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E xercice 4. Soit (X, Y) un couple de variables al´eatoires r´eelles `a densit´e surRtel que : – Xsuit une loiΓ(, λ) (de densit´efX(x) =λxe−λx1x≥),

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Texte intégral

(1)

X  – MAP 

PC  – Lundi  mai  – Ve eurs de variables al´eatoires Corrig´e des que ions non abord´ees en PC

Igor Kortchemski –igor.kortchemski@cmap.polytechnique.fr

Corrig´e des exercices non trait´es surhttp:// www.normalesup.org/ ˜ kortchem/ MAPun peu apr`es la PC.

 Lois conditionnelles

E xercice 4.

Soit (X, Y) un couple de variables al´eatoires r´eelles `a densit´e surRtel que : – Xsuit une loiΓ(, λ) (de densit´efX(x) =λxeλx1x),

– la loi conditionnelle de Y sachantXe la loi uniforme sur le segment [, X] (ou, en d’autres termes, la densit´e conditionnelle deY sachant queX=xefY|X=x(y) =x1<y<x).

() D´eterminer la densit´e de (X, Y) ainsi que la loi deY. () Calculer la densit´e conditionnelle deXsachantY. () Calculer les quantit´es suivantes :

(a) E[Y|X], (b) E[X|Y],

(c) E[X+XY|Y],

(d) E[E[Y|X]],

(e) E[XY] (on pourra utiliser le fait queE[X] =λ).

Corrig´e :

() Par d´efinition,

fY|X=x(y) =f(X,Y)(x, y) fX(x) , o `uf(X,Y)ela densit´e de (X, Y). On en d´eduit que

f(X,Y)(x, y) =fY|X=x(y)·fX(x) =λeλx1<y<x. La loi deY ealors `a densit´e, de densit´efY donn´ee par

fY(y) = Z

R

f(X,Y)(x, y)dx=λ Z

y

eλxdx1y>=λeλy1y>. Ainsi,Y suit une loi exponentielle de param`etreλ.

() Par d´efinition,fX|Y=y(x) edonn´e par

fX|Y=y(x) =f(X,Y)(x, y)

fY(y) =λeλx+λy1<y<x. () (a) On aE[Y|X] =Ψ(X), avec

Ψ(x) =E[Y|X=x] = Z

R

yfY|X=x(y)dy= Zx

y

xdy1x>=x

1x>. Ainsi,E[Y|X] =X.

Pour des queions, demande d’explications etc., n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail.

(2)

(b) On aE[X|Y] =Ψ(Y) avec

Ψ(y) =E[X|Y =y] = Z

R

xfX|Y=y(x)dx=λeλy1y>

Z

y

xeλxdx.

Pour calculer cette int´egrale, on fait le changement de variableu=xy, de sorte que Ψ(y) =1y>

Z

(u+y)λeλudu= 

λ+y 1y>.

Ainsi,E[X|Y] =λ+Y. (c) On a

E[X+XY|Y] =E[X|Y] +E[XY|Y] =E[X|Y] +YE[X|Y] = (Y+)( λ+Y).

(d) On sait que E[E[Y|X]] = E[Y]. Comme Y suit une loi exponentielle de param`etre λ, on a donc E[E[Y|X]] =/λ.

(e) Pour simplifier le calcul, l’id´ee ed’´ecrireE[XY] =E[E[XY|X]]. En effet,E[XY|X] =XE[Y|X] = X, donc

E[XY] =E

"

X

#

=E[X]

 =  λ.

 Ve eurs gaussiens

E xercice 5.

SoitX= (X, X, X) un veeur gaussien centr´e de matrice de covariance Γ =











  

  

  











() Que peut-on dire deXet de (X, X) ? () Quelle ela loi de (X, X) ?

() Montrer que pour touta∈Rle veeur (X, X+aX) eun veeur gaussien.

() En choisissantade sorte queXetX+aXsoient ind´ependants, calculerE[X|X].

Corrig´e :

() On voit que pouri=eti=on a Cov(XXi) =. DoncXeind´ependant du veeur gaussien (X, X).

() Le veeur gaussien (X, X) ecentr´e, de matrice de covarianceΓ=





 

 





.

() Tout combinaison de lin´eaire deXet deX+aXeune combinaison lin´eaire deXet deX, donc eune variable gaussienne car (X, X) eun veeur gaussien. Donc le veeur (X, X+aX) egaussien (centr´e).

() Comme le veeur (X, X+aX) e gaussien (centr´e),X etX+aX sont ind´ependants si et seulement si Cov(X, X+aX) =. Or

Cov(X, X+aX) =E[X(X+aX)]−E[X]E[X+aX] =E[X] +aE[XX] =+a.

(3)

En prenanta=−, on en d´eduit queX−XetXsont ind´ependants.

Pour calculer E[X|X], l’id´ee e de choisirα, β pour avoir X =α(X−X) +βX : en ´ecrivant X =

(X−X) +X, on obtient donc : E[X|X] =−

E[X−X|X] +E 

X|X

=−

E[X−X] +

X=

X.

E xercice 6.

SoitXune variable al´eatoire de loi normaleN(,). Poura >, on poseYa=X1|X|<aX1|X|≥a. () Montrer queYaeune variable al´eatoire normaleN(,).

() Montrer qu’il exie un unique r´eela >tel queCov(X, Ya) =. Les variables al´eatoiresXetYasont-elles alors ind´ependantes ? Le veeur (X, Ya) e-il un veeur gaussien ?

Corrig´e :

() On applique la m´ethode de la fonion muette. Soith :R →R continue born´ee. On calculeE[h(Ya)]. En remarquant queE[h(Ya)] =h(X)1|X|<a+h(X)1|X|≥a, en utilisant la lin´earit´e de l’esp´erance, la formule de transfert et le changement de variabley=−x:

E hh(Ya)i

= Z

|x|≤a

h(x)

√πexdx+ Z

|x|≥a

h(x)

√πexdx

= Z

|x|≤a

h(x)

√πexdx+ Z

|x|≥a

h(x)

√πexdx

= E[h(X)].

DoncYaetXont la mˆeme loi, d’o `u le r´esultat.

() On aE[Ya] =E[X] =, et par lin´earit´e de l’esp´erance E[YaX] =E

hX1|X|<a

i−E

hX1|X|≥a

i.

OrE

hX1|X|<a

i+E

hX1|X|≥a

i=E[X] =. Ainsi,Cov(X, Ya) =si et seulement siE

hX1|X|<a

i=/. On voit ais´ement quea7→E

hX1|X|<a

ie riement croissante, vautenet tend versen +∞. Il exie donc un unique r´eela >tel queCov(X, Ya) =(num´eriquement,a'.).

Si X et Ya ´etaient ind´ependantes, le veeur (X, Ya) serait `a densit´e et donc on aurait P(X=Ya) = . Or P(X=Ya) =P(|X|< a)>. DoncXetYane sont pas ind´ependantes. En particulier, (X, Ya) n’epas un veeur gaussien.

 

 Plus appliqu´e (hors PC)

E xercice 8.

(Erreurs dans la mesure de la position d’une ´etoile & Loi de Herschel ()) Pour rep´erer une ´etoile on utilise deux nombres, l’ascension droitex(´equivalent sur la sph`ere c´elee de la longitude terrere) et la d´eclinaisony

(4)

(´equivalent sur la sph`ere c´elee de la lattitude terrere). `A cause des erreurs de mesure, on mod´elise l’ascension droite par une variable al´eatoire r´eelleXet la d´eclinaison par une variable al´eatoire r´eelleY.

D´eterminerf(X,Y), la densit´e de (X, Y), en faisant les hypoth`eses naturelles suivantes : () fX=fY =f (densit´e de probabilit´e communef, de classeC) ;

() XetY sont ind´ependantes ;

() Il exie une foniongde classeCtelle quef(X,Y)(x, y) =g x+y

pour tousx, y(commenter cette hypoth`ese).

Corrig´e :

Tout d’abord, l’hypoth`ese () signifie qu’on suppose que le rep`ere choisi eartbitraire et que le faire tourner d’un certain angle ne devrait pas affeer la densit´e de probabilit´e.

Pour tousx, y∈Ron af(X,Y)(x, y) =fX(x)fY(y) =f(x)f(y) =g(x+y). En d´erivant par rapport `ax, on obtient f0(x)f(y) =xg0(x+y), de sorte que et on a donc

f0(x)

xf(x)=g0(x+y)

g(x+y) = f0(y)

yf(y). Cela signifie que le quotient de gauche e ´egal `a une conantec:

f0(x)

xf(x)=c =⇒ d

dx(lnf(x)) =cx =⇒ f(x) =k ecx/ o `ukeune conante . On veut quef soit une densit´e, c.-`a-d. une fonion positive telleR

Rf(x) dx=, donck > etc <, aveck=

q|c|

π.

On en d´eduit queXeune variable al´eatoire gaussienne centr´ee de de variance/c.

Compl´ement. Maxwell a utilis´e cet argument enpour trouver la loi de diribution de la vitessev= (vx, vy, vz) d’une mol´ecule dans un gaz parfait `a l’´equilibre thermodynamique. C’edonc la g´en´eralisation ´evidente de ce qui pr´ec`ede au cas o `u on a trois dimension : on trouve

fv(vx, vy, vz) = a

π /

exp

a

(vx+vy+vz)

.

Par des consid´erations physiques, on aa=kTm o `umela masse de la mo´ecule,kela conante de Boltzmann etT la temp´erature absolue du gaz. On a donc une variance ´egale `a

kT /m

c.-`a-d. proportionnelle `a la temp´erature, ce qui e coh´erent avec la physique : si on identifie une gaussienne de variance nulle avec une masse de Dirac, on retrouve qu’`a temp´erature nulle, il n’y a aucune dispersion des vitesses, tandis que si la temp´erature augmente, on s’attend `a avoir des ´ecarts par rapport `a la vitesse moyenne (qui e nulle) de plus en plus grands. Faire l’hypoth`ese que les trois composantes de la vitesse sont ind´ependantes eassez discutable.

E xercice 9.

(Pale)On consid`ere le jeu de la courte paille entre deux joueurs. Une troisi`eme personne choisit un bˆaton puis elle le coupe en deux. Elle pr´esente alors les deux morceaux aux joueurs en cachant la diff´erence de longueur dans sa main. Le premier joueur choisit un morceau et le second prend l’autre. Celui qui a le morceau le plus long gagne.

La longueurU du bˆaton e suppos´ee suivre la loi uniforme sur [,] et les deux morceaux finaux ont pour longueur X=U V etY=U(−V) avecV de loi uniforme sur [,] ind´ependante deU.

(5)

() CalculerE[X] etVar(X).

() Donner la loi de−ln(U). En d´eduire sans calcul queξ=−ln(X) suit la loiΓ(,). D´eterminer la loi deX.

() Quelle e la loi de (X, Y) (faire attention au domaine image du changement de variables) ? Les longueurs des morceaux sont-elles ind´ependantes ? Comparer les lois de (Y , X) et de (X, Y). Le jeu e-il ´equitable ? Retrouver la densit´e deX.

Corrig´e :

() PuisqueU etV sont ind´ependantes,E[X] =E[U V] =E[U]E[V] =/. De mˆeme,E[X] =E[U]E[V] =

/et Var(X) =/−/=/.

() On sait que −ln(U) suit la loi exponentielle de param`etre  (voir Exercice  () ou paragraphe .. du poly). La variable al´eatoireξedonc la somme de deux variables exponentielles de param`etreet suit donc une loiΓ(,), de densit´exex1x>. Pour d´eterminer la loi deX, on utilise la m´ethode de la fonion muette.

Soith:R→Rune fonion continue born´ee. On calculeE[h(X)] avec le th´eor`eme de transfert puis avec le changement de variablex=ez:

E[h(X)] =E

hh(eξ)i

= Z

h(ez)zezdz=− Z

φ(x) ln(x)dx.

DoncXe `a densit´e, de densit´e−1<x<ln(x).

() On utilise la m´ethode de la fonion muette. Soit h : R → R une fonion conitbue born´ee. D’apr`es le th´eor`eme de transfert :

E[h(X, Y)] =E[h(U V , U(−V)] = Z

Z

h(uv, u(v))dudv.

On a donc envie de faire le changement de variable x=uv et y =u(v). Par ailleurs< u, v < si et seulement si< x+y <etx, y >. Ainsi, l’application (u, v)7→(uv, u(−v)) eunC diff´eomorphisme de ],[sur{(x, y)∈],[:x+y <}, de matrice jacobienne





v u

−vu





et donc de jacobien|u|. On a donc

E[h(X, Y)] = Z

Z

h(uv, u(v))u·dudv u

= Z

R

h(x, y)1x>,y>,x+y<

x+y dxdy.

Le couple (X, Y) edonc `a densit´e, de densit´e donn´ee parf(X,Y)(x, y) =1x>,y>,x+y<

x+y .

Comme cette quantit´e ne peut pas se mettre sous forme du produit d’une fonion dexpar une fonion dey.

Les variables al´eatoiresXetY ne sont donc pas ind´ependantes. Cependant, la fonionf(X,Y)esym´etrique en ces variables, de sorte que (X, Y) et (Y , X) ont la mˆeme loi, ce qui entraˆıne que

P(X < Y) =P(Y < X) =−P(X=Y)

 =−

si bien que le jeu e ´equitable. On retrouve la densit´e deXen int´egrant par rapport `ay: fX(x) =

Z

R

f(X,Y)(x, y)dy=1x>

Z

R

1<y<x

dy

x+y =1<x<

Zx

dy

x+y =−1<x<ln(x)

(6)

E xercice 10.

(Simulation d’une loi de Poisson) Soit (Un)n une suite de variables al´eatoires ind´ependantes de loi uniforme, et soitλ >. On poseEn=−ln(Un)/λpour toutn≥etTn=E+· · ·+En.

() Identifier la loi de (Ei)in, puis la loi deTncomme une loi (presque) classique.

() On poseN= min{n≥:UU· · ·Un+< eλ}. Montrer queN suit une loi de Poisson de param`etreλ.

Corrig´e :

() Soit≤in. Six≤, on aP(Eix) =, et pourx≥on a P(Eix) =P

Uneλx

=−eλx.

DoncEi suit une loi exponentielle de param`etreλ. Par ailleurs, d’apr`es le principe de composition, les va- riables al´eatoires (Ei)insont ind´ependantes.

Ainsi,Tn suit la loiΓ(n, λ) comme somme denvariables al´eatoires exponentielles ind´ependantes de mˆeme param`etreλ >.

() Soitn≥un entier. Comme les ´ev´enements{N=n}et{T≤, T≤, . . . , Tn+>}sont ´egaux, on a, en utilisant le th´eor`eme de transfert :

P(N =k) = P(E≤, E+E≤, . . . , E+· · ·+En≤, E+· · ·+En+>)

= Z

],[n+

1x,x+x,...,x+···+xn,x+···+xn+>λn+eλ(x+···+xn+)dx· · ·dxn

L’application (x, . . . , xn+)7→(x, x+x, . . . , x+· · ·+xn+) eunCdiff´eomorphisme de ],∞[n+sur{(y, . . . , yn+)∈ ],∞[n+:y< y<· · ·< yn+}de jacobien. Le changement de variableyi=x+· · ·+xidonne

P(N =k) = Z

<y<···<yn,yn+>λn+eλyn+dy· · ·dyn+

= eλλn Z

<y<···<yndy· · ·dyn

= eλλn Z

<y<···<ynydy· · ·dyn

= eλλn Z

<y<···<yn

y

dy· · ·dyn

= eλλn Z

<yn

ynn

(n−)!dyn (par r´ecurrence)

= eλλn n!, ce qui conclut.

 Pour aller plus loin (hors PC)

E xercice 11.

(Pale)SoientXetYdeux variables al´eatoires ind´ependantes de lois respeivesΓ(α, λ) etΓ(α+/, λ), avecα >etλ >. On pose (V , W) = (

XY ,

Y). D´eterminer la loi de (V , W).

On rappelle que la densit´e de la loiΓ(a, λ)e(c.f. Seion..du poly)Γ(a)λaxaeλx1x>avecΓ(a) =R

zaezdz.

(7)

Corrig´e : CommeX et Y sont ind´ependantes, la loi de (X, Y) a pour densit´e (x, y)7→ fX(x)fY(y), o `u fX et fY d´esignent les densit´es deXetY. On utilise alors la m´ethode de la fonion muette :

E[h(V , W)] = E hh(

XY ,

Y)i

= Z

R

h(xy,

y)f(X,Y)(x, y)dxdy

= Z

R

h(xy,

y)fX(x)fY(y)dxdy

= λα+/

Γ(α)Γ(α+/) Z

],[

h(xy,

y)(xy)α/eλ(x+y)dxdy

x . On consid`ere le changement de variablev=√

xy, w=√

yqui eunCdiff´eomorphisme de ],∞[dans lui-mˆeme.

Le calcul du d´eterminant de la matrice jacobienne donne dvdw=dxdy

√ x. Ainsi, avecy=wetx=v/w,

E[h(V , W)] = λα+/ Γ(α)Γ(α+/)

Z

],[

h(v, w)vαeλ(w+v

w)

dvdw.

Ainsi, (V , W) e`a densit´e et sa densit´e edonn´ee par f(V ,W)(v, w) = λα+/

Γ(α)Γ(α+/)vαeλ(w+v

w)1v>,w>.

E xercice 12.

SoientXetY deux variables al´eatoires ind´ependantes telles queE[|X|p]<∞,E[|Y|p]<∞pour un certain p≥etE[Y] =. MontrerE[|X+Y|p]≥E[|X|p].

Indication. On pourra montrer que g :y 7→E[|X+y|p] e convexe et utiliser l’exercicede la PC , qui dit que lorsqueXetYsont ind´ependants, on aE[F(X, Y)] =E[G(Y)] o `uGela fonion d´efinie parG(y) =E[F(X, y)] pour tout y∈R.

Corrig´e :

Tout d’abord, on sait qu’`axfix´e la fonionfx(y) =|x+y|peconvexe. Ainsi, poura < bet≤λ≤,fx(λa+ (− λ)b)λfx(a) + (−λ)fx(b). En remplac¸antxparX, en prenant l’esp´erance et utilisant la lin´earit´e de l’esp´erance, on obtient queg(λa+ (−λ)b)λg(a) + (−λ)g(b), de sorte quegeconvexe.

Ensuite, par ind´ependance (deuxi`eme partie de l’indication), on aE[|X+Y|p] =E[g(Y)]. D’apr`es l’in´egalit´e de Jensen,g(E[Y])≤E[g(Y)]. OrE[Y] =et donc

E[|X|p] =g() =g(E[Y])≤E[g(Y)] =E[|X+Y|p].

E xercice 13.

Soient X, . . . , Xn des variables al´eatoires exponentielles ind´ependantes de mˆeme param`etre λ >avec n≥. On poseSn=X+· · ·+Xn.

() Identifier la loi deSncomme une loi (presque) classique.

() Trouver la densit´e conditionnelle deXsachant queSn=t.

(8)

() En d´eduire la valeur de l’esp´erance conditionnelle deXsachantSn. Pouvait-on pr´evoir ce r´esultat ?

Corrig´e :

() Snsuit la loiΓ(n, λ) comme somme denvariables al´eatoires exponentielles ind´ependantes de mˆeme param`etre λ >.

() On commence par d´eterminer la loi jointe (X, Sn) par la m´ethode de la fonion muette. Soith:R→Rune fonion continue born´ee et on calculeE[X, Sn]. Pour simplifier les calculs, on remarque queSn=X+Yavec Y ind´ependante deXet qui suit une loiΓ(n−, λ). Donc

E[h(X, Sn)] = E[h(X, X+Y]

= Z

],[

h(x, x+y)λeλx· λn

(n−)!yneλydxdy.

L’application (x, y)7→(x, x+y) eunCdiff´eomorphisme de ],∞[sur{(u, v)∈],∞[:u < v}, de jacobien.

On fait alors changement de variableu=xetv=x+y: E[h(X, Sn)] =

Z

R

h(u, v) λn

(n−)!(v−u)neλv1v>u>dudv.

Donc (X, Sn) e`a densit´e, de densit´e donn´ee par f(u, v) = λn

(n−)!(v−u)neλv1v>u>. La densit´e conditionnelle deXsachant queSn=tvaut donc

fX|Sn=t(u) =

λn

(n)!(t−u)neλt1t>u>

λn

(n)!tneλt = (n−)(t−u)n tn 1t>u>

() On a donc

E[X|Sn=t] = Z

R

ufX|Sn=t(u)du=n− tn

Z t

u(tu)ndu=n− tn

Zt

(t−u)undu

= n−

tn t· tn n−−tn

n

!

= t n Ainsi,

E[X|Sn] =Sn n.

Retrouvons ce r´esultat en utilisant la sym´etrie du probl`eme. Par sym´etrie, on aE[X|Sn] =E[X|Sn] =· · ·= E[Xn|Sn] =Ψ(Sn). Alors

nΨ(Sn) =E[X|Sn] +E[X|Sn] +· · ·+E[Xn|Sn] =E[X+· · ·Xn|Sn] =E[Sn|Sn] =Sn. DoncE[X|Sn] =Snn.

E xercice 14.

Soit (X, Y) un couple de variables al´eatoires r´eelles `a densit´e surR. On suppose queXetYsont ind´ependantes.

() Montrer queE[X|Y] =E[X].

() Plus g´en´eralement, montrer queE[h(X, Y)|X] =Φ(X), avecΦ(x) =E[h(x, Y)].

(9)

Corrig´e :

() Par d´efinition,E[X|Y] =Ψ(Y), avec

Ψ(y) = Z

R

xf(X,Y)(x, y) fY(y) dx.

OrXetY sont ind´ependantes, doncf(X,Y)(x, y) =fX(x)fY(y). On en d´eduit que Ψ(y) =

Z

R

xfX(x)dx=E[X]. DoncE[X|Y] eune variable al´eatoire conante qui vautE[X].

() Par d´efinition,E[h(X, Y)|X] =Φ(X) avec

Φ(x) = Z

R

h(x, y)f(X,Y)(x, y) fX(x) dy=

Z

R

h(x, y)fY(y)dy=E[h(x, Y)].

E xercice 15.

(R´earrangement croissant de variables uniformes)SoientX, . . . , Xndes variables al´eatoires ind´ependantes de mˆeme loi uniforme sur [,]. L’exercice de la PC montre qu’il exie une permutation al´eatoireσ telle que P

Xσ()<· · ·< Xσ(n)

=et que la loi deσ euniforme sur l’ensemble des permutations de longueurn. On pose (Y, . . . , Yn) = (Xσ(), . . . , Xσ(n)).

() D´eterminer la loi de (Y, . . . , Yn).

() D´eterminer la loi de (Y/Y, . . . , Yn/Yn).

Corrig´e :

() Soit f : [,]n → R une fonion continue born´ee. On a, en notant Sn l’ensemble des permutations de {,, . . . , n},

E[f(Y, . . . , Yn)] = X

σ∈Sn

Z

{xσ<...<xσn}

f(xσ, . . . , xσn)dx. . . dxn

= n!

Z

{x<...<xn}

f(x, . . . , xn)dx. . . dxn. La loi de (Y, . . . , Yn) edonc `a densit´e, de densit´e donn´ee par

n!1{x<...<xn}dx. . . dxn. () Soit maintenantg: ],[n→Rune fonion continue born´ee. On a

E

"

g Y

Y, . . . ,Yn

Yn

!#

=n!

Z

{<x<...<xn<}

g x

x, . . . ,xn

xn

!

dx. . . dxn.

Alorsφ: (x, . . . , xn)∈ {< x< . . . < xn<} 7→x

x, . . . ,xxn

n , xn

∈],[neunC-diff´eomorphisme de jacobien

´egal `a (x. . . xn). Ainsi, d’apr`es la formule de changements de variables puis le th´eor`eme de Fubini-Tonelli, on a

E

"

g Y

Y, . . . ,Yn

Yn

!#

= n!

Z

],[n

g(u, . . . , un)uu. . . unnunndu. . . dun

= (n−)!

Z

],[ng(u, . . . , un)uu. . . unndu. . . dun.

(10)

Donc la loi de (Y/Y, . . . , Yn/Yn) e

(n−)!uu. . . unn1],[n(u, . . . , un)du. . . dun.

Remarque : les variables Y/Y, . . . , Yn/Yn sont donc ind´ependantes, et chaque Yi/Yi+ e de loi iyi1],[(y)dy.

E xercice 16.

(R´earrangement croissant de lois exponentielles) Soientλ, . . . , λn>. On consid`ere des variables al´eatoires (Ei)in ind´ependantes telles queEk suit une loi exponentielle de param`etreλk. On noteE()E()≤ · · · ≤E(n)les va- riables al´eatoires (Ei)inr´earrang´ees dans l’ordre croissant.

() Montrer queE()suit une loi exponentielle de param`etreλ+· · ·+λn. () Montrer queP

E()< E()

=(ainsi le minimum des variables eatteint une unique fois presque s ˆurement).

() On noteN = min{≤in:Ei =E()}. Montrer queN etE()sont ind´ependants, et queP(N=k) = λ λk

+···n pour tout≤kn.

Corrig´e :

() Six <, on aP

E()x

=. Six≥, on a

P

E()x

=P(Ex, . . . , Enx) = Yn

i=

P(Eix) =ePni=λi. DoncE()suit une loi exponentielle de param`etreλ+· · ·+λn.

() On remarque que l’´ev´enement{E()< E()}contient l’´ev´enement{∀i, j∈ {,, . . . , n}tel quei,jon aXi,Xj}. Il suffit donc de montrer que ce dernier ´ev´enement ede probabilit´eou, de mani`ere ´equivalente, que son compl´ementaire ede probabilit´e nulle. Pour cela, on adapte l’argument de l’exercice() de la PC: on a

P

i, j∈ {,, . . . , n}:i,jetEi=Ej

≤ X

i,j∈{,,...,n},i,j

P

Ei=Ej .

Or, d’apr`es le th´eor`eme de transfert, en notantfkla densit´e deEk, pouri,j, P

Ei=Ej

= E

h1Ei=Ej

i

= Z

Rn

dxdx· · ·dxnf(x)f(x)· · ·fn(xn)1xi=xj

= Z

R

dxdyfi(x)fj(y)1x=y

= Z

R

dxfi(x) Z x

x

fj(y)dy

= .

D’o `u le r´esultat.

() Calculons pour un entier  ≤ kn et t ≥ la quantit´e P

E()> t, N=k

en remarquant les ´ev´enements



(11)

{E()> t, N=k}et{Ek> t, Ej> Ek pour toutj,k}sont ´egaux : P

E()> t, N =k

= P

Ek> t, Ej> Ekpour toutj,k

= Z

],[n

1xk>t,xj>xkpour touti,k Yn

i=

λieλixidxi

= Z

],[

1xk>tλke+···k)xkdxk

= et(λ+···n)· λk λ+· · ·+λn

. En prenantt=, on trouve queP(N=k) =λ λk

+···n, ce qui permet d’identifier la loi deN, et en r´einjeant dans l’´egalit´e pr´ec´edente on voit que

P

E()> t, N=k

=P

E()> t

P(N =k).

Ceci ´etant valable pour toutt∈R(il n’y a rien `a faire sit <) et≤kn, on en d´eduit queE()etN sont ind´ependants.

E xercice 17.

(Processus de Poisson) Soit (Xn, n≥) une suite de variables al´eatoires ind´ependantes d´efinies sur (Ω,A,P), de mˆeme loi exponentielle de param`etre. On poseT=et pour toutn≥,Tn=X+. . .+Xn. Pour toutt≥, on pose

Nt= max{n≥:Tnt}. () Soitn≥. Calculer la loi dun-uplet (T, . . . , Tn).

() En d´eduire la loi deNtpour toutt >.

() Pourn≥ett >, on d´efinit surΩune nouvelle mesure de probabilit´eQn,tpar la formule

Qn,t(A) =P(A∩ {Nt=n})

P(Nt=n) pour tout A∈ A. Calculer la loi dun-uplet (T, . . . , Tn) sous la mesure de probabilit´eQn,t.

Corrig´e : () Soitf :Rn

+→R, une fonion continue born´ee. On a E(f(T, . . . , Tn)) =

Z

Rn+

f(x, x+x, . . . , x+x+. . .+xn)e(x+x+...+xn)dx. . . dxn.

Orφ: (x, . . . , xn)∈(R+)n7→(x, x+x, . . . , x+x+. . .+xn)∈ {< t< . . . < tn}eunC-diff´eomorphisme de jacobien ´egal `adonc d’apr`es la formule du changement de variables,

E(f(T, . . . , Tn)) = Z

Rn+

f(t, t, . . . , tn)etn1{<t<...<tn}dt. . . dtn,

ce qui signfie que la loi de (T, . . . , Tn) a pour densit´eetn1{<t<...<tn}par rapport `a la mesure de Lebesgue sur Rn.



(12)

() Soit n ∈ N. On remarque que P(Nt =n) = P(Tnt, Tn+ > t) (car avec probabilit´e  la suite (Tn)n e croissante). On en d´eduit d’apr`es la queion () que pourn≥,

P(Nt=n) = Z

Rn++

etn+1{<t<...<tn<tn+}1{tnt}1{tn+>t}dt. . . dtndtn+

= Z

Rn+

1{<t<...<tnt}dt. . . dtn Z

t

etn+dtn+

= tn n!et,

o `u la deuxi`eme ´egalit´e eune cons´equence du th´eor`eme de Fubini-Tonelli. Et l’on a

P(Nt=) =P(T> t) =P(X> t) = Z

t

exdx=et.

On voit queNtsuit la loi de Poisson de param`etret (c’een fait ce qu’on avait d´ej`a d´emontr´e `a la queion () de l’exercice).

() NotonsEQ

n,t l’esp´erance – c’e-`a-dire l’int´egrale au sens de Lebegue – par rapport `a la mesure de probabilit´e Qn,t. Alors, pour tout fonion continue born´eeF:R→Ron a

EQ

n,t[F] =

E[F1{Nt=n}]

P(Nt=n) . ()

En effet, la formule de l’´enonc´e donne la version ensemblie (d´efinition des probabilit´esQn,t(A)) et () e la version fonionnelle pour des variables al´eatoires. Comme d’habitude en th´eorie de la mesure, on passe du point de vue ensemblie au point de vue fonionnel par approximation par des fonions ´etag´ees. Plus pr´ecis´ement, par d´efinition,

Qn,t(A) =P(A∩ {Nt=n})

P(Nt=n) pour tout A∈ A. On en d´eduit que

EQ

n,t[F] =

E[F1{Nt=n}] P(Nt=n) pour toute fonion ´etag´eeF. En effet, siFn=Pk

i=ai1Bi, alors

EQ

n,t[F] =

k

X

i=

aiEQ

n,t[1Bi]

= Xk

i=

aiQn,t(Bi) (lin´earit´e de l’esp´erance)

= Xk i=

aiP(Bi∩ {Nt=n})

P(Nt=n) (par d´efinition deQn,t)

=

k

X

i=

ai

E[1Bi∩{Nt=n}]

P(Nt=n) (la probabilit´e deBi∩ {Nt=n}el’esp´erance de1Bi∩{Nt=n})

=

E[(Pk

i=ai1Bi)1{Nt=n}]

P(Nt=n) (lin´earit´e de l’esp´erance)

=

E[F1{Nt=n}]

P(Nt=n) (par d´efinition deF).



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