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6. PRESENTATION DES RESULTATS

6.3. Zulema

6.3.1. Parcours biographique Reconstruction du parcours

Tous les parcours sont singuliers et pour rendre compte de la particularité de cet entretien il nous semble important d’en reconstruire la trame biographique. En effet, comprendre la discontinuité de la trajectoire de Zulema dans le domaine de l’humanitaire demande de prendre en compte ses nombreux voyages, les événements et les projets développés en chacun d’eux. En effet, ses diverses expériences ont chacune contribué au processus de reconversion. Son parcours est marqué par une multitude de directions et d’activités d’investissement dont nous tiendrons compte tout au long de notre travail d’analyse. Avant d’approfondir les mécanismes ayant influencé son changement de voie, il est important de retracer les grandes lignes de son parcours de formation et de son parcours professionnel.

Zulema a 28 ans et est célibataire. Elle est née en Bolivie et a grandi à Genève. Elle fait le collège, puis après une année de voyages, elle commence des études en Relation Internationales (RI) à l’Université de Genève. Après trois années d’expériences professionnelles dans différents domaines notamment dans une association humanitaire, elle s’engage dans un Master d’Histoire et Anthropologie des Religions. Elle est actuellement à Cuba dans le cadre de son travail de mémoire au sein de la faculté des Sciences des Religions à l’Université de Lausanne.

Figure 3. Zulema Des débuts hésitants

Le décès d’un ami proche est un événement qui marque profondément l’adolescence de Zulema. Elle décide alors de mettre en suspens ses études au collège pour partir en Espagne. Elle part une année dans la famille de son ami pour tenter de se reconstruire, alors qu’elle est âgée de 17 ans. Elle crée un lien très fort avec la mère du jeune homme qui lui fait alors découvrir les médecines alternatives :

« C’est en lien avec ce que xxxx m’a apporté. Je pense que j’ai ouvert une porte qui me guide. Oui, c’est en lien. C’est des choses qui m’ont toujours intéressée, sauf que pour moi c’était totalement inaccessible » (Entretien, 63-64). Après une première formation de Yijing, son intérêt pour les médecines traditionnelles n’a jamais cessé et l’accompagne dans tous les épisodes qui suivent. Nous

Bachelor

reviendrons sur son intérêt pour les domaines dits « alternatifs », afin de comprendre quel rôle il a joué dans le processus de reconversion.

Une fois le collège terminé, Zulema part en Australie, en Bolivie, puis à Cuba où elle tente de faire des études. Son projet cubain n’est pas réellement conscientisé. Elle affirme ne pas avoir choisi un secteur d’étude en particulier. Son intérêt premier était de rester à Cuba « Après je voulais aller étudier à Cuba » (Entretien, 71) « Peu importe [le domaine d’étude], juste aller à Cuba » (Entretien, 79).

Ce projet n’aboutira pas. Elle s’inscrit alors en Lettres à l’Université de Genève (espagnol et arabe).

Cette inscription est critiquée par Zulema comme étant un projet manquant de sens. En effet, cette inscription est vécue comme le projet identitaire d’autrui sur soi. Elle l’assimile avec le projet familial « Quand j’étais en Espagne, je cherchais du sens, mais là il faut suivre, faut étudier. Faut étudier. T’es à Genève, tu peux pas les [les parents] contredire » (Entretien, 91-92). Nous relevons dans son récit une forme de malaise lui empêchant de se stabiliser et de se projeter sur le long terme en Suisse. Elle explique avoir du mal à « s’implanter » dans un pays occidental. Elle semble s’y sentir contrainte dans sa perpétuelle quête de sens au niveau individuel, mais également sur un niveau plus large, comme nous le verrons par la suite : « C’est difficile de faire quoi que ce soit parce que tu es conditionné absolument partout. Tu n’as même pas besoin de sortir de chez toi, t’es déjà conditionné, tu es tellement limité » (Entretien, 455-457).

Comme le montrent les différentes voies d’orientation « post obligatoires » envisagées par Zulema, il n’a pas été évident de faire un choix à cette période de sa vie. Cela ne constitue pas pour autant la preuve d’un parcours chaotique. A nos yeux, il s’agit surtout d’une période complexe durant laquelle les jeunes doivent répondre aux demandes des parents et des institutions. Cohen-Scali (2001) a travaillé sur le rôle des composantes de la personnalité dans un processus de transition entre l’école et le travail. Certains éléments de cette contribution sont éclairants pour comprendre la transition entre le collège et l’université. En effet, elle cite Chaix (1993, 1997) qui distingue deux types d’attitudes chez les jeunes à l’égard de l’avenir professionnel. Il y a d’abord l’attitude de Détermination, caractérisée par le fait d’avoir un projet précis par rapport au type de profession souhaitée. Ensuite, elle évoque l’attitude d’Indétermination correspondant à des jeunes qui hésitent davantage entre plusieurs possibilités d’insertion et n’ont pas de projet précis. (Cohen-Scali, 2001) Il nous semble que le récit de Zulema sur cette tranche de vie relève de ce deuxième type d’attitude. Finalement, Zulema s’inscrit en Relations Internationales. Afin de comprendre la combinaison de facteurs qui l’ont conduite à cette décision, il est important de revenir sur le rôle qu’a joué sa famille dans la construction de son projet de formation initiale.

Projet paternel

Le milieu familial de Zulema joue un rôle important dans les choix qui fondent son parcours de vie.

La figure paternelle est particulièrement importante à ses yeux. Son père l’a élevée en Suisse, puis est reparti vivre en Bolivie.

« Je pense que c’est le fait d’avoir un père bolivien. Il est en Bolivie. Lui, il a toujours eu ce désir de partir de Genève comme un besoin, parce qu’ici il souffrait trop. C’est un peu un artiste mon père et il se sentait enfermé. Ca je l’ai tellement entendu que moi aussi, c’est devenu mon besoin » (Entretien, 124-127).

Zulema développe un goût certain pour le voyage et explique ce besoin en évoquant l’histoire de vie de son père. Son besoin de « gigotage » (Entretien, 118) est présenté comme une composante identitaire héritée du passé familial. Elle explique en partie son insatiable besoin de voyage comme une intériorisation de l’insatisfaction du père. Nous pouvons supposer qu’inconsciemment ou non son besoin de mobilité géographique est une stratégie identitaire de restauration d’une identité vécue de manière insatisfaisante par le père et manifestement intériorisée par la fille. « La Bolivie, j’adore, mais disons les autres ne me font pas me sentir chez moi » (Entretien, 130-131). Même dans la maison familiale en Bolivie, il est difficile pour Zulema de se projeter à long terme « Non, moi, je ne me sens pas particulièrement comme une étrangère, mais ça ne me dérange pas, mais ça me donne envie de repartir à un autre endroit. Tu vois, je ressens pas un attachement particulier pour un endroit »

(Entretien, 134-136).

Le projet paternel influence le parcours de Zulema. L’importance des études académiques est une composante identitaire héritée de sa famille bolivienne: « En Amérique Latine déjà, si tu étudies, tu galères, mais alors si tu n’étudies pas… Tu vends des bonbons dans la rue. C’est trop important d’étudier. Les parents se saignent pour que les enfants étudient » (Entretien, 171-173). Malgré des interruptions dans son parcours et plusieurs tentatives d’insertion en formation qui n’ont jamais abouti8, elle suivra des études universitaires incluant un master : « Tant que j’ai un papier à montrer c’est bon, c’est approuvé [par son père] » (Entretien, 169).

L’influence du père est importante par rapport à son engagement en RI. En premier lieu, car la composante identitaire héritée est mobilisatrice quant à l’importance de s’engager dans des études.

En deuxième lieu, il faut revenir sur un élément fondamental pour comprendre son engagement en

8 Université en Lettres, études à Cuba, anthropologie au Mexique.

RI. Il fait référence au bagage identitaire de transmission d’appartenance culturelle et de valeurs.

Comme nous l’avons vu, Négroni (2007) a pu mettre en évidence la revendication d’un système de croyances et d’un positionnement éthique en rapport avec une volonté d’engagement dans le monde.

Son intérêt pour le secteur de l’humanitaire est une disposition individuelle manifestement construite au contact de son père.

« REVOLUCION, REVOLUCION ! Je l’ai tellement entendu, mais au bout d’un moment tu peux pas que te baser là-dessus. C’est sûr que tu puises en tes parents, jusqu'à un certain point. Je sais que j’ai fait mes choix. Je ne me suis pas fait totalement lobotomisée par mon père ! Et heu… Non… les injustices, c’est quelque chose qui m’a toujours touchée» (Entretien, 161-165)

Nous supposons que d’un père militant elle développe et s’approprie valeurs et opinions politiques.

Sa disposition à adopter une posture réflexive et critique sur la société de consommation l’amène à se projeter comme une personne voulant améliorer la situation internationale actuelle. Nous pouvons alors identifier une tension entre l’identité actuelle (avant son entrée en RI) et l’identité visée (apporter une contribution humanitaire). Cette tension est à l’origine de son engagement en RI.

Formation initiale

Son engagement en RI est une stratégie identitaire pour réduire les tensions entre son identité actuelle et son identité visée. A ce stade, elle suppose que son engagement en RI va lui permettre d’agir pour améliorer le monde qui l’entoure: « Je me suis toujours sentie concernée par ce monde et de contribuer à son amélioration, c’est ce qui se rapprochait le plus de mes préoccupations » (Entretien, 103). De plus, Zulema explique s’être décidée pour cette faculté, car les contenus l’intéressaient fortement. Son intérêt pour les enjeux économiques et politiques mondiaux est en lien avec sa volonté de comprendre le monde et de contribuer à son amélioration.

« Les cours, la vision historique de replacer ce monde dans l’histoire, vraiment c’est intéressant, ça me permet d’avoir une nouvelle perspective. Voilà, il serait bon de regarder un peu en arrière de temps en temps pour comprendre le monde dans lequel on vit tous et ça me rend dingue que les gens ils s’en tapent de ça. Aussi, avec l’actualité, les enjeux» (Entretien, 140-144).

Il semble que l’engagement en formation est congruent avec l’identité visée et soutien la dynamique identitaire en cours. Les contenus académiques sont donc investis d’un sens privilégié par Zulema qui voit en eux des clés de compréhension particulièrement éclairantes qu’elle mobilise même quand il s’agit de les remettre en question dans ses études actuelles en Anthropologie des Religions. En effet, Zulema loue la démarche académique de la faculté de RI, car elle lui a permis de comprendre les enjeux stratégiques de la mondialisation, la politique étrangère et la vision historique du monde.

Nous ne décelons aucune trace du discours de la vocation-contrée lorsque Zulema évoque sa formation initiale. Au contraire, elle semble participer activement à sa prise de position actuelle : « Si je devais rechoisir, je pense que je le referais » (Entretien, 109).

6.3.2. Evénements, sources et types de tensions identitaires

Désillusion du terrain professionnel

Comme nous l’avons vu, Zulema suit avec intérêt ses études en Relations Internationales. Sa première expérience professionnelle dans ce domaine correspond à un stage à l’ambassade suisse du Venezuela. Parallèlement, elle commence une formation en tant que maître reiki9. Après cette expérience, elle s’engage dans le monde professionnel de l'humanitaire à travers l’association suisse Peace Watch. Elle restera une année au Guatemala pour mener à bien sa mission d’observatrice des droits de l’homme et complétera sur place sa formation qualifiante de reiki. En parallèle, elle suivra un stage en médecine traditionnelle au Mexique. Zulema explique que la connaissance progressive du secteur associatif humanitaire a été vécue comme une désillusion bien loin de l'image idéaliste qu’elle s’était faite du métier.

« Et là quand tu vois le temps que tu perds et tu penses au terrain, tu t’arraches les cheveux, c’est pas possible. A un moment, il faut critiquer, prendre de la distance. Je veux dire, c’est pour des trucs bureaucratiques, tu perds toute une énergie, tout un temps, de l’argent que tu pourrais mettre à profit dans le travail sur place » (Entretien, 240-244).

A cette lourdeur administrative s’ajoute des relations tendues entre les employés et des injustices salariales. Elle condamne l’engagement de ses collègues au sein de Peace Watch comme une stratégie arriviste pour étoffer leurs CV et accéder à des postes prestigieux. Les tensions éprouvées entre son identité actuelle et les projets identitaires de ses collègues au sein de l’organisation lui font

9Il s’agit d’une technique de relaxation méditative par le toucher.

remettre en question le monde humanitaire : « Par contre eux, c’est des carriéristes et ils veulent juste qu’on leur ouvre les portes de l’ONU et tous les avantages qui vont avec » (Entretien, 520-521).

Ce sont les contraintes organisationnelles qui déclenchent l’insatisfaction dans la pratique professionnelle de Zulema et qui la place progressivement dans une position de désengagement par rapport au monde professionnel de l’humanitaire. Son discours met également en évidence une tension identitaire forte entre les composantes de l’identité héritée (jeune fille d’origine bolivienne) et son identité acquise relative au rôle qu’elle doit adopter dans le milieu socioprofessionnel dans lequel elle est engagée. L’incohérence est d’autant plus forte pour Zulema pour qui cette bureaucratie réduit sa marge d’action et est en opposition avec les valeurs qui fondent son engagement au sein de l’association.

« quand tu viens, peut-être d’une autre culture et que tu vois un peu, t’es dans les deux positions, tu es à la fois dans celui qui veut aider, mais tu es aussi dans la position de celui qui reçoit l’aide parce que c’est ton pays. Tu vois un peu les deux choses alors ok, merci.

Les gens, ils viennent avec toute la meilleure volonté du monde, mais il se perdent dans des trucs vraiment futiles et c’est une … comment dire… c’est du néocolonialisme quoi ! »

(Entretien, 249- 254)

Un projet d’accueil

Après sa formation initiale en RI, Zulema part au Zanzibar où elle rencontre un homme maitrisant les médecines traditionnelles autochtones. Trois mois plus tard, elle s’associe avec lui et ils montent un projet d’accueil pour les personnes en mission issues d’ONG européennes et nord-américaines, en Bolivie chez le père de Zulema. Elle laisse l’affaire aux mains de sa cousine et de son père plus d’une année. A son retour du Guatemala, elle s’aperçoit que les choses ne se sont pas passées comme elle l’aurait souhaité. Elle parle d’abord du manque d’investissement de son associé, puis revient sur le cas d’une volontaire ayant séjourné chez son père.

« xxxx a pris des photos d’une autre chambre, qui n’était pas la sienne et elle l’a envoyée au directeur en disant que c’était la chambre où elle dormait. Dans cette chambre qu’elle a pris en photo, il n’y avait rien. Juste un lit, sans draps, sans rien. Alors qu’elle avait un studio, salle de bain, toilettes. Tu vois le genre ? » (Entretien, 310-314). « Comme si elle faisait du bénévolat et qu’elle vivait comme les pauvres! C’est tellement immonde ! Il y avait aussi un choc culturel, ok, je veux bien, je peux comprendre. Mais il y a avait des

Les attitudes observées chez les européens et les nord-américains contribuent à son désengagement définitif pour le monde associatif et humanitaire. En effet, à son retour en Bolivie, elle mettra fin à son projet d’accueil. Le besoin de donner un sens à ses projets afin qu’ils soient en adéquation avec ses convictions conduit Zulema à clore ce projet après cet événement marquant. Nous voyons comment le manque d’identification avec les expatriés s’ouvre sur un processus de distanciation de l’univers relationnel et de désinvestissement des activités professionnelles.

« Avec les volontaires, ça m’a énormément refroidit dans cette dynamique de volontariat ONG, c’est impossible de trouver un équilibre tu vois c’est soit trop soit pas assez »

(Entretien, 304-305) « Cette dynamique, elle a réussi à me dégouter. J’ai parlé avec le directeur xxxx. J’ai laissé tombé. Ce machin ça ne m’intéresse plus » (Entretien, 325-326).

Autrement dit, son désengagement est une stratégie identitaire pour s’éloigner d’une image négative d’elle-même fortement suggérée par les expatriés ; groupe auquel elle appartient inéluctablement en tant que travailleuse dans le monde humanitaire international : « les organisations internationales ça marche, mais faut pas être hypocrite, ça marche que si les internationaux, c’est des occidentaux.

Imagine, t’as un petit bolivien qui débarque et qui dit qu’il est observateur, on va lui rigoler à la figure » (Entretien, 236-238). Nous constatons que le processus de reconversion de Zulema est impulsé par une régulation des tensions identitaires de type « évitement ». En effet, il est majoritairement question de s’éloigner de l’image négative d’elle-même que certains aspects de son travail lui renvoient.

Revenons sur les facteurs qui impulsent la prise de décision. Il y a tout d’abord le manque de possibilité d’action sur le terrain à cause des contraintes organisationnelles. De plus, Zulema pointe la reproduction du monde de l’entreprise « Chaque ONG, c’est un micro monde, c’est les jeux de pouvoir » (Entretien, 405). Pour Crozier et Friedberg (1977), les entreprises sont des espaces d’apprentissage culturel qui dépendent fortement de la pratique du pouvoir en organisation. Les actions des acteurs se déroulent dans un champ de contraintes organisationnelles. Nous supposons que de prendre conscience des fonctionnements internes en opposition avec ses valeurs amène Zulema à refuser d’employer les canaux préétablis par l’association Peace Watch : « je ne suis pas d’accord, je refuse de faire partie de ce truc. Non quoi, je ne ferai pas partie de ça. Voilà. Donc voilà trouver autre chose. » (Entretien, 404- 410). Enfin, les dimensions sociales de l’identité jouent un rôle fort, puisque Zulema critique à plusieurs reprises ses collègues et les volontaires. Ses expériences professionnelles la conduisent à un processus de non-identification aux expatriés occidentaux. Le

malaise professionnel que vit Zulema à l’encontre du monde des ONG lui fait totalement désinvestir ce domaine et marque la bifurcation. A notre sens malgré une identité héritée et actuelle fortement tournée vers des aspirations humanitaires, la prise de conscience des contraintes organisationnelles et son besoin de s’éloigner d’une communauté de pratique perçue négativement lui font opérer de nouveaux arbitrages sur sa vie professionnelle et l’amènent à repenser son orientation.

6.3.3. Régulation des tensions identitaires et engagement en formation Deux mondes à associer

Dès le début de l’entretien Zulema nous parle de son intérêt pour les médecines alternatives et pour la méditation. Ces domaines peu conventionnels l’attirent. Tout au long de son parcours de formation académique et de ses expériences professionnelles, elle s’engage à tour de rôle dans des formations qualifiantes de reiki, de médecine traditionnelle ou de Yijing. Nous allons voir de quelle manière ces activités non-professionnelles jouent un rôle dans la réorientation de sa trajectoire.

En effet, elle explique que son engagement en Histoire et Anthropologie des Religions est une manière de faire correspondre sa formation académique initiale avec sa passion pour les médecines alternatives : « ce qui m’intéresse, ce que je voulais en faisant un master, c’était en quelque sorte de joindre mon parcours académique avec tout ce que j’ai fait en parallèle» (Entretien, 374-375). La Faculté est un espace de formation valorisé par Zulema qui y voit la possibilité de développer une réflexion à contre-courant avec les tendances actuelles. En effet, elle semble s’y sentir libre d’exprimer sa position face aux questions sociales, écologiques, culturelles, économiques et politiques, au cœur de ses préoccupations. De plus, elle met en évidence le travail de remise en question de certains paradigmes au sein de sa faculté actuelle qu’elle n’aurait pas été en mesure de

En effet, elle explique que son engagement en Histoire et Anthropologie des Religions est une manière de faire correspondre sa formation académique initiale avec sa passion pour les médecines alternatives : « ce qui m’intéresse, ce que je voulais en faisant un master, c’était en quelque sorte de joindre mon parcours académique avec tout ce que j’ai fait en parallèle» (Entretien, 374-375). La Faculté est un espace de formation valorisé par Zulema qui y voit la possibilité de développer une réflexion à contre-courant avec les tendances actuelles. En effet, elle semble s’y sentir libre d’exprimer sa position face aux questions sociales, écologiques, culturelles, économiques et politiques, au cœur de ses préoccupations. De plus, elle met en évidence le travail de remise en question de certains paradigmes au sein de sa faculté actuelle qu’elle n’aurait pas été en mesure de