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3. DESCRIPTION DE L’ETAT DES LIEUX BIOPHYSIQUES DU MILIEU RECEPTEUR DES INTERVENTIONS DU PROJET RECEPTEUR DES INTERVENTIONS DU PROJET

3.1.2. Topographie du site

Le site de la ville de Cotonou est situé dans le domaine margino-littoral du bassin sédimentaire côtier du Bénin et présente une morphologie qui repose essentiellement sur une grande composante de plaine côtière (Adam et Boko, 1993). Son substratum géologique est large de 5 km environ avec une altitude maximale qui ne dépasse pas 7 m et constitué d’une alternance de cordons dunaires exondés séparés par des dépressions marécageuses (Oyédé, 1991).

Il est distingué trois unités géomorphologiques majeures :

 les bas-fonds argilo-sableux très proches des zones inondables occupant la majeure partie du territoire de la ville ;

 les cordons littoraux de sable (ancien et actuel) dont le positionnement des premiers correspond à l’emplacement du site de l’ancienne ville ;

 les berges lacustre, lagunaire et autres marécages.

Ces caractéristiques morphologiques du secteur, le prédispose au catastrophe d’inondation dont souffrent les populations de la ville de Cotonou. En effet, la ville de Cotonou est située au bas-pente du système topographique entier du bassin sédimentaire côtier du Bénin.

Selon Adam et Boko (1993) ce bassin topographique sédimentaire côtier est subdivisé en quatre grands domaines topographiques au Bénin dont la plaine côtière, basse, sableuse, souvent marécageuse ne dépasse nulle part 10 m d’altitude.

La cote moyenne de toute cette partie est de 3,52 m. Ainsi, le relief de la ville n’est pas favorable à l’écoulement des eaux pluviales. Il favorise plutôt la stagnation et l’infiltration. Les cotes oscillent entre 1,02 et 6,52 m par rapport au zéro géographique (Gnélé, 2010).

Le système de pente de la ville de Cotonou est un élément important qui explique la stagnation des eaux de ruissellement dans le secteur. Les pentes sont dans l’ensemble faibles, les valeurs variant entre 0 et 2,5%, ce qui entraîne une faible possibilité de ruissellement, notamment dans la partie sud de la ville de Cotonou. De même la faiblesse des valeurs des pentes joue contre l’efficacité des ouvrages de drainage construits pour l’écoulement des eaux pluviales de la ville.

Les figures suivantes présentent les courbes de niveau, indicateurs de la topographie et une autre carte couplée avec les bassins à aménager.

EIES PAPVIC Version provisoire Décembre 2018 Figure 8 : Topographie de la ville de Cotonou

EIES PAPVIC Version provisoire Décembre 2018

3.1.3. Pédologie

Le département du Littoral est situé sur un des cordons littoraux constitué d’une bande de sable alluvial qu’articule un système lagunaire qui se communique par endroits et qui s’étend sur environ 200 km de l’Ouest à l’Est, entre la ville de Lomé au Togo et celle de Lagos, au Nigéria.

Un cordon littoral sableux, d’une largeur de 2 km à 5 km, découpé par des lagunes et des marais et qui s’étend le long de la côte.

La ville de Cotonou est donc bâtie sur un substratum sablonneux sur une grande partie de sa superficie, avec par endroits des composantes argileuses ou organiques. Ces sables résultent des actions conjuguées du mouvement de la houle, des courants marins et des fleuves Sô et Ouémé, Lokossi (2011).

Ces formations sableuses dominent la mer de 4 à 5 mètres et ont une épaisseur de 9 à 14,5 mètres. EIles se superposent à des couches argileuses plus ou moins molles. La nappe phréatique est à une faible profondeur parfois à moins d’un mètre par endroit Agbanou (2007). Dès les premières pluies, ces sols se gorgent rapidement d’eau laissant remonter progressivement en surface la nappe phréatique, du fait de la faible capacité d’absorption et de rétention d’eau. Vers la fin du mois de juin, les précipitations se succèdent sans interruption pendant des jours et le niveau de l’eau s’élève, oscillant entre 20 centimètres et 1 m à la surface du sol, dans les quartiers les plus bas (Azonhè, 2005).

On y rencontre trois principaux types de sols hydromorphes :

 les sols hydromorphes minéraux à gley occupent les zones les plus basses et subissent une immersion prolongée pendant les crues. Les teneurs en argile sont élevées (supérieures à 60 %) et la teneur en limons fins est faible (10-20 %). Ces sols se caractérisent par des capacités de drainage externe et interne très faibles.

La teneur en matières organiques est de l’ordre de 03 à 05 % ;

 les sols hydromophes humifères à gley sur alluvions argileuses. Ces sols sont très argileux (40 à 80 % d’argile), pauvres en limons, fins et riches en matières organiques. Ils présentent une assez bonne perméabilité et sont très cultivés ;

 Les sols halomorphes à tendance hydromorphe riches en alcalis, recouverts de mangroves sur les paliers alluvionnaires du système lagunaire occidental fortement influencé par la pénétration d’eau de mer.

Les sols du cordon littoral sont des sols peu évolués de profil. Ce sont des sols chimiquement pauvres ; sols blancs à tendance podzolique. Ce sont des sols hydromorphes

EIES PAPVIC Version provisoire Décembre 2018 lessivés situés à l’Est où ils occupent de larges bandes au Sud des sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ces sols périodiquement engorgés jusqu’à la surface sont d’une grande pauvreté chimique. Entre les sols lessivés sans concrétion et les sols du cordon littoral s’étend un complexe pédologique constitué des sols ocres jaunes à hydromorphie temporaire de profondeur (cocotier), sols gris ou ocres à hydromorphie temporaire de surface, sols des marais, quelquefois salés.

L’érosion maritime en raison du relief assez sablonneux et griffé de nombreuses zones basses fait transporter du sable marin venant périodiquement obstruer l’embouchure du chenal sur la mer.