• Aucun résultat trouvé

DEUXIEME SECTION : PRESENTATION DES DONNÉES RELATIVES AUX ACTEURS DE

Encadré 10. Remarques sur les producteurs "purs" de pleine terre

B.1. Les types A Les maraîchers : AMa

Les AMa : maraîchers purs qui ne font que de l’agriculture, sont plus localisés en P. En effet, parmi les 9 identifiés, 7 cultivent dans cette zone avec 5 à Conduite de Gaz et 2 à

Barrage. Ils sont ensuite présents en IN où ils sont deux à cultiver à Sotiba et à Vallée de Cambérène.

D’après la typologie précédente, on peut remarquer que, concernant les spéculations mises en œuvre par ces maraîchers purs, il y a des différences liées à leur localisation. Ainsi, nous remarquons que la culture de la laitue et/ou du jaxatu est liée à la proximité des habitations, autant pour les AMaP N° 30 et 103 qui font ces deux spéculations que pour le AMaM N° 27 de Barrage qui ne fait du jaxatu. Par contre, le chou est l’unique légume feuille qui est cultivé par les AMaM les plus éloignés des habitations, principalement ceux de Conduite de Gaz.

Les arboriculteurs : AAr

Les AAr : arboriculteurs purs qui ne font que de l’agriculture, sont plus localisés dans IN, avec deux à Autoroute Colobane, puis en P, avec un à Barrage.

En nous référant à la caractérisation faite des producteurs, on constate que si celui de P ne plante que deux types d’arbres, les deux autres semblent influencés par la proximité urbaine dans leur choix de production : plus de 10 types d’arbres, à savoir une grande diversité qui leur offre la possibilité d’offrir des fruits à différentes périodes de l’année. Il y a aussi le fait qu’ils ont ainsi une plus grande possibilité d’indemnisation financière en cas de déguerpissement (SDDR, 2002)21.

Les Floriculteurs "purs" : AFl

Les floriculteurs purs qui ne font que de l’agriculture, sont essentiellement situés dans IN et I. Ainsi, sur les 20 AFl, 15 sont dans IN (Hann, Centre de Captage, Vallée de Cambérène, Ouakam, Sotiba et Diameguene) et 5 sont dans I (ENEA et ENAM).

Sur le terrain, nous avons constaté qu’ils occupaient les espaces vacants et bien visibles comme les abords des routes des quartiers résidentiels, sur la VDN, sur la route de l’aéroport et de part et d’autre de l’autoroute à proximité du rond-point de la Patte- d’Oie. Etant donné que la typologie montrait que tous ces AFl ne vendaient que sur l’exploitation, leur localisation en intraurbain et le long des voies des routes est la plus optimale puisqu’elle facilite l’accès des clients. On verra, dans la section sur la durabilité que cette localisation milite en faveur d’une meilleure prise en compte de la floriculture à Dakar.

D’autre part, on a montré que les floriculteurs produisent davantage des plantes ornementales que des fleurs à couper. C’est le fait, entre autres, que les modalités de consommation de ces deux spéculations sont différentes. En effet, le boom des constructions immobilières et hôtelières favorise l’achat de plantes ornementales par les dakarois des quartiers résidentiels, notamment et par les hôtels mais aussi les entreprises et les administrations pour leurs aménagements verts. Quant aux fleurs à couper, elles sont commercialisées sur le marché Kermel et sont surtout achetées par les occidentaux.

Les éleveurs "purs" : AEl

Les AEl : éleveurs qui ne font que de l’élevage sont localisés en P où ils sont 2 et en SN où ils également 2, et 1 en IN.

Les pêcheurs "purs" : APê

Les APê : pêcheurs qui ne pratiquent que la pêche, sont tous les 4 localisés dans IN, à Vallée de Pikine et Vallée de Cambérène, où nous trouvons beaucoup de lacs. Leurs sites

21

Par exemple, un manguier et un corossolier en production est indemnisé à 25 000 Fcfa ; un oranger et un citronnier en production, à 13 000 Fcfa ; un papayer en production, à 12 000 Fcfa ; un cerisier en production, à 10 000 Fcfa ; un moringa en production, à 5 000 Fcfa et un henné à seulement 1000 Fcfa, etc.

de pêche sont aussi facilement accessibles par leurs clientes bana-banas que les exploitations maraîchères et arboricoles de ces zones.

De façon absolue, les producteurs "purs" de pleine terre : AMa, AAr, AFl, AEl et APê sont, pour un peu plus de la moitié d’entre eux, localisés dans IN (24 sur 41), puis un quart se situe en P (10 sur 41), les zones I et SN sont très peu représentées avec respectivement 5 sur 41 et 2 sur 41.

En rapportant cette distribution aux effectifs globaux de producteurs enquêtés dans chaque zone, on constate que ces producteurs "purs" de pleine terre qui ne vivent que de l’agriculture sont proportionnellement plus présents dans la zone P avec une proportion de 10 sur 31 soit 32%, puis en zone IN avec 24 sur 96 soit 25%, puis en I avec 5 sur 23 soit 22% et enfin en SN avec 2 sur 30 soit 7%.

Etant donné le gradient intraurbain-périurbain, on s’attendait à rencontrer une plus grande concentration de purs agriculteurs de pleine terre en zone P, puis en SN, puis en IN et enfin en I. Cependant, nous estimons que ce sont les réalités agroécologiques et socio- économiques qui ont conduit à un morcellement et une plus grande diversification des exploitations en IN, d’où leur grand nombre par rapport aux autres zones. De son côté, la zone P est surtout tirée vers le haut par les maraîchers.

B.2 Les types B

Les Floriculteur : BFlP et Eleveur : BElP

Dans ce groupe où le conjoint du producteur travaille hors de l’exploitation, nous avons un floriculteur et deux éleveurs. Le floriculteur est localisé dans la zone IN, à Sotiba les petits éleveurs sont l’un localisé en I, à Yoff et l’autre en P, à Barrage. Le troupeau de bovins de celui de I se trouve dans un lotissement sur la route de l’aéroport, avec ceux de trois autres éleveurs.