MPSI B DS 4 29 juin 2019
Exercice 1 : nombre de recouvrements.
Soit E un ensemble ni, on appelle n -recouvrement de E un n -uplet (E
1, · · · , E n )
de parties de E dont la réunion est E .
Soient A et B deux ensembles quelconques, on considère une application Φ AB dénie de la manière suivante
F(A, P(B)) → F(B, P(A)) f → Φ AB (f ) = ϕ avec
∀b ∈ B, ϕ(b) = {a ∈ A, b ∈ f(a)}
1. Préciser pour un exemple de A , B , f de votre choix la fonction ϕ .
2. Explicitez Φ AB ◦ Φ BA et Φ BA ◦ Φ AB . Montrer que Φ AB est une bijection. Vérier, en les calculant autrement, que F(A, P (B )) et F(B, P (A)) ont le même nombre d'éléments lorsque A et B sont nis.
3. Dans toute la suite, on suppose que A = {1, · · · , n} et B = E . Si f est une application de A dans P (E) , on pose
E
1= f (1), E
2= f (2), · · · , E n = f(n), ϕ = Φ AB (f )
a. Désignons par Ω i l'ensemble des parties de A contenant i . Montrer que E i = ϕ
−1(Ω i )
b. Montrer que E
1∪ · · · ∪ E n = E si et seulement si l'ensemble vide n'est pas un élément de ϕ(E) . En déduire le nombre de n -recouvrements de E . Montrer que
∀i ∈ {1, · · · , n}, E i 6= ∅ ⇔ [
x∈E
ϕ(x) = {1, · · · , n}
Exercice 2 : suite dénie par récurrence.
On note I =]0,
√16
[ et f la fonction dénie sur I par f (x) = x − 2x
3. Soit (u n ) n∈
N∗la suite dénie par :
u
1= 1
10 , u n+1 = u n − 2u
3n
1. a. Déterminer les variations de f puis comparer f (I) à I . b. Montrer que (u n ) n∈
N∗est monotone.
c. Montrer que (u n ) n∈N
∗est convergente et déterminer sa limite.
2. Théorème de Cesàro.
Soit (v n ) n∈
N∗une suite qui converge vers un réel l . On dénit alors la suite (M n ) n∈
N∗par :
M n = v
1+ v
2+ · · · + v n
n
M n est la moyenne arithmétique des n premiers termes de la suite.
a. Traduire à l'aide de quanticateurs le fait que (v n ) n∈
N∗converge vers l . b. Soit n un entier non nul et p un entier tel que 1 ≤ p ≤ n . Montrer que
|M n − l| ≤ 1 n
p
X
k=1
|v k − l| + max
p<k≤n |v k − l|
c. Conclure avec soin que si (v n ) n∈
N∗converge vers l alors (M n ) n∈
N∗converge aussi vers l .
3. Application à la recherche d'un équivalent.
a. Déterminer la limite en 0 de
1
(x − 2x
3)
2− 1 x
2En déduire la limite de (v n ) n∈
N∗dénie par :
v n = 1 u
2n+1 − 1
u
2n
b. Donner un équivalent de la suite (u n ) n∈
N∗.
Exercice 3 : équation fonctionnelle
L'objectif du problème est d'étudier l'ensemble noté E des fonctions continues de R dans R solutions d'une certaine équation fonctionnelle
1. Soit f ∈ C
0( R , R ) quelconque,
f ∈ E ⇔ ∀(x, y) ∈ R
2: f (x + y) + f(x − y) = 2f (x)f (y)
On pourra utiliser librement le résultat suivant dont la démonstration n'est pas demandée.
1
d'après Épreuve spécique Mines d'Albi 2000 dont l'origine remonte à "Leçons sur quelques équations fonctionnelles" E Picard 1928. Voir Aeqfonc2.pdf
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S0604EMPSI B DS 4 29 juin 2019
Soit a un réel strictement positif xé et D a = n
a p
2 q tq p ∈ Z , q ∈ N o
tout nombre réel est alors la limite d'une suite d'éléments de D a . Partie I.
1. Montrer que la fonction cos est dans E .
2. Exprimer pour x et y réels ch(x+y) à l'aide des fonctions ch et sh en x et y . En déduire que la fonction ch est dans E .
3. Soit f ∈ E et α ∈ R. Montrer que la fonction f α dénie par x 7→ f α (x) = f (αx) est dans E .
4. On xe un élément f ∈ E . Montrer que : a. f (0) ∈ {0, 1}
b. Si f (0) = 0 alors f est la fonction identiquement nulle.
c. Si f (0) = 1 alors f est une fonction paire.
Partie II.
La partie F est constituée par les éléments de E autres que la fonction identiquement nulle et qui s'annulent au moins une fois. Dans toute cette partie f désigne une fonction de F xée. On pose
E = {x > 0 tq f (x) = 0}
1. a. Montrer que f (0) = 1 et que f s'annule au moins une fois sur R
∗+.
b. Montrer que E admet une borne inférieure que l'on notera a . Cette notation est valable pour toute la suite de la partie.
c. Prouver que f (a) = 0 . En déduire a > 0 . d. Montrer que pour tous les x ∈ [0, a[ , f (x) > 0 . 2. On dénit un réel ω et une fonction g dans R :
ω = π
2a g : x 7→ cos(ωx)
a. Soit q un entier naturel, montrer que f ( a
2 q ) + 1 = 2 f ( a
2 q+1 )
2b. En déduire que pour tout entier naturel q : f ( a
2 q ) = g( a 2 q ) c. Prouver que f (x) = g(x) pour tout x ∈ D a . 3. Montrer que f = g . En déduire tous les éléments de F . Partie III.
Dans toute cette partie, f désigne une fonction de E qui ne s'annule pas.
1. On dénit par récurrence une suite avec les relations u
0= 1
√ 2 , ∀n ∈ N : u n+1 =
r 1 + u n
2
Montrer que cette suite est croissante, majorée par 1 et préciser sa limite.
2. a. Montrer que f (x) ≥
√12
pour tout x réel.
b. Montrer que f (x) ≥ 1 pour tout x réel.
3. Montrer qu'il existe un réel α ≥ 0 tel que
∀x ∈ R : f (x) = ch(αx)
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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