CLOTURE DES JOURNEES
CONCLUSIONS
Jean.Louis MARTINAND LIRESPT, Université Paris-Sud
Nous voici arrivés au terme de notre parcours àtravers les "aides didactiques". Il ne s'agit pas maintenant de conclure au sens de procéderàune synthèse, outirerquelques idées directrices, ou proposer quelques règles à remporter chez soi. Chacun pour soi, nous avons butiné dans un ensemble trop divers de présentations et de communications pour arriver aujourd'huiàun image objective et complète. Mais nous repartons sûrement avec quelques idées, quelques recettes, quelques questions aussi. Permettez-moi d'insister sur trois idées.
1.Première idée. Sans chercheràdéfinir les "aides didactiques" ouàrevenir sur des classifications, je pense qu'on peut être d'accord sur le fait que ce sont des objets, des systèmes ou des procédés techniques. A ce titre, ils relèvent du questionnement multiple qui caractérise la technologie:
- quels en sont:
· les éléments et la structure ?
· les fonctions etlesystème fonctionnel ? · les principes des processus utilisés? - que résulte-t-il du fait que ce sont:
· des produits ou des gestes réalisés ou mis en oeuvre dans des situations sociales précises? · des marchandises ou des compétences qui se payent?
2. Deuxième idée. On peut aussi sans doute être d'accord pour dire que les aides didactiques sont des ressources pour des activités pédagogiques. A ce titre, elles relèvent du questionnement qui s'intéresse à la gestion. Il faut alors porter notre attention seulement sur l'interaction aide-individu, et ici la notion d'interactivité doit manifestement continuer à être travaillée, mais encore sur les problèmes de répartition des ressources aux niveaux de la classe, de l'établissement, etc.
Surtout, je crois qu'il faut prendre la mesure de la pluralité des modalités d'activités d'enseignement-apprentissage, et donc des usages des vides. Une activitéà base de présentation-illustration ne va pas utiliser les mêmes documents, ni surtout leur poser les mêmes questions que des activitésà base d'exploration du milieu ou d'investigation expérimentale. Conception et évaluation ne peuvent se faire avec des principes et des critères absolus, car elles dépendent du modèle pédagogique mis en oeuvre, et j'ajouterai de l'idée de la science qu'on se fait. Peut-on dans ces conditions produire et accepter des "grilles d'évaluation" universelles?
3. Troisième idée. On peut encore se mettre d'accord pour réserver l'appellation "aides didactiques" à celles qui sont étroitement liées au, contenu des disciplines envisagées. A ce titre, quel est l'impact des caractéristiques spécifiques des différentes sciences expérimentales et de la technologie sur la forme et le contenu des aides? Plus précisément, qu'est-ce qui dépend:
- des objets et phénomènes qui nous intéressent, des altitudes que nous avons faceà eux? - des rapports que nos "clients" entretiennent avec ces objets et ces savoirs?
- des tâches et des activités que nous préparons pour enseigner ou diffuser?
Les Actes contiendront de nombreuses réponses et suggestions. Mais je pense que les Rencontres vont au-delà et que ces XIe Journées auront encore une fois joué leur rôle d'impulsion pour étendre et approfondir le champ des recherches et des innovations didactiques.