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FIGURE 2: EVOLUTION DE LA PERFORMANCE DES MICROPROCESSEURS

Source: Moore's Law Made real by Intel innovation

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Actuellement une nouvelle technologie qui utilise le silicium mince dans des architectures innovantes est en train de permettre à cette loi de perdurer pour les prochaines dix à quinze années, et d’accentuer davantage la miniaturisation des composants1.

Les capacités de stockage ont aussi connu des développements immenses. En 1956 la technologie permettait de stocker 5 millions de caractères ou octets (un octet correspondant à une séquence de huit bits), soit 2.500 pages de texte, et comportait 50 plateaux de 60 centimètres de diamètres intégrés dans une vaste armoire. Aujourd’hui on peut stocker plus de 200 giga octets soit plus de plus de 300 millions de page de texte sur un support de plus en plus réduit. De l’ordre de quelques centimètres cube.

Le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) est une composante majeure des Nouvelles Technologies . Sans ce phénomène de miniaturisation les téléphones portables n’auraient pas pu avoir lieu.

Le phénomène de la mondialisation apparaît alors comme étant à la fois le résultat et la cause de cette innovation associée avec le numérique. La production industrielle a aussi bénéficié de cette grande avancée technique qui a eu lieu durant ces trente dernières années.

Cette découverte est le résultat logique du développement de la filière électronique depuis la seconde guerre mondiale. En effet, des 1945 les Etats Unis ont réussi à construire un ordinateur. Cependant, sa taille était immense et ses dimensions étaient proches d’un terrain de football, sa consommation d’énergie était tellement grande que lorsqu’on le mettait en marche les lumières de toute la ville de Chicago s’éteignaient et sa puissance de travail était celle d’une calculatrice de poche des années soixante dix. L’avènement du transistor en 1947, deux ans seulement après, va permettre l’élimination des gros tubes et insuffler un grand bond en avant à la science électronique.

En 1959 le premier circuit intégré était né. Il était devenu possible de réaliser un circuit complet (comportant une diode, un transistor, une résistance et un condensateur) sur une surface ne dépassant pas 1, 5 mm carré. C’est la naissance de la puce. Dés lors le développement de la miniaturisation pris des allures rapides avec l’apparition du MSI (Middle scale Integration ou Intégration moyenne) en 1965, puis du LSI (Large Scale integration ou Grande intégration) en 1970 et du VLSI (Very

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Autran J. L. Munteanu D. « Les architectures innovantes sur silicium mince: Un second souffle pour la loi de Moore ? » in REE. Revue de l'électricité et de l'électronique 2003, no8, pp. 21-31

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Large Scale Integration ou Intégration à très grande échelle) vers le milieu des années soixante dix. L’intégration ne s’est pas arrêtée là. Récemment on a réussi à intégrer des dizaines de milliers, bientôt ce sera des millions, de circuits intégrés sur des volumes aussi petits que des têtes d’épingle.

Les circuits intégrés ont remplacé une grande variété de mécanismes pneumatiques, mécaniques et hydrauliques. Ils ont éliminé plusieurs parties essentielles à des outils et à des produits. Des dizaines et parfois des centaines de pièces sont économisées. On peut déjà tirer une conséquence sous cet angle et convenir que cette diminution est dans l’intérêt des pays receveurs de technologie. 0.5.5 La bureautique

Par exemple l’introduction de la micro électronique dans les travaux effectués au sein des bureaux et qu’on appelle actuellement sous un nouveau nom : la Bureautique a permis d’augmenter la facilité des traitements des textes, le stockage des informations et la distribution efficace des communications.

La Bureautique, terme datant de la fin des années 70, est définie comme étant l’ensemble des techniques et des méthodes visant à rendre le travail du bureau plus simple. C’est « l’électronification »du bureau. Celle ci a connu un développement spectaculaire et il ne se passe pas de semaine sans que n’apparaissent sur le marché des produits plus performants et moins chers que ceux qui existent déjà sur le marché. La recherche et le traitement de l’information a commencé à prendre une place prédominante dans la stratégie des entreprises. En effet, ce phénomène nouveau basé sur le recentrage de la connaissance est en train de prendre forme. Selon une étude faite par IBM aux USA les coûts du système d’information des secteurs de l’électronique, de l’électrotechnique et de la construction mécanique, se montaient à 10% du chiffre d’affaire de ces secteurs. Le secteur du tertiaire, constitué en majorité de travailleurs de l’information, a acquis une importance très grande dans les économies modernes sans que la productivité augmente pour autant (Mathelar,19821). La nouvelle technologie a donné une autre dimension à l'information dans l'entreprise. L'information au sein de l'usine est devenue une part de plus en plus croissante dans la génération de la valeur ajoutée. L'utilisation des Nouvelles Technologies a abouti à des mutations dans la manière de travailler. Le coût informationnel dans un produit dépasse de plus en plus en valeur le contenu des produits en énergie, en matières premières et en heures de travail manufacturier. De plus en plus la compétitivité des entreprises est liée à son aptitude de maîtriser l'information en amont et en aval. Aujourd'hui Boeing c'est 80 % d'info management et

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. Pierre Mathelar " La Bureautique", , Bernard tandeau de Marsac et Pierre Tunin, Que saisje, Paris, octobre 1982.

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20 % de processus physiques1.

L'apparition d'Internet se traduit aussi par des mutations et une métamorphose sur la manière de travailler, de concevoir, de s'approvisionner et de vendre. Bien maîtriser l'information aboutit souvent à la maîtrise des charges et à la réduction spectaculaire des coûts et des stocks. Par exemple General Electric et Daimler Chrysler ont réalisé respectivement une économie de 100 millions de dollars en 2002 et une réduction de 33 % des charges.2 Grâce à des améliorations de leurs systèmes d’information.

0.5.6 Les Nouvelles Technologies dans l’usine

Le complexe électronique, de l’avis de certains auteurs (Lahera, 1983 3) sera le pôle autour duquel s’organiseront l’ensemble des secteurs économiques au cours des prochaines 25 années (OECD, 19794). Le complexe électronique est le complexe qui a obtenu le taux de croissance le plus élevé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. L'industrie électronique est devenue rapidement une importante force économique doublement avec un chiffre d'affaires qui dépassent 100 milliards de dollars US et qui ne cessent de croître.

Maintenant, ce complexe nous apporte une nouvelle révolution grâce à la diffusion générale des applications électroniques. Durant ces dernières années le développement de ce complexe a été essentiellement basé sur la technologie microélectronique quoique nous ne devions pas aussi négliger d’autres applications de ce complexe qui sont aussi importants tels que la technologie du laser, des fibres optiques etc. (Robert, 19805).

Grâce à cette NT, la production de l’information est en train de prendre de plus en plus d’ampleur alors, que sa diffusion devient de moins en moins chère . Ce qui fait dire à certains auteurs que l’économie devient de plus en plus immatérielle (Djeflat, 20056

). En effet, l'économie repose de plus en plus sur l'information et l'immatériel. Produire de l'immatériel comme les logiciels ne nécessite pas de lourds

1

Internet et PMI JM Yolin édition 2005

2

Internet et PMI JM Yolin édition 2005

3

E. Lahera et H. Nochteff: Micro-electronics and Latin American development, in Cepal review, avril 1983.

4

OECD , interfuture, Paris, 1979.

5

P. H. Robert `Micro-electronics and its applications`in GEC vol. 46 No3 1980.

6

A.Djefalt in « Gouvernance locale et économie de la connaissance au Maghreb » Edition Dar El Adib Oran 2005

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investissements en machines et main d'œuvre, d'approvisionnement en matières premières, etc. Ce qui devient la clé du succès, c'est les formes d’organisation et de motivation.

Pour l’usine, l’investissement dans la connaissance du « comment ?» produire et du « quoi ? » produire, est une source de rentabilité et aussi de supériorité sur la concurrence (qui est en train de se mondialiser). Elle est aussi en train de devenir la base de la productique.

L’automatisation faisait référence, dans le passé, à l’automatisation de machines et de procédés. Le développement de la microélectronique appliquée à l’atelier a permis l’émergence de la productique, c’est-à-dire l’ensemble des techniques, des équipements et des services concourant à automatiser de façon globale et flexible les tâches de production . La productique concerne donc l’automatisation de toutes les fonctions de l’entreprise : la fabrication (les machines, les procédés), la circulation des pièces et des produits fabriqués (transitique), la conception des produits et des méthodes de fabrication, la gestion des unités de production et toutes les fonctions qui concourent à la réalisation de l’objectif de ces entreprises. L’automatisation et l’intégration des différentes fonctions ainsi que la compatibilité des différents systèmes informatique est actuellement l’une des préoccupations des entreprises. La nouvelle technologie possède des avantages qui poussent à sa rapide adoption. Parmi ces avantages on peut citer l'économie de la main-d'œuvre ; le fait qu'elle permet de remplacer l'habileté, l’augmentation de la production et la baisse des rejets. Elle permet aussi l'économie de la matière première et la consommation d'énergie. Elle peut aussi donner des produits de meilleure qualité. (Baldwin, 19981). Les Nouvelles Technologies a durant ces dernières années conduit à des mutations majeures dans l’organisation et le fonctionnement des entreprises et où l’information représente une part en forte croissance dans la création de la valeur ajoutée.2

La technologie micro électronique a permis plusieurs innovations qui ont aboutit à la création de quatre type de produits/outils : Les Machines outils à Commande Numérique (MOCN), les robots, les cellules flexibles et la CAO (Conception assistée par ordinateur) et CFAO (Conception et fabrication assistée par ordinateur).

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John R. Baldwin et Mohammed Rafiquzzaman :”Les facteurs déterminants des retards en matière d’adoption des technologies de fabrication de pointe » in «Management of technology,Sustainable Development and Eco-Efficiency», édité par Louis A. Lefebvre, Robert M. Mason et Tarek Khalil. Elsevier Science Ltd., UK. 1998.

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0.5.6.1.1 Les machines outils a commande numérique

La pénétration de la micro - électronique dans le secteur de production des biens de production permit d’engendrer des machines outils (MOCN) encore plus performantes, a prix réduit, utilisant une énergie moindre et pouvant s’adapter rapidement à des séries moyennes et petites sans que le coûts dépasse celui des grandes séries. Grâce à cette nouvelle technologie, il n’est plus nécessaire de posséder au préalable un grand marché pour se lancer dans la production industrielle de certains produits.

0.5.6.1.1.1Evolution des MOCN

Les robots ne représentent qu’un seul aspect - pas le plus important - de l’automatisme et de la technologie avancée qui est appliquée à l’industrie. Les raisons pour importer des MOCN par les PVD ne manquent pas. Ces MOCN permettent de répondre favorablement au manque de la main d’oeuvre qualifiée, Elles permettent - comme nous le verrons aussi plus tard dans notre cas concret - la production de produits de qualité. Elles abaissent les coût moyen des pièces et aussi leur temps moyen d’usinage. Dés son apparition, cette technologie est adoptée de façon croissante par les pays développés comme le montre ce tableau

TABLEAU 19: PART DES MOCN DANS L’INVESTISSEMENT DES