geben.

– Die WHO erhält eine gesetzlich verankerte Entscheidungsbefugnis in der Schweiz.

– Unsere Bevölkerung will keine «Verhaltens- lenkung».

– Zwangsimpfungen waren bis jetzt auf

«ausser ordentliche Umstände» beschränkt

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Editores Medicorum Helveticorum

und sollen nun in «besonderen Lagen»

möglich sein, das heisst die Schwelle wird herabgesetzt.

– Dem Gesetz stand eine ausländische nicht- medizinische Beratung des BAG Pate.

– Eine massive Kostensteigerung ist program- miert (mehr Stellen im BAG und mindes- tens 4,4 Millionen Franken ohne Epide- mien-Kosten).

Das einäugige Vorgehen der FMH macht stut- zig, und man fragt sich, warum? «Man merkt die Absicht und man wird verstimmt.»

Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach 1 Romann C. Das neue Epidemiengesetz verdient

ein überzeugtes JA am 22. September 2013.

Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(29/30):1107.

Wie stirbt man in der Schweiz?

Das Editorial von Prof. Dr. med. Samia Hurst in der 33. Ausgabe der SÄZ [1] beginnt mit dieser wichtigen Frage nach dem «Wie» des Sterbens in der Schweiz. Gibt man in der Archivsuche dieser Zeitung genau diese sechs Wörter – wie stirbt man in der Schweiz – ein, so findet man einen Artikel [2], in dem genau der gleiche Satz zwar ohne Fragezeichen steht. Bei dieser Archiv- suche in der SÄZ ging es mir nicht um ein mög- liches Plagiat, sondern schliesslich um die Sicher heit in meiner Freude, dass von anderer und wohl kraftvollerer Seite eine Studie in An- griff genommen wird, die bereits vor Jahren eben angeregt wurde. In der Tat bleiben Fakten zum Ableben in der heiklen Diskussion um die medizinischen Entscheidungen am Lebens- ende äusserst wichtig. Ihr Einbringen gelingt, aufgrund meiner persönlichen Erfahrungen nach Erscheinen meines Artikels und der ver- geblichen Suche nach «Mitstreitern» vor mehr als einem Jahrzehnt, nur mit Hilfe vieler prak- tisch tätiger Ärzte und Ärztinnen, Forscher, Ämter und Institute. So wie sie jetzt aufgegleist werden konnte [3]. Ich wünsche ihr gutes Ge- lingen, eine grosse Zahl von aktiv mitmachen- den Kollegen und Kolleginnnen und bin ge- spannt auf die resultierenden Fakten und die weiterreichenden Schlüsse, die daraus gezogen werden können.

Dr. med. Hanswerner Iff, Bern (vor vielen Jahren in der Arbeitsgruppe «Standesordnung FMH») 1 Hurst S. Lebensende: Was zählt, sind die Fakten.

Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(33):1195.

2 Iff HW. Die Sterbenden begleiten lernen, erst danach den Tod reglementieren. Schweiz Ärztezeitung. 2001;82(50):2630–1.

3 Schmid M. et al. Medizinische Entscheidungen am Lebensende. Schweiz Ärztezeitung.

2013;94(33):1203–4.

Wie viel darf individuell würdevolles Sterben kosten?!

Die Palliativpflege stellt angesichts der stetig steigenden Prämienbelastung der OKP mit des- sen politisch fehlenden effizienten Umsetzung des WZW-Kriteriums «Zweckmässigkeit» in Zu- kunft ein bedeutendes ökonomisches Damo- klesschwert für die Ausgestaltung eines indivi- duell «würdevollen» Lebensendes dar.

Aufgrund des 2010 gefällten Bundesgerichts- entscheides zu Myozyme, dass der OKP Be- handlungskosten, welche 100 000 Franken pro Jahr pro gerettetes Menschenleben überstei- gen, nicht zugemutet werden können, muss leider damit gerechnet werden, dass das Ster- ben und die damit anfallenden palliativmedizi- nischen Kosten zulasten der OKP im Rahmen von Tages- oder Fallpauschalen ebenfalls in die- sem Kostenbereich angesiedelt werden müssen.

Bei der aktuellen Tagespauschale von 850 Fran- ken – Kostendeckung der Palliativabteilungen erst ab 1000 Franken – hätte man so einen palliativ unterstützten Sterbezeitraum von fast 4 Monaten oder 118 Tagen zur Verfügung, um nicht befürchten zu müssen, der Allgemeinheit mit seinem Sterben finanziell ausserordentlich schwer zur Last zu fallen [1] .

Bei der aktuellen Denkweise unserer bürgerli- chen Parlamentarierinnen und Parlamentarier der CVP, SVP und FDP würde es aber nicht er- staunen, wenn politisch nun versucht würde, diese steigende Kostenproblematik des Ster- bens über ein Zusatzgeschäft mittels «Sterbe- Zusatzversicherungen» der Krankenversicherer oder der Einheitskrankenkasse im generell volkswirtschaftlichen Interesse zu lösen. Wir stünden so am politischen Anfang eines neuen lukrativen Grossgeschäfts der Krankenversiche- rer mit dem Tod. Wer sich eine solche «Sterbe- Zusatzversicherung» nicht leisten kann, muss deshalb darauf achten, dass er innerhalb dieser 100 000-Franken-Grenze sterben kann. Ein würdevolles Sterben in Ruhe wird so zu einem skrupellosen, unrühmlichen «Luxusprodukt».

Analog zur «Zweiklassenmedizin» wird so lei- der ein «Zweiklassensterben» gefördert werden!

Sollten diese Versicherungsprämien analog zu den obligatorischen Grundprämien der Kran- kenversicherung ebenfalls zu teuer werden, dürfte auch hier über zusätzliche Rationierun- gen in speziell dafür errichteten «Palliative Care Sterbezentren», vergleichbar mit den ak- tuellen «Managed Care Netzwerken mit Bud- getmitverantwortung», ein «Drittklasssterben»

etabliert werden.

So bestünde die grosse Gefahr, dass Arbeitslose, Sozialhilfeempfänger, chronisch Kranke und Invalide, die sich aufgrund ihrer prekären finan- ziellen Situation weder eine faire Krankenversi- cherung noch eine würdevolle Sterbeversiche-

rung werden leisten können, den Ausweg für ihr würdevolles Sterben in Ruhe nur noch in der äusserst umstrittenen Sterbehilfe finden werden. Ein politisch so geförderter Ausweg, welcher dem reichsten Land der Welt nicht ge- rade rühmlich zu Gesicht stehen würde!

Deshalb ist die Politik in Zusammenarbeit mit der Ärzteschaft gefordert, nicht nur Fakten zu sammeln, sondern bereits jetzt schon über eine praxisnahe Versorgungsforschung im Bereiche der Palliativmedizin die Weichen für eine leis- tungs- und kostengerechte Ausgestaltung des individuell würdevollen Sterbens zu ermög- lichen, ansonsten das letzte Kapitel unseres Lebens ebenfalls noch zur rein skrupellosen wirtschaftlichen Bereicherung mutieren wird [2].

Dr. med. vet. Andreas Keusch, Pfäffikon SZ 1 SRF. Sterbebegleitung unter Spardruck. 10vor10,

Sendung vom 22. August 2013.

2 Hurst S. Lebensende: Was zählt, sind die Fakten.

Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(33):1195.

Qualität lässt sich nicht immer in Zahlen messen

Zum Beitrag «Die Suche nach Qualitätsindi- katoren für Schweizer Spitäler» von Thierry Carrel [1]

Tragisch ist, dass die sehr gute Transparenz- Idee des BAG in der Umsetzung schwächelt.

Fast komödiantische Züge trägt der Statistikteil, den das BAG den Kliniken vertraulich zusen- det. Schon der Tagesanzeiger titelte «Zweifel- haftes Spitalranking des BAG» [2] und lässt Gesundheitsexperten kritisch zu Wort kom- men. Ein Spitaldirektor wird zitiert: «Die Onlinedatenbank des BAG (sei) fahrlässig», weil noch nicht ausgereift. Sein Spital schaue die BAG-Statistiken gar nicht an. «Die vom BAG ausgewiesene Mortalität berücksichtige weder Begleiterkrankungen noch die weiteren Risikofaktoren neben dem Alter und dem Geschlecht», so ein Spital-Mediensprecher.

Thierry Carrel hat diese Kritik nun mit Beispie- len untermauert

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire.

Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement.Vous trouverez toutes les informations sous: www.bullmed.ch/

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Sicher kann das BAG bei der Angabe der von ihm öffentlich publizierten Spitalsterblichkeit nicht alle Risikofaktoren berücksichtigen.

Diese sind nur den Insidern der jeweiligen Fachgebiete bekannt. Wenn aber ein reales Abbild der tatsächlichen Klinikqualität nicht möglich ist, ist es keine Lösung, eine schlechte Methode anzuwenden. Spitäler über Mortali- tätsraten bzw. die Relation Sterbefälle / Fallzahl zu vergleichen, ist problematisch. Qualität lässt sich nicht immer in Zahlen messen. So haben maximalversorgende Grossspitäler mit Rund- um-die-Uhr-Aufnahme oft mehr Hochrisiko- patienten zu versorgen als kleinere Spitäler.

Dort stirbt man häufiger, weil kränker.

Fehler bei der Kodierung haben bisher nur das Spital und den Kostenträger bilateral tangiert.

Spätestens jetzt müssen die offiziellen Kodier- richtlinien überarbeitet werden, wenn «Intra- operativer Ultraschall» und «Kardioplegie» un-

sinnigerweise als Behandlungsverfahren gelten.

Nun also gehen diese eher harmlosen sprachli- chen Stilblüten im ICD-CHOP-DRG-System (und natürlich auch echte Kodierfehler) in eine offizielle Behörden-Mitteilung ein. Aus kleinen sprachlichen Problemchen bei der Kodierung und Rechnungsstellung im Spital werden gra- vierende Fehler in einer BAG-Auswertung.

Es ist offensichtlich, dass es Fachbereiche gibt, in denen aus den derzeit vorhandenen Daten keine aussagekräftigen Ergebniskennzahlen abgeleitet werden können. Den kritisierten BAG-Begriff «beteiligte Klinik» sollte man «fall- führende Klinik» nennen. Auf die mitunter grotesken BAG-Tabellen «Haupt- und Neben- diagnosen» und «Haupt- und Nebenbehand- lungen» würde ich verzichten. Und es wäre besser, die Auswertung für das Jahr x nicht erst im Herbst des Jahres x plus 2 zu erhalten. Echte Handlungsempfehlungen aus einer zwei Jahre

alten Qualitätsstatistik abzuleiten, ist schwie- rig. Die Beispiele, die Thierry Carrel nennt, las- sen leider am Nutzen zweifeln. Der Blick nach Österreich, wo sich diese Methode der Initia- tive Qualitätsmedizin erst in der Evaluierungs- phase befindet, lohnt künftig. In Deutschland wendet nur eine Gruppe von Spitälern, nicht staatlich verordnet, unter sich diese Methode an. In der Schweiz dagegen sollten besser alle Anstrengungen unternommen werden, ver- lässliche Register innerhalb der einzelnen Fach- gesellschaften, gern auch staatlich begleitet, anzulegen.

Dr. med. Paul Libera, Bern 1 Carrel T. Die Suche nach Qualitätsindikatoren

für Schweizer Spitäler. 2013;94(34):1270.

2 Schmid S. Zweifelhaftes Spitalranking des BAG.

tagesanzeiger.ch vom 27.1.2012.

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