• Aucun résultat trouvé

Soit E un ensemble ni. Si B est une partie de E , on note f B la fonction caractéristique de la partie B . C'est la fonction de E dans {0, 1} dénie par :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Soit E un ensemble ni. Si B est une partie de E , on note f B la fonction caractéristique de la partie B . C'est la fonction de E dans {0, 1} dénie par :"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B 29 juin 2019

Énoncé

Soit E un ensemble ni. Si B est une partie de E , on note f B la fonction caractéristique de la partie B . C'est la fonction de E dans {0, 1} dénie par :

x 7→ f B (x) =

0 si x 6∈ B 1 si x ∈ B

Soit n ≥ 2 un entier xé et B 1 , B 2 , · · · , B n des parties de E . Pour toute partie I de {1, · · · , n} , on note

B I = \

i∈I

B 1

1. a. Soit B une partie de E , préciser la somme X

x∈E

f B (x)

b. Préciser la fonction dénie dans E par : x 7→ 1 − f B (x)

c. Soit I une partie de {1, · · · , n} et B 1 , · · · , B n des parties de E , préciser la fonction dans E par :

x 7→ Y

i∈I

f B

i

(x)

2. On considère une famille A 1 , A 2 , · · · , A n de parties de E .

a. Exprimer A 1 ∪ · · · ∪ A n comme le complémentaire d'une intersection.

b. En déduire directement (sans récurrence) la formule du crible de Poincaré.

](A 1 ∪ · · · ∪ A n ) =

n

X

p=1

(−1) p−1 X

I∈P

p

] \

i∈I

A i

où ]B désigne le nombre d'éléments de B et P p l'ensemble des parties à p éléments de {1, · · · , n} (on pourra développer un produit).

3. Applications.

a. Déterminer le nombre d'applications non surjectives d'un ensemble à p éléments dans un ensemble à n éléments.

b. Déterminer le nombre de permutations (bijection d'un ensemble ni dans lui même) d'un ensemble à n éléments ayant au moins un point xe.

Corrigé

1. a. D'après la dénition de la fonction caractéristique, la fonction proposée compte le nombre d'éléments

X

x∈E

f B (x) = ]B

b. D'après la déition, on peut écrire (avec une opération entre fonction) 1 − f B = f B

où 1 désigne la fonction constante de valeur 1 et B le complémentaire de B . c. Cette fonction prend la valeur 1 en x si et seulement si x appartient à tous les

B i . Il s'agit donc de la fonction caractéristique de l'intersection.

Y

i∈I

f B

i

= f T

i∈I

B

i

2. a. Le complémentaire d'une union est l'intersection des complémentaires.

A 1 ∪ · · · ∪ A n = \

i∈{1,··· ,n}

A i

3. Pour une famille (v 1 , · · · , v n ) de nombres réels, considérons le produit P = (1 − v 1 )(1 − v 2 ) · · · (1 − v n )

Développer ce produit, c'est choisir dans chaque facteur soit le 1 soit le a i . On obtient donc une somme de 2 n termes indexée par les parties de {1, · · · , n} .

P = X

I∈P

Y

i∈I

(−v i )

où P désigne l'ensemble des parties de {1, · · · , n} . On peut regrouper les parties ayant le même nombre d'éléments.

P =

n

X

p=0

X

I ∈P

p

(−1) p Y

i∈I

v i = 1 +

n

X

p=1

X

I∈P

p

(−1) p Y

i∈I

v i

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Adiscret1

(2)

MPSI B 29 juin 2019

où P p désigne l'ensemble des parties à p éléments de {1, · · · , n} . Notons U l'union des A i et V son complémentaire. Pour un x quelconque dans E notons v i = f A

i

(x) . D'après les questions précédentes, on a alors :

1 − f U (x) = f V (x) =

n

Y

i=1

(1 − v i ) =

n

X

p=1

X

I∈P

p

(−1) p Y

i∈I

v i =

n

X

p=0

X

I∈P

p

(−1) p Y

i∈I

f A

i

(x)

= 1 +

n

X

p=1

X

I ∈P

p

(−1) p f T

i∈I

A

i

(x)

En sommant pour tous les x de E , on obtient : n − ]U = n +

n

X

p=1

X

I∈P

p

(−1) p ] \

i∈I

A i

Après simplication par n et multiplication par −1 , on obtient bien la formule deman- dée

](A 1 ∪ · · · ∪ A n ) =

n

X

p=1

(−1) p−1 X

I∈P

p

] \

i∈I

A i

qui généralise

](A 1 ∪ A 2 ) = ]A 1 + ]A 1 − ](A 1 ∩ A 2 )

4. a. Notons E l'ensemble de départ à p éléments et F l'ensemble d'arrivée à n éléments.

Notons N l'ensemble des applications non surjectives de E dans F . Pour chaque élément y de F , introduisons

F y = {f ∈ F(E, F ), y / ∈ f(E)}

Avec ces notations, une application f est non surjective si et seulement si il existe un y dans F tel que f ∈ F y . Donc

N = [

y∈F

F y ]N =

n

X

k=1

(−1) k−1 X

J∈P

k

] \

y∈J

F y

où P k désigne l'ensemble des parties à k éléments de F . Il est clair que T

y∈J F y

est en bijection avec l'ensemble des applications de E dans F \ J . Cet ensemble

de fonctions contient n − (]I) p éléments. On en déduit ]N =

n

X

k=1

(−1) k−1 X

J∈P

k

(n − k) p =

n

X

k=1

(−1) k−1 n

k

(n − k) p

= (−1) n+1

n−1

X

k=0

(−1) k n

k

k p

b. Ici E est un ensemble à n éléments. Pour chaque x ∈ E , considérons l'ensemble F x

formé des bijections de E dans E telles que f (x) = x . L'ensemble des bijections ayant au moins un point xe est noté F , c'est l'union des F x . On en déduit

]F =

n

X

k=1

(−1) k−1 X

X∈P

k

] \

x∈X

F x

Chaque T

x∈X F x est en bijection avec l'ensemble des permutations de E \ X . Il vient

]F =

n

X

k=1

(−1) k−1 n

k

(n − k)! = (−1) n+1

n−1

X

k=0

(−1) k n

k

k!

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2

Rémy Nicolai Adiscret1

Références

Documents relatifs

Mais alors, comme x n’est pas un élément de A, c’est un élément

On note (C) la courbe représentative de f dans le plan muni du repère orthonormal (unité graphique : 2 cm)..

[r]

On dit que u est diagonalisable s’il existe une base de E constitu´ ee de vecteurs propres pour u, i.e.. On admet 1 que cette somme est n´

[r]

Exercice 2 Un laboratoire pharmaceutique fabrique un médicament qu'il commercialise sous forme liquide.. Sa capacité journalière de production est comprise entre 25 et 500 litres, et

En utilisant l'inégalité de Ky Fan (à l'exlusion de toute autre méthode), montrer une inégalité entre ces deux moyennes2. Cette création est mise à disposition selon

D´ eterminer de la fa¸ con la plus agr´ eable possible un syst` eme de repr´ esentants pour cette relation d’´ equivalence. On d´ esigne par U l’ensemble des nombres complexes