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Suite du cours sur les variables al´ eatoires r´ eelles ` a densit´ e

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Academic year: 2022

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CPES 2 – Probabilit´es approfondies 2015-2016

Suite du cours sur les variables al´ eatoires r´ eelles ` a densit´ e

Igor Kortchemski – igor.kortchemski@cmap.polytechnique.fr

Suite du Chapitre 3 (variables al´eatoires r´eelles), partie 3) (esp´erance d’une variable al´eatoire r´eelle `a densit´e).

A partir du th´` eor`eme de transfert, il est possible de d´emontrer des r´esultats concernant l’esp´erance de variables al´eatoires r´eelles qui sont quasiment les mˆemes que pour les variables al´eatoires r´eelles discr`etes. On admettra ces r´esultats plus g´en´eraux, qui seront d´emontr´es en L3.

Th´eor`eme 1 (Propri´et´es de l’esp´erance, cas positif). Soient X, Y des variables al´eatoires r´eelles telles que P(X ≥0) =P(Y ≥0) = 1. Alors

(Lin´earit´e) Si λ≥0, alors E[X+λY] =E[X] +λE[Y].

(Positivit´e) On a E[X]≥0 et E[X] = 0⇔P(X = 0) = 1.

(Croissance) Si P(X ≤Y) = 1, alors E[X]≤E[Y]. En particulier, si Y admet une esp´erance, alors X admet une esp´erance.

Corollaire 2. Soient X et Y deux variables al´eatoires r´eelles telles que P(|X| ≤ |Y|) = 1. Si Y admet une esp´erance, alors X admet une esp´erance.

D´emonstration. Comme |X|,|Y| ≥ 0, on a E[|X|] ≤ E[|Y|]. Donc si E[|Y|] < ∞, alors E[|X|]<∞.

Th´eor`eme 3 (Propri´et´es de l’esp´erance, cas r´eel). Soient X, Y des variables al´eatoires r´eelles qui admettent une esp´erance. Alors

(Lin´earit´e) Si λ∈R, alors X+λY admet une esp´erance et E[X+λY] =E[X] +λE[Y].

(Croissance) Si P(X ≤Y) = 1, alors E[X]≤E[Y].

(In´egalit´e 4) On a |E[X]| ≤E[|X|].

Passons maintenant aux liens entre esp´erance et ind´ependance. On rappelle que des variables al´eatoires r´eelles X1, . . . , Xn sont ind´ependantes si pour tout A1, . . . , An∈ B(R) on a

P(X1 ∈A1, . . . , Xn ∈An) = P(X1 ∈A1)· · ·P(Xn ∈An).

En particulier, si X1, . . . , Xn sont ind´ependantes, alors pour tous x1, . . . , xn∈R on a P(X1 ≤x1, . . . , Xn≤xn) = P(X1 ≤x1)· · ·P(Xn ≤xn).

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Th´eor`eme 4 (Esp´erance et ind´ependance). Soient X1, . . . , Xn des variables al´eatoires r´eelles ind´ependantes. Soient f1, . . . , fn : R → R des fonctions d´efinies sauf sur un nombre fini de points et continues sauf en un nombre fini de points.

(i) (Cas positif ) Si f1 ≥0, . . . , fn ≥0, alors

E[f1(X1)· · ·fn(Xn)] =E[f1(X1)]· · ·E[fn(Xn)].

(ii) (Cas r´eel) Si E[|fi(Xi)|]<∞ pour tout 1≤i≤n, alors E[|f1(X1)· · ·fn(Xn)|]<∞ et E[f1(X1)· · ·fn(Xn)] =E[f1(X1)]· · ·E[fn(Xn)].

A partir de l`` a, en utilisant ces r´esultats, on d´emontre des r´esultats d´ej`a vus pour les variables al´eatoires r´eelles discr`etes.

Lemme 5. Soit X une variable al´eatoire r´eelle et A un ´ev´enement tel que P(A) = 0. Alors la variable al´eatoire X1A admet une esp´erance et

E[X1A] = D´emonstration.

En pratique, on utilise ce lemme pour ´ecrire, lorsqueA est un ´ev´enement tel queP(A) = 1 et X est une variable al´eatoire r´eelle positive ou qui admet une esp´erance, que

E[X] =E[X1A].

En effet, par lin´earit´e de l’esp´erance, E[X] =E[X1A] +E[X1Ac] =E[X1A] d’apr`es le lemme car P(Ac) = 0.

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Th´eor`eme 6. (In´egalit´e de Markov) Soit X une variable al´eatoire r´eelle telle queP(X ≥0) = 1. Alors pour tout λ >0, on a

P(X ≥λ)≤ 1

λE[X]. D´emonstration.

D´efinition 7. Soit X une variable al´eatoire r´eelle.

– On dit que X admet un moment d’ordre p si E[|X|p]<∞.

– On dit que X admet une variance si E[|X|] < ∞ et si E[(X−E[X])2] < ∞. Dans ce cas, on note

V ar(X) =E

(X−E[X])2

<∞.

– Si X admet une esp´erance, on dit que X est centr´ee si E[X] = 0.

– Si X admet une variance, on dit que X est r´eduite siV ar(X) = 1.

Rappel : V ar(X) mesure l’´ecart quadratique typique de X par rapport `a sa moyenne.

Th´eor`eme 8. (Propri´et´es de la variance) Soit X une variable al´eatoire r´eelle.

(i) Si E[X2]<∞ alors E[|X|]<+∞.

(ii) Si E[X2]<∞, alorsX admet une variance.

(iii) SiX admet une variance, alors V ar(X) = E[X2]−E[X]2 (formule de K¨onig-Huygens).

(iv) Si λ∈R et si X admet une variance, alors V ar(λX) =λ2V ar(X).

(v) Si λ∈R et si X admet une variance, alors V ar(λ+X) = V ar(X).

(vi) Si X admet une variance, alors V ar(X) = 0⇔P(X =E[X]) = 1.

(vii) Si X1, . . . , Xn sont des variables al´eatoires r´eelles (mutuellement) ind´ependantes telles que E[Xi2]<∞ pour tout 1≤i≤n, alors E[(X1+· · ·+Xn)2]<+∞ et

V ar(X1+· · ·+Xn) =V ar(X1) +· · ·+V ar(Xn).

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Exemples.

(a) Soit X une variable al´eatoire r´eelle qui admet une esp´erance. Soient X1, . . . , Xn des variables al´eatoires qui ont la mˆeme loi que X. Alors

E[X1+· · ·+Xn] = En effet,

(b) Soit U une variable al´eatoire uniforme sur [−1,1] et X une variable al´eatoire `a densit´e et born´ee. On suppose que U et X sont ind´ependantes Alors

E U X2

= En effet,

(c) Si X est une variable al´eatoire `a densit´e qui admet une esp´erance alors V ar(X) =

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