Vingt-troisième Année. — N° 38 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

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Vingt-troisième Année. — N° 38 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

S U I S S E

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER. 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Association du Bureau de travail du Locle

XVI'"e Rapport du Comité-Directeur pour l'exercice de i ()0^, à la Commission de

Patronage et aux Membres de la Société Mesdames et Messieurs,

Nous avons l'honneur de vous présenter le rapport sur la seizième année de notre institution utile et populaire.

Vous connaissez les circonstances qui ont pro- voqué la création du Bureau de travail au Locle.

C'était la crise qui pesait alors, en 1892, sur notre chère industrie, celte crise qui revient à inter- valles plus ou moins longs et qui fait depuis quelque temps sa réapparition dans nos contrées industrielles.

Le Bureau de travail a pu suivre sa marche jusqu'à aujourd'hui, grâce aux citoyens généreux de notre cité montagnarde, qui ont tenu à faire preuve de bonne solidarité, d'amour du prochain et de patriotisme.

Grâce à ces cœurs dévoués, les moyens nous sont donnés de soulager un peu nos concitoyens dans l'infortune, victimes du chômage involon- taire, dont ils ne peuvent être rendus respon- sables.

Nos rapports doivent foire l'objet d'appels pressants à la générosité publique, aux senti- ments qui ennoblissent les hommes et les pous- sent à venir en aide à leurs semblables dans l'indigence... aux familles qui souffrent de la crise.

Notre petit capital est-il assez minime, fail-il assez l'effet d'une goutte d'eau dans la mer, si on le met en face des secours qu'exigerait un chômage d'une certaine intensité !

Chers amis du Bureau de travail,

Pensez aux ouvriers qui ont derrière eux un passé d'honneur el de travail, pensez aux pério- des de crise par lesquelles ils doivent passer, à ces moments où la fatalité semble les pousser dans la misère s'ils ne rencontraient aucun appui.

Il y a des occasions où il est utile de pouvoir intervenir au moyen d'une modeste avance d'argent qui, accordée à temps opportun, peut rame- ner le courage, l'espérance dans les foyers privés momentanément de leurs ressources ordinaires, attristés profondément, pourquoi;1 Parce qu'il n'y a pas de travail et partant pas d'argent.

Donnez-nous les moyens en présence de cas semblables, de tendre discrètement une main fraternelle.

Quant à notre activité pendant l'année écoulée, elle a été très restreinte; nous avons passé une des périodes les plus calmes que notre associa-- tion ait eues. Il est évident qu'il faut en attribuer la cause à la bonne marche des affaires dans

l'industrie horlogère. L'ouvrage a, en effet, été abondant en 11)07. Malheureusement, il n'en est plus de même aujourd'hui.

Dans le courant de l'exercice, nous avons en- registré avec regret la démission de M. Paul J a c c a r d , comme secrétaire-caissier. Nous lui adressons l'expression de notre sincère recon- naissance pour l'activité qu'il n'a cessé de dé- ployer et pour le dévouement dont il a donné tant de preuves. Nous aimons à croire qu'il restera fidèle à notre œuvre et qu'il continuera à nous faire bénéficier longtemps encore de ses conseils appréciés et de son expérience. M. Jac- card. en sa qualité d'inspecteur cantonal des apprentissages, nous est d'une très grande utilité dans l'activité déployée par notre association pour l'amélioration des apprentissages.

Bureau de placement. •— Nous n'avons reçu que huit offres de places, dont six concernaient des apprentis.

L'utilité de notre bureau de placement semble être méconnue. Nous invitons chaleureusement toutes les personnes qui auraient besoin d'em- ployés des deux sexes à se faire inscrire à notre bureau.

Les demandes de places ne se sont élevées qu'à neuf, dont trois seulement concernent des horlogers.

Service des prêts. — Avec un très vif plaisir, nous constatons qu'il ne nous reste plus aucun compte débiteur. Bien des personnes qui,- mo- mentanément gênées, avaient reçu des avances de fonds, se sont libérées intégralement. D'autres comptes, au cours de précédents exercices, ont dû être abandonnés, il n'y avait plus d'espoir d'en opérer la rentrée.

(A suivre.)

L'Exposition du Technicum du Locle

Au grand nombre de personnes qui ont défilé sans interruption, samedi el dimanche, devant l'exposilion des travaux des élèves du Techni- cum, on peut juger de l'intérêt que porte noire population à notre établissement d'instruction professionnelle et technique, et de lu sollicitude avec laquelle chacun suit les progrès constants de celte école. Certes, tous ceux, qui ont visité celte exposition en ont rapporté les meilleures impressions : on sent les efforts couronnés de succès d'un enseignement bien ordonné, où la théorie et la pratique sont étroitement liées, et auquel préside une idée constante de perfection- nement dans la méthode et le procédé. Devant ces résultais, on entendait émettre des apprécia- tions qui doivent être d'un puissant réconfort pour les maîtres qui ne ménagent point leurs peines et leur dévouement.

La place nous manque — et aussi, h é l a s ! la compétence — pour faire un compte-rendu dé-

taillé de tous les magnifiques ouvrages qu'il nous a élé donné d e v o i r ; à peine pourrons-nous leur accorder, en passant, quelques notes brèves. :

La section d'art a vivement éveillé notre inté- rêt : on y voit un peu de tout, voire- des acadé- mies d'après nature, et même des;pastels. Mais c'est s a n s doute devant les compositions en cou.- leur de décors de boîtes que le visiteur s'attarde le plus longtemps. Il y a là certaines trouvailles, qui témoignent, de la part des élèves^ d'un goût déjà sur et très affiné. Nous y ayons v u - d e s fteurs admirablement stylisées, des dessins où se révèle ce sens exact de la ligne el des propor- tions qu'il est difficile d'atteindre dans la minia- ture plus que partout ailleurs. Il serait injuste de ne pas mentionner de superbes décors de montres dans le genre papier-froissé, de belles ciselures repoussées, et enfin .toute.une.série de boites décorées où s'épanouit la g a m m e infinie des procédés modernes de frappe et de gravure.

C'est sans doute à la classe d'ébauches qu'apV parail le mieux l'excellente méthode d'enseigne-' ment suivie au Technicum, et qui. fait,passer l'élève avec sûreté des travaux les plus simples jusqu'aux plus compliqués, depuis la confection- des menus outils el le dessin élémentaire jusqu.'à- la manipulation des pièces les plus sensibles-;'et"

la recherche des problèmes techniques ,les plus;

ardus. Dans la section d'horlogerie, nous avons vu un grund nombre de chronomètres de bord du meilleur aspect, une fort belle répétition ink nute, chronographe compteur, des machines à/

régler faites entièrement par les élèves, enfin, des échantillons extrêmement soignés de tout ce qui fait la gloire el la supériorité de noire industrie, voire un chronomètre de marine q u i - v a subir prochainement, si j ' a i bonne mémoire;

l'épreuve de l'observation, à Neuchàtel. . ••;_. , P a r m i le grand nombre de dessins exposés à la section d'horlogerie — et qui mériteraient à eux seuls une étude spéciale — nous avons vu avec intérêt les dessins des principaux organis- mes des montres de fabrication étrangère, Wa'k ihom et Elgin, et ceci fait honneur à la vigilance des maîtres qui apprennent aux élèves à suivre avec attention les tenlalives de la concurrence.

L'Ecole des monteurs de boites expose égale- ment des ouvrages très finis. C'est là que nous avons appris avec plaisir, en passant, que plusieurs élèves du Technicum ont eu, à leur sortie de cet établissement, des offres d'engagement très avantageux, ce qui prouve l'excellente renom- mée dont jouit notre Technicum.

Ajoutons que six diplômes exposés attestent l'habileté des élèves et la bien facture des montres de precision soumises à l'observatoire.

A la section d'éleélrotechnie, le visiteur s'attarde volontiers devant de prestigieux appareils confectionnés par les élèves, notamment devant un tableau de distribution dont toutes les pièces ont été faites à l'école. En ce qui concerne la mécanique, on admire le fini et la précision des

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292 L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E oulils el des machines exécutés par les élèves —

—fin lotir '-dkrtiUUeur-avec tous ses accessoires,

des machines à fraiser, une presse à redresser les arbres, etc. Nous ne parlerons pas longue- ment des dessins de construction el des dessins de machines — non point qu'ils soient sans mérite, mais parce que — il faut bien l'avouer

— il y a là des choses qui dépassent notre simple

entendement de profane... '.'.".

Nous tenons à le répéter, et tout le monde sera sans doute de notre avis : on emporte de la visite à cette exposition l'impression forte el ré- jouissante d'une institution qui remplit pleine- ment son but, active et moderne, remarquable à . la.fuis.paHa sûreté de ses méthodes d'enseigne-

ment et l'excellent esprit qui anime tous les collaborateurs d'une tâche éminemment utile.

Feuille d'Avis des Montagnes. .

. Nos exportations

Les exportations de la Suisse aux Etats- Unis d'Amérique atteignent, pour les qua- tre premiers mois de 1908, la somme de 3i.710.000.fr. contre 49.910.000 fr. dans le même exercice de l'année précédente. La différence provient surtout des articles sui- vants : soieries, avec 3,3 millions ; brode- ries, avec 8,7 millions; horlogerie avec 1,3 million d'exportation en moins.

Loi bernoise sur les grèves

Devant l'insuffisance de la loi sur les grèves, le Conseil d'Etat vient de remettre en vigueur l'ordonnance interdisant tout rassemblement, violences, voies de fait, etc., à l'occasion d'une grève ou d'un lock- out. Les personnes arrêtées seront punies d'une amende jusqu'à 200 francs ou de prison jusqu'à trois jours. Les étrangers seront expulsés.

- Les outils de l'ouvrier ne doivent pas être saisissables

•

Un groupe de membres de la Fédération des ouvriers horlogers adresse à L'Impar-

tial l'article suivant, protestant contre une

récente interprétation du Tribunal fédéral de la loi sur la poursuite pour dettes :

« Ce n'est pas sans un certain élounement mêlé d'indignation que nous avons pris connaissance de l'article paru dans votre honorable journal, concernant un jugement rendu par le Tribunal fédéral, déclarant saisissables des oulils indis- pensables à l'ouvrier horloger pour gagner sa vie. Oe qu'il y a de plus curieux dans cette affaire, c'est que spontanément l'article 22 de la loi fédé- rale sur la poursuite pour dettes et faillites, res- pecté encore en octobre 1907, dans un cas parti- culier, par le Tribunal fédéral, ne l'est plus aujourd'hui, en vertu d'un rapport fait par un fabricant d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds, que nous estimons beaucoup, mais dont la bonne foi doit avoir été surprise.

« Respectueux des lois que nous nous sommes données, nous restons stupéfaits devant une transgression pareille, el tant que cet article 22 n'aura pas été revisé dans le sens qu'à l'avenir tous les oulils du travailleur manuel seront sai- sissables, nous estimons qu'ils restent acquis à l'ouvrier; c'est sa sauvegarde pour l'exercice de son métier qu'il peut et qu'il doit exercer libre- ment. '••/,.• ;

«Le rappor,t!dejrexpert:

:

l

:

a|sse croire que tout ouvrier doit al'Iejr, travailler en fabrique, alors que, dans toute la région horlogère, l'immense majorité des ouvriers travaillent encore dans des comptoirs ou ateliers qui ne fournissent pas les outils, el un grand nombre encore travaillent à domicile. A ces deux catégories d'ouvriers, les gros outils, tels que : burin-fixe, oulil à arrondir, machines à sertir, à régler, a percer, etc., etc., voire même régulateur de précision, leur sont absolument indispensables.

«L'opinion publique réprouvera l'arrêt en ques- tion. Elle craint surtout qu'il ne crée un précé- dent. Son importance est d'autant plus grande qu'il survient en pleine crise, dans le moment même où l'on devrait adoucir les rigueurs de la loi sur la poursuite, au lieu de lui enlever s e s '

bonnes dispositions. Or, nous estimons que ce n'est guère le moyen pour un ouvrier dans le malheur de lui aider à s'en sortir en le privant des outils nécessaires à l'exercice dé son métier.

«Nous avons la conviction absolue que toute la population horlogère réprouve une telle inter- prétation de la loi et qu'elle fera entendre sa légitime protestation äu sein même des Conseils de la nation.'[Inutile'd'ajouter que si pareille mesure allait se généraliser, elle serait denature à porter un préjudice irréparable à toute und classe de travailleurs.

«Le groupe des régleurs fait partie de la Fédé- ration des ouvriers horlogers, et à ce litre il nous a paru bon, pour la sauvegarde de ses intérêts, de faire entendre notre voix de protestation. »

Un groupe d'ouvriers horlogers.

Circulaire à Messieurs les fabricants et chefs d'ateliers d'horlogerie de la cir- conscription communale du Locle.

Messieurs^

La crise qui sévit dans l'industrie horlo- gère et qui menace de se prolonger pour un temps que nul ne peut déterminer exactement, est de nature à créer bien des inquiétudes. Cette crise devient intense;

la plus grande partie de notre population en souffre.

L'autorité communale et l'association lo- cloise du Bureau de travail prennent toutes les mesures propres à atténuer les effets désastreux du chômage. Des secours sont organisés; des bons d'alimentation, de vè- temeut, de logement sont délivrés en vue d'atténuer la misère qui atteint ou menace de braves ouvriers, reelles victimes de celte période de ralentissement des affaires.

L'ouverture de chantiers de travail, par la Commune ou par l'Etat, apparaît comme une mesure d'un effet utile. Mais encore faut-il que des travaux publics soient à exécuter ou prévus.

Il y a lieu de reconnaître que la délica- tesse du travail exécuté par de nombreuses catégories d'ouvriers horlogers ne prépare guère aux rudes travaux exécutés en plein air. L'ouverture de chantiers de travail, toute recoinmandablc qu'elle est, ne peut donc parer aux effets des crises que dans une faible mesure et durant quelques mois de l'année seulement, vu la rigueur de notre climat.

Un rapport sur l'activité de l'Association locloise du Bureau de travail mentionnait:

« Ce n'est pas sans regrets que nous avons

« dû envoyer aux chantiers de terrassement,

« des horlogers peu faits pour un travail

«aussi pénible que le maniement de la

« pelle et du piochard dans les mains d'un

« h o m m e habitué depuis son enfance à

«l'établi. »

Pour d o n n e r suite à une décision prise en assemblée de délégués du Conseil com- munal et du Bureau de travail, nous vous prions instamment de bien vouloir, dans la période de crise que traverse l'industrie horlogère, réduire la durée de travail plu- tôt que de renvoyer des ouvriers.

Dans l'espoir que^vousj»ccueilIerez favo- rablement notre demande, nous vous prions, Messieurs, d'agréer l'expression de notre considération distinguée.

Le Locle, ce 1

e r

mai 1908.

Au nom du Conseil communal : Le président, .T.-Albert Piguel.

Le secrétaire, O. Dubois.

Au nom de l'Association locloise du Bureau de travail :

Le président, O. Evard.

Le secrétaire, Fritz Mallhey.

' . • . . .

La lettre fermée à un sou

S'il faut en croire une information publiée par un journal bâlois généralement bien informé, la commission du Conseil des Etats chargée de la revision postale se serait, à l'unanimité, déclarée favorable à l'introduction de la lettre fermée à cinq centimes: elle désirerait cependant que la lettre s'appelât «carte» fermée. Quant à la ques- lion'de savoir si cette carte-lettre doit être fournie par l'administration postale ou par l'industrie privée, la commission ne l'a pas tranchée; elle a préféré s'en remettre à la décision de la direction générale des postes. A part cette innovation, la

«lettre ouverte » est conservée. La commission a ainsi terminé ses travaux, ou peut s'en faut:

on aura sans doute, à la prochaine session des Chambres fédérales, de plus amples détails sur la carte fermée.

A propos du Bureau de garantie de Morteau Morteau, le 9 mai 1008.

Monsieur le rédacteur,

Nous venons solliciter de votre impartialité l'insertion de ces quelques lignes, en complément à l'article paru dans votre numéro du 2(î avril écoulé. Notre bureau de garantie existe à peine depuis quelques mois, et il semble qu'un concert se soit établi pour l'empêcher, par tous les moyens, de prospérer.

C'est ainsi, par exemple, que des commission- naires en douane d'un contrôle voisin, vont par- tout répétant en Suisse que notre bureau ne fait el ne fera jamais rien, qu'il n'est pas outillé, qu'il manque d'essayeur, erc. L'un d'eux même, afin de se maintenir à tout prix une clientèle qu'il sent, par la force des choses, devoir lui échap- per tôt ou tard, ne se faisaii-il pas passer pour directeur de garantie, à tel point qu'un de nos commissionnaires de Morteau, se présentant dans une maison de Chaux-de-Fonds, s'attirait la ré- ponse suivante à ses offres de services : « Mais, Monsieur, nous n'avons aucune raison de ne plus passer par M. X. nous sommes extrêmement satisfaits des marques qu'il appose sur nos boîtes, lesquelles sont poinçonnées à la perfec- tion. «Eh bien, fut-il répliqué, sachez-donc que M. X. n'est pas direoteur.de contrôle..qu'il n'a aucun titre à marquer vos boites, que ce travail est effectué par le contrôleur, seul chef de service qualifié, que l'outillage est le même dans tous les bureaux, el que ces empreintes des poinçons français, dont vous êtes si satisfait, vous les aurez à Morteau, d'autanl que nous y avons de- puis le 1

er

janvier, le contrôleur qui auparavant était à Po'ntarlier'.... el qui marquait si bien, dites vous ! ! !

Ailleurs, à Bienne, n'allait-on pas raconter qu'il n'avait été marqué à ce jour que 2 boites d'or, alors que nous avons 1)41 objets d'or, et 12.534 objets d'argent, pour un poids respectif de 18 k. 208 gr. or et 201 k. 170 gr. argent. En fait, notre bureau a obtenu, en peu de temps, des résultais très appréciables el s'il n'a pas pris d'emblée tout l'essor qu'on était en droit d'espé- rer, cela lient au mômes causes qui ont fait fléchir le rendement des bureaux voisins, à la campagne menée injustement contre nous, et aussi à l'affaire des syndicats français qui parait avoir été lancée précisément pour empêcher des monteurs de boites de venir s'établir à Morteau.

Un jour ou l'autre ces vérités se feront éclatantes,

et si les monteurs français ne veulent pas venir

chez nous, les monteurs suisses y viendront, voilà

toul; car si la Suisses fait en France des affaires

considérables, malgré les droits de douane, elle

en fera encore bien davantage lorsqu'elle créera

dans notre localité des succursales destinées pré-

cisément à éviter ces droits. La voie est du reste

déjà tracée par une industrie suisse, en pleine

prospérité, qui a deux fabriques des deux^ côtés

de la frontière, à 11 kilomètres seulement d'inter-

valle, au Locle et à Morteau : nous voulons parler

de la chocolaterie Klaus.^F.t celte question de

l'essayeur... Ce n'est pas l'essayeur, présent ou

absent, qui fait prospérer ou péricliter un bureau,

c'est le contrôleur. Il saute aux yeux, en effet,

que si des boîtes ou montres finies, légères,

émaillées, sont détériorées à la marque, les im-

portations iront, coûte que^coule, .passer par un

autre point. Nous ne nous appesantirons donc

pas là-dessus plus que de mesure el nous ne

dirons que ceci : Envoyez-nous à Morteau pour

la marque ce que vous voudrez, des cuvettes or

pas plus épaisses que du papier à cigarettes, po-

lies, finies, si vous voulez, et vous juge

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LA FEDERATION HORLOGERS SUISSE 293

longs discours sont.oiseux et inutiles, nous vous offrons des adte9.

La question de la rapidité des opérations n"est même pas à discuter. •

En effet, le bureau de Pontnrlier, créé en même temps que celui de Bellegarde par décret impé- rial du 29 mars 1865. à une époque où la voie ferrée Besançon-Locle n'existait pas, n'est plus actuellement en fait de garantie qu'une erreur géographique ; car, situé aussi bien que Pontar- lier sur la ligne directe de Paris, Morleau n'est distant de Locle et de Gliaux-de-Ponds que de 11 et de "20 kilomètres à peine, alors que Pontar- lier en est à quelque '1G0 kilomètres et encore avec des bifurcations. Les envois sur France ne partent généralement de Pontarlier que vers les 7 heures du soir ; ils partent de Mortenu à 2 heures ou G heures. Les retours en Suisse quittent Pon- tarlier vers 5 heures du soir pour être rendus à destination le lendemain dans la journée ; Mor- leau par ses trains de midi 14 et 3 heures 52, remet les apports avant la fermeture des usines, le jour m ê m e ; et il existe encore deux autres trains à 15 et 9 heures.

Pour conclure, les avantages qu'offre notre ville sont l'évidence poui tout esprit non prévenu et qui veut voir les choses telles qu'elles sont.

Aussi ne nous lasserons-nous jamais de répéter au commerce suisse: Notre bureau répond à toutes les exigences, vous y trouverez toutes fa- cilités pour vos affaires, des fonctionnaires consciencieux qui vous renseigneront très obligeam- m e n t ; vous n'avez que l'embarras du choix pour les commissionnaires en douane, et si vos envois sont importants, vous pouvez encore vous passer d'eux et faire vos importations vous mêmes.

Faites donc quelques envois d'essai et vous serez complètement édifiés.

Veuillez recevoir, Monsieur le rédacteur, avec nos remerciements, l'assurance de nos senti- ments distingués.

Un groupe de Morluaciens.

N . B. — Il y a lieu de considérer également qu'on monteur de boites légères argent venant s'établir à Morleau pour le commerce local seulement y trouverait déjà sur place des commandes annuelles d'environ 46 à-17.001) douzaines ;

ce chiffres n'esl pas donné plutôt qu'un autre et il est on ne peut plus facile de se renseigner là- dessus auprès des fabricants d ' h o r l o g e r i e de notre ville et des environs, qui réclament à l'en vi une fabrique de de genre.

* *

N o u s n ' a v o n s p a s c r u d e v o i r r e f u s e r l'in- s e r t i o n d e s l i g n e s ci-tlessus, q u i i n t é r e s s e - r o n t c e r t a i n e m e n t c e u x d e n o s l e c t e u r s q u i t r a i t e n t d e s affaires d ' h o r l o g e r i e a v e c la F r a n c e .

Il e s t n a t u r e l q u e n o u s n e p r e n i o n s p a s p a r t i p o u r l ' u n o u l ' a u t r e d e s b u r e a u x c o n - c u r r e n t s . N o s f a b r i c a n t s i r o n t t o u t n a t u r e l - lement', à celui q u i l e s s e r v i r a le p i n s cor- r e c t e m e n t e t l e p l u s r a p i d e m e n t .

L ' i n v i t e , a d r e s s é e '& n o s m o n t e u r s d e b o i t e s a r g e n t , d ' a l l e r c r é e r d e s s u c c u r s a l e s à M o r l e a u , e s t s a n s d o u t e t r è s a i m a b l e ; m a i s n o u s p r é f é r o n s , e n p r i n c i p e , c o n s e r - v e r n o t r e m a i n d œ u v r e p l u t ô t q u e d ' a l l e r d é v e l o p p e r celle d u v o i s i n .

E t p u i s , l ' e x e m p l e d e l ' i n d u s t r i e d u c h o - colat n e n o u s parait p a s h e u r e u x . E n effet, les g r o s d r o i t s d e d o u a n e français q u i frap- p e n t c e p r o d u i t , n ' é l a n t p a s à c o m p a r e r a u d r o i t r é c i p r o q u e m i n i m e p r é v u , p o u r l e s b o i t e s d e m o n t r e s , d a n s la c o n v e n t i o n d e c o m m e r c e c o n c l u e e n t r e la S u i s s e e t la F r a n c e e n 1 9 0 0 .

Crise égyptienne

L e n o u v e a u d i r e c t e u r d u C r é d i t f o n c i e r , M. d e M é r i e l , q u i r e p r é s e n t e e n E g y p t e l e g r o u p e d e s a c t i o n n a i r e s f r a n ç a i s , a fait

p a r v e n i r e n E u r o p e u n r a p p o r t s u r la s i - t u a t i o n financière d e l ' E g y p t e e n g é n é r a l . S o n r a p p o r t e s t f a v o r a b l e . P a r l a n t d e : la

c r i s e a c t u e l l e , l ' a u t e u r n ' e n t i r e p a s d e m a u v a i s p r o n o s t i c s . T o u t a u c o n t r a i r e . Il fait r e s s o r t i r q u e c e l t e c r i s e e s t d u e e n g r a n d e p a r t i e a u x b e s o i n s p r e s s a n t s d ' a r - g e n t p r o v o q u é s p a r la m i s e e n v a l e u r d u sol é g y p t i e n .

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Système Rosskopf Quantièmes

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FABRIQUE ' B1NIEL, SONVILIER

J e t i e n s à r e n d r e le public horloger a t t e n t i f au fait que j e possède seul le B r e v e t suisse n° 3 7 6 3 6 , français n° 3 7 6 1 5 8 e t le B r e v e t d'utilité allemand ( G e b r a u c h s m u s t e r ) n" 3 2 2 5 5 8 pour boîtes de m o n t r e s e n m é t a l non précieux, plaqué d ' a r g e n t dé- coré e t niellé.

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Signé A. M A I R E , S o n v i l i e r (Berne).

La maison e n t r e r a i t en p o u r p a r l e r s encore avec une ou deux fabriques i m p o r t a n t e s pour la livraison des boîtes de sa fabrica- tion. H...J 1925

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Horlogerie pour tous pays

Siegm. NEUMANN

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Genre Roskopf 17 à 24 lignes. N o u v e a u t é : Calibre extra-plat.

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Charles Frank

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