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15 9. 4. 2014

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Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editorial 605

Cinq ans d’existence et une mission importante

FMH 607

Nouvelles du Comité central

Fédération Suisse des Psychologues FSP 612

Psychothérapie effectuée par des psychologues:

le manque de données comblé

Tribune 629

Das DSM-5: Was ist neu?

Horizons 634

Lebensbilanzen

«Et encore…» par Jean Martin 636

Ethique médicale au quotidien – un avis américain

15

9. 4. 2014

(2)

S O M M A I R E

FMH

Editorial

605 Cinq ans d’existence et une mission importante

Werner Bauer, Christoph Hänggeli Comité central

607 Nouvelles du Comité central 608 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical

609 Faut-il à chaque fois réinventer la roue? SSC François Mach, Stephan Windecker

Les auteurs critiquent le rapport du Swiss Medical Board sur l’usage de la CT angiographie pour le diagnostic de la vasculopathie coronaire. Le Comité de la SSC ne com- prend notamment pas pourquoi le rapport se fonde sur des critères qui concernent un système de santé étranger.

Swiss Medical Board

611 Voilà de quoi il est question dans le rapport du SMB Swiss Medical Board

Le SMB prend position sur la critique de la SSC.

Autres groupements et institutions

612 Psychothérapie effectuée par des psycho- FSP logues: le manque de données comblé Yvik Adler, Philipp Thüler

Une étude récente livre pour la première fois des infor- mations sur l’offre, le recours aux prestations, les coûts et le financement de la psychothérapie effectuée par des psychologues en Suisse. Les auteurs voient dans les données collectées une confirmation en vue de la sup- pression du modèle de délégation.

Autres groupements et institutions

615 Viele noch offene Umsetzungsfragen FMPP Pierre Vallon

Commentaire de la FMPP sur l’article précédent. Con- cernant la prise en charge de ce type de psychothérapie par l’assurance de base, c’est plutôt la question du

«comment», plus que celle du «si», qui se pose.

Berner Fachhochschule

616 «Wie sag ich’s meinen Patienten?»

Stefanie Diviani-Preiswerk

Quelques impressions d’une session de formation conti- nue sur la communication médecin-patient destinée aux médecins de famille, durant laquelle des acteurs ont joué le rôle des patients.

Courrier / Communications

619 Courrier au BMS 620 Communications

FMH Services

621 Berufshaftpflichtversicherung 622 Emplois et cabinets médicaux

Tribune Thème

629 Das DSM-5: Was ist neu?

Jana Bryjova, Simone Munsch

Présentation des nouveautés de la cinquième édition du système de classification des diagnostics des troubles men- taux et discussions des conséquences que ceux-ci peu- vent avoir. Petit avant-goût: les médecins généralistes et les pharmacologues sont plus concernés que par le passé.

631 Spectrum

(3)

S O M M A I R E

Et encore…

636 Ethique médicale au quotidien – un avis américain

Jean Martin

Jean Martin s’est montré impressionné par un texte de William T. Branchs, ancien chef de la médecine interne générale d’un grand centre aux Etats-Unis, qui décrit comment il s’est battu par tous les moyens pour la vie de ses patients en début de carrière. Des moyens parfois discutables, selon le médecin expérimenté. Il est ques- tion de santé, de dignité et de souffrance.

Anna Horizons

Sous un autre angle 632 Dr. Glaus kehrt zurück

Daniel Schlossberg

Les fidèles lecteurs et lectrices du BMS se souviennent peut-être du Dr Glaus, qui a vendu son cabinet de médecine de famille à un investisseur étranger. Désormais de retour, comment cela va-t-il se passer?

Notes de lecture 633 Die Belasteten

Enrico Danieli

«Euthanasie 1939–1945: Eine Gesellschaftsgeschichte»

(«Euthanasie 1939–1945: une histoire de société»): tel est le sous-titre de l’ouvrage présenté ici. Un ouvrage trou- blant de vérité, mais qui vaut la peine d’être lu, estime Enrico Danieli.

634 Lebensbilanzen Erhard Taverna

Quatre médecins reviennent sur leur vie et leur carrière:

un interniste, un chirurgien, un psychiatre et un gynéco- logue.

Délégués des sociétés de discipline médicale

Allergologie et immunologie clinique:

Pr A. Bircher

Anesthésiologie: Pr T. Erb Angiologie: Pr B. Amann-Vesti Cardiologie: Pr C. Seiler Chirurgie: Pr Dr L. Bühler Chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique: Pr T. Carrel

Chirurgie de la main: PD Dr L. Nagy Chirurgie maxillo-faciale: Pr H.-F. Zeilhofer Chirurgie orthopédique:

PD Dr M. Zumstein

Chirurgie pédiatrique: Dr M. Bittel

Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique: PD Dr T. Fischer Cytopathologie clinique: vacant Dermatologie et vénéréologie:

PD S. Lautenschlager

Endocrinologie/diabétologie: Pr G. A. Spinas Gastro-entérologie: PD Dr C. Mottet Génétique médicale: Dr D. Niedrist Gériatrie: Dr M. Conzelmann Gynécologie et obstétrique:

Pr W. Holzgreve Hématologie: Dr M. Zoppi Infectiologie: Pr W. Zimmerli Médecine du travail: Dr C. Pletscher Médecine générale: Dr B. Kissling

Médecine intensive: Dr C. Jenni Médecine interne: Dr W. Bauer Médecine légale: Pr T. Krompecher Médecine nucléaire: Pr J. Müller Médecine pharmaceutique: Dr P. Kleist Médecine physique et réadaptation:

Dr M. Weber

Médecine tropicale et médecine de voyages:

PD Dr C. Hatz

Néonatologie: Pr H.-U. Bucher Neurochirurgie: Pr H. Landolt Neurologie: Pr H. Mattle Neuropédiatrie: Pr J. Lütschg Neuroradiologie: Pr W. Wichmann Oncologie: Pr B. Pestalozzi

Ophtalmologie: Dr A. Franceschetti Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale: Pr J.-P. Guyot Pathologie: Pr G. Cathomas Pédiatrie: Dr R. Tabin

Pharmacologie et toxicologie clinique:

Dr M. Kondo-Oestreicher Pneumologie: Pr T. Geiser

Prévention et santé publique: Dr C. Junker Psychiatrie et psychothérapie: Dr G. Ebner Psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents: Dr R. Hotz Radiologie: Pr B. Marincek

Radio-oncologie: PD Dr Damien Weber Rhumatologie: Pr M. Seitz

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A.

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Editeur

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15

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Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch

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Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus

© 2014 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroni- quement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions.

Paraît le mercredi ISSN 1661-5948

ISSN 1424-4012 (édition électronique)

I M P R E S S U M

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É d i t o r i a l

F M H

605

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 15 Il y a cinq ans, le 1er avril

2009, l’Institut suisse pour la formation médicale postgra- duée et continue (ISFM) débu- tait ses activités. Sa création fut le fruit de discussions in- tenses qui portèrent alors sur- tout sur le degré d’autonomie de l’institut et sur son indé- pendance professionnelle.

Pendant des décennies, la FMH a délivré des titres de mé- decins spécialistes en tant qu’institution autonome de droit privé. Mais l’adoption des Accords bilatéraux avec l’Union eu- ropéenne a imposé à la Suisse de créer des titres fédéraux de for- mation postgraduée afin d’assurer la reconnaissance réci- proque des diplômes au niveau européen. La loi sur les profes- sions médicales stipulait clairement qu’une seule organisation devait avoir la compétence de décerner ces titres en Suisse.

Aussi bien les pouvoirs publics que des représentants du monde politique estimaient que la FMH, en tant qu’organisa- tion professionnelle des médecins, ne pouvait pas assumer cette tâche: il a donc fallu «inventer» l’ISFM. Aujourd’hui, après cinq ans d’existence, nous pouvons affirmer que cette in- vention a été une réussite. Lié à la FMH du point de vue admi- nistratif mais indépendant du point de vue financier et profes- sionnel, l’ISFM est soumis à une accréditation régulière de la part de la Confédération. La Chambre médicale a la compé- tence d’élire le président de l’ISFM et d’approuver les comptes et le budget de cette organisation efficace au service des méde- cins. Lorsqu’il est question de formation médicale postgraduée et continue, l’organisation compétente est toujours l’ISFM, bien évidemment en étroite collaboration avec les sociétés de discipline, les facultés de médecine, tous les établissements de formation, l’ASMAC, l’AMDHS et les autorités politiques.

Cinq ans d’existence sont encore loin de créer l’événe- ment historique. Mais c’est une étape importante et une occa- sion à saisir pour se réjouir de ce qui a été atteint, et réfléchir aussi à notre mission et aux défis de demain. C’est également le moment opportun pour réitérer nos plus vifs remerciements aux collaboratrices et aux collaborateurs, au comité, à la direc- tion et aux membres miliciens des commissions sans oublier les médecins formateurs et les institutions partenaires.

Comparé à un navire croisant en pleine mer, l’ISFM serait un grand voilier filant plein vent toutes voiles dehors avec, à bâbord, la côte, des falaises et des hauts-fonds et, à tribord, les signes avant-coureurs de nuages et de gros temps et, dans le lointain, le chenal et des bouées à peine perceptibles à l’œil nu, laissant présager une arrivée au port laborieuse.

Filer plein vent toutes voiles dehors correspond à l’impor- tante charge de travail quotidienne avec une pléthore de demandes de titres, le flux continuel de renseignements à donner, la mise à jour des programmes de formation (post- graduée et continue) et la reconnaissance des établissements de formation. Mais cette image illustre également la diversité des tâches passionnantes de l’ISFM qui ne sombre jamais dans la routine.

Les falaises et les hauts-fonds, c’est ce que nous évoque le logbook électronique, un de nos principaux projets, qui s’avère aujourd’hui bien plus complexe que prévu initialement mais que nous devons placer en tête de nos priorités. Notre objectif consiste à créer un outil convivial et fiable pour la sai- sie des données des médecins en formation dans le but de rendre l’octroi des titres le plus simple possible, sans le moindre obstacle bureaucratique, aussi bien pour le futur spécialiste que pour la personne en charge de son dossier. La brume qui plane sur l’entrée du port ne s’est pas encore entièrement dissipée mais nous gardons le cap sur notre mouillage.

Force est de constater que notre regard s’ouvre sur des intempéries, des avis de tempête et des balises manquantes ou mal placées lorsqu’à l’horizon, nous visons le domaine de la santé et les effets des évolutions actuelles sur la formation médicale. Il est aussi incompréhensible qu’inacceptable de devoir naviguer à vue aujourd’hui pour garantir une mission telle que la formation des jeunes médecins et son finance- ment. Les changements structurels dans les hôpitaux et le

secteur ambulatoire avec des centres, domaines, modèles et modules redéfinis, la forte dominante économique, la spécia- lisation accrue dans de nombreuses disciplines et l’émergence de méthodes nouvelles et hybrides placent l’ISFM face à un défi de taille: garantir à long terme la transmission des com- pétences nécessaires au cours d’une formation postgraduée pas trop longue mais structurée de manière pertinente.

Après ces cinq premières années, nous maintenons le cap.

Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) Christoph Hänggeli, avocat, directeur de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

Cinq ans d’existence et une mission importante

Cinq ans d’existence permettent d’affirmer avec conviction que

l’invention de l’ISFM est une réussite.

Comparé à un navire croisant en pleine mer, l’ISFM serait un grand voilier filant

plein vent toutes voiles dehors.

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607

C o m i t é c e n t r a l

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 15

Séance du 13 février 2014

Nouvelles du Comité central

Projet bpa – Le Bureau de prévention des accidents (bpa) prévoit de lancer le projet «Sicher fahren mit Medikamenten» consacré au risque plus élevé d’acci- dent pour les conducteurs sous influence de médica- ments. Le Comité central (CC) déclare son soutien au projet. Les représentants des institutions concer- nées devront être consultés avant son lancement.

Feuille de route «Médecine durable» – L’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) a présenté une nouvelle version de sa feuille de route «Médecine du- rable». Le CC se prononce de la manière suivante:

«La FMH partage les objectifs formulés dans la feuille de route et – malgré quelques réserves à l’encontre de diverses mesures – elle soutient les efforts conjoints en faveur d’un système de santé durable en Suisse et les démarches visant à rechercher le consensus.»

Médecine hautement spécialisée – L’organe de décision intercantonal chargé de la planification de la médecine hautement spécialisée appliquera désor- mais une procédure en deux étapes: tout d’abord dé- terminer quels traitements relèvent de la médecine hautement spécialisée et ensuite procéder à la répar- tition proprement dite des prestations. Par ailleurs, l’organe scientifique sera élargi de 12 à 15 membres.

La FMH demandera à siéger en tant qu’observateur dans cet organe de décision. En outre, les deux sièges attribués au corps médical dans l’organe scientifique doivent représenter les sociétés de discipline, et dans ce sens, les deux organisations faîtières fmCh et SFSM doivent nommer leur candidat.

Révision de la structure tarifaire TARMED – Les tra- vaux de révision de la communauté tarifaire tripar- tite (FMH, H+ et CTM) progressent bien. En paral- lèle, des discussions ont lieu avec santésuisse et cura- futura en vue d’une révision conjointe de tous les partenaires tarifaires. Pour la FMH, il est évident que

la révision globale doit être terminée d’ici fin 2015 afin de réduire les effets de l’intervention du Conseil fédéral dans les tarifs à une durée la plus courte pos- sible. Par ailleurs, le groupe de projet en charge de la réorganisation de TARMED Suisse a élaboré tous les documents nécessaires à la création de la nouvelle société anonyme. Ces documents sont actuellement en consultation chez les partenaires tarifaires.

EAE et commission paritaire de confiance – Les négo ciations avec santésuisse et curafutura se dé- roulent à plusieurs niveaux et portent sur l’élabora- tion de solutions collectives pour des bases de travail communes lors des procédures d’économicité. En vue d’aplanir les divergences entre les fournisseurs de prestations et les assureurs, les parties contrac- tantes se sont mises d’accord pour introduire des commissions paritaires de confiance (CPC) régionales dans la loi sur l’assurance-maladie. Cela permettra de garantir des procédures CPC en lien avec la LAMal qui soient uniformes pour tous les cantons et toutes les régions. Le CC approuve le contrat CPC et le met en consultation auprès des sociétés cantonales de médecine et de l’Assemblée des délégués. Ce contrat fera partie intégrante du contrat cadre «Procédures EAE» entre la FMH et les assureurs.

Etude concomitante de la FMH – Les études conco- mitantes réalisées chaque année depuis 2011 par gfs.bern à la demande de la FMH sur les effets du nouveau financement hospitalier trouvent un écho phénoménal dans les médias. Le CC décide de pour- suivre cette étude au cours des deux prochaines an- nées sans raccourcir les chapitres existants, mais il renonce à publier séparément un compte rendu de l’étude de 2014. Les résultats des années 2014 et 2015 seront publiés conjointement après l’enquête de 2015.

Sujets d’actualité du forum

Venez débattre avec nous!

Dans la rubrique forum, nous présentons régulière- ment des sujets d’actua- lité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé.

Donnez votre avis ou commentez les affirmations de vos confrères. Pour accéder au forum:

www.bullmed.ch/forum/

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608

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 15

Personalien

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

AG

Michael Frei,

Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Hauptstrasse 40, 5212 Hausen b. Brugg

Aargauischer Ärzteverband

Zur Aufnahme als ordentlich praktizierende Mitglieder in den Aargauischen Ärzteverband haben sich angemeldet:

Rosemary Indergand, 5032 Rohr, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH, Praxiseröff- nung in Praxisgemeinschaft seit 7. Februar 2014 Amin Jurdi, D-57548 Kirchen/Sieg, Praxiseröff- nung in Praxisgemeinschaft in Schöftland per 5. Mai 2014

Hannelore Leggemann, 4900 Langenthal, Fachärz- tin für Nuklearmedizin, Praxiseröffnung in Pra- xisgemeinschaft in Bremgarten per 1. April 2014 Viorica Piticari, D-52441 Linnich, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Berikon seit 19. Fe- bruar 2014

Mischa Schneider, 4104 Oberwil, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe FMH, spez.

Operative Gynäkologie und Geburtshilfe, Pra- xiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Dättwil per 1. August 2014

Dagmar Schumacher, 5024 Küttigen, Fachärztin für Urologie FMH, Praxiseröffnung in Dättwil per 1. September 2014

Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzte- verbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekanntmachung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist ent- scheidet die Geschäftsleitung über Gesuche und allfällige Einsprachen.

Todesfälle / Décès / Decessi Michel Vollery (1929), † 15. 2. 2014, Spécialiste en médecine interne générale, 1700 Fribourg

François Albert Bullet (1917), † 13. 3. 2014, Facharzt für Gastroenterologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8050 Zürich Théodore Mottu (1919), † 18. 3. 2014, Spécialiste en cardiologie et Spécialiste en médecine interne générale, 1253 Vandœuvres Rolf Heinrich Schneider (1919), † 18. 2. 2014, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4142 Münchenstein

Otto Rippstein (1924), † 27. 2. 2014, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4500 Solothurn

w

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz

Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kan- tons Schwyz hat sich angemeldet:

Klaus Schieweck, Facharzt für Chirurgie, Ortho- pädische Chirurgie und Praktischer Arzt, Schüt- zenstrasse 1, 8853 Lachen

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.

Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.

F M H

Nouvelles du corps médical

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609

S G K

O R G A N I S AT I O N E N D E R Ä R Z T E S C H A F T

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 15

Prise de position concernant le rapport du SMB sur l’utilité de la CT angiographie

Faut-il à chaque fois réinventer la roue?

Le Swiss Medical Board (SMB) est une instance indé- pendante qui établit des analyses relatives à des pro- cédures diagnostiques et à des traitements sélection- nés du point de vue médical, économique, éthique et juridique. Récemment, le Swiss Medical Board a publié un rapport sur l’utilité de la CT angiographie coronaire dans le diagnostic de la vasculopathie co- ronaire. Le comité de la Société Suisse de Cardiologie (SSC) tient à revenir sur certains points qui devraient être pris en considération lors de l’interprétation de ce rapport.

Remarques générales

Toute évaluation scientifique portant sur les procé- dures diagnostiques, les traitements médicaux et la prise en charge des patients est, en règle générale, réa lisée par des organes des sociétés compétentes en la matière telles que la Société Suisse ou Européenne de Cardiologie, et est consignée dans le cadre de di- rectives et de recommandations nationales et inter- nationales. Ces sociétés ont une longue expérience

en matière de directives de haute qualité pour la pra- tique dont le but est la mise en œuvre d’une méde- cine factuelle dans l’exercice quotidien.

Il est préoccupant qu’en dépit de la probléma- tique spécifiquement cardiologique aucun spécia- liste ne figure en tant qu’expert SMB dans la commis- sion de spécialistes et sur la liste des auteurs. Il n’est pas non plus fait mention de la manière dont les ex- perts SMB sont sélectionnés, à quelle fréquence ils se réunissent et si tous les membres du panel ap- prouvent la recommandation finale. On ne dispose pas non plus d’informations relatives à des compen- sations financières, conflits d’intérêt et organe de contrôle éventuels. En outre, la nature et la motiva- tion du choix des différents thèmes abordés semblent être arbitraires et sont dénuées de toute justification. Le manque de transparence de ces pro- cessus remet en question la crédibilité du document élaboré par le SMB et requiert une explication à l’in- tention du grand public.

Un membre de la Société Suisse de Cardiologie a été interviewé par des membres du SMB pendant le

processus de consultation. Mais la version finale du document s’écarte sur plusieurs points importants de la position de cet expert ainsi que de celle de la So- ciété Suisse de Cardiologie. Ces divergences de posi- tion ne sont toutefois pas mentionnées dans le rap- port qui a été publié et il est ainsi suggéré, à tort, que la Société Suisse de Cardiologie approuve ce rapport.

Le document sur l’utilisation de la CT angiogra- phie coronaire dans le diagnostic même de la coro- naropathie n’est pas formulé de manière compré- hensible pour un large lectorat. Plusieurs parties du rapport s’appuient sur des recommandations du Na- tional Institute of Clinical Excellence (NICE;

Grande-Bretagne). Le comité de la SSC n’arrive pas à concevoir pourquoi le rapport s’appuie sur des cri- tères applicables dans un système de soins de santé tout à fait différent, avec des systèmes de rembourse- ments et de qualité divergents. Dans ce contexte, ce qui fait défaut c’est un examen critique permettant de déterminer si les critères NICE peuvent être appli- qués à la situation prévalant en Suisse.

Points spécifiques

La CT angiographie coronaire et l’angiographie co- ronaire invasive sont des méthodes diagnostiques qui permettent une représentation des coronaires.

Conformément à la pratique qui prévaut, ainsi qu’aux recommandations de la Société Européenne de Cardiologie, les diagnostics non invasifs et inva- sifs ne sont pas des modalités concurrentes, mais plutôt des méthodes complémentaires et qui conviennent à des populations de patients diffé- rentes. C’est pourquoi la validation et l’analyse de la CT angiographie coronaire par rapport à d’autres méthodes diagnostiques non invasives, et surtout à l’échocardiographie de stress, à des examens de mé- decine nucléaire et à l’imagerie par résonance ma- gnétique, auraient été indiquées. Etant donné que d’autres méthodes non invasives disposent de preuves au moins aussi fondées que la CT angiogra- phie coronaire, les recommandations figurant dans le résumé sont floues et trompeuses.

Bien qu’il ait été tenu compte de la probabilité pré-test, un concept important, dans l’examen diag- François Mach,

Stephan Windecker Au nom du comité de la Société Suisse de Cardiologie

Correspondance:

Prof. Dr François Mach Président de la Société Suisse de Cardiologie

Schwarztorstrasse 18 CH-3007 Berne

Lire également le commen- taire du Swiss Medical Board à la page 611.

«Il est ainsi suggéré, à tort, que la Société Suisse de Cardiologie approuve ce rapport.»

S S C

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

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S S C

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 15

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nostique de la coronaropathie, le rapport tire des conclusions en contradiction avec les directives éta- blies. Ainsi, il ne faudrait pas réaliser d’images car- diaques ou d’autres tests chez les patients présentant une faible probabilité pré-test (inférieure à 10–15%).

De plus, il n’est pas correct de prétendre que seule la CT angiographie coronaire entre en ligne de compte comme méthode diagnostique chez les patients avec une probabilité pré-test moyenne. S’il existe un be- soin d’examens dans cette catégorie à risque, il convient d’opter pour une démarche adaptée au pa- tient. Il n’est par ailleurs pas fait mention du fait que chez les patients ayant une probabilité pré-test éle- vée (>80–85%) le diagnostic d’une coronaropathie peut être avéré et qu’il est possible d’intervenir sur le plan thérapeutique au cours du même examen, sans avoir à réaliser de CT angiographie coronaire supplé- mentaire.

Quand le prestataire de soins informe le patient des différentes possibilités pour établir un diagnostic (potentiel) de coronaropathie, cela ne suffit pas de ne mentionner que la CT angiographie coronaire et l’angiographie coronaire invasive. Les stratégies cli- niques les plus diverses sont utilisées dans la pra- tique quotidienne: chez certains patients présentant des douleurs thoraciques, en raison du faible risque de maladie, l’anamnèse du patient suffit à l’établisse- ment de l’évaluation finale et à la consultation. Chez d’autres patients, un simple test d’effort (ergométrie, tapis roulant) suffit à fournir suffisamment d’infor- mations pour une prise de décision. Et quand une imagerie cardiaque s’avère nécessaire, il convient d’envisager différentes méthodes et d’en discuter dans le rapport (avec les avantages et les inconvé- nients correspondants): échocardiographie de stress, scintigraphie myocardique de perfusion, IRM car- diaque ou scanner cardiaque. On ignore pour quelles raisons le rapport du SMB réduit le diagnostic non invasif pour la mise en évidence d’une coronaro- pathie à la CT angiographie coronaire?

Bien souvent il n’y a pas que l’information sur le degré de sténose des coronaires qui soit détermi- nante pour la prise de décisions thérapeutiques,

mais plutôt la composante fonctionnelle des sté- noses coronariennes, telles qu’une ischémie sous- jacente et son étendue. Un inconvénient essentiel de la CT angiographie coronaire est de ne pas pouvoir mesurer les conséquences fonctionnelles d’une sté- nose. C’est aisément réalisable dans le cadre d’une angiographie coronaire invasive au moyen de la frac- tion du flux de réserve coronarienne (FFR). C’est la raison pour laquelle la mise en évidence d’une sté- nose coronarienne par CT angiographie coronaire continuera à augmenter le nombre des angiogra- phies coronaires invasives ultérieures. Il est préoccu- pant de constater que la preuve de l’ischémie fonc- tionnelle en tant qu’élément fondamental du dia- gnostic non invasif avant une éventuelle angiographie coronaire invasive ne soit pas abordée dans le rapport. Concernant les complications de l’angiographie coronaire invasive, les auteurs citent

des études de 1991 et de 1999, ainsi que des études de registres allemands et autrichiens des années 2003 et 2004. Une mise à jour avec des publications plus ré- centes serait plus précise et souhaitable.

Dans le cadre de la comparaison des coûts entre CT angiographie coronaire et angiographie coro- naire invasive, les coûts de différentes méthodes de remboursement (prestations ambulatoires TARMED avec prestations SwissDRG pour le remboursement stationnaire) sont mélangés entre eux de manière ar- bitraire. De plus, la rentabilité dépend fortement de l’état clinique du patient. En conséquence, l’analyse de rentabilité décrite est trompeuse.

Compte tenu de la manière d’aborder la problé- matique initiale dénuée de transparence et discu- table sur le plan de la qualité, ainsi que de la métho- dologie peu claire et de l’absence de garantie d’une évaluation indépendante et de haute qualité scienti- fique, la SSC se demande si le SMB, en tant qu’ins- tance nationale pour l’évaluation de l’efficacité, la pertinence et la rentabilité, fournit le processus qua- lité nécessaire. Le SMB devrait assurer ces garanties le plus rapidement possible s’il souhaite, à l’avenir, res- ter crédible.

«Le comité de la SSC n’arrive pas à concevoir pourquoi le rapport

s’appuie sur des critères applicables dans un système de soins de santé

tout à fait différent.»

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S w i s s M e d i c a l B o a r d

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

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Réplique à la prise de position de la Société Suisse de Cardiologie concernant le rapport de Swiss Medical Board

Voilà de quoi il est question dans le rapport du SMB

Fin 2012, Swiss Medical Board a recommandé, dans son rapport, de renoncer à l’utilisation d’une tech- nique d’imagerie pour le diagnostic de la maladie coronarienne chez les patients avec une probabilité pré-test faible (inférieure à 10%). Par ailleurs, en cas de probabilité pré-test entre 10% et 30%, il recom- mande de privilégier un diagnostic graduel, en réali- sant dans un premier temps une tomodensitométrie cardiaque, complétée en cas de résultat positif par une coronarographie invasive.

Dans sa prise de position, la Société Suisse de Cardiologie (SSC) reproche au Swiss Medical Board (SMB) le manque de transparence de ses méthodes de travail. Toutefois, sur son site internet, le SMB communique ouvertement des informations, acces- sibles à tous, sur la composition de ses organes, ses méthodes de travail et le choix des problématiques.

De même, l’idée que le SMB essaie de suggérer que les propos de son rapport reflètent la position de la SSC,

n’est pas correcte. Dans le préambule, il est expressé- ment stipulé à propos de la mention des experts consultés que «le rapport et les recommandations ne reflètent pas nécessairement l’avis des experts». Dans sa prise de position, la SSC part d’une interprétation erronée du mandat du rapport «La tomodensitomé- trie pour le diagnostic de la maladie coronarienne», bien que toutes les prémisses soient explicitement formulées dans le rapport. Les analyses du SMB concernent toujours des problématiques formulées avec précision. Dans le cas présent, il ne s’agit pas d’analyser - comme le laisse entendre la SSC – les mé- thodes de diagnostic et de traitement cardiologiques en cas de suspicion de maladie coronarienne. Le rap- port se limite à une comparaison entre la tomodensi-

tométrie cardiaque à l’aide des technologies les plus récentes (NGCCT New Generation Cardiac Com- puter Tomography) et la coronarographie invasive (CGI) chez un groupe de patients défini, lorsqu’il s’agit de choisir entre ces deux alternatives dans le cadre d’un processus diagnostique. Cette démarche correspond exactement à l’analyse de l’institut anglais NICE (National Institute for Health and Clinical Excellence), sur laquelle repose le travail du SMB dans ce cas. L’une des préoccupations de l’or- gane responsable était de vérifier, dans le cadre de ce rapport, dans quelle mesure des rapports HTA d’autres pays peuvent être transposés aux conditions suisses, pour une question donnée. Dans le présent rapport, le SMB s’est appuyé sur les bases de l’évi- dence médicale élaborées par NICE et les a complé- tées par quelques réflexions, concernant par exemple les effets secondaires et l’exposition aux rayons. La question de savoir si les résultats de l’évidence pro- venant d’un système de santé étranger peuvent être transposés à la Suisse a été traitée de façon approfon- die dans le chapitre 7.2. Les recommandations du rapport concernent donc exclusivement la compa- raison directe entre la NGCCT et la CGI. C’est pour cette raison que les autres procédés diagnostiques invasifs et non invasifs pour le dépistage de la mala- die coronarienne ne sont mentionnés que dans une note de bas de page.

Les coûts de la NGCCT et de la CGI présentés dans le rapport correspondent – comme explicite- ment mentionné – aux coûts types calculés avec les caisses-maladie. Le rapport mentionne expressé- ment le caractère d’exemple des calculs des coûts présentés. Il importe néanmoins de préciser que l’avantage économique du diagnostic graduel reste- rait acquis même si le coût de la coronarographie in- vasive était réduit de moitié.

Finalement, nous sommes tous conscients qu’une comparaison entre les méthodes de deux disciplines différentes affecte également les intérêts professionnels et financiers de ces disciplines, et que cela pourrait avoir une influence sur l’appréciation de ce rapport.

Swiss Medical Board

Correspondance:

Susanna Marti Calmell Swiss Medical Board Stampfenbachstrasse 30 CH-8090 Zurich Tél. 043 259 52 11 info[at]medical-board www.swissmedicalboard.ch

«Sur son site internet, le SMB communique ouvertement des informations sur la composition de ses organes, ses méthodes de travail et le choix des problématiques.»

«Le rapport se limite à une comparaison entre la tomodensitométrie

cardiaque à l’aide des technologies les plus récentes et la coronaro-

graphie invasive.»

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Psychothérapie effectuée par des psychologues:

le manque de données comblé

Jusqu’à récemment, les informations disponibles sur l’offre, l’utilisation, les coûts et le financement des psychothérapies effectuées par des psychologues en Suisse n’étaient que parcellaires. Grâce à une étude mandatée par la Fédération Suisse des Psychologues (FSP), on dispose désormais de données sur le sujet. L’enquête atteste que les psychothérapeutes psychologues jouent un rôle important dans le traite- ment des troubles psychiques et peuvent contribuer à contrer la pénurie de psy- chiatres.

Les psychothérapeutes psychologues constituent un maillon indispensable du système de santé suisse.

Compte tenu du manque de relève qui se dessine chez les psychiatres – un sujet déjà abordé dans ce magazine [1] – il semble clair que, sans intégrer de manière adéquate les psychothérapeutes psycho­

logues, il risque d’être difficile de répondre à la de­

mande.

La Loi sur les professions de la psychologie (LPsy), entrée en vigueur en avril 2013, fixe claire­

ment les conditions de la pratique de la psychothéra­

pie par les psychologues. La LPsy protège le titre de psychothérapeute psychologue. En toute logique, le modèle de la psychothérapie déléguée est donc voué à disparaître. L’Office fédéral de la santé public (OFSP) examine actuellement de nouveaux modèles d’admission de la psychothérapie effectuée par des psychologues dans l’assurance de base.

Prescription au lieu de délégation?

Le modèle existant de psychothérapie déléguée doit être remplacé par celui de la prescription, actuelle­

ment à l’étude. Selon ce modèle, le ou la psychologue psychothérapeute effectue le traitement prescrit par un médecin sous sa propre responsabilité et facture directement ses prestations via l’assurance de base.

Des données de base solides

Pour pouvoir s’appuyer sur des données de base so­

lides et actuelles dans le cadre des discussions sur la définition d’un nouveau modèle, la FSP a mandaté le bureau d’études de politique du travail et de poli­

tique sociale BASS pour mener une enquête appro­

fondie sur le sujet. Cette enquête a bénéficié du soutien d’autres associations professionnelles SBAP (Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée) et ASP (Association Suisse des Psychothé­

rapeutes), leurs membres respectifs ainsi que SSPP (Société Suisse de Psychiatrie et Psychothérapie), FMPP (Fédération des médecins psychiatres­psycho­

thérapeutes de Suisse, association faîtière) et ASMP

(Association suisse des médecins­cheffes et méde­

cins­chefs en psychiatrie).

Le rapport final mis à disposition*contient des données sur le nombre de psychothérapeutes psy­

chologues en activité en Suisse, sur l’utilisation de leurs prestations (qui et comment), sur le coût de celles­ci et sur leur mode de financement.

Une enquête menée auprès de 9100 personnes

L’enquête s’est déroulée en deux temps: quelque 9100 psychologues ont été interrogés au cours de la première phase. Le but de cette enquête exhaustive était d’en apprendre plus sur le nombre de psycholo­

gues actifs dans le domaine de la psychothérapie. Le cas échéant, il s’agissait également de déterminer le volume et le type d’activité correspondants (indé­

pendante, déléguée, en institution ambulatoire ou en milieu hospitalier).

Au cours de la deuxième phase, 2200 personnes ont été sélectionnées parmi les 4000 psychologues actifs dans le domaine de la psychothérapie; elles ont été interrogées sur les prestations psychothéra­

peutiques qu’elles ont fournies durant l’année 2012.

Les taux de retour élevés (67 % pour l’enquête ex­

haustive, 53 % pour l’enquête représentative) ont permis de produire des données extrêmement fiables.

Grâce à des données secondaires obtenues gracieuse­

ment de SASIS SA, une filiale de santésuisse, les résul­

tats ont en effet pu être comparés avec le coût de l’as­

surance de base. Cette comparaison confirme la fia­

bilité élevée des données recueillies. Les données de l’enquête ont en outre été complétées par des données relatives à l’assurance complémentaire d’un assureur­maladie important.

5700 psychothérapeutes psychologues Selon le rapport final de l’enquête environ 5700 psy­

chothérapeutes psychologues ont fourni des presta­

tions psychothérapeutiques en Suisse, pour environ 3100 équivalents plein temps. Leur taux d’occupa­

Yvik Adler a, Philipp Thüler b a lic. phil., psychologue

spécialiste en psychothérapie FSP et vice­présidente de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP) b Responsable adjoint du

département Communica­

tion et marketing de la FSP Liens d’intérêts:

L’étude a été principalement financée par la FSP.

Lire également à ce sujet le commentaire de la FMPP à la page 615.

* Le rapport final complet peut être téléchargé sur www.psychologie.ch ou obtenu auprès de la FSP.

1 Giacometti­Bickel G, Landolt K, Bernath C, Seifritz E, Haug A, Rössler W. Il manquera 1000 psychiatres en 10 ans.

Bull Méd Suisses. 2013;94(8):

302–5.

Correspondance:

Philipp Thüler Fédération Suisse des Psychologues (FSP) Choisystrasse 11 CH­3000 Berne 14 Tél. 031 388 88 25 philipp.thueler[at]fsp.

psychologie.ch

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tion moyen a oscillé entre 70 et 90 %, un chiffre qui englobe également le temps consacré aux tâches administratives et de gestion, à la supervision et à la formation postgrade.

L’offre de psychothérapies effectuées par des psy­

chologues s’est répartie comme suit: cabinets indé­

pendants (34 %), PT déléguée (31 %) et institutions (36 %). Logiquement, les psychothérapeutes les plus jeunes ont travaillé plutôt de manière déléguée ou en institution qu’à titre indépendant. La majeure partie des psychothérapeutes indépendant­e­s s’est retrou­

vée dans la classe d’âge des 55 à 64 ans (fig. 1). La part de celles et de ceux qui maîtrisent la langue de la région où ils ont pratiqué aussi bien que leur langue maternelle est extrêmement élevée (90 à 98 %).

La répartition par sexe a révélé que 75 % des psy­

chothérapeutes psychologues étaient des femmes, pour 25 % d’hommes. Les méthodes de psychothé­

rapie employées ont été très variées. Quelque 55 % des psychothérapeutes psychologues ont déclaré avoir suivi une deuxième ou plusieurs formations post gra­

des en psychothérapie. L’étude apporte la preuve qu’avant l’entrée en vigueur de la LPsy, les psy­

chothérapeutes psychologues présentaient déjà un niveau de qualification élevé, adapté au traitement psychothérapeutique de personnes atteintes de troubles psychiques.

29 consultations en moyenne

En 2012, les psychothérapeutes psychologues suisses ont dispensé quelque 3,1 millions de consultations à 260 000 patient­e­s. Environ 60% des patient­e­s ont suivi entre deux et vingt séances dans l’année, 21 % des thérapies se poursuivant quant à elles sur 21 à 40 séances. Seule une toute petite minorité de patient­e­s, de l’ordre de 4%, a eu recours à plus de 40 consulta­

tions dans l’année (tabl. 1, page suivante). La durée

moyenne d’une thérapie a été de 29 séances sur une durée moyenne de 15 mois.

Le tableau 2 à la page suivante indique les motifs de traitement. Les patient­e­s ont été traités pour les catégories de troubles suivantes: troubles affectifs (25 %), troubles d’adaptation (25 %), troubles appa­

raissant durant l’enfance et l’adolescence (15 %), troubles de la personnalité (11 %), troubles liés à une dépendance (7 %) et troubles schizophréniques (3 %).

Par ailleurs, 41 % des patient­e­s ayant été traité­e­s par un psychothérapeute psychologue présentaient une comorbidité de troubles psychiques.

Pour résumer, la preuve a été apportée que les psychothérapeutes psychologues proposent une offre thérapeutique très riche couvrant l’ensemble de la gamme des troubles psychiques et traitent aussi des personnes atteintes de maladies psychiques graves.

Accès à la psychothérapie

Près de la moitié des psychothérapeutes psycho­

logues ont signalé en 2012 l’existence de délais d’at­

tente pour les nouveaux patients et/ou la nécessité de refuser des patient­e­s par manque de capacités.

Quelque 16 % des patient­e­s ont renoncé à suivre une psychothérapie pour des raisons financières ou ont dû se tourner vers une thérapie remboursée par l’assurance de base. De plus, 22 % des thérapies ont dû être prématurément interrompues pour les mêmes raisons. Ne sont pas recensées les personnes qui, compte tenu des conséquences financières, n’ont pas sollicité de psychothérapeute psychologue.

Un taux d’autofinancement élevé

En 2012, le coût des prestations fournies par des psy­

chothérapeutes psychologues dans le secteur ambu­

latoire s’est élevé à 406 millions de francs. La majo­

rité de ces coûts, soit un montant de 270 millions de francs, a été pris en charge par les assurances so­

ciales, dont la plus grande partie (246 millions de francs) par l’assurance de base. L’assurance invalidité a, de son côté, payé 23 millions de francs. Un peu moins de 30 % du coût global des psychothérapies ambulatoires effectuées par des psychologues (117 millions de francs) ont été supportés par les pa­

tient­e­s eux­mêmes ou par les assurances complé­

mentaires. Les extrapolations effectuées indiquent qu’une part très faible du coût des psychothérapies effectuées par des psychologues en 2012 (environ 18 millions de francs) a été prise en charge par les assurances complémentaires. Une proportion plus importante de ce coût (environ 100 millions de francs) a été supportée par les patient­e­s eux­mêmes.

Conséquences d’un changement de système Quelles seraient les retombées d’un remplacement du modèle de la psychothérapie déléguée par celui de la prescription? A l’heure actuelle, nous ne connaissons pas encore précisément les modalités de fonctionne­

ment du nouveau système. Il est donc difficile de faire des prévisions. Concernant la question des Figure 1

Structure d’âge selon le type d’activité.

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coûts, on peut toutefois estimer sur la base des chiffres de l’étude qu’environ 131 millions de francs seraient transférés du domaine privé et public (finan­

cement personnel/assurances complémentaires et secteur public) à l’assurance de base. Ceci à condition que l’ensemble des coûts jusqu’ici supportés par le secteur privé soient transférés vers l’assurance de base et que le coût global des psychothérapies effectuées par des psychologues soit conforme à celui de 2012.

Le nouveau système, destiné à remplacer la «so­

lution transitoire» de la psychothérapie déléguée mise en place avant l’entrée en vigueur de la LPsy, doit améliorer les conditions de travail des psycho­

thérapeutes psychologues. Seule la dissolution du système de délégation peut permettre aux psycho­

thérapeutes psychologues de contribuer durable­

ment à éviter une pénurie de l’offre et, ainsi, à favori­

ser la bonne santé mentale de la population suisse.

Tableau 1

Le nombre de patient-e-s ventilé selon le nombre de séances de thérapie et selon le type d’activité en 2012.

En cabinet En institution Total

PT indépendante PT déléguée PT ambulatoire PT stationnaire

1 séance/premier entretien 12% 9% 21% 27% 16%

2–20 séances 59% 57% 60% 59% 59%

21–30 séances 17% 18% 11% 9% 14%

31–40 séances 8% 11% 5% 3% 7%

41–50 séances 3% 3% 2% 2% 3%

Plus de 51 séances 2% 1% 1% 1% 1%

Total 100% 100% 100% 100% 100%

(n = nombre de personnes

qui ont répondu) n = 441 n = 373 n = 172 n = 118 n = 1104

Remarque: le tableau illustre uniquement les séances de thérapie qui ont eu lieu en 2012. Il ne permet pas de calculer le nombre de

séances par thérapie achevée. (Source: Enquête structurelle, extrapolations BASS)

Tableau 2

La répartition des patient-e-s selon le tableau clinique en fonction de la classification CIM par rapport à la totalité des patient-e-s à valeur de maladie, en 2012, par type d’activité.

En cabinet En institution Total

PT

indépendante PT

déléguée PT

ambulatoire PT stationnaire Troubles mentaux organiques, y c. les troubles

symptomatiques (F00–F09) 2% 1% 3% 2% 2%

Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation

de substances psychoactives (F10–F19) 2% 4% 11% 13% 7%

Schizophrénie, troubles schizotypiques et troubles délirants

(F20–F29) 1% 3% 3% 6% 3%

Troubles de l’humeur (affectifs) (F30-F39) 23% 31% 19% 33% 26%

Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress

et troubles somatoformes (F40–F48) 31% 30% 24% 22% 27%

Syndromes comportementaux associés à des perturbations

physiologiques et à des facteurs physiques (F50–F59) 4% 3% 3% 4% 3%

Troubles de la personnalité et du comportement (F60-F69) 10% 14% 11% 8% 11%

Retard mental (F70–F79) 2% 1% 2% 1% 2%

Troubles du développement psychologique (F80–F89) 3% 2% 4% 1% 3%

«Troubles du comportement et troubles émotionnels

apparaissant 14% 10% 17% 5% 12%

habituellement durant l’enfance et l’adolescence (F90–F98) 14% 10% 17% 5% 12%

Trouble mental, sans autre indication (F99) 2% 1% 1% 0% 1%

Autres troubles 6% 1% 3% 5% 4%

Total 100% 100% 100% 100% 100%

(n = nombre de personnes qui ont répondu) n = 434 n = 372 n = 173 n = 116 n = 1095 (Source: Enquête structurelle, extrapolations BASS)

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Kommentar der FMPP zum vorangegangenen Artikel «Psychologische Psychotherapie:

Datenlücke geschlossen»

Viele noch offene Umsetzungsfragen

Die Studie «Strukturerhebung zur psychologischen Psychotherapie in der Schweiz 2012» gibt einen re- präsentativen Einblick in die im Jahr 2012 von psychologischen Psychotherapeutinnen und -thera- peuten erbrachten Leistungen. Sie liefert wichtige Anhaltspunkte über die im Zusammenhang mit der geplanten Zulassung der psychologischen Psychothe- rapie zur Grundversicherung verfügbaren Therapie- kapazitäten und über die mit einem möglichen Mo- dellwechsel zu erwartenden Kostenverlagerungen.

Ausgehend von einem politisch mittlerweile an- erkannten Mehrbedarf an psychotherapeutischen Angeboten; in Kenntnis der Rekrutierungssituation ärztlicher Psychotherapeutinnen und -therapeuten in den Kliniken und Diensten; den Nachwuchsman- gel vor Augen haltend sowie wissend um die Heraus- forderungen einer interprofessionellen Zusammen- arbeit in neuen Versorgungsmodellen, ist für die FMPP der adäquate Einbezug der psychologischen Psychotherapie gelebte Praxis.

Demzufolge ist ihre Zulassung zur Grundversi- cherung über das im Bundesamt für Gesundheit (BAG) aktuell diskutierte Anordnungsmodell ein praktikabler Weg. Es ist denn auch weniger das Ob, sondern viel eher das Wie, das vertiefter Reflexionen bedarf. Der Fokus ist auf die vielen noch offenen Umsetzungsfragen in der Verordnung zu richten, zu deren Beantwortung jedoch vonseiten der Leis- tungserbringer leider nur marginal beigetragen werden kann.

So unterstreicht etwa eine grosse Mehrheit der befragten FMPP-Mitglieder die Wichtigkeit, dass Anordnungen von Ärztinnen und Ärzten mit einer entsprechenden Weiterbildung und Praxiserfahrung vorgenommen werden. Auch müssen für die Zulas- sung von Therapeutinnen und Therapeuten gleich lange Spiesse gelten, sollen die Befürchtungen einer Mengenausweitung von BAG und Versicherern nicht genährt werden (siehe etwa die doppelte Beschrän- kung der ärztlichen Psychotherapie über den Nume-

rus clausus und den Zulassungsstopp für Spezialärz- tinnen und -ärzte). In eine ähnliche Richtung zielt die Frage des Tarifs. Es gilt, die psychologische Psy- chotherapie der durch einen Psychiater ausgeführ- ten Psychotherapie tariflich möglichst gleichwertig zu stellen, um einer Angebotsverzerrung durch Tarif- dumping entgegenzuwirken.

Nicht zu unterschätzen sind auch die arbeits- rechtlichen Fragen sowie Fragen zu Übergangs- bestimmungen bzw. -fristen, die sich bei einer Ab- lösung des bewährten Modells der Delegierten Psychotherapie durch ein Anordnungsmodell à la Physiotherapie stellen.

Zur Beantwortung dieser Fragen hilft die vorlie- gende Studie mit ihren validen Daten Entscheidungs- grundlagen zu generieren. So lässt beispielsweise die durchschnittliche Anzahl Konsultationen (29) und die Tatsache, dass lediglich 4% der Patientinnen und Patienten mehr als 40 Konsultationen pro Jahr benö- tigen, die Erkenntnis zu, dass an der bisherigen Rege- lung von 40 Konsultationen bis zum Bericht an den vertrauensärztlichen Dienst der Versicherer auch im Anordnungsmodell festzuhalten ist. Die Verantwort- lichen der FMPP bringen sich auf den vom BAG zur Verfügung gestellten Anhörungsplattformen im Sinne einer patientenorientierten Versorgung und den Praxiserfahrungen ihrer Mitglieder ein.

Die psychologischen Psychotherapeutinnen und -therapeuten leisten in der Behandlung von psychi- schen Erkrankungen im Nebeneinander verschie- dener Professionen und in Ergänzung der im Rah- men der integrierten psychiatrisch-psychothera- peutischen Behandlung (IPPB) unangefochtenen ärztlichen Psychotherapie sowohl in der freien Pra- xis als insbesondere auch in den Institutionen einen wichtigen Beitrag. Sie helfen mit, den heutigen Ver- sorgungstandard aufrechtzuerhalten sowie die zukünftigen Herausforderungen zu bewältigen.

Pierre Vallon

Präsident FMPP (Foederatio Medicorum Psychiatricorum et Psychotherapeuticorum)

Korrespondenz:

Pierre Vallon Präsident FMPP Altenbergstrasse 29 Postfach 686 CH-3000 Bern 8 Tel. 031 313 88 33 Fax 031 313 88 99

pierre.vallon[at]psychiatrie.ch

Bei der Frage der Zulassung zur Grundversicherung stellt sich eher die Frage des «wie» als des «ob».

Der adäquate Einbezug der psychologischen Psychotherapie ist gelebte Praxis.

F M P P

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Kommunikation in der Praxis

Wie sag ich’s meinen Patienten?

Im vollen Wartezimmer holt die Ärztin Anna Som- mer* Sven Moser ab. Der 49-jährige Mann kommt zum ersten Mal in ihre Praxis. Er hat sich wegen diffu- ser Kopfschmerzen, Sehstörungen und häufig wieder- kehrender Müdigkeit angemeldet. Während sie den Patienten ins Untersuchungszimmer führt, schwir- ren Anna Sommer erste Hypothesen durch den Kopf. Die Ärztin ist aufmerksam, nimmt die Körper- haltung und die Mimik ihres Gegenübers wahr, be- vor sie die ersten Fragen zum aktuellen Gesundheits- zustand stellt.

Die beschriebene Szene könnte durchaus in der Hausarztpraxis von Anna Sommer stattfinden. Aller- dings befindet sich die Allgemeinmedizinerin mit- ten im Übungsblock eines spezifischen Kommunika- tionstrainings für Ärztinnen und Ärzte. Gemeinsam mit einem Dutzend Kolleginnen und Kollegen lässt sich die Teilnehmerin auf unterschiedliche Übungs- situationen ein, die von professionellen Schauspiele- rinnen und Schauspielern gestaltet werden.

Als Ärztin mit mehrjähriger Berufserfahrung stellt Anna Sommer immer wieder fest, wie sehr Kommuni- kation den medizinischen Berufsalltag prägt. Eine gute Kommunikation zwischen Fachperson und Pa- tientinnen und Patienten ist Teil einer erfolgsverspre- chenden Behandlung. Doch auch wenn der zwischen- menschlichen Kommunikation im Alltag von Medi- zinern und Gesundheitsfachpersonen ein immer höherer Stellenwert zugeschrieben wird, verläuft die zwischenmenschliche Interaktion nicht immer ein- wandfrei. Schulz von Thun zeigt in seinem «4-Ohren- Modell» die möglichen Interpretationsebenen einer Nachricht auf. Das Modell basiert auf dem zweiten Grundaxiom von Watzlawick (1987), indem es die Be- ziehungsseite in Appell, Beziehung und Selbstkund- gabe aufschlüsselt. Aber nicht nur das Verstehen einer Nachricht, sondern auch das Senden derselben ge- schieht auf verschiedenen Ebenen. Schulz von Thun nennt dies die «vier Schnäbel» [1].

Die Bedeutung der Kommunikation wird in allen Disziplinen der Medizin vermehrt erforscht. Ein sys- tematischer Review zeigt, dass das Zeitmanagement und die Pflegequalität sich verbessern, wenn die so- zialen und emotionalen Gegebenheiten aufseiten der Patientinnen und Patienten berücksichtigt wer- den [2]. Die auf einer professionellen Kommunika- tion basierende Patientenbeziehung steigert die Be- handlungsqualität.

Als Hausärztin muss sich Anna Sommer inner- halb kürzester Zeit auf das Kommunikationsmuster ihrer wechselnden Gesprächspartner einstellen und

die Konsultation den unterschiedlichsten Bedürfnis- sen entsprechend gestalten. Sie wird sich an kein Drehbuch halten und nicht die Fragen übernehmen, die sie in der vorangehenden Konsultation gestellt hat. Denn sie weiss, dass sie die Patienten in ihrer Stefanie Diviani-Preiswerk

Wissenschaftliche Mitarbeiterin Berner Fachhochschule Gesundheit

* Name von der Redaktion geändert

Korrespondenz:

Stefanie Diviani-Preiswerk Berner Fachhochschule Fachbereich Gesundheit Murtenstrasse 10 CH-3008 Bern

stefanie.diviani[at]bfh.ch

La Communication avec les patient-e-s

La communication avec les patient-e-s et leurs proches est une activité quotidienne qui marque la vie professionnelle d’un médecin. Il est donc essen- tiel pour tous les professionnel-le-s de la santé de posséder et d’élaborer des compétences en commu- nication. Pour mieux comprendre leurs patient-e-s et éviter des malentendus les professionnel-le-s ont différentes manières à disposition pour développer leurs capacités de communication. L’une d’entre elles est l’entraînement avec des actrices ou acteurs professionnel-le-s qui prennent le rôle d’un patient ou d’une patiente. Depuis les années 1960 la mé- thode de travail avec des patients standardisés (SP) est connue et reconnue en différents domaines de la médecine. La Haute école spécialisée bernoise (BFH) développe depuis plusieurs années la collaboration avec des SPs et engage des actrices et acteurs pro- fessionnel-le-s pour simuler des différents exercices de communications et d’entretiens entre patient-e-s et professionnel-le-s. Suite à la simulation de l’entre- tien l’actrice ou l’acteur quitte son rôle, devient en- traîneur de communication et commente ce qu’il (elle) a vécu et observé. Les participant-e-s de cette formation interactive ont la possibilité d’analyser et de réfléchir leurs propres habitudes en communica- tion. Le but c’est d’élargir les propres compétences pour améliorer la qualité de l’activité profession- nelle. Apprendre des techniques de communication par une participation active provoque chez les parti- cipant-e-s des émotions et leur permet de mieux s’en souvenir.

B e r n e r Fa c h h o c h s c h u l e G e s u n d h e i t

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B e r n e r Fa c h h o c h s c h u l e G e s u n d h e i t

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

Die Berner Fachhochschule (BFH) Gesundheit bietet Seminare mit Kommunikationstrainings für Gruppen an. Mit professionellen Schauspielerinnen und Schauspielern werden konkrete Situationen wie bei- spielsweise schwierige Gespräche im Behandlungs- verlauf, Krisengespräche, Gespräche mit Angehöri- gen oder andere praxisbezogene Situationen aus dem Berufsalltag geübt. Die Kommunikationstrainings las- sen sich zu beliebigen Themen erstellen und bieten den Teilnehmenden in einem wertschätzenden Rah- men die Gelegenheit, verschiedene Gesprächstechni- ken auszuprobieren und Aspekte der nonverbalen Kommunikation zu beobachten. Zu den langjährigen Kunden des Kommunikationstrainings der BFH ge- hört beispielsweise das Schweizer Kollegium für Hausarztmedizin KHM (www.gesundheitscoach ing- khm.ch). Im Rahmen des Gesundheitscoachings KHM lassen sich Ärztinnen und Ärzte in einem in- tensiven Kurs auf praxisnahe Übungssituationen ein und trainieren so ihre Fertigkeiten für die Beratung von Patientinnen und Pa tienten.

Kontakt: Berner Fachhochschule, Fachbereich Gesundheit, Stefanie Diviani-Preiswerk, Koordinato- rin Kommunikationstraining, Tel. 031 848 45 59, stefanie.diviani[at]bfh.ch, www.gesundheit.bfh.ch/

kommunikationsschulung Sprache und Ausdrucksweise abholen muss, damit

sie ihre Probleme erfassen kann.

Gesprächspartnerin sein heisst für die Ärztin, dass sie mit Patientinnen und Patienten partner- schaftlich kommuniziert, ihnen Empathie entge- genbringt und aktiv zuhört. Weil es dazu nicht eine einzige richtige Kommunikationsform gibt, steht auf dem Schreibtisch der Ärztin eine Karte mit dem Zitat von Paul Watzlawick: «Wer als Werkzeug nur einen Hammer hat, sieht in jedem Problem einen Nagel.»

Genauso unterschiedlich wie die Patientinnen und Patienten ihr begegnen, so individuell gestaltet die Ärztin ein Gespräch. Kommunikationstechniken an- wenden heisst, variieren können und sich auf die Ebene des Gegenübers begeben.

Um ihre persönliche Werkzeugkiste zu erweitern und ihre kommunikativen Fertigkeiten zu verbes- sern, hat sich Anna Sommer für ein Kommunika- tionstraining mit standardisierten Patienten ange- meldet. Hier begegnet sie Sven Moser.

Kommunikationstraining mit standardisier- ten Patienten (SP)

In verschiedenen Bereichen der medizinischen Lehre ermöglichen standardisierte Patienten (SP)

seit den 60er Jahren den angehenden Fachpersonen das Erwerben von Fertigkeiten. Durch das Simulie- ren von Symptomen und Problemen werden praxis- nahe Lernsituationen geschaffen, in denen sowohl praktische Handlungen wie auch kommunikative Fertigkeiten geübt werden können.

Fortbildung im Gesundheitscoaching für Hausärztinnen und -ärzte: Die Schauspielerin übernimmt im Gespräch mit dem Hausarzt die Rolle der Patientin. (Bild: Schweizer Kollegium für Hausarztmedizin KHM)

Missverständnisse geben dem Gespräch

eine ungewollte Wendung und können die Beziehung

zwischen Arzt und Patient beträchtlich stören.

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