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Le droit disciplinaire matériel

Chapitre 4 : Les infractions disciplinaires

A. Une tâche appartenant au(x) législateur(s)

373. — L’élaboration d’un catalogue des infractions disciplinaires des magistrats du siège incombe au(x) législateur(s). Nous considérons en effet que l’accomplissement de la tâche précitée doit résulter d’un processus de réflexion démocratique, les questions en présence touchant aux fondements même de l’Etat601. Reprenant à notre compte les mots de GUICHETEAU, nous estimons qu’« [i]l serait au moins téméraire de notre part d’entreprendre[, dans le cadre du présent travail,] une tâche devant laquelle le législateur a [, en Suisse du moins, jusqu’ici] reculé »602.

374. — Des sources d’inspiration pourraient être trouvées dans les textes disciplinaires applicables aux magistrats judiciaires, voire à d’autres cercles de personnes soumises à une surveillance disciplinaire. A ce titre, nous nous référerons en particulier aux règles de droit disciplinaire prévues en Italie et en Espagne.

375. — En Italie, le Decreto legislativo 23 febbraio 2006, n. 109, après avoir défini de manière générale les devoirs des magistrats du siège (art. 1 al. 1 et 2 D.lgs.109/06/I), décrit de manière détaillée les comportements érigés en infractions disciplinaires (art. 2 à 4 D.lgs.109/06/I ; cf. ci-dessous). L’art. 1 al. 3 D.lgs.109/06/I prévoit expressément que la violation des devoirs des magistrats définis à l’art. 1 al. 1 et 2 D.lgs.109/06/I ne peut constituer une infraction disciplinaire que si l’une des hypothèses définies aux art. 2 à 4 D.lgs.109/06/I est réalisée (« [l]e violazioni dei doveri di cui ai commi 1 e 2 costituiscono

illecito disciplinare perseguibile nelle ipotesi previste agli articoli 2, 3 e 4 »).

L’art. 2 D.lgs.109/06/I, intitulé « [i]lleciti disciplinari nell’esercizio delle

funzioni », définit pas moins de vingt-huit infractions disciplinaires à l’alinéa

1 ; l’art. 3 D.lgs.109/06/I, intitulé « [i]lleciti disciplinari fuori dell’esercizio

delle funzioni », spécifie quant à lui dix infractions, dont la dernière (art. 3 al. 1

let. l) est formulée de manière ouverte, ce qui indique que l’énumération de l’art. 3 est non exhaustive ; l’art. 4 D.lgs.109/06/I, intitulé « [i]lleciti

disciplinari conseguenti a reato », décrit quatre infractions supplémentaires.

601 Cf. ég., mutatis mutandis, EPINEUSE (F), p. 21 ss, qui indique à juste titre qu’un certain risque existe que les Etats s’inspirent des solutions (en l’occurrence en matière déontologique) consacrées dans d’autres Etats sans mener de véritable réflexion basée sur leurs valeurs propres. Il convient d’être attentif à ce risque également en droit disciplinaire.

602 GUICHETEAU (F ; anc.), p. 150, à propos de la classification des faits étrangers à l’exercice de la fonction de magistrat du siège.

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Nous reproduisons ci-dessous, accompagnés d’une traduction libre, l’art. 2 al. 1, l’art. 3 et l’art. 4 D.lgs.109/06/I :

Art. 2. Illeciti disciplinari nell’esercizio delle funzioni

1. Costituiscono illeciti disciplinari nell’esercizio delle funzioni:

a) fatto salvo quanto previsto dalle lettere b) e c), i comportamenti che, violando i doveri di cui all’articolo 1, arrecano ingiusto danno o indebito vantaggio ad una delle parti;

b) l’omissione della comunicazione, al Consiglio superiore della magistratura, della sussistenza di una delle situazioni di incompatibilità di cui agli articoli 18 e 19 dell’ordinamento giudiziario, di cui al regio decreto 30 gennaio 1941, n. 12, e successive modificazioni, come modificati dall’articolo 29 del presente decreto; c) la consapevole inosservanza dell’obbligo di astensione nei casi previsti dalla legge;

d) i comportamenti abitualmente o gravemente scorretti nei confronti delle parti, dei loro difensori, dei testimoni o di chiunque abbia rapporti con il magistrato nell’ambito dell’ufficio giudiziario, ovvero nei confronti di altri magistrati o di collaboratori;

e) l’ingiustificata interferenza nell’attività giudiziaria di altro magistrato;

f) l’omessa comunicazione al capo dell’ufficio, da parte del magistrato destinatario, delle avvenute interferenze; g) la grave violazione di legge determinata da ignoranza o negligenza inescusabile; h) il travisamento dei fatti determinato da negligenza inescusabile;

i) il perseguimento di fini estranei ai suoi doveri ed alla funzione giudiziaria; l) l’emissione di provvedimenti privi di motivazione, ovvero la cui motivazione consiste nella sola affermazione della sussistenza dei presupposti di legge senza indicazione degli elementi di fatto dai quali

Art. 2. Infractions disciplinaires dans l’exercice des fonctions

1. Constituent des infractions disciplinaires dans l’exercice des fonctions :

a) nonobstant ce qui est prévu par les lettres b) et c), les comportements qui en violant les devoirs apportent des dommages injustes ou des avantages indus à une des parties ;

b) l’omission de la communication au Consiglio superiore della magistratura de la survenance d’une des situations d’incompatibilité visées aux art. 18 et 19 de l’ordonnance judiciaire, visée au décret royal du 30 juin 1941, n. 12, et modifications successives, comme modifiée par l’art. 29 du présent décret ; c) l’inobservation consciente des obligations d’abstention dans les cas prévus par la loi ;

d) les comportements habituellement ou gravement incorrects vis-à-vis des parties, de leurs défenseurs, des témoins ou de quiconque entretenant des rapports avec le magistrat dans le cadre de l’office judiciaire, ou encore dans les relations des autres magistrats ou collaborateurs ; e) l’interférence injustifiée dans les activités judiciaires d’autres magistrats ; f) l’omission de communiquer au chef du bureau, de la part du magistrat destinataire, des interférences survenues ; g) la grave violation de lois déterminées par ignorance ou négligence inexcusable ; h) la trahison des faits déterminés par des négligences inexcusables ;

i) la poursuite de fins étrangères à ses devoirs et à la fonction judiciaire ; l) l’émission de mesures dépourvues de motivations, en ce sens que cette motivation consiste dans la seule affirmation de la subsistance de préceptes

129 tale sussistenza risulti, quando la

motivazione e’ richiesta dalla legge; m) l’adozione di provvedimenti adottati nei casi non consentiti dalla legge, per negligenza grave e inescusabile, che abbiano leso diritti personali o, in modo rilevante, diritti patrimoniali;

n) la reiterata o grave inosservanza delle norme regolamentari o delle disposizioni sul servizio giudiziario adottate dagli organi competenti;

o) l’indebito affidamento ad altri di attività rientranti nei propri compiti;

p) l’inosservanza dell’obbligo di risiedere nel comune in cui ha sede l’ufficio in assenza dell’autorizzazione prevista dalla normativa vigente se ne e’ derivato concreto pregiudizio all’adempimento dei doveri di diligenza e laboriosità; q) il reiterato, grave e ingiustificato ritardo nel compimento degli atti relativi all’esercizio delle funzioni; si presume non grave, salvo che non sia diversamente dimostrato, il ritardo che non eccede il triplo dei termini previsti dalla legge per il compimento dell’atto;

r) il sottrarsi in modo abituale e ingiustificato all’attività di servizio; s) per il dirigente dell’ufficio o il presidente di una sezione o il presidente di un collegio, l’omettere di assegnarsi affari e di redigere i relativi provvedimenti; t) l’inosservanza dell’obbligo di rendersi reperibile per esigenze di ufficio quando esso sia imposto dalla legge o da disposizione legittima dell’organo competente;

u) la divulgazione, anche dipendente da negligenza, di atti del procedimento coperti dal segreto o di cui sia previsto il divieto di pubblicazione, nonche’ la violazione del dovere di riservatezza sugli affari in corso di trattazione, o sugli affari definiti, quando e’ idonea a ledere indebitamente diritti altrui;

v) pubbliche dichiarazioni o interviste che, sotto qualsiasi profilo, riguardino i

de lois sans indication des éléments de faits desquels cette subsistance résulte, quand la motivation est demandée par la loi ; m) l’adoption de mesures adoptées dans les cas non consentis par la loi pour négligence grave et inexcusable qui ont lésé des droits personnels ou de manière considérable des droits patrimoniaux ; n) l’inobservation répétée ou grave des normes réglementaires ou des dispositions sur le service judiciaire adoptées par les organes compétents ;

o) la confiance indue à d’autres d’activités entrant dans ses propres devoirs ; p) l’inobservation de l’obligation de résider dans la commune dans laquelle le bureau a son siège en l’absence de l’autorisation prévue de la législation en vigueur s’il en dérive un préjudice concret à l’accomplissement des devoirs de diligence et de travail ;

q) le retard répété, grave et injustifié dans l’accomplissement des actes relatifs à l’exercice des fonctions ; est présumé non grave, sauf si démontré différemment, le retard qui n’excède pas le triple des termes prévus par la loi pour l’accomplissement de l’acte ;

r) la soustraction par habitude et de manière injustifiée à l’activité de service ; s) pour le dirigeant du bureau ou le président d’une section ou le président d’un collège, l’omission de s’assigner des affaires et de rédiger les mesures y relatives ;

t) l’inobservation de l’obligation de se rendre atteignable pour l’exigence de l’office quand cela est imposé par la loi ou par des dispositions légitimes de l’organe compétent ;

u) la divulgation, aussi découlant de négligence, d’actes de procédure couverts par le secret ou ceux pour qui il est prévu l’interdiction de publication, ainsi que la violation du devoir de réserve sur les affaires en cours de traitement, ou sur les

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soggetti a qualsivoglia titolo coinvolti negli affari in corso di trattazione, ovvero trattati e non definiti con provvedimento non soggetto a impugnazione ordinaria; z) il tenere rapporti in relazione all’attività del proprio ufficio con gli organi di informazione al di fuori delle modalità previste dal decreto legislativo emanato in attuazione della delega di cui agli articoli 1, comma 1, lettera d) e 2, comma 4, della legge 25 luglio 2005, n. 150;

aa) il sollecitare la pubblicità di notizie attinenti alla propria attività di ufficio ovvero il costituire e l’utilizzare canali informativi personali riservati o privilegiati;

bb) il rilasciare dichiarazioni ed interviste in violazione dei criteri di equilibrio e di misura;

cc) l’adozione intenzionale di provvedimenti affetti da palese incompatibilità tra la parte dispositiva e la motivazione, tali da manifestare una precostituita e inequivocabile contraddizione sul piano logico, contenutistico o argomentativo;

dd) l’omissione, da parte del dirigente l’ufficio o del presidente di una sezione o di un collegio, della comunicazione agli organi competenti di fatti a lui noti che possono costituire illeciti disciplinari compiuti da magistrati dell’ufficio, della sezione o del collegio;

ee) l’omissione, da parte del dirigente l’ufficio ovvero da parte del magistrato cui compete il potere di sorveglianza, della comunicazione al Consiglio superiore della magistratura della sussistenza di una delle situazioni di incompatibilità previste dagli articoli 18 e 19 dell’ordinamento giudiziario, di cui al regio decreto 30 gennaio 1941, n. 12, come da ultimo modificati dall’articolo 29 del presente decreto, ovvero delle situazioni che possono dare luogo all’adozione dei provvedimenti di cui agli articoli 2 e 3 del regio decreto legislativo 31 maggio 1946,

affaires définies quand elles sont aptes à nuire indûment aux droits d’autrui ; v) des déclarations publiques ou entretiens qui, sous quelconques profils, concernent des sujets impliqués à n’importe quel titre, affaires en cours de traitement c’est-à-dire traitées et non définies comme mesures non sujettes à recours ordinaire ;

z) les rapports tenus en relation avec l’activité de l’office propre avec les organes d’informations en dehors des modalités prévues par le décret législatif adopté en vertu de la délégation aux art. 1 al. 1 let. d) et 2 al. 4 de la loi du 25 juillet 2005 n. 150 ;

aa) solliciter la publicité de nouvelles relatives à la propre activité de l’office c’est-à-dire constituer et utiliser les canaux informatifs personnalisés réservés aux personnes privilégiées ;

bb) la médiatisation et les interviews en violation des critères d’équilibre et de mesure ;

cc) l’adoption intentionnelle de mesures atteintes d’incompatibilités entre la partie dispositive et la motivation telle que manifestant une contradiction préconstituée et sans équivoque sur le plan logique, au niveau du contenu ou dans l’argumentaire ;

dd) l’omission, de la part du directeur du bureau ou du président d’une section ou d’un collège, de la communication aux organes compétents de faits qui lui sont notifiés et qui peuvent constituer des mesures disciplinaires accomplies par des magistrats du bureau, de la section ou du collège ;

ee) l’omission, de la part du directeur du bureau ou de la part du magistrat qui est responsable de la surveillance, de la communication au Consiglio superiore della magistratura d’une des situations d’incompatibilités prévues par les art. 18 et 19 de l’ordonnance judiciaire, du décret royal du 30 janvier 1941, n. 12, modifié en dernier lieu par l’art. 29 de ce décret, ou à des situations qui peuvent donner lieu à

131 n. 511, come modificati dagli articoli 26,

comma 1 e 27 del presente decreto; ff) l’adozione di provvedimenti al di fuori di ogni previsione processuale ovvero sulla base di un errore macroscopico o di grave e inescusabile negligenza ovvero di atti e provvedimenti che costituiscono esercizio di una potestà riservata dalla legge ad organi legislativi o amministrativi ovvero ad altri organi costituzionali; gg) l’emissione di un provvedimento restrittivo della libertà personale fuori dei casi consentiti dalla legge, determinata da negligenza grave ed inescusabile.

l’adoption des mesures visées aux art. 2 et 3 du décret-loi royal du 31 mai 1946, n. 511, tel que modifié par les art. 26 par. 1 et 27 du présent décret ;

ff) l’adoption de mesures au-delà de toutes les attentes de procédures ou sur la base d’une erreur grossière ou négligence grave et inexcusable ou d’actes et règlements qui constituent l’exercice d’un pouvoir réservé par la loi aux organes législatifs ou administratifs ou à d’autres organes constitutionnels ;

gg) la délivrance d’une mesure restreignant la liberté personnelle en dehors des cas autorisés par la loi, en raison de négligence grave et inexcusable. Art. 3. Illeciti disciplinari fuori

dell’esercizio delle funzioni 1. Costituiscono illeciti disciplinari al di fuori dell’esercizio delle funzioni: a) l’uso della qualità di magistrato al fine di conseguire vantaggi ingiusti per se’ o per altri;

b) il frequentare persona sottoposta a procedimento penale o di prevenzione comunque trattato dal magistrato, o persona che a questi consta essere stata dichiarata delinquente abituale, professionale o per tendenza o aver subito condanna per delitti non colposi alla pena della reclusione superiore a tre anni o essere sottoposto ad una misura di prevenzione, salvo che sia intervenuta la riabilitazione, ovvero l’intrattenere rapporti consapevoli di affari con una di tali persone;

c) l’assunzione di incarichi extragiudiziari senza la prescritta autorizzazione del Consiglio superiore della magistratura; d) lo svolgimento di attività incompatibili con la funzione giudiziaria di cui all’articolo 16, comma 1, del regio decreto 30 gennaio 1941, n. 12, e succesive modificazioni, o di attività tali da recare concreto pregiudizio all’assolvimento dei doveri disciplinati dall’articolo 1;

Art. 3 Infractions disciplinaires en dehors de l’exercice des fonctions

1. Constituent des infractions disciplinaires en dehors de l’exercice des fonctions :

a) L’usage de son titre de magistrat pour obtenir des avantages injustes pour soi-même ou pour les autres ;

b) fréquenter des personnes qui sont poursuivies pénalement ou en prévention dans des cas traités par le magistrat ou des personnes qui ont été déclarées délinquants habituels, professionnels ou par tendance ou ont été condamnées pour des crimes intentionnels à un emprisonnement de plus de trois ans ou ont été soumises à une mesure préventive, à moins qu’elles aient été réhabilitées, ou entretiennent des rapports conscients d’affaires avec de telles personnes ; c) l’engagement de charges extrajudiciaires sans l’autorisation nécessaire du Consiglio superiore della magistratura ;

d) mener des activités incompatibles avec la fonction judiciaire de l’art. 16 par. 1 du décret royal du 30 janvier 1941, n. 12, et des modifications successives, ou toute activité qui pourrait causer un préjudice

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e) l’ottenere, direttamente o indirettamente, prestiti o agevolazioni da soggetti che il magistrato sa essere parti o indagati in procedimenti penali o civili pendenti presso l’ufficio giudiziario di appartenenza o presso altro ufficio che si trovi nel distretto di Corte d’appello nel quale esercita le funzioni giudiziarie, ovvero dai difensori di costoro, nonche’ ottenere, direttamente o indirettamente, prestititi o agevolazioni, a condizioni di eccezionale favore, da parti offese o testimoni o comunque da soggetti coinvolti in detti procedimenti;

f) la pubblica manifestazione di consenso o dissenso in ordine a un procedimento in corso quando, per la posizione del magistrato o per le modalità con cui il giudizio e’ espresso, sia idonea a condizionare la libertà di decisione nel procedimento medesimo;

g) la partecipazione ad associazioni segrete o i cui vincoli sono oggettivamente incompatibili con l’esercizio delle funzioni giudiziarie;

h) l’iscrizione o la partecipazione a partiti politici ovvero il coinvolgimento nelle attività di centri politici o operativi nel settore finanziario che possono condizionare l’esercizio delle funzioni o comunque compromettere l’immagine del magistrato;

i) l’uso strumentale della qualità che, per la posizione del magistrato o per le modalità di realizzazione, e’ idoneo a turbare l’esercizio di funzioni costituzionalmente previste;

l) ogni altro comportamento tale da compromettere l’indipendenza, la terzietà e l’imparzialità del magistrato, anche sotto il profilo dell’apparenza.

concret pour l’exercice des fonctions disciplinaires régies par l’article 1 ; e) obtenir, directement ou indirectement, des prêts ou des subventions aux entités que le magistrat connaît pour être parties ou suspects dans les procédures pénales ou civiles pendantes devant le bureau judiciaire de l’appartenance ou à un autre bureau qui se trouve dans le district de la Cour d’appel dans laquelle sont exercées des fonctions judiciaires, ou par les défenseurs de ces personnes, ainsi que obtenir, directement ou indirectement, des prêts ou des subventions, dans des conditions de grande faveur, de parties lésées ou témoins ou de personnes impliquées dans lesdites procédures ; f) la manifestation publique d’approbation ou de désapprobation en rapport à une procédure en cours lorsque, pour la position du magistrat ou pour les modalités avec lesquelles le jugement est exprimé, il est susceptible d’affecter la liberté de décision dans de telles procédures ; g) la participation à des associations secrètes ou d’où les liens sont incompatibles objectivement avec l’exercice des fonctions judiciaires ; h) l’inscription ou la participation à des partis politiques, c’est-à-dire l’implication dans les activités de centres politiques ou opérationnels dans le secteur financier qui peuvent conditionner l’exercice des fonctions ou de toute autre façon compromettre l’image du magistrat ; i) l’usage instrumental de la qualité qui, pour la position du magistrat ou pour les modalités de réalisation, est apte à troubler l’exercice de fonctions prévues constitutionnellement ;

l) tout autre comportement de nature à compromettre l’indépendance et l’impartialité du magistrat, aussi sous l’angle de l’apparence.

133 Art. 4 Illeciti disciplinari conseguenti a

reato

1. Costituiscono illeciti disciplinari conseguenti al reato:

a) i fatti per i quali e’ intervenuta condanna irrevocabile o e’stata pronunciata sentenza ai sensi dell’articolo 444, comma 2, del codice di procedura penale, per delitto doloso o preterintenzionale, quando la legge stabilisce la pena detentiva sola o congiunta alla pena pecuniaria;

b) i fatti per i quali e’ intervenuta condanna irrevocabile o e’stata pronunciata sentenza ai sensi dell’articolo 444, comma 2, del codice di procedura penale, per delitto colposo, alla pena della reclusione, sempre che presentino, per modalita’ e conseguenze, carattere di particolare gravita’;

c) i fatti per i quali e’ intervenuta condanna irrevocabile o e’stata pronunciata sentenza ai sensi dell’articolo 444, comma 2, del codice di procedura penale, alla pena dell’arresto, sempre che presentino, per le modalita’ di esecuzione, carattere di particolare gravita’; d) qualunque fatto costituente reato idoneo a ledere l’immagine del magistrato, anche se il reato e’ estinto per qualsiasi causa ol’azione penale non puo’ essere iniziata o proseguita.

Art. 4 Infractions disciplinaires découlant d’un crime

1. Constituent des infractions disciplinaires découlant d’un crime : a) les faits pour lesquels est intervenue une condamnation irrévocable ou a été prononcée une sentence au sens de l’art. 444 al. 2 du code de procédure pénale, pour délit avec dol ou involontaire, quand la loi établit la détention seule ou jointe à une peine pécuniaire ;

b) les faits pour lesquels est intervenue une condamnation irrévocable ou a été prononcée une sentence au sens de l’art. 444 al. 2 du code de procédure pénale, pour délit coupable, à la réclusion, présentant, de par ses modalités et ses conséquences, un caractère particulièrement grave ;

c) les faits pour lesquels est intervenue une condamnation irrévocable ou a été prononcée une sentence au sens de l’art. 444 al. 2 du code de procédure pénale, à l’emprisonnement, présentant, de par ses modalités et ses conséquences, un caractère particulièrement grave ; d) n’importe quel crime apte à nuire à l’image du magistrat, même si le crime est prescrit pour n’importe quelle cause ou que l’action pénale ne peut pas être initiée ou continuée.

376. — En Espagne, la Ley Orgánica, del Poder Judicial contient également une description précise des comportements des magistrats du siège constituant des infractions (fautes) disciplinaires (art. 417 ss LOPJ/E). Les infractions disciplinaires (fautes) sont classées selon leur degré de gravité : infractions (fautes) très graves (art. 417 LOPJ/E), graves (art. 418 LOPJ/E) ou légères (art. 419 LOPJ/E). L’art. 414 LOPJ/E prévoit expressément que les magistrats du siège ne peuvent être sanctionnés disciplinairement que dans les cas (et selon les garanties) prévus par la loi (« [l]os Jueces […] están sujetos a

responsabilidad disciplinaria en los casos y con las garantías establecidas en