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Chapitre 8 Variables al´eatoires `a densit´e

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Variables al´ eatoires ` a densit´ e

(2)

1 Notion de variables al´eatoires `a densit´e 2

1.1 Un premier exemple : loi uniforme sur [0,1]. . . 2

1.2 Densit´es de probabilit´es . . . 5

1.3 D´efinition des variables `a densit´e . . . 9

1.4 Fonctions de r´epartition . . . 15

1.5 Fonction d’une variable al´eatoire `a densit´e . . . 20

2 Moments d’une variable al´eatoire `a densit´e 24 3 Lois usuelles 31 3.1 Loi uniforme . . . 31

3.2 Loi exponentielle . . . 34

3.3 Loi normale . . . 38

3.4 Simulation de loi . . . 44

4 Fonction de variables ind´ependantes 50 4.1 Notions de variables ind´ependances . . . 50

4.2 Maximum et minimum de variables `a densit´e ind´ependantes . . . 54

4.3 Sommes de variables `a densit´e ind´ependantes . . . 56

4.4 Sommes de gaussiennes ind´ependantes . . . 59

5 Exercices du td 61 5.1 Exercices `a chercher . . . 61

5.2 Exercices `a faire pendant la classe . . . 62

5.3 Exercices bonus . . . 64

(3)

L’ensemble des valeurs prises par une variable al´eatoire discr`ete est fini ou d´enombrable. L’objet de ce chapitre est l’´etude d’un autre type de variables al´eatoires : les variables al´eatoires `a densit´e qui peuvent prendre une infinit´e non d´enombrable de valeurs.

+ Mise en garde :

Bien relire toutes les notions vues dans le chapitre ”Espaces probabilis´es et variables al´eatoires” avant de commencer ce chapitre !

Dans tout ce chapitre, (Ω,T, P) sera un espace probabilis´e et X et Y deux variables al´eatoires sur cet espace.

1 Notion de variables al´ eatoires ` a densit´ e

1.1 Un premier exemple : loi uniforme sur [0, 1].

Soit X un nombre pris au hasard dans [0,1].

• F, sa fonction de r´epartition, est la fonction d´efinie sur R suivante :

F :x7→





0 si x ∈]− ∞,0]

x si x ∈[0,1]

1 si x ∈[1,+∞[

• Pour tout r´eel a, on a :

P(X =a) = 0.

Proposition 1

* Remarque :

Ainsi, pour ´etudier la variable al´eatoireX avec X un nombre pris au hasard dans [0,1], on ne peut pas se servir du concept de loi comme pour les variables discr`etes. Il faut donc trouver un autre outil que l’on va d´etailler dans tout ce chapitre.

SoientX un nombre pris au hasard dans [0,1] etF sa fonction de r´epartition. Pour tout r´eel a, on a :

F(a) = Z a

−∞

f(t)dt avecf :





R - R

t -

(1 si t ∈[0,1]

0 sinon

. Proposition 2

(4)

pas en escalier (comme pour les variables discr`etes). Pour les ´etudier, on va introduire le concept de densit´es.

Soit F la fonction d´efinie sur Rpar : F :x7→

Z x

−∞

f(t)dt

avecf une fonction d´efinie sur R, positive ou nulle, continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points telle que

Z +∞

−∞

f(t)dt converge et vaut 1. F v´erifie les propri´et´es suivantes :

• F est croissante.

• lim

x−→−∞(F(x)) = 0 et lim

x−→+∞(F(x)) = 1.

• Pour tout r´eel x, 06F(x)61.

• F est continue en tout point.

On peut conclure queF est une fonction de r´epartion.

Proposition 3

1.2 Densit´ es de probabilit´ es

Soit f une fonction num´erique d´efinie surR. On dit quef est une densit´e de probabilit´e si les trois conditions suivantes sont v´erifi´ees :

• f est positive ou nulle.

• f est continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points (f y est tout de mˆeme d´efinie).

• Z +∞

−∞

f(t)dt converge et Z +∞

−∞

f(t)dt = 1.

D´efinition 4

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. On n’a jamais dit que, pour tout r´eel t, on devait avoirf(t)∈[0,1]. Ne pas confondre densit´e et probabilit´e.

M´ethode:

Pour montrer qu’une fonction num´erique f est bien une densit´e, on suit ces trois ´etapes :

1. On v´erifie quef est d´efinie surRet continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points.

2. On s’assure que f est positive ou nulle.

3. On prouve que Z +∞

−∞

f(x)dx existe et vaut 1. C’est en g´en´eral le point le plus difficile, on va faire une m´ethode `a part pour rappeler comment faire.

(5)

M´ethode:

Soit f une fonction num´erique d´efinie sur R. On suppose f continue par morceaux. On rappelle comment prouver la convergence de

Z +∞

−∞

f(t)dt.

1. Si f est continue alors Z +∞

−∞

f(t)dt converge si et seulement si Z 0

−∞

f(t)dt et Z +∞

0

f(t)dt convergent et on pose :

Z +∞

−∞

f(t)dt = Z 0

−∞

f(t)dt+ Z +∞

0

f(t)dt.

On a utilis´e la relation de Chasles et on a d´ecid´e de couper en passant par 0. On aurait pu prendre n’importe quel r´eel `a la place.

2. On suppose d´esormais quef a des points de discontinuit´es. On note a1,· · · , an (avecn entier naturel non nul) ses points de discontinuit´e, on suppose que :

a1 < a2 <· · ·< an et on pose a0 = −∞et an+1 =∞. On rappelle que

Z +∞

−∞

f(t)dt converge si et seulement si, pour tout k deJ0, nK,

Z ak+1 ak

fk(t)dt converge. On pose alors :

Z +∞

−∞

f(t)dt =

n

X

k=0

Z ak+1 ak

f(t)dt

.

* Remarque :

Soient a etb deux ´el´ements deR∪ {+∞,−∞ }. Soient f et g deux fonctions num´eriques `a variable r´eelle.

1. Si f et g ne diff`erent de f qu’en un nombre fini de r´eels alors Z b

a

f(t)dt et Z b

a

g(t)dt sont de mˆeme nature et, en cas de convergence, on a :

Z b a

f(t)dt= Z b

a

g(t)dt.

2. Supposonsa < betfnulle surR\Ien notantIl’intervalle d’extr´emit´esaetbalors Z +∞

−∞

f(t)dt et

Z b a

f(t)dt sont de mˆeme nature et, en cas de convergence, on a : Z +∞

−∞

f(t)dt= Z b

a

f(t)dt.

(6)

, Exemple :

Voici quelques densit´es de probabilit´es :

f1 :





R - R

t -

 1

2 sit ∈[0,2]

0 sinon

et f2 :

R - R

t - 1

2exp(−|t|)

f3 :





R - R t 7→

(3 exp(−3t) si t >0 0 sinon

et f4 :





R -R t 7→

(cos(t) si t ∈h 0,π

2 i 0 sinon

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7

0.8 y=f_1(x)

10 5 0 5 10

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4

0.5 y=f_2(x)

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

2.5 y=f_3(x)

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

1.2 y=f_4(x)

Les trois fonctions suivantes ne sont pas des densit´es de probabilit´es : f :t7→t, g :t7→ 1

t2 et h:t7→

 1

t2 si t 6= 0 1 sinon

.

* Remarque :

On note que les densit´e de probabilit´e ne sont pas forc´ement continues par morceaux. Par exemple,

(7)

soit f la fonction d´efine par :

f :





R → R

t 7→

 1 8√

t si 0< t616 0 sinon

f n’est pas continue par morceaux mais f est tout de mˆeme une densit´e de probabilit´e.

- Exercice 1 :

Montrer que la fonction f suivante est une densit´e de probabilit´e : f :t 7→

 texp

−t2 2

si t >0 0 sinon

1.3 D´ efinition des variables ` a densit´ e

+ Mise en garde :

Bien relire la d´efinition et les propri´et´es de la fonction de r´epartition vues dans le chapitre ”Espaces probabilis´es et variables al´eatoires”.

On dit que X est une variable al´eatoire continue (ou que X est une variable al´eatoire `a densit´e) si sa fonction de r´epartition F v´erifie que, pour tout r´eel x, on a :

F(x) = Z x

−∞

f(t)dt

avec f une densit´e de probabilit´e. On dit alors quef est une densit´e de X.

D´efinition 5

* Remarque :

Si f est une densit´e de probabilit´e alors, pour tout r´eel x, Z x

−∞

f(t)dt existe d’apr`es la relation de Chasles puisque

Z +∞

−∞

f(t)dt existe. On peut aussi invoquer le th´eor`eme de majoration, on peut appliquer ce th´eor`eme car f est positive et int´egrable sur R donc, pour tout r´eel x,

Z x

−∞

f(t)dt est major´ee par

Z +∞

−∞

f(t)dt, soit 1.

+ Mise en garde :

(8)

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Soit x un r´eel. La probabilit´e de l’´ev´enement P (X 6x) s’interpr`ete donc comme une aire. Ainsi, si X est une variable al´eatoire dont une densit´e est :

f :

R - R

t - 1

2exp(−|t|)

alors la probabilit´e de l’´ev´enement (X 62) est l’aire (en unit´e d’aire) du domaine gris´e ci-dessous :

10 5 0 5 10

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4

0.5 y=f_2(x)

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Une telle fonction f n’est pas unique. Toute fonction g ne diff´erant de f qu’en un nombre fini de points est aussi une densit´e de X. On dit donc unedensit´e de X et pas la densit´e de X.

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. On dit parfois que f est la loi de X. Donner la loi d’une variable al´eatoire `a densit´e X, c’est justifier que X admet une densit´e et en donner une. De toutes fa¸cons, ´enoncer les P(X =x) avec x d´ecrivant X(Ω), n’a peu d’int´erˆet puisque, pour tout r´eel x, on a P(X =x) = 0.

2. De mˆeme, donnerX(Ω) n’est pas ´evident (et n’a pas beaucoup d’int´erˆet) pourX une variable

`

a densit´e. On pr´ef`ere donner le support deX. On dit qu’un sous-ensemble E deX(Ω) est un support de X si P(X ∈E) = 1.

, Exemple :

Si on note X1 (resp. X2, X3 et X4) une variable al´eatoire `a densit´e ayant par exemple f1 (resp. f2, f3 et f4) comme densit´e, alors :

(9)

• Un support de X1 est [0,2]. Un autre est par exemple [0,50] . En revanche, [0,1] n’est pas un support de X1.X1(Ω) est d´elicat `a d´ecrire.

• Un support de X2 est R.

• Un support de X3 est R+.

• Un support de X4 est h 0,π

2 i

. M´ethode:

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. On peut passer facilement de densit´e `a fonction de r´epartition :

• En partant d’une densit´e :

Pour avoir la fonction de r´epartition de X `a partir d’une densit´e f, il suffit d’int´egrer cette densit´e f :

F :x7→

Z x

−∞

f(t)dt.

• En partant de la fonction de r´epartition :

Pour avoir une densit´e f `a partir de la fonction de r´epartition F de X, il suffit de d´eriver.

Une densit´e f deX est d´efinie par :

f :





R - R

t -

(F0(t) si F0(t) existe 0 sinon

On note qu’on aurait pu mettre n’importe quelle valeur positive pour f(t) en un r´eel t tel que F n’est pas d´erivable en t.

, Exemple :

En int´egrant ces diff´erentes fonctions :

f1 :





R - R

t -

 1

2 sit ∈[0,2]

0 sinon

et f2 :

R - R

t - 1

2exp(−|t|)

f3 :





R - R t 7→

(3 exp(−3t) si t >0 0 sinon

et f4 :





R -R t 7→

(cos(t) si t ∈h 0,π

2 i 0 sinon

on obtient des fonctions de r´epartitions :

F1 :









R -R

t -





· · · si t ∈[0,2]

· · · si t60

· · · sinon

et F2 : (

R - R t - · · ·

(10)

F3 :





R - R t 7→

(· · · si t >0

· · · sinon

et F4 :









R - R

t 7→





· · · si t ∈h 0,π

2 i

· · · si t60

· · · sinon

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

1.2

y=f_1(x)

y=F_1(x)

10 5 0 5 10

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8

1.0

y=f_2(x)

y=F_2(x)

(11)

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 0.0

0.5 1.0 1.5 2.0

2.5

y=f_3(x)

y=F_3(x)

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

1.2

y=f_4(x)

y=F_4(x)

Au passage, on peut conjecturer quelques propri´et´es des fonctions de r´epartition.

Soit f une densit´e de probabilit´e, il existe une variable al´eatoire X ayant f comme densit´e.

Proposition 6

(12)

1.4 Fonctions de r´ epartition

Soit F la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire `a densit´e X. On note f une densit´e de X. On a les propri´et´es suivantes :

• F est croissante.

• F est continue.

• lim

x−→−∞(F(x)) = 0 et lim

x−→+∞(F(x)) = 1.

• F est de classe C1 sauf ´eventuellement en un nombre fini de points. En dehors de ces points, on a F0 =f.

Proposition 7

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Les propri´et´es suivantes :

• F est croissante

• lim

x−→−∞(F(x)) = 0

• lim

x−→+∞(F(x)) = 1

• F est, en tout point, continue `a droite

ne sont pas sp´ecifiques des fonction de r´epartition de variables al´eatoires `a densit´e. Elles sont valables aussi pour les fonction de r´epartition de variables discr`etes.

Soit F la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire X (variable al´eatoire dont on ne sait pas si elle est ou non `a densit´e).

• Si on prouve que F est continue sur R et est de classeC1 sauf ´eventuellement en un nombre fini de points alors on peut affirmer que X est une variable al´eatoire

`

a densit´e.

• Au passage, si on est dans le cas pr´ec´edent, une densit´e f deX est d´efinie par :

f :





R - R

t -

(F0(t) si F0(t) existe 8563 sinon

Proposition 8

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. A la place de 8563, on aurait pu prendre pour f(x), en un r´eel x tel que F0(x) n’existe pas, une valeur quelconque positive. On rappelle que toute fonction g ne diff´erant de f qu’en un nombre fini de points est aussi une densit´e de X.

M´ethode:

Soit Y une variable al´eatoire. Pour prouver que Y est une variable `a densit´e, il faut donc suivre ces

´etapes :

1. Expliciter sa fonction de r´epartition F, il faut donc calculer, pour tout r´eel y,P(Y 6y).

(13)

2. S’assurer que F est continue surR et est de classe C1 sauf ´eventuellement en un nombre fini de points.

Si on souhaite maintenant ´evaluer une densit´ef deY, il suffit de d´eriver et prendre (par exemple) :

f :





R - R

t -

(F0(t) si F0(t) existe 8563 sinon

Soit F la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire `a densit´e X. On note f une densit´e de X. On a les propri´et´es suivantes :

• Pour tout r´eel a, on a :

P(X =a) = 0 P(X 6a) =P(X < a) =

Z a

−∞

f(t)dt P(X >a) = P(X > a) =

Z +∞

a

f(t)dt.

• Pour tous r´eels a et b tels que a6b, on a :

P(a 6X 6b) =P(a < X < b) =P(a < X 6b) =P(a6X < b) = Z b

a

f(t)dt.

De mani`ere g´en´erale, si D est un intervalle de R ou une union d’intervalles de R, alors on a :

P(X ∈D) = Z

D

f(t)dt.

Proposition 9

* Remarque :

1. Pour une variable al´eatoire `a densit´e, la probabilit´e d’un ´ev´enement s’interpr`ete donc comme une aire. Par exemple, si X est une variable al´eatoire dont une densit´e est :

f :





R - R

t -

(3 exp(−3t) si t >0

0 sinon

La probabilit´e de l’´ev´enement X ∈ [0,3; 0,9] est l’aire (en unit´e d’aire) du domaine gris´e ci-dessous :

(14)

0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 0.0

0.5 1.0 1.5 2.0

2.5 y=f_3(x)

2. Au passage, lorsque f est nulle sur un intervalle I, on a donc P(X ∈I) = 0. Ainsi X a mˆeme loi que la variable al´eatoireY d´efinie par :

Pour toutω de Ω,Y(ω) =

(X(ω) siX(ω) 6∈I

a sinon

avec a un r´eel n’appartenant pas `a I. Quitte `a remplacerX par Y, ce qui ne change rien aux calculs de probabilit´es, on peut donc supposer queX ne prend aucune valeur dans I.

1.5 Fonction d’une variable al´ eatoire ` a densit´ e

SoitX une variable al´eatoire `a densit´e. Soit ϕune fonction dont l’ensemble de d´efinition contient X(Ω) et qui est continue sur son ensemble de d´efinition sauf ´eventuellement en un nombre fini de points.ϕ(X) est une variable al´eatoire.

Proposition 10

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. ϕ(X) est une variable al´eatoire. En revanche, il n’est pas sˆur que ϕ(X) soit une variable `a densit´e (Faire la diff´erence avec ce qui se passait pour les variables discr`etes, on rappelle que siX est discr`ete, ϕ(X) l’est). Pour le savoir, il faut utiliser la m´ethode (d´ej`a vue) pour prouver qu’une variable est `a densit´e.

(15)

Nous allons maintenant nous int´eresser `a deux cas particuliers pour lesquels ϕ(X), avec ϕ une fonction et X une variable al´eatoire `a densit´e, est une variable al´eatoire `a densit´e.

Soient a et b deux r´eels et X est une variable al´eatoire de densit´e f. On appelle Y la variable al´eatoire d´efinie par Y =aX +b. Si a6= 0 alors :

• Y est aussi une variable al´eatoire `a densit´e.

• Sa fonction de r´epartition de , FY, est donn´ee par : FY :y7→FX

y−b a

si a >0 et FY :y7→1−FX

y−b a

sia <0.

en notant FX la fonction de r´epartition deX.

• En d´erivant, on obtient qu’une densit´efY deY est : fY :y7→ 1

|a|×fX

y−b a

. Proposition 11

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Sia= 0 alorsaX+b est une variable discr`ete.

Soient X est une variable al´eatoire de densit´ef et n un entier naturel.Xn est aussi une variable al´eatoire `a densit´e.

Proposition 12

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. En particulier, X2 est une variable `a densit´e.

Trouver une de ses densit´es est un exercice tr`es classique.

- Exercice 2 :

Soit X une variable al´eatoire de densit´ef. Montrer que X2 est aussi une variable al´eatoire `a densit´e et donner une de ses densit´es.

* Remarque :

Soit X une variable al´eatoire de densit´e f. Soit ϕ une fonction bijective de classe C1 surX(Ω). On peut prouver queϕ(X) est une variable `a densit´e (mais ce n’est pas au programme). On peut prouver qu’une densit´e de ϕ(X) est donn´e par la fonction d´efinie sur R par :

f :t7→

f(ϕ−1(t))

0−1(t))| si t ∈ϕ(X(Ω)) 0 sinon

(16)

2 Moments d’une variable al´ eatoire ` a densit´ e

Soit X une variable al´eatoire de densit´e f. Si Z +∞

−∞

tf(t)dt est absolument convergente, on dit que X admet une esp´erance. Dans ce cas, on appelle esp´erance de X et on note E(X) la valeur

Z +∞

−∞

tf(t)dt.

D´efinition 13

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. Ne pas h´esiter `a faire entre un parall`ele Z +∞

−∞

tf(t)dt avec la formule de l’esp´erance du cas discret qui ´etait x1×P(X =x1) +x2×P(X =x2) +x3×P(X =x3) +· · ·

2.

Z +∞

−∞

tf(t)dt est absolument convergente si Z +∞

−∞

tf(t)dt converge (attention, ceci est vrai pour les fonctions `a densit´e, pas pour toutes les fonctions d´efinies sur R).

3. Si f etg sont deux densit´es de X alors Z +∞

−∞

|tf(t)|dt et Z +∞

−∞

|tg(t)|dt sont de mˆeme nature.

Le fait que X admette ou non une esp´erance ne d´epend pas de la densit´e choisie pour X.

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Une variable al´eatoire `a densit´e n’admet pas forc´ement d’esp´erance : Il ne faut donc pas manipulerE(X) avec X une variable al´eatoire `a densit´e sans prouver auparavant que X admettait une esp´erance, i.e. prouver la convergence absolue de Z +∞

−∞

tf(t)dt.

+ Mise en garde :

On se rend compte que cette d´efinition d’esp´erance est conforme aux propri´et´es n´ecessaires pour ˆetre appel´ee ”Esp´erance”. En d´ecoulent alors les notions et propri´et´es vues dans le chapitre ”Espaces probabilis´es et variables al´eatoires” :

• Lin´earit´e, croissance.

• d´efinition et propri´et´es de la variance, des moments de mani`ere plus g´en´erale.

• Notion de variable r´eduite, centr´ee.

• In´egalit´es de Markov, de Bienaym´e-Tchebychev.

- Exercice 3 :

Soient f et g les fonctions suivantes :

f :





R - R

t -

(cos(t) sit ∈h 0,π

2 i

0 sinon

et g :

R - R

t - 1

π(1 +t2)

(17)

1. Montrer quef etg sont des densit´es de probabilit´e.

2. SoientX une variable `a densit´e dont f est une densit´e et Y une variable `a densit´e dont g est une densit´e.

(a) X admet-elle une esp´erance ? Si oui, ´evaluer la.

(b) Y admet-elle une esp´erance ? Si oui, ´evaluer la.

Th´eor`eme de transfert.

Soit X une variable al´eatoire de densit´e f. Soit Φ une fonction d´efinie sur un ensemble contenant X(Ω). Si

Z +∞

−∞

Φ(t)f(t)dt est absolument convergente alors E(Φ(X)) existe et vaut :

E(Φ(X)) = Z +∞

−∞

Φ(t)f(t)dt.

Sinon, Φ(X) n’admet pas d’esp´erance.

Th´eor`eme 14

* Remarque :

On utilise les notations du pr´ec´edent th´eor`eme. On remarque que ce th´eor`eme est bien pratique puisqu’il permet de s’int´eresser `a l’´eventuelle esp´erance de Φ(X) sans avoir `a ´evaluer une densit´e de Φ(X).

, Exemple :

1. Avec le th´eor`eme du transfert, on peut facilement calculerE(X2) avecXune variable al´eatoire de densit´ef avec :

f :t7→

(cos(t) si t ∈h 0,π

2 i 0 sinon

On a alors, si E(X2) existe, E(X2) vaut...

2. On utilise les notations du pr´ec´edent th´eor`eme. Cela marche aussi si Φ(X) n’est pas une variable al´eatoire `a densit´e et X est une variable `a densit´e. Par exemple, X une variable al´eatoire de densit´e f avec :

f :t7→

 1

2 sit ∈[1,3]

0 sinon

alors E(Φ(X)) o`u Φ est la partie enti`ere existe,E(Φ(X)) vaut...

.

On peut d´eduire du th´eor`eme du transfert la proposition suivante :

(18)

Soient (Ω,T, P) un espace probabilis´e etXune variable al´eatoire `a densit´e sur (Ω,T, P).

Soit r un entier naturel non nul.

• Si E(Xr) existe alors, pour toutk deJ1, rK,E(Xk) existe.

• E(Xr) existe si et seulement si E((X−E(X))r) existe.

Proposition 15

+ Mise en garde :

Admettre une variance est plus difficile que d’admettre une esp´erance. SiX est une variable `a densit´e alors :

• Si X admet une variance,X admet une esp´erance.

• Si X admet une esp´erance, il se peut que X n’ait pas de variance. Par exemple, si X est une variable de densit´ef avec :

f :t7→

 2

t3 si t >1 0 sinon

X a une esp´erance, elle vaut 2.X n’admet pas de variance.

- Exercice 4 :

Soit X de densit´e de probabilit´e f avec f la fonction d´efinie par :

∀x∈R, f(x) = 1

21[−1,1](x).

Montrer que X est bien d´efinie puis d´eterminer, si elle existe, l’esp´erance de X2.

3 Lois usuelles

3.1 Loi uniforme

Soit X une variable al´eatoire. On dit que X suit la loi uniforme sur [a, b] avec a et b deux r´eels tels que a < b si une densit´e f de X est :

f :





R - R

t -

 1

b−a si t ∈[a, b]

0 sinon On note alors X ,→ U([a, b]).

D´efinition 16

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

(19)

1. On note quef est bien une densit´e de probabilit´e puisque f est positive ou nulle,f est continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points et

Z +∞

−∞

f(t)dt converge et vaut bien 1.

2. Un support de X est [a, b].

+ Mise en garde :

Ne pas confondre avec la loi uniforme sur discr`ete ! Ne pas confondreU([a, b]) (aveca etb deux r´eels tels que a < b) et U(Ja, bK) (avec a et b deux entiers tels que a < b) !

Soit X une variable al´eatoire suivant la loi uniforme sur [a, b] avec a et b deux r´eels tels quea < b.

• F, sa fonction de r´epartition, est la fonction d´efinie sur R suivante :

F :x7→





0 si x ∈]− ∞, a]

x−a

b−a si x ∈[a, b]

1 si x ∈[b,+∞[

• X admet une esp´erance, elle vaut :

E(X) = a+b 2 .

• X admet une variance, elle vaut :

V(X) = (b−a)2 12 . Proposition 17

On vous donne maintenant le graphe d’une densit´e d’une variable al´eatoire suivant une loi uni- forme sur [−2,3] ainsi que sa fonction de r´epartition :

4 3 2 1 0 1 2 3 4

0.05 0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30

4 2 0 2 4 6

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

(20)

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Pour tout couple (x;y) de [a, b]2 tels quex < y, on a :

P(X ∈[x, y]) = y−x b−a.

Ainsi, la probabilit´e que X appartienne `a un intervalle inclus dans [a;b] est proportionnelle `a la longueur de cet intervalle.

3.2 Loi exponentielle

Soit X une variable al´eatoire. On dit que X suit la loi exponentielle de param`etre λ avecλ un r´eel strictement positif si une densit´ef deX est :

f :





R - R

t -

(λexp(−λt) si t >0 0 sinon

On note alors X ,→ E(λ).

D´efinition 18

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. On note quef est bien une densit´e de probabilit´e puisque f est positive ou nulle,f est continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points et

Z +∞

−∞

f(t)dt converge et vaut bien 1.

2. Un support de X est R+.

Soit X une variable al´eatoire suivant la loi exponentielle de param`etre λ avec λ un r´eel strictement positif.

• F, sa fonction de r´epartition est la fonction d´efinie sur R suivante : F :x7→

(0 si x ∈]− ∞,0]

1−e−λx si x ∈[0,+∞[

• X admet une esp´erance, elle vaut :

E(X) = 1 λ.

• X admet une variance, elle vaut :

V(X) = 1 λ2. Proposition 19

(21)

Voici le graphe d’une densit´e d’une variable al´eatoire suivant une loi exponentielle de param`etre 1

2 ainsi que sa fonction de r´epartition :

2 0 2 4 6 8

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

2 0 2 4 6 8

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

Loi Fonction de r´epartition

* Remarque :

Voici une situation typique mod´elis´ee par cette loi. On note X la dur´ee de vie mesur´ee `a partir de l’instant 0 d’un ph´enom`ene tel que les deux conditions suivantes soient v´erifi´ees :

1. Ce ph´enom`ene dure en moyenne α en unit´e de mesure.

2. La dur´ee qui reste `a vivre `a tout instant t positif ne d´epend pas de l’instant t (ph´enom`ene sans vieillissement).

alors X suit une loi de exponentielle de param`etre 1

α (et pasα, attention ! ! !)

• Ainsi, si X est la dur´ee de vie d’un atome radioactif avant d´esint´egration alors X suit une loi exponentielle de param`etre λ(que l’on appelle constante de d´esint´egration). 1

λ est alors la dur´ee de vie moyenne de cet ´el´ement.

• On consid`ere souvent que la dur´ee de vie d’un composant ´electronique suit une loi exponen- tielle. Imaginons par exemple que T repr´esente la dur´ee de vie d’une ampoule `a LED : la probabilit´e qu’elle dure au moinss+t heures sachant qu’elle a d´ej`a dur´etheures sera la mˆeme que la probabilit´e de durer s heures `a partir de sa mise en fonction initiale (Le fait qu’elle ne soit pas tomb´ee en panne pendant t heures ne change rien `a son esp´erance de vie `a partir du tempst). On n’utilise pas cette loi pour une ampoule `a filament puisque le filament vieillit (car il s’´evapore lors de l’utilisation).

• Si X est la dur´ee de vie d’un ˆetre humain alors X ne suit pas une loi exponentielle (`a cause du ph´enom`ene de vieillissement).

* Remarque :

On ne s’attend pas `a ce que les ´el`eves mod´elisent des situations en utilisant une loi exponentielle.

C’est l’´enonc´e qui pr´ecisera que la situation sera mod´elis´ee par une loi exponentielle.

(22)

Soit X une variable al´eatoire suivant la loi exponentielle de param`etre λ avec λ un r´eel strictement positif. Pour tout r´eel positif s et t, on a :

P(X>s)(X >s+t) = P(X >t).

Proposition 20

* Remarque :

On dit que la loi exponentielle est une loisans m´emoire. C’est mˆeme la seule loi `a densit´e ainsi.

Plus pr´ecis´ement, siX est une variable al´eatoire alors X suit une loi exponentielle si et seulement si les trois conditions suivantes sont v´erifi´ees :

1. X(Ω) =R+.

2. ∀(s, t)∈(R+)2, P(X>s)(X >s+t) =P(X >t).

3. ∀s ∈R+, P(X > s)6= 0.

3.3 Loi normale

Z +∞

−∞

exp

−t2 2

dt converge et vaut √ 2π.

Proposition 21

Soit X une variable al´eatoire. X suit la loi normale de param`etres (m, σ2) avec m un r´eel etσ un r´eel strictement positif si une densit´e f de X est :

f :t7→ 1 σ√

2π exp

−(t−m)22

On note alors X ,→ N(m, σ2).

D´efinition 22

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. On note quef est bien une densit´e de probabilit´e puisque f est positive ou nulle,f est continue sauf ´eventuellement en un nombre fini de points et

Z +∞

−∞

f(t)dt converge et vaut bien 1.

2. Si X ,→ N(0,1), on dit queX suit la loi normale centr´ee r´eduite.

le graphe d’une densit´e d’une variable al´eatoire suivant une loi normale centr´ee r´eduite ainsi que sa fonction de r´epartition :

(23)

3 2 1 0 1 2 3 0.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

3 2 1 0 1 2 3

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

Loi Fonction de r´epartition

* Remarque :

1. Le th´eor`eme centrale limite, que nous verrons `a la fin de l’ann´ee d´emontre que la loi normale permet de calculer une bonne approximation de la somme de variables al´eatoires ind´ependantes de mˆeme loi. On pourra donc mod´eliser grˆace `a cette loi une suite d’exp´eriences al´eatoires similaires et ind´ependantes lorsque le nombre d’exp´eriences sera assez ´elev´e. Grˆace `a cette propri´et´e, la loi normale permet d’approcher d’autres lois et ainsi de mod´eliser de nombreuses

´

etudes scientifiques comme des mesures d’erreurs ou des tests statistiques.

2. On ne s’attend pas `a ce que les ´el`eves mod´elisent des situations en utilisant une loi normale.

C’est l’´enonc´e qui pr´ecisera que la situation sera mod´elis´ee par une loi normale.

- Exercice 5 :

Soit A une variable al´eatoire qui suit une loi normale de param`etre (3,2). D´eterminer la probabilit´e que le polynˆome P :x7→x2 −Ax+ 1 n’admette pas de racine r´eelle.

Soit X une variable al´eatoire suivant la loi normale de param`etres (m, σ2) avec m un r´eel etσ un r´eel strictement positif. Soient a un r´eel non nul etb un r´eel. On a :

aX+b ,→ N(am+b, a2σ2).

Proposition 23

* Remarque :

(24)

2. En particulier, si X ,→ N(m, σ2) alors X?, d´efinie par X? = X−m

σ , suit une loi normale centr´ee r´eduite.

3. On peut donc, grˆace `a cette derni`ere proposition, utiliser la table de loi normale centr´ee r´eduite sur R+pour approximer la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant une loi normale. On la verra dans le chapitre ”Statistique inf´erentielle”.

SoitXune variable al´eatoire. On suppose queXsuit la loi normale de param`etres (m, σ2) avecm un r´eel et σ un r´eel strictement positif .

• X admet une esp´erance, elle vaut m.

• X admet une variance, elle vaut σ2. Proposition 24

On note Φ la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant une loi normale centr´ee r´eduite. Φ v´erifie les deux propri´et´es suivantes :

• Φ(0) = 1 2.

• Pour tout r´eel x, Φ(x) + Φ(−x) = 1.

Proposition 25

* Remarque :

1. La deuxi`eme proposition est vraie pour toute fonction de r´epartition de variable `a densit´e dont une densit´e est paire. Cette proposition se comprend ais´ement quand on regarde de nouveau le graphe d’une densit´e d’une loi normale centr´ee r´eduite :

(25)

3 2 1 0 1 2 3 0.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

2. On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Φ est donc la fonction suivante : Φ :x7→

Z x

−∞

√1

2π exp

−t2 2

dt.

On ne sait pas expliciter Φ, on utilise des tables de loi normale pour l’approximer.

3. On note que Φ n’est pas la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant une loi normale quelconque mais la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant une loi normale centr´ee r´eduite.

3.4 Simulation de loi

SoitXune variable al´eatoire `a densit´e. On noteF sa fonction de r´epartition. On suppose que F est strictement croissante. Soit U une variable al´eatoire `a densit´e suivant une loi uniforme sur [0,1].F−1(U) est alors une variable `a densit´e etF−1(U) a mˆeme loi queX.

Proposition 26

* Remarque :

1. On utilise cette proposition pour simuler une variableX`a densit´e dont la fonction de r´epartition

(26)

2. On remarque que la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant une loi exponen- tielle n’est pas strictement croissante. Si on note X une variable al´eatoire `a densit´e et F sa fonction de r´epartition alors en introduisant la fonction Q d´efinie sur ]0; 1[ par :

∀y ∈]0; 1[, on pose : Q(y) = inf ({x∈R tel que F(x)>y}),

on obtient queX etQ(U), avecU une variable al´eatoire suivant une loi uniforme sur [0,1], ont mˆeme loi. On remarque que Q est bien d´efinie (car F est croissante) et, si F est strictement croissante, Q etF−1 sont confondues.

6 Un peu de python:

Listing 1 – loiunifab.py def uni(a, b):

r e t u r n (b-a)*np.r a n d o m.r a n d()+a

def S i m u l(n,a, b):

r e t u r n [ uni(a, b) for i in r a n g e(n)]

def Loi(n, a, b):

c=[ uni(a, b) for i in r a n g e(n)]

plt.h i s t(c,30 , n o r m e d=1)

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0

0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25

0.30Loi d'une variable uniforme sur [0,4] avec 50000 répétitions

2 0 2 4 6 8 10

0.00 0.02 0.04 0.06 0.08

0.10Loi d'une variable uniforme sur [-2,9] avec 50000 répétitions

6 Un peu de python:

Listing 2 – loiexp.py def e x p o(mu):

r e t u r n -np.log(1 -np.r a n d o m.r a n d()) /mu

def Loi(n, mu):

a=[ e x p o(mu) for i in r a n g e(n)]

plt.h i s t(a,30 , n o r m e d=1)

(27)

0 1 2 3 4 5 0.0

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

Loi d'une variable exponentielle de paramètre 2 avec 5000 répétitions1.8

0 20 40 60 80 100

0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08

Loi d'une variable exponentielle de paramètre 0.1 avec 5000 répétitions0.09

* Remarque :

Python propose d´ej`a la loi exponentielle toute faite, il suffit de taper np.random. exponential ( beta , N ) pour avoir une liste de N tirages suivant une loi de exponentielle de param`etre 1

β.

* Remarque :

On utilise cette mˆeme id´ee pour les lois normales. On se ram`ene d’abord `a une loi normale centr´ee r´eduite en utilisant le fait que X−m

σ ,→ N(0,1) si X ,→ N(m, σ2). Cependant, on ne connaˆıt pas de forme explicite de Φ, la fonction de r´epartition de la loi normale centr´ee r´eduite. Il faudra utiliser des approximations : la fonctionnorm.ppfdu module scipy.statsnous fournit une approximation de Φ−1.

6 Un peu de python:

Listing 3 – loinorm.py def n o r m a(m,s):

x= np.r a n d o m.r a n d()

r e t u r n s*sst.n o r m.ppf(x)+m

def Loi(n,m,s):

a=[ n o r m a(m,s) for i in r a n g e(n)]

plt.h i s t(a, 20 , n o r m e d=1)

(28)

8 6 4 2 0 2 4 6 8 0.00

0.05 0.10 0.15 0.20

Loi d'une variable normale de paramètres 0 et 2 avec 5000 répétitions0.25

30 20 10 0 10 20 30

0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05

Loi d'une variable normale de paramètres 0 et 8 avec 5000 répétitions0.06

10 20 30 40 50 60 70 80

0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05

Loi d'une variable normale de paramètres 40 et 8 avec 5000 répétitions0.06

40 20 0 20 40 60 80 100 120

0.000 0.005 0.010 0.015 0.020 0.025

Loi d'une variable normale de paramètres 40 et 20 avec 5000 répétitions

* Remarque :

Python propose d´ej`a la loi normale toute faite, il suffit de tapernp.random.normal (mu, sigma, N ) pour avoir une liste deN tirages suivant une loi de normale de param`etre (µ, σ2).

4 Fonction de variables ind´ ependantes

4.1 Notions de variables ind´ ependances

Soient (Ω,T, P) un espace probabilis´e et X etY deux variables al´eatoires sur (Ω,T, P).

On dit que X et Y sont ind´ependantes si pour tout intervalles I et J de R, les

´ev´enements (X ∈ I) et (Y ∈ J) sont deux ´ev´enements ind´ependants. Ainsi, X et Y sont ind´ependantes si, pour tout intervalles I etJ de R, on a :

P((X ∈I)∩(Y ∈J)) =P(X ∈I)×P(Y ∈J).

D´efinition 27

(29)

Soit (Xi)i∈N une suite de variables al´eatoires sur un espace probabilis´e (Ω,T, P).

• Soit n un entier naturel non nul. Les variables X1,· · · , Xn sont mutuelle- ment ind´ependantes si, pour tout n-uplet d’intervalles (I1,· · · , In) de R, les

´

ev´enements ((X ∈Ii))i∈

J1,nK

sont des ´ev´enements mutuellement ind´ependants.

Ainsi, X1,· · · , Xn sont mutuellement ind´ependantes si, pour tout pour tout n- uplet d’intervalles (I1,· · ·, In) de R, on a :

P((X1 ∈I1)∩(X2 ∈I2)∩· · ·∩(Xn ∈In)) =P(X1 ∈I1)×P(X2 ∈I2)×· · ·×P(Xn∈In).

• (Xi)i∈N est une suite de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes si toute famille extraite de (Xi)i∈N est une famille de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes.

D´efinition 28

* Remarque :

Lorsqu’on a une hypoth`ese d’exp´eriences ind´ependantes, les variables d´efinies relativement `a des exp´eriences al´eatoires deux `a deux distinctes sont mutuellement ind´ependantes.

, Exemple :

On proc`ede `a une infinit´e de tirages avec remise et, pour tout entier naturel non nul i, Xi est une variable al´eatoire ne d´ependant que dui-`eme tirage (par exemple, le num´ero obtenu aui-`eme tirage).

(Xi)i∈N? est alors une famille de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes.

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Si (Xi)i∈N est alors une famille de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes alors (Xi)i∈N est alors en particulier une famille de variables al´eatoires deux `a deux ind´ependants. En revanche la r´eciproque est fausse. On prend X et Y deux variable al´eatoires suivant une loi de Bernoulli de param`etre 1

2 et on pose Z = |X−Y|. (X, Y, Z) sont deux `a deux ind´ependants mais pas mutuellement ind´ependants.

Soit n un entier naturel non nul. Soit p un entier naturel non nul inf´erieur `a n. Soient n variables al´eatoires X1,· · · , Xn sur un espace probabilis´e (Ω,T, P) mutuellement ind´ependantes. On a :

• Toute sous famille de p ´el´ements de (X1,· · · , Xn) est une famille de p variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes.

• Soient f : Rp −→ R et g : Rn−p −→ R deux fonctions. f(X1,· · · , Xp) et g(Xp+1,· · · , Xn) sont ind´ependantes (Lemme des coalitions).

• Pour tout i ∈ J1, nK, soit fi : R −→ R une fonction d´efinie sur Xi(Ω).

(f1(X1),· · · , fn(Xn)) sont mutuellement ind´ependantes.

Proposition 29

(30)

, Exemple :

Soient X1,· · · , X4 quatre variables al´eatoires sur un espace probabilis´e (Ω,T, P) mutuellement ind´ependantes.

1. X12 et exp (X2) sont ind´ependantes.

2. X1, X2, X4 sont mutuellement ind´ependantes.

3. X1+X22 etX3×X4 sont ind´ependantes.

Soit n un entier non nul et n variables al´eatoires X1,· · · , Xn sur un espace probabilis´e (Ω,T, P) mutuellement ind´ependantes.

• SiX1 etX2 admettent des variances alorsX1×X2 admet une esp´erance. De plus, si X1 etX2 sont ind´ependantes, on a :

E(X1×X2) = E(X1)×E(X2).

• SiX1,· · · , Xnsont mutuellement ind´ependantes et admettent toutes des variances alors X1+· · ·+Xn admet une variance et :

V(X1+· · ·+Xn) =V(X1) +V(X2) +· · ·+V(Xn).

Proposition 30

4.2 Maximum et minimum de variables ` a densit´ e ind´ ependantes

Soientnvariables al´eatoires `a densit´e mutuellement ind´ependantesX1,...,Xn. Pour touti deJ1, nK, on noteFi la fonction de r´epartition deXi. On noteF la fonction de r´epartition deM la variable al´eatoire max(X1, ..., Xn).

• M est une variable `a densit´e.

• On a : F =F1×F2× · · · ×Fn. Proposition 31

+ Mise en garde :

Ne pas oublier l’hypoth`ese d’ind´ependance dans la pr´ec´edente proposition !

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition.

1. A partir de F =F1 ×F2× · · · ×Fn, on obtient, par d´erivation, une densit´e f de M.

2. On peut faire le mˆeme raisonnement avec min(X1, ..., Xn).

- Exercice 6 :

On pose Y = min(X1, X2) avec X1 et X2 deux variables al´eatoires `a densit´e ind´ependantes telles que :

X1 ,→ E(λ1) et X2 ,→ E(λ2) avecλ1 etλ2 deux r´eels. D´eterminer la loi de Y.

(31)

4.3 Sommes de variables ` a densit´ e ind´ ependantes

* Remarque :

Si f et g sont deux densit´es de probabilit´es, on admet que Z +∞

−∞

f(u)g(z −u)du est une int´egrale convergente pour tout r´eel z.

Soient f et g deux densit´es de probabilit´es. On appelle produit de convolution de f et deg l’application, not´eef ⊗g, suivante :

f ⊗g :z 7→

Z +∞

−∞

f(u)g(z−u)du.

D´efinition 32

* Remarque :

1. On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Sif etg sont deux densit´es de probabilit´e, on peut d´emontrer que, pour tout r´eel z, l’int´egrale g´en´eralis´ee

Z +∞

−∞

f(u)g(z−u)duconverge.

2. Le programme stipule que la formule du produit de convolution devra ˆetre rappel´ee en cas de besoin.

3. On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Pour tout r´eel z, on a : Z +∞

−∞

f(u)g(z−u)du = Z +∞

−∞

g(u)f(z−u)du.

On a donc f ⊗g =g⊗f.

Soient X et Y deux variables al´eatoires ind´ependantes de densit´e fX et fY. X+Y est une variable `a densit´e, une de ses densit´es est densit´efX⊗fY. Une densit´eh deX+Y est donc d´efinie par :

Pour tout r´eel t, h(t) = Z +∞

−∞

fX(u)fY(t−u)du.

Proposition 33

(32)

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Si on rajoute l’hypoth`ese que X et Y sont `a valeurs positives alors une densit´e h deX+Y est :

h:









R - R

t -

0 si t <0

Z t 0

fX(u)fY(t−u)du si t>0 .

- Exercice 7 :

On poseY =|X1−X2| avecX1 etX2 deux variables al´eatoires `a densit´e ind´ependantes telles que : X1 ,→ U([0,1]) et X2 ,→ U([0,1]).

D´eterminer la loi de Y.

4.4 Sommes de gaussiennes ind´ ependantes

Soient X et Y deux variables al´eatoires ind´ependantes, m1 etm2 deux r´eels et σ1 etσ2 deux r´eels strictement positifs. On suppose que :

X ,→ N(m1, σ12) et Y ,→ N(m2, σ22).

alors X+Y ,→ N(m1+m2, σ1222).

Proposition 34

+ Mise en garde :

Ne pas oublier l’hypoth`ese d’ind´ependance dans la pr´ec´edente proposition !

* Remarque :

Ce r´esultat se g´en´eralise ais´ement au cas denvariables al´eatoires gaussiennes et ind´ependantes. Si on se donnen r´eelsm1,...,mn,n r´eels strictement positifs σ1,..., σn,n variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes X1,..., Xn et si, pour touti de J1, nK, on a :

X ,→ N(mi, σi2) alors X1+· · ·+Xn ,→ N(m1+· · ·+mn, σ12+· · ·+σn2).

(33)

5 Exercices du td

Exercices ` a chercher

. Exercice 1 :

Soient a un r´eel et f la fonction d´efine par :

f :





R → R

t 7→

( a

√t+ 2 si −2< t62,

0 sinon

1. D´eterminer a pour que f soit une densit´e. On suppose d´esormais que a prend cette valeur.

2. Soit X une variable al´eatoire de densit´e f. D´eterminer la fonction de r´epartition deX.

3. D´eterminer P (X2 >1).

. Exercice 2 :

Soit F la fonction d´efinie par :

∀x∈R, F (x) = x2

x2+ 11R+(x).

1. Montrer que F est la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire continue X dont on donnera une densit´e.

2. Montrer queX admet une esp´erance et la calculer.

3. Si X admet une variance, la calculer.

. Exercice 3 :

Soient X une variable `a densit´e suivant la loi uniforme sur [−1,2]. D´eterminer la loi de −X et celle deX2.

. Exercice 4 :

Soient (Ω,T, P) un espace probabilis´e etX une variable al´eatoire suivant une loi uniforme sur [0,1].

Pour tout ´el´ement ω de Ω, on pose : Y(ω) =

(−ln (X(ω)) si X(ω)6= 0 0 si X(ω) = 0. D´eterminer la loi de Y.

. Exercice 5 :

Soit X une variable al´eatoire r´eelle suivant une loi exponentielle de param`etre λ avec λ un r´eel strictement positif. Montrer que pour tout r´eels positifs t et h, on a :

P(X>t)(X > t+h) = P(X > h).

(34)

. Exercice 6 :

SoitY une variable al´eatoire suivant une loi uniforme surh

−π 4,π

4 i

. Montrer que la variable al´eatoire tan(Y) admet une esp´erance et la calculer.

. Exercice 7 :

Soient X et Y deux variables al´eatoires ind´ependantes qui suivent des lois exponentielles, respecti- vement de param`etresλ etµavecλ etµdeux r´eels strictement positifs. D´eterminer la loi de X+Y.

. Exercice 8 :

Une soci´et´e de service en informatique va r´ealiser le portail web du lyc´ee d’Alzon. Le responsable de projet estime que la dur´ee n´ecessaire, en jours de travail, pour r´ealiser le site demand´e suit une loi normale de param`etres 400 et 20.

1. Quelle est la probabilit´e que le projet soit fini avant 400 jours, avant 410 jours ?

2. Quelle dur´ee devrait-il annoncer au client pour avoir 90% de chances de finir dans les temps ? 3. Le commercial d´ecide qu’on peut toujours travailler plus vite et annonce au client que le projet

est r´ealisable en 350 jours. Quelle est la probabilit´e que le projet soit fini dans les temps ?

Exercices ` a faire pendant la classe

- Exercice 9 :

1. D´eterminer la loi debXcet son esp´erance avec X qui suit une loi exponentielle de param`etre λ.

2. Soient a un r´eel et f la fonction suivante : f :x7→

( a

1 +x2 si x>0 0 sinon

.

(a) D´eterminer a pour que f soit une densit´e. On appellera alors X une variable dont une densit´e est f.

(b) D´eterminer la loi de Y avec Y = arctan(X).

- Exercice 10 :

Trois personnes, Messieurs A, B et C, se pr´esentent `a l’ouverture d’une poste comportant deux guichets. Messieurs A et B acc`edent imm´ediatement `a un guichet, Monsieur C attend qu’un des deux guichets se lib`ere. On note X, Y et Z les temps de passage aux guichets de Messieurs A, B et C, on suppose que ces variables al´eatoires sont ind´ependantes et suivent chacune une loi uniforme sur [0; 1].

1. D´eterminer une densit´e de X−Y.

2. Montrer que|X−Y| est une variable al´eatoire `a densit´e dont on donnera une densit´e.

3. Quelle est la probabilit´e que Monsieur C soit la derni`ere personne `a sortir ?

(35)

- Exercice 11 :

Une usine a une chaˆıne de montage avec n machines qui travaillent en parall`ele. On commence `a fabriquer des objets `a l’instant 0. Pour tout i de J1, nK, on note Xi le temps de fabrication d’un objet sur la i-`eme machine et on suppose que Xi suit une loi uniforme sur [0,1]. Lorsque l’objet est fabriqu´e, la machine s’arrˆete.

Soient t un ´el´ement de [0; 1] et Nt le nombre d’objet fabriqu´es `a l’instantt.

1. Reconnaˆıtre la loi de Nt.

2. Pour tout entier naturel non nulk, on noteTk le temps n´ecessaire `a la fabrication dek objets.

(a) Relier (Tk 6t) et (Nt>k).

(b) En d´eduire que Tk est une variable `a densit´e.

Exercices bonus

_) Exercice 12 :

On d´efinit une application f par : ∀x∈R, f(x) = 32x21[0,1[(x) + 32(2−x)21[1,2[(x).

1. Montrer quef est une densit´e de probabilit´e. On consid`ere une variable al´eatoireX de densit´e f.

2. D´eterminer la fonction de r´epartition de X.

3. Soit x∈]0,1[,calculer P(|X−1|6x).

4. Montrer que pour toutx∈]0,1[,les ´ev´enements (X >1) et (|X−1|6x) sont ind´ependants.

_) Exercice 13 :

Soit f la fonction d´efinie sur Rpar : ∀x∈R, f(x) = x121[1,+∞[(x). 1. Montrer quef est une densit´e d’une variable al´eatoire r´eelle X.

2. X admet-elle un esp´erance ? M Exercice 14 :

Soient σ un r´eel strictement positif, Soit X une variable al´eatoire r´eelle suivant une loi normale centr´ee de variance σ2 etY une variable al´eatoire r´eelle suivant une loi exponentielle de variance σ2. Donner la loi de−X et celle de −Y.

_) Exercice 15 : On pose : Y = ln(1−X)

a et Z = cos(πX) avec a un r´eel strictement positif et X une variable al´eatoire r´eelle suivant une loi uniforme sur [0,1]. Montrer que X et Z sont des variables `a densit´e admettant des variances et donner leur loi, leur esp´erance et leur variance.

M Exercice 16 :

Pour tout entier naturel non nuln, soitfnla fonction suivante : fn :

 R → R

x 7→

( cn

1− x n

n

si 06x < n,

(36)

1. D´eterminer cn.

2. Trouver Fn la fonction de r´epartition deXn. 3. Expliciter F d´efinie par :

Pour tout r´eel x, on pose :F(x) = lim

n→+∞(Fn(x)).

4. Montrer que F ainsi d´efinie est une fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire r´eelle

`

a densit´e.

_) Exercice 17 :

1. On suppose que T est une variable al´eatoire r´eelle positive repr´esentant l’instant o`u un atome sujet `a d´esint´egration se d´esint`egre.

On suppose que T est ”sans m´emoire”, ce qui signifie que, (a) Pour tout t r´eel strictement positif, P(T > t)>0

(b) Pour tout r´eel positif, la probabilit´e que l’´ev´enement surgisse apr`es l’instant t+ssachant qu’il surgira apr`es l’instant t est ind´ependante de t.

On pose, pour tout r´eel strictement positift,g(t) = ln (P(T > t)). On va montrer qu’alorsT suit une loi exponentielle. Soit F la fonction de r´epartition de T. On suppose que F est une fonction de classe C1 surR+.

(a) Expliciter F sur R?.

(b) Montrer que pour tout (t, s)∈(R+?)2, on a :

g(t+s) =g(t) +g(s).

(c) Montrer que g0 est constante surR+.

(d) En d´eduire la fonction de r´epartition puis la loi de T.

2. On suppose que l’on a, `a l’instant z´ero du processus une population de N (N entier naturel non nul ) atomes de type A pouvant se d´esint´egrer en atomes de type B. Pour tout n de J1, NK, on note Tn l’instant de d´esint´egration de l’atome n. On a donc prouv´e que, pour un certain r´eel strictement positif λ, chaque Tn suit une loi exponentielle de param`etre λ et les Tn sont ind´ependants dans leur ensemble. A un instant t strictement positif, on note N(t) la proportion d’atomes encore de type A, le reste s’´etant transform´e en atomes de typeB. (a) Exprimer N(t) `a l’aide de fonctions indicatrices d’´ev´enements ayant trait aux variables

Tn.

(b) Quelle est l’esp´erance deN(t) ? A quel instanttla population a-t-elle diminu´e, en moyenne, de moiti´e ?

(c) Quelle est la varianceVN de N(t) ? (d) Que vaut lim

N→+∞(VN) ?

(e) Proposer une interpr´etation physico-raisonnable de ce fait.

(37)

M Exercice 18 :

Soit X une variable al´eatoire de densit´e f avec : f :

R → R

x 7→ 1

π(1 +x2) 1. Montrer queX est bien d´efinie.

2. D´eterminer P(X 60), P(X >1) et P(X <−1).

3. Expliciter l’esp´erance de X si X admet une esp´erance.

_) Exercice 19 :

Soit X une variable al´eatoire suivant une loi uniforme sur [0,1]. On pose Y =X2. 1. Montrer queY est une variable `a densit´e et d´eterminer sa loi.

2. Expliciter, si elles existent, l’esp´erance et la variance de Y.

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