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Les investissements directs étrangers (IDE) :

TABLEAU 11: STRUCTURE DES IDE PAR SECTEUR EN MILLIONS DOLLARS

0.3.9 Les investissements directs étrangers (IDE) :

0.3.9.1 La vision moderne des investissements directs étrangers

L'une des conséquences de la mondialisation et du développement des Nouvelles Technologies est que le capital est plus mobile qu'auparavant et que le rôle des IDE dans le TT est devenu plus important. ( Lall, 20031).

On assiste de plus en plus à l’unification du marché mondial au bénéfice du libéralisme. Ceci est la conséquence de l'effondrement du communisme et à la disparition de l'économie planifiée et autarcique qui lui était associée : conversion de la Chine à une économie de plus en plus ouverte et de plus en plus capitaliste.

II est très difficile de parler de financement de TT sans citer le rôle des FTN dans le pays receveur par le biais des investissements étrangers directs. Quoique le

1 Sanjaya Lall, “INVESTMENT AND TECHNOLOGY POLICIES FOR COMPETITIVENESS: « Review of successful country experiences” United Nations New York and Geneva, 2003 Technology for Development Series

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rôle des petites et des moyennes entreprises de pays développés dans le TT n’est pas négligeable (Herbolzheimer, 19851

). La technologie peut aussi être obtenue auprès de certains pays en développement (Whitmoreet al. 19892

)

En principe, il est très avantageux pour un pays pauvre et sans ressources de recourir à l'investissement privé étranger pour à la fois financer et acquérir la technologie. De ce fait, est né le rôle des FTN dans les pays sous-développés, en matière de T.T., d'opportunité de développement, de création d'emploi et de croissance des exportations.

Cette idée était très controversée dans le passé, Surtout après qu'il a été mis en évidence que certaines FTN peuvent même s'insérer dans la politique interne du pays hôte. Les FTN quand elles sont sollicitées, exercent une forte influence politique et n'hésitent pas à s'allier avec d’autres forces opposées au pouvoir tel que « la bourgeoisie locale » ou les militaires contre les intérêts à longs termes du pays receveur. C'est pourquoi vers le début des années 70, plusieurs gouvernements, sur la base de faits concrets, ont commencé à exprimer dans les tribunes des Nations Unies leur opposition aux FTN . L'un des arguments les plus avancé a été de citer les difficultés externes des pays hôtes aggravées par le flux de profits rapatrié par les FTN . La balance de paiement au lieu de montrer une amélioration grâce à l'apport de fonds par les FTN, a enregistré des déficits de plus en plus chroniques. Le président Allende a déclaré devant une assemblée des Nations Unies en 1972, le 04 décembre: "Les mêmes firmes qui ont exporté le cuivre Chilien depuis plusieurs années, ont réalisé plus de $ 4000 millions en profit durant les 42 années seulement ; alors, que les investissements initiaux n'étaient que de l'ordre de $30 millions". (A.G.Frank, 19713)

La Balance de Paiement qui était supposée devenir excédentaire grâce à l'apport en devises fournies par les exportations se révéla être un mythe. En effet, même si certaines exportations ont commencé à s'élever, ceci n'engendra d'abord aucune augmentation du revenu interne. En parallèle, les importations augmentaient beaucoup plus vite ; car, dans les exportations se trouvaient un grand nombre de produits intermédiaires produits ailleurs et payés à des prix surélevés en devises

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Herbolzheimer et Ouane, 1985 Herbolzheimer, E. et Ouane, H., 1985, « The transfer of technology to developing countries by small- and medium-sized enterprises of developed countries », Commerce et développement, vol, 6, p. 131–148.

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Whitmore et al., 1989, Foreign direct investment from the newly industrialized economies, série des documents de travail, no 22, Washinton ( DC, É.-U. ), Département de l’industrie et de l’énergie, Banque Mondiale.

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A.G. Frank “Capitalism and Underdevelopment in Latin America New York”: Monthly Review Press 1967, revised ed. 1969, London: Penguin Books 1971

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étrangères à travers la politique du « transfert Pricing ». La promotion des investissements au lieu de favoriser le règlement de la B.P., a aggravé davantage ce problème (A.G.Frank, 19711

).

Les FTN qui possédaient une expérience en matière de création et de développement de la technologie auraient pu être d'un grand apport dans le cadre du TT. En effet, les découvertes techniques et les procédés technologiques qui avaient pris des années et demandé des sommes énormes pour leur maturation pouvaient être mis à la disposition du pays receveur sans aucune contrepartie. Cependant, le marché de la technologie est loin d'être concurrentiel. II est fortement monopolistique et protégé.

Le prix que paient les PVD est élevé, tandis que les dépenses à la mise au point de ces technologies sont déjà amorties plusieurs fois auparavant (Benissad, 19832). Les pays receveurs étaient obligés de recourir aux FTN dans le cadre du financement de la TT car, l'épargne locale dans les PVD est très inférieure et ne peut pas financer les achats extérieurs. L'aide fournie par les PDV est nettement insuffisante pour couvrir les besoins technologiques des PVD. Par exemple en 1978, cette aide était de $ 25,6 milliards, alors que les crédits octroyés à ces pays étaient de l'ordre de 49,4 milliards. Si nous comparons ces chiffres, nous trouvons que le besoin net en financement des PVD se monte à $ 23,8 milliards (Benissad, 19833). Ceci est aggravé par le fait que l'aide n'est accordée que dans des buts politiques et n’à aucun lien avec le besoin de financement des PVD. (Benissad, 19834).

Cependant, la situation a totalement changé avec l’apparition des Nouvelles Technologies. La mondialisation a engendré un flux de plus en plus grand d’IDE en provenance des PDV vers les PVD à partir des années 1990, comme le montre le tableau ci dessous.

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A.G. Frank “Capitalism and Underdevelopment in Latin America New York”: Monthly Review Press 1967, revised ed. 1969, London: Penguin Books 1971

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M.E. Benissad " Economie Internationale ", OPU, Alger, 1983.p 248

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Benissad, op Cit.

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TABLEAU 12: IDE ENTRANTS MILLION DOLLARS