• Aucun résultat trouvé

Corrigé de l'examen de Janvier 2008

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Corrigé de l'examen de Janvier 2008"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Universit´e P. et M. Curie Licence de Math´ematiques

LM360 B

Lundi 14 janvier 2008

Topologie et Calcul Diff´ erentiel Corrig´ e de l’examen

Dur´ee 3 heures – sans document

I

1) La fonction f est clairement continue sur (R+)3 \ {(0,0,0)} comme quotient de fonctions continues. De plus, on a, pour (x, y, z) (R+)3, xyz 6 (max(x, y, z))3 ainsi que (x+y+z)2 >(max(x, y, z))2, d’o`u f(x, y, z)6 max(x, y, z), ce qui prouve la continuit´e de f en 0.

Les fonctions (x, y, z)7→ xyz et (x, y, z)7→ (x+y+z)2 sont de classe C1 sur l’ouvert P =]0,+[3 et la seconde ne s’y annule pas ; il en r´esulte que leur quotient f est de classe C1 sur P.

2) L’ensembleK est ferm´e born´e dans l’espace de dimension finie R3, donc est compact, et la fonction continuef atteint son maximum sur ce compact. Puisquef est positive surK, et nulle six ouyouz est nul, le maximum de f sur K est aussi le maximum def surP∩K. La fonctionϕ: (x, y, z)7→x2+y2+z2−a2 est de classe C1 sur R3, et sa diff´erentielle, qui ne s’annule qu’en (0,0,0), est non-nulle en tout point deK ⊂ϕ−1(0). Il r´esulte du th´eor`eme sur les extrema li´es que le maximum de f sur K est atteint en un point (x0, y0, z0) de P pour lequel existe un multiplicateur de Lagrange λ tel que :



















∂f

∂x(x0, y0, z0) =λ∂ϕ

∂x(x0, y0, z0)

∂f

∂y(x0, y0, z0) =λ∂ϕ

∂y(x0, y0, z0)

∂f

∂z(x0, y0, z0) =λ∂ϕ

∂z(x0, y0, z0) ϕ(x0, y0, z0) = 0

c’est-`a-dire :

y0z0

(x0+y0+z0)2 2 x0y0z0

(x0+y0+z0)3 = 2λx0 z0x0

(x0+y0+z0)2 2 x0y0z0

(x0 +y0+z0)3 = 2λy0 x0y0

(x0+y0+z0)2 2 x0y0z0

(x0+y0+z0)3 = 2λz0

x20+y20+z20 =a2 donc

x0y0z0

(x0+y0+z0)2 2x0 x0y0z0

(x0+y0+z0)3 = 2λx20

(2)

x0y0z0

(x0+y0+z0)2 2y0 x0y0z0

(x0+y0+z0)3 = 2λy02 x0y0z0

(x0+y0+z0)2 2z0 x0y0z0

(x0+y0+z0)3 = 2λz02 x20+y20+z20 =a2

donc en faisant la somme :

0< f(x0, y0, z0) = 3 x0y0z0

(x0+y0+y0)2 2 x0y0z0

(x0+y0+y0)2 = 2λ(x20+y20+z20) = 2λa2 , ce qui montre que λ >0. Par diff´erence, on obtient

z0(y0−x0)

(x0+y0+z0)2 = 2λ(x0−y0) donc≥

2λ+ z0

(x0+y0+z0)2

¥(x0−y0) = 0, d’o`u x0 =y0 puisque 2λ+ z0

(x0+y0+z0)2 >0.

De mˆeme, on obtienty0 =z0, ce qui entraˆıne x20 =y20 =z20 = a2

3 , doncx0 =y0 =z0 = a

3, et

sup

(x,y,z)∈K

f(x, y, z) =f(x0, y0, z0) = a3 (

3)3(a

3)2 = a 9

3 . 3) Pour x, y et z r´eels, si on pose a =p

x2+y2+z2, le point (|x|,|y|,|z|) appartient `a K et on a, d’apr`es ce qui pr´ec`ede, f(|x|,|y|,|z|)6 a

9

3, c’est-`a-dire :

|xyz|

(|x|+|y|+|z|)2 6

px2+y2+z2 9

3 ou encore|xyz|6 1

9

3(|x|+|y|+|z|)2p

x2+y2+z2. II

1) Puisquef est une isom´etrie, il en est de mˆeme de f(n), et on a d(xn, xn+p) =d(f(n)(x), f(n)(xp)) =d(x, xp) .

Et si p>1, le pointxp =f(xp−1) appartient `a f(X), d’o`u d(x, xp)>d(x, f(X)) =α.

Si on avaitα >0 les distances mutuelles des points de la suite (xn) seraient donc toutes sup´erieures `a α, et la suite (xn) ne pourrait avoir de sous-suite convergente, contrairement

`

a l’hypoth`ese de compacit´e de X. Donc α = 0, et d(x, f(X)) = 0, ce qui signifie que x est adh´erent `a f(X).

2) Puisque f est continue et X compact, f(X) est compact, donc ferm´e dans X. Il en r´esulte que x f(X) ; et puisque x est arbitraire, f(X) = X, ce qui signifie que f est surjective.

(3)

De plus, si f(x) =f(y), on a d(x, y) = d(f(x), f(y)) = 0, ce qui montre que x = y. Il en r´esulte que f est injective.

3) Si on prendX =R+ et si on d´efinitf parf(x) =x+1, il est clair quef est isom´etrique et que f(X) = [1,+[6=X, donc que f n’est pas surjective.

4) Il est clair que la compos´ee de deux isom´etries est une isom´etrie, que la loi est associative dans G, et que l’application identique est ´el´ement neutre de (G,). Si f G, il r´esulte de la question 2) que f est bijective, et il est alors clair que f−1 est isom´etrique, donc appartient `a G, ce qui montre que f poss`ede un inverse dans G, et ach`eve de prouver que (G,) est un groupe.

5) Soient f, f0, g et g0 dansG. On a, pour x∈X, en posant y=g0(x) : d(f0g0(x), fg(x))6d(f0(g0(x)), f(g0(x))) +d(f(g0(x)), f(g(x)))

=d(f0(y), f(y)) +d(g0(x), g(x)) 6δ(f0, f) +δ(g0, g)

ce qui montre que δ(f0◦g0, fg) 6 δ(f0, f) +δ(g0, g) 6 2 max(δ(f0, f), δ(g0, g)). Il en r´esulte que la composition est 2-lipschitzienne deG×G dans G, et en particulier continue.

De mˆeme, en posant z =f−1(x), on a :

d(g−1(x), f−1(x)) =d(g−1f(z), z) =d(g(g−1f(z)), g(z)) =d(f(z), g(z))6δ(f, g) d’o`uδ(g−1, f−1)6δ(f, g), ce qui montre que f 7→f−1 est 1-lipschitzienne de G dans G, et en particulier continue.

De fait, par sym´etrie, on a aussi δ(f, g) = δ((f−1)−1,(g−1)−1) 6 δ(f−1, g−1), ce qui montre queδ(f−1, g−1) =δ(f, g), c’est-`a-dire que f 7→f−1 est une isom´etrie de (G, δ).

6) Si la suite (fn) converge simplement en tout point de A, la fonction g d´efinie en tout pointa de Apar g(a) = limn→∞fn(a), v´erifie, pour aet b dans A:

d(g(a), g(b)) = lim

n→∞d(fn(a), fn(b)) =d(a, b)

puisque chaque fn est une isom´etrie. La fonction g est donc 1-lipschitzienne sur la partie denseA, et ezn particulier uniform´ement continue sur A`a valeurs dans l’espace complet X, donc se prolonge en une fonction continue f de X dans X.

L’ensemble F = {(x, y) X ×X : d(f(x), f(y)) = d(x, y)} est ferm´e et contient A×A puisque g est isom´etrique sur A. Il en r´esulte que F =X×X, c’est-`a-dire que f est isom´etrique de X dans X.

Il reste `a montrer la convergence uniforme de (fn) vers f. Soit ε > 0. Puisque A est dense dans X, on a S

a∈AB(a,ε

3) = X, et par compacit´e de X, le recouvrement ouvert (B(a,ε

3))a∈A poss`ede un sous-recouvrement fini (B(a,ε

3))a∈J. Puisque fn converge vers g en chaque point de l’ensemble fini J, il existe un entier N tel que, pour tout n>N et tout a J, on ait d(fn(a), f(a)) = d(fn(a), g(a)) 6 ε

3. Alors, pour x X et n > N, il existe a∈J tel que x∈B(a,ε

3). Et on a, compte tenu du fait que fn et f sont des isom´etries : d(fn(x), f(x))6d(fn(x), fn(a)) +d(fn(a), f(a)) +d(f(a), f(x))

6d(x, a) +d(fn(a), f(a)) +d(x, a)6 ε 3 + ε

3 + ε 3 =ε

(4)

ce qui montre que δ(fn, f)6ε si n>N, et prouve la convergence uniforme de (fn) vers f. 7) Pour prouver la compacit´e de G, il suffit de montrer que toute suite (fn) dans G poss`ede une sous-suite convergente. Si on d´efinit, pour n entier, l’´el´ement ξn de XA par ξn = (fn(a))a∈A, la suite (ξn) dans l’espace compactXA poss`ede une sous-suite convergente (ξnk), et quitte `a remplacer la suite (fn) par la suite (fnk), on peut supposer que (ξn) converge dans XA, c’est-`a-dire que la suite (fn) converge simplement sur A. Il r´esulte alors de la question pr´ec´edente que (fn) converge uniform´ement vers un ´el´ement f de G. Ceci ach`eve de prouver la compacit´e deG.

III 1) On a p(x, α) =xk+Pk−1

j=0ajxj, qui est somme de produits de fonctions de classe C1 sur R×Rk, donc p est elle-mˆeme de classe C1.

2) On a ∂p

∂x(x0, α) = Pα0(x0) 6= 0. Il r´esulte alors du th´eor`eme des fonctions implicites qu’existent un voisinage V de α dans Rk, un voisinage W de x0 dans R et une fonction ϕ de classe C1 deV dans R, `a valeurs dans W tels que, pour β ∈V, on ait

p(x, β) = 0 ⇐⇒ x=ϕ(β) .

Alorsϕ(α) =x0 puisque p(x0, α) = 0, et puisque Pβ(ϕ(β)) = 0,ϕ(β) est racine de Pβ. 3) On a Pα(1) = 1 +Pk−1

j=0(1)j+1 = Pk

j=0(1)j+1 = 0 puisque k est impair. De plus Pα0(1) = Pk

j=0(1)j+1j = P(k−1)/2

i=0 (2i+ (2i+ 1)) = k+ 1

2 > 0. On en d´eduit que 1 est racine simple dePα et qu’on peut appliquer ce qui pr´ec`ede. Il r´esulte alors du th´eor`eme des fonctions implicites que les d´eriv´ees partielles deϕ par rapport aux aj sont donn´ees par :

∂ϕ

∂aj(α) =

∂p

∂aj(1, α)

∂p

∂x(1, α) On a alors ∂p

∂x(1, α) = Pα0(1) = k+ 1

2 et ∂p

∂aj

(x, α) = xj, donc ∂p

∂aj

(1, α) = 1. On conclut que ∂ϕ

∂aj

(α) = 2 k+ 1.

4) Si on pose βn = (1 1

n,1 + 2

n,−1 3

n,1,1), la suite (βn) converge dans R5 vers α= (1,1,1,1,1). SoientV etW des voisinages deαdansR5et 1 dansRetϕ=V →W de classeC1 satisfaisant les conditions de la question 2). Pour nassez grand,βn appartient

`

a W, et le polynˆome Pβn poss`ede dans W une unique racine ϕ(βn). Soit δ > 0 tel que W ]1−δ,1 +δ[. Puisque ϕ(βn) ϕ(α) = 1, on a |1−ϕ(βn)|< δ pourn assez grand, et toute autre racinex dePβn queϕ(βn) v´erifie|1−x|>δ; la racinexn dePβn la plus proche

(5)

de 1 est doncϕ(βn). On a alors en notant α= (aj)j et βn = (bn,j)j : xn1 =ϕ(βn)−ϕ(α) =ϕ0(α).(βn−α) +o(βn−α)

= X4 j=0

∂ϕ

∂aj(α).(bn,j −aj) +o(βn−α)

2 6

¢≥1 n

¥+°

2 6

¢≥2 n

¥+°

2 6

¢≥3 n

¥+o(βn−α)

= 2

3n+o(βn−α) Et comme n−αk=

r 1 n2 + 4

n2 + 9 n2 =

14

n , on conclut que xn1 = 2

3n +o(1

n), donc queun =n(xn1) = 2

3 +o(1), c’est-`a-dire un 2 3.

Références

Documents relatifs

Dans cet exercice, nous allons ´ etudier le d´ eplacement al´ eatoire d’un pion se d´ epla¸ cant dans l’ensemble des

Dans cet exercice, nous allons ´ etudier le d´ eplacement al´ eatoire d’un pion se d´ epla¸ cant dans l’ensemble des

On fait agir G sur l’ensemble X de ses sous-groupes par conjugaison (voir l’exercice 4 de la

Soient f et g deux fonctions continues et strictement positives sur un intervalle

Les formes linéaires sur E sont notées comme des vecteurs, avec une étoile

Soit S un ensemble non vide d'un espace vectoriel normé E, et K = convS. On s'intéresse à

En d´ eduire une bijection naturelle entre l’ensemble des droites affines du plan et

Par application du théorème du point fixe, φ admet un unique point fixe dans l’espace métrique com- plet