• Aucun résultat trouvé

DEUXIEME SECTION : PRESENTATION DES DONNÉES RELATIVES AUX ACTEURS DE

Encadré 8. Les principaux types de légumes les plus cultivés à Dakar.

A.3 Les types C (double-actifs) Les microjardiniers : CM

Tableau 10. Récapitulatif des CMi

Les Microjardiniers "purs" CMi Système d’activité : C

Système de production : - productions : 3 CMiP : 4 lég. Fe + 5 lég. Fr + 1 Lég. Bl + 1 Lég. Rac. 4 CMiM : 5 lég. Fe + 6 Lég. Fr + 5 Lég. rac.

9 CMiG : 8 Lég. Fe + 6 Lég. Fr + 1 Lég. Bl + 5 Lég. Rac. - superficie : de - de 5 m² à 10 m² et plus.

1 CMiP, 2 CMiM et 7 CMiG sont membres de GIE. - statut : propriété pour 2 CMiP, 2 CMiM et 3 CMiG ;

prêt pour 1 CMiP, 1 CMiM et 6 CMiG ; location pour 1 CMiM.

- main-d’œuvre : familiale permanente : faible pour 1 CMiP, 1 CMiM et 4 CMiG ;

moyenne pour 1 CMiG.

Permanente entre producteurs : faible pour 2 CMiP et pour 2 CMiG ; moyenne pour 1 CMiM ; moyenne pour 4 CMiG.

Saisonnière entre producteurs : faible pour 1 CMiG. - valeur investie : faible à moyenne.

1 CMiG l’ignore et 1 autre a déclaré n’avoir rien investi. Destination des produits : autoconsommation et vente sur l’exploitation sauf pour 1 CMiM.

Classes : 3 N = 16

Les éleveurs : CEl1 et CEl2

Ces deux éleveurs ovins/caprins double-actifs ont de petits cheptels. Ils n’ont pas signalé leur superficie mais l’un s’est déclaré propriétaire et l’autre en prêt. Ils ont une faible main-d’œuvre familiale permanente. Pour l’investissement, l’un l’ignore alors que l’autre a déclaré une valeur moyenne. Enfin, tous les deux ne font que de l’autoconsommation.

Commentaire

Ce sous-groupe où le producteur est double-actif comprend aussi deux types : les microjardiniers et les éleveurs.

Pour les microjardiniers double-actifs, on constate qu’ils sont plus nombreux et qu’ils cultivent plus de légumes que ceux qui ont déclaré ne vivre que de l’agriculture (les A) et que ceux dont le conjoint apporte un revenu gagné hors de l’agriculture (les B).

Tout comme les éleveurs double-actifs, les microjardiniers double-actifs mobilisent aussi plus de main-d’œuvre familiale que leurs homologuent ne pratiquant que l’agriculture avec (les B) ou sans un revenu extérieur du conjoint (les A). Cette main- d’œuvre est faible et moyenne parce qu’ils sont justement double-actifs.

Les microjardiniers double-actifs comptent aussi sur plus d’aides entre producteurs, parce qu’ils sont plus nombreux à être membres de GIE.

Cependant, concernant la destination des produits, elle est axée sur l’autoconsommation pour les microjardiniers et les éleveurs double-actifs. Seuls les microjardiniers double-actifs font aussi de la vente sur l’exploitation.

Les deux photos suivantes montrent des troupeaux de moutons dans les Parcelles Assainies.

Photo 5. Moutons dans la rue. Source : Awa BA. Photo 6. Moutons sur le toit. Source : Awa BA.

Récapitulatif et commentaires sur les hors sol "purs" Tableau 11. Récapitulatif des hors sol "purs"

Systèmes d’activité Systèmes de production A B C Total Microjardiniers 7 1 16 24 Eleveurs ovins/caprins - 1 2 3 Total 7 2 18 27

Les producteurs hors sol qui ne font qu’un seul type de production sont au nombre de 27, soit un peu plus du sixième des 180 producteurs enquêtés.

Pour les systèmes de production, ce groupe est dominé par les microjardiniers dont l’effectif total représente 8 fois celui des éleveurs (24 contre 3).

Du côté des systèmes d’activité, ce sont les double-actifs qui dominent car ils représentent deux tiers de ce groupe (18 sur 27) contre 7 qui ne font que de l’agriculture et 2 dont le conjoint travaille hors de l’agriculture. Cela signifie que lorsqu’on est un producteur pur hors sol, il vaut mieux avoir une source de revenu complémentaire (20 sur 27) soit personnellement, grâce à la pluriactivité (cas des 18 double-actifs), soit par l’apport d’un revenu par le conjoint (cas des 2 dont le conjoint apporte un revenu extra agricole).

Cependant, concernant la destination des produits, elle est identique quelque soit le type de système d’activité considéré : autoconsommation et vente pour pratiquement tous les types de microjardiniers et seulement autoconsommation pour les éleveurs qui comptent toujours sur un revenu extra agricole apporté par eux-mêmes ou par leur conjoint.

Donc, bien qu’étant tous des « hors sol », ces deux types de systèmes de production se différencient par leur motivation et leur finalité : pour les microjardiniers, adoption d’une nouvelle technique de production de légumes frais pour l’autoconsommation et la vente et, pour les éleveurs, perpétuation d’un élevage traditionnel mais aussi ouvert sur les techniques modernes dont la destination principale reste l’autoconsommation occasionnelle.

B Les types de systèmes de production "purs" de pleine terre et spécifiques B.1 Les types A

Les maraîchers "purs" : AMa Tableau 12. Récapitulatif des AMa

Les Maraîchers "purs" : AMa Système d’activité : A

Système de production : - productions : 3 AMaP : 1 lég. Fe + 3 lég. Fr + 1 Lég. Bl + 1 Lég. Tub. + arachide.

6 AMaM : 1 lég. Fe + 6 Lég. Fr + 1 Lég. Bl. + 1 Lég. rac. + arachide.

- superficie : - de 500 m² à 8000 m² pour les AMaP. de 1 à 17 ha pour les AMaM.

- statut foncier : métayage pour 2 AMaP et prêt pour 1. Propriété pour les 6 AMaM.

- main-d’œuvre : salariale permanente :

- faible pour 1 AMaP et 2 AMaM. - moyenne pour 3 AMaM. - élevée pour 1 AMaM. salariale saisonnière : - élevée pour 4 AMaM. familiale permanente :

- faible pour 1 AMaP et pour 2 AMaM ; - moyenne pour 2 AMaM.

familiale saisonnière : - élevée pour 1 AMaM.

Travail du conjoint pour 2 AMaP et 5 AMaM.

- valeur investie : elle est faible à moyenne pour les AMaP et elle est super élevée pour les AMaM.

Destination des produits : autoconsommation (sauf pour 1) + vente sur l’exploitation (sauf pour 1) + vente sur le marché local (sauf pour 2) + vente sur le marché aux légumes de Thiaroye pour 3.

Classes : 2

Pour les légumes feuilles : On distingue une certaine spécialisation dans la production des maraîchers purs. En effet, ils ne cultivent qu’un seul type de légumes feuilles qui se différencie suivant leur superficie. Ainsi, les cinq moyens qui ont un accès à l’eau courante SDE (AMa2 ; AMa3 ; AMa4 ; AMa5 et AMa6) ne font que du chou pommé alors que celui qui n’a accès qu’à l’eau du Barrage (AMa8) ne fait pas de légumes feuilles. D’un autre côté, deux petits (AMa1 et AMa9) ne font que de la laitue (lactuca sativa).

Pour les légumes fruits : il semble y avoir une relation entre le nombre d’espèces de légumes fruits cultivés et la taille de l’exploitation : plus elle est grande et moins on en cultive.

Le maïs n’est pas cultivé par ces maraîchers purs mais l’arachide de bouche est cultivé par trois d’entre eux : un petit (AMa7) et deux moyens (AMa6 et AMa8).

Concernant la main-d’œuvre, elle est plus importante (moyenne et élevée) pour les maraîchers purs ayant des superficies moyennes que pour les petits : parfois, le rapport est de 1 à 10. Ce sont les seuls à employer des salariés saisonniers et ce, à des effectifs importants allant de 40 à 230 annuels pour certains d’entre eux. Même la main-d’œuvre familiale est plus importante chez eux.

La valeur investie est aussi plus importante pour les maraîchers de taille moyenne puisqu’elle est très très élevée pour eux alors qu’elle est faible à moyenne pour les petits.

Pour la destination de la production, pratiquement tous les maraîchers purs autoconsomment en partie et vendent. Ils sont très impliqués dans l’approvisionnement en produits maraîchers de la ville car tous les lieux de vente sont aussi représentés : l’exploitation (vente directe), le marché local et le marché de gros aux fruits et légumes de Thiaroye. Ainsi, parmi les trois petits maraîchers, le AMa1 vend de façon journalière, hebdomadaire et trimestrielle à des bana-banas ; le AMa7 vend de façon journalière et hebdomadaire à des commerçants locaux et à des particuliers et le AMa9 ne vend que de façon journalière et qu’à des bana-banas. Parmi les six moyens, quatre ont cité une fréquence de vente journalière et hebdomadaire (AMa2 ; AMa3 ; AMa4 et AMa8), trois ont déclaré une fréquence de vente trimestrielle (AMa4 ; AMa5 et AMa6) et un a déclaré une fréquence de vente à la quinzaine (AMa4). Concernant les clients, cinq de ces sept maraîchers purs vendent à des bana-banas (AMa2 ; AMa3 ; AMa4 ; AMa5 et AMa6) ; trois vendent à des commerçants autres que locaux (AMa4 ; AMa6 et AMa8) et un vend à des commerçants locaux (AMa4).

Photo 7. Exploitation de gombo à Barrage Photo 8. Une exploitation de persil à Conduite de Gaz

Source : Awa BA Les arboriculteurs : AAr

Tableau 13. Récapitulatif des AAr

Les Arboriculteurs "purs" : AAr Secteur d’activité : A

Système de production : - productions : 1 AArP : moyen avec 13 types d’arbres pour un total de 65.

2 AArM : un petit avec 2 types d’arbres pour un total de 47 et un grand avec 13 types d’arbres pour un total de 115 pour l’autre.

- superficie : moins de 500 m² pour le AArP. 1 ha pour chacun des 2 AArM. - statut foncier : domaine national pour le AArP ; propriété pour les 2 AArM. - main-d’œuvre : familiale permanente : - faible pour le AArP ; - moyenne pour 1 AArM. salariale permanente : faible. pour 1 AArM.

- valeur investie : elle est faible pour un AArM et est super élevée pour l’autre. Le AArP a déclaré l’ignorer.

Destination des produits : autoconsommation + vente sur l’exploitation.

Classes : 2 N = 3

Les deux classes de ce sous groupe se distinguent par le statut foncier stable pour les moyens qui sont des propriétaires mais précaire pour le petit qui est sur le domaine national.

La main-d’œuvre familiale est plus importante que la main-d’œuvre salariale, coûteuse, pour les moyens. Par contre, ils utilisent tous gratuitement l’eau de la nature : céane et eau de surface du Barrage Sébi-Ponty. Le nombre de leurs arbres n’est pas fonction de leur superficie : le petit en plante plus qu’un des deux moyens. Par contre, seuls les moyens ont déclaré un investissement faible et très très élevé. Le petit ignore la valeur de son investissement.

Une partie de la production est autoconsommée et l’autre est vendue sur l’exploitation à fréquence journalière et hebdomadaire pour le petit AAr1 et le moyen AAr2 et de façon annuelle pour le deuxième moyen AAr3.

Photo 9. Une exploitation de manguiers et de cocotiers à Thiaroye. Source : Awa BA

Les Floriculteurs "purs" : AFl

Les productions : Ce groupe de floriculteurs purs et ne vivant que de la floriculture cultive 31 plantes ornementales sur les 39 généralement citées et 15 fleurs à couper sur les 19 généralement citées (cf. annexe10).

Ces floriculteurs purs cultivent six des douze plantes ornementales les plus cultivées. Ce sont, par ordre d’importance, le cordyline (16 sur 20), le sapin (15 sur 20), le croton et l’hibiscus (14 sur 20), le dieffenbachia (13 sur 20) et le palmier (12 sur 20). De leur côté, parmi les fleurs à couper, trois se distinguent : la pervenche (par 17 sur 20), l’œillet d’Inde (par 13 sur 20) et le rosier (par 11 sur 20).

Tableau 14. Récapitulatif des AFl

Les Floriculteurs "purs" : Afl Système d’activité : A

Système de production : - productions : 20 petits Afl : 14 fleurs et 30 plantes ornementales - superficie : de moins de 500 à 2500 m²

- statut foncier : 2 propriété ; 2 location ; 8 prêt et 8 sur le domaine national. - main-d’œuvre : salariale permanente :

- faible pour 4 ; - moyenne pour 1. familiale permanente : - faible pour 8 ; - moyennes pour 3. familiale saisonnière : - faible pour 1.

- valeur investie : 9 floriculteurs l’ignorent. 1 n’a pas répondu. Pour les autres, elle est faible à très très élevée.

Destination produits : que de la vente sur l’exploitation Classes : 1

On voit que, même si la production de ce groupe est assez diversifiée, les fleurs représentent à peine la moitié des plantes ornementales. Comment expliquer ce fait que déplore le chef SDDR de Dakar qui insiste sur le fait que les fleurs coupées rapportent plus et que donc la situation actuelle représente un manque à gagner évident pour les floriculteurs ?

On peut arguer d’après notre enquête que, si le marché des fleurs à couper existe, il est de loin moins important que celui des plantes ornementales. En effet, c’est surtout la communauté des expatriés occidentaux et les touristes qui sont les principaux clients du sous secteur fleurs à couper. C’est donc là une affaire de culture et de moyens : les bouquets de fleurs ne se conservent que quelques jours alors que les plantes ornementales, si elles sont bien entretenues, peuvent durer des années.

Côté facteurs de production, on a vu que, non seulement les superficies sont très petites mais encore le mode de tenure des espaces accueillant la majorité des productions horticoles est très précaire. Or, pour faire des fleurs à couper, il vaut mieux avoir un vaste champ. Cela nécessite aussi d’avoir des équipements comme des serres et un bon accès à l’eau et un bon système d’irrigation d’autant plus qu’on est dans un pays tropical. Enfin, le mode de commercialisation et de transport des plantes ornementales est certainement plus facile que celui des fleurs à couper.

Concernant la main-d’œuvre, la faible taille des exploitations explique le fait que les trois cinquième de ces floriculteurs purs ont recours à de l’aide familiale permanente ou saisonnière. Ainsi, seuls un cinquième d’entre eux emploie une main-d’œuvre salariale permanente faible à moyenne.

Pour que ce sous secteur se développe pleinement, il faudrait donc réunir un certain nombre de conditions : sécurisation de l’accès aux terres, renforcement des moyens techniques et humains par la formation et organisation de la filière floricole notamment pour l’exportation. Ceci est d’autant plus important que la floriculture n’est pas développée à l’intérieur du pays.

Les éleveurs "purs" : AEl

Par défaut d’information, nous ignorons si les éleveurs ayant une superficie moyenne font aussi d’autres types de productions. Donc, nous les mettons dans le groupe des éleveurs purs. Ici, nous privilégions la taille des cheptels.

Tableau 15. Récapitulatif des AEl

Les Eleveurs "purs" : AElP Système d’activité : A

Système de production : - productions : 2 AElPporc : 1 petit et 1 grand : AEl2. 1 AElPvol : grand.

2 AElMvol : grands.

- superficie : de 77 m² à 100 m² pour les AElP. de 1,2 à 3 ha pour les AElM.

- statut : 1 propriété, 1 prêt et 1 sur le domaine national pour les AElP ; 1 propriété et 1 prêt pour les AElM.

- main-d’œuvre : salariale permanente : - faible pour les AElM.

aide permanente entre producteurs : - moyenne pour 1 AElPporc.

- valeur investie : Faibles pour l’AElP et l’AElM porcins. Moyenne pour 1 AElP avicole.

Super élevées pour les deux AElM avicoles. Destination des produits : autoconsommation + vente sur l’exploitation pour 3 ;

Que vente sur exploitation pour 1 ; Pas d’infos pour 1.

Classes : 2 N = 5

Photo 11. Un "grand" élevage de 41 porcins dans la Niaye de Pikine, côté Guédiawaye. Source : Awa BA

Photo 12. Un élevage "moyen" de 300 volailles à Photo 13. Un "grand" élevage de 6000 volailles à Centre de Captage Keur Massar

Source : Awa BA

Les pêcheurs "purs" : APê Tableau 16. Récapitulatif des APê

Les Pêcheurs "purs" : APê Système d’activité : A

Système de production : - productions : APêP : 1 petit débarquement ; APêG : 3 gros débarquements. - main-d’œuvre : Pas.

- matériel : 4 pêche artisanale au filet pour tous les 4. - valeur investie : faible.

Destination des produits : autoconsommation + vente sur l’exploitation pour tous. Classes : 2 N = 4 Photo 14. Pêcheurs au filet dans la Niaye de Pikine. Source : Awa BA

Commentaire des "purs" de pleine terre et spécifiques qui ne font que de l’agriculture

Ce sous groupe compte trois types de producteurs : les maraîchers, les arboriculteurs et les éleveurs.

Le type « maraîcher » recense le plus de ressources tant en termes de superficie, de main-d’œuvre que de valeur investie.

A l’exception des floriculteurs qui ont des statuts fonciers majoritairement précaires, et des pêcheurs pour lesquels nous ne parlons pas de superficie mais qui travaillent sur le domaine national, la stabilité du statut foncier des autres types de producteurs (maraîchers, arboriculteurs et éleveurs) est fonction de leur taille, c’est-à-dire que lorsqu’ils sont de taille moyenne, ils sont généralement propriétaires.

En général, les petits producteurs ignorent la valeur de leur investissement.

Les maraîchers sont aussi les seuls, dans ce sous groupe, à avoir une grande insertion personnelle dans la filière marchande grâce à la vente sur le marché local et même sur le marché de Thiaroye ; les autres types ne vendent que sur leur exploitation. Tous ont une partie de leurs produits destinée à l’autoconsommation sauf les floriculteurs.