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Intégrale de Fresnel

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Intégrale de Fresnel

Stocker Arnaud 15 septembre 2014

Référence : "Les maths en tête, analyse" de Xavier Gourdon, p.342 de la deuxième édition.

Leçons possibles : 236.

Théorème 1. L’intégrale de Fresnel φ=

+∞

R

0

eix2dx vaut eiπ/4

π 2 . Démonstration. Pour 0≤t, on pose :

– f(t) =

t

R

0

eix2dx, – F(t) =

t

R

0 t

R

0

ei(x2+y2)dxdy, – I(T) = T1

T

R

0

F(t)dt.

On va exprimerF(t)de deux manières. D’abord, puisque la fonction (x, y)7→ei(x2+y2) est continue sur le pavé compact [0, t]× [0, t], une application du théorème de Fubini permet d’écrire F(t) =f(t)2.

Soient ∆t = {(x, y)|x ∈ [0, t], y ∈ [0, x]} et ∆0t = {(x, y)|y ∈ [0, t], x ∈ [0, y]}. La fonction (x, y)7→ (y, x) est un C1-difféomorphisme de ∆t dans ∆0t, donc par le théorème de changement de variables, on a :

F(t) = Z Z

t

ei(x2+y2)dxdy+ Z Z

0t

ei(x2+y2)dxdy

= 2 Z Z

t

ei(x2+y2)dxdy.

La forme de l’intégrande suggère alors un passage en coordonnées polaires : l’applica- tion (r, θ) 7→ (x = rcosθ, y = sinθ) est un C1-difféomorphisme de Kt = {(r, θ)|θ ∈

1

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[0, π/4], r∈[0, t/cosθ]}dans ∆t (faire un dessin). On obtient alors :

F(t) = 2 Z Z

Kt

eir2rdrdθ = 1 i

π

Z4

0

t

Zcosθ

0

2ireir2drdθ

=−i

π 4

Z

0

ei t

2 cos2θ −1

=iπ 4 −i

π

Z4

0

ei t

2 cos2θdθ.

En injectant cette égalité dans I(T) on obtient :

I(T) = iπ 4 − i

T

T

Z

0

π 4

Z

0

ei t

2

cos2θdθdt.

En appliquant (encore) le théorème de Fubini et en effectuant le changement de va- riable u= costθ dans l’intégrale du milieu, on trouve :

I(T) =iπ 4 − i

T

π

Z4

0

cosθ.f( T

cosθ)dθ (∗)

A ce stade, on voudrait faire tendre T vers l’infini mais cela nécessite d’avoir un contrôle sur f en +∞. On va montrer que f est bornée au voisinage de +∞. Pour cela, il suffit de montrer que l’intégrale de Fresnel est convergente.

Étudions

t

R

1

eix2dx. En effectuant le changement de variable u = x2 puis en faisant une IPP, on trouve :

t

Z

1

eix2dx=

t2

Z

1

eiu 2√

udu= [ eiu 2i√

u]t12 + 1 4i

t2

Z

1

eiu u3/2du

Le premier terme du membre de droite converge vers une limite finie quand t→+∞

et, par convergence dominée, c’est aussi le cas du second terme.

Ainsi, f est bornée au voisinage de+∞, donc en faisant T →+∞ dans (∗), on trouve :

T→+∞lim I(T) = iπ 4 Par ailleurs, lim

t→+∞f(t) = φ donc lim

t→+∞F(t) = φ2. Or I(T) n’est autre que la moyenne de Cesàro de F(t), donc, par le théorème éponyme, lim

T→+∞I(T) =φ2.

Par unicité de la limite, on obtient que φ2 =iπ4 ce qui détermine φ au signe près : φ=±eiπ/4

√π 2 . 2

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Enfin, pour déterminer le bon signe, on regarde la partie imaginaire de φ :

=(φ) = =(

+∞

Z

0

eix2dx) ==(

Z

0

eiu 2√

udu) =

Z

0

sinu 2√

udu

=

X

k=0

2(k+1)π

Z

2kπ

sinu 2√

udu

=

X

k=0

(2k+1)π

Z

2kπ

sinu 2√

udu+

2(k+1)π

Z

(2k+1)π

sinu 2√

udu

Et, en faisant le changement de variable t =u−π dans la deuxième intégrale :

=(φ) =

X

k=0

(2k+1)π

Z

2kπ

sinu 2

1

√u − 1

√u+π

du≥0.

Ainsi,

φ=eiπ/4

√π 2 .

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