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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

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Vingt-cinquième Année. — N° 72 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

Samedi 10 Septembre 1910 Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

MIEDMHOMORLOGEEE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an Six mois

Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.—

Union postale » 12.— > C.—

Les abonnements étrangers se paient d'avance

Paraissant le Mercredi et le Samedi à la Chaux-de-Fonds On s'abonne à tous les bureaux do poste

A N N 0 N 6 E S

suisses 20 ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes Ta ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Exposition de Bruxelles 1910

Il est intéressant d'examiner c o m m e n t se répartissent les récompenses, en ce qui concerne les montres. Nous laissons de côté les horloges et pendules, qui ne con- cernent pas la Suisse.

Grands-Prix avec Jélicitations du Jury Suisse . . . 2

Grands-Prix

Suisse . 4 France . 5

Rappel de Grands-Prix

France 1 Diplômes d'honneur

Suisse 2 France 2

Médailles d'or

Suisse 0 F r a n c e 3

Médailles d'argent

Suisse 3 Médailles de bronze

Mentions honorables Etats-Unis d'Amérique . 1

* *

Au point de vue du J u r y , l'Exposition de Bruxelles a offert cette particularité, que les J u r é s suisses ont lutté, jusqu'au dernier moment, contre l'exagération des récompenses et que la décision du J u r y de groupe de n'attribuer en aucun cas, à un exposant, une récompense inférieure à celle obtenue dans une exposition interna- tionale antérieure, les a contraints à aller plus loin qu'ils ne l'eussent voulu. Il fal- lait maintenir un certain équilibre.

Nous constatons aujourd'hui, les consé- quences de la faute commise à Milan, où, malgré tous les avertissements, on a laissé l'horlogerie française exposer dans la classe de la bijouterie et de l'orfèvrerie et être jugée par le J u r y de cette classe et non par celui de l'horlogerie.

Q u a n d tout le monde aura le grand-prix ou le diplôme d'honneur, il faudra bien trouver autre chose.

Un rapport du consul américain à Zurich Dans un rapport à son gouvernement sur les conditions de l'industrie horlogère suisse en 1909, rapport publié sous date du 15 août 1910 à Washington, le consul américain à Zurich, M.

Robert-E. Mansfield, relaie entre autres ce qui suit:

Dès le deuxième semestre de 1909, les affaires de l'industrie horlogère suisse se sont visiblement améliorées. La reprise des affaires s'est accen- tuée jusqu'à la fin de l'exercice et dès 1910 l'in- dustrie horlogère travaille activement , tout comme en 1907. Malgré l'amélioration constatée, les chiffres d'exportation pour!909 sont inférieurs à ceux de 1908.

Le nombre relativement infime de maisons qui ont suspendu leurs payements pendant ces 18 mois de crise, démontre la stabilité financière de l'horlogerie suisse.

Les grands stocks accumulés pendant la crise et la concurrence très vive de. montres améri- caines établies par procédés mécaniques ne rend pas la perspective des affaires de l'horlogerie suisse aussi belle qu'on pourrait le croire.

La transformation successive du travail à do- micile en travail de fabrique, qui s'opère dans l'industrie horlogère afin d'avoir recours aux procédés mécaniques les plus perfectionnés met- tra les manufactures suisses en lutte ouverte avec les fabriques d'autres pays qui emploient également les derniers perfectionnements. Il en résultera que les montres suisses qui passaient jusqu'à présent pour avoir des qualités particu- lières perdront de leur considération.

Il est difficile de conclure aussi peu lo- giquement que le fait le consul américain.

Son rapport se résume en ceci : que la montre suisse perd de sa considération parce qu'elle transforme ses méthodes de fabrication et utilise les procédés mécani- ques les plus perfectionnés ! ! !

D'où il résulte que l'horlogerie améri- caine, qui utilisa, dès son début, des pro- cédés mécaniques, n'a jamais mérité aucune considération! C'est un consul Américain qui le dit.

Quant à la concurrence très vive des montres américaines, nous la sentons sur le marché des Etals-Unis, parce que ce pays protège son horlogerie par des droits prohibitifs ad valorem de 40 % sur la boite et de 00 à 1 0 0 % sur le mouvement, sans compter toutes sortes de petites tracasseries.

Une industrie pareillement protégée, est

une industrie de serre chaude, qui serait balayée au souille du libre échange.

Quant aux perspectives d'avenir de l'hor- logerie suisse, elles ne dépendent ni des soi-disant stocks accumulés durant la crise ni de la concurrence américaine.

La réduction générale des heures de tra- vail, décrétée volontairement par nos fa- bricants d u r a n t la crise, a empêché la for- mation de stocks disproportionnés et, à conditions égales de droits de douane, au- cune concurrence ne nous fait peur.

Une crise monétaire en perspective aux Etats-Unis

S'il faut en croire le correspondant de New- York d'un journal financier important de Paris, dit le Bulletin de la Banque fédérale, il y aurait lieu d'envisager très sérieusement la possibilité d'une crise monétaire, ou d'une panique cet au- tomne aux Etats-Unis. Elle ne serait due à au- cune cause économique, ni à une situation in- trinsèquement alarmante. Elle serait voulue et serait toute artificielle ! Déjà dans le Kansas et l'Ouest, on serait en semi-panique et les récoltes ne sont pas encore rentrées. Impossible d'obte- nir du numéraire. Gomme en 1907, les banques ne donnent pas plus de doll. 20 en numéraire par jour quelque soit le chiffre demandé et déli- vrent des bons de la Chambre de compensation.

Elles ne veulent pas des associations monétaires recommandées par la loi de 1908 et seraient dé- cidées à suspendre tous paiements ou imposer un moratorium de 90 jours, si la loi créant les Caisses d'épargne postales est mise en vigueur le 1er novembre prochain. Impuissantes devant le Congrès, les banques feraient opposition par tous les moyens en leur pouvoir. Mais réussi- ront-elles?

M. Shaw, ancien ministre des finances des Etats-Unis, à dit qu'il existe 7000 banques na- tionales, 8000 banques d'Etat, 1500 caisses d'é- pargne, 1000 trusts Co et 500 banques privées, qui ont un total de dépôts de 18 milliards de doll.

Or, pour compenser ce chiffre énorme, il n'exis- terait doll. 3.125.000.000 de numéraire, dont à peu près doll. 1.400.000.000 en or. — doll. 900 millions sont dans les caisses du Trésor et doll.

500 millions en circulation. Seulement doll. 600 millions compensent une circulation papier de 3 milliards pour les besoins usuels. Mais au mo- ment des récoltes, il faut en plus environ doll.

1500 millions en numéraire qui feraient défaut en ce moment,

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476 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

L'horlogerie à Porrentruy

Un rapport de la Société des fabricants d'hor- logerie de Porrentruy à la Chambre cantonale bernoise du commerce, constate que la reprise d'affaires de la fin de l'année dernière, dans l'Ajoie, n'a malheureusement pas duré long- temps.

L'affaire de la Manufacture genevoise de boîtes de montres

Celte affaire qui, comme on se le rappelle, se rapporte à de fausses indications du litre de l'or de boites plaquées, a été appelée devant le Tri- bunal de police de Genève. La suite de l'affaire a été renvoyée au 19 septembre courant. Nous la résumerons quand viendra le jugement.

Les conséquences du tarif douanier Les douanes fédérales ont encaissé en 1909, 73.307.065 fr., environ 4 millions de francs de plus qu'en 1908 et à peu prés 2 millions de plus qu'en 1907.

Dans cette dernière année, l'administration avait touché 71.329.747 fr. La même importation si elle avait été taxée d'après l'ancien régime de 1905 n'aurait produit, d'après des calculs offi- ciels, que 62.420.908 fr. On voit ce qu'a couteau peuple suisse le vote du tarif douanier, puisque l'application de ce dernier a fourni à la caisse fédérale une plus-value de recettes de 8.904.766 fr. en 1907.

Ces calculs n'ont pas encore été faits pour 1909, du moins, ils n'ont pas été publiés. Mais on a des données suffisantes pour établir qu'en 1909, en appliquant l'ancien tarif de 1905, l'adminis- tration n aurait pas encaissé 73 et demi millions de francs, mai seulement 63 et demi millions.

Les consommateurs suisses paient donc une dizaine de millions de francs de plus qu'aupa- ravant.

Commerce extérieur du Royaume-Uni

• Le fait le plus caractéristique des résultats du commerce extérieur du Royaume-Uni, pour le mois de juin dernier, est une augmentation con- sidérable des exportations (34.800.000 liv. sterl.), comparativement à celles du même mois de 1909 (29.718.000 liv. sterl.), soit 5.082.000 liv. sterl.

ou 17.1 °/o en plus.

Les importations donnent également une plus- value, 54.637.000 liv. sterl., soit 2.925.000 liv.

sterl. ou 5.6 % en plus et il en est de même des réexportations des produits étrangers et colo- niaux, 8.384.000 liv. sterl., soit 418.000 liv.

sterl. ou 5.2% en plus.

Mais si les tableaux du mois de juin *ont in- téressants à consulter, ceux du premier semes- tre de 1910 le sont encore davantage ; en voici le résumé, en milliers de livres sterling :

1910 1909

Importations 334.453 301.648 Exportations 204.586 176.934 Réexportations . . . . 55.312 46.549 Le Board of Trade, dans son rapport pour juil- let 1910 sur le commerce du Royaume-Uni, in- dique une diminution de liv. sterl. 932.031 pour les importations et une augmentation de liv.

sterl. 2.900.937 pour les exportations sur juillet 1909.

Pour les sept mois de l'année prenant fin au 31 juillet dernier, les importations ont augmenté de liv. sterl. 31.830.457 et les exportations de liv. sterl 30.552.310 sur les totaux de la période correspondante de 1909.

Le commerce extérieur du Japon Le rapport de l'attaché commercial à l'ambas- sade anglaise, à Tokio, vient de publier un rap- port sur le commerce général des diverses na- tions européennes avec le Japon. Il résulte de la statistique que l'Angleterre vient au premier rang, avec un peu plus de 49.000.000 de liv.

sterl.; les Etats-Unis, au second, avec plus de 39.000.000 de liv. sterl.; l'Allemagne, au troi- sième, avec 10.000.000 de liv. sterl., et la France, ensuite, avec un peu plus de 8.000.000 de liv.

sterl.

Le Japon nous ménage une compensation, sans doute, en nous donnant ses faveurs pour ses emprunts sur notre marché, dit le Monde Economique.

Les cadrans lumineux

Du Moniteur de la Bijouterie et de l'Hor- logerie :

On pouvait lire ces jours-ci dans les journaux horlogers une annonce menaçante de la célèbre maison Junghans et Haller. Cette importante firme faisait connaître è « Messieurs les fabri- cants de montres » qu'elle ne «négligerait rien

«pour revendiquer ses droits sur les cadrans et

«aiguilles lumineux à base de sels de radium et

« prendrait des mesures énergiques pour répri-

« mer les contrefacteurs.»

En attendant que Messieurs les juges des dif- férents pays où il se fabrique de l'horlogerie soient appelés à trancher la question posée par la firme de Schramberg, nous pouvons toujours constater que l'idée des cadrans lumineux ne date pus d'hier, ni même d'avant-hier !

Nous pouvons lire en effet dans la proposition XXI des Mirabilia chronometrica du Père Schott, dont nous avons déjà parlé ici à plusieurs reprises, les lignes suivantes écrites, rappelons- le, en 1664 :

«Une aiguille optique visible la nuit peut être

«réalisée absolument sans le secours du feu, par

« exemple par la distillation, ou une solution plus

«naturelle des substances douées d'une certaine

«lumière, comme le bois pourri, certaines mou-

«cheset scarabées indiens dont parle Nierem-

« berg dans son Histoire naturelle, ou d'autres

« matières analogues dont on pourrait séparer

«ainsi une certaine liqueur lumineuse.»

Schott déclare qu'à son avis il est bien préfé- rable d'employer du parchemin huilé sur lequel les heures et l'aiguille se détacheront en noir grâce à une lampe placée à l'arrière. Il n'en a pas moins indiqué très nettement l'idée du ca- dran phosphorescent pour lequel le Patentamt allemand a, parait-il, breveté en 1878 un nommé Bertrand Némitz de Paris, sous le n° 5458.

L'idée de la liqueur lumineuse obtenue par dissolution ou distillation a été reprise plusieurs fois dans le cours des années qui nous séparent de la publication de l'œuvre de Schott.

On la retrouve en particulier, avec beaucoup de détails, dans un ouvrage sur les Phosphores naturels et les Lampes perpétuelles, formant, dans certaines éditions, le quatrième volume des Récréations mathématiques d'Ozanam et que Montucla attribue à l'abbé de Yallemont.

Dans ce volume, qu'on est assez surpris de trouver à cette place, l'auteur cite à diverses re- prises l'opinion de Cardan, mort en 1576, et qui a parlé dans son De Subtilitate des insectes et autres animaux lumineux.

Cardan qui affirme dans cet ouvrage avoir plusieurs fois lu des lettres dans l'obscurité, à la lumière d'une mouche luisante, déclare qu'à son avis on doit pouvoir faire « putréfier la matière lumineuse de ces mouches, dans laquelle il y a beaucoup de clarté, en vue d'en tirer une liqueur lumineuse dans les ténèbres.»

L'abbé de Valmont cite, outre celui de Cardan, le témoignage d'Adrien Junius, ceux de Vossius et de Merula.

Adrien Junius, ou der Jonghe (le Jeune), qui mourut en 1575, un an avant Cardan, atteste dans son Nomenclator omnium rerum pro- pria nomina variis Unguis explicata indicans, publié en 1555 à Augsbourg et en 1577 à Anvers, avoir, étant à Bologne, frotté du papier avec la liqueur lumineuse des mouches luisantes et avoir eu le plaisir de voir briller ce papier dans l'obs- curité.

Gérard-Jean Vossius, mort en 1649, proposa aussi d'utiliser la liqueur lumineuse des mouches et vers luisants, pour en faire « une écriture fu- gitive le jour et se lisant facilement la nuit.»

Quant à Gaudentius Merula, il déclare carré- ment qu'en putréfiant les lampyres ou cicindèles dans un vase on en fait une « liqueur qui luit à merveille dans l'obscurité.»

On a essayé, depuis l'apparition du radium, de refaire de ces cadrans qui brillent la nuit après avoir été exposés le jour à la lumière.

J'ai vu un réveil de ce genre avec un cadran de carton. Au bout de deux mois il était dans le plus piteux état, le carton complètement cassé, détérioré et recroquevillé !

Au temps où l'on préconisait la liqueur lumi- neuse des vers luisants, on connaissait égale- ment la propriété de certaines substances de briller dans l'obscurité, après exposition préala- ble à la lumière ou à la chaleur. La plus an- cienne de ces substances était la pierre de Bo- logne, ainsi dénommée parce que sa propriété

de luire dans l'obscurité fut découverte par un cordonnier de Bologne, Vincenzo Gasciarolo. Ce- cordonnier qui cherchait la pierre philosophale, avait remarqué l'aspect brillant des pierres épar- ses au pied du Mont Paterno. L'idée lui vint na- turellement que ces pierres devaient pouvoir fournir au creuset le fameux métal. Il en fit cal- ciner quelques-unes, puis, les ayant transportées en un lieu obscur, il s'aperçut qu'elles brillaient dans la nuit.

La pierre de Bologne ne tarda pas à devenir célèbre, bien que son éclat ne durât pas long- temps, parce que précisément on le faisait re- naître en exposant le minéral à la lumière du jour pendant quelque temps. Lorsque après un certain nombre de renaissances la pierre parais- sait devenue récalcitrante, on lui redonnait de la vigueur en la calcinant de nouveau.

La pierre de Bologne fut le premier de ce qu'on appelait les phosphores artificiels.

Le phosphore de Baldwin, celui de Homberg, le phosphore en poudre de Canton, autres phos- phores artificiels, présentaient les mêmes pro- priété que la pierre de Bologne.

On avait tout de suite remarqué que l'humidité était très préjudiciable à la conservation de la propriété de luire dans l'obscurité.

L'abbé de Vallemont a disserté copieusement sur ce sujet dans le volume cité au cours de cette note et il a donné de nombreux extraits de mé- moires de divers savants du XVIII"18 siècle au' sujet des diverses préparations phosphoriques tentées par les chimistes et les apothicaires de son temps.

Le radium paraît être venu donner une solu- tion définitive au problème que le phosphore:

était impuissant à résoudre.

L E O P O L D R E V K R C H O N .

Utilité des douanes

Si les douanes — cette vieille institution mo- narchique — sont utiles au point de vue fiscal, on ne saurait nier qu'elles sont plutôt nuisibles aux intérêts des consommateurs, c'est-à-dire de le masse de la nation.

Regardons, par exemple, du côté de la fron- tière du Nord, de la frontière franco-belge.

Au delà, un paquet de poudre de chasse coule 1 fr.; un kilogramme de tabac, 1 fr. 60; une boite d'allumettes, 0 fr. 01 ; un kilo de savon, 0 fr. 35; un kilo de café, 2 fr., un kilo de sel, 0 fr. 05, un pain de 4 livres, 0 fr. 55, et le reste en proportion.

Au contraire, en deçà, les prix respectifs sont 6 fr.; 4 fr. 60; 0 fr. 15 à 0 fr. 20 ; 0 fr. 70;

5 fr. 10 ; 0 fr. 10 ; 0 fr. 90.

En France, un jeu de cartes se paie 1 fr. 50 j en Belgique, 0 fr. 10.

Et ainsi de suite.

Tels sont les avantages incontestables du pro- tectionnisme sur le libre-échange exécré de nos politiques modernes.

Bibliographie

Initiation de l'horloger à l'électricité et à s e s a p p l i c a t i o n s , par Albert Berner, rédac- teur à Inventions-Revue, La Chaux-de-Fonds, 70, rue Léopold-Robert. — 1 volume 14X21 cm., relié toile, d'environ 300 pages et 80 figu- res dessinées par l'auteur. — Prix: fr. 5.—.

Pour convaincre et instruire il faut plaire, et l'auteur qui veut avoir du succès, doit plus que tout autre se rappeler le vieux précepte du poète : Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci. — L'utile entre dans l'intellect par le canal de l'a- gréable.

C'est à ce précepte que M." Albert Berner a voulu se conformer en écrivant cette Initiation des horlogers à l'électricité. Il a voulu leur montrer que les principes fondamentaux de la pratique et de la technique électrique n'ont rien d'effarouchant.

M. Albert Berner était tout qualifié pour en- treprendre celte tâche. Elève de son père qui di- rige avec autorité et compétence une des princi- pales écoles d'horlogerie du monde, celle de La Chaux-de-Fonds, le grand centre de l'industrie horlogére, il est familier non seulement avec l'électricité, mais aussi avec les questions les plus délicates de l'horlogerie.

Et voici comment il procède pour chasser la crainte du cœur de l'horloger qui veut s'engager dans le domaine électrique.

Il le prend par la main et par comparaison avec le plus familier des fluides — l'eau, la

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

477

vieille et classique boisson des méchants — il lui fait comprendre comment se comporte dans ses manifestations cette puissance è qui nous de- vons les manifestations terribles de la foudre et les insensibles oscillations à l'aiguille aimantée.

Il le conduit à la source qui sera chargée de lui fournir le courant, la modeste pile, dont il lui enseigne le maniement et l'emploi.

Gravissant quelques degrés de la science élé- rmentaire, il le met en face de l'électro-aimant,

• ce levier général de mécanismes horlogers.

Quelques marches encore, et voici l'apprenti horloger-électricien en face du phénomène plus

• mystérieux de l'induction, sur lequel est basée la

•construction de ces merveilleux petits moteurs

•que nous manipulons comme des jouets, aussi bien que celle des formidables dynamos dont la

•puissance nous stupéfie.

Voici maintenant un palier.

La porte des diverses applications s'ouvre de- vant nous. L'appartement comporte plusieurs pièces que M. Berner nous fait visiter après nous avoir initié aux procédés de mesure du courant dont nous voyons les divers modes d'utilisation.

Et comme l'auteur entend ne rien laisser igno- rer à ses élèves de ce qui peut les intéresser, avant de les quitter il entrouvre la fenêtre de l'a- venir et leur fait pressentir l'heure universelle, dégagée de la prison du fil conducteur et volant à travers les espaces infinis, dans le frissonne- ment des ondes hertziennes.

Et c'est fini.

Et l'aspirant qui a bien voulu se laisser guider dans cette petite excursion chez la fée électrique se trouve tout étonné d'avoir appris tant de cho- ses sans difficulté.

B r e v e t s d'Invention

E n r e g i s t r e m e n t ,

Cl. 94, n° 48394. 16 avril 1910, 12 h. m. - - Mon- tre-bracelet. — Dreyfus frères & Co, « Péry Watch Go », Bienne (Suisse). Mandataires : Naegeli & Go, Berne.

Modification.

Cl. 71a, n° 44545. 5 mai 1908, 8 h. p. — Mou- vement de montre. — E . Howard Watch Co, Waltham (Middlesex, Massachusetts, E.-U.

d'Am.). — Mandataire: E. Imer-Schneider, Genève. Transmission du 7 juin 1910, en fa- veur de la The Kestone Watch Case Com- pany, 19 the et Brown Street, Philadelphie (E.-U. d'Am.). Mandataire: H. Kirchhofer, ci- devant Bourry-Séquin & Co., Zurich; enregis- trement, du 1er août 1910.

R a d i a t i o n s .

Cl. 64, n° 22280. Raquette pour montre avec ba- lancier visible.

Cl. 65, n° 31330. Dispositif de remontage auto- matique de mouvement de montres.

Cl. 71c, n" 46724. Cadran.

Cl. 71e, n° 46867. Pendant avec bèliére articu- lée, pour montres de poche.

Cl. 71 f, n° 40341. Montre avec dispositif amortis- seur de chocs.

Brevets d'invention

(Communication de l'Office général des Brevets d'invention, A. Mathey-Doret, ingén.-conseil, La Chaux-de-Fonds).

Angleterre.

N° 5320. Brucelle pour bijoutier. — R. Haddan, Londres.

N° 5687. Horloge électrique. — A.-V. Prior, Westminster.

N° 5883. Horloge électrique. — P. Kirchoffer, Baden.

N° 6604. Médaillon. — W.-T. Jennens, War- wickskire.

Nouvelles diverses

Nouveaux timbres-taxe suisses. — La figurine des nouveaux timbres-taxe représente

un groupe de cimes neigeuses ; on voitau cen- tre les armoiries fédérales entourées de rhodo- dendrons. Le chiffre-taxe se trouve, au milieu du bord inférieur, sur fond blanc. Les timbrés sont imprimés en deux couleurs identiques pour tou- tes les valeurs, c'esl-à-dire vert-bleu et rouge vermillon. Le filigrane correspond à celui des timbres-poste (grande croix sans l'ovale.)'

La nouvelle émission comprend des timbres- taxe de 1, 3, 5,10, 15, 20, 25 et 50 centimes.

Les valeurs de 3, 15 et 25 centimes sont donc nouvelles par rapport à l'ancienne émission ; en revanche, il n'est plus émis de timbres-taxe d'un

franc. -, Les timbres-taxe de l'émission actuellement

en cours ne seront pas retirés de la circulation, mais devront être utilisés avant ceux de la nou- velle émission. Ils conserveront du reste leur va- lidité même après l'apparition de la nouvelle édition, et cela jusqu'à nouvel ordre. Il est tou- tefois permis de vendre au public des nouveaux timbres-taxe peur collections, lors même qu'il existerait encore des approvisionnements de tim- bres de l'émission antérieure. Les timbres-taxe de 1, 5, 10 et 20 centimes ont été émis à nouveau pour le lw septembre ; on peut se les procurer dès cette date là ; ceux de 3, 15, 25 et 50 centi- mes suivront les premiers jours de septembre.

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

L'Heure dans l'Obscurité

Nouveaux Cadrans à chiffres lumineux au Radium

Brevetés en France, en Suisse et antres pays

Nos cadrans, d o n t les chiffres s o n t dé=

coupés et garnis de sels de radium massifs, indiquent l'heure aussi disfincfemenf et clairement la nuit que le jour.

Ces cadrans, scientifiquement établis, sont parfaits, inaltérables et d'une durée lumineuse indéterminée. Ne pas les confondre avec les cadrans dont les chiffres, simplement indiqués par un trait de peinture phosphorescente ne peuvent se distinguer dans l'obscurité, faute d'un pouvoir lumineux suffisant.

C a d r a n s L. F . B r e v e t é s Envoi d'Echantillons pour expérimenter la nnit et comparer.

ù chiffres radio-lumineux

Montres avec Cadrans à points lumineux au Radium

Les premiers, en France, voici environ deux ans, nous avons créé cette intéressante fabrication. Nous avons livré en tous pays, des mil- liers de pièces avec ces cadrans qui ont toujours donné entière satisfac- tion à nos Clients dont nous n'avons pas reçu une seule réclamation.

Grâce au radium réellement employé, malgré son prix exorbitant, tous nos cadrans sont encore aussi lumineux que la première nuit et ils con- serveront longtemps leur propriété.

Sans nous occuper des imitations à vil prix, nous maintenons la qualité de nos aiguilles et cadrans lumineux aux sels de radium garantis comme intensité et durée lumineuses.

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LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE

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Société générale

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Références

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