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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Gadenne, M. A. (1984). Etude des modifications des propriétés membranaires des cellules embryonnaires de batracien lors des stades précoces du développement (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des sciences, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/213675/1/715a8d05-da0f-4c13-8792-8f0f7a8622f5.txt

(English version below)

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(2)

Faculté des Sciences

Laboratoire de biologie du développement

Etude des modifications des propriétés membranaires des cellules embryonnaires de batracien lors des stades précoces du développement.

These présent:ée en vue de

I ' obt:ent;ion du grade légal

de Oocteur en Sciences zoologiques par

Marlsine Gadenne Exemplaire destiné

à la Bibliothèque Année Académique 1S83 -ISSA

(3)

Université libre de Oruxeîîes Feeulté des Se;ien*sesà

Laboratoire de biologie du déveiappemant

Etîudcî des modificat;ïons des propriétiés membranaires des cellules embryannaïres de batractsn îors des sfesdes précoces du développement:.

Thèsàe préssen-tée en vue de

robtention du grade légal

de docteur en Gciences

zoo Jc-g ïques par

f-/îarSir<& Giadenne

Année Académique '1303

(4)

FUT POUR MOI UN GUIDE ET UN CONSEIL DANS LE CHAMP DE RECHERCHES, OBJET DE CE TRAVAIL,

MA GRATITUDE ET MON RESPECT VONT ÉGALEMENT À MONSIEUR LE PROFESSEUR JEAN BRACHET. L'INTÉRÊT QU'ïL A BIEN VOULU TÉMOIGNER À MES TRAVAUX A ÉTÉ POUR MOI D'UN GRAND

ENCOURAGEMENT.

J

e dois

AUSSI TOUS MES REMERCIEMENTS À MONSIEUR DANIEL VRAMCKX POUR SON AIDE TECHNÎQUE,DONT JE TIENS À SOULIGNER TOUTE LA VALEUR, AINSI Qü'A TOUS CEUX QUI, AU LABORATOIRE DE BIOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT, M'ONT RÉSERVÉ BON ACCUEIL ET AIDE DANS MES EXPÉRIENCES.

I

l me reste a

MENTIONNER QUE L'IRSIA ET L'EMBO M'ONT PFFMIS, PAR L'OCTROI D'UNE BOURSE, D'ENTREPRENDRE CETTE RECHERCHE,

QUE TOUS CEUX GUI, DE PRÈS OU DE LOIN, M'ONT AIDÉ DANS CE TRAVAIL VEUILLENT BIEN TROUVER ICI LE TÉMOIGNAGE DE MA GRATITUDE.

«

(5)

Lors de la gastrulation, l'embryon devient le siège de mouvements cellulaires complexes qui aboutissent à la mise en place des trois feuillets embryonnaires:

l'ectoderme à l'extérieur, l'endoderme en profondeur

et le mésoderne en position intermediaire. Cette période du développement coïncide avec l'apparition de nouvelles propriétés pour les cellules de l'embryon; outre l'induction de;s migrations cellulaires, on assiste à un accroissement de; l'adhésion intercellulaire et à l'apparition de

phénomènes de reconnaissance entre les cellules embryonnaires.

Par ailleurs, lorsque l'on procède à la dissociation des embryon de manière à examiner le comportement des cellules in vitro,

or. observe que les cellules sont capables de se mouvoir.

Elles émettent périodiquement des lobopodes hyalins qui effectuent un mouvement de rotation autour du corps cellu- Icire. Par ailleurs, lorsqu'on cultive ces mêmes cellules sur un substrat de plastique, en présence de Ca^'*' Mg 2 + , elles s'étalent sur le substrat plus ou moins rapidement selon

le stade envisagé.

La capacité pour les cellules dissociées de se mouvoir ou d'adhérer sur un substrat survient dans le développement à un stade antérieur à la période de la gastrulation.

Ces propriétés font leur apparition lors de la transition blastuléenne (entre les stades morula et blastula), au même moment où, dans l'embryon se produit l'activation de la transcription.

Il est généralement admis que les constituants de la membrane plasmique et du cytosquelette contrôlent a la fois les

propriétés d'adhésion et la motilité des cellules.

(6)

stades précoces du développement (du stade morula au stade neuruia) qui puissent être en relation avec le changement du comportement des cellules ou bien qui puissent être à l'origine de la différenciation des cellules des trois feuillets embryonnaires.

Dans ce but, nous avons utilisé les lectines qui sont des substances qui reconnaissent spécifiquement certains radicaux carbohydrates des glyco--conjugués de la

surface membranaire.

Tout d'abord, nous av^ons observé l'effet de l'incubation d'embryons de batraciens en présence de lectines, de

manière à voir si les trois feuillets sont affectés de la même manière. La lectine affecte exclusivement la couche externe de l'embryon: la formation du sillon blastoporal et le mouvement d'épibolie de l'ectoderme sont inhibés.

La lectine inhibe également les cytodiérèses des cellules de la couche externe.

Par ailleurs, nous avons suivi la fixation de lectines fluorescentes sur la surface des cellules dissociées à différents stades du développement, de manière à obtenir des informations sur les membranes plasmiques nouvellement formées lors de la segmentation de l'embryon. Par cette étude, il apparaît que la transition blastuléenne est

u;ie période de profond changement des propriétés cellulaires

car, outre la capacité de se mouvoir ou d'adhérer sur un

substrat, les cellules acquièrent la compétence d'effectuer

le capping des récepteurs de lectine.

(7)

Lc’ phénomène du capping comme d'ailleurs le processus d'étalement des cellules sur un substrat implique la participation du cytosquelette. Il se peut qu'à un stade aussi précoce que ia morula, un constituant

indispensable au couplage entre les récepteurs de surface et les éléments du cytosquelette fasse encore défaut.

Ce composé pourrait faire son apparition au stade blastula mais être encore en quantité assez limitée de sorte qu'à

la fois le processus d'étalement des cellules et le capping soient encore lents à ce stade.

Un accroissement de la fluidité membranaire pourrait être à l'origine de l'accroissement progressif de la vitesse du capping au cours du développement. En effet, la résistance membranaire s'opposant à la migration des récepteurs de surface serait ainsi diminuée.

L'apparition de la motilité cellulaire pourrait également être en partie liée à une question de fluidité membranaire;

on peut imaginer qu'un accroissement de la fuidité favorise la déformabilité de surface et dès lors, la production

d'organelles de locomotion.

Nous avons estimé la fluidité lipidique de la membrane en mesurant le coefficient de diffusion latérale d'un lipide exogène incorporé dans la membrane, par la technique de Fluorescence Photobleaching recovery (F.P.R.).

Suite à ces mesures, nous observons un accroissement

particulièrement significatif de la fluidité membranaire entre

les stades jeunes blastula et blastula avancé et entre les

stades gastrula et neurula.

(8)

Par la même technique, nous avons réalisé des mesures de la m.obilité latérale des récepteurs de lectine.

Ces mesures nous indiquent que la mobilité des récepteurs de lectine s'accroît au cours du développement

embryonnaire. L'accroissement de la mobilité des

protéines sur la période considérée du développement est beaucoup plus important que celui des lipides.

De plus, l'évolution des cinétiques de diffusion des lipides et des protéines ne s’effectue pas en parallèle.

Dès lors, il semble que leur mobilité respective soit soumise à des mécanismes de contrôle différents.

Nos mesures sur la mobilité des protéines indiquent également qu'une forte proportion des récepteurs de lectine sont imm.obiles dans le plan de la membrane.

Cela suggère que certains constituants du cytosquelette restreignent les déplacements des glycoprotéines

de membranes.

Nos résultats montrent que la fraction de glycoprotéines immobiles augmente au cours du développement embryonnaire

Dès lors, il sem.ble se produire des modifications dans les relations membrane-cytosquelette au cours du

développement. Par ailleurs, nous ne pouvons être assurés d'observer la même population de récepteurs membranaires entre les stades considérés du développement De nouveaux constituants membranaires peuvent faire leur apparition à des moments précis du développement et

présenter differents degrés de liberté au sein de la

membrane vis-à-vis des associations transmembranaires

avec le cytosquelette.

(9)

Pages

I. INTRODUCTION 1

2 . mTÉRIIILS ET MÉTHODES 34

3 . COMPORTEMENT IN VITRO DES CELLULES DE BATRACIEN 3.1. Introduction

3.2. Rcisultats

3.2.1. Comportement des cellules dissociées sur agor S2 a - chez l'axolotl et le pleurodèle 52

b - chez le xénope 53

c - traitem.ent par la lidocaîne 60 d - traitement par les acides gras 60 e - traitement par les lectines 64 f - effet de la cytochalasine 64

3.2.2. Comportement des cellules dissociées sur un plastique 72 destiné aux cultures cellulaires CPalconI

a - Observation de cellules dissociées d'axolotl après 72 1H de culture dans le NT

b - Obsei^/ation de cellules dissociées d'axolotl après 82 24H de culture dans le NT

c - Effet des acides gras sur l'adhésion cellulaire 83 d - Effet de la lidocaîne sur l'adliésion cellulaire- 83

3.3. Discussion 90

(10)

4.1. Introduction 4.2. Résultats

4.2.1. Redistribution des récepteurs de lectines 4.2.2. Endocytose des récepteurs de lectines 4.2.3. Effet des acides gras sur le capping des

récepteurs de lectines

4.2.4. Effet de substances altérant l'intégrité du cytosquelette sur le processus du capping a -• Traitement par la colchicine, la colcémide

et la Vinblastine

b •• Traitement par la cytochalasine

c - Traitement par les anesthésiques locaux 4.2.5. Ultrastructure du cap

4.2.6. Fiijtation de lectines surdes cellules dissociées à différents stadesdu développement

a - Fixation de SBA-FITC sur des cellules dissociées de pleurodèle et d'axolotl b - Fixation de ConA - FITC sur des cellules

dissociées de xénope 4.3. Discussion

110

no

111 111 112

112 120 120 120 130 130

136

144

5 . EFFET' DES LECTINES SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'EfTBRYON DE BATRACIEN 5.1. Introduction

5.2. Résultats

155 156 5.2.1. Effet de la WzA sur le développement des embr>’onsn 6

de pleurodèle

a “ début du traitement au stade jeune blastula - Bnbryons traités en présence de la -155

membrane vitelline

- Embryons traités en absence de la membrane

vitelline -157

b - début du traitement en jeune et moyenne gastiula

160

(11)

a - Embryons traités en présence de la mebrane vitelline 167 b - Dribryons traités en absence de la membrane vitelline 167

5.2.3. Spécificité 168

5.3. Di.scussion 171

6. KESURES DE LA MOBILITÉ U\TFRALE DES CONSÏITLTI'AÎTrS MEMBRANAIRES PAR LA TECHNIQUE DE "FLUORESCENCE PHOTOBLEACHING RECOVERY" (FPR)

6.1. Introduction 175

6.2. Résultats 180

6 .2. -1. Mesures de la mobilité latérale des lipides membranaires 180 6.2.2. Mesures de la mobilité latérale des récepteurs de la ConA 184

6.3. Discussion 191

7 . CONCLUSIONS GÉNÉRALES 201

X

(12)

1. INTRODUCTION

(13)

L'oeuf vierge de batracien prése”nte une polarité animale/

végétative qui correspond à l'axe céphalo-caudal du futur embryon. A la suite de la pénétration du spermatozoïde qui amène l'oeuf dans sa phase de développement, un plan de symétrie bilatérale apparaît dans l'oeuf. Ce plan peut être reconnu par la présence d'une zone dépigmentée;

le croissant gris qui coïncidera avec le côté dorsal de 1 'embryon.

Peu de temps après la fécondation, l'oeuf s'engage dans un processus de segmentation caractérisé par des cycles cellulaires rapides et synchrones. Tout se passe comme si J durant cette phase de développement, l'embryon n'était concerné que par la multiplication de ses noyaux et la cellularisation de son contenu cytoplasmique. Aucune synthèse de RNA n'est encore décelable à ce stade

(Woodland et Gurdon 1969; Newport et Kirschner 1982b).

Brusquement, (au 11ème clivage chez l'axololt et au 12ème clivage chez le xénope), la cinétique des divisions se modifie: les cycles cellulaires s'allongent et deviennent asynchrones. (Satoh 1977; Signoret et Lefresne 1971;

Kabayakawa 1981). Les phases G1 et G2 font leur apparition dans le cycle cellulaire; d'autre part, la phase de

syntnèse du DNA et la mitose connaissent un allongement global de leur durée (Nev;port et Kirschner 1982^^).

Cette période de divisions asynchrones correspond au stade de la blastula jeune et a été appelée par Signoret et Lefresne (1971): "la transition blastuléenne".

A ce stade du développement, les blastomères adoptent le cycle cellulaire typique de toute cellule somatique en prolifération.

Il scîmble que cette période coïncide avec de profonds

remaniements de la cliroiriatine car, outre les modifications

du cycle cellulaire, en assiste à 1 'activitation de la

transcription du RNA dans le noyau.

(14)

De plus, des RNA messagers particuliers à ce stade, ont été mis en évidence (Davidson et co.1968).

Selon Nevqjort et Kirschner (1 982 b), l'activation de la transcription lors de la"transition blastuléenne", pourrait résulter de la carence d'une substance initialement

présente en excès dans le cytoplasme de l'oeuf; son rôle serait de contrôler le mécanisme de la transcription.

A chaque cycle de réplication du DNA, une certaine quantité de cette substance serait mobilisée par le matériel

nucléaire et cela, jusqu'au 11 ème ou 12 ème clivage; à ce moment, ce facteur serait fortement dilué par rapport à la inasse de matériel génétique croissant.

La segmentation ne semble pas s'accompagner de mouvem.ents cytoplasmiques importants; elle donne naissance à un

germe cellularisé qui conserve apparemment les dispositions qui existaient déjà dans le cytoplasme de l'oeuf indivis.

Par contre, la séquence du développement qui lui succède:

la gastrulation, est une phase essentiellement dynamique.

Lor£i de la gastrulation, l'embryon est le siège de mouve­

ments cellulaires complexes qui aboutissent à l'édification d'un germe tridermique.

L'ectoderme s'établit en position extérieure, l'endoderme se confine dans la profondeur de l'embryon et le mésoderme revêt une situation intermédiaire entre les deux autres feuillets.

Après l'édification de cette organisation, les trois feuillets participent à l'élaboration des organes. Par exeirple, le neuroectoderme donne naissance au tube nerveux;

le chordomésoderme à la chorde dorsale (axe de soutien

de l'embryon et aux somites) et l'endoderme au tube digestif.

(15)

Chez l'axolotl et le pleurodèle (üi’odcles) , la gastrulation débute par la formation du sillon blastoporal: une encoche située au niveau de la zone marginale dorsale s'étend

latéralement pour former un sillon perpendiculaire au plan de symétrie bilatérale. La lèvre blastoporale progresse en s'incurvant de plus en plus, jusqu'à circonscrire une calotte au pôle végétatif (le bouchon vitellin} , par la fusion de ses bords latéraux. Le blastopore circulaire se resserre progressivement, en faisant disparaître le bouchon vitellin à l'intérieur de l'embryon. La formation du

sillon blastoporal résulte de l'invagination de "cellules en bouteilles" dans la masse endodermique dorsale, juste au-dessous du croissant gris. Ces "cellules en bouteilles"

restent dans la partie profonde du sillon blastoporal et

elles semblent conduire l'avancée do ce sillon dans l'embryon à mesure qu'il s'enfonce pour former 1 'archenteron.

(Keller 1981). L'endoderme pharyngien et le mésoderme préchordal s'invaginent dans l'embryon au niveau du blasto­

pore en un ruban cellulaire continu. Une fois à l'intérieur de l'embryon, la masse cellulaire invaginée perd sa cohérence.

Les cellules migrent dans un ordre beaucoup plus dispersé sur le plafond du blastocoele en direction de l'extrémité céphalique de l'embryon (Iloltfreter 1 943-1944). La masse endodermique végétative bascule passivement à l'intérieur de l'embryon (Nakatsuji 1974). Simultanément, l'ectoderme effectue un mouvement d'expansion qui l'amène à recouvrir tout le germe: c'est le mouvement d’épibolic (Holtfreter '

1944) .

Chez le xénope (Anoure) , la disposition des territoires

embryonnaires est un peu différente, ce qui entraîne

quelques variantes dans le processus de la gastrulation.

(16)

En surface, l'embryon se compose presqu'exclusivement d'ectoderme et d'endoderme; le mésoderme est confiné principalement dans les couches profondes de la zone

marginale. Chez d'autres Anoures comme Bufo, les cellules mésodermiques semblent aussi originaires de la zone

marginale interne (Nakatsuji 1974). Lorsque débute la gastrulation, la migration des cellules mésodermiques internes précède la formation du sillon blastoporal et l'invagination de l'endoderme pharyngien dans l'embryon

(Keller 1975-1976-1977).

Précédemment, on avait attribué aux "cellules en bouteilles"

un rôle déterminant dans le processus de la gastrulation.

Des observations d'Holtfreter (1944) incitaient à penser que, par leur migration active à l'intérieur de l'embryon, les cellules en bouteilles entraîneraient à leur suite la couzhe cellulaire superficielle. Hoitfreter a montré notamment que les "cellules en bouteilles" déposées sur un expiant d'endoderme, migrent à l'intérieur de la masse endodermique et simulent la formation d’un petit archen- téron. Ce comportement constituait pour Hoitfreter, une démonstration du caractère infiltrant de ces cellules.

Cependant, les travaux de Keller (1981) ont remis en

question le rôle assigné aux "cellules en bouteilles" lors de la.gastrulation, (du moins, chez l’embryon de xénope).

Selon Keller (1981), les m.ouvements principaux de la

gaserulation sont constitués par la migration des cellules mésodermiques et le mouvement d'expansion de la couche

ectodermique vers l'extrémité végétative. Les "cellules en bouteilles" seraient entrainées passivement par le courant des cellules rcésodermiques. Il montre, en accord avec Cooke (1 975), que 1 ' onlèvem.ont des "cellules en

bouteilles" n'affecte ni l'invagination de l'endoderme

àupra-blastoporal, ni la migration des cellules profondes

de la zone marginale.

(17)

L*a.rchenteron appaT'ait simplement tronqué dans sa région antérieure. Par contre, l'ablation des cellules profondes de la zone marginale entraîne le blocage des migrations internes et inhibe le mouvement de la couche cellulaire superficielle.

L'invagination cellulaire dans l'embryon semble donc être uniquement dépendante de la motilité des cellules profondes de la zone marginale.

Lesmécanismes qui induisent et contrôlent les mouvements de la gastrulation restent tout à fait inconnus à ce jour.

De toute évidence, l'établissement de la polarité animal- végétative et la symétrisation de l'embryon, qui s'effectuent très tôt dans l'embryogénèse, semblent être déterminants.

L'importance de ce plan d'organisation antérieur à la gastrulation se révèle notamment dans le phénomène de la pseudogastrulation (Holtfreter 1943; Smith et Ecker 1970) que l'on peut induire en traitant des oocytes de grenouille par la progestérone. Les oocytes ainsi traités sont le siège de mouvements cytoplasmiques qui ressemblent, d'un point de vue morphologique et tem.porei, au processus normal de la gastrulation. Ces mouvements s'amorcent dan:; l'oocyte en l'absence de toute cellularisation, après une période de latence qui coïncide avec le moment où débute la gastrulation dans l'oeuf fécondé.

Au terme de la phase de segmentation, l'apparition de propriétés d'adhésion' et de reconnaissance cellulaires, la manifestation d'une certaine motilité cellulaire,

constituent des évènements fondam.cntaux pour le déroulement

de ]a gastrulation.

(18)

L'invagination du chordoniésoderrae et de l'endoderme pharyngien résulte essentiellement de la migration active des cellules individuelles sur le plafond du blastocOele (Nakatsuji 1974; 1975a; 1975b; 1976). Les ceü.ules embryonnaires, jusqu'alors immobiles, acquièrent la capacité de sc mouvoir. L'activité dynamique des

cellules débute par l'émission de protubérances cyto­

plasmiques de faible amplitude à la surface des cellules

(les blebs). Ensuite, les mouvements de surface s'amplifient et donnent naissance à des projections hyalines jouant un rôle: actif dans la locomotion tels que les lobopodes, les filopodes et les lamellipodes. Les lobopodes sont des

protubérances de forme globulaire, tandis que les filopodes sont des projections longuement effilées sur le substrat;

les lamellipodes sont des lames de cytoplasme largement étalées en bordure des cellules, qui présentent souvent de fines projections rayonnantes.

Chez d'autres espèces embryonnaires, des organites de locomotion très semblables apparaissent sur la surface des cellules migrantes au moment de la gastrulation.

Chez l'oursin, lors de la migration du mésenchyme primaire, les cellules étendent de longs filopodes par lesquels,

elles établissent des contacts avec les cellules ecto- dermiques de la paroi du blastocoele (Gustafson et Wolpert

1961) .

Chez le poulet, les cellules mésodermiques adoptent un aspet fibroblastique et forment activement des filopodes lorsqu' elles s'invaginent au niveau de la ligne primitive entre l'épiblaste et l'hypoblaste (Trelstad 1967).

Le transparence des oeufs d'Oryzias latipes (Téléostéen) permet de suivre in vivo les migrations cellulaires pendant

toute la gastrulation. Dès le stade morula, la surface

des blastomères commence à onduler; au stade jeune blastula,

des blebs apparaissent et se rétractent rapidement.

(19)

Au stade de la blastula moyenne, de V'éritables lobopodes sort visibles; très souvent ils se propagent en un

mouvement circulaire autour du corps cellulaire. En blastula avancée et pendant toute la gastrulation, la locomotion des cellules profondes du blastoderme devient évidente et la distance de tranlocation des cellules augmente graduellement. A ce stade, les lamellipodes et les filopodes deviennent le trait dominant de la locomotion cellulaire (Kageyama 1977).

Chez les batraciens, Kubota et Durston (1978) ont recouru à un artifice afin de suivre les moiu'-em.ents de la gastrulation sans provoquer de trop grandes perturbations. Ils ont

ouvert des gastrulasd'axolotl en déroulant l'ectoderme qui forme le plafond du blastocoele sur une lame porte- objet. Au début de la gastrulation, (st 10), ils observent que le sillon blastoporal s'est dessiné en surface;

cependant, les cellules marginales internes entament leur progression sur la face interne de la couche ectodermique.

Les cellules migrantes adhèrent lâchement les unes aux autres. elles possèdent un lamellipode à leur extrémité antérieure et de leur extrémité postérieure arrondie émerge une fine projection connectée à une autre cellule.

Ces interactions entre cellules migrantes sont indispensa­

bles pour permettre un mouvement directionnel normal.

Les cellules isolées de la masse des cellules migrantes, sans doute à la suite de la dissection de l'embryon, restent im.mobiles ou ne se déplacent qu'à une vitesse réduite.

Lors de leur migration, les cellules du chordomésoderme et de l'endoderme phaiyngien forment des projections de surJ'ace dont la forme varie chez différentes espèces de batraciens (Nakatsuji 1976). Chez Bi.ifo, les cellules progressent à l'aide de lobopodes morphologiquement

semblables à ceux décrits chez les Téléostéens par Trinkaus

et Lenz (1967) et par Trinkaus (1973). Les projections

(20)

émises chez le Xénope sont beaucoup plus fines et plus angulaires. Cependant, les filopodes semblent être les structures les plus fréquentes chez ces deux espèces.

Chez les Urodèles, Nakatsuji (1976) a observé à la fois des blebs, des lobopodes, des filopodes et des lamellipodes à la surface des cellules migrantes.

Un réseau de matériel fibrillaire tapisse la couche ecto- dermique formant le plafond du blastocoele. Cette trame fibrillaire est orientée dans le sens de l'axe céphalo­

caudal et pourrait guider le mouvement des cellules. En effet, les filopodes des cellules migrantes semblent s'y attacher préférentiellement (Nakatsuji et Johnson (1983a).

L'apparition de ces fibrilles coïncide avec le départ

des migrations cellulaires vers le pôle animal. Il semble que ce réseau fibrillaire soit moins abondant chez les anoures que chez les urodèles (Nakatsujiet Johnson 1983b).

Il apparaît donc que la formation de projections de surface servant à la locomotion, le maintien des contacts entre cellules et la présence d'un réseau fibrillaire extra­

cellulaire pour guider les migrations constituent trois facteurs d'importance lors de la progression des cellules.

Plusieurs auteurs ont suggéré que des modifications de

surface relatives aux pliénomènes de reconnaissance cellulaire et aux propriétés d'adhésion, seraient à la base de l'induc­

tion des mouvements morphogénétiques de la gastrulation.

Selon Trinkaus (1963-1973), certaines propriétés d'adhésion sont essentielles au mouvement des cellules.

Chez les poissons, les cellules dissociées au stade jeune

blastula forment activement des blebs et se réagrègent très

peu les unes avec les autres. En blastula avancée et en

jeune gastrula, les cellules ont tendance à s'étaler sur

un substrat comme le verre et sont ca]>al>les de se réagréger

rapidement (Trinkaus 1963).

(21)

L'examen de 1 ' ultrastrin'ture révèle que les cellules des blastulas avancées où des gasti'ulas sont capables de former des jonctions intercellulairos; par contre, les cellules de blastula n'établissent jamais de contacts entre elles

(Txinkaus 1963).

Trelstad, Hay et Revel (1967) ont observé, chez l'embryon de poulet, que lorsque les cellules du mésenchyme migrent latéralement à partir de la ligne primitive, elles

établissent, avec la surface basale de l'épiblaste et de 1 'hypoblaste, des "close junctions", c'est-à-dire des aires de contacts entre deux cellules où l'espace intercellulaire est réduit, et des "tight junctions", c'est-à-dire des aires de contacts au niveau desquelles on ne discerne pas d'espace extracellulaire entre les membranes apposées. Ce type de jonctions s'observe également entre les cellules migrantes elles-mêmes, essentiellement au niveau de leur pôle postérieur, car

un filopode est généralement présent sur le pôle antérieur.

Chez les batraciens, Johnson (1972) suggère qu'un accroisse­

ment de l'adhésion intercellulaire est indispensable aux mouvements de la gastrulation. Ses travaux en microscopie éleztronique ont montré que les cellules d'un embryon en cours de gastrulation établissent entre elles des contacts de olus en plus étroits.

En 1955, Holtfreter a apporté une nouvelle interprétation des mécanismes de la gastrulation: le concept des affinités tissulaires. Il a suggéré que la gastrulation serait

contrôlée par les propriétés d'association des feuillets embryonnaires inhérentes aux cellules qui les composent.

Au cours d'expériences où il a combiné des fragments des différents feuillets, il a montré que la configuration tridermique finale de l'embryon résulte de l'expression d'affinités positive ou négative entre les feuillets

embryonnaires. Ainsi, lorsqu’il a combiné de l'ectoderme

avec de l'endoderme, les deux fragP'cnts ont formé tout

d'abord une masse compacte; mais plus tard, ils se sont

sépares l’un de l'autre. Si on associe du mésoderm.e à la

combinaison, l’affinité négative disparait: le mésoderme

(22)

empêche la ségrégation des deux fragments. Le schéma d ' cirganisat ion des trois fragments ainsi combinés,

res.semble à celui de l'embryon: un épithélium d'origine ectodermique recouvre la masse embryoîde; un épithélium tubulaire d'origine endodermique occupe la profondeur de cette masse tandis qu'une couche de cellules mésenchyma­

teuses se trouve en position intermédiaire.

Les quelques exemples cités ci-dessus témoigent de l'importance des interactions cellulaires lors des

mouvements morphogénétiques. Il est généralement admis que les molécules qui interviennent dans les processus

d'adhésion et de reconnaissance cellulaire, sont localisées au niveau de la membrane plasmique (Curtis 1978; Frazier et Glazer 1978). C'est pourquoi, la membrane a fait l'cbjet de nombreuses études, relatives à sa structure et à ses fonctions.

La membrane plasmique forme une enveloppe continue autour de la cellule, en contact par l'une de ses faces avec le milieu extracellulaire et par l'autre, avec le cytoplasme de la cellule. Elle se compose de lipides, de protéines et de chaînes polysaccharidiques. Les polysaccharides sont attachés soit à des polypeptides (les glycoprotéines),

soit à des lipides (les glycolipides) et sont localisés du côté extracellulaire de la membrane (Singer 1974).

Parmi les lipides membranaires, les phospholipides forment la matrice de base (55 % des lipides totaux). Ce sont des composés dérivés du glycérophosphate. La molécule de

glycérophosphate est estérifiée par deux chaînes d'acides gras formant l'acide phosphatidique. L'un des trois

composés aminés suivants; la sérine, 1 'éthanolamine ou la choline peut éventue 11 ement s'attacher au groupement

phosphate de l’acide phosphatidique.

(23)

Les composés ainsi formés sont amphotères: acides par le groupement phosphoryle (et éventuellement par le groupement caiboxyle d'une sérine), et basiques par la présence des groupes aminés ou N-triméthylés. Il existe aussi des lip'ides membranaires qui ne sont pas construits à base de glycérol; ce sont des dérivés d’une longue chaîne

aliphatique d'une base aminée: la sphingosine, portant une chaîne d'acide gras. Ils peuvent être phosphorylés ou non. C'est dans cette famille de lipides que l'on trouve

les glycosphyngolipides qui contiennent un ou plusieurs résidus glucidiques (5 % des lipides totaux dans la couche lipidique externe).

La diversité des acides gras est relativement grande, il

existe des chaînes saturées et non saturées. La conformation des chaînes saturées est beaucoup plus compacte que celle des chaînes non saturées. Leur proportion relative est déterminante pour les propriétés physiques de la membrane et notamment pour la fluidité de la memorane.

La présence d'une double liaison dans la molécule d'acide gras produit un coude dans la chaîne hydrocarbonnée.

Seule la double liaison est rigide tandis que le reste de

la chaîne est capable de m.ouvements de rotation et de flexion.

Cette conformation des molécules d'acides gras insaturés rend l'assemblage des chaînes hydrocarbonnées beaucoup

plus difficile dans la membrane et engendre une organisation des lipides peu compatible avec l'état cristallin.

Le cholestérol est un lipide membranaire qui joue également un rôle important dans la modulation de la fluidité et

dans la stabilité de la membrane par ses intéractions avec les phospholipides.

Le noyau stéroïde du cholestérol immobilise partiellement la portion de la chaîne d'acide gras proche du groupement polaire du phospholipide, mais le reste de la chaîne

hydrocarbonnée est libre de se fléchir. Aux basses

températures, la prcser.ce de cholestérol dans la membrane

émpèche également les chaînes d’aciues gras de s'approcher

les unes des autres, do manière à créer un état cristallin.

(24)

certaines données pliysiques, chimiques et biologiques relatives à la structure membranaire. Les modèles

membranaires les plus courants postulent une organisation des lipides en double feuillets. Les chaînes hydrophobes

(chaînes acyls des acides gras sont en vis-à-vis, les pôles hydrophiles sont en regard des milieux aqueux.

Dans la membrane d'érythrocytes, les phospholipides sont distribués de manière asymétrique entre les deux moitiés de La double couche lipidique (Bretscher 1975). Les plio.sphatidyléthanolamines et phosphatidylsérines sont concentrées essentiellement dans la moitié cytoplasmique de La double couche; les phosphatidylcholines et sphyn- gomyélines sont concentrées dans la moitié qui fait face à l'espace extracellulaire. Cependant, il n'existe pas encore de preuves d'une distribution asymétrique des

phospholipides dans la membrane d'autres types cellulaires.

Les premiers modèles membranaires de Danielli et Dawson (1935) ou le modèle de la "membrane unitaire" de Robertson (1959) ont proposé un arrangement trilamellaire: la double couche lipedique serait prise en sandwich entre deux couches

de protéines. Ce type de modèle est loin d'etre compatible avec: l'ensemble des résultats expérimentaux. Le recouvrement des pôles hydrophiles des molécules lipidiques par les

protéines est un arrangement thermodynamiquement instable (Singer et Nicolson 1972). De plus, les portions hydro­

philes des phospholipides sont susceptibles d'être attaquées

•par des enzymes (Lenard et Singer 1 966), ce qui est en

contradiction avec leur masquage éventuel par des protéines.

(25)

Schéma 1 et 2

Le modèle de la mosaïque fluide d’après SI Singer et GL Nicolson

(1972) Science 1?5, ?20.

(26)

En 1972, Singer et Nice]son ont apporté, grâce à leur modèle de la "mosaïque fluide", deux éléments importants pour la compréhension de la structure de la membrane. Tout d'abord, la double couche lipidique est interrompue par des protéines int(îgrales qui pénètient au travers de la matrice lipidique.

Ensuite, la membrane est une organisation dynamique dont les constituants sont susceptibles de diffuser latéralem.ent.

La membrane consiste donc en une matrice lipidique fluide contenant des protéines intégrales sous forme monomériques ou agrégées. La structure amphipathique des protéines

int(îgrales conditionne leur orientation moléculaire et leur degré de pénétration dans la double couche lipidique.

En fait, il existe deux catégories de protéines liées à la membrane: les protéines périphériques et les protéines

intégrales (Singer et Nicolson 1972; Singer 1974). Les protéines périphériques se rencontrent de part et d'autre de ;.a double couche lipidique et ne sont que faiblement liées aux lipides par des interactions ioniques.

La spectrine do la membrane d'érythrocyte est un exemple typique de protéine périphérique; elle peut s'extraire

aisément à l'aide d'un agent chélateur ou dans des conditions de j'aible force ionique (Marchesi et Stéers 1968).

Les protéines intégrales représentent plus de 701 des

protéines totales de la membrane et sont amphipathiques

comme le sont les phospholipides. Elles possèdent une

portion hydrophobe enchâssée dans la matrice lipidique

et une portion hydrophile faisant saillie du côté intra

ou extracellulaire. l’isolement des pi’otélnes intégrales

nécessite des traitements par des agents chaotropiques tels

que les détergents, les acides biliaires, les dénaturants

et les solvants organiques. Isolées, elles restent souvent

associées à des lipides et sont quasi insolubles dans les

solutions aqueuses. La glycophorine de la membrane des

érythrocytes est une proteine intégïale dont la partie

(27)

hydrophile présente, du cété extracellulaire, des chaînes polysaccharidiques riches en acides sialiques. ■

Le corps de la molécule est profondément hydrophobe et traverse la matrice lipidique de part en part (Marchesi et Andrews 1971).

Les structures de base des chaînes

polysaccharidiques des glycoprotéines sont bien définies.

On distingue deux types de liaison entre le glycan et la protéine: les liaisons 0-glycosidiques où une N-acetyl- galactosamine (GalNac) est liée à un acide aminé hydroxylé, comme la sérine ou la thréonine et les liaisons N-gly-

cosidiques dans lesquelles la N-acetylglucosamine (GlucNac) est lié à un résidu asparagine.

Le rôle de la portion glycosylée dans la fonction de la

molécule reste tout à fait obscur, dans la majorité des cas.

Cependant, la structure bien définie des chaînes polysaccha­

ridiques des proteines membranaires suggère que leur

existence n'est pas le fruit du hasard, d'autant plus que leur séquence est contrôlée par la haute spécificité des glycosyltransférases. Dans certains cas, la présence de la chaîne glycosylée est indispensabie au maintien de la conformation de la molécule. Si l'on traite une

solution contenant de la mucine (glycoprotéine de la salive) par la neuraminidase, qui enlève les acides sialiques,

la solution perd sa viscosité. Il est possible aussi que la présence des portions glycosylées protège les protéines contre les actions protéolytiques; il faut parfois faire agir la neuraminidase avant d'effectuer un traitement

par les protéases. La mêm.e séquence de base de la portion carbohydrate se rencontre chez de nombreuses glycoprotéines;

par contre, dans les glycolipides, la diversité des sucres est extrême. Dans les glycosphingolipides, les séquences possibles de la chaîne osidique liée à la chaîne céramide

(sphingosine + acide gras variable) sont extrêmement

variables. (Cer~Gal ; Cer-Gluc; Cer-GIuc-Gal; Cer-Gluc-GalNac,

A partir de ces structures de' base, on définit la série des

globosides, lactosides, gangliosides,...

(28)

Paifois on remarque que les glycolipides travaillent en cor jonction avec des glycoprotéines. Par exemple, des glycolipides sont impliqués dans l'action de l'hormone

thyroïdienne, la TSH. Lorsqu'on incube les cellules cibles en présence de la toxine tétanique qui se fixe sur les

gangllosides, on inhibe la fixation de la TSH sur son récep­

teur protéique de surface. Les glycolipides semblent

jouer un rôle dans la transformation des cellules 3T3. Quand on infecte ces cellules par un virus transformant, on

observe la disparition des gangliosides GM1 de la surface.

On peut par ailleurs bloquer la transformation des cellules en les traitant par un anticorps anti-GMI.

I^es glycoprotéines de membrane sont directement impliquées dans les mécanismes d'adhésion cellulaire. Certains de ces composés de surface commencent à être caractérisés bio chimiquement.

Les premières observations qui ont été faites à ce sujet se rapportent à l'agrégation des cellules neurales de la rétine du poulet. Des glycoprotéines différentes ont été impliquées dans le processus d'agrégation des cellules du poulet.

L'une de ces molécules, la cognine (50.000 d) a été isolée sur la base de sa capacité de promouvoir l'agrégation

cellulaire (Lilien et Moscona 1967; Mc Clay et Moscona 1974;

Hausman et Moscona 1976).

La deuxième molécule identifiée est la N-CAM (nerve - cell adhésion molécule - 140.000 d) qui s'est révélée capable de neutraliser des anticorps dirigés contre la surface membranaire et qui inhibent l'agiégation cellulaire

(Thiery et co 1977).

Dept.is loi’S, la N-CAM a été mise en évidence dans différents tissus tels que le iiîuscle strié et le cerveau; et, de plus, on a découvert un constituant spécifique du foie: la L-CAM

(Liver-CAM) (Edelman 19S36).

(29)

Ler. molécules de N-CAM et de L-CAM apparaissent très tôt au cours de l’embryogénèse; leur distribution respective se chevauche lors des stades précoces du développement.

Cependant, à partir de la neurulation, la N-CAM se limite préférentiellement au tissu nerveux et, durant l'organo- génèse, la L-CAM domine dans les structures dérivées de l'endoderme (Edelman 1983a).

La L-CAM do l'embryon de poulet semble analogue à

1 'cvomoruline do l'embryon de souris, une glycoprotéine de membrane impliquée dans la com.paction des blastomères au stade morula (Hyafil et co 1982).

En raison de la large distribution des glycoprotéines N-CAM et L-CAM et de la précocité de leur apparition au cours du développement, Edelman Cl 983 a et b) suggère

qu'il n'y aurait que quelques types de molécules d'adhésion, correspondant tout au plus aux classes majeures de cellules et de tissus.

Ces molécules d'adhésion seraient soumises à des modulations au cours du développement, soit par des changements de

leur prédominance à la surface de cellules particulières soit par des altérations chimiques de ces molécules

conduisant à des modifications de leurs propriétés de 1 iaison.

Chez la souris, la N-CAM subit des modulations au cours du développement qui la convertissent en une forme adulte.

La nolécule impliquée dans l'adhésion des neurones de souris est une sialoglycoprotéine qui représente 11 des protéines de surface. Autour de la période périnatale,

la forme embryonnaire de la molécule est convertie en des formes adultes par perte d'acides sialiques et cela, dans plusieurs parties du cerveau.

Des expériences in vitio ont montré que la glycoprotéine désLalisée par l'action de la neuraminidase s'associe avec une autre molécule identique avec une efficacité beaucoup plus grande que la sialoglycoprotéine native.

Dès lors, une perte en acide sialique pourrait favoriser la liaison entre des molécules situées sur des cellules

adjacentes, en créant une diminution des forces de répulsion

électrostatiques fEdclman 1983b).

(30)

Chez la souris, il existe un mutant homozygote qui présente des anoinalies graves dans la constitution

du système nerveux. On remarque que, chez ces mutants, la conversion de la forme embryonnaire de la glyco- prctéine en forme adulte ne se fait pas; leur cerveau conserve les antigènes de surface embryonnaires (Hatten et Sidman 1 978) .

Les glycoprotéines de membrane sont aussi directement

impliquées dans les phénomènes de reconnaissance cellulaire.

Chez l'oursin, la fécondation en présence de sucres comme le L. fucose ou le N. acetylgalactosamine diminue le

pourcentage des spermatozoïdes attachés à la surface de 1 'oeuf.

Rosati et Co. Cl 980) ont montré que ces sucres qui sont présents sur la membrane du spermatozoïde et/ou sur la

surface de l'oeuf, sont fonctionnellement impliqués dans la reconnaissance entre l'oeuf et le sperm.atozoïde.

Les antigènes de membrane H 2 (chez la souris) et HLA

(chez l'homme) interviennent dans la reconnaissance du soi et du non soi et représentent une sorte de carte d'identité de la cellule. Ils appartiennent à un groupe de glyco­

protéines possédant un polymorphisme génétique énorme.

Ces antigènes d'histocompatibilité sont, entre autres

choses, responsables du rejet des greffes par les lymphocytes T cytotoxiques; ils sont aussi capables de reconnaître

et de provoquer la destruction de cellules syngéniques infectées par des virus (Edelman 1976).

Certains travaux ont montré que la glycosylation des

protéines peut s'effectuer partiellement à la surface des

cellules grâce à la présence d'enzymes spécifiques: les

glycosyltransférases. Ces enzymes catalysent le transfert

d'un monosacchaiide sur une glycoprotéine ou un glycolipide

à partir d'un monosaccjiar

j

de activé et cela, en l'absence

de tout "template" fShur et Roth 197.-').

(31)

Dans les premières théories concernant les mécanismes d'adhésion et de reconnaissance cellulaire, il a été pi'oposé que les cellules adhèrent et se reconnaissent

entre elles à l'aide de molécules complémentaires, localisées à la surface des cellules. A ce sujet, Roth et co.(1P71) ort suggéré que les molécules complémentaires, entre deux cellules apposées, seraient constituées par des enzymes et leurs substrats (en particulier, par les complexes carbohydrates et glycosyltransférases). Cette hypothèse leur était suggérée par des données montrant que des

éléments qui interfèrent avec l'activité des transférases inhibent l'adhésion intercellulaire chez les cellules embryonnaires de la rétine du poulet.

Chez la souris, le complexe T situé sur le chromosome

17 est susceptible de comporter diverses mutations léthales qui interfèrent avec le développement embryonnaire. Les produits du complexe T sont des antigènes de surface qui gouvernent certains mécanismes de reconnaissance et des interactions cellulaires dans les spermatozoïdes, les cellules de jeunes embryons et les cellules du térato- carcinome. Des résidus carbohydrates associés à ces ancigènes déterminent la spécificité des différents hajîlotypes t de ce complexe. (Cheng et Bennett 1 980).

Certains résultats suggèrent que les galactosyltransférases interviennent dans la fonction de ces antigènes de surface.

Par exemple, les spermatozoïdes qui expriment différents antigènes t ont un pouvoir fécondant supérieur aux

spermatozoïdes sauvages. Chez ces mutants, on observe

un accroissement considérable de l'activité des galactosyl- trg.nsférases par rapport au type sauvage (Shur et Bennett 1979).

D'autre part, 1'uridinediphospho (UDP)-galactose a un effet tératogène sur le développement des em bryons de souris (Shur, Oettgen, Bennett 1 9 79). Les niorulas incu­

bées on présence d'UDP-galactosc, substrat des galacto-

syltransférases, ne se différencient pas en blastocyste

(32)

d'UDP galactose exogène contraint l'enzyme à effectuer le transfert du sucre sur un accepteur localisé entre les blastomères adjacents; elle affecte de ce fait, la

stabilité des associations inter-blastomériques.

Dans le modèle membranaire de la "membrane unitaire", (Roberson 1959), ou celui de la "mosaïque fluide"

(Singer et Nicolson 1972), la double couche lipidique fait office de membrane semi-perméable entre les environnements intra et extracellulaires. Elle anparait comme une matrice structurelle dans laquelle les protéines remplissent des fcnctions bien précises (transports actifs ou facilités, reconnaissance cellulaire,...). Cependant, le fait que, dans une membrane cellulaire typique, on recense plus d'une centaine de lipides différents suggère, de manière implicite, que les lipides membranaires constituent autre chose que

de simples "blocs de constructions" dans la membrane biologique, mais qu'ils peuvent participer à bon nombre de processus fonctionnels, (de Kruijff, Cullis et Verkleij

1980). En effet, la structure bilamellaire peut être réalisée à l'aide d'une seule espèce lipidique comme les phosphatidylchoiinos (Cullis et de Kruijff 1979). La

grande diversité des lipides membranaires pourrait s'expli­

quer par le contrôle éventuel qu'ils peuvent exercer sur les fonctions des protéines. Cependant, il existe peu de faits montrant que l'activité des protéines nécessite un environnement lipidique particulier. De nombreux enzymes membranaiies, comme l'ATPase du réticulum

endoplasmique (Warren 1974, 1975), le cytochrome oxydase (Yu et co. 1975), la Na ^ K +ATPase du rein (De Pont et co 1978); la Ca 2+ Mg 2+ ATPase (Roolcfscn et co. 1977) sont actifs dans des îpi.lieux reconstitués à l'aide de phospholipides va)iés ou même dans du détergent pur

(Dean et Tanford 19/7).

(33)

Cullis et de Kruijff (1 979) oiir proposé que la grande variété des lipides irembranaires pouvait être nécessaire pour induire, dans la membrane, des alternances entre la structure classique en double feuillet et des configura­

tions non bilamellaires.

A partir d'études réalisées sur des membranes artificielles, on a observé que les lipides membranaires sont susceptibles d'adopter toute une variété de phases différentes: bila- mellaire, hexagonale, cubique, rhombique, micellaire et en micelles inversés (Luzatti et co. 1968). Il semble que les phases hexagonales et bilamellaires soient adoptées de manière préfèrentielle (de Kruijff, Cullis et Verkleij 1980).

Par exemple le phosphatidyléthanolamine, isolée à partir de membranes d'érythrocytes existe en phase hexagonale à de; températures supérieures à 10°C. Par conséquent, aux températures physiologiques, ce constituant qui re])résente 301 des phospholipides membranaires, va s'opposer au maintien de la structure bilamellaire

(Cullis et de Kruijff 1978).

Il existe d'autres espèces lipidiques qui, à l'état

individuel, ont tendance à s'organiser en phase hexagonale;

c'est le cas du monoglucosy1diglycéride (Wieslander et

CO

1978; de Kruijff et co 1979), de l'acide phosphatidique (Papahadjopoulos et co 1976).

Le cholestérol (Cullis et co. 1978a; 1978b) et les acides gras insaturés (Cullis et Hope 1978c) peuvent induire la formation de phases hexagonales à partir d'un système en double feuillet. Les transitions entre phase hexagonale et bilamellaire s'effectuent aussi sous l'effet de

vaiiaticns de température ou de changement dans la cor.centration en cations bivalents (de Kruijff, Cullis et Verkleij 1980). Les lipides tels que les phosphatidyl- chelines ont par contre tendance à stabiliser la configu­

ration en double couche.

La forme globale de la laolécule lipidique pourrait être

à l'origine de la préférence d'une espèce lipidique pour

une phase déterminée (voir Schéma 3). Les lipides qui

(34)

Oetergeots

W

Micellar Inverted Cône

,?>>c6phQt.dylcho(ine Sphingo^ebn Phospbovdylser.ne Pho&phot.dylglycef». l

Bilayer

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Cône

Schéma 5•

Différentes fonction

P R Cullis,B

Dg

Krui.jff 1979)

molécules de lipides.

(Bioch,Bioph A. 559,^-10 phas'es lipidiques possibles en de la forme dos

©

sSSi'ïW

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Schéma

Modèle de la mosaïque métamorphique.

Illustration de différentes structures et processus rendus possibl-es par l'existence de configurations non bilaraellaires dans la double couche lipidique.

1 .Le transport do molécuj.es polaires au travers de la double couche est favorisépar la .forrnatioii de micelles inversés.

2,Continuité membranaire.

5.Processus de bourgeonnejjent de la membrane avec production

de vésicules.

(35)

^-.Frottiine tranmerabranaire dépour\aie de portion hydrophobe dans sa séquence d'acides aminés.La i^rotéirie pénètre au travers de la membrane par un cylindre de phospholipides.

5 . Création d'un compartisnent au sein d'un système membranaire continu.

6. Possibilité d'un transport transmerabranaire grâce à l'éxistence d'un pore créé par des lipides en phase héxagonale.Cette confi­

guration lipidique est stabilisée par des protéines qui peuvent aussi servir de filtre sélectif.

P R Cullis,T3 de Kruigff,M J Hope,R Nayar,SL Schmid

Can J ]3i,ochem 56("1980) '1099.

(36)

s organisent préférentiellement en phase hexagonale (phosphatidyléthanolamine et acide phosphatidique) ont une configuration générale en forme de cône où la région polaire de la molécule se situe au sommet du cône.

Pc.r contre, les lysophospholipides ont une organisation er. cône renversé, où la région polaire est beaucoup plus large que l'extrémité de la chaîne acyl. Cette forme est compatible avec la phase micellaire adoptée par ces lipides. Les lipides de forme cylindrique (phosphatidyl- choline, phosphatidyl sérine, phosphoglycérol, sphingomyéline) sont plus.facilement insérés au sein d'une organisation

bilamellaire (Cullis, de Kruijff 1979).

Les lipides de forme cylindrique auraient plutôt un rôle structurel, de maintien de l'intégrité de l'organisation bilamellaire, tandis que les lipides de forme cônique qui adoptent, à l'état individuel ou en. réponse à certains agents comme le calcium ou la T°, une configuration non bilamellaire (hexagonale, micellaire), pourraient, dans la membrane biologique, favoriser les processus qui re­

quièrent des intermédiaires non bilamellaires.

Cullis, de Kruijff, Hope, Nayar et Schinid (1980) ont pro­

posé comm.e alternative à la "mosaïque fluide" le modèle de la "mosaïque métamorphique"où de nombreux aspects sont purement spéculatifs, mais cependant compatibles avec les

propriétés physiques des lipides membranaires (voir Schéma 4).

Ces auteurs suggèrent la formation transitoire, dans la

double couche lipidique, de configurations non bilamellaires, qu;. pourraient rendre compte de certaines fonctions diffici­

lement conciliables avec un schéma strict en double feuillet:

par exemple, le transport facilité de molécules polaires au travers de la matrice lipidique, les rnécanisnics de transport im{)liquant des éta])OS de fusion ruenibranaire (l'exo et

l'endocytose, l'inscrticn do prctéjnes dans la membrane,etc.

(37)

La formation transitoire de micelles inversés au sein de la double couche pourrait être un mécanisme nécessaire à la redistribution des lipides au travers de la double couche

(flip-flop) et au maintien de l'asym.étrie des phospho­

lipides (Cullis et de Kruijff 1979).

En 1976, Nicolson a présenté une version modifiée de la

"mosaïque fluide": la mobilité des protéines intégrales dans le plan membranaire reste un fait bien établi, mais leurs déplacements latéraux peuvent être entravés de différentes manières. Par exemple:

a) par l'agrégation de composants membranaires;

b) par des exclusions ou des séquestrations dans des domaines lipidiques particuliers;

c) par des contraintes exercées par des composants périphériques ;

dj par des associations transmembranaires avec le cyto­

squelette .

L'idée que des récepteurs de surface soient capables

d'inter-agir avec les éléments cytoplasmiques du cytosquelette e‘;t sans doute l'aspect le plus original de ce modèle.

concept a d'ailleurs été à la base de nombreux travaux (voir réf. Nicolson 1976; Edelman 1 976).

La. relation qui existe entre les récepteurs de surface et le c>tosquelette est importante puisqu'elle offre une possibi­

lité pour la transmission des signaux biologiques à

tiavers la membrane vers le cytoplasme et éventuellement vers le noyau. D'autre part, les éléments du cytosquelette peuvent exercer un contrôle transmembranaire sur la dyna­

mique et la distribution des récepteurs de surface.

(38)

Le cytosquelette diffère des composants périphériques de la membrane par sa nature changeante, par le jeu de l'assemblage et du désassemblage rapide de ses structures.

Globalement, il se compose de trois systèmes fibrillaires:

les iïiicrofilaments (MF) de 5-6 nm de diamètre, les micro- tubules (MT) de 20-26 nm et les filaments intermédiaires

(IF) de 7-11 nm (Ishikav/a et co 1968).

Les données que l'on possède quant à la distribution et à l'organisation de chacun de ces systèmes reposent principalement sur l'observation de cellules en culture au microscope électronique ou par immunofluorescence.

Le s MF r eprésentent la machin erie contract:Lie de la ce llule et sont directement imp 1 iqués dan s la moti;L ité cellula ire

(C omley 1973; Pollar d et co 1 973 ; 1 shikawa et co 1969;

Pe ]'due 1 973, Mooseke r et co 1 974- 1975) et 1'adhésion (0 sborn et co 1 978 ; Krei s et co 1 982) ains:L que dans d' autres processus c cl lu laire s te Is que la cyt odiérèse y la secré tion, 1 'endo cy to se,. . .

Loisque la cellule e st é talée sur le subst]rat, les MF sont or ganisé s en larges fais ceaux de diamètre variable.

cor.stitués de filaments agencés parallèlement les uns aux autres qui courent en ligne droite au travers du cytoplasme.

Les faisceaux de MF sont concentrés de façon prédominante au niveau de la membrane basale des cellules (Osborn 1 978;

Weber et co 1975, Kreis et co 1979). On les retrouve dans le cytoplasme cortical où ils forment un feutrage dense qui tapisse la face interne de la membrane plasmique. Les MF

sont composés d'une protéine majeure, l'actine et de nombreuses protéines accessoires, la myosine (Weber et co 1974), la

tropomyosine (Lazarides 1f’75a), l'actinine (Lazarides 1 975b-1 976) la filamine (Wang et c^ 1975)...

Ces protéines accessoires pourraient jouer le rôle de protéines

"cyto-musculaires", intervenant dans le fonctionnement et la

(39)

régulation du système des MF.

Dans le cas de l'adhésion des fibroblastes sur un substrat artificiel, on observe que des faisceaux de MF aboutissent au niveau de zones membranaires spécialisées où la cellule adhère au substrat sous-jacent. Ce sont les plaques

d'adhésion.

Ces plaques d'adhésion contiennent, du côté cytoplasmique un feutrage dense de MF, les filaments d'actine qui

émergent de la membrane sont uniformément orientés;

cette polarité n'est pas propre aux plaques d'adhésion mais s'observe aussi dans les associations membrane- filaments d'actine qui existent dans les microvillosités de la bordure en brosse de l'épithélium intestinal, dans le muscle lisse ainsi quc\dans la ligne Z du muscle strié.

Dans les plaques d'adliésion, plusieurs protéines du cytosquelette ont été identifiées dans ces régions de couplage entre la membrane et l'extrémité des faisceaux de MF telles que l'oé. actinine (Lazarides et Burridge

1975), la fimbrine (68 kd )CBretscher et Weber 1980), la vinculine (130 kd) (Geiger 1979) et tout dernièrement la taline (215 kd) (Burridge et Connell 1983).

L'o 6 actinine et la fimbrine sont probablement impliquées dans l'agencement des faisceaux de MF. La vinculine peut avoir également un rôle dans 1'adlignement des MF mais aussi serait responsable de l'attachement des filaments d'actine au niveau de la membrane plasmique (Burridge, Feramisco

1982). Ce rôle particulier de la vinculine est suggéré en raison de son association étroite avec la membrane au niveau des plaques d'adhésion et parce que la fixation de vinculine sur la face interne de la membrane semble

indépendante de la présence de MF (Geiger 1983).

(40)

Burridge et Conneil ont proposé, également que le talin (215 kd) pourrait avoir un rôle dans l'attachement des MF

en raison de la localisation semblable à celle de la vinculine au niveau des plaques d’adhésion.

La taline s'observe également au niveau des protubérances de surface (membrane ruffie),selon une distribution

qui rappelle celle de la fimbrinc mais, où la vinculine n’est normalement pas détectée (Burridge et Conneil 1983).

La découverte de ces nombreuses protéines au niveau des plaques d'adhésion souligne la complexité de ces zones d'interaction entre les faisceaux de MF et la membrane plasmique. Il existe une association entre la membrane plasmique et les faisceaux de MF qui permet, entre autre, une participation de la surface membranaire aux phénomènes dynamiques de la cellule. (Tilney et co, 1976).

Le réseau de microtubules tel qu'il apparait après la fixation d'anticorps antitubuline, est fort différent de celui des MF (V;eber et co 1 975; Osborn 1 978). Les MT sont organisés en un fin réseau de filaments séparés les uns des autres, sans orientation préférentielle; ils

traversent le cytoplasme sur de longues distances. Souvent, ils semblent originaires d'une région proche du noyau qui agirait comme centre d'organisation des microtubules (MTOC).

Outre leur rôle bien connu dans la mitose, les MT inter­

viendraient dans l'établissement de la polarité cellulaire et dans le contrôle de la motilité de certains récepteurs de surface (Yahara et Edolman 1972; De Pétris 1974, 1975).

L'assemblage et le desassemblage des MT sont sensibles à la T° et à la teneur en ions calcium libres de la cellule:

les basses températures et les hautes concentrations en ions

calcium favorisent la dépolymérisation des microtubules en

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sous-unités de tubuline. Les alcaloïdes tels que la

colchicine, la colcémide, la Vinblastine sont connus pour leur effet dépolymérisant (Viieber, Pollack et Bibring 1 975 ; Keith et co 1981). Au contraire, le taxol et l*eau

lourde (D 20 ) favorise l'assemblage des microtubules qu'ils stabilisent.

Les filaments intermédiaires (IF) constituent un groupe filaments morphologiquement semblables, mais qui diffèr dans les divers types cellulaires par la composition de protéines qui les constituent.

Ils se présentent sous l'aspect de longs filaments, qui tendance à former des faisceaux lâchement associés; les filaments de cytokératine forment des faisceaux denses fréquemment associés à des desmosomes: ce sont les tonofilaments (Franke et co 1981).

Les filaments de cytokératine sont caractéristiques des cellules épithéliales; ils sont constitués de polypepti analogues aux protéines qui forment les filaments de ké dans l'épiderme (Osborn et co 1978; Franke et co 1978-1 La diversité des cytokératines présentes dans différent cellules épithéliales pourrait être en relation avec la régulation de la différenciation cellulaire (Franke et co 1981).

Les filaments de vimentine sont formés d'un unique polypeptide, la vimentine (SZ.OOOd); ils se rencoiitrent dans une grande

diversité de cellules non épithéliales; dans la plupart des cas, il s'agit de cellules dérivées du mésenchyme (Franke

1 978) .

Les filaments de desmine sont caractéristiques des cellules musculaires. Ils se composent d’un seul polypeptide, la desmine ou squelettine (SS.OOOd). La desm.inc possède des propriétés très semblables a celles de la vimentine; elles

de ent s

ont

des

ratine

979) .

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