• Aucun résultat trouvé

4.2- Perceptions et comportements de la population Quelles sont les perceptions et les comportements de la population par rapport au

C. RENCONTRES ENTRE LE PUBLIC ET L’INFORMATION

2- TÉLÉPHONE, MINITEL ET INTERNET

De nombreux services téléphoniques ou télématiques sont mis en place par les associations et les institutions pour répondre aux éventuelles questions de la population concernant les problèmes d’environnement en général et la pollution de l’air en particulier. Citons, par exemple123 :

- le N° AZUR 0 810 060 050 proposé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) pour les personnes qui désirent simplement « en savoir plus » ;

- en région parisienne, le 01 40 34 76 14 est le numéro du service téléphonique d’aide médicale spécialisé où les personnes sensibles, angoissées ou simplement préoccupées peuvent y recevoir des informations et des conseils ;

- le service « allô environnement » de la mairie de Cachan (01 49 69 61 81) ;

- les services proposés par les associations de surveillance de la qualité de l’air comme le service télématique d’AIRPARIF (36 15 code AIRPARIF), le répondeur vocal d’AIRMARAIX en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (04 91 83 21 83) ou, simplement, le numéro de téléphone d’AREQUA en Poitou-Charentes (05 46 44 83 88) ;

- le 3615 code FTV3 qui est proposé aux personnes qui regardent le bulletin de la qualité de l’air sur France 3 – Ile-de-France à 13h28 et à 19h23 ;

- le service Orange « Pollens & Pollution » mis en place en mai 2002 qui permet de recevoir sur l’écran de son téléphone portable (message SMS) un bulletin prévisionnel pour la journée sur le risque allergique (pollens) et la qualité de l'air (pollution) dans tous les départements.

123 Cette liste n’a pas comme ambition d’être exhaustive mais simplement de donner quelques éléments

préliminaires à une éventuelle étude concernant le fonctionnement et l’usage des services téléphoniques et télématiques. Il serait en effet intéressant de comparer les services proposés et les types de questions posées, de définir les profils des personnes qui font cette démarche, de savoir comment ils ont eu connaissance du numéro de téléphone ou du code, etc.

68

Quant à l’Internet, il regorge d’informations relatives au problème de la pollution de l’air. Pour illustrer cette richesse, nous avons recensé, en janvier et février 2001, les sites français abordant le problème124.

Nous avons, pour cela, effectué une recherche par mots clés (« pollution » et « air ») avec le moteur de recherche Yahoo ! et le méta-moteur Copernic. Nous avons aussi visité les sites déjà connus (ceux des associations du réseau Atmo, des ministères, de certaines associations...) ainsi que les liens associés. 109 sites, dont la liste complète est présentée en annexe (Annexe I), ont ainsi été répertoriés et classés en fonction de deux critères125.

Le premier critère est relatif à la « nature » de l’émetteur du site : s’agit-il d’une association, d’une institution126, d’une entreprise ou d’une personne (site « perso ») ? Cette différenciation nous semble importante puisque nous pensons que les discours diffèrent selon le point de vue du problème adopté et selon les intérêts moraux ou financiers mis en jeu. Par exemple, l’association Réagir, qui lutte contre le trafic routier dans la Vallée de la Maurienne, et l’Union routière de France qui prône le « tout voiture » ne tiennent sûrement pas les mêmes discours sur le problème de la pollution de l’air.

En ce qui concerne les sites « perso », il était indispensable de les repérer puisqu’ils témoignent du regard de la population sur le problème. Le réseau Internet permet une prise de parole directe et brutale127 des individus, ce qui est plutôt rare dans la presse, à la télévision et à la radio.

La répartition des différents types d’éditeurs des sites recensés est présentée dans le tableau ci-après :

124 Nous avons volontairement défini des limites d’espace (sites français en ".fr" le plus souvent) et de temps

(janvier et février 2001). Des études complémentaires pourraient comparer leur contenu avec ceux des autres sites, francophones ou non, et étudier leur évolution dans le temps (étude diachronique).

125 Identifier et caractériser les visiteurs de ces sites serait également instructif et pourrait faire l’objet de

recherches ultérieures.

126 Nous avons regroupé sous ce terme « institutions » les sites des organismes étatiques comme les ministères et

les diverses directions régionales (DRIRE, DIREN..) et autres agences (ADEME, ARENE...), des mairies de certaines villes (Lyon, La Rochelle...) et des organismes scientifiques (laboratoires, universités...).

127 Il n’y a pas de montage vidéo avant le passage à l’antenne ni de retranscription des propos par le journaliste.

69

Type d’éditeur des sites Nombre %

Institutions 39 35.8

Associations

(dont associations Atmo)

38

(24)

34.9

(22)

Sites « perso » 22 20.2

Industriels 10 9.2

Total 109 100

Tableau 3 – Répartition par type d’éditeur des sites Internet recensés.

Le second critère s’appuie sur la nature des différents thèmes abordés128. 73 sites (soit 67 %) exposent des généralités par rapport au problèmes de la pollution de l’air : quelles en sont les causes, les conséquences sur l’homme, sur l’environnement et quels sont les moyens de lutte possibles. Nous avons compté 32 sites (soit 29.4 %) qui adoptent ce point de vue global et choisissent de ne développer aucun autre thème. Peut-on dire alors que les éditeurs souhaitent informer sans prendre parti ? Inversement, 52 sites (soit 47.7 %) abordent ou développent (après les généralités) au moins un autre thème plus précis :

- les effets de la pollution sur la santé de l’homme, sur l’environnement (effet de serre) ou les végétaux (11 sites) ;

- les véhicules « propres » : électrique, au GPL ou au GNV (8 sites) ; - la réglementation en matière de pollution atmosphérique (4 sites).

A noter la particularité des associations du réseau Atmo qui abordent à la fois les généralités sur le problème mais également les résultats de mesures locales.

128 Cette identification des différents thèmes abordés s’est faite de manière superficielle, à la lecture en diagonale

des pages proposées. Nous n’avons pas effectué d’analyse de contenu minutieuse comme nous l’avons fait pour les éléments de notre corpus (cf. chapitre F–THÈMES DU DÉBAT PUBLIC). Notre objectif était simplement de montrer la richesse d’Internet, de donner une idée de ce que l’on peut y trouver à propos de la pollution atmosphérique, sans pour autant en faire une partie intégrante de notre corpus.

70

Ce sondage des sites Internet qui traitent du problème de la pollution de l’air mériterait d’être développé en profondeur (étude du contenu, des différents concepts présentés...) et en longueur (dans le temps). Caractériser les visiteurs de ces sites serait également riche d’enseignements. Par exemple, le visiteur était-il à la recherche d’une information précise ou bien est-il « tombé » sur le site par hasard, au fil des liens hypertextes ?

Notons qu’il faudrait ajouter aux sites recensés précédemment tous ceux des chaînes de télévision, de radio et de presse qui mettent leurs archives à la disposition des « surfers » : il est possible de consulter en ligne les articles ou émissions liés au problème, moyennant finances ou non : les archives du journal Le Monde sont payantes alors que celle de la radio

BFM sont gratuites129.