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A commander è: Editions Fragnière Route de la Glêne 35 1701 Fribourg - Tél

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(1)

Se libérer de ses problèmes Des jeunes s'expriment

Mineurs de Saint-Martin La (ilâne,

une campagne et son bourg...

Club de tennis de table, Kpendes. Un objectif:

ligue nationale C

(2)

VALABLE JUSQU'AU 30 janvier 1982

TERRE DE FRIBOURG

FREIBURGERLAND EIVrlUNS • FRAtiNrtW. ■ VERLAG

LE CADEAU

DE FRIBOURG illustré A SES LECTEURS

20% rabais normal 30% rabais spécial AVS

(Valable uniquement pour TERRE DE FRIBOURG)

FRIBOURG illustré a le plaisir d'offrir à tous ses lecteurs un rabais de 20% sur les livres cités ci-après.

A commander è:

Editions Fragnière Route de la Glêne 35

1701 Fribourg - Tél. 037/24 75 75

Liste des prix Prix

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Prix spécial

AVS ART POPULAIRE FRIBOURGEOIS

DrJeanDubas 190 pages

Fr. 54.50 Fr. 43.50

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POÊLES FRIBOURGEOIS EN CÉRAMIQUE

M.-Th.Torche-Julmy 285 pages

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Y NOUS VERRONS DES CACTUS

ET MANGERONS DES TORTILLAS Francis Corpataux 210 pages

Fr. 15 — Fr. 12 —

A TERRE DE FRIBOURG

L. Hilber 145 pages

Fr. 98.50 Fr. 78.50 Fr. 69.—

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(3)

f

SOMMAIRE

A

MiiüMSU Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième mercre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière S.A.. 35.

rte de la Glane. 1700 Fribourg.

Rédaction:

Gérard Bourquenoud - rédac¬

teur responsable, case posta¬

le 331. 1700 Fribourg. tél.

037/24 75 75. correspondants dans chaque district.

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel Fr. 64.50: Semestriel Fr. 35.-: Etranger Fr. 79.-:

Par avion Fr. 103.-: Vente au numéro Fr. 3.50: Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Publicité:

ASSA. Annonces Suisses SA.

10. bd de Pérolles. 1700 Fri¬

bourg. tél. 037/22 40 60. Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Couverture:

Comme un bijou ciselé, l'hi¬

ver est venu, et partout la nature scintille.

VEDETTES ET CHANSONS Page 5 Ariette Zola et Gaby Marchand, deux vedettes fribour- geoises qui ont fait leur chemin dans la chanson. Ariette partici¬

pera au concours Eurovision 1982.

NOUS LES JEUNES Page 6 «Se libérer de ses pro¬

blèmes», tel est le sujet qui a été proposé à notre rédaaeur par une jeune Tille de vingt ans qui veut encourager les jeunes à s'expri¬

mer librement dans notre revue.

LES SPORTS Page 8 L'équipe-fanion de ten¬

nis de table d'Ependes est mainte¬

nant installée à l'avant-garde de la première ligue après trois promo¬

tions successives. L'ambition de ce club: la ligue nationale C.

Un reportage de Marcel Brodard.

LA VEVEYSE Page 19 Notre correspondante de la Veveyse a vécu une soirée avec les anciens mineurs de Saint- Martin et nous donne un reflet de

ces retrouvailles non seulement très sympathiques, mais enrichis¬

santes.

Un reportage de Marie-Paule et Michel Angel.

Page 22 La commune de Châ- tel-Saint-Denis a mis récemment à disposition des services du feu et de la voirie un nouveau bâtiment, dont la conception est particuliè¬

rement réussie. Cette réalisation a coûté la coquette somme de 2,5 millions.

LE HUITIÈME DISTRICT Page 25 L'Association Joseph Bovet avait lancé, il y a deux ans, l'idée de créer une amicale des Fribourgeois de l'étranger. Etant donné qu'elle a depuis peu un pied-à-terre dans le canton de Fribourg, il y a des chances pour que nos compatriotes émigrés aux quatre coins du monde se rencon¬

trent au cours de cette année en Gruyère.

Et aussi..

Une mise de bois en Veveyse - Le billet du rédacteur - Fêtons en¬

semble - L'abstentionnisme poli¬

tique - Nouveau président pour la FFA - Tourisme et loisirs - On cause, on cause... - Le patois en Veveyse - L'Abbaye des Maçons - Le monde littéraire - Une réso¬

lution de nouvelle année - Trucs et idées - Industrie et commerce - Dessins animés • Les arts - Les jeux - Il était une fois... - Sports d'hiver et divers • Musique et folklore - Hommage à... - Un pays, une terre - Plaisir de bien manger - Maisons singinoises - Payerne au milieu de ses terres fertiles.

M&JÏÛSL. 3

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LE BILLET

SALUT L'AN NEUF!

Comme elle a vite passé, cette année 81 ! Partie en fanfare, la voici enter¬

rée. Cinquante-deux semaines, ce n'est rien. Un peu de vent, un peu de soleil, à peine une saison de la mémoire. Il ne reste de ces douze mois que le souvenir d'une fête pour les uns, que la tristesse pour les autres.

Le soir du 31 décembre, autour de la table familiale, chacun est allé de sa petite histoire. Selon le narrateur, l'épopée se termine en forme de morale genre La Fontaine (le corbeau en perd son fromage et le renard malin se remplit la feuille d'impôts) et tout le monde s'impatientait, car l'oncle Victor avait déjà raconté la même l'année précédente. Vaut-il la peine de vivre une nouvelle année si le répertoire ne s'est pas enrichi?

Au moment du café, on n'a pas évité les rhumatismes de tante Louise qui prétend n'avoir jamais connu année plus douloureuse, parce que humide.

Comme elle dit la même chose de¬

puis sept ans au moins, avec chaque fois plus de flocons dans le ciel, les enfants n'ont pas cru un mot du mal qui, soi-disant, fait souffrir tante Louise. Ni aux vingt-cinq sacs de neige qu'elle a mis dans sa cave à la veille de Noël.

Et nous voilà le premier de l'an.

Matin de l'année, matin d'une vie nouvelle, aurore des nobles impul¬

sions, des résolutions vaillantes, des espoirs ardents et des lendemains réparateurs. Aube bénie que cette jeune année 82! Nos coeurs te sa¬

luent. Que tu sois le relais, l'achemi¬

nement ou le but, l'étape pendant laquelle nos soucis s'estompent et nos êtres se retrempent, ou que tu sois la lutte et l'épreuve, avenir, inconnu, jour d'aujourd'hui et de demain, nous voici sur ton seuil, joyeux pour t'accueillir, comme le

nouveau visage de notre revue dont la deuxième édition en couleur est entre vos mains.

Ce que nous voulons en 1982, c'est que notre audace ressemble à celle de l'aigle, être prêts à dissimuler nos ailes devant la faiblesse et la dépen¬

dance, afin de ne point décourager ceux qui ne peuvent voler...

Nous voulons mettre notre honneur et notre ambition à ne décevoir aucun de ceux qui auront placé en nous leur confiance, ou qui ont quelque droit de compter sur nous, tout particulièrement si ceux-là sont des pauvres de biens et d'espoir...

Nous voulons ne négliger aucune occasion de réjouir, de mettre des fleurs, beaucoup de fleurs dans la vie des autres, de réconforter, de soute¬

nir, de relever...

mais notre ambition est d'agir, d'ai¬

mer, d'obéir et de servir...

Nous voulons qu'il nous soit imposé de nous tailler avec peine un sentier parmi les ronces, ou que nous puis¬

sions cheminer paisiblement sur une route, être de ceux qui avancent, non de ceux qui reculent, gravir la pente, non la descendre, travailler de toute notre soif de perfection à élever le niveau de bonheur d'un peuple, ce peuple de Fribourg.

En avant, jour après jour, pas après pas, sur les ailes vigoureuses de la confiance et de la foi! Car Celui qui a pris soin d'hier est le même au¬

jourd'hui, demain et toujours!

HEUREUSE ANNÉE À TOUS NOS LECTEURS

Gérard Bourquenoud

Dites-le avec des fleurs.

Nous ne repousserons ni ne découra¬

gerons aucun sentiment délicat, au¬

cun geste vrai, aucun acte loyal...

Nous ne voulons pas de joies bâties sur des larmes, de victoires au prix de lâcheté, de paix faite de trahison...

Nous ne revendiquerons ni récom¬

pense, ni prérogative, ni honneur, 4 iäläÜU&L.

(5)

r A VEDETTES ET CHANSONS

Gaby Marchand

Il écrit, compose et chante depuis longtemps.

Son humour, sa jovialité, son naturel sur¬

tout, lui attirent d'emblée la sympathie.

L'accent de son terroir, de son Gottéron natal au pied de la Fribourg de son enfance, sa rudesse aussi le font prendre en France pour un Canadien. Mais il est Suisse, romand de surcroît, et il ne le renie pas, mieux, il en est fier.

En 1968-69, c'est sa «grande chance», du nom d'une émission-concours radio et télé¬

diffusée sur les ondes suisses romandes.

Concours dont il sort lauréat du prix Bruno Coquatrix, vous savez bien... le Jupiter de l'Olympia, à Paris. Pourquoi toujours Paris? Chante-t-il et pourtant dans ce métier on n'y coupe pas. Pour Gaby Marchand, c'est alors deux mois de petits cabarets «rive gauche».

Pendant toutes ces années, il sort quatre disques 45 tours, mauvais, de son propre aveu. Mais ses efforts, sa foi, son entêtement de bon aloi lui valent bientôt que la firme BAM, de Paris, accepte le pressage d'un disque 30 cm/33 tours. Et c'est l'enregistre¬

ment en public dans sa bonne ville de Fribourg.

Non! il ne renie pas sa Romandie et pour mieux le prouver, il entreprend de mettre en musique des poètes du cru romand. Une entreprise courageuse, eh oui! qui fait main¬

tenant que vous le retrouverez différent peut-être, mais toujours tellement lui.

Ensuite, Gaby qui se sent très proche des enfants, décide d'écrire des chansons pour eux et avec eux. C'est ainsi que débute sa collaboration avec son producteur et ami Jean-Claude Vial.

La télévision suisse romande lui ouvre ses portes et lui permet de réaliser plusieurs émissions, dont la série «Au pays de Rata- miaou». C'est le succès populaire qui arrive.

En 1979, la firme française CARRERE décide de distribuer ses disques en France et en Belgique. Ces derniers jours, Gaby reçoit un diplôme de «Loisirs jeunes», récompen¬

sant la qualité et l'originalité de son travail.

Discographie LP CARRER-LAZER

67 324 Gaby Marchand «Rêve petite pomme».

67 330 Gaby Marchand «Le soleil se lève».

67 431 Gaby Marchand «Voici l'hiver».

LP DISQUES OFFICE 55 007 Gaby Marchand

«Rendez-moi mes roses».

55 009 Gaby Marchand

«Portrait» (Cauchemar - Tète de vent...).

Gaby Marchand au milieu d'un groupe de jeunes.

Ariette Zola

Ariette Zola a commencé dans la chanson en 1966, année au cours de laquelle elle gagne de nombreux concours amateurs à la radio et à la télévision. En 1967, elle est engagée par Lucien Morisse, directeur d'Europe 1, sur disques «AZ». Cette jeune chanteuse a enregistré 15 disques en français, 4 en allemand, 4 en italien et 1 en espagnol.

En 1968, elle est sélectionnée par la TV française pour la grande soirée du MIDEM à Cannes. La même année, elle était finaliste du Grand Prix de la Chanson à Rio de Janeiro. En 1969, elle remporte l'ORPHÉE D'OR du Grand Prix Intervision des pays de l'Est en Bulgarie. Elle fait ensuite de nom¬

breuses tournées en France, Belgique, Bul¬

garie, Allemagne, etc., jusqu'en 1972, date à laquelle elle quitte la scène, se marie et donne naissance à une fille en 1979. Elle enregistre à nouveau un 45 tours en 1980 et se relance dans la chanson. En 1981, c'est la sortie d'un nouveau disque 45 tours enregistré avec la complicité de Jean Hemmer, spécia¬

liste de la guitare hawaïenne.

Nous apprenons en dernière minute qu'Ar¬

iette Zola est sélectionnée pour 1'Eurovision suisse 1982 et qu'elle vient de sortir un 30 cm «Les Fiancés du lac de Côme» avec une rétrospective de ses anciens succès, tels que «Elles sont coquines - Deux garçons pour une fille - Le Marin et la sirène, etc.».

Photo Joël Capany Libéria

Editions & Productions musicales René Quazzola

1773 Léchelles/Suisse

ÄÄSL. 5

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r a NOUS LES JEUNES

Jeunesse et société

Le conflit entre la société établie et sa jeunesse ne relève pas au premier chef de la psychologie évolutive individuelle, mais bien de la sociologie dans son ensemble, c'est-à-dire de la psychologie sociale. Le jeune se trouve placé entre tous les fronts et n'arrive plus guère à se constituer une identité personnelle acceptable. Il se trouve dans une contradiction d'intérêts. L'écono¬

mie, les partis politiques, l'industrie de la publicité, l'armée, l'école, les parents et l'église l'abordent avec des motivations et des objectifs entièrement différents. 11 en résulte pour lui une incertitude quant aux différents rôles qu'il est appelé à jouer. Par impuissance devant les grandes collectivités et par un mécanisme d'autoprotection en un temps de fortes indépendances, la jeunesse adopte des masques.

L'incertitude quant à son statut est sans doute la plus forte dans le champ de tensions des puissances traditionnelles d'éducation.

Les jeunes d'aujourd'hui suspectent l'Etat, l'Eglise, l'école et la famille en tant que substituts qui ne représentent que leurs propres intérêts et veulent leur imposer des idéologies, des idéaux, des valeurs, des croyances, des opinions et un système ano¬

nyme. C'est pourquoi beaucoup de jeunes gens et jeunes filles répondent en la forme de n'adopter aucune forme. Ils ne veulent pas être éduqués pour cette société, mais tout d'abord analyser cette société et la modifier de telle manière que la vie en son sein leur semble à nouveau digne d'être vécue.

Le sport, loisir préféré de beaucoup de jeunes.

La rédaction de «FRIBOURG illustré» est disposée à ouvrir un débat entre jeunes gens et jeunes filles du canton de Fribourg et de leur consacrer chaque quinzaine la page

«Nous les jeunes». Si notre revue bimen¬

suelle est décidée à faire un effort dans ce sens, il faut que la jeunesse fribourgeoise joue aussi le jeu, c'est-à-dire qu'elle utilise à bon escient la page que nous mettons volontiers à disposition pour s'exprimer en toute liberté.

Le monde moderne engage la jeunesse à se comprendre elle-même de manière libérale et à avoir un sens critique croissant. Elle vit d'ailleurs dans une sorte de sentiment de supériorité à l'égard de la génération des adultes. Ce sentiment émane non seulement des avantages que lui concède la société actuelle, mais également par des tendances antisociales qui augmentent sans cesse (sous-culture, drogue, suicides, nouvelles formes de vie et d'habitat communautaire).

Les aspects négatifs de cet état de choses sont la résignation, le manque de sens critique et l'esprit moutonnier. On ne saurait sous- estimer le besoin que ressent la jeunesse d'approcher les relations difficiles à appré¬

cier qui existent entre les jeunes et la société.

Afin d'y voir plus clair sur les nombreux problèmes qui préoccupent les jeunes gens et jeunes filles de ce canton, nous sommes allés nous entretenir avec Fabienne Ballif, de Morion, laquelle se réjouit de recevoir vos opinions et propositions. C'est aussi elle qui, dès le IS janvier 82, assumera la rédaction de la page «Nous les jeunes» et qui nous transmettra votre correspondance.

FI

La danse, une saine distraction.

6 33Qî£QftéL.

(7)

Se libérer de ses problèmes

FI - Est-il vrai que la plupart des jeunes ont tendance à garder leurs problèmes pour eux?

F. Ballif - Je suis, hélas, contrainte de vous donner raison. Pourquoi? Parce que beau¬

coup de jeunes n'ont pas la possibilité de parler de leurs problèmes à leurs parents, ou alors qu'ils n'ont personne à qui se confier.

FI - Avez-vous le sentiment que la société actuelle ne s'occupe pas suffisamment des jeunes et de leur avenir?

- Personnellement, j'en suis convaincue. La vie mouvementée d'aujourd'hui ne permet plus aux parents, comme aux employeurs, de consacrer du temps à l'éducation de la jeunesse, laquelle n'a même plus la possibi¬

lité de choisir l'activité qui lui convient.

FI - Comment se fait-il que la jeunesse actuelle se trouve devant une telle situation?

- Avec l'évolution des loisirs, les jeunes se trouvent dans l'obligation, dès la scolarité

Fabienne Ballif, responsable de la page «Nous les Jeunes».

Le mouvement des majorettes: une activité sportive et récréative.

terminée, de gagner beaucoup d'argent pour pouvoir s'offrir des plaisirs. A douze ans, c'est le cyclomoteur; à dix-huit ans, c'est la moto ou la voiture.

FI - Voyez-vous une différence entre le jeune homme et la jeune fille?

- Ils sont, pour ma part, presque égaux. 11 fut un temps où le jeune homme dominait la jeune fille, tandis qu'aujourd'hui, avec la libération de la femme, la jeune fille veut se sentir plus forte.

FI - L'amitié existe-t-elle encore chez les jeunes?

- La vraie amitié est très difficile à trouver.

On arrive à découvrir une amitié chez un homme ou une femme qui a déjà un peu vécu et qui a acquis une expérience qui lui permet d'ouvrir son cœur à ceux qui recher¬

chent la personne à qui se confier.

FI - Est-ce que les jeunes recherchent tout particulièrement des personnes qui ont déjà une certaine maturité?

- Le jeune homme, comme la jeune fille, ne se sent pas suffisamment sûr et recherche un être qui puisse partager avec lui ou elle, les soucis quotidiens et résoudre les problèmes.

Les conseils d'un homme ou d'une femme de plus de quarante ans sont appréciés par la plupart des jeunes.

FI • La vie sexuelle joue-t-elle un rôle prépondérant chez le jeune homme et la jeune fille?

- J'ai le sentiment qu'avec une vie sexuelle normale, le jeune homme comme la jeune fille se sent plus à l'aise, plus calme, plus épanoui. Je suis convaincue aussi qu'elle joue un rôle primordial sur le plan psychique chez beaucoup de jeunes. Le plaisir naturel n'évite-t-il pas dans bien des cas de recourir à la drogue pour se distraire? Personnelle¬

ment, je préfère des plaisirs sains à des plaisirs néfastes.

FI - Que pensez-vous de la drogue?

- Sous n'importe quelle forme que ce soit, la drogue est quelque chose qui me répugne. Si beaucoup de jeunes s'adonnent à la drogue, c'est parce qu'ils ne sont pas suffisamment informés sur les conséquences de ces pro¬

duits qui réduisent l'être humain à néant. Il y a, à l'heure actuelle aussi, trop de jeunes qui consomment de l'alcool pour se faire remar¬

quer dans les établissements publics ou alors pour oublier leurs soucis.

FI - Vous êtes une jeune fille des temps actuels, quel est votre souhait pour amélio¬

rer la qualité de la vie de la jeunesse fribourgeoise?

- Je formule le vœu que les jeunes gens comme les jeunes filles prennent conscience du danger de la drogue. J'aimerais leur dire aussi que la vie vaut la peine d'être vécue et qu'ils ne sont pas seuls avec leurs problèmes, mais qu'au contraire il existe encore des personnes qui sont disposées à les écouter, à les conseiller, à les aider. Pour ma part, je suis très heureuse que la revue «FRI- BOURG illustré» puisse ouvrir un débat sous la rubrique «Nous les jeunes» destinée aux problèmes des jeunes. Que chacun s'exprime et nous fasse part de ses proposi¬

tions. Ensemble, nous ferons certainement du bon travail.

Propos recueillis par Gérard Bourquenoud

Correspondance pour la rubrique

«Nous les jeunes»:

Fabienne BALLIF - 1631 Morion.

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r \ LES SPORTS

Club de tennis de table Ependes

Un abonnement pour les premières places En trois ans d'existence, le club fut fondé en 1978, le CTT Ependes a pratiquement réussi tout ce qu'il a entrepris. Partie de la quatrième ligue, l'équipe-fanion est maintenant installée à l'avant-garde de la première ligue après trois promotions successives. Si, pour cette saison la première place ne peut cependant plus être envisagée, ce n'est que partie remise. A Ependes, en effet, l'on espère bien obtenir à courte échéance la possibilité de jouer en ligue nationale C. Ce qui serait tout simplement fabuleux pour ce club qui recrute ses membres dans le village et dans la région, les éléments venus d'ailleurs étant en nombre limité. Actuellement, le CTT Ependes compte 6 équipes engagées dans les diverses compétitions de la quatrième à la première ligue. Avec 24 joueurs licenciés, le club participe au championnat de l'Association Vaud-Valais-Fribourg (AWF) où évidemment il occupe un rôle en vue. Ce qui est tout à la gloire du jeune entraîneur Jean-Luc Schäfer (23 ans) et de son père Roger qui occupe la présidence du club depuis la fondation de celui-ci.

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L'ossature du club: Debout: Jean-Luc, André et Roger Schafer. I" rang: Pascal Sturny, Christian Schäfer.

Une affaire de famille

Le CTT Ependes c'est un peu une affaire de famille. Jugez-en plutôt. Roger Schäfer, le président en titre, a fondé la société en compagnie de son frère André et de son fils Jean-Luc, entre autres bonnes volontés.

Aujourd'hui, la première équipe compte un

quatrième élément portant le même patro¬

nyme, à savoir Christian Schäfer, un second fils du président. Dans de telles conditions, il est donc relativement facile de parler d'un véritable esprit d'équipe! Autre dynastie au sein du club: la famille Sturny. Jean-Pierre, le père (42 ans), constitue avec son fils Pascal ( 16 ans), une équipe de double de première

force. Championne de l'AVVF en série C, cette paire multiplie les succès. Pour Jean- Pierre Sturny, l'accumulation de victoires constitue une petite surprise: «Pas pour mon fils, qui est à mon sens un superdoué, mais bien pour moi. J'avais tâté du tennis de table comme tout un chacun, sans pour autant me lancer dans la compétition. C'est donc, 8 ÄÜUÄSL-

(9)

contrairement à ce qui se passe générale¬

ment, mon fils qui m'a amené à pratiquer ce sport. Le succès aidant, j'ai maintenant pris le goût à la compétition pour devenir peut- être pas un passionné, le mot serait trop fort, mais très intéressé par ce sport qui exige à la fois une parfaite condition physique, le coup d'oeil et une grande maîtrise nerveuse».

Après 15 ans de football

Les destinées du club sont donc conduites par Roger Schäfer. Si l'on sait que l'intéressé s'est consacré durant 15 ans au football, ses nouvelles fonctions peuvent surprendre.

Pourtant, Roger Schäfer est catégorique: «Je rencontre indiscutablement plus de satisfac¬

tion actuellement que lorsque j'étais en¬

traîneur de football. Sur le plan purement sportif, les résultats sont là pour nous encourager dans notre tâche, alors que pour ce qui se rapporte aux côtés administratifs de l'affaire tout va bien également, parce que j'ai la chance d'être entouré par des membres compétents au sein du comité et que tous nos joueurs acceptent de tirer à la même corde pour le bien du club».

Roger Schäfer (président), le tennis de table après 15 ans de football.

CTT Ependes, club heureux? Certes. Sans soucis? Non. Sur ce point, Roger Schäfer nous fait part de son principal problème actuel: «Notre société est parfaitement ro¬

dée, je crois qu'elle a fait maintenant ses maladies d'enfance. Ce qui nous manque pourtant, et c'est là indiscutablement ma principale préoccupation ainsi que de l'en¬

traîneur, ce sont nos possibilités d'en¬

traînement. Nous devrons trouver une solu¬

tion pour que nos joueurs puissent se préparer plus intensément, notamment ceux appelés à tenir les rôles importants dans les différentes compétitions où ils sont enga¬

gés», nous expliquait le président Schäfer.

En route pour la ligue nationale C Détenteur des diplômes de la FSTT et de Jeunesse et Sports, Jean-Luc Schäfer occupe la fonction d'entraîneur-joueur. Un double emploi qui peut avoir certains côtés négatifs, mais que notre interlocuteur assume parfai¬

tement: «Il est évident que compte tenu des contingences qui nous sont imposées pour nous entraîner, je dois m'astreindre à un programme particulier. C'est ainsi que je dirige un premier entraînement au cours duquel nos joueurs licenciés ne jouent que contre des débutants. Ces derniers ne peu¬

vent donc que progresser à ce contact et, pour ma part, je ne joue pas mais me contente de corriger. Comme il faut quand même que je garde le rythme de la compéti¬

tion, je m'astreins à une seconde séance en compagnie des seuls licenciés cette fois».

Comme nous l'avons déjà relevé, le CTT Ependes n'a pas attendu pour gravir les échelons. Les ambitions de Jean-Luc Schäfer ne s'arrêtent pourtant pas à la première ligue: «Cette saison, nous n'avons perdu que deux matches. A mons sens, notre manque d'expérience explique ces défaites. Mon but se situe néanmoins dans une nouvelle pro¬

motion. La ligue C pourrait être atteinte au terme de la prochaine saison. Pour ce faire, nous incorporerons en première équipe le jeune Pascal Sturny, dont l'aide nous sera précieuse».

Chez Jean-Luc Schäfer, les satisfactions sont évidemment à l'ordre du jour: «Hormis les brillants résultats obtenus par nos équipes et nos joueurs, je trouve également un grand motif d'encouragement dans le fait que deux de nos jeunes, qui ont fait toutes leurs classes au CTT Ependes, à savoir mon frère Chris¬

tian et Pascal Sturny, fassent aujourd'hui partie des cadres de l'équipe nationale des cadets. Ils se rendront prochainement à un camp d'entraînement, et pour moi c'est là véritablement une preuve de la parfaite organisation de notre club, sur n'importe quel plan que ce soit».

Marcel Brodard

André Schäfer (vice-président), à la recherche du geste parfait.

Photos P.-F. Bossy

RÉSULTATS SAISON 1981-1982 1" ligue, groupe 1

Bulle 1 - Ependes I 2-6 Ependes I - Renens II 4-6 Vevey II - Ependes I 0-6 Ependes I - Trams Lausanne I 6-3 Ependes I - Lausanne I 6-1 Cheminots Lausanne - Ependes I 2-6 Forward Morges I - Ependes I 6-4 Calendrier deuxième tour

15.01.82: Ependes I - Bulle I 22.01.82: Renens II - Ependes I 05.02.82: Ependes I - Vevey II

11.02.82: Trams I - Ependes I 23.02.82: Lausanne I - Ependes I 12.03.82: Ependes I - Cheminots I 19.03.82: Ependes I - Forward I

Jean-Luc Schäfer (entraîneur), son but: tout améliorer.

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Centre nordique des Monts de Riaz

TOURISME ET LOISIRS

Au cœur de la Gruyère, à une altitude oscillant entre 950 et 1000 mètres et dans un décor grandiose et étonnant, tenant à la fois des Préalpes... et du paysage Finlandais, le touriste découvre l'un des plus beaux centres nordiques du Pays de Fribourg.

Accès

Par une route toujours ouverte du village de Riaz, en bordure de la route cantonale Bulle- Fribourg et à proximité des sorties actuelles de la N 12 Berne-Vevey.

Parking assuré au départ des pistes, au lieudit «Le Chalet-Neuf» (buvette).

Description du site

Paysage préalpin avec des sous-bois, des marais et une plaine très ensoleillée, faible dénivellation, terrain agréable. Vaste pano¬

rama sur les montagnes de la Gruyère.

Pistes et circuits

Le centre nordique des Monts de Riaz est situé dans une région déjà très connue des skieurs de fond, en particulier des compéti¬

teurs qui, à l'image de l'équipe nationale, se sont entraînés dans cette région ou ont participé aux nombreuses épreuves officiel¬

les qui y ont été organisées par le Ski-Club Riaz, le village de Riaz s'est d'ailleurs avéré une pépinière de champions de ski de fond et ce sont là autant de faits qui témoignent de la qualité de la région des Monts de Riaz dans le domaine du ski de fond et de randonnée.

Jusqu'ici pourtant, celle-ci n'était pas dotée des installations nécessaires à la pratique, dans des conditions optimales, de ce sport, qui, dans un tel paysage et à cette altitude, connaît des conditions idéales... et idyl¬

liques.

Quatre pistes et circuits de base sont désor¬

mais à disposition.

Toutes les pistes sont balisées, signalisées et préparées mécaniquement à l'aide d'une chenillette. elles sont praticables tous les jours.

Des épreuves officielles organisées au Centre nordique des Monts de Riaz.

Ecole de ski de fond

Elle est placée sous la responsabilité de spécialistes, puisqu'il s'agit d'anciens mem¬

bres des cadres de l'équipe nationale qui ont fait leurs preuves durant plusieurs années sur les pistes de Suisse et de l'étranger, notamment dans les courses de longues distances.

L'Ecole de ski dispensera des cours «sur mesure» et s'adressera aux individuels comme aux groupes, enseignement tous degrés: débutants, moyens, avancés, prépa¬

ration à la compétition, cours spéciaux sur demande pour sportifs du 3e âge, groupe de jeunes ou d'enfants, groupe d'affinité, sortie d'entreprise, etc.

Installations techniques et prestations Un chalet d'alpage transformé, «Le Chalet- Neuf», sert de centre de ralliement et d'ac¬

cueil:

- Buvette campagnarde chauffée (boissons chaudes et froides - sans alcool - soupes - sandwiches - etc.). Ouverte tous les jours.

- Local de fartage/Conseils de fartage.

- Location de skis (tous les âges).

- Poste sanitaire et de premiers secours.

Les pistes de la FSS font l'objet d'un abonnement annuel valable toute la saison sur toutes les pistes de Suisse, il se présente sous la forme d'une vignette vendue au prix extrêmement modique de 20 francs au titre de la participation aux frais d'aménagement et de balisage des pistes.

Le responsable et les collaborateurs du centre nordique des Monts de Riaz tiennent à souligner le rôle éminent joué par la commune de Riaz, dont la compréhension et l'appui particulièrement sympathiques ont été décisifs dans le lancement de cet équipe¬

ment qui se veut au service du tourisme d'hiver et de la promotion du ski de fond et de randonnée. Ils expriment aux autorités communales de Riaz toute leur gratitude et leur adressent leurs remerciements pour leur action en faveur d'une initiative qui, en toute modestie, mérite d'être tentée.

Le centre nordique des Monts de Riaz est placé sous la responsabilité de Laurent Haymoz, assisté par Jacques Murith, tous deux anciens membres des cadres de l'équipe nationale ou de l'équipe romande.

Adresse et renseignements: Centre nordi¬

que des Monts de Riaz - Laurent Haymoz - 1632 Riaz/FR - Tél. 029/2 94 01.

10

(11)

Incroyable mais vrai

Tout le monde le connaît, l'apprécie et le salue par une poignée de main. Son accueil, son entregent, sa courtoisie, son sourire malicieux, sa gentillesse font la joie de milliers de personnes qui le rencontrent sur les pistes de La Berra. Pourquoi est-il connu de tous les promeneurs et des skieurs? Parce que Robert Ramuz travaille depuis trente ans aux remontées mécaniques de cette station touristique de la Gruyère qui, elle aussi, est connue au-delà de nos frontières.

Durant toute la saison d'hiver, il veille à la bonne marche des installations sportives et à leur entretien. Bien que vivant déjà très proche de la nature par son métier de paysan, Robert Ramuz est un passionné de la montagne et des sports d'hiver. C'est pourquoi il lui est difficile de passer une journée sans monter jusqu'à la Gîte d'Alliè- res ou jusqu'au sommet de La Berra. Agé aujourd'hui de 67 ans, il lui arrive de faire la montée sur une luge. C'est un dur, comme on dit à La Roche!

Pour ses trente ans au service des remontées mécaniques de La Berra, Robert Ramuz a droit à toute notre admiration. Notre revue se fait un réel plaisir de le féliciter et lui souhaite de vivre encore longtemps sur les pistes de ski de La Berra et que sa santé corporelle ressemble toujours à sa si belle santé morale.

G. Bd

Sports d'hiver et divers La jolie station de Château-d'Oex a ouvert le nouveau téléski de La Montagnette et une piste où les skieurs de fond peuvent emme¬

ner leur chien. L'abonnement du Haut-Pays reste un atout important, car il est valable sur plus de 60 remontées mécaniques entre la station vaudoise et Zweisimmen.

En Gruyère, au centre touristique de Molé- son-Vudalla, diverses remontées ont été améliorées techniquement, ce qui permet d'augmenter la capacité horaire. En outre, une nouvelle piste de fond et une piste pour débutants ont été aménagées.

A un certain âge, c'est plus agréable de se faire transporter sur une luge.

Mi&ütfSL. 11

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LE SKI DE FOND/consens alimentaires Collection VIDI/OChancerel 1976

LE SKI DE FOND/ Les premiers pas Collection VIDI/OChancerel 1976

LE SKI DE FOND/ Le biathlon Collection VIOI/0 Chancerei 1976

12 JMï&gâéL*

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c

DES HOMMES

v ET DES IDEES

J

L'abstentionnisme politique, une tradition helvétique Depuis vingt ans, moins de la moitié des

électeurs suisses s'expriment. Les nombreux scrutins de ces dernières semaines actuali¬

sent ce problème. Bien que les autorités et la presse s'en inquiètent régulièrement, l'abs¬

tentionnisme ne cesse de s'aggraver.

La légitimité du système politique suisse est en jeu

Le phénomène «abstentionniste» nous con¬

cerne tous puisqu'il risque de mettre en cause la légitimité de notre système poli¬

tique. Notre Constitution résulte d'un ac¬

cord entre le peuple et les cantons qui ont manifesté leur intention commune de pré¬

server l'unité et les particularismes par le choix de la démocratie semi-directe et du fédéralisme. Cette volonté commune est menacée par le fossé qui se creuse inexora¬

blement entre gouvernants et gouvernés. Si, à la veille de la première guerre mondiale, 80% des citoyens s'exprimaient, on en comptait 61 96 en 1944 et, depuis 1960, on est proche de la barre des 40 96. En d'autres termes, cela signifie que, traditionnellement, 60 % des citoyens ne vont pas aux urnes et que, par conséquent, les résultats de vote n'expriment plus nécessairement le choix de la majorité.

Les raisons de l'abstentionnisme

Elles sont bien sûr multiples et, si un certain nombre de non-votants font confiance aux autorités, la majorité d'entre eux invoquent des raisons qui devraient permettre de trou¬

ver un remède efficace. La non-compréhen- sion, le manque d'intérêt, la déception à l'égard de la politique, l'absence de senti¬

ment civique, l'impression d'être incompé¬

tent et, pour les villes, le faible degré d'intégration sociale, sont des arguments sérieux que confirment les analyses statis¬

tiques qui constatent que pour 7096 de cadres qui votent, on compte seulement 33% de manœuvres. L'abstentionnisme traduit donc souvent un manque d'intérêt pour les affaires publiques lié au fait qu'il est difficile de débouiller les compromis com¬

pliqués à propos desquels nous devons nous prononcer.

Le rôle politique du citoyen est-il réduit à néant?

On pourrait le croire quand on lit certains conseils de vote, et par exemple ceux destinés à nous faire accepter la prorogation du régime financier de la Confédération. Notre propos n'est pas ici de dire s'il fallait ou non accepter, mais de souligner la menace d'une lourde imposition votée par les Chambres fédérales pour un an en cas de refus. Après une telle épreuve, le peuple accepterait un nouveau projet, ayant pu, entre-temps, me¬

surer son impuissance politique.

«Les droits populaires sont sacrés, mais le sacré n'est pas de tous les jours»

Cette remarque faite par un député à la tribune du Conseil National et relevée dans le Bulletin des Chambres fédérales, illustre l'attitude de certains hommes politiques vis-à-vis du rôle du citoyen et de l'exercice de ses droits. Ce genre de «perle» - qui n'est pas rare - n'est pas faite pour rétablir le dialogue et la confiance. Plutôt que de traiter le corps électoral avec la suffisance que confère parfois le pouvoir, on pourrait plutôt lui donner les moyens d'exercer ses droits avec conviction et lucidité, en ne le considérant plus comme un «assisté», mais comme un partenaire politique à même de comprendre les nécessités de l'Etat.

mpd

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Hôtel de la Croix-Verte Echarlens Restauration soignée

Menu du jour, petite et grande cartes Nos grandes spécialités maison:

DÉLICIEUSES TRUITES DE MONTAGNE CAILLES FRAICHES DU NID

Très belle salle pour noces, sociétés et repas de famille Prière de réserver vos tables s.v.p. Grand parking

M. et Mm* Frossard-Riegler Tél. 029/5 15 15 Restaurant:

Spécialités à la carte Tournedos aux morilles Fr. 20.- Service compris Scampis à l'Indienne Fondue chinoise ou bourguignonne Spécialités de flambés et toute une gamme d'autres mets

Café - Restaurant HOTEL DU SAPIN

y 1/ ft -

1637 CHARMEY

Nouvelle carte de spécialités changeant à chaque saison Salles pour sociétés et banquets

Chambres avec bain - Grand parking

M. et Mm* FREMONT-CLERC Tél. 029/7 11 04 Fermé le mardi

Hôtel de la Belle-Croix 1680 Romont Tél. 037/52 23 41

Famille Dorthe-Ecoffey

Restauration soignée Chaque jour, le jambon de campagne à l'os Truites de rivière Pieds de porc au madère Chambres tout confort Fermé le jeudi Dancing:

Tous les soirs,

orchestre - attractions - danse dîner aux chandelles

Index des salles à disposition dans le canton de Fribourg Exclusivité

«FRIBOURG illustré»

Index des salles publiques à disposition dans le canton de Fribourg pour:

Assemblées Conférences Congrès

Manifestations diverses Banquets de sociétés Repas de noces Séminaires

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

N = Repas de noces S = Séminaires

District de la Gruyère BROC

Hôtel de la Grue 150 places - A - B - N CRÉSUZ

Hôtel du Vieux-Chalet Jusqu'à 250 places - A - B - C - N CERNIAT

Hôtel de La Berra

10 à 110 places - A - B - N CHARMEY

Hôtel du Sapin De 10 à 250 places A - B - C - N - S CHARMEY Hôtel Cailler

25 à 80 places - A - B - N - S GRANDVILLARD

Hôtel de la Gare

80 à 300 places - A - B - C - N MORLON

Café-Restaurant Gruyérien De 10 à 120 places - A - B - N - S NEIRIVUE

Hôtel-Restaurant du Lion-d'Or De 10 à 100 places - A - B - N - S PONT-LA-VILLE

Auberge de

l'Enfant-de-Bon-Caur 120 places - A - B SALES (Gruyère) Hôtel de la Couronne 300 à 400 places - A - B - N VUADENS

Hôtel de la Gare

De 20 à 500 places - A - B - C - N VUIPPENS

Hôtel-de-Ville

10 à 150 places - A - B - N District du Lac COURTEPIN Hôtel de la Gare

10 à 200 places - A - B - N

District de la Glâne ROMONT

Hôtel de la Belle-Croix 70 à 140 places - B - N SIVIRIEZ

Hôtel de la Gare

Jusqu'à 360 places - A - B - C - N VILLARSIVIRIAUX

Auberge du Gibloux 130 places - A - B - N

District de la Sarine CHÉNENS

Buffet de la Gare

20 à 200 places - A - B - N ÉCUV1LLENS

Auberge Paroissiale 300 places - A - B - C - N FRIBOURG

Café-Restaurant de Grandfey 10 à 40 places - A - B - N LOSSY

Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places - A - B - N NEYRUZ

Hôtel de l'Aigle-Noir

De 20 à 500 places - A - B - C - N POSIEUX

Hôtel de la Croix-Blanche 20 à 170 places - A - B - N - S ROSSENS

Hôtel du Barrage

De 10 à 130 places - A - B - N District de la Broyé CHEYRES

Hôtel de la Grappe

Jusqu'à 120 places - A - B - N CUGY/FR

Hôtel de l'Ange 150 places - A - B - N DOMDIDIER Hôtel du Lion-d'Or

120 places - A - B - N LES ARBOGNES-SUR- COUSSET

Auberge des Arbognes Jusqu'à 300 places A-B-C-N-S ST-AUBIN

Hôtel des Carabiniers

Jusqu'à 230 places - A - B - N - S District de la Singine CHEVRILLES/GIFFERS Hôtel de la Croix-Rouge Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ST-ANTOINE/ST. ANTONI Hôtel Seaslerhof

30 à 320 places - A - B - C - N 14

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PLAISIR

DE VOTRE PALAIS

Une recette suisse Tourte au kirsch

Un produit renommé de la pâtisserie suisse, très apprécié comme dessert. Dans les envi¬

rons de la petite ville de Zoug, il y a des milliers de cerisiers, d'où cette spécialité.

Fond de japonais et fond de biscuit:

voir plus bas Crème au beurre:

150 g de beurre, 150 g de sucre glace 1 jaune d'œuf

50 g de gelée de groseille Pour mouiller:

4 cuillères à soupe d'eau 20 g de sucre, '/s 1 de kirsch Pour saupoudrer:

125 g de noisettes hachées 100 g de sucre glace

Fond de japonais: Battre 4 blancs d'œufs en neige ferme, y incorporer petit à petit 120 g de sucre en poudre, 20 g de fécule et 100 g de noisettes hachées. Partager la masse en deux portions. Les étaler en couches minces dans des tourtières, faire cuire 18 à 20 min. dans un four à 150-170°.

Génoise: Battre 3 jaunes d'oeufs avec 2 à 3 cuillères à soupe d'eau, jusqu'à obtention d'une crème mousseuse, ajouter petit à petit 80 g de sucre en poudre. Battre les 3 blancs d'œufs avec 10 g de sucre en neige ferme, mélanger à la crème. Passer au tamis 50 g de farine, 50 g de fécule, 1 pincée de levure, l'ajouter au reste et mélanger au fouet.

Verser le tout dans un moule à biscuit et faire cuire 20 à 25 min. au four à 175-195°.

Crème au beurre: Battre le beurre, ajouter petit à petit le sucre en poudre, le jaune d'œuf et la gelée de groseille, mettre dans un endroit frais.

Pour mouiller: Porter à ébullition l'eau avec le sucre, laisser refroidir, ajouter le kirsch.

Assemblage de la tarte: Etendre une couche de crème au beurre sur un des fonds de japonais, poser la génoise dessus, mouiller avec le sirop au kirsch, étendre une nouvelle couche de crème au beurre, puis mettre le deuxième fond de japonais par dessus.

Recouvrir le tout avec la crème au beurre restante, puis garnir le pourtour avec les noisettes et le dessus avec du sucre glace.

Une spécialité de Russie Bœuf Stroganoff

Pour ce plat rapidement préparé, on n'utilise que du filet soigneusement dégraissé, ce qui rend le mets plus fin. Les parrains de ce plat étaient les Stroganoff, un clan de marchands de Novgorod, qui au XVIIIe siècle étaient au sommet de leur gloire. Les Stroganoff possé¬

daient déjà au XVIe siècle des terres et des salines dans l'Oural, où se terminait à l'époque la zone d'influence des princes russes. La marche au-delà de l'Oural, qui conduisit plus tard à la domination de la Sibérie, eut lieu sur leur initiative. Ils s'assurèrent à cette occasion des privilèges impériaux qui paraissent aujourd'hui encore légendaires.

2 oignons, 40 g de beurre 30 g de farine

/ 1 de bouillon de viande Moutarde, sel, jus de citron '/s 1 de crème aigre, 2 cornichons 100 g de champignons pochés 500 g de filet de bœuf 40 g de beurre

Hacher les oignons, les faire revenir dans le beurre, les saupoudrer de farine, verser le bouillon. Cuire la sauce 15 min. Rectifier l'assaisonnement avec sel, moutarde et jus de citron, incorporer la crème. Y ajouter les champignons émincés et les cornichons.

Couper la viande en dés et faire saisir à feu vif. La viande doit rester rose à l'intérieur et ne doit en aucun cas être trop cuite.

Mélanger le jus de la viande avec la sauce, y ajouter la viande et arrêter la cuisson. On peut affiner la sauce avec des tomates émondées et des oignons.

Servir comme garniture des pommes risso¬

lées, du riz ou des pâtes.

Buffet de la Gare

Châtel-St-Denis

Menu du jour + service assiette Carte variée

Spécialités de saison (cuisses de grenouilles, chasse, poisson de mer, etc.)

Sur commande:

Ris de veau - Rognons de veau - Côte de bœuf ainsi que nos desserts maison

Marcel Dewarrat, chef de cuisine Salles pour sociétés, noces et banquets Tél. 021/56 70 80

MiSSttlttSL. IS

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FÊTONS ENSEMBLE

V )

Une nonagénaire fetée à Montet/Glâne Toute une famille s'est réunie récemment au domicile de M. et Mme Ignace Crausaz- Demierre, à Montet, pour fêter le nonan- tième anniversaire de Mme Pauline De¬

mierre qui, en ce jour de retrouvailles familiales, était entourée de ses trois filles, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Encore lucide et bénéficiant d'une excellente santé morale, la jubilaire a eu un immense plaisir de retrouver les siens.

A son tour, «FRIBOURG illustré» lui adresse ses félicitations et lui souhaite de vivre encore de multiples années de bon¬

heur.

Noces de diamant

C'est dans un restaurant du Val-de-Travers (NE) que M. et Mme Léopold Magnin ont fêté leurs 60 ans de mariage. Les jubilaires sont âgés de 86 et 85 ans et bénéficient d'une bonne santé. Us étaient entourés de leurs 5 enfants, 20 petits-enfants et 13 arrière- petits-enfants.

Fils d'agriculteur et fille de boulanger, ils sont nés tous deux à Hauteville, leur com¬

mune d'origine, où ils se sont mariés en octobre 1921. En 1951, ils émigrèrent dans le canton de Neuchâtel pour y tenir un domaine.

A ce couple très sympathique nous adres¬

sons tous nos vœux de santé, joie, bonheur, et nos félicitations.

R.-M. Savary

Noces d'émeraude à Marly C'est dans la joie familiale que Marie-Rose et Henri Perriard, de Marly, ont fêté récem¬

ment leurs 40 ans de mariage. Ce couple merveilleux a su, avec une volonté tenace et une harmonie parfaite, triompher de la fragilité des êtres et donner au mariage tout son sens et sa plénitude. Au cours de cette journée de retrouvailles, ils ont été compli¬

mentés et fleuris par leurs enfants et petits- enfants.

Que nos vœux les accompagnent pour de multiples années de bonheur à deux.

Le couple jubilaire et ses enfants.

16 MàÔUâéL-

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LA SARINE

J

Nouveau président pour la FF A

C'est dans la banlieue de Fribourg que la Fédération fribourgeoise d'athlétisme (FFA) a tenu son assemblée annuelle des délégués sous la présidence de M. Gabriel Kolly, de Marly.

Ce dernier a lancé un appel aux clubs, afin d'obtenir une meilleure coordination dans les activités destinées aux écoliers. Il proposa l'élaboration d'un calendrier des manifestations et communiqua que l'un des principaux objectifs de la FFA était la promotion de l'athlétisme chez les jeunes, même si 680 licences ont été délivrées en 1981, soit sept de plus que l'année précédente.

Du changement au comité

Après avoir assumé pendant près de dix ans la présidence de la FFA, M. Gabriel Kolly a décidé de laisser la place à un plus jeune. Son successeur a été élu en la personne de M.

Stéphane Gmünder, de Villars-sur-Glâne, membre actif et entraîneur du TV Guin. Il est âgé de 3 3 ans et fait partie du comité de la FFA depuis sept ans. Athlète fribourgeois chevronné, il a déjà remporté quelque vingt- cinq titres de champion fribourgeois ou romand.

A l'heure où il a pris la relève, le nouveau président n'a pas manqué de féliciter chaleu¬

reusement M. Gabriel Kolly, lequel a, du¬

rant son mandat présidentiel, fait preuve d'esprit d'initiative et d'une entière disponi¬

bilité. Pour son immense travail accompli en faveur de l'athlétisme, la FFA lui doit beaucoup.

M. Hubert Pauchard, responsable techni¬

que, a accepté une nouvelle élection, alors que deux nouveaux membres, MM. Guy Thomet, de Belfaux, et Kurt Johner, de Chiètres, ont remplacé Mlle Edith Fasel, ainsi que MM. Jules Bulliard et Thomas Haüsler, qui avaient présenté leur démis¬

sion.

Prirent la parole au cours de cette assemblée fructueuse en enseignements, MM. Edouard Gremaud, président du Grand Conseil; Fer¬

dinand Masset, président du Conseil d'Etat;

Jean Martinet, représentant des autorités communales de Marly; Georges Burky, président de la Société cantonale des gym¬

nastes; Francis Galley, inspecteur fédéral de J + S; et Paul Genoud, président du groupe¬

ment des anciens de l'athlétisme, qui eut le plaisir de remettre des challenges aux athlè¬

tes méritants.

Championnats fribourgeois 1983 Cross: TV Guin

Individuels: OAG Bulle Ecoliers: TV Guin Relais: CA Fribourg Pentathlon: OAG Bulle Grand fond: CA Fribourg Marathon: CA Fribourg Championnats suisses interclubs:

OAG Bulle

Lors d'un cross au Mouret.

M. Gabriel Kolly, de Marly, qui a quitté ta FFA après neuf ans de présidence et de dévouement.

Photos G. Bd

Jeanbourquln de Marly, un sportif méritant.

MifâlïIàâL- 17

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1

LE MONDE LITTERAIRE

Marie de Bourgogne La Princesse aux

Chaînes A toutes les époques de l'His¬

toire, il exista des princesses dont les amours tumultueuses ou malheureuses défrayèrent les chroniques du temps. Au¬

cune de ces aventures senti¬

mentales ne tint cependant, dans l'évolution politique de l'Europe et n'exerça sur les destinées des nations, une in¬

fluence aussi marquante que celle de Marie de Bourgogne, la fille unique de Charles le Téméraire.

Instrument innocent des ambi¬

tions démesurées de son père, la jeune princesse n'eut pas moins de treize prétendants, tous issus des plus gran¬

des familles royales, de Fran¬

ce, d'Angleterre, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne...

andré besson MARIE DE BOURGOGNE La princesse

aux chaînes

èckyw«

Parmi les intrigues, les rivali¬

tés, les violences dont son ma¬

riage fut l'enjeu, Marie de Bourgogne vécut un amour secret et passionné pour son cousin sans fortune Philippe de Ravenstein, amour qu'elle dut sacrifier à la raison d'Etat.

C'est le récit de cette étonnante épopée sentimentale qu'André Besson nous conte dans «La Princesse aux Chaînes», dont l'action se déroule tour à tour

en Belgique, en Picardie, en Lorraine, en Bourgogne-Fran- che-Comté et en Suisse. Ce livre, animé par un souffle intense et dramatique, fait re¬

vivre les fastes de la cour des Grands Ducs d'Occident, con¬

sidérés comme les plus riches de leur temps. Il évoque le souvenir de Jeanne Hachette durant le siège de Beauvais, raconte les batailles de Grand- son et de Morat et la fin tragique du Téméraire, qui

mourut dévoré par les loups sous les murs de Nancy.

L'auteur qui, pas un seul ins¬

tant, n'a cessé de respecter l'Histoire, a voulu faire sienne cette formule d'André Mau¬

rois: «L'écrivain a le droit d'être passionné; nul ne lui demande d'être moral, mais il a le devoir, lorsqu'il prétend offrir une image du réel, d'être vrai!»

Un livre d'André Besson. En vente dans les librairies.

L'EMPOSIEU Louis-Albert Zbinden Au fond de la Vallée des Chaux, le Bied disparait dans un trou au milieu des tourbes et des sphaignes. La rivière est si bien perdue que, ressurgie au flanc de la vallée inférieure, elle porte un autre nom et c'est une autre naissance.

Ce trou s'appelle L'EMPO¬

SIEU.

Partout ailleurs, la moindre goutte va à la mer. Ici. toute l'eau finit dans cette trappe.

L'EMPOSIEU. c'est la mort de l'eau.

A l'occasion, c'est aussi la mort de la justice. En effet, semblables au Bied. les hom¬

mes de ce haut pays jurassien savent faire disparaître dans L'EMPOSIEU de l'ordre so¬

cial les événements graves qui le dérangent.

Pour l'avoir oublié. Jérôme Dombresson. Jurassien exilé, en vacances au pays de son enfance, sera lui-même en¬

glouti dans un silence réproba¬

teur. Il ne l'a pas cherché, mais il ne l'a pas fui.

Le coup de feu qui secoue la forêt au milieu d'un beau jour du mois d'août, offre avec la mort subite de Pierre Marvier, le retraité éleveur d'abeilles, une coïncidence trop précise pour que cette mort ne lui paraisse pas suspecte. Com¬

ment un journaliste ami des plantes, venu oublier un mo¬

ment les drames du monde, en

découvre un peu ordinaire au cœur de son cher Jura. Com¬

ment l'emporte sur sa tran¬

quillité le besoin d'en déchif¬

frer l'énigme, tel pourrait être le résumé de ce roman dont l'enquêteur imprévu, au risque de se perdre, veut empêcher que le sang d'un homme, fût-il le dernier des injustes, soit épargné par la tourbière.

Louis-Albert Zbinden a écrit là un roman d'une rare qualité.

Qualité du style et qualité de l'action qui fait qu'à peine ouvert, ce livre vous captive et vous entraine dès la première page jusqu'au point final sans vous lasser un seul instant.

Cela aussi est une qualité.

L'EMPOSIEU, roman de Louis-Albert Zbinden, paru aux Editions MON VILLA¬

GE SA. 1099 Vulliens (Suisse).

L'Abbaye des Maçons Une histoire à découvrir Aux XIVe et XVe siècles. Fri- bourg était l'un des centres importants de l'industrie et du commerce européens. C'était l'époque des premières Corpo¬

rations ou Abbayes. Parmi elles, l'Abbaye des Maçons, dont la structure et les buts ont évolué au cours des siècles.

Celle des Maçons a d'ailleurs fortement marqué de son effi¬

cacité et de sa puissance l'his¬

toire des Corporations fri- bourgeoises. ce qui explique pourquoi elle a survécu. Au-

LABBAYE C5. IDES

MAÇONS I or.

FRIBOURG

J - ,,

jourd'hui. ses membres culti¬

vent encore les vertus de leurs ancêtres. Sa présence et son rôle a incité l'Abbé-Président Charles Jacquet à commander un ouvrage où serait retracée la vie de cette Abbaye. Il a saisi l'occasion du 500e pour con¬

crétiser son vœu.

Réunis pour ce travail de re¬

cherche. Mmc Marie-Thérèse Torche, historienne d'art, et M. Hubert Forster. archiviste, ont réalisé une œuvre des plus intéressantes. Jamais en¬

nuyeux. ce livre réanime la vie de cette Corporation, bien qu'il comporte d'importants docu¬

ments. Il a le ton d'une aven¬

ture. celle de la vie sociale à travers les siècles. «Il a la fraîcheur d'un témoin ami¬

cal». dit l'Abbé-Président en manifestant son admiration pour le travail des auteurs.

Une tranche d'histoire à dé¬

couvrir si vous avez la chance de dénicher cet ouvrage.

M Pz 18 ittliiallÄSL-

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A LA VEVEYSE

V y

Le rendez-vous des mineurs de Saint-Martin Dans notre édition du 2 décembre, nous avions attiré votre attention sur l'exposition organisée à l'Ecole secondaire de la Veveyse, à Châtel, sur les mines de Saint-Martin. Cette exposition, réalisée par M. J.-C. Vial, professeur, avec un groupe d'élèves, animée par une conférence de M. W. Hubacher, ingénieur en chef des mines de 1942 à 1946, avait connu un très vif succès.

Le vendredi 27 novembre, aux abords du Café de la Croix-Fédérale, à Saint-Martin, il y avait une animation hors du commun en dépit du mauvais temps...

Une foule accourue de partout

Ce soir-là, l'exposition avait été transférée à Saint-Martin même, au 1er étage du Café de la Croix-Fédérale. M. Hubacher devait faire sa conférence devant un public bien particu¬

lier, dont la présence lui tenait à cœur: les anciens mineurs eux-mêmes, accourus de tous les coins du district, du canton, de Vaud et même du Valais...

On attendait une cinquantaine de personnes:

il en vint trois fois plus qui, assis, debout, serrés contre les murs ou en file dans les corridors, avaient tenu à participer à ce rassemblement.

Un rappel historique

Avant la conférence de M. Hubacher, M.

Vial, professeur, fit un rapide rappel histo¬

rique de la période de l'exploitation des mines. Il expliqua ce qui motiva leur réou¬

verture en 1942, alors qu'elles avaient déjà été exploitées à 2 reprises, de 1830 à 1870 et de 1917 à 1921.

En 1942, l'Allemagne envahissait l'Europe, livrait bataille sur plusieurs fronts et avait, de ce fait, un très grand besoin d'énergie

pour ses industries, ses usines d'armement.

Ainsi, elle diminuait de plus en plus la quantité de ses exportations vers d'autres pays. En Suisse, le manque de charbon se fit tellement sentir qu'on décida de réouvrir les mines de Saint-Martin, afin de compenser par du charbon indigène l'énergie indispen¬

sable à la bonne marche d'entreprises comme CIBA, Hoffmann-Laroche, Losin- ger, etc... D'autre part, c'était aussi une façon d'assurer le combustible indispensable à l'artisanat, aux usines à gaz. Mais surtout, l'exploitation des mines apportait du travail, devenait le gagne-pain de centaines d'ou¬

vriers et leurs familles à une époque particu¬

lièrement difficile.

C'est ainsi aue de 1942 à 1946, 54 799 tonnes de charbon furent extraites du sol, à la sueur du front, mais aussi dans un climat de grande camaraderie entre les hommes.

De sévères conditions de travail

Grâce aux diapositives et aux informations de M. Hubacher, aidé des sources de l'abbé Bourgoin, curé de Progens et passionné d'histoire, nous avons découvert ce qu'était l'existence de ces 300 à 400 mineurs: des

M. Marguerat, président de l'Amicale des anciens mineurs d'Oron.

Photos Michel Angel heures de travail à des profondeurs variant entre 60 et 180 mètres dans des positions inconfortables, la crainte permanente d'ex¬

plosions toujours possibles, des consignes de travail très strictes. Un ancien mineur a justement évoqué ces nuits d'hiver où, pour arriver à l'heure au travail, il fallait se lever à 2 ou 3 heures du matin, se frayer un chemin à travers la neige, à pied ou à vélo pour les plus chanceux... Tout cela, pour des salaires qui, s'ils paraissent dérisoires aujourd'hui, avec I fr. 30 à l'heure pour les femmes chargées du triage du charbon, jusqu'à 2 fr. 60 pour un contremaître, étaient une garantie vitale pour les ouvriers et leurs familles.

Quand présent et passé se confondent Une fois l'exposé de M. Hubacher terminé, M. Pauchard, directeur de l'Ecole secon¬

daire de la Veveyse, prit la parole et exhorta tous les anciens mineurs présents dans la salle à se manifester en évoquant publique¬

ment leurs souvenirs personnels. C'est alors que la soirée prit un tour inattendu, qu'une sorte de courant du passé se mit à circuler en chacun: nous avions tous le sentiment étrange de faire partie d'un autre univers et de traverser des moments uniques, intenses.

Les mineurs avaient autant de plaisir et d'émotion à se raconter que l'assistance en avait à les écouter. Il fallait voir, du reste, les jeunes présents en grand nombre à cette soirée et qui écoutaient, les yeux grands ouverts, comme des enfants qui écoutent des légendes extraordinaires. Parfois, tout le monde riait à l'évocation de souvenirs drô¬

les; parfois, on avait les larmes aux yeux lorsqu'un ancien mineur rapportait des évé¬

nements tragiques, comme la mort acciden¬

telle de ses camarades sous ses yeux...

Une photo, dans l'exposition, qui a fait battre bien des cœurs...

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Des témoignages

D'abord, M. Marguerat, président de l'Ami¬

cale des anciens mineurs d'Oron, venu rendre hommage aux compagnons de Saint- Martin, félicita l'initiative de MM. Pau- chard, Vial et Hubacher et au nom de tous les mineurs, il exprima sa profonde grati¬

tude.

Ensuite, nous entendîmes MM. Bader, an¬

cien contremaître; Simonet, ancien institu¬

teur de Saint-Martin; L. Dewarrat, qui interpréta 2 couplets d'une vieille chanson de mineur; Mme Buchs, habitant Le Jordil, qui, 35 ans après, est venue timidement avouer à M. Hubacher que c'étaient elles, les femmes, les responsables des pannes de la machine à trier le charbon... Elles avaient trouvé un habile subterfuge pour se réserver le temps de «souffler» quelques instants, le temps de la réparation de la machine!

Un autre mineur, à la barbe grise, M. Bossel, dit «Biscuit», se leva à son tour et d'un ton prophétique déclara qu'à notre époque du nucléaire et de la pénurie d'énergie qui la caractérise, on reviendrait au charbon d'an- tan et les mines de charbon de Saint-Martin renaîtront un jour...

M. Hubacher au cours de son exposé.

L'abbé Bourgoin a aussi parlé de la terrible mission qui revenait aux prêtres, lors d'acci¬

dents mortels, quand il fallait annoncer les mauvaises nouvelles aux familles. Dans l'exposition, d'ailleurs, on pouvait lire une

On attendait 50 personnes: il en vint 150!

Le rôle des abbés Bourgoin et Baerlswyl En mémoire des mineurs disparus tragique¬

ment, l'abbé Bourgoin encouragea l'assis¬

tance à se joindre à lui et, tous ensemble, nous fîmes une prière en souvenir de ces hommes.

C'est alors que l'abbé Bourgoin expliqua son rôle de ministre de Dieu dans l'existence rude des mineurs, ainsi que celui de l'abbé Baeriswyl, actuellement curé à Pont, et malheureusement malade le jour de cette rencontre. Ils devaient être partout, conti¬

nuellement prêts à aider, à secourir lors des accidents, à remonter le moral, et surtout, par leur présence et leur bonne humeur, à rappeler aux mineurs que même à 180 mètres sous terre la lumière de Dieu peut briller pour chacun.

phrase du sermon que l'abbé Baeriswyl fit en remerciement du vitrail de sainte Barbe, offert par les mineurs à l'église de Saint- Martin:

«Offrez chaque jour à Dieu votre dure et dangereuse besogne, que la plus cordiale camaraderie règne toujours parmi vous, le vitrail de sainte Barbe que vous avez offert en l'honneur de votre protectrice rappellera aux générations futures votre générosité et votre grand esprit de foi.»

Une belle façon de marquer le 500'anniver¬

saire de Fribourg

En quelques jours, à Saint-Martin, le Ca¬

fé de la Croix-Fédéraje a bien vu défiler 500 personnes, venues se retrouver par petits groupes autour des photos de l'exposi¬

tion, se reconnaissant, eux ou d'autres déjà disparus, parcourant chaque tableau de l'exposition comme une sorte de pèlerinage.

Cette exposition vient commémorer le 500®

anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération. Quel autre meilleur choix aurait-on pu faire que celui de faire revivre le souvenir des mines de Saint-Martin en racontant l'histoire des mineurs qui, côte à côte, dans la poussière et le manque de lumière, luttaient, d'une certaine façon, pour défendre leur pays, au même titre que d'autres défendaient nos frontières pendant cette période tourmentée de l'histoire...

Belle façon aussi de montrer l'attachement de cette région de la Haute-Veveyse à son canton, à ses racines profondes, et enfin, témoignage touchant de la fraternité entre les hommes.

Les mineurs s'en souviendront longtemps Il convient ici de remercier et féliciter tous ceux qui ont assuré le succès de cette soirée du souvenir et de l'exposition: MM. Pau- chard, Vial, Hubacher, et aussi les élèves, qu'il ne faut surtout pas oublier. Pendant près de deux ans, ils ont réuni beaucoup de renseignements, de documents, résultat d'une recherche patiente et méticuleuse, d'un travail précis, comme les graphiques, les coupes et les plans de la mine, les coupures de journaux, qu'il a fallu reco¬

pier... Cette exposition a surtout le mérite exceptionnel d'avoir su créer avec les anciens mineurs des moments d'une rare intensité dont chacun gardera un émouvant souvenir avec la satisfaction d'avoir ouvert une grande page de l'histoire de la Veveyse...

L'exposition «Les Mines de Saint-Martin» a été transférée à Fribourg, au Musée d'his¬

toire naturelle.

Marie-Paule Angel

Un ancien mineur évoque la tragédie.

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La mise de bois: une tradition à préserver!

«84 francs ... une fois ... deux fois ... trois fois ... Adjugé!» Photos Michel Angel Ni le froid, ni la neige n'auront empêché les

miseurs de bois de se retrouver dans les pâturages de la commune de Granges (Ve- veyse), face aux grandes forêts semblant encore protéger de leur ombre majestueuse les 58 tas de foyard et de sapin, patiemment disposés en pyramides et offerts aux regards et aux mains des connaisseurs qui, quelques jours avant la mise, sont déjà venus caresser les écorces lisses ou rugueuses...

Une tradition typiquement fribourgeoise Chaque année, un peu partout dans le canton, le même pèlerinage a lieu. Car la mise de bois, si elle est pour les gens de la campagne une occasion idéale de se procurer du bois «à la carte», reste surtout une tradition que les bûcherons s'efforcent de maintenir. Elle est aussi un bon prétexte à l'amitié et à la bonne humeur.

Le bois est cher!

Cette année, à entendre les commentaires des gens, le bois était cher. Mais cette évidence, loin de rebuter les esprits ou de ralentir la vente, a, au contraire, renforcé l'idée que le bois de nos forêts reste une matière noble et respectée, vivante au-delà de la mort de l'arbre, jusque dans les bouquets d'étincelles claquantes qui jailliront dans les cheminées les soirs d'hiver... Et puis, le bois, par une sorte de revanche de la nature, se met à concurrencer les prix du mazout...

Le rituel des enchères

Le préposé à la mise, sous l'oeil bienveillant du garde de triage, déclare les enchères ouvertes. Au fur et à mesure des ventes, le garde-forestier, d'un geste énergique, ba¬

lance son numéroteur contre plusieurs troncs d'un même tas.

Les miseurs sont bien contents, Germain, le bûcheron, aussi!

- Tas n° 27! Qui fait une offre?

- 60 francs, lance un miseur, prudent.

- 70! dit un autre, d'un ton décidé.

- 75! rétorque le premier.

- 80! dit un troisième.

- 82! insiste le second.

- 84! lance le premier d'un ton victorieux.

- Garde-le! ripostent les deux autres avec humour.

- 84 francs une fois ... récapitule le préposé à la mise, 84 ... deux fois... 84 trois fois...

Adjugé!

Satisfait, il note le nom de l'acquéreur dans un petit carnet et tout le monde se dirige vers le stère suivant. Les 58 tas se sont vendus en 2 heures, c'est presque un record. Les bûcherons étaient bien contents, les miseurs aussi. Car, au-delà des prix et des histoires de sous, il y a surtout le plaisir du jeu, le petit coup de cœur de la surenchère et d'une saine rivalité entre hommes.

Mais tout n'est pas fini...

Et puis, déjà, d'une poche sort miraculeuse¬

ment une petite bouteille de pomme et un verre se met à circuler à la ronde, discrète¬

ment, histoire de se réchauffer, car on com¬

mence à avoir les pieds gelés, et aussi de retrouver du cœur au ventre, car il faut affronter d'épais flocons de neige mouillée qui arrivent en plein visage... Le joyeux groupe se disloque dans la campagne et ce ne sont plus qu'éclats de rire, vieilles histoires qu'on ressort pour l'occasion. Certains font encore un petit détour jusqu'au chalet d'al¬

page et poursuivent jusqu'à la fin de l'après- midi des discussions très animées, auxquel¬

les, certainement, quelques bouteilles de vin blanc ne doivent pas être étrangères...

Quant aux autres, satisfaits d'avoir conclu une bonne affaire, franche et directe, ou d'avoir assisté à une scène typique de la Veveyse, ils regagnent le village et feront une halte au café pour y commenter l'après- midi avec un brin de philosophie. Et puis, déjà, on espère se retrouver l'année pro¬

chaine!

Marie-Paule Angel

Le garde-forestier numérote chaque tas.

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