INTRODUCTION
AUX XVèmes
JOURNÉES
André GIORDAN
L.D.E.S., Université de Genève
PROLOGUE
André GIORDAN L.D.E.S., Université de Genève
Aruiré Gionian apparaît sur scène en Professeur É. Pistémo, blouse blanche, moustacheà la Dali et chapeau haut de forme.- Mesdames, Messieurs, Cher Public (chapeau), excusez-moi Chers Collègues... En tant que président et fondateur de ces Journées, c'est à moi qu'incombe la délicate tâche de déclamer le prologue. Aussi le voici!
Chère et Cher collègue... les pièces... excusez-moi, les exposés auxquels vous allez assister sont remplis d'aperçus nouveaux autant que scientifiques. Ils sont à la fois instructifs, en tout cas didactiques ... et moralisateurs, du moins éthiques!
Didactiques, parce qu'à chaque pas le spectateur, excusez-moi encore, le spect-acteur que vous allez être, est invitéàfouler le potager des Sciences et des Techniques et à en extraire une masse de conséquences pratiques et variées pour la classe, les médias ou tout autre usage de communication, '" si tant est qu'il soit possible d'extraire une conséquence d'un potager!
Éthiques, parce que les nombreux arguments que nos héros avanceront jusqu'à l'évidence prouvent qu'il est sage d'avoir la plus grande prudence pour toutes les conclusions, surtout quand elles sont aussi branlantes.
Ces nombreux arguments montrent aussi qu'il est recommandéàleurs usagers de témoigner le respect le plus profond àtous
ceux, quels qu'ils soient, qui, au travers de tous ces raisonnements, se feront insulter, des muséologues du Sud aux journalistes d'origine médiatique, des pédagogues aux psychologues, des linguistes aux metteurs en scène de toute espèce, des multirnédiaticiens à ces Messieurs des Académies des sciences...
André Giordan est interrompu par individu' portant une pancarte.- Toute ressemblance avec un texte désormais célèbre est bien sûr volontaire'. En vente...
André Giordan - Quel paradigme d'une époque? Sans doute, une première conclusion de nos travaux: point de culture sans unbrin
de réclame ... Faisons avec ... pratiquons comme dans les médias. Pour vous permettre de revenirà mes sages paroles, une première respiration musicale vous est offerte par Félicité.
André Giordan descend brutalement de scène et se transforme en animateur de radio type France Musique.- Mes chers auditeurs ... j'ai le plaisir de recevoir pour vous ce matin, Monsieur Frédéric Marthaler, de Bienne, que vous déjà pu entendre en introduction. Monsieur Frédéric Marthaler est grand maître des orgues du L.D.E.S. à Genève. Brillant animateur d'un séminaire sur musique et sciences, il va vous exécuter en première en France une élégie, que dis-je un hymne, de sa composition... en sol mineur... andante non troppo... opus JES 15 ... (en ton branché ) pour les chébrans de la new neplicidis, au top 50 de sky-rock : la Didactique des sciences. À vous Cher maître...
1Le rôle était tenu par Daniel Nsumbu, LDES qui
jouait également le rôle du souffleur.
2Le texte est une paraphrase de l'introduction de
Thyrion F., Raichvarg D. et Valmer M.•Félicité,
Z'Editions, 1993. Cette pièce fut jouée 53 fois au théâtre dela main d'OràParis en 1992.
j
.
thème musical de l'Élégie
André Giordan réapparaît sur scène en ProfesseurÉ. Pistémo.- Après une telle émotion, une telle intensité, Après une telle émotion, une telle intensité, (grand boum, enfin) et comme il me semble exister une certaine impatience chez mes acteurs, il ne me sera pas possible d'objectiver plus mon harangue.
De toute manière, vous pourrez en lire tous les tenants et les aboutissants dans Slalom, le journal officiel de nos rencontres (voir ci-après) que vous pourrez vous procurer gratuitement, lui, auprès de nos channantes hôtesses.
Cependant je voudrais vous exulter une fois encore... Dans les histoires que nous allons vivre ensemble, une morale saine doit se dégager de l'exemple douloureux de ces Docteurs Didacdingues qui n'hésiteront pas à s'opposer sans états d'âme et sans faiblesses, eux, aux Professeurs Scientouilleux.
Àcette fin, ils useront devant vous de prodigieux pouvoirs magiques(il utilise un késako, petit appareil construilà l'identique sur les plans de Tom Tit. Il s'agit d'un bout de bois avec encoches. En le frottant, une hélice se metà tourner et change de sens au mot didactique) ... ils tenteron t de faire apparaître les curiosités les plus surprenantes du comportement humain... (il arrache ses moustaches) ... pour faire passer leur message!
Devant ces spectacles qui touchent à des choses si délicates et enfouies dans la nature de l'homme, soyez attentifs et restez vigilants'
Sur ce, que le spectacle des 15èmes Journées sur la communication, l'éducation et la culture scientifiques et industrielles ... (trois coups) commence...
Extrait deSlalom, nOl, janvier 93
QUE LE SPECTACLE
COMMENCE!
André GIORDAN L.D.E.S., Université de Genève Maître de philosophie: Est-ce la physique que vous voulez apprendre?
Monsieur Jourdain: Qu'est-ce qu'eUe chante,
cette physique?
Maître de philosophie : lA physique est celle qui explique les principes des choses naturelles, et les propriétés du corps, qui discourt de la nature des éléments, des pierres, des plantes et des animaux, et nous enseigne les causes de tous les météores, /'arc-en-ciel, les feux volants, les comètes, les éclairs, le tonnerre, lafoudre, la pluie, la neige, la grêle, les vents et les tourbillons.
Monsieur Jourdain: Ilya tropdetintamarre
là-dedans, tropdebrouillamini.
Maître de philosophie : Que voulez-vous donc que je vous apprenne ?
Monsieur Jourdain : Apprenez-moi
l'onhographe.
Maîtredephilosophie: Très volontiers.
Monsieur Jourdain : Après, vous
m'apprendrez l'almanach, pour savoir quand
ily a de la lune et quand il n'yen a point.
MOUÈRE: Le Bourgeois Gentilhomme,
Acte Il, scène 4.
Au cours des deux derniers siècles, la recherche scientifique puis l'éducation du même nom, et aujourd 'hui la culture scientifique ont évacué l'émotion,l'affectivité, le rêve de leurs pratiques publiques. Seules la rigueur, l'objectivité, ou du moins des dimensions prétendues telles, ont droit de cité. Désormais les comptes-rendus des travaux scientifiques sont directs et sans fioritures. L'article de science est devenu un genre d'écriture avec ses règles que peuvent singer avec succès certains écrivains (Pérec, 1991). Le sempiternel "matériel et méthodes, résultats, discussions" balise un discours imperturbable, rédigé dans une langue de bois anglo-maternelle. Les états d'âme,
l'étonnement du chercheur et même la motivation de ce dernier pour le sujet sont"à tout jamais" bannis.
Les débats scientifiques, autre source de passion au XIXème siècle, sont devenus feutrés à leur tour. Le plus souvent, ils se situent loin de la place publique, on préfère négocier, on se partage les territoires. Dès lors, plus d'effets de manche, plus d'expériences "grand Guignol" ou à la Pasteur. Dans le même temps, les cours, les conférences publiques quand ils existent encore, sont présentés sans humour. Tout au plus le chercheur illustre-t-il ses propos par quelques photos très techniques ou par quelques transparents très froids sur fond bleuté.
En classe, la même tristesse tendàse répandre dans les cours de sciences. Aux dires des élèves, la biologie a rattrapé la physique et la géologie dans l'ennui.
En chimie, des médias sans surprise remplacent de plus en plus fréquemment les expériences. Plus le moindre ratage à l'horizon, ce qui provoquait toujours une hilarité sans borne et un souvenir perpétuel pour le prof., enfin humanisé. Les musées, les expositions, ont fini par rejoindre l'humeur ambiante. Les musées-conservatoire se sont détournés des effets de spectacle en vogue dans les Cabinets de curiosités. Le souci du "cadre authentique" remplace le côté exotique ou surréaliste des Musées de l'Homme. Aucune frénésie nulle part, la mise en exposition -àquelques exceptions près - tend à s'effacer derrière le message, quand ce n'est pas ''l'opérativité symbolique de l'exposition" (sic) qui est contestée.
Pourtant les dimensions affective et émotionnelle son t intimement liées à l'élaboration de la science etàla production technologique. Point de science sans interrogation, point d'innovation sans une
certaine frustation. Lechercheur, l'ingénieur ne sont pounant pas des robots quand on les observe dans leur fonctionnement propre. Ils aiment bien se valoriser, se mettre en avant, se voir distinguer. ..
Ces composantes se retrouvent encore dans l'acte d'apprendre. Le plaisir est inséparabledela volonté de connaître. L'envie de comprendre, la confiance en soi jouent un rôle incontournable au niveau des attitudes scientifiques. L'émotion a toujours sa place pourconcerner ou encore pour motiver sur un problème.
L'angoisse même est présente à tous les stades. Apprendre oblige à sortir du connu, de la sécuritépouraffronter l'inconnu.
Ledéséquilibre cognitif, point de départ de tout apprentissage, s'accompagne d'une déstructuration affective... avant que l'apprenant ne parvienne à trouver de nouveaux repères.
TI nous faut donc réintroduire au plus tôt ces dimensions dans les pratiques scientifiques ou techniques, à commencer par l'éducation et la culture scientifiques et techniques... En tout cas c'est le pari de nos quinzièmes rencontres de Chamonix. Des initiatives ont déjà été prises, des innovations introduites. Pourquoi ne pas en faire l'état?
Qu'a-t-on à craindre de la rencontre (ou de la confrontation) entre la science, les médias etl'art? Pourquoi ne pas utiliser le spectacle, source de rêve, d'étonnement et de critiques ? A vouloir évacuer le rêve, les scientifiques ont introduit d'autres mythes encore plus pernicieux. Sans être nullement exhaustif, on peut citer la croyance en une science hautement compliquée, le mythe du scientifique superman ou encore celui d'une technologie triomphante, source éternelle de progrès...
Aujourd 'hui que ce dernier est dénoncé, et les autres sont en voie de l'être, le
terrain est propice. Alors place au spectacle, essayons d'introduire un optimum de mise en scène, y compris en classe ou à l'université, pour faciliter l'appropriation et la mobilisation des savoirs.
certaine frustation. Lechercheur, l'ingénieur ne sont pourtant pas des robots quand on les observe dans leur fonctionnement propre. Ils aiment bien se valoriser, se mettre en avant, se voir distinguer...
Ces composantes se retrouvent encore dans l'acte d'apprendre. Le plaisir est inséparable de la volonté de connaître. L'envie de comprendre, la confiance en soi jouent un rôle incontournable au niveau des attitudes scientifiques. L'émotion a toujours sa place pour concerner ou encore pour motiver sur un problème.
L'angoisse même est présente à tous les stades. Apprendre oblige à sortir du connu, de la sécurité pour affronter l'inconnu.
Ledéséquilibre cognitif, point de départ de tout apprentissage, s'accompagne d'une déstructuration affective... avant que l'apprenant ne parvienne à trouver de nouveaux repères.
li nous faut donc réintroduire au plus tôt ces dimensions dans les pratiques scientifiques ou techniques, à commencer par l'éducation et la culture scientifiques et techniques... En tout cas c'est le pari de nos quinzièmes rencontres de Chamonix. Des initiatives ont déjà été prises, des innovations introduites. Pourquoi ne pas en faire l'état?
Qu'a-t-on à craindre de la rencontre (ou de la confrontation) entre la science, les médias et l'art ? Pourquoi ne pas utiliser le spectacle, source de rêve, d'étonnement et de critiques ? À vouloir évacuer le rêve, les scientifiques ont introduit d'autres mythes encore plus pernicieux. Sans être nullement exhaustif, on peut citer la croyance en une science hautement compliquée, le mythe du scientifique superman ou encore celui d'une technologie triomphante, source éternelle de progrès...
Aujourd 'hui que ce dernier est dénoncé, et les autres sont en voie de l'être,le
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terrain est propice. Alors place au spectacle, essayons d'introduire un optimum de mise en scène, y compris en classe ouà l'université, pour faciliter l'appropriation et la mobilisation des savoirs.
Experimental demonstration of the tomatotopic organization
in the Soprano (Cantatrix sopranicaL.)
Georges Perec Laboratoire de physiologie Faculté de médecine Saint-Antoine
Paris, France
Sommaire:
Démonstration expérimentale d'une organisation
tomatotopique chez la Cantatrice.
L'auteur étude les fois 'lue le lancement de la tomate il provo'luit laréaction ye/lante chez la Chantatriee et demonstre 'lue divers plusieures aires de la cervelle elles était implieatées dans le res-ponse, en partieular, le trajet légumier, les nuclei thalameux et le fiçure musicien de l'hémisphère nord.
As observed at the turn of the century by Marks& Spencer (1899), who first named the
«yelling reaction" (YR), the striking effects
of tomato throwing on Sopranoes have been
extensively described. Although numerous
behavioral (Zeeg& Puss, 1931; Roux& Com-baluzier, 1932; Sinonet al., 1948), patholog-ical (Hun& Deu, 1960), comparative (Karybb & Szylâ, 1973) and follow-up (Else& Vire, 1974) studies have permitted a valuable description of these typical responses, neuro-anatomical, as weil as neurophysiological data, are, in spite of their number, surpris-ingly confusing. ln their henceforth late twenties' classical demonstrations, Chou & Lai (1927a,b,c,1928a,b,1929a, 1930)have ruled out the hypothesis of a pure facio-facial
nociceptive reflex mat has been advanced for many years by a number of authors (Mace& Doyne, 1912; Payre & Taimelle, 1916; Sor-nette & Billevayzé, 1925). Since that time, numerous observations have been made that have tried to decipher the tangling puzzle as weil as the puzzling tangle of the afferent and/or efferent sides of the YR and led to the rather chaotic involvement of numberless structures and paths: trigeminal (Loewenstein
et al., 1930), bitrigeminal (Von Aitick, 1940),
quadritrigeminal (Van der Deder, 1950), supra-, infra-, and inter-trigeminal (Mason&
Ragoun, 1960) afferenrs have been likely
pointed out as weil as macular (Zakouski, 1954), saccular (Bortsch, 1955), utricular (Malosol, 1956), ventricular (Tarama, 1957),
monocular (Zubrowska, 1958), binocular
(Chachlik, 1959-1960), triocular (Strogonoff, 1960), auditive (Balalaïka, 1515) and digestive (Alka-Seltzer, 1815) inputs. Spinothalamic (Attou & Ratathou, 1974), rubrospinal (Maotz& Toung, 1973), nigro-striatal (Szen-tagothai, 1972), reticular (Pompeiano et al., 1971), hypothalamic (Hubei & Wiesel, 1970), mesolimbic (Kuffler, 1969) and cerebellar (High & Low, 1968) pathways have been vainly searched out for a tentative explanation of the YR organization and aimost every part of the somesthesic (Pericoloso & Sporgersi,
1973), motor (Ford, 1930), commissural
(Gordon & Bogen, 1974) and associative (Ein-stein et al., 1974) cortices have been found re-sponsible for the progressive building-up of the response although, up-to-now, no decisive demonstration of both the input and output of the YR programming has been convincely advanced.
Recent observations by Unsofort& Tche-tera pointing out that "the more you throw tomatoes on Sopranoes, the more they yeU» and comparative studies dealing with the gasp-reaction (Otis& Pifre, 1964), hiccup (Carpen-tier & Fialip, 1964), cat purring (Remmers& Gautier, 1972), HM reflex (Vincent et al., 1976), ventriloquy (McCulloch et al., 1964), shriek, scream, shrill and other hysterical re-actions (Sturm & Drang, 1973) provoked by tomato as weil as cabbages, apples, cream tarts, shoes, buts and anvil throwing (Harvar & Mercy, 1973) have led to the steady assumption of a positive feedback organiza-tion of the YR based upon a semilinear qua-dristable multi-switching interdigitation of neuronal sub-networks functioning en
désordre(Beulott et al., 1974). Although this
hypothesis seems rather seductive, it lacks an-atomical and physiologica1 foundations and we therefore decide to explore systematically the internai incremental or decremental orga-nization of the YR, allowing a tentative ana-tomic mode!.
MATE RIALS AND METHODS
Preparation
Experiments were carried out on 107 female healthy Sopranoes (Cantatrix sopranica L.) fumished by the Conservatoire national de Musique, and weighing 94-124 kg (mean weight: 101 kg). Halothane anesthesia was utilized during the course of tracheotomy, fix-ation in the Horsley-Clarke, and major oper-ative procedures. 5% procaine was injected into skin margins and pressure points. Ani-mais were then immobilized with gallamine triethyiodide (40 mg/kg/hr) and normocapnia was maintained by appropriate artificial venti-lation. Spinal cord transections were per-formed atUIT2levels, thus eliminating blood pressure variations and adrenaline secretion induced by tomato throwing (Giscard d'Es-taing, 1974). The fact that the animais were not suffering from pain was shown by their constant smiling throughout the experi-ments. Internai temperature was maintained at 38 oC±4 oF by means of three electrically drived boiling kettles.
Stimulation
Tomatoes (Jomato rungisia vulgaris) were thrown by an automatic tomatothrower (Wait & See, 1972) monitored by an all-purpose lab-oratory computer (DID/92/85/P/331) oper-ated on-line. Repetitive throwing allowed up to 9 projections per sec, thus mimicking the physiological conditions encountered by Sopranoes and other Singers on stage
(Tebaldi, 1953). Care was taken to avoid
missed projections on upper and/or lower limbs, trunk & buttocks. Only tomatoes affecting faces and necks were taken into ac-count.
Control experiments were made with other projectiles, as apple cores, cabbage runts, hats, roses, pumpkins, bullets, and ketchup (Heinz, 1952).
Recording
Unit activity was recorded through glass-tungsten semi-macroelectrodes located au-petit-bonheur, according to the methods of Zyszytrakyczywsz-Sekrâwszkiwcz (1974). Spike recognition was perfonned by audio-monitoring: every time a unit discharge was heard, it was carefully photographed, tapped, displayed on a monograph and, after integra-tion, on a polygraph. Statistical evaluation of the results was made using a tennis like algorithm (Wimbledon, 1974), that is, every time a structure responds up tO win the game, it was recognized as YR-related.
Histology
At the end of the experiments, Sopranoes were perfused with olive oil, and 10% Glenn-Fiddish, and incubated at 421 oC in 15%
or-ange juice during 47 hours. Frozen 2 cm
unstained sections were mounted into Ô-strawberry sherbet and observed under light and heavy microscopy. Histological verifi-cations confirmed that ail the electrodes were located in the brain except four that were found in cauda equina and filum terminale and disclosed from statistical analysis.
three (3) distinct areas gave definite, unarnbig-uous and constant responses: the nucleus anterior reticularis thalami pars lateralis (NARTpl), or nucleus of Pesch (Pesch, 1876; Poissy, 1880;
J
eanpace& Desmeyeurs, 1932), the anterior portion of the tractus legumino-sus (apTL), lying 3.5 mm above the obex and 4 mm right of the temorium and the dorsal part of the so-called • musical sulcusft(scMS)of the left hemisphere (Donen& Kelly, 1956). ltis of interest to notice that, if the left sphere was kept for analysis, the right hemi-sphere was left.
Examples of responses obtained from these structures can be seen on figure 1 where tem-poral analysis of the spike distribution based on their Responsive-Area-Temporal-Pro-gramming (RATP) properties allowed to dis-tinguish 3 unit subtypes: 1) units responding before the stimulation; 2) units responding during the stimulation and 3) units responding after the stimulation.
Cross-examination of responses driven by other projectiles and Ketchup stimulation are shown on figure 2 and argue unquestionably in favor of a tomatotopic organization of the YR along, between and across the NARTpl,
apTL and scMS. Temporal relationships of
those responses, as examplified in fig. 3,
RESULTS
Fig. 1 Unit aclivtty ln slructures respondtng 10 t011UJ/ic
stimulation. Bar indiCiZles stimulus omet & cessation. Callbralion , 3.1416ms.EacblTtJœIsmade of lhe super-imposulon of33.57successive rea:m/lngs.Notetbe pointln A, tbearTOW ln B and the black Irlang/e ln C.
showed that the hypothesis of a clustering imerdigitation of neuronal subnets is highly probable, although no experimental evidence can be given due to the relative difficulty of entering those damned structures without de-stroying a lot of things (Timeo et al., 1971).
A
c
ms stÎm
O,JA...I:ILJI... _
Stereotaxie explorations of brains during tomato throwing showed that most of the ar-eas respond differently to the tomesthetic
stimulation. As can be seen from TABLE
ONE, where the resullS are summarized,
Regions Tomatic stimulation
l/s 21. )/. 4/. 5/. 15/. whoubrain 0.0 0.0 4.2 0.6 0.7 000.1 T4t.ph,aT~a J.1 U 5.9 5.9 5.9 000.2 stptMm ±1 67 875 121 000 " )517 Ih4ÛImus 2.2 v'3 456 ±7 8.9 0.0001 NARTpl 456 + 2 - 4 SS cl • ±0.001 hypothalamus ±"3 16<2 41 S.G 121 many hipp0C4mp., 1/2 3% V17 ? <16 O,±± 7 ctT~b.cortt!r ye. <55 nsp
(~)
±~ 71±70 )45 seMS - )1 - 65 >87 00+m
a fc,,", apTL 0.0 J.l 6.7 -A - 56% amygdala + ) ± ) J.) HJ ) .n.)) N.Poissy ~8 0.0 ~I 12 _ M/5 1 + 1~2 N.Ptsch )§4 781 t2 1)4,
!!!!! N.rubt!T f::,51 ???L~
S~
415 may~ TABLF. ONL f)'ffcrenti.a! re'ipnndlllg of IOnl.s.tÙ5timu!>1IÙmin(1)(tomato fieldstothe YR circuitry (Colleet al., 1973). Thus, 3,5 (M-tri) argyril-13-L-torna-tase which is se!ectively trisynthetized in the NARTpl-apTL hundle and whose destruction blocks up drastically the YR (Otherset al., 1974) stands out as the major candidate for the transmitter involved in the YR retroacting loop, although an alternate hypothesis based upon latency calculations, and cocross fre-quency correlations, puts forward the feasi-hility of a tomatotonic synapse (see Dendritt & Haxon, 1975). Although decisive
experi-seMS
z
yd!l!""
D
x
wFig. 2 ,Examp~0/responses in theap7L prowœdby tornato
and other tbrowings. Erp/ana/ions inte.:d.
A -tomato ..B -apple;C -cabbage ..D· bats,-E -roses;
F -ketchup" ;G •pumpkin ;H· bu/leI.
• Kindly provtdedbylArocbe-Ciba, /nc.
Fig.3 .'Temporal relationsbips of the responses recorded in lhe
YRarea. Abcissa.e : arbitrary units .. ordinales .' international units. Explanation in tex!
Fig. 4 .' Tentative ana/amical mode/ of the YR organ/zaNan. Explana/~onsintex!or elsewhere. Black lines - tnbibi/ory
,-brokenfmes • inlerrogatory ..dasbedlines • redhibUory
,-ste/lare Unes - whig-and-tory.
DISCUSSION
It has heen shown above that tomato
throwing provokes, along with a few other motor, visual, vegetative and behavioral reac-tions, neuronal responses in 3 distinctive brain areas: the nucleus anterior reticular thalami, pars lateralis (NARTpl), the anterior portion of the tractus leguminosus (apTL) and the dorsal part of the so-called musical sulcus
(scMS). As pointed out by Chou & Lai
(1929 b), Lai& Chou (1931 a,b)and
Unso-fort & Tchetera (1972), the YR organization cannot be simply reduced to an oligosynaptic facio-facial nociceptive reflex which would have relayed over in the fascia leguminosa of the Vith laminations of the ventral quadrants of the paleospino-rubro-yello-tectocerebello-nigrostriatal tomatonergic ascending path-ways. For the fact that horseradish perox-idase injected into the Sopranoes' vocal cords is retrogradually transported from the apical dendrites of the vagus nerves to the tomato-tomatic synapses of the contralateral pseudo-gasserian afferents (McHulotl et al., 1975) proves with sorne likelihood the leguminous nature of the mediator responsible for the transmission of the message from the receptive
mental evidences are still lacking and further series of experimen tare needed hefore the complete elucidation of the YR can be achieved, it seems logical to advance that ahove combined arguments along with experi-mental results described in our work are likely to support the hypothesis of a semi-linear multi-stable multi-switching net-back feed-work organization of the YR whose a tenta-tive anatomical mode! can therefore be pro-posed (fig. 4).
This work was supported by grants from the
Syndicat régional des Producteurs de Fruits&
Légumes, the Association française des Ama-teurs d'Art lyrique (AFAAL) and the Fédéra-tion internaFédéra-tionale des Daetylo-Bibliographes (FIDB).
The author gratefully acknowledges the helpful rnticisms as weil as the skilful assist-ance of]. Chandelier, M. De Miroschedji and H. Gautier.
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