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Utilisation globale des réseaux sociaux par les ados. Indicateur RS30 : Utiliser les réseaux sociaux

Indicateurs de la dimension :

16.2. Détermination des indicateurs associés aux dimensions des réseaux sociaux Indicateurs de la dimension :

16.2.8. Utilisation globale des réseaux sociaux par les ados. Indicateur RS30 : Utiliser les réseaux sociaux

Cet indicateur nous permet de connaître le nombre de réseaux sociaux utilisés par les adolescents ainsi que leurs préférences. Ceux qui n’utilisent pas les réseaux sociaux pourraient aussi participer à l’enquête. Les perceptions des non utilisateurs pourraient être comparées avec celles des adolescents qui ont un usage fréquent des réseaux sociaux.

Indicateur RS31 : Utiliser différents types de réseaux sociaux

Cet indicateur nous renseigne sur les choix des réseaux sociaux par les adolescents. Nous avons retenu 11 réseaux sociaux que nous listons au chapitre 22.3 en nous basant sur plusieurs sondages ainsi que sur la pré-enquête que nous avons menée au Liban auprès de 1000 adolescents et qui fait ressortir que Facebook et MSN dépassent largement les autres réseaux sociaux. (chapitre 19.1) Indicateur RS32 : Utiliser différents types d’outils

Cet indicateur nous renseigne sur les différents outils utilisés par les adolescents sur les réseaux sociaux. Nous en avons choisi 9 dont nous justifions le choix au chapitre 22.3.

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A travers cet indicateur nous visons à éclairer la perception des réseaux sociaux par les adolescents.

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Ce chapitre expose la démarche d’élaboration des construits théoriques de la variable secondaire : le style d’éducation parentale.

Le cadre théorique de l’éducation parentale, exposé au chapitre 8 de notre thèse, a souligné le rôle des parents en tant qu’agents socialisateurs, et leur influence sur le développement de l’autonomie de l’adolescent. (Durand et Weil , 1997).

La famille peut être considérée comme étant une micro société dans laquelle l'enfant pourra se préparer à entrer dans la vie en collectivité en toute sécurité. En faisant véhiculer des normes, des valeurs et des codes sociaux, elle contribue en effet à la structuration de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent et au développement de leurs relations sociales. Elle transmet aussi du patrimoine économique, culturel et des liens affectifs qui, en retour, participent aussi de la socialisation des individus. (Brazelton, 2009)

Cette exploration théorique nous a conduits à choisir un modèle conceptuel sur lequel nous nous baserons pour la définition de notre dimension et des indicateurs. Il s’agit du modèle intégrateur du style parental de Darling et Steinberg (1993). Selon ce modèle, les parents jouent un rôle fondamental dans le processus de socialisation des adolescents. Steinberg, Elmen et Mounts (1989) définissent le style parental en fonction de l'engagement du parent, à qui il appartient d'encourager son enfant à devenir autonome. Deslandes (1997) ajoute à cette définition la dimension de la supervision des activités du jeune comme faisant partie intégrante de ce processus.

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D’après les auteurs, le style parental démocratique caractérisé par un haut niveau d'encouragement à l'autonomie, d'engagement et d'encadrement est le plus favorable à un développement optimal de l'adolescent. Ce style parental permet effectivement de mettre en place des pratiques éducatives participatives qui renforcent les compétences de l’autonomie.

Deslandes (2008) souligne qu’un climat familial chaleureux est à la base de l’acquisition de l'autonomie de l’enfant dès lors que le fait d'être choyé et en sécurité tout en ayant le droit à la parole lui permet de s'épanouir et d'avoir confiance en soi. C’est à partir de là que l’adolescent sera plus enclin à l’initiative et à la prise de risques indispensables à l’acquisition de l’indépendance. La réaction de l'adolescent face à ce style parental pourrait cependant altérer cette participation et son impact. Deslandes et Cloutier (2002) ont démontré à ce sujet que plus le jeune fait des efforts et persévère, plus il a confiance en lui-même et plus la socialisation familiale lui est profitable.

L’une des caractéristiques du style parental démocratique est la tendance à échanger avec les enfants sur des sujets divers et variés, leur permettant ainsi d'acquérir des valeurs tout en apprenant à réfléchir et à argumenter dans le respect d’autrui. Ces dialogues qui peuvent sembler anodins, sont la clé de voute de l'autonomie de l'adolescent et l’aident à se forger une personnalité. En outre, comme le soulignent Mann, Harmoni et Power (1989), c'est dans le milieu familial que les jeunes reçoivent les encouragements nécessaires pour faire des choix appropriés à leur âge. Le dialogue pour trancher les petites questions du quotidien, telles que l'heure du retour le soir, s'avère donc très constructif. Le parallèle proposé par Dornbusch et al. (1985, 1987) et Dornusch,Mont-Reynaud et Chen (1990) et très instructif. Les auteurs soulignent que les décisions prises unilatéralement par l'adolescent (style parental permissif) tendent à favoriser de faibles compétences académiques, des comportements déviants et une plus grande susceptibilité chez ce dernier. Tremblay, Deslandes et Cloutier (2005) démontrent qu’à l’inverse, le style parental autoritaire a une influence similaire sur le développement de l’autonomie individuelle de l’adolescent.

Ainsi, l'effort fourni par les parents pour impliquer leurs enfants dans la prise de décision contribue à l’autonomisation de l'enfant comme se sont attachés à nous le démontrer Baumrind (1991) et Dornbusch et al. (1987). Le style parental démocratique favorise selon eux le développement des compétences communicationnelles et une capacité de raisonnement solide. Certaines études ont également démontré que les relations familiales positives contribueraient à protéger l’enfant des risques de conduites indésirables mais celles-ci favoriseraient aussi son adaptation au processus de développement psycho social auquel il doit faire face à l’adolescence. (Jiménez, Lehalle, Murgui et Musitu ; 2007). Plusieurs auteurs relient le développement de l’estime de soi aux relations familiales posititives (DuBois, Bull, Sherman, et Roberts, 1998; Harter, 1990). Ce lien est mis en avant par certains auteurs lorsqu’il s’agit d’un climat communicationnel ouvert (Estévez, Musitu, et Herrero, 2005b; Lila et Musitu, 1993; Noller et Callan, 1991).

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Indicateurs de la dimension :