• Aucun résultat trouvé

L’´ etude d’extrema locaux, un exemple, le th´ eor` eme de la fonction implicite/inverse, le changement des coordonn´ ees, quelques informa- tions sur les int´ egrales curvilignes.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L’´ etude d’extrema locaux, un exemple, le th´ eor` eme de la fonction implicite/inverse, le changement des coordonn´ ees, quelques informa- tions sur les int´ egrales curvilignes."

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

Universit´e Bordeaux I 2009-2010 Analyse 2 (MHT 302)

Compl´ ements du cours N. 3 :

L’´ etude d’extrema locaux, un exemple, le th´ eor` eme de la fonction implicite/inverse, le changement des coordonn´ ees, quelques informa- tions sur les int´ egrales curvilignes.

Par d´efaut, l’espace en question estRd muni de la norme euclidienne.

• Etude d’extrema locaux.

Th´eor`eme 1 Soit f ∈ C2(O,R), o`u O ⊂Rd est un ouvert. Soit x0 ∈ O un point critique def. On a :

1. SiD2f(x0)>0, alorsx0 est un point d’un minimum local (isol´e).

2. SiD2f(x0)<0, alorsx0 est un point d’un maximum local (isol´e).

3. SiD2f(x0)est ind´efinie,x0 n’est pas un point d’extremum local (c’est un point selle/point col).

• Exemple d’une ´etude d’extrema locaux et globaux.

Etudier (indiquer) les extrema locaux et globaux de la fonction

f :R2→R, f(x, y) = sinxy, z= (x, y).

Nous donnons le plan de l’´etude ainsi que les points cl´es de la r´eponse `a la question. Les details sont `a v´erifier par vous-mˆemes ! Les questions (en groupe de TD et par courrier ´el´ectronique) sont bienvenues.

– On v´erifie facilement quef ∈C2(R2,R) (au fait,f ∈C(R2,R), mais on n’en a pas besoin).

– Calcul deDf(z)(=f0(z))(la jacobienne) et de D2f(z)(=f00(z))(la hes- sienne) de la fonction :

f0 = ∂f

∂x,∂f

∂y

= [ycosxy, xcosxy],

f00 =

"2f

∂x2

2f

∂y∂x

2f

∂x∂y

2f

∂y2

#

=

−y2sinxy, cosxy−xysinxy cosxy−xysinxy, −x2sinxy

.

– Calcul des points critiques (f0 = 0) de la fonction :les points critiques en question sont donn´es par{(x, y) :x= 0},{(x, y) :y = 0} (deux droites) et la famille de courbes{(x, y) :xy=π/2 +nπ}, n∈Z(des hyperboles).

Faites le dessin SVP (distinguer les casn≥0 etn <0).

– Application du th´eor`eme 1 (si le th´eor`eme ne donne pas de r´eponse, une

´etude suppl´ementaire est n´ecessaire) : – (x, y) = (0,0) : on af00=

0 0 0 0

= 0, le th´eor`eme 1 n’est pas applicable.

On constate que sinxy∼13(xy)3 (xy∼0), et (0,0) est un point selle.

1

(2)

– {y = 0} : on a f00 = 0 1

1 0

≤ 0 ; le pt. 2 du th´eor`eme 1 n’est pas applicable (car il demande · · · < 0). Un petit calcul montre que les points (x,0), x6= 0 ne sont pas extremaux.

– {x= 0}: on a f00= 0 1

1 0

≤0 ; une fois de plus, le pt. 2 du th´eor`eme 1 n’est pas applicable (car il demande· · · <0). Un calcul montre que les points (0, y), y6= 0 ne sont pas extremaux.

– γn ={(x, y) :xy=π/2 + 2nπ}, n∈Z : on af00=−

y2 xy xy x2

≤0, le pt 2. du th´eor`eme 1 ne s’applique pas. Notons que pour (x, y)∈γn, on a sinxy= 1. Comme −1 ≤sinxy ≤1, ∀x, y, nous constatons que les points deγn sont des points de maxima locaux et globaux (non-isol´es).

– δn={(x, y) :xy=−π/2+2nπ}, n∈Z: on af00=

y2 xy xy x2

≥0, le pt 1. du th´eor`eme 1 ne s’applique pas. Observons que pour (x, y)∈δn, on a sinxy=−1. Comme −1≤sinxy≤1, ∀x, y, nous constatons que les points deδn sont des points de minima locaux et globaux (non-isol´es).

• Th´eor`emes d’application implicite/application inverse.

Ecrivons z = (x, y) ∈ Rd1×Rd2 =Rd, x ∈ Rd1, y ∈ Rd2 (d1+d2 =d). Soit O⊂Rd un ouvert etf ∈C1(O,Rd

2). Nous avons

Df(x, y) =

∂f1

∂x1 . . . ∂x∂f1

d1

∂f1

∂y1 . . . ∂y∂f1

d2

... . .. ... ... . .. ...

∂fd2

∂x1 . . . ∂f∂xd2

d1

∂fd2

∂y1 . . . ∂f∂yd2

d2

= [∂x1f, . . . , ∂xd1f,

| {z }

D1f

y1f, . . . , ∂yd2f

| {z }

D2f

].

Th´eor`eme 2 (le th´eor`eme d’application implicite) Soit O et f comme ci- dessus. Soit (x0, y0)∈O tel que f(x0, y0) = 0etdetD2f(x0, y0)6= 0. Alors :

– il existe un voisinageU ⊂O de(x0, y0)et un voisinageV ⊂Rd1 dex0, – il existe l’unique applicationg∈C1(V,Rd2),

telles que f(x, y) = 0pour (x, y)∈U ssi y =g(x) pour x∈V. De plus, pour x∈V

Dg(x) =−[D2f(x, g(x))]−1D1f(x, g(x)).

Th´eor`eme 3 (le th´eor`eme d’application inverse) Soit O ⊂ Rd un ouvert et f ∈C1(O,Rd). Soit aussix0∈O etdetDf(x0)6= 0. Alors

– il existe un voisinageU ⊂O dex0 et un voisinage V de y0 =f(x0) tels que

– f :U →V est bij´ective (doncf−1:V →U est bien d´efinie).

De plus,f−1∈C1(V, U)et, pourx∈U ety=f(x) detDf(x)6= 0, Df−1(y) = [Df(x)]−1.

2

(3)

• Changement de variables (coordonn´ees).

– R2, coordonn´ees polaires :

(r, θ)−→F (x, y), o`ur∈]0,+∞[, θ∈[0,2π[.

On a x=rcosθ, y =rsinθ, et DF =

∂x

∂r

∂x

∂y ∂θ

∂r

∂y

∂θ

=

cosθ −rsinθ sinθ rcosθ

, detDF =r.

Les calculs suivants sont similaires au pr´ec´edent et ils ne seront pas de- taill´es.

– R3, coordonn´ees cylindriques.

(r, θ, h)−→F (x, y, z), o`u r∈]0,+∞[, θ∈[0,2π[, h∈R. On a x=rcosθ, y =rsinθ, z=h, et

detDF =r.

– R3, coordonn´ees sph´eriques.

(r, θ, ϕ)−→F (x, y, z), o`ur∈]0,+∞[, θ∈[0,2π[, ϕ∈[0, π].

On a x=rsinϕcosθ, y=rsinϕsinθ, z=rcosϕet detDF =r2sinϕ.

– Rd, coordonn´ees sph´eriques.

(r, ϕ1, . . . , ϕd−1)−→F x= (x1, . . . , xd), o`ur∈]0,+∞[, ϕi∈[0, π], i= 1, . . . , d−2, etϕd−1∈[0,2π[.

On ar=||x||et

x1 = rcosϕ1, x2 = rsinϕ1cosϕ2,

...

xd−1 = rsinϕ1. . . sinϕd−2cosϕd−1, xd = rsinϕ1. . . sinϕd−2sinϕd−1.

• Int´egrales curvilignes.

– Par une courbe (un chemin) dansRd on entend l’image de l’application γ: [a, b]→Rd. On ´ecritγ(t) = (γ1(t), γ2(t), . . . , γd(t))t∈Rd, o`ut∈[a, b].

Souvent, on confond (volontairement) l’image deγ et l’application et on appelle la courbeγ.

On dit queγest continue (de la classeCk), si l’applicationγest continue sur [a, b] (Ck[a, b]). Dans la suite, nous supposonsγ∈C1[a, b].

– Soit P : Imγ → Rd une application d´efinie sur l’image de γ, c.`a.d., P(x) = (P1(x), P2(x). . . Pd(x))t, x∈γ. L’int´egrale curviligne deP surγ est d´efinie comme

Z

γ

P(t)·dγ(t) = Z

γ

(P(t), dγ(t)) = Z b

a

{P1(t)dγ1(t) +· · ·+Pd(t)dγd(t)}

= Z b

a

{P1(t)γ10(t) +· · ·+Pd(t)γd0(t)}dt= Z b

a d

X

i=1

Pi(t)γi0(t)dt.

3

(4)

On parle aussi de l’int´egrale du champs vectorielP le long de la courbeγ.

– Soitϕ: [a, b]→[a, b] telle queϕest bij´ective, de la classeC1etϕ0(t)6= 0 ; on dit que τ = ϕ(t) est une nouvelle param´etrisation de γ (ou bien un changement de variable). Deux cas peuvent se pr´esenter : premi`erement, ϕ(a) = a, ϕ(b) = b, on dit alors que la param´etrisation τ a la mˆeme orientation quet, et

Z

γ

P(t)·dγ(t) = Z

γ◦ϕ

P(t)·dγ(t).

Dans le deuxi`eme cas, ϕ(a) =b, ϕ(b) =a, la param´etrisationτ a l’orien- tation inverse par rapport `a t, et

Z

γ

P(t)·dγ(t) =− Z

γ◦ϕ

P(t)·dγ(t).

– La longueurl(γ) de la courbeγse calcule comme

l(γ) = Z b

a

0(t)|dt= Z b

a

v u u t

d

X

i=1

γ02i(t)dt.

4

Références

Documents relatifs

[r]

Si M est un num´ eraire, on peut ´ evaluer la valeur V t d’une strat´ egie en terme de ce num´ eraire, soit V t /M

iii) On sait que la fonction z 7→ πcotan(πz) est m´ eromorphe sur C avec ses pˆ oles en tous les entiers relatifs, simples de r´ esidu 1.. Donc finalement G est une fonction

[r]

La deuxi` eme partie qui d´ emontre le th´ eor` eme de Cantor-Bernstein est facultative, moins dans l’esprit du programme ECS (mais bien dans l’esprit d’une ´ epreuve maths 2

Autrement dit, on consid` ere des tirages de p ´ el´ ements de E avec remise, mais sans tenir compte de l’ordre.. Le nombre de r´ esultats possible est

- Nous al- lons montrer que dans un espace affine muni d’un ´el´ement lin´eaire strictement positif, c’est `a dire dans un espace euclidien, les droites sont les chemins de

Dans le cas pr´ esent, la part du cuisinier serait de trois pi` eces, mais les pirates se querellent et six d’entre eux sont tu´ es, ce qui porte la part du cuisinier ` a quatre