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Vingt-deuxième Année. — N° 21 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.

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Vingt-deuxième Année. — N° 21 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.

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Dimanche 17 Mars 1907 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 58.

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KLDŒKE

ABONNEMENTS

Un ao Sii mois :

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»' Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance.

Paraissant le Jeudi et le Dlmaocfii a la Chaoi da Fondx Un s'aljuuue a tous les bureaux de poste.

ANNONSES

suisses 20ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Chez les monteurs de boîtes or La convention conclue entre la Société des fabricants de boites de montres en or et la Fédération ouvrière, à la suite de la dernière grève, expirait le 1 ï mars courant.

Il en est de même des tarifs qui la complè- tent.

D'un commun accord, on a décidé d'en continuer les effets jusqu'au 13 avril 1Ü07, ce qui laissera, aux deux parties en cause, le temps d'examiner la silmiüon q u i s e n u l créée aux fabricants de boites or, et, par contre-coup, aux fabricants d'horlogerie, par l'acceptation et la mise en vigueur de la convention modifiée et des nouveaux tarifs proposés par les ouvriers.

Les fabricants d'horlogerie, en vertu de la convention qui les lie avec les patrons boîtiers, seront naturellement mis au cou- rant de la situation et appelés à donner leur avis concernant les conséquences d'une hausse nouvelle sur le marché de la montre.

11 a été convenu, à une première assem- blée mixte de délégués boîtiers, (pie tous les pourparlers devaient être terminés avant le l;i avril prochain; le monde horloger sera donc fixé avant un mois. E s p é r o n s que rien ne viendra se mettre au travers du renouvellement de la convention entre patrons et ouvriers monteurs de boites et que ces deux groupements, les mieux orga- nisés de l'industrie hoiiogère, continueront à d o n n e r la preuve des bons résultats que peut produire l'entenle entre patrons et ouvriers d'une même branche d'industrie.

L'industrie horlogère en Allemagne

?sous extrayons les passages suivants du rapport annuel de la Chambre de com- merce de Hollweil pour l'année 1906:

«L'effort des corporations ouvrières se concentrait exclusivement à obtenir une augmentation de la main-d'œuvre aussi bien dans les districts horlogers wurlem- bergeois (pie badois. Mais dès le début les syndicats chrétiens entrèrent en conflit avec les syndicats socialistes. Les fabricants se voient donc dans la nécessité de chercher à régulariser les rapports dans un sens

équitable par la création d'une association

patronale .

« En ce qui concerne les diverses bran- ches de l'industrie horlogère, la marche des affaires fut très active, ce qui permettait à la plupart des fabriques d'augmenter les transactions et de liquider jusqu'à la fin de l'année les marchandises en magasin.

« 11 fut également possible de relever les prix, à plusieurs reprises dans le courant de l'année. Celle augmentation des prix -oui lieu par l'ensemble des fabricants, à

quelques exceptions près.

« P a r contre; les prix de la main-d'œuvre se sont élevés sensiblement (jusqu'au 1 0 % ) el les matières premières oui subi un ren- chérissement notable, surtout le laiton, qui esl d'une grande importance pour l'horlo- gerie (prix initial au débul de l'année, les

1(10 kg. 136 marks, prix actuel 1.90 à 195 marks, donc une augmentation de 40%).

« Ensuite de l'augmentai ion des prix de l'horlogerie mentionnée, le prix de revient a pu être couvert, niais le bénéfice de fa- brication est toujours très minime, même insuffisant, parce (pie l'augmentation du prix de vente ne s'étend qu'à l'Allemagne, tandis (pie pour l'exporlatien la concur- rence est plus intense, et les prix sont encore en grande partie tels, qu'il en ré- sulte des perles.

<rDe ce côté, on chercha aussi à provo- quer une entente entre fabricants, qui fut en partie couronnée de succès.

« Par rapport à la bonne marche de l'in- dustrie principale, les industries similaires furent également bien occupées.«

ces dans la Forèt-Noire. Les environs de Yillin- gen el celte ville elle-même possèdent de nom- breux attraits, et le séjour y esl hygiénique el agréable en môme lenips. L'exposition compren- dra en vingt-six groupes toutes les branches d'in- dustrie de la Forèl-Noire, et il esl fori probable que l'horlogerie y sera représentée d'une mnniére très complète.

La Foire de Paris

Exposition industrielle de la Forêt-Noire Une exposition industrielle de lu Po.rel-N.6iro badoise et du Wurtemberg aura lieu à Yillingen.

du 14 juillet au '.) septembre f',107. à l'occasion du cinquantenaire de la fondation de la société industrielle de celle ville. 11 est à prévoir qu'elle prendra des proportions considérables. La ville elle-même prend à sa charge les risques finan- ciers de l'entreprise et met à la disposition du Comité d'organisation un emplacemenl bien si- tué. Les autorités font des efforts en vue de ren- dre l'exposition aussi intéressante el instructive que possible, et on espère attirer de nombreux étrangers qui passeront sans doule leurs vacan-

La Foire de Paris qui se tient annuellement au Grand Palais a rouvert ses porles, el dés le premier jour la foule des visiteurs, simples cu- rieux ou intéressés, n'a cessé de circuler devant les stands o ù , so ni exposées les nouveautés de l'industrie française.

Au cours de noire visile, nous avons pu cons- tater avec regret qu'alors que certaines branches de l'industrie étaient très bien représentées. Il en était d'autres qui l'étaient insuffisamment, et par- mi celles-ci. lu bijouterie el l'horlogerie.

Le nombre des exposants de ces industries esl en effet inférieur à celui des années précédentes.

A qui en attribuer lu faute, sinon au Comité d'Organisation qui n'a probablement pas su en- courager ses exposants. Il esl douteux en effet qu'il ail suivi les bons conseils que nous lui avions donnés l'an dernier. Peut-être les »4-il traités comme quantité négligeable. Mans-tous les cas, les résultais actuels nous donnent raison el il suilil de jeter un coup d'uni sur le catalo- gue pour s'en convaincre.

Nous citerons néanmoins parmi les quelques stands qui méritenl d'être signalés, ceux de la maison Cbrislolle, les orfèvres bien connus, dont la renommée n'est plus à faire, du Comptoir de lu Bijouterie Fantaisie, 07, rue des Archives à Paris qui a exposé un beau choix de bijoux tels que bagues, broches, colliers, chaînes de montre, chaînes «uuloirs dormeuses et épingles dépra- vâtes, en «diamants des Andes», provenant dir reclemeul du Chili et taillés par les procédés les plus modernes el imitant à la perfection les vrais diamants.

A signaler encore lés stands de la maison Sa- vard, rue Saint-Gilles, et les horloges de lu mai- son Uarel. fabricants à Laigle, el de Pellcrin fils

à Titt'augos (Vendée). t Le concours el l'exposition des a'mmeüble-

menls pour habitation à'bon marché, a' su atti- rer les visiteurs el a contribué à rehausser l'é- clat de la Foire de Paris.

Souhaitons vivement qu'en t'JDS, les horlo- gers, bijoutiers et orfèvres participent en plus grand nombre à la Foire de Paris.

Reçue de rilorlogerie-IJijoiilerie.

Le Canal des Deux-Mers

| On a distribué ces derniers jours, à la Chambre,

le rapport ('nil par M. Honoré Leygue au cours

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164 F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE de la précédente législature, au nom de la com-

mission de la marine, sur la proposition de loi de M. de l'Estourbeillon et plusieurs de ses col-

lègues, tendant à autoriser les enquêtes préalables nécessaires à l'exécution du canal des Deux-Mers.

Voici les conclusions nouvelles de la commis- sion de la marine, ainsi que le nouveau libellé de l'article unique du projet :

« On peut affirmer, après ce rapport, que loin d'être une espérance irréalisable, le canal des Deux-Mers est une œuvre qui doit être réalisée au plus tôt.

« Il importe, en effet, de détruire dans le pays la légende d'oeuvre irréalisable, que l'on s'est plu, au grand détriment des intérêts de la France, à créer à l'égard du canal des Deux-Mers.

« D'ailleurs, on sait que les enquêtes sur un avant-projet servent uniquement à fixer Je projet définitif par modification même de cet avant- projet.

« Dans ces conditions, cl sous la réserve déjà mise dans son premier rapport, que l'emploi des avant-projets ne constituera aucun droit à leurs auteurs, !a commission de la marine ne saurait que persister dans sa première conclusion.

a C'est pourquoi elle demande à la Chambre de vouloir bien adopter la proposition suivante :

Article unique. — Seront immédiatement or- données, les enquêtes concernant le canal des Deux-Mers, suivant les règles déterminées par le titre premier de la loi du 3 mai 1841, sur les avant-projets déposés au ministère des Travaux publics ayant déjà fait l'objet de cinq rapports cxlra-parlemenlaires et conformément aux don- nées générales du rapport favorable rédigé dans la précédente législature au nom de la commis- sion de la marine.

La femme dans l'horlogerie

A propos de rassemblée des délégués des sertisseurs à La Chaux-de-Fonds, on écrit à la Solidarité Horlogère :

« Je me suis refusé déjà, à cette assemblée,

d'admettre des lilies sur celle partie. Mais avec cette idée, on n'est pas bien vu par- loul. E n effet, souvent on vous demande : que devons-nous l'aire de nos tilles?

» Q u a n t à moi, je pose celle question : Noire partie doit-elle recevoir lotîtes les lilies?

» Il est connu que les rémouleurs, démon- leurs, boîtiers, etc., n'en admettent pas. Il n'y a q u ' u n e réponse : Je puis me déclarer d'accord avec la décision, à condition que toutes les parties admettent les lilies. »

Affaires horlogères à la Ghaux-de-Fonds

Une réunion du comité de la Fédération ouvrière a eu lieu avec des représentants de la Société des fabricants d'horlogerie, le lundi 11 courant, lesquels ont été mis au courant de la situation.'A la suite de cette entrevue, il a été arrêté d'un commun accord que des mesures seraient prises entre les deux Associations pour (pie les engagements réciqroques convenus en sep- tembre dernier, au sujet des tarifs, soient respectés. O n peut déduire de celle déci- sion que les fabricants d'horlogerie sont prêts à appuyer la Fédération ouvrière dans les efforls que celle-ci l'ail pour relever les prix de la main-d'œuvre d'une manière uniforme, c'est-à-dire en demandant l'ap- plication dans toule la région horlogère suisse du tarif admis par les fabricants de La Chaux-de-Fonds.

Secrétariat ouvrier suisse

De la Solidarité Horlogère :

« Il parait que le poste d'adjoinl au secrétariat ouvrier suisse p o u r la région horlogère, devenu vacant par l'élection de Gottfried Reimann comme maire de Bienne, ne sera plus pourvu d'un nouveau titu-

laire. Tel est, dit-on, le désir du départe- ment fédéral de l'industrie.

» Celte nouvelle n'a d'autre but que de faire croire que l'activité de l'adjoint démis- sionnaire ne justifierait pas une nouvelle nomination.

» En nous appuyant sur les rapports officiels du secrétariat ouvrier suisse, nous protestons contre I'ingérance et la préten- tion du dit Déparlement fédéral, et nous nous réservons de revenir sur celle ques- tion dans un des prochains numéros.

» Les ouvriers de la région horlogère méritent mieux que ça. »

* * *

Nous ignorons ce qui en est exactement de celle information.

La capacité civile des syndicats La concurrence déloyale

La journée de 10 heures pour les femmes devant le Reichstag

Dans sa séance de samedi après midi, le Reichstag a discuté l'interpellation du cen- tre, relative à la capacité civile des syndi- cats professionnels.

Le comte de Posadowsky, secrétaire d'Etal, dit qu'il y a en Allemagne, comme ailleurs, des gens qui se déclarent en théo- rie partisans de la politique sociale, mais qui s'opposent à tout progrès pratique dans ce domaine. Le chancelier de l'em- pire et les gouvernements confédérés abor- deront ce problème avec sérieux ; le pro- jet relatif à la capacité civile des syndicats

professionnels n'a rien de commun avec la loi prévoyant la création de chambres de travail ; le gouvernement décidera in- cessamment s'il y a lieu d'apporter des modifications au projet et, dans "ce cas", quelles sont les modifications qu'il faut y introduire.

Le comte de Posadowsky annonce q u ' u n e loi sur les chambres de travail est en pré- paration et sera vraisemblablement dépo- sée sur le bureau du Reichslag dans la prochaine session. En ce qui concerne le projet de loi sur la concurrence déloyale, le comte de Posadowsky l'a fait soumettre à l'étude attentive de spécialistes et les conclusions de cette étude font maintenant l'objet d'un examen de la part du ministre compétent.

L'orateur ajoute qu'il ne faut pas main- tenir plus longtemps, pour les femmes, la durée maximum de la journée de travail à onze heures ; il est d'accord avec le minis- tère prussien du travail, pour introduire la journée de dix h e u r e s ; il espère que les gouvernements confédérés approuveront ce projet, auquel cas, il pourra être présenté au Beichslag à la prochaine session.

Quand le chancelier de l'empire, conti- nue l'orateur, a déclaré qu'il songeait à la réforme du droit d'association et de réu- nion, il a fait celle déclaration avec la pru- dence et la réserve que lui imposaient les compétences du Conseil fédéral et de l'As- semblée législative; en émettant des reven- dications sociales, on ne doit jamais perdre de vue ce qui est possible.

Le comte de Posadowsky termine en di- sant que les abus dans le commerce et en particulier la concurrence déloyale ne peu- vent pas être simplement supprimés par la législation. Il faut que chacun y travaille en son propre milieu. En ce qui le con- cerne, il fera tout ce qui dépendra de lui pour h'Aler le plus possible l'accomplisse-

ment de la grande œuvre législative à réa- liser dans le domaine social.

Le nouveau tarif douanier canadien

Nous avons publié dans notre n° l u i (Si décembre i'JOO) un résumé du nouveau tarif douanier canadien comprenant Irais parlies, tarif provisoirement en vigueur depuis le 30 novembre 1U0Ü. Nous avisons alors les intéressés que, sur la base de sou traité de commerce avec la Grande-Breta- gne de 1855, la Suisse bénéticait dans les colonies et possessions anglaises du traite- ment de la nation la plus favorisée et-que les marchandises devaient, en conséquence, être admises aux taux du tarif intermé- diaire (Intermédiate tariff), dès que le dit tarif serait concédé à ira tiers pays (non anglais).

Diverses demandes nous ayaut été adres- sées à ce sujet nous faisons savoir que ce tarif n'a pas été accordé jusqu'ici à d'autres états.. Les marchandises suisses importées

au Canada y sont donc actuellement sou- mises également aux taux du nouveau ta- ri/ général.

Travail dans les fabriques

Le Conseil-exécutif du canton de Berne adresse aux préfets du canton pour être transmise aux autorités de police locale une circulaire concer- nant l'exécution de la loi fédérale du 1

er

avril 1907 sur le travail du samedi dans les fabriques.

Celte circulaire s'occupe spécialement des au- torisations à accorder à un certain nombre de fabrications, sur la demande des sociétés inté- ressées.

Ainsi le travail de nuit est accordé la veille des dimanches et des jours fériés légaux ;

1. Aux fabriques de machines pour le travail aux grandes machines à outils et.dans la:fon-

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2. Aux fabriques de ciment et aux fabriques de chaux pour la préparation complète des ma- tières premières et pour le broiement jusqu'à 5 heures du matin.

Il y a des dispositions prises encore en faveur des fabricants de chocolat.

La circulaire se termine par ces instructions sur lesquelles nous attirons l'attention' dès pa- trons:

«La loi sur les fabriques n'est pas appliquée partout d'une manière parfaite, surtout en ce qui concerne le travail du samedi dans les fabriques et les permis pour dépasser les heures.

(( Les autorités de police locale sont invitées, dans chaque district, à veiller à ce que soient observées, dans les communes où il y a des éta- blissements soumis à la loi sur les fabriques, d'une façon minutieuse les dispositions de la loi fédérale du 1" avril 1005 et les décisions du Con- seil fédéral des 20 décembre 1905 et 23 décembre 1906. Les contrevenants doivent être dénoncés au juge sans autre formalité. »

Directeur postal et mal de dents

Le directeur des postes du 1

er

arrondissement, M. Bovet, adresse à ses administrés la circulaire suivante:

nil arrive fréquemment que des employés, qui ne prennent aucuu soin de leurs dents, se por- tent malades pour une lluxion dentaire, prove- nant généralement de carie. L'extraction de la dent muladc est le seul moyen de faire cesser le mal. mais ils préfèrent souffrir que de subir l'o- pération. Ils cessent le travail et provoquent des dépenbes pour leur remplacement. Cet état de choses doit cesser. Le personnel est prévenu que désormais le mal de dents ne sera pas considéré comme une maladie, et ceux qui croiront devoir cesser leurs occupations seront remplacés à leurs frais.

Les taxes sur les voyageurs de commerce' en France

En plusieurs pays, les voyageurs de commerce

sont soumis à dos taxes souvent assez, fortes.

(3)

M

LA FEDERATION HORLOGKRK SUISSE 103

Le Petit Parisien cite quelques chiffres élo- quents :

« Unjvoyageur français paye, en Suède et en Norvège, 139 francs pour 30 jours ; en Dane- m a r k , 224 francs pour un mois : à Québec (Canada), 1,500 fr. pour l'année ; au Brésil, de 425 à'1,500 francs ; en Espagne, 1,500 fr. pour un a n ' : en Russie. 400 francs pour la maison qu'il représente, plus 100 francs à titre person- nel) et 500 roubles s'il est israélite ; en Suisse, 150 francs par an et 100 francs par semestre, etc.

» E t nous n'avons pas énuméré ci-dessus les droits additionnels imposés par certaines villes, ni les amendes infligées a u x contrevenants qui n'ont pas mis en règle leur carte de légitima- lion. »

Le Petit Parisien se demande pourquoi nous n'usons pas de représailles, ce qui nous est possi- ble.

« E n effet, p a r la loi du 15 juillet 1880, les voyageurs de commerce ou commis-voyageurs des nations étrangères doivent être traités, rela- tivement à la patente, dès leur entrée en Franco, sur le même pied que le sont les commis-voya- geurs français chez ces mêmes puissances.

» Or, se doule-t-on que les agents des contribu- tions directes, si prompts à recouvrer les sommes dues par leurs concitoyens patentables, négligent de percevoir les taxes frappant les étrangers ! P a r un libéralisme qui est, hélas ! sans récipro- cité, la patente n'est pas réclamée à ces agents qui viennent, sur notre propre territoire, concur- rencer n o s produits nationaux, alors que nos voyageurs dépassant nos frontières sont, e u x . impitoyablement taxés, lorsqu'ils s'avisent d'aller présenter à l'extérieur les marques d'origine française. »

Variété

Les Français jugés par les Annamites.

M. Georges Marrou, delà Politique Coloniale.

a.accompagné en Indo-Chine les Annamites, man- darins, phus et tuong-phus, fonctionnaires jaunes français, auxquels l'Exposition Coloniale de Marseille fut une occasion de montrer la France.

tën route, il a recueilli leurs impressions, donl nous détachons ce curieux passage :

Celui-ci m'a déclaré que Nancy ne lui avait pas paru aussi « attrayant que Paris, mais beau- coup plus fort » (sic). L'un d'eux; préfet aux environs d'Hanoï, et dont je recherchais volon- tiers le commerce :

— .le ne crois pas. me confiait-il, que votre jemen... jemen-fou... comment dites- vous cela, je

vous prie !

— J'menfoulisme, lui suggérai-je.

— Oui. J e ne crois pas que votre j'menfoutisme soit un réel échec à voire importance politique et à voire commerce.

El comme je sursautais :

— Et où avez-vous pris que nous soyons j'men- foutistes, et que cet... état d'esprit puisse nuire à notre extériorité politique et commerciale '.

11 sourit :

— Ce sont eux qui le disent...

— Qui, eux !

— Les Anglais.

— Ali !

— .l'ai été à Londres. J'ai cru. alors, ce que les Anglais m'ont raconté sur votre compte. Mais à présent je suis fixé.

« V o u s semble/, moins1 pratiques que les An- glais, parce que vous êtes beaucoup plus ouverts.

Et l'on serait tenté de croire, après vous avoir écoulés quelques minutes, que vous avez vidé tout votre s a c . On aurait tort. Vous autres.

Français, vous n'avez jamais vidé votre sac, parce qu'il est infiniment profond... votre sac ! 'Tandis que si les Anglais se tiennent s u r u n e plus grande réserve que vous et vous laissent faire tous les frais de la conversation, c'est moins, j'en suis sur, par finesse — ainsi qu'ils le pré-

tendent et l'ont répandu par le monde — que par pauvreté d'esprit et manque d'arguments. »

J'ai gardé pour la fin, cette impression d'un autre mandarin, — de beaucoup la plus llatleuse pour notre amour-propre national.

— En somme, monsieur, la France est un pays privilégié.

« Il n'y a pas de malheureux en France ! ! !

« Vos riches sont très riches, vos bourgeois sont riches, vos ouvriers très aisés... et vos men-

diants vivent bien:., parce qu'ils sont peu nom- breux. »

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