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(1)Edition, impression, administration: Imprimerie Fragnière SA - 35, route de la Glane - 1700 Fribourg - Tél

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Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière SA - 35, route de la Glane - 1700 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 Rédaction: Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 - Télex 36 157

Rédacteur responsable: Gérard Bourquenoud mœazine

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(2)

Magazine bimensuel

paraissant le premier et la troisième k~y"^v /~N /~N ~~7 \ Y~~\ s mercredi de chaque mois I I I x_y1 X_!7 Z—11 n—J

Organe officiel des Fribourgeois

«hors les murs» depuis 1967 Rédacteur en chef

Gérard Bourquenoud Bureau: 037 24 75 75

Collaboratrice de la rédaction:

Monique Pichonnaz Correspondants régionaux Service d'expédition et abonnements Catherine Kacera

PUBLICITÉ Délai

de réception des annonces:

Quinze jours avant la parution Annonces Suisses SA (ASSA) 10, Bd de Pérolles

1700 Fribourg Tél. 037 22 40 60

Conseillers en publicité pour Fribourg-lllustré

Omer Davaz, Fribourg Tél. 037/22 40 60

André Vial, Bulle Bureau: 037 22 40 60 Privé: 029 2 55 30

Sommaire Calendrier des manifestations Va-t-on vers une ère glaciaire?

Le monde de la musique et de la danse

Problème de la drogue Flashes du canton Nouvelles économiques Femmes fribourgeoises Théâtre de Broc:

nouveau départ La boîte à Max Emigration au Brésil Nos compatriotes du dehors Bonjour Monsieur le préfet de la Sarine

Elle chez elle Entre l'église et...

Jouez avec nous

Quoi de neuf à la Galerie Mara?

Carnaval de

Bulle, Broc et Châtel-St-Denis Les sports

Hommage aux disparus

Notre prochaine parution:

4 mars

Tarif de publicité:

1/1 page 1/2 page 1/4 page 1/8 page 1/16 page

Fr. 693.

372.- 196.- 103.- 57.- Reportage publicitaire:

1/1 page Fr. 819.- Rabais de répétition et sur abon¬

nements d'annonces.

Notre couverture:

Abonnements Suisse

Annuel

Six mois Fr. 49.70

26.- Etranger

Envoi normal: Fr. 64.- Envoi par avion: 88.- Compte de chèques postaux 17-2851

La reproduction de textes ou d'il¬

lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédac¬

tion.

La rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.

9e concours international pour jeu¬

nes danseurs, PRIX DE LAUSAN¬

NE 1981, Christine Camillo, finalis¬

te, France, 15 ans.

Photo E. J. Presse, Genève.

CALENDRIER

DES MANIFESTATIONS

BULLE

27 février Aula de l'Ecole secondaire, à 20 h. 30: Opérette «Phi-Phi» de Christiné(LesTréteaux Lyriques, Genève).

8 mars Récital Raymond Migy, 17 h. Ecole de musique.

8mars Championnat suisse de cross-country, org. Sporting athlé¬

tisme Bulle.

16mars Hôtel-de-Ville, à 20 h. 30: «Les Compagnons de la Chanson»

(org. Football-Club Bulle).

20mars Aula de l'Ecole secondaire, à 20 h. 30: Duo violon et piano, Jacqueline et Philippe Morard (Jeunes, mus.).

27 mars Aula de l'Ecole secondaire, à 20 h. 30: Opérette «Le mariage secret» (Les Tréteaux Lyriques, Genève).

FRIBOURG-VILLE 20 février

21 février 22 février 1er mars 1er mars 6 mars

Aula de l'Université, 20 h. 30: Concert de Bruno Leonardo Gelber, pianiste.

Théâtre du Stalden, 20 h. 30: «Mimes japonais», Théâtre Mou GonGueki.

Temple de Fribourg, 17 h.: Concert du Dimanche avec l'Orchestre des Jeunes, dir. Ernani Aguiar.

Carnaval de Fribourg, cortège en Vieille-Ville avec participa¬

tion de groupes étrangers, bal masqué.

Aula de l'Université, 20 h.: Concert de l'Orchestre de l» Ville et de l'Université de Fribourg, dir. F. Voeglin.

Temple de Fribourg, 20 h. 30: Concert du Quatuor Atha- näum de Bucarest.

MARLY

14 mars Concert. Organisation «La Gérinia».

21-22 mars Théâtre. Organisation «Scouts de Marly».

MOLÉSON-VILLAGE

21-22 février Course nationale de ski-bob.

MURTEN

7.-9. März Murtner Fasnacht mit Umzügen, Maskenprämierungen.

ROMONT

21 février Théâtre «Double jeu». Org. Troupe des Artistes associés, à l'Hôtel-de-Ville.

SCHWARZSEE-PLAFFEIEN

1. März Gäste - Skirennen. 13.00 Uhr. Rohr oder Schwyberg. (Für Chaletbesitzer und Feriengäste). Anmeldungen beim Ver¬

kehrsbüro. Tel. 037/32 13 13.

Kutschen - und Schlittenfahrten:

Anmeldung: Tel. 037/39 12 81.

UNION FRIBOURGEOISE DU TOURISME

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le billet bu réacteur

Comment se fait-il que nous ne soyons pas entrés depuis plusieurs siècles déjà dans une nouvelle ère glaciaire? Question qui ne manque pas de surprendre tous les scientifiques qui croyaient les grandes glaciations à jamais révolues. Telle est pourtant l'interrogation que semble suggérer l'étude réalisée récemment par trois chercheurs de l'Université de Colorado. Il y a toutefois un point sur lequel les climatologues sont d'accord entre eux, c'est bien le fait que la période dite «tempérée» que nous connaissons touche à sa fin, et que par conséquent la prochaine ère glaciaire est imminente. On estime en effet que les époques glaciaires ont duré en moyen¬

ne 90 000 ans, séparées par des intervalles «chauds» de quelque 10 000 ans. Ainsi notre période tempérée actuelle a-t-elle atteint son maximum thermique il y a environ 5000 ans. D'autre part, il semble bien que les conditions climatiques globales ne cessent de se détériorer. Les spécialistes évaluent entre 100 et 1000 ans la durée qui nous sépare de la «première glaciation du futur». Il s'avère en effet qu'il suffit de peu de chose, de très faibles variations climatiques pour déclencher une glaciation, et que le bouleverse¬

ment pourrait se réaliser en un peu plus d'un siècle seulement...

Nous approchons-nous d'une époque glaciaire?

Certains scientifiques et climatologues ont déjà constaté un refroi¬

dissement général du climat, accompagné d'une croissance des glaciers, ainsi qu'une extension sensible de la zone des neiges éternelles sous les latitudes les plus septentrionales.

Selon un chercheur britannique, le dernier «âge mini-glaciaire» a eu lieu sur terre entre les années 1550 et 1880. Puis la situation s'est renversée et, depuis les années 1880 jusqu'en 1940. notre planète se réchauffait lentement. Avec ce réchauffement de l'ordre d'un demi- degré Celsius (plusieurs degrés entre 1920 et 1940), la glace des mers arctiques a diminué de dix pour cent en étendue et a perdu près d'un tiers de son épaisseur.

Le rapport de la commission pour l'étude des glaciers de la Société helvétique des sciences naturelles nous indique que le climat général de la Suisse s'est notablement refroidi, alors que la couche de neige recouvrant les glaciers de notre pays s'est considérable¬

ment accrue. Sur les 106 glaciers examinés, 76 ont avancé, 24 ont reculé et six sont restés stationnaires. Les glaciers qui ont le plus avancé sont ceux du bassin du Rhin, soit le glacier du Paradis avec 94,3 mètres, et le glacier Lavaz avec 92,3 mètres. Le glacier d'Aletsch qui, avec ses 22 km. est le plus long des Alpes suisses, a, quant à lui, reculé. Sa longueur totale a en effet diminué de 28,2 mètres.

Si le refroidissement du XVIIe siècle ne constituait qu'une fausse alerte, il n'en reste pas moins que nous nous approchons d'une nouvelle époque glaciaire. Et selon certains scientifiques, elle serait même imminente.

G. Bd

CHRONIQUE

FINANCIÈRE

L'impôt sur les avoirs fiduciaires frappant les clients des banques, proposé au départ par le conseiller fédéral Willi Ritschard, ne semble pas avoir été un coup heureux.

Réédition d'une vieille idée, on envisage donc aujourd'hui un impôt sur les comptes d'argent et de valeurs. L'As¬

sociation suisse des banquiers et la Banque Nationale ont déjà exprimé leurs réserves à ce sujet. Mais les raisons invoquées par le Ministre des finances pour donner un peu de saveur au dernier impôt bancaire fait dresser les oreilles. Serons-nous aussi dans l'avenir invités à passer à la caisse pour la neutralité et la stabilité économique et politique qu'offre notre pays?

L'impôt frappant les clients des ban¬

ques dans sa forme première ne séduit plus personne. Des doutes quant è la constitutionnalité de cet impôt ban¬

caire d'une part, un résultat peu pro¬

ductif d'autre part, font apparaître aujourd'hui qu'un assujettissement des intérêts des avoirs fiduciaires à l'impôt anticipé est en fait peu recom- mandable.

Contesté sur le fond

Bien que le projet ne soit pas (encore) abandonné, le Ministre des finances lui-même sait bien qu'il est contesté sur le fond. De cet impôt, il escompte un gain de «seulement 150 à 160 mil¬

lions de francs». Les estimations des banques sont quant à elles inférieures et prévoient de plus un recul des impôts directs et des taxes par suite d'un exode des affaires bancaires à l'étranger.

Un impôt spécial pour l'ordre et la tranquillité

Cette explication fait dresser les oreil¬

les. Car elle touche tous ceux qui, dans leur travail quotidien et dans leurs loisirs, profitent de la stabilité écono¬

mique et politique de notre pays. En effet, selon la thèse du Ministre des finances, ceux-ci pourraient bien avoir à payer bientôt, en plus des impôts ordinaires, un impôt supplémentaire pour la neutralité et la sûreté qu'offre le peuple suisse.

Une source intarissable d'argent sem¬

ble s'ouvrir ici. Les automobilistes étrangers, les usagers de nos chemins de fer pourraient être invités à passer à la caisse pour le faible pourcentage d'accidents que leur offre le peuple suisse. Les touristes qui profitent de notre air sain, de nos beaux paysages et de la tranquillité du pays devraient eux aussi payer une taxe.

Des temps idylliques pour le Ministre

des finances?

De nouvelles sources

Faut-il donc s'étonner que le conseiller fédéral Willi Ritschard se tourne vers d'autres sources, des sources qui lui promettent davantage. Là où il y a des banques, il y a aussi de l'argent à prendre ou tout au moins à taxer. La nouvelle (et en même temps vieille) idée est maintenant d'imposer les dé¬

pôts bancaires.

Dans une interview récente, Willi Rit¬

schard a déclaré à ce sujet: «En Suisse, beaucoup de gens ont des dépôts de X milliards de francs en argent ou en valeurs. Un grand nombre d'étrangers sont attirés en Suisse, pays de stabilité politique et économique, parce que nous sommes un pays neutre et sûr. Ils viennent donc pour quelque chose que leur offre non pas les banques, mais le peuple suisse. Or, ces client payent une commission aux banques, mais ils ne payent rien au peuple suisse».

On prélèverait également un impôt sur les marchandises livrées à l'étranger dans les délais. Car c'est au peuple suisse que revient le mérite d'une production respectueuse des délais. (A Zurich, où le calme est temporaire¬

ment compromis, l'impôt sur la stabi¬

lité serait naturellement un peu moins élevé que, par exemple, à Neuchâtel).

Mais alors, les magistrats devraient payer à l'Etat une obole spéciale, car c'est grâce au peuple suisse qu'ils peuvent continuer à circuler librement sans avoir besoin de s'entourer d'im¬

portantes mesures de police. Et pour notre Ministre des finances s'ouvrirait une ère vraiment idyllique.

Marcel Jahn

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PRIX DE

LAUSANNE 1981

°Le monde de

Les PRIX DE LAUSANNE 1981, consistant en une bourse d'une année d'enseigne¬

ment gratuit dans une des sept écoles suivantes et d'une somme de Fr. 7500.- pour les frais d'entretien:

- Académie de Danse Classique Princesse Grace, Monte-Carlo - Américan Ballet Theatre School, New York

- Centre de Danse International, Cannes

- Ecole de Danse du Théâtre National de l'Opéra de Paris - Royal Ballet School, Londres

- School of American Ballet, New York - Royal Danish Ballet Schhol, Copenhague ont été attribués è:

Benjamin Leanne Faye Camillo Christine Savoye Pablo Roger Merlo Carlo

Australie, 16 ans, qui a choisi le Royal Ballet School

France, 15 ans, qui a choisi l'Opéra de Paris France, 15 ans

Italie, 17 ans, qui a choisi l'Académie de Danse Classique Princesse Grace, Monte-Carlo.

Le PRIX DU MEILLEUR SUISSE, consistant en un montant de Fr. 6000.-, est revenu à:

Grandjean Marina Neuchâtel, 16 ans.

Le PRIX DE LA MEILLEURE CHORÉGRAPHIE PERSONNELLE, d'un montant de Fr. 2000.-, a été gagné par:

Munoz Olivier France, 19 ans.

\

9e Concours international pour jeunes danseurs, PRIX DE LAUSANNE 1981, Carlo Merlo, finaliste, Italie, 17 ans.

9e Concours international pour jeunes danseurs, PRIX DE LAUSANNE 1981, Marina Grandjean, finaliste, Suisse, 16 ans.

Un PRIX PROFESSIONNEL, destiné aux candidats ayant atteint un niveau professionnel leur permettant d'entreprendre immédiatement une carrière profes¬

sionnelle, est revenu à:

Hacault Géry France, 17 ans.

PRIX D'ENCOURAGEMENT de la Fondation de la Danse à Paris, s'élevant à 3000 francs français, a été gagné par:

De Almeida Maria-Alexandra Portugal, 16 ans.

Hors concours, des mécènes et amis de la danse, ont décidé d'offrir à Stefano Giannetti, finaliste, une année d'enseignement, tous frais payés, dans une école de son choix.

Photos EJ. Presse - Genève

laTfanse et

Vivre en musique avec Chantai Ruffieux

Une rencontre fortuite, cela arrive à chacun. Que je vous rassure, ce n'est pas ('«Etoile d'Or» dont les Fribour- geois ont apprécié la généreuse idée de la télévision romande lors des fêtes de fin d'année que j'ai l'intention de vous présenter, mais une jeune maman svelte et souriante, heureuse de vivre en musique. Une femme qui sait ce qu'elle veut. Il n'est pas besoin de la regarder deux fois. Chantai Ruffieux, de Romont, pour ne pas la citer, est une musicienne assidue du Club des accordéonistes de la Ville de Bulle.

Dans son appartement, en compagnie de ses deux enfants qui ne manquent pas de curiosité, elle m'a accordé un entretien sur son activité musicale qui lui procure une joie toute particulière.

FI - Pourquoi avoir choisi l'accor¬

déon comme instrument de mu¬

sique?

C. R. - Lorsque j'étais adolescente, j'écoutais jouer mon père. C'est pro¬

choisir l'accordéon avec lequel je peux jouer seule et créer une ambiance populaire dans une fête de famille ou au foyer.

FI - Avez-vous acquis une formation musicale?

- Je n'avais que dix ans lorsque j'ai commencé à jouer de l'accordéon. J'ai d'abord suivi les cours de Mme Irène Jeanneret, professeur à Bulle, durant cinq ans. Ma formation acquise, je suis entrée au Club des accordéonistes de la Ville de Bulle où je joue depuis quinze ans. Je participe aux répétitions à raison d'une fois par semaine, dix mois sur douze. Je suis une des cin¬

quante-six accordéonistes, dont seize débutants, que compte actuellement

sique?

- Ce que je préfère... c'est le classique, le moderne, le musette, le jazz. Je ne me considère pas comme une vedette de l'accordéon, mais comme une mo¬

deste accordéoniste qui cherche à rendre son entourage plus heureux. Ma plus belle satisfaction est de donner un concert avec le club dont je fais partie et de faire des voyages avec tous les membres.

FI - Que veut dire le mot «fidélité»

pour une accordéoniste?

- C'est un attachement constant à un club qui vous tient à cœur. En 1976, la Fédération fribourgeoise des accor¬

déonistes m'a remis un diplôme en reconnaissance de ma fidélité et pour

de la ^Musique

cette société dirigée par Mme Jeanne¬

ret.

FI - Que vous procure la musique?

- Cette activité musicale me procure une grande joie intérieure, une détente qui favorise mon épanouissement au milieu de ma famille. J'aime jouer aussi pour faire plaisir aux autres et créer une atmosphère joyeuse autour de moi.

mes dix ans d'activité dans le Club des accordéonistes de la Ville de Bulle. Je me dévoue également depuis quelques années au sein du comité et suis caissière de la société depuis quatre ans. Mon mari, qui n'est pas un pas¬

sionné de l'accordéon, apporte aussi sa collaboration dans le club comme membre du comité. Bien qu'il préfère la cynotechnie à la musique. A chacun ses loisirs, pas vrail

(Texte et photo G. Bd)

Vivre toujours plus haut

Si vous montez dans la vallée de la Jogne, ne manquez pas de vous arrêter à Jaun, village bâti entre deux montagnes, où l'ancien et le moderne se marient admirablement. Aux très vieilles maisons se joignent quelques chalets accrochés aux rochers, réchauffés par le soleil de midi. Un point commun entre ces constructions qui ne s'affrontent pas mais se mélangent avec bonheur.

G. Bd

(5)

JURA

CANTON SUISSE (XI)

Une oasis de détente et de fraîcheur que cet admirable parc naturel formé de vastes pâturages parsemés de ma¬

jestueux sapins entourant le profond sillon creusé par le Doubs. Les Fran- ches-Montagnes est l'une des régions les plus originales de Suisse. Il suffit de regarder les maisons du pays, aux lignes sobres sous leurs larges toits. Le touriste apprécie tout particulièrement cette région qu'il peut parcourir en tous sens au gré de sa fantaisie et où le pique-nique à l'ombre des bouquets d'épicéas, sur l'herbe parfumée, a un attrait toujours renouvelé. Les Fran¬

ches-Montagnes: une contrée au calme que troublent seulement les clochettes des troupeaux ou le galop des chevaux en liberté.

C'est un coin de pays au visage sédui¬

sant, aux paysages harmonieux, aux sites pittoresques et reposant où l'on se sent à l'aise et où l'on subit comme une heureuse surprise l'enivrement des larges espaces que ne limitent ni les murs de pierres, ni les sapins. Dans les Franches-Montagnes, on retrouve le sentiment physique de l'indépen¬

dance, comme les chevaux en liberté, véritables seigneurs du pays. C'est une contrée charmante située au-dessus

des brouillards dont l'altitude lui as¬

sure un ensoleillement exceptionnel.

Berceau de l'élevage chevalin, ce pays organise de nombreuses manifesta¬

tions à la gloire du cheval, notamment le Marché-concours national de che¬

vaux à Saignelégier, dont nous parle¬

rons dans notre prochaine édition, les courses campagnardes, les cortèges folkloriques et la Fête du cheval à Maîche. Paradis des pêcheurs, le Doubs séduit les amateurs de truites et d'ombres communs. Il y a aussi l'arête des Sommêtres qui offre aux varap¬

peurs de nombreux itinéraires et un terrain d'entraînement idéal pour la

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Editions Silva.

Toxicomanie

dans

le canton

Un problème

qui nous concerne tous Un important rapport sur la toxicoma¬

nie dans le canton vient d'être publié.

Résultat d'un travail de recherches de l'Institut de sociologie de l'Université, il ne prétend pas analyser toutes les facettes du problème, mais de déter¬

miner les caractéristiques de la popu¬

lation toxicomane recensée par les différents services et institutions du canton. Conduite par le professeur Ricardo Lucchini, cette recherche a été demandée par le Département de la santé publique. Un tel sujet ne s'épuise pas en un article, nous nous bornerons donc à donner une partie des statis¬

tiques. Bien qu'elles ne représentent pas valeur d'absolu, elles donnent à réfléchir.

Rappelons cependant qu'un recense¬

ment complet des toxicomanes n'est pas possible, puisque tous n'ont pas forcément contacté les institutions spécialisées. D'ailleurs, une des pre¬

mières difficultés ne consiste-t-elle pas à définir la toxicomanie? On re¬

marque que les jeunes de moins de 15 ans sont proportionnellement plus nombreux à Fribourg que dans le reste de la Suisse. De même que proportion¬

nellement, il y a davantage de filles par rapport au reste du pays. Cette diffé¬

rence n'est toutefois pas très impor¬

tante. Quant aux types de drogues consommées, ici, on prend un peu plus de drogues douces, comme le has¬

chisch, et un peu moins d'héroïne que dans le reste de la Suisse. Par contre, la polytoxicomanie est très répandue. On remarque une augmentation de la con¬

sommation d'héroïne entre septembre 1979 et février 1980. Celle-ci trouve son origine dans l'apparition d'une nouvelle source d'approvisionnement:

Milan, où la drogue est meilleur marché qu'en Suisse. Il faut également souli¬

gner que le contrôle de la Brigade des stupéfiants, en 1979, s'est quelque peu relâché par manque de personnel.

Les groupes de toxicomanes ont ainsi pu s'organiser pendant l'été et n'ont

été interceptés que plus tard. On a constaté que le noyau s'était agrandi.

D'après ces informations, ce cercle était constitué par environ 70% de récidivistes et 30% de nouveaux con¬

sommateurs.

On constate que 49% des toxicoma¬

nes ont commencé à consommer de la drogue avant l'âge de 16 ans et 87%

avant 18 ans. Mais 50% ont eu des contacts avec une instance officielle.

Les circonstances du premier contact avec la drogue sont, en premier lieu, l'influence des autres dans certains milieux, la curiosité, la compensation, c'est-à-dire l'état individuel ou social qui engendre des problèmes que le jeune n'est souvent pas en mesure d'affronter. Quant à l'origine, il y a, dans le canton, 60% de Fribourgeois concernés, 31 % de Confédérés et 9 % d'étrangers. Le 88% des condamna¬

tions pour usage ou trafic de drogue concernaient les résidents, de sorte que l'on peut supposer que la toxico¬

manie a, avant tout, un caractère local.

Un tiers des consommateurs habite à la campagne et deux tiers en ville. La drogue touche donc tous les milieux.

Ainsi des fils d'ouvriers non qualifiés pour 21 %, d'ouvriers spécialisés pour 20%, des cadres supérieurs pour 23%, des cadres moyens pour 16%, des petits indépendants 8%, des agri¬

culteurs 7 % et pour les autres 5 %. Les jeunes ayant fait un apprentissage constituent, proportionnellement, le groupe le plus important. Viennent ensuite les ruptures d'apprentissage, le collège ou l'Université, puis les élè¬

ves du cycle d'orientation. L'instabilité

professionnelle est un phénomène très répandu parmi les personnes dépen¬

dantes des drogues dures. A partir d'un certain stade, le cycle de la consommation et de la recherche de la drogue absorbe tellement l'individu qu'il n'est plus à même d'exercer une activité régulière. Vu le jeune âge des toxicomanes, certains n'ont pas en¬

core pu acquérir de formation profes¬

sionnelle. Il semblerait que les classes pratiques et les situations d'apprentis¬

sage sont des lieux sociaux dans les¬

quels les prédispositions favorables à la drogue se développent. Pourtant, un fait réjouissant: on ne compte pas de toxicomanie d'enfant dans le canton.

Un des buts de cette étude est, égale¬

ment, la prévention. De nombreuses expériences ont déjà été faites. Il sem¬

ble que l'endroit privilégié d'interven¬

tion reste l'école, car elle est la seule structure facilement atteignable. C'est aussi à travers elle que l'on peut le mieux possible voir les parents. Des cours de formation de médiateur-dro¬

gue sont actuellement mis sur pied dans le canton.

La prévention primaire, potentielle¬

ment la meilleure, doit s'intégrer dans une éducation sanitaire plus générale, valorisant la promotion d'une meilleu¬

re santé. «La prévention commence lorsqu'un jeune comprend qu'il doit affronter des problèmes similaires à ceux du toxicomane, et en même temps apprend que la drogue ne les résoud pas». La prévention secondaire concerne le dépistage et l'assistance des jeunes rencontrant des difficultés et susceptibles d'utiliser la drogue

pour y pallier. La prévention tertiaire s'exerce directement auprès des toxi¬

comanes pour éviter les rechutes.

Comme le dit très justement le profes¬

seur Lucchini: «Une école qui respecte les besoins de créativité de l'enfant et qui en suscite même, est un puissant antidote aux tentations de la drogue».

Importance des structures non cor¬

rectives

Sans conteste, on doit encourager les centres de consultation et d'informa¬

tion pour les jeunes qui rencontrent des difficultés de tous ordres. En terme clair, ceci signifie des structures d'intervention non correctives: «re¬

lease», «drop'in», «contacts». Il faut reconnaître l'important travail accom¬

pli par le «release» dans le canton.

L'action des personnes engagées dans ce centre peut paraître peu spectacu¬

laire pour le public, mais ce qu'ils accomplissent continuellement sur le terrain reste un des atouts principaux de l'aide aux toxicomanes. Une aug¬

mentation de la capacité d'accueil de la Clinique des Platanes serait égale¬

ment souhaitable.

Si l'on met l'accent sur ces structures, c'est que l'on ne peut intervenir sur tous les fronts thérapeutiques à la fois.

Les petits et moyens consommateurs constituent la majorité des toxicoma¬

nes fribourgeois. Il s'agit alors d'inter¬

venir pour que ceux-ci ne deviennent pas de gros consommateurs. Elles ont donc leur rôle à jouer dans le domaine du dépistage et de la prévention.

(M. Pz)

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COURRIER DES LECTEURS Monsieur le rédacteur.

Votre journal est bien instructif et il y a de belles photos de nos maisons fribourgeoises. J'ai donc renouvelé mon abonnement.

Patrice Baechler, Essert

VILLAZ-ST-PIERRE

Cinquante ans au service de la communauté

M. Henri Ballif en compagnie de quelques personnalités.

Il est un devoir de reconnaissance que l'on doit rappeler à l'égard des hom¬

mes qui ont bien mérité de leur pays, celui de souligner ce qu'ils ont apporté à la communauté. Nous ne saurions donc nous y soustraire à l'occasion de la démission de M. Henri Ballif, bura¬

liste postal, à Villaz-St-Pierre. Il a en effet passé cinquante ans au service de notre grande administration natio¬

nale, activité qui avait débutée à Sur- pierre, son lieu natal. Tout cela lui a été gentiment dit par M. Marguerat, direc¬

teur de l'arrondissement PTT de Lau¬

sanne, accompagné de quelques col¬

lègues.

Se donnant tout à tous, Henri Ballif a été et restera encore l'homme au con¬

cours de qui l'on a jamais fait appel en vain. Citons simplement son passage au Grand Conseil, qu'il présida en 1977, secrétaire communal à Sur¬

pierre, syndic à Villaz-St-Pierre, vice- président du comité de construction de l'Hôpital de Billens, président de celui de l'Ecole secondaire de la Glâne, etc. Partout sa droiture de caractère, sa bonté native, son total désintéres¬

sement lui ont assuré une sincère sympathie. Nous ne pouvons dès lors que lui présenter aussi nos vœux pour une belle retraite, tout en rappelant que c'est sa fille Josiane qui lui succé¬

dera à la poste de Villaz-St-Pierre; à elle également vont nos meilleurs vœux.

(L. M.)

Un vélomoteur au Heu d'une seconde voiture

WFP. Dans de nombreuses familles, des considérations touchant à l'économie d'énergie font renoncer à une seconde voiture. L'augmentation constante du prix de l'essence joue un rôle déterminant dans ce choix qui amène Madame à imiter ses enfants et à se déplacer avec un vélomoteur. L'usage de ce véhicule se répand de plus en plus dans les générations d'âges mur et avancé également. Ce succès est dû à la commodité de ces engins, même sur les pentes, à la facilité de conduite, aux frais d'entretien modiques, à la consommation des plus économiques et à l'absence de problème pour se parquer.

Plus le trafic est dense, plus d'automobilistes optent pour la bicyclette. Pensez-y H

Au service de la chapelle d'Essert durant 54 ans

Responsable de la chapelle d'Essert depuis 1927, Mlle Maria Verly a reçu des mains de l'abbé Rodolphe Cosandey, curé de Treyvaux-Essert, la médaille Bene Merenti en reconnaissance des éminents services rendus avec une piété, une bonté et une disponibilité jamais prises en défaut.

Un apéritif, qui réunit ensuite la population et les invités à l'école du village, permit à M. Germain Kolly, syndic et député, de complimenter chaleureusement Mlle Yerly et de souligner la valeur de l'exemple donné.

(Photo FI)

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Les aies

SWISSAIR EN 1980

Près de 7 millions de passagers Au cours de l'année 1980, Swissair a transporté 6 953 593 passagers, soit 24 000 de moins qu'en 1979, ce qui correspond au trafic d'une journée. A cet effet, elle a effectué 98 660 vols, soit 2,2% de plus que l'année précédente. Les transports de fret ont atteint 177 610 tonnes et le trafic de la poste 14 729 tonnes.

L'offfe-de transport s'est élevée à 2,51 milliards de tonnes-kilomètres, soit 8,5% de plus quen 1979. La demande a augmenté de 4,7% pour s'établir à 1,43 milliard de tonnes-kilomètres. Le trafic des passagers a enregistré une hausse de 4,9%, celui du fret de 3,4% et celui de la poste de 15,8%.

La flotte des 50 avions de Swissair offre dans l'ensemble 7500 places. Le taux d'occupation des sièges est passé de 63,5 à 62,1%. Le coefficient moyen de chargement a baissé de 2,1% pour s'établir à 56,9%. Ces chiffres nous ont été

fournis par un communiqué de Swissair. Pilote, co-pilote et ingénieur de vol aux commandes d'un avion de ligne Swissair.

Eclosion de maisons familiales à Marly

Depuis quelques mois, le quartier de Bel-Air connaît un développement fort réjouissant. En effet, il ne se passe pas une semaine sans qu'une villa sorte de terre en cet endroit tranquille, situé entre deux campagnes. A l'heure ac¬

tuelle, on dénombre déjà une douzaine de maisons familiales, dont l'architec¬

ture s'intègre parfaitement à l'environ¬

nement et au paysage. Et si la construc¬

tion continue à ce rythme, cela aura pour effet d'augmenter la population de Marly d'une centaine d'habitants. Ce qui n'est pas négligeable pour les finan¬

ces communales.

(Texte et photo G. Bd)

UN TEMOIN DU PASSÉ

Belfaux est un village très ancien, men¬

tionné déjà en 1137. C'est dans un quartier de cette localité que le général Du four reçut, en 1847, la soumission de Fribourg. Si le costume welsche-fri- bourgeois s'est conservé fort long¬

temps à Belfaux, il y a aussi plusieurs maisons qui sont de véritables témoins du passé, comme celle qui abrite la vieille forge et qui a été entièrement transformée et rénovée. Avec sa mo¬

lasse qui encadre les fenêtres aux multiples carreaux, cette maison a gardé son cachet authentique d'autre¬

fois.

(Texte et photo G. Bd)

(9)

Cnltnre et littérature

Intéressante

initiative de quatre artistes

fribourgeois

Les artistes entendent aussi appor¬

ter leur pierre à l'édifice constitué par le 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération.

Entre les nombreuses manifesta¬

tions culturelles qui se dérouleront ces prochains mois, il est intéres¬

sant de relever l'exposition collec¬

tive et itinérante de la Galerie Mara.

Quatre artistes: Emile Angeloz, Claude Magnin, Iseut Bersier. Hafis Berschinger, réunis pour une expo¬

sition, cela n'a rien d'original; par contre, lorsqu'elle se fait itinérante, source d'échanges, elle prend une autre dimension.

Décidés à sortir pour aller à la rencontre des autres cantons, ils présenteront leurs œuvres - des¬

sins, peintures, sculptures - à Lau¬

sanne en février, à Neuchâtel en avril, à Locarno en juin et à Soleure en septembre.

Afin de favoriser les échanges cul¬

turels, la Galerie Mara accueillera

aux mêmes dates des artistes pro¬

venant des régions où se trouve¬

ront les Fribourgeois.

Réunis d'abord par amitié, ces qua¬

tre artistes le sont aussi par le canton de Fribourg où ils résident.

Mais leur rapprochement est aussi né d'une expérience commune et de leur attachement à la Galerie Mara que dirige l'un d'entre eux, Hafis Berschinger.

De ce projet unique, il faut surtout relever l'esprit. Pour eux, l'isole¬

ment de l'artiste contemporain est peu stimulant, alors cette démar¬

che a plusieurs buts: dire au public suisse que l'art c'est aussi Fribourg et profiter de cette occasion de rencontre, de réflexion, d'interac¬

tion pour découvrir d'autres milieux et s'enrichir.

Monique Pichonnaz

«RANDONNÉES

EN MONTAGNE»

par l'abbé

Gérard Beaud, curé de Morion

Morion: un village pittoresque bâti au soleil levant, sur la rive gauche du lac de la Gruyère, source d'inspi¬

ration pour un écrivain. Cette par¬

celle de terre gruérienne n'est-elle pas le lieu d'origine de Claude Lebeau, avocat au Parlement de Paris, qui se fit un nom dans la littérature française au XVIIIe siè¬

cle? Récemment, à Morion, un livre a fait éclosion sous la plume du chef spirituel de la paroisse, l'abbé Gérard Beaud, un prêtre très po¬

pulaire en Gruyère. Sa maman, née Chollet, de «Champ-la-Bise», est originaire de Vaulruz. Ce qui explique ses solides attaches avec ce village.

Ce bouquet de souvenirs «Randon¬

nées en montagne» n'a pas la pré¬

tention d'intéresser les spécialistes de la littérature alpine. Le lecteur n'y trouvera pas de récits de va¬

rappe sensationnels, ni reportages d'exploits. Il n'a rien non plus de romanesque. Ce livre relate tout simplement les heures les plus bel¬

les d'une modeste vie où la monta¬

gne, avec tout ce qui fait sa beauté, a servi d'exutoire ou de refuge.

Quant aux jeunes qui n'ont pas encore goûté aux saines joies de

L'abbé Gérard Beaud, curé de Morion, à droite, en compagnie de l'abbé Félix Robadey, aujourd'hui curé de Crésuz.

l'alpinisme, ils auront un plaisir immense à découvrir ce témoi¬

gnage de l'abbé Gérard Beaud. Un ouvrage qui encourage chaque amoureux de la montagne à savou¬

rer l'effort, l'intime satisfaction de vaincre la peur, le vertige, la fati¬

gue.

«Randonnées en montagne», un livre qui vous permet de revivre, au fil des pages, des souvenirs plus ou moins lointains, dont certains re¬

montent à la source heureuse de l'enfance. Que l'un ou l'autre lec¬

teur puisse en ressentir un peu, en les parcourant, serait la meilleure récompense et comme un adoucis¬

sement à la mélancolie qui saisit le cœur des humains quand ils réali¬

sent que ce qui était un merveilleux présent, est devenu du passé ré¬

volu. Un ouvrage qui passionnera tous ceux qui apprécient l'air pur des sommets, les jeux éclatants du soleil sur les champs de neige et les glaciers, la splendeur pure et fraîche des fleurs alpines, le scintil¬

lement de la lumière sur les eaux bondissantes des cascades, la grâce vigoureuse des rapaces et tant d'autres merveilles naturelles.

Tout cela est une contemplation et un ravissement pour l'abbé Gérard Beaud qui, en l'an 81, fête son soixante-dixième anniversaire.

G. Bd

G. BEAUD-CHOLLET

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1981

Année du 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération

Emigration des Fribourgeois au Brésil (IV)

a) Les familles avec le père

Ce sont les plus nombreuses. 46 pères de famille émigrent avec leur femme et leurs enfants. Quelle est leur situation au moment du départ? Présentant la candidature de Jean Bapst, le préfet écrit cette phrase très simple: «Il n'a rien, la commune payera». Mais parlant de celle de Pierre-Antoine Thürler, le préfet Gottrau note:

«Cette famille a environ 1000 écus petits en propriété foncière». Ces deux exemples montrent deux situations extrêmes: d'une part, le paysan pauvre, d'autre part, le paysan aisé. Entre les deux, se trouve le cas des paysans en position délicate, en difficultés. Voici quelques cas particuliers qui illustrent ces situations repérées souvent par les annotations des préfets et parfois par celles des notaires.

Le paysan aisé

C'est la situation de Xavier Bussard au moment du départ qui incarne le mieux ce type. Il habite Epagny, il est marié et père d'une fille de 11 ans. Lui-même en a 29. Si le préfet ne donne aucune indication, il existe dans les livres du notaire Dupré deux actes qui le concernent. Emigrant, il n'est pas obligé de vendre ses immeubles pour se payer et son équipement et son voyage. Bien au contraire, il paraît aisé et peut disposer de ses biens. Le 5 mai, il amodie â son beau-frère pour une période de 6 années un clos et une portion de terre pour «le prix annuel de 4 louis et un écu neuf payable dans le courant du mois de mars, après chaque jouissance, â celui qu'il établira pour gérer ses affaires dans le pays». Le 14 juin, c'est sa maison, son jardin et un verger qu'il loue, aussi pour le terme de 6 années. Donnant procuration à son oncle Nicolas Murith, il va au Brésil tenter fortune. Ses arrières assurés, il a bel et bien la psychologie du conquérant. Combien sont-ils de cette catégorie? Il est difficile de le dire avec des chiffres. C'est certainement le cas déjà vu de Thürler et de ses mille écus. Il y aurait Jean Grandjean de Morion: «Ce particulier qui possède environ 800 écus petits d'avoir», sans oublier François Butty, de Mézières, qui semble avoir beaucoup de fonds de terre et «tout l'attirail de campagne ainsi que du bétail». Et surtout, il est impossible de clore ces considérations sur le paysan aisé qui part en conquérant sans citer Joseph-Théodule Bussard, de Gruyères, qui touche le 8 juin 1819 de l'héritage de son père «sa loyale part et portion» d'un montant de 2800 francs.

Le paysan en difficulté

Chez ce paysan, l'émigration n'est possible que s'il vend ses biens. Il arrive souvent qu'après cette opération, le bilan de l'actif soit maigre. Et dans ce cas, les subsides communaux sont appréciés mais non indispensables. Cette rubrique du paysan en difficulté contient toute une gamme de situations, provenant soit du caractère de l'exploitant ou des conséquences de la conjoncture économique. Pour évoquer la situation de Pierre Oddin (il a un joli domaine, mais il est sous curatelle), il semble que l'on doive incriminer son caractère ou son manque de savoir-faire. Voyons le cas de François Murith, qui, le 11 juin, est obligé de vendre sa maison, une demi- grange et un peu de terre. C'est l'épouse de Joseph Dafflon qui les achète pour la somme de 1660 francs. La moitié de cet argent servira â financer son départ et l'autre â payer ses dettes. Dans ce cas, la situation n'est pas des plus pénibles, il lui reste tout de même 800 francs et d'ailleurs, pour Murith, on se demande si c'est l'économie qui influence sa décision; ancien capitaine d'élite, on peut croire qu'il a des difficultés d'adaptation et le regret d'une vie plus mouvementée. Témoignage d'une situation difficile chez Jean Magnin qui déclare qu'après avoir payé ses dettes, il ne lui reste que 400 écus. Mais pour les réaliser, il faut faire une entorse â la loi, car c'est sa femme qui les possède. En donnant l'autorisation, le Gouvernement permet du même coup son départ et celui de François Robadey, de Grandvillard, qui doit lui aussi disposer des biens de sa femme «pour pouvoir suffire aux frais du voyage».

Le paysan pauvre

Enfin, il y a ceux qui ne possèdent plus rien. Il ne leur reste que leur volonté d'émigrer. Pour ceux-là, partir est un luxe que seul l'Etat ou la commune peut leur offrir. Cette envie semble bien définir la situation de François Perroud, de Berlens.

Le préfet nous apprend: «Il est jeune, bon ouvrier, fort et robuste et très propre à tenter l'entreprise. Il a une très grande envie de partir». On sent la même situation chez Jacques Perrier, qui n'a que des instruments aratoires, mais son frère établi à Bulle lui a promis des avances pour la route. Pareil et peut-être plus douloureux le cas de Joseph Castella qui doit vendre son unique pièce de bétail, sa mère-vache, mais qui demande à l'acheteur de pouvoir jouir de son lait jusqu'au moment de son départ pour le Brésil. Et enfin, le cas représentatif de Jean Rime. Il est fermier au domaine dit le Clos Corboz, situé derrière Gruyères. Ce domaine appartient à l'avocat Castella de Fribourg. Rime doit 1300 francs à son propriétaire, mais vu qu'il n'a pas de terre, on lui séquestre tous ses meubles et objets. Le notaire a conservé la liste de ceux-ci avec leur prix d'estimation. Ce fermier a dû vendre tous les effets qui lui appartenaient pour payer ses loyers en retard. S'il n'était pas misérable, il l'est devenu. Il possédait tout de même des chevaux, un métier à tisser et un miroir.

Et pour expliquer le retard de ses payements, il faut bien évoquer l'incidence catastrophique des années de cherté.

Nova Friburgo au Brésil, en 1830.

Enfin un cas de débarras de sans patrie terminera cette enquête de la catégorie des agriculteurs mariés. Inutile d'en parler davantage, puisque dans cette catégorie, les heimatlosen forment une forte minorité. Sur un total de 46, ils sont au nombre de 6.

Voici l'exemple de Sébastien Hildebrand.

Cultivateur sur le territoire de la ville de Fribourg (il figure dans le recensement de 1818), originaire des Grisons, ce père de famille est âgé de 43 ans et père de 5 enfants. C'est un apatride non pas à charge de la commune, mais uniquement du Gouvernement. On se souvient des sentiment de l'Etat à son égard. Quand pour lui vont commencer les difficultés? En pleine disette, le 30 novembre, Hildebrand demande des secours. Il ne peut plus nourrir sa famille. Paternellement, l'Etat lui place ses deux filles Louise et Catherine en pension et fait entrer le fils aîné en apprentissage chez un maître-tailleur. Un an après, Louis, l'aîné, vole 24 francs et 18 montres valant 173,50 francs. Il est condamné par le Tribunal d'Appel à 8 ans de réclusion dans la maison de force. (Alors qu'un bourgeois, en 1817, opère une fraude de 1700 francs, est condamné, mais â 6 mois de réclusion). Louis s'enfuit de sa prison, puis est finalement récupéré par Genève. Le 12 avril, l'Etat obtient la décision d'Hildebrand de partir au Brésil, mais il devra «pour l'affermir dans sa résolution» lui fournir à lui et aux membres de sa famille, des habits, des outils et les frais de voyage. Finalement, le départ de cette famille coûtera à la caisse de l'Etat la somme de 838 francs.

(A suivre) Ttré du livre «La Genèse de Nova Friburgo» par Martin Nicoulin Editions universitaires, Fribourg

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UNION FRIBOURGEOISE DE VEVEY ET ENVIRONS Nouveau président

It hul|i|m§

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

L'Union fribourgeoise de Vevey a tenu son assemblée générale annuelle dans la grande salle de l'Hôtel Touring, à Vevey, sous la présidence de M. Joseph Chassot, vice- président, qui rendit un vibrant hommage à M. César Monnard, ancien président, décédé récemment. Ce n'est pas sans une émotion bien compréhensible qu'il fit un bref tour d'horizon de l'activité déployée et surtout l'immense travail accompli par l'ami César au sein de la société qui lui tenait à cœur et pour laquelle il se dévoua corps et âme.

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Quelques membres costumés de l'UFV.

Les participants à cette rencontre ont ensuite entendu les rapports de MM.

Germain Bays, trésorier, et de Gil¬

bert Byrde, moniteur du groupe de danse «Le Martinet», qui a connu une activité fort réjouissante au cours de l'année écoulée. Ce groupe folklorique s'est produit dans plusieurs manifes¬

tations sur la Riviera vaudoise.

Activité 81

Un match aux cartes a été organisé le 7 février, la soirée annuelle se dérou¬

lera le samedi 7 mars au Casino du Rivage et sera animée par la Maîtrise d'Attalens et son chœur d'enfants, le groupe folklorique de l'Amicale des fribourgeois d'Vverdon, le trio des Armaillis de la Veveyse, le duo Schu¬

macher au cor des Alpes, ainsi que le groupe de danse de la société. La sortie familiale aura lieu en juin, alors que la troisième bénichon sera organi¬

sée les 11 et 12 juillet à Corsier. Au cours de l'été, il y aura encore la broche du groupe de danse et diffé¬

rentes autres rencontres très sympa¬

thiques.

Nouveau comité

En raison du départ prématuré du président César Monnard, les mem-

Concours FI

bres de l'UFV ont fait appel à M.

Joseph Chassot en qualité de prési¬

dent. Il fut élu par applaudissements.

Le comité actuel est formé de MM.

Joseph Chassot, président; Chris¬

tian Monnard, vice-président; Ger¬

main Bays, caissier; André Devaux, secrétaire; Mme Erna Jaquet, Gil¬

bert Gabriel et Henri Gorjat. mem¬

bres; Gustave Bussard, porte-dra¬

peau.

Au cours de cette assemblée, Mme Alice Suchet, MM. Alois Zumwald et Henri Jaquet ont été nommés membres d'honneur de l'UFV, en reconnaissance de leur fidélité et du travail accompli au sein de la société.

Nos compliments. Le diplôme attes¬

tant cette récompense sera remis à chacun lors de la soirée annuelle.

Cette rencontre des Fribourgeois de Vevey était honorée par la présence de M. et Mme Joseph Henrioud, parrain et marraine du drapeau, ainsi que de M. Louis Audergon, prési¬

dent d'honneur, qui adressa d'aima¬

bles paroles à tous ses compatriotes.

A. D. - FI

* Noces d'or pour un couple

| fribourgeois de Genève

C'est darts la joie et la gaîté que M. et Mme Gilbert Vauthey, domiciliés à Genève, originaires de Remaufens, ont fêté le samedi 17 janvier 1981, leurs cinquante ans de mariage. A cette occasion, les jubilaires étaient entourés par leur famille et leurs amis.

A ces fidèles abonnés à notre magazine, Fribourg-lllustré adresse ses félicitations et tous ses vœux de bonheur et de santé.

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Solution:

Le mot mystérieux: «CONFÉRENCIER».

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UN PAYSAN DANS L'ÂME Au cours de la soirée annuelle de l'Union fribourgeoise de Vevey, qui se déroulera le 7 mars prochain, M. Alois Zumwald, membre fidèle de cette société, recevra le diplôme de membre d'honneur. Né le 12 juillet 1915 à Corjolens (FR), où il a suivi ses classes primaires jusqu'à l'âge de 15 ans, notre compatriote a d'abord travaillé comme ouvrier agricole à Yverdon.

Depuis le 11 février 1933, il est au service de M. Marius Delafontaine, en Villars, à Blonay sur Vevey. Cela fait donc 47 ans qu'il est ouvrier agricole chez le même employeur. Une fidélité qui mérite un coup de chapeau.

A. D.

(12)

district Vl»ll I*»*

Un artiste-peintre qui fait son chemin

Notre compatriote Germain Chassot, qui habite Hattersheim et travaille au Consulat de Suisse en Allemagne, est un peintre de talent qui interprète dans ses œuvres la grandeur de la

Création, avec le jeu de la lumière et de l'ombre. Le maniement du pinceau est pour lui une source de réconfort et d'équilibre. Il s'est déjà distingué dans de nombreuses expositions à l'étran¬

ger, en particulier en France, où il se rend fréquemment. Sa première expo¬

sition de l'année 81 aura lieu du 20 fé¬

vrier au 1er mars, dans les salons du Park-Hôtel à Nice. Ce sera sa cin¬

quième présence sur la Côte d'Azur et au Grand Prix du carnaval de Nice, où il espère bien décrocher une nouvelle médaille. Sa deuxième exposition se déroulera du 3 au 5 avril, au Foyer du

«Stadthalle», à Hattersheim. Les lo¬

caux seront mis gracieusement à dis¬

position de notre compatriote qui vit dans cette ville depuis vingt-cinq ans.

Un geste très sympathique de la part des autorités de cette cité à l'égard de Germain Chassot, qui s'est déclaré très sensible à cette marque d'attention. Le public de Hattersheim aura ainsi le plaisir d'admirer une centaine d'œu- vres réalisées par ce peintre.

La maison où habite l'artiste-peintre à Hattersheim.

Dans notre canton pour le 500e A l'occasion du 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédé¬

ration, Germain Chassot avait émis le vœu d'organiser une exposition en ville de Fribourg. Il n'a malheureusement reçu que des réponses négatives. Mal¬

gré cela, notre compatriote a réussi un exploit, celui de pouvoir exposer ses œuvres dans les trois salles du «Land¬

gasthof», à Garmiswil, près de Guin. Le vernissage aura lieu le samedi 20 juin, à 17 heures, alors que l'exposition sera ouverte aux visiteurs jusqu'à la fin août. Nous invitons la population fri- bourgeoise à se rendre très nombreuse à cette exposition d'un peintre de chez nous, qui se fera un plaisir immense de vous accueillir durant les deux semai¬

nes qu'il séjournera en Singine.

G. Bd

Jeune fille du Loetschental en costume de fête.

******************************** Fribourgeois du Val-de-Travers.

Hattersheim (Allemagne)

Une Fribourgeoise centenaire

Mme Berthe Kohl-Javet, origi¬

naire du Bas-Vully, a fêté récem¬

ment son centième anniversaire, à son domicile de Wiesbaden.

Lucide et en bonne santé, cette Fribourgeoise, exilée en Allema¬

gne, bénéfie encore d'une mé¬

moire extraordinaire et son intelli¬

gence fait l'admiration de son entourage. Malgré son âge, elle fait son ménage elle-même. No¬

tre compatriote est aussi une pas¬

sionnée de sports.

A cette alerte centenaire, Fri- bourg-Illustré adresse ses plus vives félicitations et lui souhaite de vivre encore de belles années dans sa ville d'adoption.

Photo G. Chassot

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Nous reconnaissons sur cette photo prise à la soirée des Fribourgeois de La Chaux- de-Fonds, M. et Mme Gérard Clément, président de la Société des Fribourgeois du Val-de-Travers, ainsi que M. et Mme Raymond Sudan, caissier de la même section.

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MONSIEUR LE PREFET DE LA SARINE

INTERVIEW

de M.

Hubert Lauper, préfet de

la Sarine

FI - D'abord, peut-on connaître la définition d'un préfet?

H. Lauper - Le préfet fribourgeois remplit des tâches nombreuses et va¬

riées. Il est en premier lieu un coordi¬

nateur régional et il doit à ce titre promouvoir le développement du dis¬

trict et susciter la collaboration inter¬

communale. Il exerce aussi des fonc¬

tions administratives qui sont très importantes, puisqu'il doit appliquer et faire appliquer plus de 130 textes légaux. Le préfet est également un juge, étant donné qu'il a des compé¬

tences sur le plan pénal, tant comme magistrat conciliateur que comme juge de répression. En plus de cela, il est un rouage indispensable entre l'autorité cantonale, les communes et la population. Il est appelé à conseiller les communes et aussi les particuliers dans de nombreux domaines. Las de courir les bureaux, les gens s'en vien¬

nent souvent trouver le préfet, afin d'obtenir les renseignements néces¬

saires pour résoudre leurs problèmes.

En sa qualité de représentant du Con¬

seil d'Etat dans le district, le préfet assiste à une quantité de manifesta¬

tions et de cérémonies. Il est aussi le responsable de l'ordre public dans le district, fonction qui demande relati-

Le district de la Sarine:

une région pilote pour l'aménagement du territoire

Un pays n'est-il pas fait de régions? N'est-il pas aisé, au Pays de Fribourg, de les lui découvrir: montagnes, plaine et collines, campagne verdoyante, coteaux ensoleillés, terre laborieuse? L'exemple ne lui serait-il pas donné par une région, le district de la Sarine que nous avons choisi et qui, avec ses cinquante-six communes, s'étend sur une surface de 21 671 ha.

Le district tout entier appartient au bassin de l'Aar par la Sarine et ses affluents qui sont:

une partie de la Grande Glâne, de la Gérine, du Gottéron, le cours entier de la Sonnaz. Du Gibloux et du Cousimbert descendent une quantité de ruisseaux qui alimentent les uns la Sarine, les autres la Grande Glâne. La contrée du Mouret est, semble-t-il, celle où il tombe le plus d'eau dans tout le canton. La population vit sur les deux rives de la rivière qui a donné son nom au district qui est limité au nord par la Sonnaz et le district du Lac, à l'ouest par la Broyé, au Gibloux par la Glâne, au sud par la Gruyère et à l'est par le district de la Singine. Situé en entier sur le plateau, le district de la Sarine touche aux Préalpes par les sommets du Gibloux, du Mont-Combert et du Cousimbert. Une région où le sol est fertile et le climat salubre.

La Sarine est aussi le premier district du canton de Fribourg à avoir réalisé un plan directeur régional, lequel permettra aux communes de connaître un développement parallèle correspondant à leurs possibilités respectives et issu de décisions prises en commun. Ce plan directeur régional s'est avéré indispensable par l'évolution écono¬

mique de la dernière décennie qui a montré la nécessité d'une politique régionale cohérente qui aura pour effet d'éviter tout développement abusif. C'est en prenant conscience de cette évolution que les autorités cantonale et communale ont jugé nécessaire d'étudier les grands problèmes sur l'ensemble d'une région telle que celle de la Sarine, dont le plan d'aménagement régional est arrivé au terme de son élaboration.

Désireux de connaître le rôle d'un préfet dans un district et surtout la solution des œuvres qui dépassent infiniment la durée d'une vie individuelle, à un moment où tout semble remis en question, Fribourg-lllustré-Magazine est allé s'entretenir quelques heures avec le préfet de la Sarine, M. Hubert Lauper, qui, depuis quatre ans, assume cette charge avec une rare distinction.

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La commune de Praroman-Le Mouret sous la neige.

humain comme sur le plan profession¬

nel. Je me sens très à l'aise au milieu de mes concitoyennes et de mes conci¬

toyens qui me réservent généralement un accueil chaleureux.

FI - Quels sont, à l'heure actuelle, les problèmes les plus ardus pour le préfet de la Sarine? Qu'en est-il du home médicalisé?

- En préambule à ces questions, je tiens à dire que, bien qu'élu par le peuple et appartenant à un parti poli¬

tique, je veille, et je considère qu'il s'agit là d'un devoir, à traiter chaque habitant, chaque citoyen dans l'égalité et la légalité, quel que soit l'apparte¬

nance politique ou le milieu social de celui qui a ou qui doit avoir recours à moi. Il est bien entendu que, parmi les nombreuses décisions qu'un préfet doit prendre chaque jour, il en est qui

LA SARINE:

une rivière qui a donné son nom au district pour de saines relations entre la ville et la campagne vement peu de travail en période

calme, mais dans laquelle le préfet doit agir avec un sens aigu de l'apprécia¬

tion des événements et intervenir avec tact et doigté en collaboration avec les forces de police.

FI - Quelles sont vos tâches princi¬

pales?

- Il y a bien sûr les problèmes adminis¬

tratifs journaliers, dont l'examen des demandes de permis de construire. La Préfecture de la Sarine délivre environ 800 permis de construire par année, par exemple celui de la nouvelle pati¬

noire couverte de Fribourg. Souvent, il faut se déplacer sur les lieux pour statuer. Je peux également citer, parmi ces tâches administratives, la déli¬

vrance de plusieurs milliers d'autorisa¬

tions de tout ordre par année.

Mais ce qui m'occupe le plus, c'est la collaboration intercommunale, la pré¬

paration et la mise sur pied de conven¬

tions entre deux ou plusieurs commu¬

nes, la constitution et la gestion de nombreuses associations de commu¬

nes, associations dont le préfet fait obligatoirement partie. Ensuite, en tant que premier surveillant et conseil¬

ler des communes, je consacre une bonne partie de mon temps à recevoir des syndics ou des conseillers com¬

munaux. Je visite également, accom¬

pagné du secrétaire de Préfecture, toutes les communes de mon district.

Je passe une demi-journée dans chaque commune pour inspecter le secrétariat et la caisse communales.

Je participe ensuite à une séance du conseil au cours de laquelle chaque membre de l'autorité communale a la possibilité de me poser toutes les questions sur les problèmes qui préoc¬

cupent les autorités de la commune.

Ces contacts sont très fructueux et permettent dans une grande mesure de faciliter la coordination qui doit exister entre les communes et la Pré¬

fecture. Ces séances se passent dans un bel esprit de collaboration et dans une atmosphère fort agréable. J'atta¬

che une très grande importance â ces contacts qui, je crois, sont très appré¬

ciés par les conseils communaux.

FI - Etes-vous beaucoup sollicité par la population?

- Beaucoup de gens défilent â mon bureau, même sans rendez-vous. Si je

suis en mesure de les recevoir, c'est volontiers que je le fais et que j'essaye de trouver une solution â leurs pro¬

blèmes. Si la question qui m'est posée ne ressortit pas à ma compétence, il m'arrive souvent de faciliter le contact entre un service de l'administration, une commune et l'administré. La loi sur les préfets prévoit d'ailleurs que ce¬

lui-ci doit coordonner les activités de l'administration cantonale et «rensei¬

gner les habitants dans leur relation avec les autorités cantonales ou com¬

munales».

FI - Les Fribourgeois sont-ils sensi¬

bles à la présence du préfet dans leurs manifestations?

- Bien sûr, et ce n'est pas le propre des Fribourgeois. La présence d'un magis¬

trat est toujours bien accueillie par la population. Je dois vous avouer que je suis énormément sollicité et que ma famille en souffre un peu. Je peux heureusement compter sur le Lieute¬

nant de préfet qui assume également un certain nombre de représentations.

Mais ces contacts avec la population

ne font pas plaisir à celui qui en est l'objet. Pour moi, dès le moment où j'ai le sentiment d'avoir été juste et d'avoir respecté la loi, les commentaires d'un citoyen mécontent ne me gênent pas et je prendrai exactement la même décision la veille même des élections.

Pour parler du home médicalisé pour les personnes âgées, vous savez que c'est la constitution d'une association de communes, c'est-à-dire l'adoption des statuts par toutes les assemblées communales ou conseils généraux. La réalisation d'un tel projet demande du

(17)

Le home médicalisé de la Sarine:

une réalisation attendue par les aînés

temps et de la patience jusqu'à l'adop¬

tion par toutes les communes. D'ail¬

leurs, la constitution de toute associa¬

tion de communes est une opération longue et difficile. Pourquoi? Parce que les communes qui adhèrent à une association créent par le fait même une entité supra-communale et qu'elles doivent forcément abandon¬

ner une partie de leur autonomie en faveur de cette nouvelle entité.

Pour revenir au home médicalisé, il est inutile de vous dire que je suis con¬

vaincu de la nécessité de cet établisse¬

ment qui, je le rappelle, est destiné à héberger en premier lieu des person¬

nes âgées souffrant de maladie chro¬

nique ou d'un handicap permanent et dont l'état de santé nécessite des soins continus. A cet effet, une infor¬

mation complète a été faite aux com¬

munes du district. J'ai réuni par deux fois les conseillers communaux, de même que la conférence des syndics.

Les statuts ont été adressés à chaque commune avec un message. A ce jour, 12 communes sur 56 que compte le district ont dit non, ce qui représente environ 5% de la population. Le fait que la très grande majorité de la population a donné son accord pour cette réalisation me réjouit particuliè¬

rement.

FI - Est-ce vrai que ce home s'avère déjà trop petit?

- Je pourrais vous répondre en disant:

donnez-moi 20 millions et j'en cons¬

truit un plus grand. Mais l'expérience montre que la dimension souhaitable pour une maison de ce genre, compte tenu des impératifs psychologiques, humains et fonctionnels, correspond à

une capacité de 80 à 120 lits. Je pense que, si ce home s'avère trop petit, il sera préférable d'en construire un deuxième plutôt que de faire une im¬

mense maison. La construction qui est proposée a été bien étudiée, pensée et réfléchie pendant plusieurs années.

Elle comprendra 85 lits avec possibilité d'extension à 120 lits. D'autre part, la construction du home médicalisé ne résoudra pas tout. Le district manque également de homes simples destinés à recevoir des personnes âgées vali¬

des. Enfin, il y a lieu de développer encore plus et parallèlement les soins à domicile.

Certaines assemblées communales ont refusé d'adhérer à l'association en formation parce que le conseil com¬

munal les a mal informées ou leur a proposé le rejet. D'autres ont estimé qu'il y avait d'autres choses plus ur¬

gentes à faire dans la commune et que le home pouvait attendre. Enfin, il faut aussi tenir compte d'un taux d'absten¬

tionnisme important, puisque dans une commune qui a refusé, il n'y avait qu'une soixantaine de citoyens pré¬

sents sur plus de 600 électeurs.

FI - Avez-vous d'autres problèmes qui vous causent des soucis et qui, parfois, vous rongent la cervelle?

- Qui me rongent la cervelle, c'est beaucoup dire. A part le problème dont j'ai déjà parlé, il y a d'abord l'épuration des eaux qui doit être réali¬

sée pour l'ensemble du district. A l'heure actuelle, il y a des stations d'épuration à Fribourg, Grolley, Po- sieux. Marly et Villars-sur-Glâne. La majorité de la population est donc raccordée à une station d'épuration.

Restent le bassin versant de la Sonnaz, la région du Gibloux et le secteur ouest (Lentigny, Cottens, Chénens, Autigny).

En ce qui concerne les équipements scolaires, je crois pouvoir dire qu'au niveau primaire les communes sont bien loties. La baisse de la démogra¬

phie a obligé un certain nombre de communes à se regrouper. Elles ont pour ce faire passé des conventions.

Un effort est encore à faire dans le domaine des installations sportives à disposition des classes. Je constate avec plaisir que des halles de gymnas¬

tique à caractère régional sont en construction à Belfaux et à Praroman, et qu'une halle est à l'étude pour la région de Farvagny. Au niveau secon¬

daire, Marly et la rive droite disposent d'un cycle d'orientation complet. Je m'occupe actuellement de l'agrandis¬

sement de l'école secondaire de Far-

Le village de Prez-vers-Norèaz.

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