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Probl` eme en classe: Th´ eor` eme de Bernstein.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Capes de Math´ematiques.

Universit´e d’Artois P. Lef`evre.

Probl` eme en classe: Th´ eor` eme de Bernstein.

El´ ´ ements de correction.

I] 1) C’est l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebichev. On a var(Z) = E

h(Z −E(Z))2i. On pose E ={|Z−E(Z)| ≥α}.

Avec une pr´esentation via la mesure P, on peut ´ecrire:

var(Z)≥

Z

E

|Z −E(Z)|2dP≥

Z

E

α2dP=α2P(E).

Pour une r´edaction (´el´ementaire) plus en conformit´e avec le programme du Capes et le fait que l’on manipule une probabilit´e finie: on a, en posant X = (Z −E(Z))2, qui est une v.a.

positive:

varZ =E(X) = X

k∈X(Ω)

kP({X =k})≥ X

k∈X(E)

kP({X =k}).

Or, lorsque ω ∈E, X(ω) = (Z(ω)−E(Z))2 ≥ α2, donc varZ ≥ X

k∈X(E)

α2P({X =k}) puis on remarque que E est inclus dans la r´eunion (disjointe) des ´ev`enements {X = k}, o`u k d´ecrit les valeurs de X(E). On conclut

varZ ≥α2 X

ω∈E

P({ω}) =α2P(E).

2) var

n

X

i=1

Zi

=var

n

X

i=1

Zi0

o`uZi0 =Zi−E(Zi), car E

n

X

i=1

Zi

=

n

X

i=1

EZi.

Comme les v.a. Zi sont ind´ependantes, les v.a. Zi0 sont aussi ind´ependantes. Et la propri´et´e suppl´ementaire des Zi0 est qu’elles sont centr´ees: EZi0 = 0. On a alors:

var

n

X

i=1

Zi

=E

X

1≤i,j≤n

Zi0Zj0

= X

1≤i,j≤n

EZi0Zj0.

Or EZi0Zj0 = (EZi0)(EZj0) = 0, si i6=j, par ind´ependance; et EZi0Zj0 =var(Zi) si i=j. Finalement, on a bien var

n

X

i=1

Zi

=

n

X

i=1

var(Zi).

1

(2)

II]1) Sn prend ses valeurs dans {0, . . . , n} et pour k ∈ {0, . . . , n}, on a P

{Sn=k}=

n k

pk(1−p)n−k, autrement dit: Sn suit la loi binomiale de param`etre p.

En effet, {Sn =k} la r´eunion (disjointe) des ´ev`enements

nω ∈Ω| ∀i∈E, Xi(ω) = 1 et ∀i /∈E, Xi(ω) = 0o, o`uE d´ecrit les parties de {1, . . . , n} de cardinal k.

Donc P

{Sn=k} = X

E⊂{1,...,n}

card(E)=k

P

nω ∈Ω| ∀i∈E, Xi(ω) = 1 et ∀i /∈E, Xi(ω) = 0o

= X

E⊂{1,...,n}

card(E)=k

P \

i∈E

{Xi = 1} ∩ \

i /∈E

{Xi = 0}

En utilisant l’ind´ependance des v.a. Xi, cela donne P

{Sn=k}= X

E⊂{1,...,n}

card(E)=k

Y

i∈E

P({Xi = 1}).Y

i /∈E

P({Xi = 0}) = X

E⊂{1,...,n}

card(E)=k

pk(1−p)n−k

car P({Xi = 1}) =p et P({Xi = 0}) = 1−p.

D’o`u le r´esultat puisqu’il y a

n k

termes dans la somme.

2) a) Yn prend ses valeurs dans nk

n |0≤k ≤no et P

{Yn= k

n}=P

{Sn =k}=

n k

pk(1−p)n−k.

b) EXn= 1.PXn({1}) + 0.PXn({0}) = p. On en d´eduit EYn= 1

nESn= 1 n

n

X

i=1

EXi =p.

c) EXn2 = 12.PXn({1}) + 02.PXn({0}) = p donc varXn = EXn2 −(EXn)2 = p(1−p).

CommevarYn = 1

n2varSn = 1 n2

n

X

i=1

varXi d’apr`es I.2., on en d´eduit que

varYn = 1

n2.n.p(1−p) = p(1−p) n ·

3) a) h(Yn) prend ses valeurs dans nhnk|0≤k ≤no.

b) Soit k ∈ {0, . . . , n}. Comme h est injective, h(x) = hkn si et seulement si x = kn donc on a

2

(3)

P

nh(Yn) = hk n

o=P

nYn= k n

o=

n k

pk(1−p)n−k.

Dans le cas g´en´eral, pour k ∈ {0, . . . , n}, on note Jk = n0 ≤ l ≤ n| hnl = hnko. C’est en fait la classe d’´equivalence de k modulo la relation sur {0, . . . , n}: l∼k si hnl= hkn. Consid´erons les diff´erentes classes d’´equivalence : Jk pour k ∈S, o`u S ⊂ {0, . . . , n}.

Autrement dit: si k 6=k0, on a Jk∩Jk0 =∅ et pour tout k ∈ {0, . . . , n}, il existe un k0 ∈ S tel que Jk = Jk0. On a alors pour chaque k ∈ S: P

nh(Yn) = hkno= X

l∈Jk

P

nYn = l n

o

car {h(Yn) =hkno= [

l∈Jk

{Yn = l n

o(r´eunion disjointe !). On obtient

P

nh(Yn) = hk n

o= X

l∈Jk

n l

pl(1−p)n−l. 4) Grˆace `a la question 3., on peut ´ecrire

E

h(Yn)= X

k∈S

hk n

P

nh(Yn) =hk n

o= X

k∈S

hk n

X

l∈Jk

n l

pl(1−p)n−l.

Or, lorsque l ∈Jk, on a hkn=hnl donc

E

h(Yn)= X

k∈S

X

l∈Jk

hl n

n l

pl(1−p)n−l= X

0≤l≤n

hl n

n l

pl(1−p)n−l car {0, . . . , n} est la r´eunion disjointe des ensembles Jk lorsque k d´ecrit S.

III]1) h est continue sur le segment [0,1] donc uniform´ement continue par le th´eor`eme de Heine.

2) a)Six∈I, on a|Yn(x)−p|< δ donc|h(Yn(x))−h(p)| ≤ε. Ainsi|h(Yn)−h(p)|.1II ≤ε donc par monotonie de l’esp´erance:

E

|h(Yn)−h(p)|.1II

≤Eε=ε.

b) Bien sˆur: E

|h(Yn)−h(p)|

=E

|h(Yn)−h(p)|.1II

+E

|h(Yn)−h(p)|.1IΩ\I

. Or E

|h(Yn)−h(p)|.1II

≤ε d’apr`es 2.a.

et d’autre part, on a bien sˆur |h(Yn)−h(p)|.1IΩ\I ≤2khk1IΩ\I d’o`u E

|h(Yn)−h(p)|.1IΩ\I

≤E

2khk1IΩ\I= 2khk.P(Ω\I) d’o`u le r´esultat avec M = 2khk.

3

(4)

c) CommeP(Ω\I)≤ var(Yn)

δ2 d’apr`es I.1. et var(Yn)≤ 1

n d’apr`es II.2.c., on a

E(h(Yn)−h(p))≤E

|h(Yn)−h(p)|

≤ε+ M nδ2·

IV]1) On r´e´ecrit le III.4.: pour tout entier n≥1 et tout p∈[0,1]:

X

0≤k≤n

n k

hk n

pk(1−p)n−k−h(p)≤ε+ M nδ2

o`uδ ne d´epend que de ε.

Ainsi il existe n0 ≥1 (n0 ≥M/εδ2) tel que pour tout entiern ≥n0 et toutp∈[0,1]:

X

0≤k≤n

n k

hk n

pk(1−p)n−k−h(p)≤2ε.

2)Ainsi, ´etant donn´eehcontinue sur [0,1], on d´efinit la suite de polynˆomes (les polynˆomes de Bernstein):

Bn(X) = X

0≤k≤n

n k

hk n

Xk(1−X)n−k ∈Rn[X]

D’apr`es le 1., pour tout ε > 0, il existe n0 ≥ 1 tel que pour tout entier n ≥ n0 et tout p ∈ [0,1]: |h(p)−Bn(p)| ≤ 2ε, i.e. kh−Bnk ≤ 2ε. Ainsi (Bn)n converge uniform´ement vers h sur [0,1].

3) Si le segment est un singleton: c’est trivial ! Soient [a, b] un segment quelconque non trivial (a < b) etf continue sur ce segment. On d´efinith(t) = f(ta+ (1−t)b) pourt ∈[0,1].

Commehest continue, on lui associe la suite de polynˆomes de Bernstein (Bn)n, qui converge uniform´ement versh sur [0,1] d’apr`es le 2.

On d´efinit alors la suite de polynˆomes: Pn(X) =BnX−ba−b. Comme sup

x∈[a,b]

|f(x)−Pn(x)|= sup

t∈[0,1]

|h(t)−Bn(t)|. Le r´esultat est imm´ediat.

4

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