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Dispositif public de prospective des qualifications et négociation collective de branche

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Academic year: 2021

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(1)Hervé LHOTEL et René KRATZ (sous la dir.). RÉGULATIONS LOCALES,. COHÉRENCES NATIONALES, INTÉGRATION EUROPÉENNE. :. quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. Abbaye des Prémontrés Pont-A-Mousson 6 décembre 2002 Actes. P R E S S E S U N I V E R S I TA I R E S. DE. NANCY.

(2) Hervé LHOTEL et René KRATZ (sous la dir.). RÉGULATIONS LOCALES,. COHÉRENCES NATIONALES, INTÉGRATION EUROPÉENNE. :. quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. Abbaye des Prémontrés Pont-A-Mousson 6 décembre 2002 Actes. GRÉE. Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - Laboratoire Lorrain en Sciences Sociales - Université de Nancy 2 Centre associé du Céreq. P R E S S E S U N I V E R S I TA I R E S. OREFQ. Observatoire Régional de l’Emploi, de la Formation et des Qualifications. DE. NANCY.

(3) Liste des contributeurs • Rachid BELKACEM - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - IUT Longwy - Université H. Poincaré • Mohamed BENNOUI - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - IUT Longwy - Université H. Poincaré • Roger BERTAUX - IRTS de Lorraine - Institut Régional du Travail Social - Département de recherche • Ali BOULAYOUNE - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - Université de Nancy 2 - Centre associé Céreq • Brice CALAIS - Rectorat de l’académie Nancy Metz - DAET Cellule éducation économie • Sophie CAREL - ThéMA - Théoriser et modéliser pour aménager Université de Franche-Comté - UMR 6049 CNRS - Centre associé Céreq • Patrice CARO - ThéMA - Théoriser et modéliser pour aménager Université de Franche-Comté - UMR 6049 CNRS - Centre associé Céreq • Patricia CHAMPY-REMOUSSENARD - ERAEF - Equipe de Recherche sur les Acteurs de l’Education et de la Formation - Université Nancy 2 • Aurélie CLARENN - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - Université de Nancy 2 - Centre associé Céreq • Julien ETIENNE - CURAPP - Centre Universitaire de Recherches Administratives et Politiques de Picardie - Université de Picardie Jules Verne, Amiens • Vincent FERRY - LASTES - 2L2S - Laboratoire Lorrain en Sciences Sociales - Université Nancy 2 - Association AROFE • André GIFFARD - Irédu - Institut de Recherche sur l’Éducation - Université de Bourgogne - Centre associé Céreq • Martine GOUTTE - DGEFP - Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle • Christine GUÉGNARD - Irédu - Institut de Recherche sur l’Éducation - Université de Bourgogne - Centre associé Céreq. Introduction et rapports • Thierry BERTHET - CERVL - Centre d’Etude et de Recherche sur la Vie Locale - Unité Mixte de Recherche 5116 CNRS Centre associé Céreq • Catherine FILPA - OREFQ - Obsevatoire Régional de l’Emploi, de la Formation et des Qualifications • René KRATZ - OREFQ - Obsevatoire Régional de l’Emploi, de la Formation et des Qualifications • Hervé LHOTEL - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - Université de Nancy 2 - Centre associé Céreq • José ROSE - Directeur adjoint du Céreq. • Philippe GUYOT - Conseil et Formation • Bernard HILLAU - ORM - Observatoire Régional des Métiers de Provence-Alpes-Côte d’Azur • Christine JAKSE - DRTEFP de Lorraine - SEPES - Service Études, Prospective, Évaluation et Statistiques • Michel JEAN - Académie de Nancy-Metz - Délégation Académique à la Formation Continue - DAFCO • François LONGIN - OREFRA - Observatoire Régional Emploi Formation Rhône-Alpes • Pascale MORANDINI - Rectorat de l’académie Nancy Metz DAET Cellule éducation économie • Anne-Marie NABOZNY - Académie de Nancy-Metz - CIO Hayange • Romuald NORMAND - UMR Education et politiques - INRP GSPM - Groupe de Sociologie Politique et Morale - EHESS • Marc OLENINE - SCOP IRIS - Institut Régional d’Ingénierie Sociale • Christiane PALEZ - Rectorat de l’académie Nancy Metz - Corps d’inspection SMS • Julien REYSZ - PEPSE - Pôle d’Etudes des Politiques Sociales et Economiques - UPMF, Grenoble • Virginie ROEMER - SCOP IRIS - Institut Régional d’Ingénierie Sociale • Didier SALZGEBER - Arteca - Centre de ressources de la culture en Lorraine • Agnès SAUTRE - SCOP IRIS - Institut Régional d’Ingénierie Sociale • Claude SAUVAGEOT - Mission Education - Economie - Emploi - DPD - Ministère de l’Education nationale • Yvon SCHLERET- ORSAS Lorraine - Observatoire Régional de la Santé et des Affaires Sociales • Michèle TALLARD - IRIS - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Socio-Economie - Unité associée au CNRS. FRE 2140 • Sandrine THIEULIN - Académie de Nancy-Metz - Lycée André Malraux de Remiremont. Comité scientifique • Rachid BELKACEM - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - IUT Longwy - Université H. Poincaré • Charles BERG - ISERP - Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Pédagogiques Luxembourg • Catherine FILPA - OREFQ - Obsevatoire Régional de l’Emploi, de la Formation et des Qualifications • Martine GOUTTE - DGEFP - Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle • Bernard HILLAU - ORM - Observatoire Régional des Métiers de Provence-Alpes-Côte d’Azur • Hervé LHOTEL - GREE - Groupe de Recherche sur l’Education et l’Emploi - 2L2S - Université de Nancy 2 - Centre associé Céreq. Remarques - Le lecteur trouvera la liste des références bibliographiques utilisées par les auteurs à la fin de chaque contribution. - Certaines des contributions présentées en décembre 2002 ont été remaniées par leurs auteurs avant de les intégrer au présent ouvrage. La date de la version finale de chaque contribution est indiquée sous le titre.. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 3.

(4) Introduction - José ROSE ..................................................................................................................................7 Chapitre 1 Différenciation des niveaux et des dispositifs de la prospective des relations formation/emploi. Illustrations Introduction - René KRATZ ....................................................................................................................................... 17.    . La Prospective Emploi - Formation au Ministère de l’Éducation Nationale. Un peu d’histoire et résultats récents - Claude SAUVAGEOT ...................................................................21 Évolution numérique de la profession médicale ou évolution du système de soins ?. Yvon SCHLERET .....................................................................................................................................................35. La liaison formation-emploi des métiers en Rhône Alpes. Spécificités par famille professionnelle - François LONGIN .....................................................................39 Négociations collectives et prospective : les contrats d’étude prospective. Martine GOUTTE .......................................................................................................................................................43. . Le bassin d’éducation et de formation d’Hayange Thionville. Relevé d’expérience (1998-2002) - Anne-Marie NABOZNY et Sandrine THIEULIN ..................................49. . Repenser la relation formation-emploi dans l’Union européenne - Julien REYSZ ..........................59. Chapitre 2 Transformations des marchés du travail et des pratiques de formation : effets de la prospective ou autonomie des politiques? Introduction - Hervé LHOTEL.................................................................................................................................... 75. . L’absence de lien entre emploi et formation pour les immigrés en France : une réalité qui s’estomperait ? - Vincent FERRY .........................................................................................81. . La difficile analyse prospective de l’évolution des marges de la fonction publique en France et au Grand-duché de Luxembourg - Rachid BELKACEM et Mohamed BENNOUI ...............89. . Représentations politiques et prospective de la relation formation-emploi : « l’éducation et la formation tout au long de la vie » dans les forums européens. Julien ETIENNE .....................................................................................................................................................103.  . L’individualisation - Michel JEAN ....................................................................................................................117 La relation formation-emploi dans le cadre de la lutte contre les chômages : de l’individualisation de la formation à l’émergence d’une logique « entrepreneuriale ». Ali BOULAYOUNE et Aurélie CLARENN ...............................................................................................................129. . Revaloriser la culture générale en développant l’aptitude à l’emploi.Conception et mise en œuvre d’un dispositif innovant adressé à un public de bas niveau de qualification en Lorraine Nord : Cadre de référence et controverses. Marc OLENINE, Virginie ROEMER et Agnès SAUTRE........................................................................................137. 4. Quelle(s) prospective(s) de la relation formation-emploi?.

(5) Chapitre 3 Prospective des relations formation-emploi: analyse, évaluation et logiques d’action Introduction - Thierry BERTHET .............................................................................................................................147. . Dispositif public de prospective des qualifications et négociation collective de branche - Michèle TALLARD .......................................................................................................................153. . Prospective de la relation formation-emploi dans un territoire. Richesse des outils, cohérence de l’analyse et incohérence dans l’action. André GIFFARD et Christine GUÉGNARD ..........................................................................................................161. . La posture paradoxale de l’expertise publique en région : études et aide à la décision dans le champ de la relation formation - emploi - Bernard HILLAU ....................................173. . Évaluation des politiques régionales de formation et production statistique dans les champs régional et infrarégional - Patrice CARO et Sophie CAREL ..............................................177. . Dimension prospective de l’évaluation et/ou dimension évaluative de la prospective dans les politiques publiques emploi/formation ? - Christine JAKSE ..........................187. Chapitre 4 Formation, qualification, emploi, activité: les enjeux du vacillement et de la construction des normes Introduction - Catherine FILPA ...............................................................................................................................201. . Activités créatives, artistiques et culturelles : connaissance d’un secteur composite et professionnalisation de ses acteurs. Didier SALZGEBER et Philippe GUYOT ................................................................................................................205. . Problèmes et enjeux dans l’évolution des métiers du travail social. . Analyse du travail et prospective de la relation travail/formation : l’analyse des activités des emplois-jeunes - Patricia CHAMPY-REMOUSSENARD .............................233. . Réflexion sur les filières du secteur sanitaire et social de l’Education Nationale et sur leurs débouchés - Christiane PALEZ, Brice CALAIS et Pascale MORANDINI..................................245. . Le Life Long Learning : une nouvelle régulation par les normes de qualité ?. Roger BERTAUX ...................................................................................................................................................217. Romuald NORMAND .............................................................................................................................................251. Quelle(s) prospective(s) de la relation formation-emploi?. 5.

(6) 6. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(7) Introduction José ROSE, Professeur de Sociologie Directeur adjoint du Céreq1. « Il faut absolument relancer les études prospectives. Nous préconisons dans un premier temps d’analyser les besoins dans les branches et dans les professions et au niveau régional » : voici ce que déclarait dans la presse Claude Seibel à l’occasion de la sortie du rapport du Commissariat général au Plan, « Avenir des métiers »2. Ce rapport propose une analyse de l’évolution probable des métiers à l’horizon 2010 selon divers scénarios et évoque les 70 métiers de demain. Ce sujet est récurrent. Dans les années 60, période où la planification de l’éducation est très vivace, on met en place des dispositifs de prospective et des bilans formation-emploi qui permettent de repérer des évolutions probables et d’envisager une évolution des formations « en adéquation » avec les « besoins » des entreprises et de l’économie. C’est l’époque des bilans de main-d’oeuvre et de la possible prospective mais c’est rapidement aussi celle de la critique d’une démarche jugée trop déterministe et sous-estimant les marges de manoeuvre des acteurs. Par la suite, le mouvement de décentralisation conduit à se poser le problème au niveau des Régions et l’on voit renaître, chez les responsables politiques, le mythe de la planification et du rêve adéquationniste, les acteurs pensant parfois qu’il est possible de prévoir de façon relativement fine l’évolution des emplois et « donc » celle des formations. Rapidement, toutefois, des procédures plus ouvertes, fondées plus sur la concertation entre les acteurs que sur une approche technique, sont mises en place. Puis, à la fin des années 90, la construction européenne conduit à reposer cette question à un autre niveau encore. Le souhait d’orientation volontariste en matière de formation et d’emploi exige en effet de nouveaux travaux prospectifs et, en même temps, les travaux des chercheurs mettent l’accent sur les diversités sociétales. Ainsi, depuis bientôt quarante ans, on oscille entre, d’un côté, désir affirmé de prospective et attente forte des responsables politiques en vue de la prise de décision, et, de l’autre, conviction de l’incertitude de l’avenir. On oscille entre une volonté régulatrice, fondée sur une meilleure anticipation, et la reconnaissance de l’autonomie des acteurs de la relation formation-emploi. La prospective est donc à la fois une nécessité et une difficulté et c’est dans cette tension qu’elle se développe.. 1 au moment du colloque, José ROSE occupait le poste de Directeur de l’UMR CNRS 7003 (GREE), Université de Nancy 2 2 Avenirs des métiers : rapport du groupe Prospective des métiers et qualifications, Claude SEIBEL, Christine AFRIAT, Commissariat général du plan, Paris, La Documentation française, 2002, 189 pages.. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 7.

(8) Il est donc essentiel de s’interroger à nouveau sur la façon dont on peut concevoir la prospective en matière de relations formation-emploi. Encore faut-il formuler la question et c’est ce que les organisateurs de cette journée ont fait dans le titre même de cette rencontre. Notons au passage qu’ils ont laissé au singulier la relation formation-emploi alors qu’il serait sans doute plus prudent d’en parler au pluriel, de s’interroger sur les relations entre formations et emplois, en ayant en tête que cela se joue dans les deux sens et de façon très diversifiée. Mais le titre souligne, et à juste titre, qu’à partir du moment où on envisage des prospectives, cette fois-ci au pluriel, on est tenu de s’interroger simultanément sur la question des niveaux et de la nature des interventions. L’accent est ainsi mis sur la question suivante : comment se passe l’articulation entre les niveaux locaux, nationaux et européens ? Et comment peut-on formuler cette articulation ? D’où les termes de régulation, de cohérence et d’intégration figurant dans le titre de cet ouvrage. Le deuxième commentaire préalable porte sur la volonté des organisateurs de créer les conditions d’une discussion entre chercheurs et décideurs, et ils sont nombreux dans le domaine de la formation et de l’emploi. Cette initiative doit être saluée car il est de la responsabilité des équipes de recherche d’être soucieuses de diffuser les résultats de leurs travaux, de donner l’occasion de conduire un débat public le plus rigoureux possible et donc de s’interroger sur les pratiques des acteurs et de voir quelles passerelles sont possibles entre ces deux préoccupations, celle de l’analyse et celle de l’action. Attachant personnellement beaucoup d’importance à cet aspect-là, je suis ravi que ces journées soient coorganisées par une UMR associée au CNRS et l’OREFQ, parce que c’est une manière de signifier que nous avons à travailler constamment ensemble si l’on veut comprendre et intervenir dans ce champ-là. On l’aura compris, l’exposé mettra l’accent sur les questions de recherche et de méthode mais les dimensions politiques ne seront pas absentes. De leur côté, les communicants ont proposé diverses interprétations de ce thème dont il convient de dire quelques mots. Disons, pour simplifier, que l’on peut organiser les 23 communications en trois groupes. Un nombre important de communications porte directement sur les travaux de prospective, conduits tant aux niveaux régional, national qu’européen, tant sur un secteur particulier (la médecine) que sur une institution (l’éducation nationale) et évoquent aussi bien les outils (les méthodes) que les procédures (la négociation de branche). A cela on peut associer des communications traitant des questions d’évaluation avec une analyse des Observatoires emploi-formation, des instruments mis en place par les Régions et, dans une certaine mesure, celle qui s’interroge sur les limites du modèle adéquationniste. Un second groupe traite des relations entre les acteurs concernés et des liens entre les niveaux d’action. Plusieurs communications évoquent le rôle des instances régionales, d’autres celui des instances européennes, certaines analysent des dispositifs de coopération, une autre la dimension cognitive des politiques publiques. Enfin, un troisième groupe analyse les évolutions des emplois et des formations. Dans le premier cas, l’accent est mis sur certains secteurs d’activité (la culture, la fonction publique, le travail social), sur certains. 8. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(9) emplois (les nouveaux services) ou sur certaines populations (les immigrés). Dans le second, on trouve des études de segments de la formation (les filières professionnelles, la formation tout au long de la vie) ou de certains processus de formation (l’individualisation, la professionnalisation). De leur côté, les sessions structurent la réflexion autour de quatre thèmes qui déclinent les objectifs de la journée : différenciation des niveaux et des dispositifs de la prospective des relations formation/emploi ; transformations des marchés du travail et des pratiques de formation : effets de la prospective ou autonomie des politiques ? ; prospective des relations formation-emploi : analyse, évaluation et logiques d’action ; formation, qualification, emploi, activité : les enjeux du vacillement et de la construction des normes. Cet exposé introductif s’organise autour de deux thèmes. Le premier est centré sur la prospective et s’interroge sur le sens et la possibilité d’une approche prospective. Le second est plutôt organisé autour des relations formations-emplois et souligne la complexité et la diversité de ces relations.. LA PROSPECTIVE DES RELATIONS FORMATION-EMPLOI La prospective, cette « indiscipline intellectuelle » comme le dit Michel Godet, n’est pas simple à définir. Certes, personne ne la confond avec la prédiction, mais pour autant, dans cette salle, chacun doit avoir sa conception et les uns attendent des réponses que d’autres ne sont absolument pas prêts à apporter. Pour les uns, la prospective s’approche de quelque chose qui relève de la prévision, de la projection, c’est-àdire qui envisage la possibilité de définir le plus précisément possible un avenir probable en s’appuyant sur des données chiffrés et, souvent, sur la prolongation des tendances du passé. Pour les autres, la prospective n’a pas cette dimension quantitative, elle développe plutôt une réflexion sur les processus de transformation des phénomènes d’emploi et de formation : elle est donc plus floue, plus incertaine, plus soucieuse de comprendre les rapports entre les acteurs et de dessiner une possible transformation de leurs pratiques. Il y a en effet plusieurs acceptions de la prospective. D’un côté, outil technique, de l’autre, démarche, je dirais presque démarche heuristique destinée à formuler et comprendre ce qui a lieu. Mais les deux, me semble-t-il, se rejoignent sur le fait que c’est, malgré les difficultés de l’exercice, une pratique nécessaire, parce qu’il faut bien se doter d’outils d’aide à la décision. Voilà ce qui pourrait nous réunir. Même s’il n’y a pas d’accord général sur la nature de ces outils, il y a, je pense, accord sur l’idée qu’un travail de prospective passe d’abord par une connaissance précise de l’état de la situation et, ensuite, décline des scénarios, des évolutions possibles, des avenirs plus ou moins probables, mais toujours dans la conviction que, au bout du compte, le futur est ouvert et sera construit par les acteurs et qu’il s’agit, par la démarche prospective, d’acquérir une plus grande maîtrise des situations à venir.. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 9.

(10) La prospective n’est donc pas un outil technique, un produit fini, un modèle à suivre. Elle est plutôt une démarche, une nécessité politique, un levier de mobilisation, un cadre cognitif destiné à orienter l’action, un détour d’analyse fondant la prise de décision, une pratique nécessaire et impossible à la fois car l’univers est incertain, l’information imparfaite, les acteurs complexes, les événements imprévisibles, les évolutions non linéaires, les contradictions inévitables. A partir de là, on peut décliner les diverses étapes d’une démarche prospective. La première correspond à l’analyse de la situation et consiste à décrire les évolutions significatives et les infléchissements, les tendances dominantes et les effets de différenciation, les contraintes et les opportunités : tout ceci suppose un cadre interprétatif préalable et un système d’information développé. On peut ensuite déterminer un horizon et des évolutions probables, dessiner quelques scénarios, choisir des priorités, définir divers chemins possibles et des leviers de transformation. Mais, peut-on faire de la prospective en matière de relations formations-emploi ? C’est bien autour de cette question que la journée va se dérouler. Là encore, les avis divergent. Certains disent oui ou aimeraient que l’on dise oui. C’est tout de même intéressant de se dire que l’on maîtrise un peu l’avenir et, lorsqu’on découvre des rapports qui nous annoncent ce qui se passera en 2010, on est plutôt ravi, parce qu’on se dit que l’on maîtrise la situation et qu’on a la garantie apportée par les experts. Mais d’autres disent aussitôt non. Désolé. Il y a même beaucoup de chercheurs dans cette catégorie et il y en avait un certain nombre parmi les auteurs de cet ouvrage opportunément titré L’Introuvable Relation formation-emploi. De fait, beaucoup d’arguments nous conduisent à dire non. On sait bien en effet qu’il n’y a pas de déterminisme technologique et économique aux relations formations-emplois même si les transformations techniques et économiques jouent leur rôle dans ce domaine. Les travaux de recherche nous ont aussi appris que ce qui construit les relations formations-emplois, ce ne sont pas des processus incontrôlables, ce sont des acteurs et que leurs marges d’action sont plus fortes qu’on ne l’imagine parfois et qu’il est difficile, par exemple, de définir avec précision les fameux « besoins de main-d’œuvre des entreprises », qui ne sont que besoins apparents car des solutions sont trouvées même lorsqu’on ne peut pas les satisfaire. Des travaux ont également montré la grande variété des parcours professionnels des personnes issues de la même formation initiale, la grande diversité des profils des personnes occupant des emplois similaires, les différences fréquentes entre les caractéristiques des premiers emplois et les emplois occupés en cours de carrière, la multiplicité des déterminants et leurs effets contradictoires, et le poids des effets sociétaux. Cela n’invalide pas la nécessité de travaux à dimension prospective, mais cela incite à une certaine modestie conduisant à anticiper tant bien que mal les évolutions tout en sachant que l’avenir surprendra forcément. Si l’on gardait la mémoire de ce que l’on a pu dire à un moment donné et si l’on comparait avec ce que l’on observe quelques années plus tard, la prudence à l’égard de la prospective irait de soi.. 10. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(11) Mais il faut bien pourtant fournir des aides aux décideurs afin de leur permettre d’anticiper les évolutions du système éducatif et de faire évoluer les contenus et les méthodes de formation et également d’orienter les évolutions de l’emploi. Dans cette optique, le rôle des décideurs ne peut être de s’adosser à des moyens techniques permettant de réaliser cet ajustement improbable mais plutôt de mettre en oeuvre les conditions d’une régulation de la relation formation-emploi, qui ne laisse pas imaginer une éventuelle résolution de cette relation, et de faire des paris sur l’avenir, par exemple en accroissant le niveau global de formation des individus. Finalement, que sait-on des évolutions probables des emplois et des formations ? On ne peut évidemment traiter cette question en quelques mots et l’on se contentera de commentaires rapides sachant que cet ouvrage développe ce point puisqu’il est traité dans plusieurs communications. Chacun a en tête les grands déterminants des relations formationsemplois : les mouvements généraux de l’économie, la mondialisation, l’intégration européenne, l’état du marché du travail, l’émergence d’un nouveau cycle technologique et économique, les restructurations industrielles et l’émergence de nouvelles activités, la transformation des formes d’emploi et des contenus du travail, l’évolution contradictoire des modes de gestion par recherche simultanée de polyvalence et de qualité, de flexibilité et d’innovation, de pression au travail et d’incitations à l’engagement dans le travail. La hiérarchisation, la pondération, la combinaison de tous ces éléments ne sont pas simples à faire. Quelles conséquences ces phénomènes ont-ils en termes de formation ? C’est la question que l’on doit se poser. Et, pour lancer la discussion, je pose la question suivante : devons-nous envisager les conséquences en termes généraux, ce qui est souvent fait dans les commentaires, et tenir par exemple un discours unique sur les effets de la concurrence ou des choix technologiques, ou bien en termes spécifiques et contradictoires ? La seconde option est plus convaincante et, par exemple, beaucoup d’indices nous montrent que la polarisation des qualifications continue à être d’actualité dans de nombreux secteurs, que nous avons tout à la fois des exigences accrues en termes de compétences pour un grand nombre de métiers et, en même temps, des situations de travail et d’organisation du travail qui s’organisent autour du travail peu qualifié. Donc, on est plutôt dans un système de polarisation que d’homogénéisation des besoins. Un autre aspect est frappant, c’est l’émergence, sans doute du fait de la tertiarisation, de la question des compétences transversales, à la fois théoriques et pratiques, et qui viennent compléter les compétences spécifiques à chaque secteur d’activité, et cette discussion pourra se développer car plusieurs communications évoquent ce sujet. Quel doit être le degré de spécialisation des formations ? Quel doit-être leur degré de technicité ? Les formes de l’emploi et les formes d’organisation du travail n’incitent-elles pas aujourd’hui à raisonner plutôt sur un modèle de transversalité des qualités et compétences ?. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 11.

(12) Mais, pour autant, de quelle spécialisation avons nous besoin tant pour répondre à certains types d’emplois spécialisés que pour asseoir une formation utile sur le long terme ? Un autre thématique émergente correspond à l’idée selon laquelle on serait désormais dans un monde où l’évolution est permanente et où les qualités déterminantes sont celles d’adaptation, d’innovation, de souplesse. Comment le système éducatif, comment les intermédiaires de l’emploi intègrent-ils cette idée ? Comment développer ces qualités personnelles et créer les conditions de leur expression ? D’autres impacts probables sur les contenus de formation peuvent également être examinés : besoins plus marqués de formations de type tertiaire (gestion, commerce, communication), y compris pour les activités industrielles ; capacités d’innovation et de créativité plus recherchées, ce qui plaide en faveur d’une formation pluridisciplinaire ; maîtrise des outils de communication et d’échange de plus en plus indispensable ainsi que l’aptitude au travail autonome et en équipe et la capacité à apprendre tout au long de la vie. Autant d’éléments qui incitent à ne pas organiser une spécialisation excessive et trop précoce. A travers ces exemples, on voit que la question de l’évolution des formations au regard de celle des emplois concerne aussi bien les contenus que les méthodes. A ce propos, on peut s’interroger sur le fait que la place croissante des savoir-faire en complément des savoirs justifie l’utilisation de méthodes actives de formation, exige une bonne articulation entre les dimensions théoriques et pratiques par mise en place de stages et de formations en alternance. On peut aussi examiner les possibilités ouvertes par les nouvelles technologies éducatives qui poussent à trouver une nouvelle combinaison entre travail personnel et accompagné. Et se dire que le besoin de compétences de plus en plus variées incite à mettre en place des dispositifs pédagogiques plus souples et plus actifs.. L’ANALYSE DES RELATIONS ENTRE FORMATION ET EMPLOI Reste à souligner la complexité des relations entre formation et emploi et à voir comment celles-ci se définissent aux divers moments et lieux de leur existence. La première difficulté est d’abord d’ordre terminologique. La questions des relations entre formation et emploi ne peut se réduire à un seul problème d’adéquation et de correspondance. Il n’y a en effet pas de relation fine, individuelle, instantanée, durable, globale et univoque entre formation et emploi, pas de correspondance précise, tant en niveau qu’en spécialité, entre formation et emploi, pas de lien causal mais plutôt des configurations variables selon les moments et les types d’emplois. C’est pourquoi on préfère le terme de relations car il laisse ouvertes toutes les éventualités. Il convient donc de traiter des relations allant de l’emploi vers la formation, en soulignant la prise en compte nécessaire des contenus de travail pour définir les compétences nécessaires, de la formation vers l’emploi, en se demandant quelles possibilités s’ouvrent en termes. 12. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(13) d’insertion, entre la formation et l’emploi, en analysant les dispositifs d’articulation entre ces deux pôles tels que l’alternance et en mettant en avant le fait que la tenue d’un poste de travail exige des qualités acquises en formation et, en même temps, contribue à l’acquisition de qualités nouvelles. On le voit, il ne s’agit pas seulement d’emploi mais aussi de travail. Il convient certes d’examiner la relation entre la dénomination de l’emploi (le profil d’embauche par exemple) ou son classement (le libellé dans la grille indiciaire) et le type de formation requise ou acquise. Mais il s’agit aussi d’analyser le contenu des tâches effectuées et de se demander comment les acquis de la formation sont effectivement mobilisés dans l’exercice concret du travail, quelles qualités précises (savoirs, savoir-faire) sont nécessaires pour tenir de façon opérationnelle tel poste de travail. Enfin, la question a une dimension individuelle, dans la mesure où il s’agit de voir pour chaque personne quelle relation précise peut s’établir entre parcours et acquis de formation de la personne d’un côté, situation d’emploi et trajectoire professionnelle de l’autre. Mais elle se pose également à un niveau plus institutionnel concernant les acteurs qui soustendent cette relation : dans ce cas, l’objet d’analyse est plutôt le rapport entre les établissements de formation et les entreprises dans l’organisation de la formation et l’accès à l’emploi. Reste ensuite à caractériser la nature de cette relation. On la considère ici comme une construction sociale. Parler de construction, c’est souligner l’aspect dynamique, le côté agencement de la relation, par opposition à l’idée qu’il s’agirait du résultat automatique et prévisible d’un simple effet de marché. Et parler de construction sociale, c’est mettre en avant les acteurs de la relation, c’est analyser avant tout leurs logiques, leurs stratégies, leurs divergences. Ces acteurs sont nombreux puisque sont concernés aussi bien les responsables d’entreprises, d’organisations professionnelles et syndicales que les membres du système éducatif, les intermédiaires de l’emploi ou encore les individus. Ainsi, les individus souhaitent voir reconnues toutes leurs qualités tandis que les employeurs ne reconnaissent que celles effectivement mises en oeuvre dans le travail, les salariés sont attachés à un diplôme qui leur offre une garantie de négociation élargie de leur qualification tandis que les employeurs préfèrent rendre spécifique la formation, le système éducatif souhaite préserver sa logique propre lorsqu’il élabore son offre de formation tandis que les collectivités territoriales souhaitent développer des formations plus directement adaptées à la situation économique locale. La relation formation-emploi est donc aussi le résultat d’un rapport de force entre acteurs qu’il convient d’analyser avant de juger de la qualité de cette relation. Parler de construction sociale, c’est également souligner le fait que ces relations varient selon les périodes et les situations. Ainsi, l’état du marché du travail bouleverse la façon dont on peut formuler la question des relations formation-emploi. Selon qu’on est en période de pénurie ou d’abondance de main-d’œuvre, de chômage de masse ou de. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 13.

(14) relative amélioration de la situation, les discours des acteurs se modifient, les supposées insuffisances de qualification des salariés se révèlent ne plus être des handicaps pour leur recrutement et la fameuse injonction à l’amélioration de l’employabilité des travailleurs devient tout à fait secondaire. Elles varient aussi selon les situations et les niveaux et l’on sait par exemple que les divergences de point de vue et de pratiques sont souvent fortes entre les représentants des organisations de branche au niveau national et les responsables d’entreprises au niveau local, entre les grandes entreprises et les petites. Enfin, ces relations sont médiatisées. Elles le sont par les dispositifs de reconnaissance des qualifications (conventions collectives, validation des acquis professionnels et de l’expérience), par les processus de construction de l’offre de formation (mise en place de dispositifs d’alternance, développement de filières professionnelles) et par les politiques de gestion des entreprises. Elles peuvent ainsi prendre des figures variées allant de la concurrence : car en période de chômage élevé, on assiste inévitablement à des phénomènes de déplacement vers le haut des critères d’embauche qui génèrent des effets de report et de déclassement ainsi qu’un processus de hiérarchisation des individus à la coopération, par mise en place de formations communes ou négociation d’accords sur la formation, ou à la régulation, par intervention des pouvoirs publics ou des instances régionales et européennes. Une seconde difficulté réside dans le fait que la relation se manifeste à divers moments de la relation salariale et divers niveaux de la réalité sociale qui ne convergent pas nécessairement. L’ambiguïté majeure réside dans le fait que l’on prend rarement le soin de distinguer les différents moments de la relation salariale. Au stade de l’embauche, l’employeur fixe des conditions pour le recrutement qui peuvent être une exigence précise de formation ou d’autres critères comme, par exemple, une certaine expérience : se pose alors la question de savoir si la formation, notamment le diplôme, constitue un critère essentiel de sélection. Lors de l’affectation à un poste de travail, il s’agit plutôt de savoir quelles sont les qualités effectivement nécessaires pour occuper un poste. Au moment de la rémunération, il convient de savoir s’il existe un lien fort, régulier et stable entre salaire et niveau de formation initiale, qu’il s’agisse de la formation exigée ou des qualités mises en oeuvre. Enfin, dans l’évolution des situations professionnelles, on est amené à se demander si la formation est un critère de promotion ou de mobilité. Ces moments doivent être distingués car chacun dépend de variables spécifiques. Les exigences de tenue du poste sont plutôt influencées par les conditions techniques de la production, les exigences de recrutement dépendent plutôt de l’état du marché du travail, la reconnaissance de la formation dans le salaire et la carrière dépend d’abord des modes de gestion de la main-d’oeuvre.. 14. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(15) De plus, ces déterminants entretiennent des relations ouvertes avec la formation. Les évolutions technologiques peuvent aussi bien susciter des besoins accrus de formation générale et plutôt abstraite que des exigences de formation pratique acquise en situation de travail. A choix technologiques équivalents, plusieurs modes d’organisation du travail sont concevables et donc plusieurs configurations de formation envisageables Pour une même combinaison de compétences nécessaires, il est possible d’envisager soit de la formation initiale soit de la formation continue, soit le recrutement de débutants soit la promotion de personnes expérimentées. Finalement, la concordance entre ces différents moments de la relation salariale est tout à fait exceptionnelle. Mieux même, en situation d’insuffisance d’emplois et d’abondance de diplômés, l’écart est logiquement très fort entre ces différents niveaux de reconnaissance de la formation. Pour de simples effets de marché, le niveau exigé à l’embauche est généralement supérieur au niveau nécessaire pour la tenue du poste de travail tandis que le niveau de rémunération lui est inférieur. On ne doit donc pas s’étonner de la coexistence de phénomènes de surqualification à l’embauche, de déclassement, de déconnexion entre titres et emploi, de sous-utilisation des compétences dans l’exercice du travail, et de sousrémunération. La relation formation-emploi est également difficile à analyser parce qu’elle se définit à divers niveaux, parce qu’elle a un sens à la fois global et spécifique aux entreprises et aux individus. Et, dans chacun de ces cas, se posent des problèmes distincts que l’on confond souvent. Dans le premier cas, on s’interroge sur le lien macro-économique entre niveau éducatif global d’un pays et niveau de croissance ou de compétitivité. Dans le deuxième, il s’agit de comprendre la place de la formation dans les modes de gestion des entreprises, qu’ils concernent le recrutement, l’organisation du travail, la rémunération ou la promotion. Dans le troisième, on observe la façon dont s’ajustent, au départ et dans la suite de la carrière, les formations des personnes et les caractéristiques des emplois occupés. La relation formation-emploi met ainsi en jeu une pluralité d’acteurs dont il convient également d’analyser les interactions. Et ceci se réalise aux divers niveaux de la réalité sociale, selon des procédures particulières qui soulèvent des questions spécifiques. Au plan national, on peut se demander comment se définissent les référentiels de formation et se négocient les créations de diplômes et de filières de formation. Au plan régional, la question se pose, par exemple, lors de la programmation des créations ou disparitions d’établissements ou lors de la définition des options ou des contenus de formation : ici, l’accent est mis sur le mode d’élaboration de l’offre de formation et la façon dont il intègre les connaissances sur l’évolution de l’emploi et dont il subit les pressions des responsables politiques. Au plan local, une question similaire peut être posée dans les bassins d’emploi et l’on peut, par exemple, examiner la qualité des relations entre les acteurs du bassin et la façon dont ils contribuent à l’insertion des nouveaux arrivants. Au niveau de l’entreprise,. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 15.

(16) l’analyse de la relation formation-emploi prend de multiples acceptions, qu’il s’agisse de voir dans quelle mesure la formation est un critère de gestion de la main-d’oeuvre, comment se construisent les compétences dans l’exercice du travail ou comment se définissent les relations avec les établissements de formation. Au niveau des individus, la question est de savoir comment la relation entre formation acquise et emplois occupés se définit initialement puis se transforme en cours de carrière, comment les personnes se comportent à l’égard de la formation. Là encore, il n’y a aucune raison que ces niveaux soient totalement en correspondance, ne serait-ce que parce que les acteurs concernés et les déterminants ne sont pas tout à fait les mêmes. Ainsi, les ajustements négociés au plan national peuvent ne pas être confirmés au plan local, les exigences des organisations professionnelles étant parfois en décalage avec la pratique réelle des employeurs. On sait, par exemple, que les petites entreprises ne se retrouvent pas forcément dans les accords établis au niveau national entre organisations professionnelles et pouvoirs publics. De même, pour comprendre les relations entre formation et emploi aux différents niveaux, il convient de combiner des dimensions à la fois politiques, administratives, économiques et éducatives. Ainsi, au niveau régional, la programmation des formations est le résultat de logiques économiques d’adaptation aux évolutions de l’activité des entreprises, de logiques politiques de demande des responsables des collectivités et de logiques éducatives de transformation des formations offertes. Ainsi, dans cette introduction, il s’agissait simplement de proposer des repères pour l’analyse et de soulever quelques questions qui vont être approfondies par les contributeurs.. 16. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(17) Chapitre 1 Différenciation des niveaux et des dispositifs de la prospective des relations formation / emploi. Illustrations. René KRATZ - Rapporteur session Observatoire Régional de l’Emploi, de la formation et des Qualifications (OREFQ). La volonté de mieux connaître pour anticiper et réguler revient de façon récurrente dans les débats sur les relations formation-emploi, « cristallisant à la fois des questions théoriques et des enjeux sociopolitiques essentiels »1. Depuis les années 60/70, les termes du débat autour de l’éducation, l’emploi et la formation se sont continuellement modifiés, tout comme le contexte dans lequel ils s’inscrivent. Les contributions présentées dans le cadre de cet atelier traitent différents aspects des relations formation-emploi et de leur prospective. Elles confirment qu’il n’y a pas une, mais des prospectives, réalisées par une pluralité d’acteurs publics ou privés, à l’échelle tantôt européenne, tantôt nationale ou locale (le territoire régional étant un espace local particulier). Elles montrent aussi le foisonnement des instruments utilisés par ces acteurs et soulèvent d’emblée la question de leur articulation et de leur cohérence. Elles témoignent de tentatives de prospectives qui ont donné lieu à la production de résultats, mais aussi au repérage des difficultés et limites attachées à l’exercice. Enfin, elles illustrent les différentes approches de la prospective déjà évoquées par José Rose dans son introduction (certains auteurs optant pour une approche par prévision ou projection à partir d’indicateurs quantitatifs et dessinant le plus précisément possible un avenir probable, tandis que d’autres s’intéressent davantage à une analyse des processus de transformation des phénomènes d’emploi et de formation et à la compréhension des rapports entre les acteurs). Avec Claude Sauvageot, on pénètre dans l’univers de la prospective quantitative (il conviendrait de parler plutôt de projection), historiquement marquée par les travaux de la planification française. Plus précisément, il aborde la prospective des emplois, des professions et catégories sociales au niveau national, afin d’estimer les « besoins de l’économie » en matière de recrutement de jeunes sortants du système éducatif et les besoins en formation par grands niveaux qui en découlent. Ces travaux macroéconomiques (modélisations développées par le Bureau d’Information et de Prévisions Economiques - BIPE) reposent sur divers jeux d’hypothèses qui vont permettre de définir divers scenarii et de là, les besoins en recrutement de l’économie adressés aux jeunes sortants du système éducatif. Pour Claude Sauvageot, ces exercices de simulation visent à fournir un cadre de réflexion stratégique aux décideurs 1 Rose José, Proposition au Haut Comité Education-Economie-Emploi, avril 2001.. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 17.

(18) et aux services d’études, mais leur intérêt est également didactique (poser les questions essentielles concernant les évolutions économiques, technologiques et sociales ainsi que l’avenir du système éducatif). Or, si souvent on peut regretter l’absence de confrontation des projections avec ce qui a été effectiverment « réalisé » pour mesurer les écarts et comprendre les mécanismes qui les expliquent, l’auteur procède à une « analyse rétro prospective ». Dans l’ensemble, sur les exercices réalisés entre 1991 et 2000, on note une amélioration des résultats d’une prévision à l’autre. Les projections en volume gagnent en fiabilité même si des écarts importants peuvent subsister parfois. C’est le cas lorsqu’on enregistre une situation « exceptionnelle » (comme par exemple la forte croissance de 2000 qui n’avait pas été prévue) ou lorsqu’on quitte certains indicateurs globaux pour prévoir par exemple la répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle (ONQ, agriculteurs, artisans, commerçants...) ou l’accroissement du niveau de formation des actifs occupés. Egalement dans le registre des outils quantitatifs, Yvon Schléret explore la prospective de la relation formation-emploi pour les professions médicales (contingentées par le numerus clausus) dans un contexte marqué par l’annonce de pénurie du nombre de médecins en France pour les dix ans à venir. Il aborde l’intérêt de dégager des tendances d’évolution à partir d’un modèle de projections démographiques des professions médicales (aide aux choix politiques, définition d’un cadre de réflexion), mais souligne aussi les difficultés et les limites de ces simulations. Ces modélisations produisent des résultats à partir d’une hypothèse de constance des comportements. Si certains paramètres sont plus facilement contrôlables (départs en retraite, taux de mortalité de la profession, effectif des diplômés…), d’autres facteurs sont plus délicats à appréhender quantitativement (durée du travail, taux de féminisation, évolution du contenu du métier, évolution de la demande de soins liée au vieillissement de la population, évolution du rapport au travail…). Au final, l’adaptation du nombre de médecins engendre d’autres questions sur l’évolution des besoins de santé (et de leur construction) ainsi que sur l’organisation des soins. En s’appuyant sur une étude empirique (de la relation entre la formation initiale des jeunes de moins de 35 ans et les métiers qu’ils exercent quelques années plus tard à partir d’un échantillon national de l’enquête Emploi de l’INSEE), François Longin met pour sa part en exergue que la prospective formation-emploi et la régulation de l’offre de formation ne peuvent pas reposer sur la théorie de l’adéquation. Le modèle adéquationniste vole en éclats et ne concerne plus que les métiers à accès réglementé et contingentés (médecins, professeurs, coiffeurs…), soit à peine 15% des flux d’entrants dans la vie active. Francois Longin affirme que l’impact des évolutions économiques et technologiques, le développement de métiers aux compétences centrées sur le savoir être, l’évolution des rapports à la formation et au travail … sont autant de raisons qui contribuent à établir des relations nouvelles entre formation et emploi.. 18. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(19) La prospective peut aussi être utilisée comme outil de synthèse, de diagnostic partagé voire de négociation collective, de recherche de compromis… au niveau des branches professionnelles (Martine Goutte) ou d’un bassin d’éducation et de formation (Anne-Marie Nabozny / Sandrine Thieulin). Plus que d’un outil, il s’agit dans ce cas, d’un moyen de faire converger une pluralité d’acteurs dont les intérêts peuvent être divergents. Les Contrats d’Etudes Prospectives (CEP) forment un cadre dans lequel s’inscrit la démarche prospective. Signés entre l’Etat et les partenaires sociaux d’une branche professionnelle, ils constituent des outils originaux puisqu’ils poursuivent un double objectif : réfléchir à la prospective des qualifications et aux besoins en formation et encourager et alimenter le dialogue social. Ils doivent faire coïncider trois logiques différentes : étude / action / dialogue social. Ils visent ainsi à conduire des études sur l’évolution de l’emploi et des qualifications, débouchant sur des recommandations de politiques de formation professionnelle. Les connaissances produites sont censées alimenter la concertation sociale et favoriser l’émergence d’un consensus entre les partenaires sociaux de la branche au sujet des qualifications « futures » et des orientations de la formation professionnelle. La prospective doit s’appuyer sur une démarche concertée de diagnostic au niveau local, telle pourrait être la conclusion de la contribution de Anne-Marie Nabozny et de Sandrine Thieulin, relatant l’expérimentation réalisée dans le Bassin d’Education et de Formation (BEF) d’HayangeThionville (au nord de la Moselle). Les auteurs soulignent l’intérêt (tout en conservant une posture critique de cette expérience) de cette démarche de diagnostic entreprise qui reprend l’ensemble des questionnements actuels sur le système éducatif (information, orientation, devenir des élèves, offre de formation…). La pression des prévisions de la démographie scolaire (resserrement des effectifs sur le bassin) a favorisé l’adhésion à la démarche d’anticipation des effets démographiques (avant de les subir) pour agir en définitif sur l’évolution de la carte des formations (dégager une vision partagée de l’offre de formation). Plus qu’un résultat « scientifique », la démarche visait à établir des collaborations nouvelles entre établissements dont le positionnement se lisait plus sous le chapitre de la concurrence que celui de la complémentarité. Cet exercice a ainsi permis d’agir sur la régulation interne au système éducatif tout en préservant les équilibres institutionnels (entre les établissements scolaires du bassin) et de mieux connaître les jeunes restés sans solution scolaire. En ce sens, il s’agit d’un outil permettant de repérer les cohérences et les incohérences, un outil de médiation et de coopération destiné dans le cadre d’une démarche prospective à l’échelle locale à faire travailler ensemble des acteurs multiples dont les intérêts et les stratégies ne sont pas forcément ou naturellement convergents. Changement complet d’échelle géographique avec la contribution de Julien Reysz. Selon cet auteur, on assiste en effet en Europe à un basculement de la relation formation-emploi d’une logique de qualification à une logique de compétences, basculement qui s’opère à partir du. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 19.

(20) moment où « l’évolution du système productif et le renouvellement rapide des technologies utilisées induisent une modification qualitative du besoin de travail des entreprises, dans le sens d’une polyvalence accrue et du développement de l’autonomie des salariés » (Gauron, 2000) rendant l’adéquation entre la formation et l’emploi plus complexe et moins prévisible. Pour Julien Reysz, l’Europe est confrontée à un phénomène d’ampleur, à savoir le chômage des personnes faiblement qualifiées alors que, dans le même temps, elle manque de main d’œuvre dans certains secteurs. D’où l’idée de combler les déficits de qualification des chômeurs par les actions de formation mises en œuvre dans le cadre des politiques publiques. Or, la tendance actuelle des politiques d’emploi dans la plupart des pays européens, consiste à accroître « l’activation des dépenses passives » du chômage avec le risque de glissement vers une politique de Workfare (remise en emploi des chômeurs, quel que soit le type d’emploi). Face à cette situation, l’auteur évoque une autre solution socialement plus équitable, celle de promouvoir l’éducation et la formation tout au long de la vie qui constituerait un moyen de concilier les besoins de l’individu (disposer de qualifications suffisantes pour occuper un emploi) avec ceux du marché (flexibilité accrue). L’auteur considère comme inéluctable le mouvement de flexibilisation du marché du travail, une contrainte à laquelle on ne peut plus échapper et qu’il conviendrait d’assimiler afin qu’elle devienne un outil d’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Mettre la flexibilité de l’emploi au service de l’homme, voilà une perspective qui est encore loin de faire l’unanimité !. 20. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?.

(21) La Prospective Emploi - Formation au Ministère de l’Education Nationale Un peu d’histoire et résultats récents Décembre 2002 Claude SAUVAGEOT Mission Éducation - Économie - Emploi - DPD - Ministère de l’Éducation nationale Depuis 1985, le Ministère de l’Éducation nationale fait régulièrement réaliser des études de prospective d’emploi. Elles sont souvent assorties de prévision de recrutement concernant les jeunes sortant du système éducatif, ce qui permet de parler de prospective emploiformation. La méthodologie a certes évolué au cours du temps dans le cadre d’une réflexion stratégique sur l’évolution du système éducatif mais les grands axes de construction ont peu bougé. Après le rappel des différents travaux faits dans ce domaine, un exercice de comparaison Prévision-Réalisation est exposé. Enfin, les principaux résultats de l’exercice 2000-2010 sont succinctement présentés.. Une approche prospective engagée depuis plus de quinze ans Le premier exercice de prospective qualitative a été réalisé en 1985 pour le compte de la Mission Nationale Éducation Entreprises ; les exercices suivants de prospective quantitative, de 1988, 1991 et 1994 l’ont été pour le Haut Comité Education-Economie ; celui de 1996 a été conjointement commandé par le Haut Comité Éducation-Économie et la Direction de l’Evaluation et de la Prospective. A la fin de l’année 2000, la Mission Éducation-Économie-Emploi de la Direction de la Programmation et du Développement (DPD) a lancé un nouvel exercice. L’ensemble de ces études a été réalisé par le BIPE qui a acquis une compétence et développé des outils de modélisation sur ce sujet1. Les travaux de prospective réalisés depuis 1985 pour le Ministère de l’Éducation nationale s’inscrivent dans un contexte marqué par l’abandon à partir du milieu des années soixante dix, de toute étude prospective nationale emploi-formation dans. les travaux de planification menés au Plan ainsi qu’à l’INSEE, et dans les autres institutions d’études et de recherche sur l’emploi. De la préparation du IVème Plan en 1960 à celle du VIIème Plan en 1976, plusieurs groupes de travail ont construit des outils de plus en plus sophistiqués confrontant projections d’emploi et prévisions de flux scolaires. Les effets du premier choc pétrolier et les critiques méthodologiques adressées à ces modèles et à la conception emploiformation qui les sous-tendait ont conduit à l’arrêt de ce type de travaux dans le cadre de la planification française. Après l’abandon des projections « adéquationnistes » lors du VIIIème Plan, aucune analyse prospective globale du lien emploi-formation n’a été menée et les travaux se sont focalisés sur l’analyse du passé et des conditions d’insertion des jeunes. Cela s’est traduit notamment par la création des « bilans formation-emploi », de l’« observatoire des entrées dans la vie active » du CEREQ et des enquêtes auprès des jeunes sortis du système scolaire réalisées par le Ministère de l’Éducation nationale. En 1987, le Conseil national de la formation professionnelle réuni à Lille a entériné les propositions du ministère des Affaires sociales et de l’Emploi en matière de prospective de l’emploi que l’on peut résumer ainsi : ► au niveau national, un cadrage macro-économique fixant les grandes tendances d’évolution des qualifications ; ► au niveau régional, la mise en place de dispositifs, définis localement, de prospective et d’aide à la décision des acteurs régionaux ; ► au niveau des branches professionnelles, des modalités contractuelles nouvelles conclues entre l’État et les branches, débouchant éventuellement sur des contrats d’étude prévisionnelle.. 1 On peut notamment citer la participation constante à ces travaux pour le BIPE de Ahmed Ait-Kaci.. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. 21.

(22) De cette volonté ministérielle, seuls les niveaux régionaux et de branche ont connu un développement ; à travers les observatoires de la relation emploi-formation (OREF) pour les régions et les contrats d’études prospectives (CEP) pour les branches. C’est dans ce contexte que le Ministère de l’Education nationale a engagé sa propre réflexion emploi-formation.. Une réflexion stratégique et un intérêt didactique Si l’objectif de ces exercices de simulation est d’abord de fournir un cadre de réflexion stratégique aux décideurs et aux services d’études, leur intérêt est également didactique. La phase d’élaboration de ces travaux constitue, en effet, un moment privilégié pour poser un certain nombre de questions essentielles concernant les évolutions économiques, technologiques et sociales ainsi que l’avenir du système éducatif. Parmi ces questions, on peut citer notamment : ► quels types de croissance peut-on envisager à moyen terme ? ► quels sont les liens entre la croissance et l’emploi ? ► quelles sont les conséquences des technologies de l’information sur l’emploi et les qualifications ? ► quelles sont les pratiques de promotion interne et de recrutement des entreprises ? ► comment évolue l’emploi féminin ? ► comment fonctionne la concurrence jeunes diplômés-chômeurs ? ► quelle est l’évolution prévisible des flux dans le système éducatif ? Ces thèmes d’étude impliquent de mobiliser de nombreuses sources statistiques, de constituer des séries chronologiques et d’appréhender sous un angle différent l’ensemble de ces données. Par ailleurs, ces études permettent, sans visées adéquationnistes compte tenu du degré d’agrégation des catégories utilisées, de confronter les prévisions de recrutements adressées au système éducatif suivant différents scénarios et les projections de sorties du système éducatif.. 22. Quelle(s) prospective(s) pour la relation formation-emploi?. A cet égard, l’exercice réalisé en 1996 (scénario de référence 1995-2005) mettait en évidence un déficit d’emploi assez sensible pour répondre aux besoins d’embauche des jeunes sortants du système éducatif. En revanche la structure des sorties par niveau de formation ne divergeait pas énormément des besoins de recrutement de l’économie.. Une méthodologie en progrès au cours du temps L’objectif de ces travaux de prospective est d’estimer les besoins de l’économie en matière de recrutement de jeunes sortant du système éducatif. La méthodologie a évolué au cours du temps et a connu des améliorations sensibles lors de l’exercice de 1996. On peut décrire schématiquement la méthodologie actuelle, sans entrer dans le détail des différents modèles utilisés par le BIPE (DIVA et CALIFE, présentés succinctement ci-après) en déroulant les différentes étapes de ce type d’étude. Les scénarios macro-économiques, situés en amont de la démarche, sont caractérisés notamment par les évolutions du PIB, de la productivité du travail, de l’emploi, de la productivité globale des facteurs, de la durée du travail et de la croissance du capital. Les besoins en recrutement de jeunes sortant du système éducatif, dans un contexte socioéconomique donné, dépendent : ► des besoins en renouvellement de main d’œuvre, liés principalement aux départs à la retraite ; ► de l’évolution générale des emplois par secteur d’activité et par catégorie d’emploi qui induit des créations ou des destructions nettes d’emplois ; ► de la mobilité professionnelle (promotions, mobilité intersectorielle), dont dépend fortement la nature des postes proposés, mais non le niveau général des recrutements ; ► de la concurrence qui s’opère de fait entre le recrutement de jeunes et celui de chômeurs adultes ou de femmes reprenant tardivement une activité ; ► et enfin, des pratiques des entreprises en matière de recrutement de jeunes : à quel niveau de diplôme les jeunes sont-ils recrutés selon le niveau de qualification de l’emploi ?.

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