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La clart´ e de la r´ edaction sera prise en compte dans la notation.

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(1)

2017-2018 UGA

Examen de Topologie, Parcours A, Janvier 2018

(dur´ ee : 4h)

Les probl` emes sont ind´ ependants. S’il est conseill´ e, au sein d’un probl` eme, de traiter les questions dans l’ordre, il est ´ egalement possible de passer des questions et d’admettre leurs r´ esultats dans les questions suivantes. Le symbole ∗ signale les questions plus difficiles ou plus longues. Les questions de type “cours” ne servent pas n´ ecessairement ` a r´ esoudre les questions qu’elles pr´ ec` edent, et ne sont pas n´ ecessairement plus courtes ou plus faciles que les autres questions.

La clart´ e de la r´ edaction sera prise en compte dans la notation.

Probl` eme 1

On note E l’espace vectoriel C 0 ([0, 1], R ) muni de la norme uniforme k · k ∞ (on admet que celle-ci d´ efinit bien une norme sur E).

1. Questions de cours.

(a) Rappeler la d´ efinition d’un espace m´ etrique complet et d’un espace de Banach.

(b) Montrer que (E, k · k ∞ ) est un espace de Banach (on pourra commencer par montrer que toute suite de Cauchy de E converge simplement vers une fonction de [0, 1] dans R , que la convergence est uniforme, et enfin que la limite est continue. On admet la compl´ etude de ( R , | · |)).

2. Soit F le sous-espace de E form´ e des fonctions C 1 sur [0, 1].

(a) Rappeler la d´ efinition d’une partie dense d’un espace topologique.

(b) F est-il dense dans E ? Ferm´ e dans E ? (On pourra utiliser un th´ eor` eme de la fin du cours).

(c) Rappeler la (une) d´ efinition de l’int´ erieur d’une partie d’un espace topologique. Montrer que F est d’int´ erieur vide dans (E, k · k ∞ ).

(d) Pour tout f ∈ F , on note kf k C

1

= kf k ∞ + kf 0 k ∞ . Montrer que k · k C

1

d´ efinit une norme sur F .

(e) Soit (f n ) n∈ N une suite de Cauchy dans (F, k·k C

1

). Montrer que (f n ) n et (f n 0 ) n convergent uniform´ ement vers des fonctions continues f et g. En remarquant que

∀x ∈ [0, 1], f n (x) = f n (0) + Z x

0

f n 0 (t)dt,

montrer que f 0 = g. Qu’en d´ eduit-on sur l’espace vectoriel norm´ e (F, k · k C

1

) ?

(f) Montrer que l’application D : f 7→ f 0 est continue de (F, k · k C

1

) dans (E, k · k ).

D´ eterminer sa norme |||D||| subordonn´ ee aux normes k · k C

1

et k · k ∞ .

(g) Montrer que l’application D n’est pas continue de (F, k · k ∞ ) dans (E, k · k ∞ ).

(h) Les normes k · k et k · k C

1

sur F sont-elles ´ equivalentes ?

(2)

3. (a) L’une des questions ci-dessus a pour corollaire imm´ ediat que les fonctions continues non C 1 forment un sous-ensemble dense de (E, k · k ∞ ). Laquelle ? Cet ensemble est-il ouvert ?

On se propose maintenant de montrer que les fonctions continues d´ erivables nulle part for- ment ´ egalement un sous-ensemble dense de (E, k · k ). Pour cela, on introduit, pour n ∈ N ,

U n =

f ∈ C 0 ([0, 1], R )

∀x ∈ [0, 1], ∃y 6= x, |x − y| < 1

n tel que

f (x) − f(y) x − y

> n

. (b)* D´ ecrire c U n ` a l’aide de quantificateurs comme U n , puis montrer que c U n est un ferm´ e

de (E, k · k ∞ ). (On pourra consid´ erer une suite (f k ) k de U n convergeant dans E et utiliser la compacit´ e de [0, 1]).

(c)** Montrer que U n est dense dans (E, k · k ∞ ). On pourra pour cela introduire, pour tout p ∈ N , la fonction v p qui, pour tout k ∈ [[0, 2p − 1]], est affine sur [ 2p k , k+1 2p ], et vaut 0 (resp. 1) en 2p k si k est pair (resp. impair), et utiliser le th´ eor` eme de Heine.

(d) Montrer que les ´ el´ ements de ∩ n∈ N

U n sont nulle part d´ erivables.

(e) ´ Enoncer le th´ eor` eme de Baire. Conclure.

Probl` eme 2 : Distance de Hausdorff et ensembles fractals

Le but de ce probl` eme est de d´ efinir la distance de Hausdorff d H sur l’ensemble X des compacts non vides du plan R 2 , lui-mˆ eme muni de la distance euclidienne d, et de d´ emontrer le th´ eor` eme suivant :

Th´ eor` eme. Soit N ∈ N , T 1 , . . . , T N des applications contractantes du plan R 2 dans lui-mˆ eme et T : X → X l’application K 7→ T 1 (K) ∪ · · · ∪ T N (K). Alors il existe un unique ensemble K ⊂ R 2 tel que T (K ) = K . De plus, quel que soit le compact K 0 ⊂ R 2 , la suite d’ensembles (T n (K 0 )) n∈ N obtenus en it´ erant la transformation T converge vers K ∞ dans l’espace m´ etrique (X, d H ).

La partie I ´ etudie un exemple d’ensemble K ∞ obtenu de cette fa¸con, l’ensemble triadique de Cantor. Le th´ eor` eme g´ en´ eral est d´ emontr´ e dans les parties II et III, qui peuvent ˆ etre trait´ ees ind´ ependamment de la partie I.

Partie I. Un exemple en dimension 1

On se place ici dans ( R , | · |). On note I le segment [0, 1], T 0 : x 7→ x 3 et T 2 : x 7→ 2+x 3 les homoth´ eties de R de rapport 1 3 et de centres respectifs 0 et 1, et Y l’ensemble des parties compactes non vides de R .

1. Justifier que T : K 7→ T 0 (K ) ∪ T 2 (K) d´ efinit bien une application de Y dans lui-mˆ eme.

2. On observe que T (I) = [0, 1 3 ] ∪ [ 2 3 , 1]. Repr´ esenter T n (I) = (T ◦ · · · ◦ T )(I) pour n = 0 ` a 3.

3. Montrer que pour tout n ∈ N , T n+1 (I) ⊂ T n (I). On note I ∞ = T

n∈ N T n (I). Justifier que I ∞ est un compact non vide de R et que T (I ∞ ) ⊂ I ∞ .

4. Soit n ∈ N . Etant donn´ ´ e (a 1 , . . . , a n ) ∈ {0, 2} n , montrer que (T a

1

◦ · · · ◦ T a

n

)(I) = [ P n

i=1 a

i

3

i

, P n i=1

a

i

3

i

+ 3 1

n

].

5. Montrer que les 2 n intervalles ainsi d´ efinis sont disjoints. D´ eterminer les composantes con-

nexes de T n (I).

(3)

6. On consid` ere l’application :

ϕ : {0, 2} N \{0} → [0, 1]

(a i ) i 7→ P +∞

i=1 a

i

3

i

. (a) Justifier que ϕ est bien d´ efinie.

(b)* Montrer que l’image de ϕ est I ∞ . (c) En d´ eduire que T (I ∞ ) = I ∞ .

(d) Montrer que ϕ induit une bijection de {0, 2} N \{0} dans I ∞ . I ∞ est-il d´ enombrable ? (On pourra invoquer le cours).

(e) On munit {0, 2} de la topologie discr` ete. Justifier que cet espace est compact.

(f) On munit {0, 2} N \{0} de la topologie produit correspondante. ´ Etant donn´ e n ∈ N et (a 1 , . . . , a n ) ∈ {0, 2} n , justifier que

V n = {(b i ) i ∈ {0, 2} N \{0} | ∀i ∈ [[1, n]], b i = a i } est un ouvert pour cette topologie.

(g) On munit I ∞ de la topologie induite par celle de R . Montrer que la bijection de (d) est continue, puis que c’est un hom´ eomorphisme (on pourra utiliser le th´ eor` eme de Tychonoff).

(h) Montrer que les composantes connexes de I ∞ sont les singletons. Quelles sont celles de {0, 2} N \{0} ?

Partie II. Distance de Hausdorff

Etant donn´ ´ ee une partie A du plan R 2 et un r´ eel r > 0, on d´ efinit le r-voisinage de A par : V r (A) = {x ∈ R 2 | ∃y ∈ A, d(x, y) < r} = {x ∈ R 2 | dist(x, A) < r}.

Maintenant, ´ etant donn´ ees deux parties A et B de R 2 , on d´ efinit la “distance” de Hausdorff entre A et B par :

d H (A, B) = inf {r > 0 | A ⊂ V r (B) et B ⊂ V r (A)} ∈ [0, +∞]

(on rappelle que par convention, inf ∅ = +∞). Attention ! Ne pas confondre d H (A, B) avec dist(A, B ) = inf{d(x, y) | (x, y) ∈ A × B}.

On d´ esigne maintenant par I le segment horizontal [0, 1] × {0}, et par O l’origine (0, 0).

1. D´ eterminer dist({O}, I) et d H ({O}, I).

2. Montrer que si A et B sont born´ es, d H (A, B ) est fini.

3. Montrer que pour tout A ⊂ R 2 , d H (A, A) = 0, o` ¯ u ¯ A d´ esigne l’adh´ erence de A dans R 2 . L’application d H d´ efinit-elle une distance sur l’ensemble des parties born´ ees non vides de R 2 ?

4. On restreint dor´ enavant d H ` a X × X, o` u X d´ esigne l’ensemble des parties compactes non

vides de R 2 . Soient A et B ∈ X tels que d H (A, B) = 0. Soit x ∈ A. Construire une suite de

points de B convergeant vers x. En d´ eduire que d H v´ erifie l’axiome de s´ eparation.

(4)

5. On veut maintenant d´ emontrer l’in´ egalit´ e triangulaire. Soient A, B, C ∈ X. On note d AB = d H (A, B) et d BC = d H (B, C). Soit ε > 0. ´ Etant donn´ e x ∈ A, montrer qu’il existe z ∈ C tel que d(x, z) < d AB + d BC + 2ε. Interpr´ eter cela en termes de r-voisinages, o` u r = d AB + d BC + 2ε. En d´ eduire que d H (A, C) ≤ r et conclure.

6. Conclure que d H d´ efinit une distance sur X.

On admet que l’espace m´ etrique (X, d H ) est complet.

Partie III. Application aux fractales

On se place sous les hypoth` eses du th´ eor` eme du d´ ebut du probl` eme.

1. Justifier que l’application T est bien d´ efinie.

2. Montrer qu’elle est contractante pour la distance de Hausdorff.

3. Conclure la preuve du th´ eor` eme.

4. Dessiner les quatre premiers termes de la suite (T n (K)) n dans le cas de trois homoth´ eties

T 1 , T 2 , T 3 de rapport 1/2 et de centres respectifs O = (0, 0), I = (1, 0) et J = (0, 1), en

prenant pour K le singleton {O}, puis le triangle OIJ (int´ erieur et bord compris).

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