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TABLEAU 27: EVOLUTION DE L’EMPLOI EN EUROPE DE L’OUEST EN MILLIER

1870 1913 1950 1973 1990 1998 Autriche 2077 3 122 3 215 3 160 3 412 3 723 Belgique 2141 3 376 3 341 3 748 3 815 3 766 Danemark 820 1 277 1 978 2 426 2 672 2 693 Finlande 785 1 323 1 959 2 194 2 487 2 245 France 17 800 19 373 19 663 21 434 22 632 22 693 Allemagne 16 184 30 333 28 745 35 487 36 808 36 094 Italie 13 770 17 644 18 875 22 708 25 624 24 343 Holland 1 382 2 330 4 120 5 150 6 356 7 465 Norvège 706 984 1 428 1 676 2 030 2 241 Suisse 1 923 2 602 3 422 3 879 4 465 3 979 Swaziland 1285 1 904 2 237 3 277 3 563 3 850 Grande Bretagne 13 157 19 884 22 400 25 076 26 942 27 121 TOTAL 72 030 104 152 111 383 130 215 140 806 140 213

Source; Angus Maddison “THE World economy: a millennial perspective for economic co-operation and development “ OECD 2001

Les inquiétudes sur le marché du travail concernant un chômage massif, une déqualification des emplois, une réduction des salaires et une aggravation de l'inégalité de revenus entre les travailleurs se sont révélés sans fondements. En effet, la période d'automatisation des années 50 et 60 n'a pas coïncidé avec des taux de chômages élevés.

Ce tableau montre que l’emploi a toujours augmenté durant la période 1870-1998 et ce malgré les changements techniques importants qui ont eu lieu durant cette période. Historiquement la génération de nouveaux emplois a toujours été supérieure aux emplois disparus à cause du progrès technologique. Ceci a été utilisé par certains auteurs pour dire que la résistance au progrès technologique, sur la base de l’emploi, n’était pas fondée.

La substitution du capital au travail humain a toujours été une tendance du capitalisme. , mais Certains auteurs pensent que les mutations technologiques actuelles vont au delà de la simple innovation technologique et que leur répercussions sur l’emploi sera lourde de conséquences. En même temps que de nouveaux outils plus performants sont introduits, il se passe un autre phénomène. Il y a une rupture avec le processus même de production. Deux phénomènes très liés et issues tous les deux de la micro - électronique, sont apparus et se diffusent en parallèle à un rythme jamais vu auparavant. D’une part une substitution du travail vivant par le travail mort et accumulé et d’autre part le processus de production se trouve lui aussi soumis à des mutations. Si au début des années quatre vingt on doutait qu’on était à la veille d’une révolution technologique, il ne fait aucun doute, maintenant, quelques années plus tard seulement, qu’une révolution est en train d’affecter les forces productives et une autre affecte les relations de production. 0.5.8.2 Le nouveau défi posé aux travailleurs

On peut dire que les technologies nouvelles actuelles sont différentes des technologies précédentes. Les nouvelles technologies en accentuant le rythme des

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innovations, sont en train d'aboutir à une transformation radicale des paramètres de fonctionnement de l'économie. Elles sont en train d'aboutir à une intégration économique de plus en plus poussée entre les nations. La mondialisation est facilitée par les progrès que réalisent l'informatique et la communication. La facilité de communication est en train de permettre l'utilisation de l'emploi qualifié dans toutes les régions du globe (par exemple actuellement les entreprises américaines de haute technologie procèdent de plus en plus à l'embauche de programmeurs dans des endroits très éloignés comme l’Inde). Ceci est en train d’aboutir à une répartition géographique de la production et à la création de chaîne de spécialisation à travers un ensemble de plus en plus grand de nations. Grâce à ce phénomène de plus en plus de nations sont en train de se développer.

La demande de travailleurs qualifiés va sans cesse augmenter. Le processus de production est en train de connaître un changement non pas continuel comme dans le passe, mais une rupture avec l’ancienne forme. Ces changements opérés dans une période très courte, sont en train d’affecter la vie de l’entreprise d’une manière très dramatique. L’impact n’affecte pas les modes d’organisation tel que le travail en chaîne ou l’existence même du poste de travail, mais substitue la machine au travail vivant à un rythme jamais vu dans les décennies précédentes.

Le Taylorisme qui a résisté à toutes les innovations technologiques pendant presque un siècle et qui consistait à diviser, à parcelliser puis à spécialiser les tâches en vue de les organiser autour du poste de travail se trouve maintenant menacé par l’évolution technologique en cour (Lojkine , 19831). La nouvelle technologie se caractérise par la négation du Taylorisme et par le rejet du poste de travail. Par exemple on assiste actuellement à la mise en place - encore limitée, certes - de « cercles de qualité » et de « groupes de progrès » à travers tout le monde occidentale (RENAULT et CITROEN pour la France). Le savoir faire ouvrier qui a été partiellement « exproprié » par le Taylorisme est en train de se reconstituer à un rythme extraordinaire grâce à la technologie de l’automatisation.

Cette nouvelle technologie peut remplacer et « extraire » des tâches beaucoup plus complexes. Les tâches restées manuelles et qui étaient surtout celles dont la complexité géométrique et logicielle n’était pas maîtrisable sont devenues sujettes à une substitution. La diminution du savoir faire ouvrier équivaut elle a une déqualification ? La proportion atteinte par cette substitution est tellement grande que cette fois il semble qu’il y ait une crainte réelle du progrès technologique. Le rythme de substitution est rapide, de nombreux postes de travail se dévalorisent rapidement et de nouveaux types d’emplois apparaissent à une cadence accélérée. Une

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. Lojkine J. :"Crise du Taylorisme: les enjeux "in problèmes économiques No1843, 12 octobre 1983.

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nouvelle couche de techniciens qualifiés est en train de faire son apparition. Une étude commanditée par Industrie Canada (Betts, 19981

) montre que La nouvelle technologie non seulement n'a pas réduit les qualifications des travailleurs, mais a abouti à élargir la gamme des compétences requises de travailleurs. La période d'automatisation des années 50 et 60 n'a pas coïncidé avec des taux de chômage élevé croissant en Amérique du Nord. (Betts, 19982

)

L'informatique a abouti à l’intégration des tâches et par conséquent elle a augmenté les données de compétence des travailleurs. Par exemple l'utilisation de la technologie juste à temps qui a permit de réduire les stocks a aboutis au remplacement de biens matériels par du capital en partie informatique, mais aussi en partie main-d’œuvre qualifiée (programmeurs, spécialiste de la recherche personnelle) Le niveau requis est le BAC+2. Le travail requis est un travail de surveillance, d’entretien et de réglage. Le collectif des travailleurs face à ces changements risque d’être encore plus affaiblit- il l’est déjà par les clivages Ouvrier Spécialisés - ouvriers qualifies -

Aux Etats Unis, on pense que la sophistication croissante des microprocesseurs va rendre l’automatisation plus souple et lui permettre d’envahir tous les domaines. 45 pour cent de la main d’œuvre dans ce pays pourrait être touchée par l’automatisation de l’industrie et des services (Machine Moderne No909 mars 873).

Cependant, il est impossible de déceler maintenant le lien entre le chômage global et la diffusion de l’automation. Si on prend des cas spécifiques de firmes ayant décidé d’introduire un système exploitable d’automatisation, on a rarement vu une diminution d’emploi massif. Par exemple la firme Xerox a introduit un système d’automatisation sans que l’emploi soit sujet à des diminutions. Au Contraire l’emploi a légèrement augmenté tandis que la production a augmenté de 200 pour cent et que la qualité a augmenté de 500 pour cent4. Ceci fait dire à certains que résister à l’automatisation serait probablement aller vers un affaiblissement de l’emploi encore

1

Bretts Julian R. "Les conséquences du changement technologique pour les politiques de main d'oeuvre"le canada au 21 siècle. II. ressources et technologie. Le Canada au 21e siècle. Document nº 7 novembre 1998.

2

Bretts Julian R. »les conséquences du changement technologique pour les politiques de main-d'oeuvre. Ressources et technologies. Le Canada au 21e siècle. Document nº 7 novembre 1998. Bretts Julian R.

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Machine Moderne No909 mars 87

4

"Impact de l'automatisation sur l'emploi aux Etats Unis "in Problèmes économiques No1740 23 septembre 1981.

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plus dangereux qu’en l’acceptant. 0.5.8.3 La formation et les NT

Les gouvernements des pays développés se sont attelés, dés l’apparition de ces signes, à créer un environnement capable d’encourager la diffusion et le développement des technologies a base du micro - processeur. .

0.5.8.3.1 Facilité de formation

Pour la formation, plusieurs indications nous portent à croire que la maîtrise des MOCN n’exige pas une formation très poussée ni des connaissances avancées. Par exemple à la société MECANOUTIL, en France, où plusieurs MOCN ont été achetées, la programmation se faisait au début par une personne qui travaillait au Bureau Etudes. Quelque temps après les opérateurs n’avaient plus besoin de cette personne. Le personnel sur place a réussi en un temps record à modifier les programmes déjà rédigés et à les adapter pour leurs propres besoins. Ils ont totalement assimilé la technique de programmation. Ils écrivent eux même le programme de la pièce suivante en temps masqué tandis que la précédente est usinée. (1).

Ceci est vrai même pour les PVD qui ont fait l’achat de MOCN. Dans un étude faite en Argentine on a constaté que la maintenance et la maniabilité de ces MOCN n’a posé aucun problème et que ces machines sont même plus aisées à maîtriser et à maintenir que les conventionnelles. (Chudnovsky 2).

Les spécialistes tendent aussi à être de moins en moins demandés. Aujourd’hui on cherche à recruter dans ces entreprises ayant opté pour la nouvelle technologie, de moins en moins de spécialistes. On cherche plutôt un personnel polyvalent et de culture générale capable de dialoguer avec d’autres spécialistes dans leur domaine. (Machine Moderne n908 janvier - février 873). Il est rare qu’il y ait des informaticiens dans un bureau d’étude qui se sert de la CAO par exemple. l’utilisation est généralement simple. Il est courant - et même indispensable - qu’après moins d’une semaine de formation, un dessinateur puisse commencer à travailler et après 100 heures de console, qu’il ait atteint son niveau de productivité normale

1

. Machine Moderne No909 mars 87.

2

. Chudnovsky D. , op. cit. pl36.

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0.5.8.3.2 Facilité de la maîtrise du soft

La révolution dans la manière de produire le matériel informatique s’est accompagnée d’un développement spectaculaire du soft informatique et des conditions de sa production. En effet, Dans les années soixante les fabricants d’ordinateurs régnaient en maître. Ils monopolisaient la fabrication du matériel, la programmation et la formation. Cette situation s’est aussi améliorée. Elle a aboutit à une prolifération des sociétés de logiciels qui a aboutit à une concurrence très bénéfique pour l’utilisateur.

Le langage BASIC crée en1965 a contribué à rendre la programmation à la portée d’une population plus grande grâce à sa simplicité. L’introduction du micro - ordinateur a généralisé son utilisation. Avec l’apparition des logiciels outils la programmation informatique est devenue encore plus accessible. Ces logiciels permettent d’écrire d’autres logiciels. Parallèlement, il existe aussi toute une série complète de logiciels d’application. Par exemple dans la Bureautique il y a les logiciels de fichiers, de traitement de texte, de graphes et intégrés. Pour des applications beaucoup plus spécifiques il y a aussi des logiciels. Par exemple la comptabilité, la gestion de la production, la gestion des projets, de la trésorerie, la paie etc. pour les médecins, les traducteurs, les avocats, etc. il y a des logiciels sectoriels qui sont à la portée du premier venu avec le minimum de formation.

L’utilisateur de l’ordinateur est libéré de la connaissance en détail de l’informatique. L’accès se fait facilement grâce à un « menu » affiche sur écran ou à des symbole graphiques (icônes). En actionnant une touche de fonction sur le clavier, en déplaçant une « souris »ou en touchant du doigt une zone particulière de l’écran, l’option souhaitée, on peut à volonté s’introduire dans le domaine informatique sans la moindre connaissance de ce langage. Les logiciels de 4eme génération, actuellement en développement, sont des programmes plus courts, plus lisibles, plus rapides et plus indépendants des machines . On pense aussi que les logiciels de la 5eme génération ne nécessiteront plus l’écriture d’instructions plus détaillées.

Tous ces développements dans le domaine du logiciel font que la programmation des MOCN est en train d’être facilitée. En outre, Nous le verrons plus tard aussi dans notre étude de cas que les MOCN donnent plus de satisfaction et sont plus aisée à maintenir et à opérer que les conventionnelles. La qualité des produits qui en découle et qui faisait la différence entre pays développés et pays pauvre peut permettre un développement conséquent des exportations.

Le problème de l’emploi se pose de façon critique pour le tertiaire et tout ce qui touche à la gestion. Ce qui fait dire à plusieurs dirigeants des pays avancés que le problème de la formation doit aller de pair avec l’automation. Par contre dans le domaine de la production industrielle il y a jusqu’à présent peu ou pas de suppression d’emploi car, l’introduction de l’automatisme s’est concrétisée par une hausse de la production et le personnel a été formé pour assurer les tâches de maintenance et de surveillance. Va on assister à un autre phénomène par lequel le secteur secondaire et - peut être le primaire - vont prendre en charge les travailleurs libérés par le tertiaire ? Nous ne nous étendrons pas sur cet aspect - très important - car, nous voulons uniquement décrire dans ce chapitre cette nouvelle technologie, afin d’appréhender sa nature exacte et voir plus tard si son transfert vers les PVD obéît aux mêmes règles que les technologies conventionnelles.

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0.5.9 Impact sur les stratégies de développement 0.5.9.1.1 Mondialisation

On se dirige vers un monde de plus en plus interdépendant où l’autarcie n’est plus possible. Est-ce que c’est la fin des modèles d’auto subsistance type Algérie des années soixante dix ou Corée du nord ? La standardisation des secteurs les plus traditionnels tels que le textile et la consommation des habits est un exemple frappant. Bien que ce ne soit pas prévisible à l’heure actuelle, il se peut qu’il ne puisse plus exister d’économie homogène viable dans le sens autarcique du terme. Il faut soit adopter ces techniques soit disparaître.

L’avènement de ces technologies et en particulier l’augmentation des facilités de communication rendues possibles par les technologies de diffusion à partir des satellites et grâce aux fibres optiques, pousse plusieurs auteurs à parler d’un monde proche, où tout s’enchaîne et où tout sera lié. Ce monde appelé par certains auteurs, (De la Pierre, 1987 1) le complexe transnationalisé sera peut être fait par un mondialisme ou le sud risque d’être exclut. Ceci peut être utilise pour dire que les stratégies de développement nationale ne peuvent plus être viables si elles ne visent pas à mettre en place des structures capables de changer et de s’adapter vite a l’environnement internationale.

Dans un monde plus interdépendant, la compétitivité sera beaucoup plus recherchée et les spécificités nationales devront trouver un moyen de s’adapter et d’imposer leur nature à un monde en perpétuel mouvement. Il faut mettre en place des stratégies capables de gérer le changement et d’encourager l’introduction des nouvelles technologies selon le critère de l’efficacité et en tenant compte des spécificités nationales. Il faut raisonner en termes de performance et y trouver un créneau pour pénétrer le marché mondial. C’est la voie offerte aux PVD par les nouvelles technologies. Aujourd’hui, plus que jamais, avec la mondialisation de la production et l’accélération des communications, pas une entreprise, pas une nation ne peut échapper a la loi selon laquelle seul le meilleur gagne.

Cependant, au niveau de l’entreprise ce défi semble mal appréhendé. La problématique de la mondialisation telle qu'elle est appréhendée par les dirigeants de l'entreprise semble manquer de réalisme et de dynamisme. La volonté de s'adapter à la mondialisation est certes manifeste Cependant, elle demeure sans lendemain. Le comportement des dirigeants obéit beaucoup plus à une stratégie de réalisation d'objectifs individuels que collectifs. Toute la culture du management des entreprises

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. De la Pierre Michel et J. B. Zimmerman "Les complexes Industriels Transnationalisés", LAREA/CEREM, Mars 1987.

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publiques confrontées à la mondialisation repose sur une mauvaise appréciation de sa dimension..

0.5.9.1.2 Prédominance de l’individu

Les mécanismes de croissance du capitalisme qui se basaient sur la production de masse se trouvent remis aussi en cause par cette double révolution.

Au niveau des individus le travail à la chaîne ne répond plus aux désirs et au niveau de formation acquis par l’homme des années quatre vingt. Le travail à la chaîne lui parait de plus en plus inhumain. Les problèmes du »ras le bol » provoqués par le travail parcellisé et standardisé ont commencé à se faire plus pressants. , mais l’élément le plus crucial à été la déconnexion entre l’effort du salarié et son revenu, entre les résultats de l’entreprise et le revenu du travailleur. Cette déconnexion s’est opérée à la suite des mécanismes modernes de régulation de l’économie capitaliste tels que la sécurité sociale, l’allocation chômage, les subventions etc. . . Ces facteurs extérieurs ont commencé à prendre beaucoup de poids dans la vie de l’entreprise.

En outre, les grands marchés se sont saturés. En même temps, l’individu à commencé à sentir le désir de se différencier par rapport aux autres.

C’est à l’issue de cette évolution que le changement des méthodes de production par le biais de l’automatisation est devenu socialement efficace. Il devenait désormais possible de produire certains produits qu’une petite partie seulement du marché désirait. Le coût moyen n’étant plus lié - ou beaucoup moins - avec la quantité produite. La vieille théorie qui disait que le prix moyen minimum était celui qui correspondait à la production de masse étant dépassée par l’introduction et la diffusion des innovations liées au micro - processeur. . Les petites et moyennes séries sont devenus aussi rentables. Il y a de moins en moins de grandes séries. Les frais et la durée de conception, de lancement et de production des nouveaux produits se sont rétrécie d’une manière aussi grande . La durée de vie des produits s’est continuellement rétrécie au point ou il est devenu courant que la durée de vie d’un produit atteigne rarement un an. En effet, un an de production d’un même produit sans modification majeure semble désormais un maximum. Les producteurs sont constamment en proie à la recherche et à l’anticipation de la demande du marché qui devient de plus en plus international. A cet effet, la levée des frontières économiques et l’adoption de réglementations douanières semblables pour les pays membres de la CEE prévue pour 1992 en est un exemple de l’ouverture des marchés nationaux à la production étrangère.

Le concept Fordien qui se basait sur la consommation de masse se trouve remis en cause par l’individualisation et la différentiation effrénée qui a été rendue possible grâce en partie, aux nouvelles technologies. La structure de production, grâce notamment à la segmentation continue de l’offre, encourage désormais le consommateur à se différencier des autres.

Ceci a engendre de nombreuses possibilités pour les PME. L’existence de petits créneaux, résultant de la segmentation accrue des marchés, de la possibilité de produire dorénavant en petite et en moyenne séries à des coûts appréciables et tout en rivalisant avec les coûts des grandes séries a permis d’abaisser les barrières d’entrée dans certaines branches.

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0.5.9.1.3 Prédominance de l’information

Il y a une connexion entre le système automatique et le processus du travail industriel qui se caractérise par une prédominance du système de l’information. Ce monde où l’information prend une ampleur démesurée fait dire à certains que l’économie de l’âge de l’acier est en voie de disparition pour céder la place à l’âge de l’information. Certains appellent cette nouvelle organisation où le pouvoir de l’information devient peu à peu dominant, une entreprise système. Dans cette entreprise, il y a connexion de l’information de gestion et de l’information industrielle. Par exemple le processus de production passe de plus en plus par le bureau des études et le bureau des méthodes. C’est d’eux que dépendra la facilité d’usiner les pièces en respectant les critères élevés de qualité, ensuite de les assembler selon les