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Lycée Benjamin Franklin PTSI−2014-2015

D. Blottière Mathématiques

Chapitre XVII Espaces vectoriels

Table des matières

1 Notion d’espace vectoriel 1

2 Sous-espace vectoriel d’unK-espace vectoriel 3

3 Sous-espace vectoriel engendré par une partie d’unK-ev 4

4 Somme de sous-espaces vectoriels d’unK-espace vectoriel 5

5 Sous-espaces vectoriels supplémentaires 6

Notation :Dans tout ce chapitre, la lettreKdésigneRouC.

1 Notion d’espace vectoriel

Définition 1 (Espace vectoriel).

UnK-espace vectoriel est la donnée d’un triplet (E,+, .) où :

Eest un ensemble ;

• +est une loi de composition interne surE, i.e. une application :

¯

¯

¯

¯

+ : E×EE (u,v) 7→ u+v ;

• . est une loi de composition externe surEà opérateurs dansK, i.e. :

¯

¯

¯

¯

. : K×EE

(λ,u) 7→ λ.u vérifiant les propriétés suivantes.

1. ∀(u,v,w)∈E3 (u+v)+w=u+(v+w)=:u+v+w (+est associative) 2. ∃0EEuE 0E+u=u+0E=u (+possède un élément neutre)

3. ∀uEvE u+v=v+u=0E (tout élément deEpossède un opposé) 4. ∀(u,v)∈E2 u+v=v+u (+est commutative)

5. ∀uE 1K.u=u (1Kest neutre pour .)

6. ∀(λ,µ)∈K2uE λ.(µ.u)=(λ×Kµ).u (associativité mixte) 7. ∀λ∈K ∀(u,v)E2 λ.(u+v)=λ.u+λ.v (distributivité à droite) 8. ∀(λ,µ)∈K2uE (λ+Kµ).u=λ.u+µ.u (distributivité à gauche)

Théorème 1 (Conséquences des axiomes deK-espace vectoriel).

Soit (E,+, .) unK-espace vectoriel.

1. L’élément 0Ede la propriété 2 de la définition 1 est unique. Il est appelé vecteur nul deE.

2. SoituE. L’élémentvdeEtel quev+u=u+v=0Eest unique (cf. propriété 3 de la définition 1). Il est appelé opposé deuet est noté−u.

3. ∀uE 0K.u=0E

4. ∀uE (−1K).u= −u

(2)

Remarque 1 (Une résolution d’équation « type » dans unK-espace vectoriel).

Soit (E,+, .) unK-espace vectoriel. Soient (u1,u2)∈E2etλ∈K. Alors l’équation : u1+λ.u=u2

d’inconnueuEpossède une unique solution : 1

λ(u2u1).

Exemple 1 (L’espace des vecteurs du plan).

L’ensembleP~ des vecteurs du plan, muni de :

¯

¯

¯

¯

+ : P~×P~ → P~†

(~u,~v) 7→ ~u+~v et

¯

¯

¯

¯

. : K×P~ → P~ (λ,~u) 7→ λ.~u est unR-espace vectoriel (d’où la terminologie).

Exemple 2 (LeK-espace vectorielKn(n∈N)).

Soitn∈N. L’ensembleKndesn-uplets d’éléments deKmuni de :

¯

¯

¯

¯

+ : Kn×Kn → Kn

((x1, . . . ,xn), (y1, . . . ,yn)) 7→ (x1+Ky1, . . . ,xn+Kyn) et

¯

¯

¯

¯

. : K×Kn → Kn

(λ, (x1, . . . ,xn)) 7→ (λ×Kx1, . . . ,λ×Kxn)

est unK-espace vectoriel. Le vecteur nul deKnest 0Kn=(0K, . . . , 0K). L’opposé d’un vecteur (x1, . . . ,xn)∈Knest (−x1, . . . ,−xn).

Exemple 3 (LeK-espace vectoriel de fonctionsK=F(Ω,K)(ensemble)).

SoitΩun ensemble non vide. L’ensembleK=F(Ω,K) des applications deΩdansRmuni de :

¯

¯

¯

¯

¯

¯

+ : K×K → K (f,g) 7→

¯

¯

¯

¯

f +g : Ω → K

ω 7→ f(ω)+Kg(ω) et

¯

¯

¯

¯

¯

¯

. : K×K → K

(λ,f) 7→

¯

¯

¯

¯

λ.f : Ω → K ω 7→ λ×Kf(ω) est unK-espace vectoriel. Le vecteur nul deKest :

¯

¯

¯

¯

0K : Ω → K

ω 7→ 0K . L’opposé d’un vecteurf ∈Kest :

¯

¯

¯

¯

f : Ω → K ω 7→ −f(ω) . Exemple 4 (LeK-espace vectoriel des suitesKN=F(K,N)).

L’ensembleKN=F(N,K) des suites d’éléments deKindicées parNmuni de :

¯

¯

¯

¯

+ : KN×KN → KN ((un), (vn)) 7→ (un+Kvn)

et

¯

¯

¯

¯

. : K×KN → KN

(λ, (un)) 7→ (λ×Kun)

est unK-espace vectoriel. Le vecteur nul deKNest 0Kn=(0K, 0K, . . . , 0K, . . .). L’opposé d’un vecteur (un)∈KN est (−u ).

(3)

Exemple 5 (LeK-espace vectoriel des matricesMn,p(K)(n,p∈N)).

Soientnetpdes entiers naturels non nuls. L’ensembleMn,p(K) des matrices de formatn×p à coefficients dansKmuni de :

¯

¯

¯

¯

+ : Mn,p(K)×Mn,p(K) → Mn,p(K) ((ai j), (bi j)) 7→ (ai j+Kbi j)

et

¯

¯

¯

¯

. : K×Mn,p(K) → Mn,p(K) (λ, (ai j)) 7→ (λ×Kai j)

est unK-espace vectoriel. Le vecteur nul deMn,p(K) est la matrice de formatn×pdont tous les coefficients valent 0K. L’opposé d’un vecteur (ai j)∈Mn,p(K) est (−ai j).

Exemple 6 (LeK-espace vectoriel des polynômes à coefficients dansK).

L’ensembleK[X] des polynômes à coefficients dansKmuni de :

¯

¯

¯

¯

¯

¯

¯

+ : K[X]×K[X] → K[X] Ã+∞

X

k=0

akXk,

+∞X

k=0

bkXk

! 7→

+∞X

k=0

(ak+Kbk)Xk

et

¯

¯

¯

¯

¯

¯

¯

. : K×K[X] → K[X]

à λ,

+∞X

k=0

akXk

! 7→

+∞X

k=0

λ×KakXk

est unK-espace vectoriel. Le vecteur nul deK[X] est le polynôme dont tous les coefficients valent 0K. L’opposé d’un vecteurP=

+∞X

k=0

akXk∈Mn,p(K) est−P=

+∞X

k=0

akXk.

2 Sous-espace vectoriel d’un K -espace vectoriel

Notation :On fixe unK-espace vectoriel (E,+, .) pour toute cette partie.

Définition 2 (Sous-espace vectoriel deE).

SoitF une partie deE. On dit queF est un sous-espace vectoriel deE si les trois propriétés suivantes sont vérifiées.

1. 0EF

2. Fest stable par addition, i.e. :

∀(u1,u2)∈F2 u1+u2F.

3. Fest stable par multiplication par un scalaire, i.e. :

λ∈K ∀uF λ.u∈F.

Exemple 7.

{0E} etEsont des sous-espaces vectoriels deE, appelés sous-espaces vectoriels triviaux.

Théorème 2 (Un critère pour être un sous-espace vectoriel deE).

SoitFune partie deE. AlorsFest un sous-espace vectoriel deEsi seulement si les deux propriétés suivantes sont vérifiées.

1. F6= ;

2. Fest stable par combinaison linéaire, i.e. :

∀(λ1,λ2)∈K2 ∀(u1,u2)∈F2 λ1.u12.u2F.

(4)

Exercice d’application 1.

1. Montrer queF:=©

(x,y,z)∈R3|x+y−7z=0ª

est un sous-espace vectoriel deR3.

2. Soitn∈N. Montrer que l’ensembleF:={M∈Mn(K)|tM=M} (ensemble des matrices symétriques à coefficients dansKde formatn×n) est un sous-espace vectoriel deMn(K).

3. Montrer queP =©

(x,x2)|x∈Rª

n’est pas un sous-espace vectoriel deR2.

4. Montrer queF:={f ∈F(R,R)|f est dérivable etf0−6f =0} est un sous-espace vectoriel deF(R,R).

Théorème 3 (Structure de l’ensemble solution d’un système linéaire homogène).

Soit (S) un système linéaire homogène denéquations d’inconnue (x1, . . . ,xp)∈Kp, oùnetpsont des entiers naturels non nuls. Alors l’ensemble solution de (S) est un sous-espace vectoriel deKp.

Exercice d’application 2.

1. Que dire de l’ensemble solution du système : (S) :

½ x1 + x2x3 = 0

x1 + 3x2 + 5x3 = 0 d’inconnue (x1,x2,x3)∈K3?

2. Que dire de l’ensemble solution du système : (S) :

½ x1 − 5x2 = 1

2x1 + x2 = −2 d’inconnue (x1,x2)∈K2?

Théorème 4 (Un sous-espace vectoriel deEpossède une structure naturelle deK-espace vectoriel).

SoitFun sous-espace vectoriel deE. Alors les applications :

¯

¯

¯

¯

+F : F×FF

(u,v) 7→ u+v et

¯

¯

¯

¯

.F : K×FF

(λ,u) 7→ u induites par les opérations+et . deE, sont bien définies et (F,+F, .F) est unK-espace vectoriel.

Exemple 8.

Le précédent théorème permet de construire de nouveaux espaces vectoriels. Par exemple : F:={(x1,x2,x3,x4)∈R4|x1+x2+x3+x4=0}

est un sous-espace vectoriel deR4(Thm 3). Si l’on munitFde l’addition induite par celle deR4et de la mul- tiplication par un scalaire induite par celle deR4, alors on obtient un « nouveau » R-espace vectoriel (Thm 4).

Remarque 2 (Description géométrique des sous-espaces vectoriels deR2).

Un repère³ O;~i,~j´

du plan étant fixé, on identifie le plan etR2. À l’aide de la théorie de la dimension, nous démontrerons que les sous-espaces vectoriels deR2sont :

• le singleton {O} (sous-espace vectoriel de dimension 0) ;

• les droites passant parO(sous-espace vectoriel de dimension 1) ;

• le plan lui-même (sous-espace vectoriel de dimension 2).

3 Sous-espace vectoriel engendré par une partie d’un K -ev

Notation :On fixe unK-espace vectoriel (E,+, .) pour toute cette partie.

Théorème 5 (L’intersection d’une famille de sous-espaces vectoriels deEest un sous-espace vectoriel deE).

Soit (Fi)i∈Iune famille de sous-espaces vectoriels deE. Alors

\

i∈I

Fi :={u∈E| ∀iI uFi} est un sous-espace vectoriel deE.

Exercice d’application 3.

SoientF1:=©

(x,y)∈R2|x−2y=0ª

etF2:=©

(x,y)∈R2|4x−5y=0ª

. Donner trois démonstrations du fait que

(5)

Remarque 3 (Une réunion de sous-espaces vectoriels deEn’est pas « en général » un sous-espace vectoriel deE).

Une réunion de deux sous-espaces vectoriels deE n’est « en général »pas un sous-espace vectoriel deE. Par exempleF1:=©

(x,y)∈R2|xy=0ª

etF2:=©

(x,y)∈R2|x+y=0ª

sont des sous-espaces vectoriels deR2(Thm 3), maisF1F2n’est pas un sous-espace vectoriel deR2. En effet (1, 1) et (1,−1) appartiennent àF1F2, mais (1, 1)+(1,−1)=(2, 0)∉F1F2.

Théorème 6 (Sous-espace vectoriel engendré par une partie deE).

SoitAune partie deE. On définit la partie Vect(A) deEpar :

Vect(A) := \

Fsev deEtel queAF

F.

Alors Vect(A) est le plus petit sous-espace vectoriel deEcontenantA, au sens de l’inclusion, i.e. : (1) Vect(A) est un sous-espace vectoriel deEtel queA⊂Vect(A) ;

(2) pour tout sous-espace vectorielGdeEtel queAG, on a Vect(A)G.

Théorème 7 (Sous-espace vectoriel engendré par une partie finie d’unK-ev).

Soientu1, . . . ,undes vecteurs deE, oùn∈N. Alors Vect(u1, . . . ,un) est l’ensemble des combinaisons linéaires des vecteursu1, . . . ,un, i.e. :

Vect(u1, . . . ,un) = ©

λ1.u1+λ2.u2+. . .+λn.un|(λ1,λ2, . . . ,λn)∈Knª

= ( n

X

i=1

λi.ui

¯

¯

¯

¯

¯

(λ1,λ2, . . . ,λn)∈Kn )

.

Exercice d’application 4.

1. Soitu:=(1, 2)∈R2.

(a) Donner une représentation paramétrique du sous-espace vectoriel Vect(u) deR2. (b) Un repère³

O;~i,~j´

du plan étant fixé, on identifieR2et le plan. Représenter Vect(u).

2. Soientu1:=(0, 1, 0) etu2=(0, 1, 1).

(a) Donner une représentation paramétrique du sous-espace vectoriel Vect(u1,u2) deR3. (b) Un repère³

O;~i,~j,~k´

de l’espace étant fixé, on identifieR3et l’espace. Représenter Vect(u1,u2).

3. Soientu1=(1, 1, 2, 2),u2=(1, 3, 0,−5),u3=(1, 1, 0, 1). Donner une représentation paramétrique du sous- espace vectoriel Vect(u1,u2,u3) deR4.

4. Montrer que :

©(a+bc, 2a+c,b−5c,a+b+c)|(a,b,c)∈R3ª est un sous-espace vectoriel deR4.

5. Soient

¯

¯

¯

¯

f1 : R → R

x 7→ e2x et

¯

¯

¯

¯

f2 : R → R x 7→ ex.

(a) Donner une représentation paramétrique du sous-espace vectorielF:=Vect(f1,f2), deF(R,R).

(b) Proposer une autre description deF, en se basant sur le cours sur les équations différentielles.

4 Somme de sous-espaces vectoriels d’un K -espace vectoriel

Notations :On fixe (E,+, .) unK-espace vectoriel pour toute cette partie.

Théorème 8 (Somme de deux sous-espaces vectoriels deE).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels deE. SoitF1+F2la partie deEdéfinie par : F1+F2:={u1+u2|u1F1etu2F2} .

F1+F2est donc l’ensemble des élements deEqui sont somme d’un élément deF1et d’un élément deF2. AlorsF1+F2est le plus petit sous-espace vectoriel deEqui contientF1F2, au sens de l’inclusion, i.e. :

(1) F1+F2est un sous-espace vectoriel deEtel queF1F2F1+F2;

(2) pour toutGun sous-espace vectoriel deEtel queF1F2G, on aF1+F2G.

(6)

Exercice d’application 5.

SoientF1:=©

(x1,x2,x3)∈R3:x1+x2+x3=0ª

etF2

(a,a,a)∈R3 :a∈Rª . 1. Démontrer queF1etF2sont deux sous-espaces vectoriels deR3. 2. Démontrer queF1+F2=R3.

Théorème 9 (Somme de deux sous-espaces vectoriels deE, tous deux engendrés par une partie finie).

Soientu1, . . . ,unetv1, . . . ,vmdes vecteurs deE, où (n,m)∈(N)2.

Vect(u1, . . . ,un)+Vect(v1, . . . ,vm)=Vect(u1, . . . ,un,v1, . . . ,vm).

Exemple 9.

SoientF1:=©

(a+b,a,b)∈R3: (a,b)∈R2ª

etF2:=©

(c, 2c,c)∈R3 :a∈Rª .

1. Montrer queF1est un sous-espace vectoriel deR3engendré par deux vecteurs, i.e. qu’il peut s’écrire sous la forme Vect(u1,u2), oùu1etu2sont deux éléments deR3.

2. Montrer queF2un sous-espace vectoriel deR3engendré par un vecteur, i.e. qu’il peut s’écrire sous la forme Vect(u3), oùu3est un vecteur deR3.

3. Qu’en déduire pourF1+F2?

Définition 3 (Sous-espaces vectoriels deEen somme directe).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels deE. On dit queF1etF2sont en somme directe si :

uF1+F2 ∃! (u1,u2)∈F1×F2 u=u1+u2

i.e. si tout élément deF1+F2s’écrit de manièreuniquesous la formeu1+u2avecu1F1etu2F2. SiF1etF2sont en somme directe, alors on noteF1F2le sous-espace vectorielF1+F2deE. Théorème 10 (Critère pour que deux sous-espaces vectoriels deEsoient en somme directe).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels de (E,+, .). AlorsF1etF2sont en somme directe si et seulement si : F1F2={0E}.

Exercice d’application 6.

1. Montrer que les deux sous-espaces vectorielsF1etF2deR3considérés dans l’exercice d’application 5 sont en somme directe. Le résultat démontré dans l’exercice d’application 5 se réécrit doncF1F2=R3. 2. SoientG1:=©

(x1,x2,x3)∈R3|x1−2x2+3x3=0ª

etG2:=©

(x1,x2,x3)∈R3|x1+x2x3=0ª . (a) Justifier queG1etG2sont deux sous-espaces vectoriels deR3.

(b) G1etG2sont-ils en somme directe ?

5 Sous-espaces vectoriels supplémentaires

Notations :Dans cette partie, on fixe (E,+, .) unK-espace vectoriel.

Définition 4 (Sous-espaces vectoriels deEsupplémentaires).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels deE. On dit queF1etF2sont supplémentaires dansE(ou queF2 est un supplémentaire deF1dansE, ou queF1est un supplémentaire deF2dansE) si :

uE ∃!(u1,u2)∈F1×F2 u=u1+u2

i.e. si tout élément deEs’écrit de manière unique comme somme d’un élément deF1et d’un élément deF2. Remarque 4 (Ne pas confondre complémentaire et supplémentaire).

SoitFun sous-espace vectoriel deE. Le complémentaireFdeFn’est pas un supplémentaire deFdansE. En effet, 0EF, donc 0EF. AinsiFn’est pas un sous-espace vectoriel deEet ce ne peut être un supplémentaire deFdansE.

Théorème 11 (Critère pour que deux sous-espaces vectoriels deEsoient supplémentaires).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels deE. Les trois propriétés suivantes sont équivalentes.

1. F1etF2sont supplémentaires dansE.

2. F1F2=E

(7)

Remarque 5 (Une méthode pour prouver que deux sous-espaces vectoriels deEsont supplémentaires).

SoientF1etF2deux sous-espaces vectoriels deE. Pour démontrer queF1etF2sont supplémentaires dansE, il suffit d’établir les deux propriétés suivantes.

(A) Tout élémentudeEpeut s’écrire sous la formeu=u1+u2, avecu1F1etu2F2. (B) F1F2={0E}

En effet (A) livreEF1+F2. L’inclusionF1+F2Eest claire, puisqueF1+F2est un sous-espace vectoriel deE. On a doncF1+F2=E. On applique alors le théorème 11 (cf. 3) pour obtenir queF1etF2sont supplémentaires dansE.

Exercice d’application 7.

On considère à nouveau les deux sous-espaces vectorielsF1etF2deR3considérés dans l’exercice d’application 5.

1. On a établi, dans l’exercice d’application 6, que :F1F2=R3. D’après le critère précédent, les sous- espaces vectorielsF1etF2deR3sont donc supplémentaires dansR3.

2. Décomposer le vecteuru=(1, 2, 3) deR3relativement à la décompositionR3=F1F2. 3. SoitF3

(0, 0,c)∈R3:c∈Rª

. Montrer queF3est un sous-espace vectoriel supplémentaire deF1dans R3.

4. Montrer queF26=F3. Qu’en déduire ? Exercice d’application 8.

Soientu1=(1, 3, 1) etu2=(−3, 4, 5).

1. Justifier queF1:=Vect(u1,u2) etF2:=©

(x1,x2,x3)∈R3|x1+x2x3=0ª

sont des sous-espaces vectoriels deR3.

2. Les sous-espaces vectorielsF1etF2sont-ils supplémentaires dansR3? Théorème 12 (Existence d’un supplémentaire pour un sous-espace vectoriel deE).

Tout sous-espace vectoriel deEpossède un supplémentaire dansE.

Ce résultat est admis. Toutefois dans le cas oùEest un espace vectoriel de dimension finie, nous verrons un mode de construction de supplémentaires grâce au théorème de la base incomplète.

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