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(1)Edition, impression, administration: Imprimerie Fragnière SA - 35, route de la Glane - 1700 Fribourg - Tél

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(1)

Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière SA - 35, route de la Glane - 1700 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 Rédaction: Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 - Télex 36 157

Rédacteur responsable: Gérard Bourquenoud moGazine

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(2)

Magazine bimensuel

paraissant le premier et la troisième

mercredi de chaque mois moGazine

Organe officiel des Fribourgeois

«hors les murs» depuis 1967 Rédacteur en chef

Gérard Bourquenoud Bureau: 037 24 75 75

Collaboratrice de la rédaction:

Monique Pichonnaz Correspondants régionaux Service d'expédition et abonnements Catherine Kacera

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de réception des annonces:

Quinze jours avant la parution Annonces Suisses SA (ASSA) 10, Bd de Pérolles

1700 Fribourg Tél. 037 22 40 60

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André Vial, Bulle Bureau: 037 22 40 60 Privé: 029 2 55 30 Tarif de publicité:

1/1 page Fr. 693.- 1/2 page 372.- 1/4 page 196.- 1/8 page 103.- 1/16 page 57.- Reportage publicitaire:

1/1 page Fr. 819.- Rabais de répétition et sur abon¬

nements d'annonces.

Abonnements Suisse

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Envoi normal: Fr. 64.

Envoi par avion: 88.

Compte de chèques postaux 17-2851

La reproduction de textes ou d'il¬

lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédac¬

tion.

La rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.

Sommaire Calendrier des manifestations Espoir d'un lendemain...

Le tourisme rural en Romandie

Coup d'oeil sur les stations Rubrique économique La recherche à l'Université Aider les paysans de montagne

Un festival «Terre de Fribourg»

Université populaire Une vedette de la chanson Pour une vieillesse heureuse Jura, 23s canton suisse Armoriai des communes fribourgeoises

Avec les Fribourgeois émigrés Caprices du temps

Le chant au Pays de Fribourg Rencontre des aînés à Praroman

Le sport équestre Hockey: sport populaire Entre l'église et...

Amusons-nousl

Où la terre et inspiratrice de poésie

Fermes de chez nous Folklore alémanique Théâtre à Vaulruz Les orgues d'Ependes Souvenirs du temps passé Les défunts

Notre prochaine parution:

3 février

Notre couverture:

Soleil, neige et ski dans la splen¬

deur des stations fribourgeoises où des milliers de personnes s'adonnent à leur sport favori.

Photo UFT - Mulhauser

CALENDRIER

DES MANIFESTATIONS

BULLE 31 janvier

8 février

Aula de l'Ecole secondaire, à 20 h. 30: Concert groupe instrumental: jazz, cuivres (org. J.-D. Lugrin, Villaz-Saint- Pierre).

Duo guitares Joaquim Freire et Bernard Schwenter, à 17 h., Ecole de musique.

CHÂTEL-ST-DENIS

14-15 février Championnat fribourgeois de ski, spécial et géant.

FRIBOURG-VILLE 23 janvier 25 janvier

28 janvier 29 janvier 30-31 janvier et

1er février 1er février 4 février 6-7 février 7 février 10 février

MARLY 30 janvier

14 mars 21-22 mars

Eglise St-Paul, Schönberg, 20 h. 45: Récital de musique ancienne, T. Coard et M. Homberger, A. Erismann.

Aula de l'Université, concert d'ouverture des festivités du 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédéra¬

tion: Oratorio St-Nicolas de Flue avec l'Orchestre de la Ville de Berne.

Aula de l'Université, 20 h. 30: Concert à l'abonnement.

Théâtre du Stalden, 20 h. 30: «Das politische Lied».

Musée d'Art et d'Histoire, grande vente aux enchères au profit du musée, «Baz Art».

Aula de l'Université, 17 h.: Concert du Dimanche avec l'Orchestre des Jeunes de Fribourg, dir. T. Kapsopoulos.

Théâtre du Capitole, spectacle «Le Prix» d'Arthur Miller, adaptation de Thierry Maulnier.

Théâtre du Stalden, 20 h. 30: «Stratégie pour deux jam¬

bons», avec Jean-Luc Bideau.

Aula de l'Université, 20 h. 30: Spectacle de «Mon Pays», chants et danses.

Aula de l'Université, 20 h. 15:«Die Stützen der Gesellschaft»

Henrik Ibsen, Städtebundtheater Biel/Solothurn.

Théâtre par les Artistes associés de Lausanne. Com. «Culture et Loisirs».

Concert. Organisation «La Gérinia».

Théâtre. Organisation «Scouts de Marly».

MOLESON-VILLAGE 21 janvier

1er février 21-22 février

MURTEN 7.-9. März ROMONT 21 février

5e semaine gruérienne FIS: slalom spécial en 2 manches.

Concours de ski - Organisation: Ecole-Club Migros.

Course nationale de ski-bob.

Murtner Fasnacht mit Umzügen, Maskenprämierungen.

Théâtre «Double jeu». Org. Troupe des Artistes associés, à l'Hôtel-de-Ville.

SCHWARZSEE-PLAFFEIEN

1. März Gäste - Skirennen. 13.00 Uhr. Rohr oder Schwyberg. (Für Chaletbesitzer und Feriengäste). Anmeldungen beim Ver¬

kehrsbüro. Tel. 037/32 13 13.

Kutschen - und Schlittenfahrten:

Anmeldung: Tel. 037/39 12 81.

UNION FRIBOURGEOISE DU TOURISME

(3)

BILLET DU RÉDACTEUR

Il y a maintenant trois se¬

maines que la page 80 a été tournée. Chacun s'est em¬

ployé à faire du «pont» de fin d'année une étape heu¬

reuse. Il est vrai que l'on ne reste pas indifférent à celui ou celle qui vous embrasse de bon cœur, en vous sou¬

haitant un tas de bonnes choses. Le peuple suisse qui a le privilège de vivre dans la paix et la liberté (jusqu'au moment où la ceinture de sécurité sera obligatoire), ne laisse passer aucune oc¬

casion de prendre un peu de bonheur. Au seuil de cette nouvelle année, il nous faut bien un stock d'optimisme pour vaincre les difficultés auxquelles il faudra faire face au fil des mois, tout comme cette bonne maman que nous avons rencontrée le premier jour de l'An dans

Espoir

un village fribourgeois et qui allait tout simplement offrir son miroir à sa filleule avec ces mots: «Prends mon miroir, jeune fille. Ce que je fus, je ne puis plus le voir, et ce que je suis, je ne veux plus le voir». Une séré¬

nité désespérée dans le pro¬

pos de cette femme qui, après avoir goûté toutes les joies de la vie, a compris qu'elle devait quitter la scène de la jeunesse pour commencer une autre vie, celle de la maturité, de la récolte et de la certitude.

Vanité que de se fixer sur le regret de ce qui fut, sur les nuits entières passées à danser, sur les soirées en juvénile compagnie. Et rien n'est plus triste que de voir une femme «d'un certain âge» se cramponner à son passé et refuser de com¬

prendre qu'il est temps de...

Le point capital, c'est de deviner le moment exact où il convient de se retirer de la scène, qu'elle soit politique ou officielle, comme les ac¬

teurs devinent le moment où ils doivent quitter l'écran ou les feux de la rampe.

Si le souvenir de la jeunesse n'existait pas, disait Lich¬

tenberg, on ne sentirait pas la vieillesse. C'est la mala¬

die souvent, et non l'âge, qui empêche bon nombre de gens de faire ce que l'on faisait autrefois. Car la per¬

sonne âgée est certaine¬

ment un être aussi complet que la jeune fille.

Il faisait si froid que finale¬

ment nous sommes entrés dans le tea-room du coin où la conversation s'est enga¬

gée sur ce que sera fait demain. Un journaliste qui avait le génie de faire parler le patron et ses clients, est venu se joindre à nous.

Comme tout le monde, il a écouté dans un silence d'église ce que fut la vie de cette grand-maman qui, les larmes aux yeux, faisait part de ses soucis finan¬

ciers, de la peine qu'elle a de surmonter la situation dans laquelle elle se trouve de¬

puis quelques mois. Et comme elle n'est pas la seule à faire face à de nom¬

breux problèmes, nous l'avons encouragée à vivre

d'un

lendemain

dans l'espoir d'un lende¬

main qui puisse lui apporter de la joie et du bonheur. Car à l'ennui qui n'épargne per¬

sonne, il n'y a qu'un seul remède, c'est la conversa¬

tion.

Notre magazine aussi a de l'espoir. L'espoir de se pré¬

senter très bientôt sous une nouvelle forme qui réjouira, nous n'en doutons pas une seconde, tous nos fidèles lecteurs en et hors les murs.

S'il peut compter sur votre fidélité et surtout sur votre appui par le renouvellement de votre abonnement pour l'année 81, Fribourg-lllustré aura le plaisir de vous faire plaisir...

G. Bd

QUE FAIT

PRO JUVENTUTE?

Elle encourage la réalisation de rues où il fait bon vivre

La qualité de l'habitat commence dans la rue de quartier. Toujours plus nombreux sont actuellement les citoyens qui l'ont compris et soutiennent la réalisation de projets de rues résidentielles. Ils veulent que leur rue redevienne une rue où il fait bon vivre.

L'idée des rues résidentielles et la modération de la circulation dans les quartiers ne sont pas des inventions suisses, mais viennent de Hollande et partent des réflexions suivantes: la vie dans nos rues qui, ces derniers temps, s'est toujours développée en faveur de l'automobile, doit de nouveau tenir compte des besoins de l'homme. Il suffit pour cela de prendre quelques mesures visant à une modération de la circulation. Les rues résidentielles comprennent des espaces verts, des bacs à fleurs, des possibilités de s'asseoir et de jouer; la chaussée est rétrécie et son tracé sinueux oblige l'automobiliste à réduire sa vitesse. A certains endroits, des tronçons de chaussée pavés à la hauteur des trottoirs permettent de traverser plus aisément la rue et ont pour effet de réduire encore davantage la vitesse des véhicules. A l'aide d'autres mesures de ce genre, on peut réduire la circulation de façon à ce que jouer ou flâner dans la rue ne représente plus un danger mortel. Tous les usagers de la rue ont les mêmes droits. En cas de doute, le plus faible a la priorité. Toutefois, ce n'est pas du jour au lendemain qu'on peut transformer une rue de quartier en rue résidentielle. Les expériences déjà faites montrent que sans la participation des habitants de la rue concernée, un projet visant à transformer la rue en rue résidentielle n'a guère de chance d'être réalisé.

Comme la création d'une rue résidentielle touche aux intérêts particuliers des habitants et des propriétaires fonciers, il est indispensable que ceux-ci participent à la réalisation du projet si on désire le voir aboutir.

C'est ici que Pro Juventute intervient.

Pour aider les habitants à prendre des mesures visant à la modération de la circulation et à la réalisation de projets de rues résidentielles, Pro Juventute apporte son soutien sous les deux formes suivantes:

• Elle donne aux habitants des conseils d'ordre technique et juridique et concernant la manière de procéder. Avec l'Association suisse des transports, la Fondation «Wohnen und Oeffentlichkeit» et la Société suisse pour la protection du milieu vital, elle constitue un groupe- conseil aux bases solides et elle a publié du matériel de documentation qu'on peut obtenir en s'adressant au secrétariat général de Pro Juventute, à Zurich.

• Elle joue surtout un rôle très important au niveau de l'animation. En effet, plusieurs collaborateurs des districts de Pro Juventute suivent le travail en groupe entrepris par les habitants, depuis l'idée de la création d'une rue résidentielle jusqu'à la réalisation du projet. Il s'agit souvent là d'un processus pénible. Les difficultés commencent dès le moment où les habitants se réunissent pour formuler en commun leurs désirs et réaliser un projet conformément aux principes démocra¬

tiques. Il incombe aux collaborateurs de Pro Juventute d'exercer ici une activité relevant du développement communautaire de façon à ce que le projet puisse être mis à exécution en dépit de toutes les difficultés et qu'en même temps naisse un nouveau climat de solidarité et de bonne entente entre voisins.

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LUTTE SUISSE

Un sport de combat

Tout Fribourgeois a déjà entendu par¬

ler de la lutte suisse. Ce sport né d'une tradition séculaire purement helvéti¬

que qui jouit d'une grande popularité dans toutes les couches de notre population. La lutte suisse, considérée à priori comme un sport de combat,

est en fait un jeu où les capacités physiques, la résistance, la force, la volonté et l'adresse sont mises è con¬

tribution. Mais c'est aussi l'approche de l'être humain où se forge, en son contact, la camaraderie et l'amitié.

Une fête de lutte suisse à Châtel-St-Denis.

De jeunes lutteurs en plein effort.

Une passe sous l'œil attentif du juge.

Photos G. Bourquenoud-FI

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(5)

Cette maison de Grandvillard n'est-elle pas accueillante?

ou dans des maisons à la campagne.

Une année plus tard, le Service romand de vulgarisation agricole lance un mouvement analogue et diffuse une liste d'adresses recensées dans les

Il y a quelques semaines s'est consti¬

tuée à Payerne la Fédération romande du tourisme rural, qui réunira toutes les organisations agricoles et touristiques qui se préoccupent de cette forme d'accueil. Le succès remporté par le tourisme en milieu rural dans nos pays voisins ne pouvait qu'inciter la Suisse romande à tenter aussi l'expérience.

M. Guy Pasquier, agriculteur â Sâles (Fribourg), qui pratique ce genre d'ac¬

cueil depuis quelques années, a été élu président de cette organisation faî¬

tière, alors que M. Jean-Paul Schulé, responsable du tourisme de la région de Payerne où le tourisme rural est déjà très développé, a été appelé à assumer la fonction d'administrateur. C'est sous l'impulsion de ce dernier qu'en 1973 s'est créée une organisation con¬

cernant essentiellement la Broyé et visant à promouvoir l'accueil à la ferme

Promenade dans les vignes du Vully.

cantons romands, le Tessin et le Val d'Aoste. Cette organisation encoura¬

gea les associations de paysannes des cantons de Vaud et Neuchâtel â pour¬

suivre la prospection et â développer l'accueil en miliei rural. Le nouveau canton du Jura a également fait œuvre de pionnier dans ce domaine en orga¬

nisant une action qui s'est révélée très positive.

Le besoin d'un regroupement se faisait sentir depuis quelques années déjà.

C'est pourquoi, récemment, toutes les bonnes volontés ont décidé d'unir leurs forces et leurs moyens financiers pour constituer une Fédération ro¬

mande du tourisme rural qui, au¬

jourd'hui, réunit les associations vau- doise et fribourgeoise, l'Union des paysannes neuchâteloises et Pro Jura.

Un nouveau prospectus fort attrayant, contenant plus de septante adresses groupées par région et par catégorie d'accueil, est sorti de presse il y a peu de temps et peut être obtenu à l'Office du tourisme de Payerne.

FIM

(6)

?'• fi K Ti -m I

Des conditions d'enneigement idéales à Vounetz.

VACANCES

EN GRUYÈRE ET

Charmey bénéficie d'une situation pri¬

vilégiée en ce qui concerne les sports d'hiver. En effet, tout un réseau de remontées mécaniques est mis à dis¬

position des sportifs: une télécabine, deux télésièges, quatre téléskis, repré¬

sentant une capacité horaire de 4000 personnes et aboutissant en étoile au sommet de Vounetz, à 1650 mètres d'altitude, où plus de vingt kilomètres de pistes balisées attendent les skieurs de tous les âges.

La station a également été équipée d'un complexe sportif comprenant une piscine couverte et chauffée et une halle omni-sports disposant de toutes les installations techniques.

Ce village montagnard possède d'im¬

menses possibilités d'hébergement dans les colonies de vacances (400 lits), les hôtels, les chalets et apparte¬

ments.

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FREIBURGER ALPEN^^

ALPES FRIBOURGEOISES

10

Skilifte téléskis

Pisten 300 m - 3 km I pistes 300 m - 3 km 12 Skiwanderwege pistes de fond

X «

Restaurants ■Hotels -Buvette

Ï1300 Parkplätze places de parc 029 - 7 84 44

Charmey. c'est aussi Jacques Luthy, médaillé de bronze à Lake Placid.

L'inauguration du nouveau grand télé¬

ski des «Gastlosen» a contribué â l'amélioration de la capacité et de la qualité de la station de Jaun qui connaît chaque saison une affluence réjouissante. Pour preuve, son chiffre d'affaires qui a augmenté de plus de 200 000 francs l'an passé. Outre cette

nouvelle installation, des améliora¬

tions ont été apportées aux troix au¬

tres téléskis, aux pistes et au parcage des véhicules. Il faut relever encore que les abonnements de saison «Char- mey-Jaun» et «Jaun-lm Fang» intro¬

duits l'année passée ont été mainte¬

nus.

La sympathique station de Jaun sous la neige. Photo Glasson, Bulle

BLANCHES

EN VEVEYSE

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Que de monde dans la station des Paccots sur Châtei-St-Denis, où les Vaudois sont aussi nombreux que les Fribourgeoisl

Il y a déjà dix-huit ans que la station de Moléson-Gruyères existe. C'est en 1962 que le Grand Conseil fribourgeois vota un crédit de 2,2 millions pour la construction de la route qui conduit les sportifs de Pringy â Moléson-Village où plus de septante chalets de vacan¬

ces ont fait éclosion depuis deux ans.

Moléson: une station que tout sportif doit connaître et surtout découvrir, tant le panorama est merveilleux et les installations nombreuses.

Les Paccots sur Châtel-St-Denis est une charmante région des Préalpes fribourgeoises, une contrée proche du Léman où, durant l'hiver, des pistes

soigneusement balisées et desservies par des installations modernes en¬

chantent les skieurs qui se déplacent par milliers pour pratiquer leur sport favori. Une station où vous aurez le plaisir de découvrir bonne table et bon gîte, des chalets confortables, des appartements discrets, un camping-

caravaneige, les traditions, l'accueil, la tranquillité, le bon air, les joies saines des descentes et balades à skis.

FIM Photos G. Bourquenoud-FI

BULLETIN D'ENNEIGEMENT môme le dimanche

Hôtels-restaurants - chalets et appartements - 2 piscines couvertes et chauffées - Commerces - Ecole suisse de ski - Descentes et randonnées - Piste éclairée des Joncs - Circuit de fond éclairé tous les soirs.

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Une nouvelle et puissante «RATRAC» 220 CV pour des pistes encore plus belles Forfait pour une semaine dès: Fr. 388 -

Week-end dès: Fr. 165.-

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Présentement, l'évolution économique est très diversifiée sur le plan international, car è côté de certaines «surchauffes» dans des pays comme le Japon ou la Suisse, on ne peut pas ignorer qu'aux USA, par exemple, il y a récession caractérisée par des fluctuations et que, dans d'autres pays industrialisés occidentaux, les taux de croissance subissent un très net affaiblissement. Après une reprise conjoncturelle temporaire, l'évolution reprend qui caractérise les économies occidentales depuis les années 70 déjà.

On donne nombre de raisons pour le ralentissement du processus de croissance.

Par exemple les indiscutables tendances à la saturation dans le secteur des biens de consommation, l'absence de techniques révolutionnaires aptes à libérer de nouvelles forces actives, ainsi que les prix des matières premières ayant fortement augmenté ces dernières années. A cet égard, on ne peut négliger la poussée inflationniste due au seul renchérissement pétrolier qui a placé les économies occidentales devant de graves problèmes d'adaptation.

Après la première crise pétrolière de l'hiver 1973/74, il y a eu un «rétrécissement»

économique réel que les statistiques ont enregistré sous l'euphémisme «croissance négative». Les récents renchérissements pétroliers ont eu un effet tout aussi anti¬

productif - engendrant jusqu'au début de 1980 seulement, une augmentation dépassant 120%. Une évolution qui semble devoir continuer encore longtemps.

L'énergie en général étant condamnée à devenir encore plus chère, puisque l'appariement décidé par l'OPEP entre prix du gaz naturel et du pétrole engendrera inévitablement un effet cumulatif. Or la plupart des pays n'ayant que des chances minimes de couvrir par surcroît d'exportations vers les pays producteurs de pétrole leurs dépenses énergétiques accrues, les problèmes d'une balance commerciale déficitaire seront toujours plus sérieux et influeront toujours plus négativement sur leur croissance économique.

Une croissance réduite

permet-elle de stabiliser la consommation d'énergie?

Le ralentissement de la croissance économique engendré ainsi aura des répercus¬

sions sur la future consommation d'énergie, ce qui a conduit - ces dernières années déjà - è une réduction générale des taux de croissance prévus initialement. Les valeurs citées aujourd'hui de 2,8% entre 1978 et 1985 ou 2,6% entre 1985 et 1990 forment donc un contraste positif avec l'époque où la consommation d'énergie des pays industrialisés croissait en moyenne annuelle de 5% ou plus. Mais la performance sur le plan de la politique énergétique n'est réelle que là où des mesures spécifiques ont contribué à briser le parallélisme entre les taux de croissance du produit national brut (PNB) et de la consommation d'énergie primaire pour obtenir une augmentation ralentie de la consommation, par meilleure utilisation de l'énergie et exploitation de toutes les possibilités de récupération ou recyclage. Cette démarche consciente des problèmes énergétiques a d'ailleurs eu récemment pour conséquence que le rapport entre les deux taux est passé de jadis 1:1 à 1:0,7 - la tendance décroissante se poursuivant. Ce processus de

«ségrégation» considérée longtemps comme impossible contribuera probable¬

ment plus vite que prévu à accélérer partiellement la détente au niveau des problèmes énergétiques restant à maîtriser.

Malgré cela, il serait hasardeux de vouloir lier la baisse quasi certaine du taux de croissance économique à l'espoir d'une stabilisation au niveau actuel de la consommation d'énergie. Ce qui s'y oppose avant tout est le fait que l'économie soumise à une pression accrue sur les coûts sera contrainte d'accomplir d'autres efforts de rationalisation et de restructuration - tout processus d'automatisation étant obligatoirement lié à des besoins énergétiques accrus. C'est dire que la

«croissance zéro» régulièrement prônée de divers côtés est irréaliste, parce qu'elle mettrait en question, de manière quasi mortelle, la compétitivité de notre économie sur les marchés internationaux.

Dans ces conditions, des considérations de politiques économique ou énergétique imposent la priorité absolue non seulement aux économies d'énergie, mais surtout à une révision des structures énergétiques. Nous sommes tous appelés è prendre résolument en mains ces tâches, pour qu'une diversification plus poussée ne fasse pas qu'accroître la sécurité de l'approvisionnement, mais assure aussi la conserva¬

tion ou la création de postes de travail. Il s'agit essentiellement d'une question de raison et non de marchandages quant au futur marché de l'énergie; c'est dire que

écologiques du charbon» devraient passer aux oubliettes pour faire place, dans tous les secteurs énergétiques, à une politique coordonnée qui s'imposerait d'ailleurs depuis longtemps. Cela d'autant plus que la petite Suisse - à l'échelle mondiale, insignifiante par ses besoins en énergie - n'aurait tout simplement aucune chance, face à des ressources se raréfiant et à des tensions politiques internationales, de continuer à extraire comme jusqu'ici les «bons morceaux» dans l'offre mondiale de matières premières.

Pour réduire les importations pétrolières économiquement très lourdes et les maintenir au niveau de 1978 selon les plans des pays de la CEE qui nous entourent - envers lesquels nous devons faire preuve de solidarité par intérêts supérieurs - il devrait être possible d'atteindre les objectifs fixés par le récent sommet économique de Venise. Il ne fait aucun doute que les 5% d'économies de pétrole réalisées l'an dernier et la nouvelle baisse de 7,1 % de la consommation de mazout enregistrée en Suisse pendant le 1er semestre de cette année indiquent que nous sommes sur la bonne voie, à cet égard du moins. Tout comme les chiffres récemment publiés par l'Association suisse des consommateurs d'énergie dans l'industrie et l'économie (ASCE) qui révèlent que, dans 19 secteurs industriels, les besoins énergétiques globaux ne sont plus couverts qu'à 45,5% par le pétrole, contre 49,5% l'an dernier; la part de l'électricité, du charbon et du gaz naturel y est en constante progression.

Soudure en ligne avant la mise en fouille, dans la plaine de l'Orbe.

Jadis par trop unilatéral, le marché de l'énergie est donc déjà en voie de restructuration - une tendance que ne feront qu'accélérer les renchérissements continuels du pétrole et du gaz naturel. A ce propos, la politique énergétique à long terme de nos autorités aura pour tâche prioritaire d'encourager cette tendance, cela pour aboutir à une offre d'énergies suffisamment abondante et diversifiée pour répondre à l'intérêt de l'économie prise dans son ensemble. Tous les grands experts s'accordent à affirmer que le charbon constituera l'un des piliers majeurs de l'approvisionnement énergétique du monde occidental. Nous ferions donc bien d'inclure de manière accrue ce combustible polyvalent dans nos perspectives énergétiques et de procéder aux conversions qu'imposera son utilisation accrue.

Les premiers pas sont faits, mais l'intérêt de notre développement économique commande de les intensifier ces prochaines années... si nous voulons relever avec succès les défis que les années 80 nous lancent sur le plan de l'économie et de l'approvisionnement.

wb

Communication à nos fidèles abonnés

Le bulletin de versement encarté dans ce numéro est destiné uniquement aux personnes qui ne se sont pas encore acquittées de leur abonnement 1981. Nous les invitons à le faire sans tarder, ce qui leur évitera des frais supplémentaires.

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Ecoles et

== éducation

La recherche représente, à côté de l'enseignement, l'une des deux fonctions essentielles de l'Université. Leur indispensable complémentarité fait de cette double vocation des hautes écoles un tout indissociable. Et pourtant la recherche fait encore trop souvent, et à plus d'un titre, figure de parent pauvre. On a malheureusement tendance à s'en décharger sur d'autres institutions, publiques ou privées, en pensant par exemple que c'est uniquement l'affaire du Fonds national.

Aussi la place de la recherche au sein de notre Université mérite-t-elle d'être mieux connue, mieux comprise et mieux soutenue.

Sur le plan du soutien sous toutes ses formes, il ne fait cependant pas méconnaître les efforts déjà faits aux différents niveaux, ne serait-ce que pour mieux évaluer ceux qui restent à accomplir. Ainsi les enseignants, pour être en même temps des chercheurs comme il se doit, bénéficient-ils en principe de conditions favorables quant à leur statut. Mais en pratique, combien de tâches d'organisation ou d'administration toujours croissantes s'ajoutent aux surcharges d'enseignement, ne viennent-elles pas grignoter le temps disponible pour la recherche? Et cette dernière est-elle bien perçue à sa juste valeur, comme une part essentielle de leur activité? En ce qui concerne les collaborateurs, dont la fonction de chercheur est au moins aussi importante que pour les professeurs, un progrès appréciable fut réalisé il y a près de dix ans par la prise en considération du travail de thèse (donc de recherche) comme part d'activité normale des assistants rétribués par l'Etat. Mais

PROMOTION

DE LA RECHERCHE À L'UNIVERSITÉ par Christian Caron, vice-recteur

d'évaluation de projets, on peut se demander si certaines tâches de coordination et de planification de la recherche ne pourraient pas lui être confiées.

Certes la plupart de ces efforts sont largement conditionnés par la conjoncture actuelle, en particulier en cette période de restrictions budgétaires. A plus forte raison notre Université peut-elle difficilement se permettre dans l'immédiat, malgré son désir et ses besoins, de financer aussi des activités de recherche. Par contre, il est un effort qui ne dépend que d'elle et dont l'effet promotionnel ne saurait être sous-estimé: c'est celui d'améliorer l'information sur la recherche à l'Université. Mieux faire connaître ce domaine important de l'activité de notre haute école à un public aussi large que possible constitue donc une des tâches du Rectorat, et une préoccupation qui mérite certainement d'être partagée par toute la communauté universitaire.

C'est dans ce contexte que prend place la publication des présents «Documents». Il s'agit là de quelques exemples pris dans les différentes Facultés. S'ils reflètent déjà une remarquable diversité, ils ne peuvent cependant traduire ni représenter la totalité des recherches effectuées au sein de l'Université. Il en va de même des collections et ouvrages, au demeurant fort utiles pour le rayonnement de notre haute école, publiés par les Editions universitaires; ou encore du rapport annuel du Recteur, qui fournit de nombreux renseignements sur les recherches fribourgeoises (liste des publications du corps enseignant, liste des thèses de doctorat publiées, liste des projets subventionnés par le Fonds national). Mais ces différents documents ne peuvent donner un aperçu complet, ou bien se limitent à certains aspects de la recherche, ou parfois demeurent relativement abstraits quant au seul énoncé du titre. Enfin ils ne sauraient évoquer, pour les non initiés que nous sommes presque tous en pareil cas, la nature fondamentale ou appliquée de ces recherches, leur impact à l'échelle locale, nationale ou internationale, et les collaborations qui ont permis leur aboutissement.

Le premier but est donc de mieux connaître l'ensemble des recherches effectuées à l'Université. Pour cela, le Rectorat a préparé, dans le cadre d'une enquête plus large auprès des chaires ou instituts, un inventaire des projets de recherche comportant les éléments d'une meilleure caractérisation et d'une meilleure présentation de la recherche. Son dépouillement doit permettre dans un second temps de dresser puis publier un catalogue aussi complet et aussi accessible que possible, donnant de la recherche l'image concrète et diversifiée qu'elle mérite. Cette double démarche rejoint celle qu'entreprend actuellement l'Office fédéral de l'éducation et de la science pour harmoniser de tels efforts, en rendant plus homogènes et plus comparables les documents ainsi élaborés par les différentes hautes écoles. De tels catalogues seraient ensuite régulièrement mis à jour. Ils permettraient alors de mieux faire connaître ces recherches: - à l'Université d'une part, pour une meilleure collaboration interdisciplinaire et une meilleure coordination interuniversitaire; - et hors de l'Université d'autre part, pour une meilleure appréciation des besoins par les autorités politiques, une meilleure collaboration avec les milieux économiques et les collectivités publiques, enfin une meilleure compréhension par le public en général. Ce serait déjà promouvoir la recherche, et cette promotion, l'Université a assurément les moyens de la réaliser.

de là à la création de postes (même rares) de chargés de recherche ou de directeurs de recherche comme dans certaines Universités voisines, il y a encore un pas. Pour ce qui est des moyens conditionnant la recherche, tels qu'équipement, appareils, livres, périodiques, il faut mentionner entre autres l'effort substantiel régulièrement consenti par le Conseil de l'Université. Mais cela ne doit pas faire oublier les besoins en locaux dans plusieurs secteurs. Au plan des rapports entre les hautes écoles, la signature toute récente de la Convention relative à la Coordination interuniversi¬

taire romande constitue un progrès sensible par l'extension du principe de la coordination à la fois aux différents cycles d'enseignement et à la recherche. Mais force est de reconnaître qu'au-delà des textes et des intentions, il reste encore beaucoup à faire. Au niveau fédéral, outre la part déterminante du Fonds national quant à l'encouragement de la recherche, on sait qu'un nouveau projet de loi sur la recherche vient d'être soumis pour consultation. Mais il est évidemment trop tôt pour en apprécier tous les effets. Enfin au sein même de l'Université, la Commission locale de recherche déploie l'essentiel de son activité dans l'attribution des bourses de chercheurs débutants. Mais à côté de recommandations, de préavis et

Un bâtiment de l'Université de Fribourg, situé aux Charmettes.

Veuillez me considérer comme nouvel abonné à FRIBOURG-ILLUSTRÉ dès le 1*r février 1981 jusqu'au 31 décembre 1981 Fr. 45.—

Bulletin

d'abonnement

Nom; Prénom:

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Paiement de l'abonnement à réception du bulletin de versement.

Compte de chèques postaux 17-2851.

A retourner à «Fribourg-lllustré» - 35, route de la Glâne - 1700 Fribourg.

(9)

Cnttnre et littérature

L'Université populaire présente

«Paysages»

L'invitation et l'affiche sont le fruit d'un patchwork collectif. Le paysage a été tracé par le professeur, chaque élève a contribué à sa réalisation en créant son carré personnel.

A priori, l'Université populaire n'est pas synonyme de créativité. Et pour¬

tant...

Il suffit que 16 élèves du cours de peinture exposent à la galerie «Avry- Art» pour nous le rappeler.

Fruit d'un travail de groupe - où tous les âges sont représentés - cette exposition prouve que le talent se conjugue parfaitement avec amateur.

Inutile de chercher des comparaisons avec des artistes professionnels; c'est autre chosel

Passionnés de peinture, les élèves trouvent ici un moyen d'expression.

Grâce au travail en groupe, ils appren¬

nent non seulement la technique, mais aussi l'autocritique. A la fois créateur et observateur, chacun a l'occasion de former son jugement. Voilà une excel¬

lente façon de découvrir le «beau»,

«l'original».

Si plusieurs suivent les influences du maître Jean-Marc Schweiler, d'autres s'en détachent et donnent libre cours à leur imagination. Pourtant, cette expo¬

sition reste un ensemble harmonieux parsemé de petites merveilles.

Pourquoi un cours de peinture à l'Université populaire?

Dans sa présentation, le responsable du cours relève la place de l'art dans la formation de l'homme: «Le terme uni¬

versité provient du mot latin «universi- tas»; il veut dire: «ensemble des con¬

naissances», mais aussi «totalité de l'homme».

Comme on le constate, l'Université s'est quelque peu éloignée de cette vision globale pour se spécialiser de plus en plus. L'Université populaire, elle, a la chance de pouvoir rester plus près de cette universalité. Ainsi, elle englobe dans son programme tous les domaines de la vie humaine et fait appel à toutes les forces intellectuelles et physiques dont dispose l'homme.

Une de ses forces - souvent négligée dans le système scolaire - est la créativité. C'est-à-dire la faculté et le besoin de créer. Créer des images, des objets, des sons, des poésies, des idées...».

Excellente initiative!

(M. Pz)

Nos excuses!

Dans notre dernière édition nous présentions l'ouvrage «Terre de Fribourg»

et le musée de Tavel. Par un malencontreux oubli, nous n 'avons pas signé les photos qui accompagnaient ces articles. Il s'agit évidemment de photos tirées de l'ouvrage en question, dues au talent de Leo HUber.

Aider

les paysans de montagne pour maintenir notre

patrimoine

La modernisation des logements, pour les paysans montagnards, apparaît de plus en plus importante. C'est un des principaux éléments qui contribuent à retenir sur ses terres la population des villages et des hameaux écartés. Tel est particulièrement le cas pour les jeunes agriculteurs désireux de repren¬

dre l'exploitation familiale, mais qui ne trouvent pas de compagne disposée à vivre dans des conditions rudimen-

taires. Au cours de l'année écoulée.

l'Aide suisse aux montagnards - œuvre privée qui tire ses ressources de sa collecte de fin janvier - a fourni un appoint financier pour de nombreuses rénovations, et notamment pour une maison de Vers-les-Moret (notre photo), au-dessus de Montbovon.

C. B.

(10)

JURA

CANTON SUISSE (IX)

On y découvre la tranquillité sur les bords de sa rivière, un air vivifiant provenant de ses belles forêts, de nombreux sentiers pédestres dans la verdure de ses pâturages et sur les rives du Doubs, où les attraits naturels s'étalent à l'infini. Après l'effort et la découverte, vous n'aurez plus qu'à entrer dans l'une des romantiques au-

Une très jolie ferme jurassienne.

berges de Saint-Ursanne ou du Clos- du-Doubs pour y déguster une spécia¬

lité typique de cette région: la truite, appelé communément la «reine» de la rivière qui traverse ce paradis de va¬

cances.

Photos G. Bd (A suivre) Beauté et splendeur sur les bords du Doubs.

Escale à Saint-Ursanne

La collégiale de Saint-Ursanne.

Cette cité médiévale doit son nom à l'ermite Ursicinus. Celui-ci, disciple de Saint Colomban, vint s'établir au bord du Doubs à la fin du Vie siècle, où il mourut vers 1620 en laissant, semble- t-il, une réputation de sainteté. Sa dépouille repose encore aujourd'hui

La truite au four:

un mets facile à préparer Si vous passez vos vacances dans cette région, allez vous détendre à la pêche. Lorsque vous aurez fait une belle prise, mettez votre truite au four avec beurre, sel et poivre.

Laissez cuire doucement et arro¬

sez avec du vin blanc. Au moment de servir, ajoutez beurre frais et persil haché.

dans un sarcophage situé sous le maître-autel de la magnifique collé¬

giale. Savez-vous que c'est Wandrille, haut fonctionnaire du palais du roi Dagobert 1 er qui, en l'an 635, attiré par la vie religieuse, découvrit le tombeau d'Ursanne et fonda, sur ses propres terres, une communauté monastique et construisit une église auprès des

vénérables reliques. Ses disciples s'or¬

ganisèrent en abbaye, qui exista du¬

rant quatre siècles et donna naissance à la jolie ville de Saint-Ursanne, que les touristes sont de plus en plus nom¬

breux à venir découvrir et même è y séjourner quelques jours. Ce monas¬

tère, qui faisait partie du diocèse de Besançon, fut transformé au Xlle siècle en un chapitre de douze chanoines, lesquels ont construit la collégiale qui subsiste encore à l'heure actuelle.

Quant à la ville, elle fut acquise en 1139 par l'évêque de Bâle, alors qu'en 1210, ce fut le tour de l'église de passer sous sa juridiction spirituelle. C'est à partir de cette époque que Saint-Ursanne partagea le sort de l'Evêché de Bâle jusqu'à la Révolution française. Cette merveilleuse cité devint suisse en l'an 1815.

Le Clos-du-Doubs, un endroit char¬

mant

Cette région tire son nom de la rivière qui l'arrose. Elle est cernée au sud par le Plateau des Franches-Montagnes que nous vous présenterons prochai¬

nement, à l'est et au nord par le Mont- Terrible et à l'ouest par la France.

Connaissez-vous dans cette région les villages qui ont pour nom Epiquerez, Montmelon, Ocourt, Saint-Ursanne, Soubey, Montenol, Epauvillers, Se- leute? Le Clos-du-Doubs est l'une des premières régions du Jura qui s'est ouverte au tourisme et aux loisirs. En toute liberté, nous pouvons dire que cette région est vraiment charmante et que la population y est accueillante.

(11)

ARMORIAL ILLUSTRÉ

DES COMMUNES FRIBOURGEOISES

Un livre étincelant par

sa beauté et sa richesse d'enseignement

Si vous habitez le Pays de Fribourg...

Si vous êtes d'origine fribourgeoise...

Si vous aimez l'âme et le caractère de ce pays...

Si vous êtes sensible à l'architecture traditionnelle...

Alors vous n'hésiterez pas une seconde à enrichir votre bibliothèque d'un livre d'une qualité exceptionnelle qui sortira de presse è la fin de ce mois aux Editions Ketty et Alexandre, à Chapelle-sur-Moudon.

Pour réaliser cet ARMORIAL ILLUSTRÉ DES COMMUNES FRIBOURGEOISES, ce couple très sympathique a parcouru le canton de Fribourg du nord au sud et d'est en ouest, recherchant pour chaque commune l'image la plus représentative pour accompagner son propre emblème.

Les armoiries de nos communes ne sont pas seulement un rappel riche en couleur de l'histoire de nos villes et villages. Elles sont un témoignage du profond attachement des citoyens à leur commune. Le 1er août, la bénichon, mais aussi l'accueil d'une célébrité politique ou sportive, enfant du pays, sont autant de prétextes à pavoiser aux couleurs des communes.

Un livre qui associe toutes les communes fribourgeoises au 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération.

naibowG

ARMORIAL ILLUSTRÉ des Communes ^fribourgeoises

cKetty#*tv««*«n4rt

268 armoiries grand format en cou¬

leur.

275 photos inédites, pleines de charme et de cachet.

Présentation des armoiries des dis¬

tricts et celles de leur chef-lieu.

Toutes les définitions héraldiques des emblèmes communaux.

Les origines succintes des armoiries.

Préface de M. Germain Maillard, directeur de l'Union fribourgeoise du tourisme.

Ouvrage splendide.

Format 20,5 x 24 cm.

180 pages en couleur et noir sur papier luxueux.

Reliure pleine toile frappée aux ar¬

moiries fribourgeoises.

^Bon de

commande l'examen

A retourner à la Rédaction de Fribourg-lllustré, 35, rte de la Glâne, 1701 Fribourg.

Veuillez me faire parvenir à l'examen exemplaire^) de ARMORIAL ILLUSTRÉ DES COMMUNES FRIBOURGEOISES pour 10 jours, sans obligation d'achat. Prix de souscription Fr. 49.-*. Les bons expédiés après parution seront servis au prix définitif de Fr. 59.-*.

*( + Fr. 1.50 frais d'envoi).

Si j'apprécie ce livre, je paierai au moyen du bulletin de versement joint à l'envoi. Sinon, je retournerai le(s) volume(s) en parfait état, dans l'embal¬

lage d'origine, ainsi que la facture.

n

L

Délai pour le prix de souscription:

28 janvier 1981

Nom Prénom Rue NP/Localité Signature Date .

No

:_l

parce qu'il vient chaque quin¬

zaine dans votre foyer comme un rayon de soleil,

parce qu'il donne un reflet des manifestations et de la vie du canton.

parce qu'il consacre de la place aux jeunes,

parce qu'il pense à la condition féminine,

parce qu'il vous conseille quel restaurant choisir pour bien manger,

parce qu'il présente toutes les nouvelles réalisations, écoles, industries, commerces, etc., parce qu'il est l'organe officiel des Fribourgeois du dehors, parce qu'il vous fait découvrir les communes du canton, parce qu'il tente de vous fami¬

liariser avec le patois, parce qu'il vous apporte un reflet très large sur les exposi¬

tions, la culture et la littéra¬

ture, les arts et les spectacles, parce qu'il vous présente des vedettes de la chanson.

Fribourg- lllustré est votre magazine

préféré pourquoi?

parce qu'il vous offre des reportages passionnants sur des voyages en Suisse ou à l'étranger,

parce qu'il vous donne le reflet d'une fête de famille ou d'un anniversaire,

parce qu'il cherche à vous dis¬

traire avec sa page des jeux, parce que vous avez la joie de découvrir tout ce qui fait la beauté du Pays de Fribourg, parce qu'il consacre une large place aux fanfares, chorales, chœurs d'enfants, etc., parce qu'il veut assurer avec vous la promotion du costume et maintenir les traditions po¬

pulaires,

parce qu'il vous apporte de la bonne humeur avec ses histoi¬

res drôles,

parce qu'il n'hésite pas i ren¬

contrer des personnalités pour réaliser une interview, parce qu'il encourage la jeu¬

nesse à pratiquer un sport, parce qu'il est indispensable dans chaque famille.

(12)

to huitième

iiuiiHCffi« ^jg|rj|

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud OIHI IWfc

Des Fribourgeois de Genève heureux...

Membres d'honneur M. BARRAS Marius Mme BERSIER Janine M. COTTIER Fernand Mme FAVRE Raymonde M. FAVRE Gilbert M. GENDRE Fernand M. GUILLAUME Xavier M. JOYE Louis Mme MÄNDLY Lucie M. MAURON Albert M. MAURON Pierre M. MOLLARD René M. PARTY Joseph M. PAUCHARD Robert Mlle PHILIPONA Madeleine M. PITTET Paul

M. ROSSIER Albert Mme ROULIN Gilberte M. ROULIN Henri M. RUFFIEUX André Mme SACHE Alice Mme ZAY Jeanne M. ZAY Jules

Membres honoraires M. BLANC Elie Mme BRUGGER Cécile M. ELTSCHINGER Alphonse Mme FRÖLICHER Joséphine M. FRÖLICHER Joseph M. GOTHUEY Roger Mme GROS Nathalie M. GROS Antonin M. GROSS Ernest Mme GUILLET Lina M. GUILLET Irénée Mme JOLIAT Jeanne M. JOLLIET Raymond M. MONNEY Casimir Mme MUHLEMANN Yvonne M. PAPAUX Albert Mme PICT Cécile M. PICT Rémo

Mme SCHORDERET Lucie M. SCHORDERET Jules Mme SPRING Odette Mme ZBINDEN Marie

Des gens très sérieux..

Le *pince-sans-rire» de certains compatriotes.

Une tablée de Fribourgeois de Genève.

Avec les Fribourgeois de Genève Il y a actuellement plus de 22 000 Fribourgeois qui vivent et travaillent dans la cité de Calvin et ses environs. Parmi ces milliers de compatriotes émigrés au bout du lac, 600 font partie du Cercle fribourgeois de Genève, présidé par M. Gilbert Bersier.

Cet effectif aussi élevé de membres démontre l'amitié qui existe dans cette section qui est sans aucun doute la plus importante de l'Association Joseph Bovet.

(13)

De Chine à Fribourg

Les membres du comité de l'Association Joseph Bovet ont bravé la tempête de neige et les routes glissantes pour parvenir i Fribourg, afin d'assister à une séance présidée par M. Raymond Perroud, de BSIe. Ce dernier a présenté ses vœux de santé, bonheur et prospérité à ses collègues et a adressé quelques paroles réconfortantes à Robert Purro, président de l'Amicale des Fribourgeois de Delémont, qui a eu le chagrin de perdre son épouse au mois de décembre. Cette maman exemplaire était une précieuse collaboratrice pour son mari. Elle était très attachée à l'AJB où elle avait à chaque fois un immense plaisir de retrouver ses compatriotes et des amis.

Le président donna connaissance de l'abondante correspondance reçue de Fribourgeois vivant en Israël, Espagne, France, Autriche, Brésil, Chine, etc., lesquels font part de leur satisfaction sur la création d'une Amicale des Fribourgeois de l'étranger et annoncent leur présence aux festivités du 500e qui se dérouleront au mois de juin prochain, à Fribourg.

Pour des raisons techniques et de temps, nous sommes contraints de renvoyer dans notre prochaine édition la publication de tout ce qui concerne les préparatifs des journées des Fribourgeois du dehors, qui auront lieu les 20 et 21 juin 1981, À Fribourg.

G. Bd

Société fribourgeoise de Berne

«Je voudrais un monde heureux...»

La Saint-Nicolas 1980 chez les Fribourgeois de Berne.

le huitième i« nviiivm«

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

Bon sang! quelle scène.

Reflets sur la vie des Fribourgeois cTYverdon en fin d'année

Comme l'oblige la coutume, en fin de chaque année, les fêtes réunissant les familles se renouvellent. Aussi, les enfants de Fribourg habitant Yverdon se sont-ils donné rendez-vous au café d'Orbe où le Père Noël (sans son âne) les attendait. Les estomacs en furent réjouis et les rires permirent une digestion aisée. Merci à toute l'équipe d'animateurs, en particulier à M. Patrice Schmutz, président, et Mme Régine Bulliard, dévouée collaboratrice pleine de talents. Bravo également aux enfants aux poésies spontanées et aux jeux vifs. Profitons de ces messages de félicitations pour y joindre notre bouquet de vœux pour l'an neuf!

F. C.

(Photos L. Esseiva) Quand Saint Nicolas entendit ce pas¬

sage du poème que lui récitait un des petits Fribourgeois qu'il visita le di¬

manche 7 décembre dernier, il fit sien ce vœu insistant. En cet après-midi au moins, la joie était présente chez tous ceux qui vivaient cette fête tradition¬

nelle, organisée par le comité et plus spécialement par Mlle Lucienne Bös¬

chung, qui assista le saint patron dans sa distribution de cornets remplis de friandises et de jouets. Quand il quitta la salle, précédé du page et des deux anges, qui aurait cru que c'était pour la dernière fois. Car celui qui incarna magistralement pendant de longues années le personnage de légende, nous a quittés à la veille de Noël. Nous exprimons à Mme Henri Donati notre profonde sympathie et lui disons notre reconnaissance pous les instants mer¬

veilleux que son mari nous a permis de vivre.

L. A.

Toute une équipe de gais pantins.

1981

district onir iwi

Année du 500e anniversaire de l'entrée de Fribourg dans la Confédération

Emigration

des Fribourgeois au Brésil (II)

Le port d'Estavayer-le-Lac, d'où sont partis nos compatriotes pour le Brésil.

Le nombre des émigrants et sa répartition géographique (M)

Le canton de Fribourg, «noyau de la colonie» comme le dit avec justesse l'abbé Joye, le premier curé de Nova Friburgo, a donné 830 habitants è cette ville. Inutile de se demander si ce chiffre correspond à l'optimum migratoire du canton en 1819, puisque ce nombre a été fixé à l'avance par le Consul du Portugal en Suisse. C'est la première fois qu'un contingent aussi nombreux de Fribourgeois passa l'Atlantique.

Les quelques Fribourgeois qui fondèrent au XVIIe siècle le canton des Suisses de Fribourg au Canada ne tiennent pas la comparaison. Il est intéressant de souligner le problème suivant. Le 20 juin 1819 la Chancellerie a comptabilisé 870 émigrants, alors qu'en fait, seules 830 personnes sont parties. Peut-on expliquer cette différence? Difficilement. Comme la mise sur pied des colons brésiliens dura d'octobre 1818 au 4 juillet 1819, il se peut que ce temps relativement long ait émoussé certaines décisions. D'autre part, en 1819, la saison agricole s'annonçait prometteuse, ce qui fit diminuer peut-être le nombre de ceux qui espéraient en l'eldorado américain. En tout cas, ce ne sont pas les stipulations sévères de l'acte d'engagement qui ont empêché ces 40 défections. Et maintenant, il convient de préciser ce terme de fribourgeois. Les partants sont-ils de vrais Fribourgeois ou, au contraire, des Heimatlosen? Le partage est loin d'être égal, puisqu'il se trouve seulement 110 personnes sans-patrie. Ainsi, le 87 % des émigrants fribourgeois est des communiera; cette considération met à sa juste place l'importance de cette émigration de débarras.

L'ampleur de l'émigration fribourgeoise pour Nova Friburgo est relativement peu importante. Elle ne représente que le 1,10% de la population totale, si on se base sur le résultat du recensement de 1818. Seuls les districts de la Glâne, de la Veveyse et surtout de la Gruyère dépassent ce pourcentage. Cependant, tout l'espace géographique a été touché par le phénomène. Le 30% des Communes a fourni des émigrants. Néanmoins des régions dominent.

Le tableau suivant les établit avec exactitude.

Répartition des émigrés fribourgeois par district

nombre absolu %

Broyé 43 5

Glâne 130 15,6

Gruyère 310 37,3

Lac 58 6,9

Sarine 131 16

Singine 71 8,5

Veveyse 79 9,5

Non déterminé 8 0,9

Total 830 99,7

Donc, prédominance des émigrés de la montagne sur ceux de la plaine. La présence gruérienne est suffisamment éloquente. Mais il faut tenir compte, dans cette répartition géographique, de facteurs humains. Pour expliquer la forte participation des villes de Gruyères, Fribourg et Semsales, les manœuvres des organisateurs (de Gachet, de Schaller et de Brémond) sont è ne pas négliger.

Cette légère prédominance masculine (450 hommes pour 378 femmes) amène la constatation suivante: ce sont des familles qui constituent le moteur migratoire, mais il ne faut pas négliger pour autant une portion intéressante de célibataires.

Nous trouvons 119 familles en additionnant les 95 familles complètes et les 14 incomplètes par suite de l'absence de la mère et enfin les 10 familles où seule la mère est présente. Ce total montre que l'exigence de l'accord de Rio est remplie dans une certaine mesure. En effet, il faut souligner qu'une famille sur cinq n'est pas complète. Et, dans l'optique migratoire, l'absence du père ou de la mère est plus lourde de conséquence que dans une société sédentaire. Car la veuve qui doit assurer l'existence de ses enfants par le moyen du défrichement est dans une situation bien problématique.

Ces 119 familles totalisent 688 personnes, donc plus du 82% de l'émigration.

Et les 140 autres individus, qui sont-ils? Ce sont des jeunes gens âgés de 20 à 35 ans que résorbait auparavant le marché du service étranger et que tente maintenant l'aventure brésilienne; è noter que les filles de cette catégorie sont quatre fois moins nombreuses. On remarque que les hommes ou les femmes de 40 à 45 ans sont en général les frères ou les sœurs du candidat marié; bref, «l'oncle et la tante»

de nos anciennes sociétés rurales. Il se peut aussi que parmi ce groupe il y ait l'époux fugitif. Comment le savoir? Pour ma part, j'en ai dépisté deux seulement.

Enfin, il se peut qu'il y ait «quelques piliers de cabaret» que Brémond redoutait tant de voir figurer dans les listes d'admission. Le 15% des garçons se trouve sans père et sans mère avant le départ. Et la situation optimiste qu'exprime la pyramide des âges tourne au dramatique par cet aspect des orphelins. Il ne faut pas oublier ceux qui le sont déjà è moitié. Là, il y a un drame qui s'annonce, dans cette société excessivement jeune, plus du 58% du total des émigrants. Que deviendra cette jeunesse lors de sa migration où les caractères démographiques se modifient rapidement par l'influence de la maladie et de la mort? On peut déjà craindre que le voyage d'Estavayer-le-Lac à Nova Friburgo ne la rende dénuée du soutien des adultes, ne la laisse orpheline.

Tiré du Nvre «La Genèse de Nova Friburgo» par Martin Nicoulin Editions universitaire«, Fribourg

(A suivre)

(14)

Un fort déplacement d'air. Que se prépare-t-il dans le ciel?

Photo Marcel Imsand Dictons et météorologie

La sagesse populaire s'est forgée d'in¬

nombrables dictons météorologiques, mais la plupart de ces maximes ne résistent pas à une analyse scientifique sérieuse. Sans compter que nombre d'entre elles ne sont de toute manière valables que pour une région donnée.

L'aube et le crépuscule y jouent en général un rôle déterminant. Afin de mieux comprendre ces phénomènes, nous devons faire appel à certaines notions de physique: la dispersion et l'absorption de la lumière dans l'at¬

mosphère. La diffusion s'explique par la vibration des électrons des molécu¬

les de l'atmosphère, résonnant dans le champ électrique de l'onde lumineuse.

Elle dépend de la fréquence de la lumière et est proportionnelle è la 4e puissance de celle-ci. Cela veut dire que la lumière bleue (haute fréquence) du spectre de la lumière blanche du soleil ne devient pas seulement plus forte, mais qu'elle est dispersée plus fortement que la lumière rouge (basse fréquence). Ce principe a deux consé¬

quences. D'une part le ciel apparaît bleu du fait de cette dispersion et non pas noir comme de nuit ou dans les espaces intersidéraux (remarquons que, si nous étions placés à côté du soleil, en l'absence de toute atmos¬

phère, le ciel nous paraîtrait aussi noir qu'ailleurs). D'autre part, lorsque les rayons du soleil doivent effectuer un long parcours avant d'arriver vers l'ob¬

servateur, ce qui est le cas au coucher du soleil, tout le bleu a été diffusé en cours de route et seul le rouge atteint l'observateur. Une certaine coloration rouge du ciel à l'horizon, le soir, est donc normale. Ce rougeoiement in¬

dique le beau temps même si des nuages sont présents à l'horizon. Le mauvais temps nous atteint, le plus souvent, depuis l'ouest, et, si de gros¬

ses masses nuageuses frontales y étaient rassemblées, elles arrêteraient les rayons solaires. Le ciel resterait gris, puisque dans ce cas seule la lumière diffuse nous atteindrait et la rouge manquerait.

Mais l'absence d'un rougeoiement au crépuscule n'est pas à lui seul un signe de mauvais temps. Il faut considérer de plus les phénomènes d'absorption. La poussière de l'air peut diffuser la lu¬

mière, de manière que le rougeoiement fasse défaut. Dans ce cas, avec ou sans nuages, le ciel ne change pas mais s'assombrit progressivement. Si l'humidité de l'air est forte, pendant la journée, l'atmosphère nous apparaît jaune, et rouge vers le soir. Si non seulement la nébulosité mais aussi tout le ciel rougeoient, alors l'humidité de l'air est prononcée. La présence d'une masse d'air de forte humidité est un signe précurseur de la pluie proche.

Si, de plus, les nuages sont d'aspect turbulent, la tempête n'est pas à exclure. D'où l'aversion du marin con¬

tre ce rougeoiement crépusculaire.

En ayant tenu compte de l'humidité dans nos considérations, nous com¬

prenons aussi pourquoi le rougeoie¬

ment de l'aurore est un signe certain de mauvais temps. Puisque la lumière du soleil vient alors de l'est, la masse fortement humide est déjà au-dessus de nous ou du moins plus près qu'au rougeoiement du couchant. Il pleuvra sous peu.

Notre temps est régi par un rythme saisonnier régulier. En été, il fait chaud et il y a des orages. En hiver, il fait froid, les orages sont rares. En revan¬

che, le brouillard et la neige sont fréquents. A part cela, le temps des zones tempérées est presque toujours variable. De longues périodes sans changement de temps sont rares. Sous les tropiques et dans les régions polai¬

res, les changements saisonniers se répètent avec plus de régularité. Si maintenant, sous nos latitudes, nous prédisons pour chaque jour de l'année que le temps du jour sera celui qu'il a fait le même jour de l'année précé¬

dente, nous aurons quelques chances de voir notre prédiction se réaliser.

Le but de l'observation du temps est toujours la prévision de celui-ci. Un exemple pratique de règles météoro¬

logiques du genre de celles observées aujourd'hui, notamment par les prévi- sionnistes, est donné, ci-dessous, sous la forme d'une liste de 12 règles publiées pour la première fois par le Club alpin suisse. Pour pouvoir s'en servir, il ne faut qu'un baromètre de poche.

1. Si la pression monte fortement en quelques heures (4 à 8 mm), l'éclaircie n'est pas de longue du¬

rée.

2. Si la pression monte fortement au cours de la journée, on peut s'at¬

tendre au beau temps. Sa durée est directement proportionnelle è celle durant laquelle la pression monte. Si elle ne monte qu' un jour, le beau temps ne durera guère plus.

3. Si la pression monte doucement, régulièrement et durant deux jours ou plus, un temps sec prolongé est en vue. Si parallèlement le vent vire d'ouest-nord au nord-sud, l'éclaircie se fera sous peu, plus rapidement dans le Valais et en Engadine que sur les versants nord et est des Alpes (en automne et en hiver, du brouillard élevé en plaine est à prévoir).

4. Lorsque la pression monte nette¬

ment, l'amélioration se produira sous peu - surtout si le vent tourne du sud par l'ouest au nord-est.

5. Si le baromètre est très haut, le temps calme et l'humidité forte, la formation de brouillard est immi¬

nente.

6. Si la pression augmente vite mais par à-coups en retombant quel¬

que peu entre chaque poussée, un temps variable est à prévoir. Il en va de même lorsque la pression baisse de façon saccadée et aug¬

mente alternativement.

7. La pression en diminution indique que des précipitations sont pro¬

ches, surtout si le vent vire du nord ou de l'est au sud ou au sud- ouest, à moins que le fœhn ne souffle!

8. Une diminution longue et continue indique des précipitations dura¬

bles. Si la pression diminue excep¬

tionnellement rapidement et for¬

tement, il faut s'attendre à des précipitations et à un fort vent.

9. Une diminution rapide mais peu accentuée, par temps calme et par grande chaleur (surtout en été, si l'humidité augmente), laisse pré¬

sager un orage.

10. La pluie est presque certaine si la pression diminue constamment entre 10 h. 30 et 11 h. 30 du matin.

Par vent d'ouest, la pluie tombera, le plus souvent, dans les 24 h. qui suivent; par vent d'est, un peu plus tard.

11. Si la pression n'augmente que l'après-midi, d'aussi peu que ce soit, l'éclaircie suivra le plus sou¬

vent, mais elle sera de courte durée.

12. Si la pression diminue l'après- midi, d'aussi peu que ce soit, cela n'a pas de grande signification, surtout en été. La diminution l'après-midi est une conséquence de réchauffement de l'air.

Observation du temps et prévisions

Aujourd'hui, les méthodes reposent sur des bases mathématiques et moins sur la statistique. La statistique reste néanmoins l'instrument de la climato¬

logie qui s'occupe de déterminer les caractères météorologiques des diver¬

ses régions du globe. Les prévisions sont surtout utiles au trafic, dans son sens le plus large: trafic aérien et maritime, tout spécialement; il ne faut donc pas s'étonner, ni se scandaliser, de ce que l'homme investisse de gran¬

des sommes dans les services météo¬

rologiques. Le temps conditionne mainte affaire.

Passons d'abord aux prévisions. Que se passe-t-il dans l'atmosphère ter¬

restre? Les différences dans réchauf¬

fement de la surface terrestre mènent à des différences de pression qui, en retour, tendent à s'égaliser: vent. Mais du fait de la rotation terrestre, le vent ne souffle pas simplement de l'anticy¬

clone vers le cyclone mais, dans l'hé¬

misphère Nord, il est dévié vers la droite, et, dans l'hémisphère Sud, vers la gauche. Dans l'hémisphère Nord, l'air afflue par un mouvement de spi¬

rale dans le cyclone, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et s'échappe d'un anticyclone dans le sens des aiguilles d'une montre. Dans l'hémisphère Sud, le processus est inversé. Cela au moins à proximité du sol. En altitude, le frottement entre l'air et le sol manquant, l'air s'écoule autour des centres de pression dans les mêmes sens que ceux indiqués aupa¬

ravant, sans amener une compensa¬

tion de pression. La déviation est si forte que l'anticyclone continue à se remplir, et le cyclone se creuse encore davantage. Le processus pression- vent conduit de plus à un mouvement de dérive dirigé de l'ouest vers l'est.

Les isobares qui représentent les con¬

ditions de pression et de vent y évo¬

luent sans changement. Mais la masse

d'air qui aurait atteint au-dessus de l'Atlantique son équilibre thermique perd celui-ci en passant sur le conti¬

nent européen, puisque la surface ter¬

restre n'est pas uniforme. Cette façon de voir est largement thermodyna¬

mique, et des générations de météoro¬

logues l'ont appliquée.

Le Suédois Carl-Gustav Rossby a dé¬

veloppé avant la Deuxième Guerre mondiale une nouvelle conception plus dynamique. Il a établi les lois de dépla¬

cement des grandes ondes transver¬

sales horizontales, d'une longueur de l'ordre de 10 000 km. Leur dérive est de l'ordre de 10 km/h., de l'ouest vers l'est, autour des deux hémisphères (on observe à l'équateur une zone de calme qui départage en quelque sorte les phénomènes météorologiques du globe en deux zones).

Ces ondes de Rossby se propagent comme le font des ondes dans un fluide quasi incompressible. C'est sur

la base de cette conception que se sont développées les prévisions que nous appelons aujourd'hui «numé¬

riques». A côté des ondes Rossby, les ondes acoustiques et les ondes de gravité sont présentes. Ces dernières sont rendues visibles par les vagues nuageuses. Le théoricien doit les élimi¬

ner, car elles perturbent la prévision numérique. La méthode utilisée dans les prévisions numériques part du temps qu'il fait à un moment donné et des conditions initiales pour calculer Un orage éclate et des éclairs envahissent le ciel. Lumière et tonnerre offrent un spectacle extraordinaire pour qui sait le saisir..

les modifications qui se produisent par intervalles de 10 minutes. Le résultat sert de base au calcul du nouvel intervalle et ainsi de suite. En considé¬

rant que, dans un tel procédé, les erreurs se multiplient et que d'autres s'y ajoutent, il peut paraître étonnant qu'il soit possible d'exécuter 500 pas de calcul et d'obtenir quand même des prévisions valables pour une période s'étendant jusqu'à trois jours.

Ces calculs nécessitent les plus grands ordinateurs disponibles. Les données en résultant sont des cartes météoro¬

logiques qui sont échangées parmi les services météorologiques. Le choix des cartes ne se limite pas aux cartes au sol, mais aussi aux cartes en alti¬

tude. Seules ces dernières sont calcu¬

lées par les méthodes numériques. De même que l'observation météorolo¬

gique n'est devenue pleinement effi¬

cace qu'avec l'avènement des télé¬

communications, les prévisions numé¬

riques n'ont été rendues possibles que par l'apparition des calculatrices élec¬

troniques. Les données de base à traiter sont fournies par les radioson¬

des. Mais la répartition de celles-ci sur les océans est faible. Là où il n'y a pas d'îles, des navires météorologiques stationnaires furent mis en service, huit en tout, dont cinq dans l'Atlan- tique-Nord. Le nombre des navires météorologiques ne sera pas aug¬

menté. Au-dessus des régions inhabi¬

tées, leur rôle sera repris par les satelli¬

tes météorologiques. Les messages transmis par les stations de radioson¬

des ne sont pas utilisés directement dans les ordinateurs. Ceux-ci calculent par interpolation les valeurs initiales aux points d'intersection des maillons d'une grille, dont chaque maillon me¬

surerait 300 à 400 km de côté pour une profondeur de 2 km. Cette grille cou¬

vrirait l'hémisphère représenté par une carte géographique. Ce sont ces va¬

leurs interpolées qui forment les élé¬

ments de base pour le calcul des prévisions.

Satellites météo

Le premier satellite météo, dénommé TIROS (Television and Infrared Obser¬

vational Satellite), fut placé sur son orbite en 1960 par les Américains. Il permit d'observer la couverture nua¬

geuse presque entièrement. Grâce à lui, il devint possible de suivre directe¬

ment le déplacement des cyclones et anticyclones. D'autres satellites TIROS suivirent, chacun apportant un nou¬

veau perfectionnement. Vers 1970, une nouvelle génération de satellites météorologiques prit la relève: les TIROS-M. Le premier de cette série fut lancé en janvier 1970. Son nom fut changé par la suite en ITOS-1 (Im¬

proved TIROS Operational Satellite).

En plus des images diurnes de la couverture nuageuse du globe entier, il prit également des images en infra¬

rouge du rayonnement terrestre. De nouveaux modèles, les NIMBUS et les TIROS-N, apparurent. Ils se caractéri¬

sent par une notable amélioration des techniques d'observation dans la bande infrarouge comme dans les au¬

tres bandes. Les mesures fournies par ces satellites permettent également de déduire le profil vertical des tempéra¬

tures atmosphériques. Le progrès est incessant. Huit pays européens, dont la Suisse, ont lancé en 1977 un satellite météorologique géostationnaire.

FIN

(15)

nom La jsuna

FERRAT aujourd'hui Depuis plus de deux ans, Jean Ferrât

consacre une grande partie de son ta¬

lent artistique â réenregistrer 113 chan¬

sons écrites depuis 1961. 13 volumes dans lesquels on retrouve Ferrât comme on l'a aimé. Pour lui, ce n'est pas uniquement une aventure com¬

merciale, mais une sorte de bilan, comme il l'explique: «Technique nou¬

velle du 4 au 24 et 48 pistes. Fidélité et précision de la prise de son, du mixage, de la gravure et du pressage. Puis, au- delà des techniques, vingt ans de studio, de galas; vingt ans de rêve et de travail réunis dans ces réenregistre¬

ments. Pour cela, un temps minimum:

deux ans.

Une sorte de bilan, de face â face avec moi-même, avec les autres, avec le temps.

Angoisse et plaisir mêlés, je vous les donne â écouter. A vous de dire si j'ai bien fait».

Distribution de cette série exception¬

nelle: Disques Office.

FERRA T 80

Son dernier album, «Ferrât 80», nous fait découvrir - si cela est encore nécessaire - la personnalité de Ferrât.

Toutes les chansons sont du Ferrât pur, puisqu'il en a composé les paroles et la musique.

Distribution Disques Office 598. d4.

(Dis 217).

Un zoo pour toi Sous les auspices du WWF, Gérald

Bressler et Yvette Mottier, ont réa¬

lisé un livre pour les enfants. Pré¬

senté sous forme de zoo, sa parti¬

cularité est de laisser les animaux libres. Les auteurs emmènent les jeunes lecteurs dans un monde tendre et merveilleux qui ressemble à celui de leurs rêves.

Les aquarelles de Gérald Bressler

sont d'excellente qualité. Quelques coups de crayon, le peintre donne vie à ses animaux. Douces et ten¬

dres, les couleurs respectent celles de la nature.

Le texte, écrit par Yvette Mottier, est un dialogue permanent entre les auteurs et l'enfant.

(Aux Editions Vontobel - Druck AG)

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