• Aucun résultat trouvé

ARTheque - STEF - ENS Cachan | La formation des enseignants de l'enseignement technique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ARTheque - STEF - ENS Cachan | La formation des enseignants de l'enseignement technique"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DE L’ENSEIGNEMENT

TECHNIQUE

Fatiha BENSLAFA-KAZI AOUAL ENSET, Oran

MOTS-CLÉS : FORMATION - SYSTÈME ÉDUCATIF - COMPÉTENCES – RECRUTEMENT - ENSEIGNEMENT - TECHNIQUE

RÉSUMÉ : La réflexion qui doit guider la construction d’une formation des enseignants de l’enseignement technique doit prendre en compte les facteurs influents tels que : les finalités générales et les objectifs ; les fonctions des enseignants formés et les compétences requises. Nous exposons l’évolution de cette formation par rapport à la réflexion sur les causes de la baisse de niveau des élèves de l’enseignement technique.

SUMMARY : The build up a technical training for teachers should be done on the basic of reflexion, which must account for many influent factors : general finalities and objects, the functions of trained teachers and the requiered qualifications. We expose the evolution of this training with respect to reflexions on reasons of level decrease of technical pupils.

(2)

1. INTRODUCTION

Il parait évident que modifier la formation des enseignants à quelque niveau que ce soit, c’est toucher directement ou indirectement à tout le système éducatif. Ce bref historique permet de situer dans le temps quels ont été les grands événements qui ont marqué notre système éducatif et quelles ont été les conséquences sur la formation des enseignants et par là-même le niveau de développement des compétences exigées chez les futurs enseignants.

2. BREF HISTORIQUE DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE GÉNÉRAL ET TECHNIQUE

2.1 La période 1962/1970

Cette période est caractérisée par un système éducatif hérité. Dès la rentrée scolaire 1962/63, au lendemain de l’indépendance, malgré toutes les difficultés, la scolarisation des enfants devient la priorité de l’éducation nationale. L’objectif principal était : « Vers l’École Primaire pour tous ».

En outre l’enseignement secondaire était organisé en deux cycles :

1. Un premier cycle de quatre années, de la 6e à la 3e de l’âge de treize à seize ans.Son encadrement était assuré par des instituteurs formés et des coopérants qui représentaient 50 à 55% des effectifs du personnel enseignant.

2. Un second cycle de trois années, seconde, première et terminale de l’âge de dix sept à dix neuf ans et dont l’encadrement est assuré par des coopérants représentant 60 à 75% des effectifs du personnel enseignant. Les études du second cycle sont sanctionnées par l’examen du baccalauréat qui permet l’accès aux études supérieures.

À sa création en 1964, sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur, l’ENS d’Alger a pris en charge la formation des enseignants de l’enseignement secondaire général. Les effectifs en personnel enseignant de l’enseignement secondaire général et technique est estimé à 3100 enseignants dont 1000 algériens soit un pourcentage de 32% (MEN 1970).

2.2 La période 1970/1980

Cette période sera caractérisée par la volonté de la mise en place de l’appareil de formation, c’est ainsi que cette décennie sera marquée par deux événements : la réforme de l’enseignement supérieur et l’édification de l’école fondamentale. Ces changements se voulaient à double visée, la première la démocratisation de l’enseignement et la seconde l’adaptation à la demande sociale et économique. Ces deux événements devaient orienter les activités d’enseignement afin de participer à la réalisation du changement escompté de la société et à son développement, par l’installation de valeurs nouvelles chez les étudiants en formation d’abord et dans leur environnement ensuite, les étudiants devenant eux-mêmes les vecteurs du changement.

C’est dans ce mouvement de développement, grâce à une collaboration entre l’Algérie et l’UNESCO, que l’école normale supérieure d’enseignement polytechnique (ENSEP d’Oran) a été créée en 1970.

(3)

C’est un établissement, à l’échelle nationale, de formation des enseignants de l’enseignement secondaire technique. L’accès, avec l’exigence du diplôme du baccalauréat, à cette formation, permettait, à l’issue de quatre années d’études, l’obtention de la licence en sciences appliquées dans les domaines de la mécanique, de l’électronique et de l’électrotechnique.

Si la fin de cette période est caractérisée par une évolution considérable des effectifs et des infrastructures (lycées, technicums...), les réaménagements localisés et cloisonnés dans l’enseignement secondaire et particulièrement l’enseignement secondaire technique dénotent la contradiction entre une volonté affirmée d’une option scientifique et technologique et un fonctionnement réel conduisant à la marginalisation de l’enseignement technique car marqué par l’orientation des élèves en difficulté ou en échec. Les différents plans de redressement ne sont pas achevés, c’est ainsi que l’on verra l’abandon de la dimension polytechnique de l’école fondamentale.

2.3 La période 1980/1990

Cette décennie verra la mise en place de l’école fondamentale qui se voulait à caractères multiples : • de dimension nationale : algérianisation de l’encadrement et arabisation des programmes

d’enseignement ;

• de dimension démocratique : éducation unifiée, gratuite et obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans ;

• de dimension polytechnique : pour une ouverture sur le monde du travail (vite abandonnée). Les progrès de la scolarisation et la forte poussée démographique ont été à l’origine de l’accroissement de la demande sociale en formation. Pour faire face à cette demande, l’enseignement secondaire a connu un développement dans ses effectifs et dans ses infrastructures. Ce développement a contraint à des réarrangements qui ont surtout touché l’enseignement secondaire technique, l’augmentation des structures d’enseignement et l’accroissement des effectifs orientés vers ce type d’enseignement. La révision à la baisse des volumes d’enseignement dans les disciplines scientifiques et techniques et développement des enseignements optionnels. L’arabisation de la première année en 1986/87 sans que les conditions soient réunies en sources et ressources (encadrement, manuels et soutiens pédagogiques). L’année 1981 a vu l’ouverture de la filière du Génie Civil à l’ENSEP d’Oran.

En 1984, l’ENSEP change de nom pour devenir ENSET conformément au décret 85-205 du 18 août 1984. On notera, d’autre part, que l’encadrement en personnel enseignant (1979/80) est de 9400 enseignants dont 5000 algériens, cet encadrement est assuré à 47% par les écoles normales supérieures et les 53% restant par un recrutement direct. C’est ainsi que, sous la forte pression du ministère de l’éducation nationale, dès le début de la décennie, avec sa demande importante en effectifs enseignants dans les domaines scientifique et technique, la décision du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été d’étendre la mission de cette formation à d’autres établissements universitaires, répondant au souci d’assurer la couverture en besoins importants exprimés par le secteur utilisateur. Il existait alors dix huit points de formation d’enseignants de l’enseignement général et technique répartis à travers le pays en sept ENS, trois ENSET et huit universités. C’est la mise en place de la relève des enseignants coopérants dans tout le cycle secondaire, la formation des

(4)

enseignants de l’enseignement technique est réduite à trois années sans exigence du diplôme du baccalauréat pour y accéder.

En même temps, la mise en place de la nouvelle carte universitaire a permis la création d’universités et de centres universitaires. Les institutions mises en place au début de cette décennie ont commencé à déverser des milliers de diplômés (ingénieurs, DES et autres) sur le marché du travail et dont une partie fut récupérer par le secteur de l’éducation nationale par un recrutement direct sans aucune forme de formation complémentaire. Ces diplômés sont devenus enseignants en dépit d’une formation inadaptée à cette fonction et parfois sans aucune conviction, de ce fait il y a eu détérioration de l’acte pédagogique à tous les niveaux.

Dans la deuxième moitié de la décennie la formation des enseignants du secondaire technique redevient une formation de quatre années d’études avec exigence du diplôme du baccalauréat pour y accéder. À partir de 1988 les réformes économiques sont engagées en vue de la transition vers l’économie de marché, elles vont remettre à l’ordre du jour la réforme de la formation des enseignants de l’enseignement technique.

Les efforts de réflexion et de propositions des enseignants des écoles normales supérieures vont porter sur :

1. La coordination intersectorielle des activités de formation et du secteur utilisateur de l’éducation nationale.

2. L’amélioration de la qualité de la formation des enseignants de l’enseignement du secondaire par l’élévation des exigences d’accès à ces formations.

3. La mise en place d’un système de formation continue pour la remise à niveau, aussi bien académique que pédagogique, des enseignants en exercice.

4. La mise en place de la formation au concours de l’agrégation.

Cependant toutes ces réflexions et toutes ces actions n’ont pas eu l’effet escompté à savoir de renforcer l’adéquation avec le secteur utilisateur. En 1989/90 les effectifs en personnel enseignant de l’enseignement secondaire général et technique sont estimés à 41000 enseignants dont 90,4% sont algériens. Mais avec le fléchissement de la croissance économique, la création d’emplois va se restreindre et le chômage des jeunes diplômés va prendre de l’ampleur. Le secteur de l’éducation nationale n’est pas épargné, on assiste à la saturation qui se traduit par un sérieux problème de recrutement des licences d’enseignement technique.

2.4 La période 1990/2000

C’est la période des grandes mutations politiques et économiques. Cette période sera marquée dans sa deuxième moitié par l’introduction aux niveaux des différents cycles de changements sporadiques dans une approche sectorielle devenue traditionnelle. La période 1990/1997 : c’est la période de la remise en cause. Les besoins en enseignants de l’enseignement technique sont satisfaits et il y a redéfinition des établissements de formation des enseignants de l’enseignement technique ; l’ENSET redevient établissement national de formation des enseignants de l’enseignement technique et répond très largement aux besoins exprimés par l’éducation nationale.

(5)

La situation actuelle de la formation des enseignants (1999/2000) est la suivante. L’unification de la formation initiale des enseignants et la redistribution des rôles qui étaient dévolus aux écoles normales supérieures, une nouvelle articulation entre la formation initiale et la formation continue auront des conséquences importantes et modifieront la situation actuelle. Alors il faudra repenser le concept même de programme de formation dont la logique sera axée sur des situations d’apprentissage dans toute leur complexité pour aller d’une logique d’enseignement vers une logique de formation-apprentissage au bénéfice d’un meilleur rendement pédagogique dans l’organisation des savoirs dans la perspective d’intégration compte tenu de l’environnement national et mondial dans lequel vivent les apprenants. Le recours à l’expérimentation en tant que démarche organisationnelle et méthodologique indispensable. L’organisation des activités périuniversitaires (apprentissage des langues).

3. CONCLUSION

Jusqu’à l’année1997, l’analyse de l’histoire récente de notre système éducatif à travers les résultats. Il apparaît clairement que le manque de planification ou le choix du mode de planification (approche par besoins en enseignants) dû à une maîtrise insuffisante des besoins et le recours à des solutions préjudiciables aux objectifs pédagogiques telles que : la réduction des durées de formation, le recrutement des profils non qualifiés ou sous qualifiés, la sous-qualification induite par le recrutement massif d’enseignants, impliquait la programmation d’actions de perfectionnement et la préparation de sources et ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette formation.

Les expériences souvent renouvelées, les constats lucides mais incapables de produire des solutions et de proposer des choix judicieux qui ont conduit à l’incapacité d’assurer une continuité des efforts et à la valorisation de ces efforts.

La situation devra changer en Algérie après les rapports accablants sur la baisse du niveau des compétences professionnelles des enseignants de l’enseignement technique. Les efforts entrepris jusqu’à maintenant n’ont abouti, ni à une vue d’ensemble susceptible de s’appliquer à tous les enseignants, ni à des projets capables d’emporter l’adhésion de tous.

La démarche doit guider la réflexion, pour la construction des plans de formation des enseignants de l’enseignement technique, par l’introduction de nouveaux contenus et méthodes qui sont le fruit d’expériences et de lectures qui restent les facteurs déterminants de la réflexion pédagogique ainsi que les programmes de recherche qui tentent de répondre davantage aux préoccupations et à la réalisation de cette construction.

BIBLIOGRAPHIE

Documents du ministère de l’éducation nationale algérien, 1962-1999. ARDITTI C., Le Monde de l’Éducation, Février 1979.

Références

Documents relatifs

2017 Analyse génomique chez le triticale (8x) et leurs géniteurs (blé et seigle) par les techniques C-banding, N-banding et Hybridation in situ : Identification de

Objectifs : E valuer l’abondance d es formes de dissémination des protozoaires flagellés dans les eaux usées exploitées en agriculture maraîchère dans certains bas

[r]

Objectif : Cette étude réalisée à l’Ouest du Niger dans les Communes de Simiri et de Tamou a pour objectif d’identifier des bio-indicateurs des sols fertiles et des sols

L’ACP conduite révèle qu’une différence qualitative de la composition des huiles essentielles de Lippia multiflora provenant de plantes cultivées, ayant pour origine des

Kirchoff mesure la longueur d’onde de plusieurs milliers de ces raies et montre qu’elles coïncident avec celles émises par diverses entités chimiques : hydrogène, calcium,

La DGAFP (bureau du statut général et du dialogue social – SE1 et bureau des politiques sociales, de la santé et de la sécurité au travail – PS2) reste à votre disposition

Dans le premier chapitre de ce travail, je construis pour les corps algébriques non-galoisiens un appareil analogue à celui que fournit le groupe de Galois pour les corps galoisiens,