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Sylvain LEBAIN, Responsable du pôle territoire, Chambre d’Agriculture de la Manche, le mardi 02 Février 2016, à 14h00, Maison de

– (Fusion annoncée

M. Sylvain LEBAIN, Responsable du pôle territoire, Chambre d’Agriculture de la Manche, le mardi 02 Février 2016, à 14h00, Maison de

l’Agriculture de Saint-Lô – 30min.

(entretien non-enregistré sur la volonté de l’interviewé)

Sortie de crise par la réduction des coûts de production. Elle passe, entre autre, dans les systèmes d’élevage, par un effort de regroupement parcellaire autour des sièges d’exploitation.

Exemple : Une parcelle de 10Ha en maïs nécessite, en moyenne, 84 aller-retour par an du siège au clos. Les parcellaires éloignés représentent alors de lourdes charges et des inconvénients supplémentaires (frais de mécanisation, frais de déplacement, conflits d’usage, etc.). Dans la Manche, en particulier dans le Sud-Manche, où les prix du foncier sont élevés, les marges de manœuvre dans le regroupement de parcelles sont importantes. Le remembrement ancien, associé à des quotas longtemps liés au foncier ont entrainé l’achat de terres loin du siège d’exploitation.

On remarque que les terres éloignées sont moins bien travaillées et valorisées (ex : épandage minimum – sous-exploitation). Pour y remédier, les agriculteurs qui ont des parcellaires dispersés effectuent des choix souvent irraisonnés en matière de matériel agricole. Le poids de ces investissements n’étant pas contrebalancé par la productivité des parcelles au loin. La valorisation de ces terres par le pâturage pose également des problèmes en terme logistique et de transport.

Face à ces soucis d’efficacité productive et d’organisation du territoire, les communes de Saint-James, ou encore de Saint-Hilaire-du-Harcouët, ont demandé la mise en place d’outils de remembrement. Il s’agit alors, à l’échelle communale, de travailler sur la fonctionnalité de l’espace.

M.***, Responsable entreprise d’agrofourniture sur le Grand-Ouest et en particulier sur le Sud-Manche, le samedi 13 Février 2016, à 11h00, domicile de l’interviewé – 1h.

 4 piliers :

Collecte de céréales en augmentation = évolution de l’élevage sur le secteur (espace intensif) : de plus en plus de céréales cultivées.

Phyto-semences de distribution = développement nouvelles technologies : ex : drones Engrais et amendements (calcaire) = engrais à la carte

Alimentation animale

 OP trop nombreuses, mauvaise organisation et pas d’anticipation : « ça a pas été du tout anticipé quoi. Y a eu les arrêts des quotas, puis après point barre. Qu’est ce qui va se passer quoi. » (4e min)

 Fin juin 2015 : hausse de 20 % de l’en cours client (Client moyen : 60 tonnes d’aliments/an = 18 000€/an = 1500€/mois).

Sur 3000 clients, environ 50 sont en larges dépassement de crédits (impayés) et ne seront sans doute pas livrés cette année : « Aujourd’hui la paye de lait ne permet pas de payer les factures d’aliments pour la plupart des clients. Et, phénomène que l’on a depuis 3 mois c’est que des bons clients qui payaient, qui n’avaient

aucun problème de trésorerie, se trouvent quand même à… Dans des difficultés quand même importantes quoi. » (8e min)

 « Aujourd’hui c’que je pense c’est que y a t’façon, 10 % des clients qui aujourd’hui n’ont pas la compétence professionnelle, c’est–à-dire qu’ils ont des, des coûts de production de lait qui sont déjà très élevés. Ils étaient déjà très élevés avant mais là aujourd’hui dans ces scénarii ils ne s’y retrouvent pas. […] Bon bah y en a 10 % aujourd’hui, avant le prix du lait permettait

à ce que les gens qui étaient, pas très bons techniquement, pouvaient s’en sortir. Bah aujourd’hui, sur ces niveaux actuels c’est clair que… Bah ceux qu’on pas la qualité, c’est 40 ou 50€ donc si ils l’ont pas c’est un prix du lait à 270. Y a peu de clients qui aujourd’hui sont à 250 en coûts de reviens quoi. » (9e min)

 « Même aujourd’hui, ceux qui sont des bons professionnels ont quand même des difficultés à, de grosses difficultés à s’en sortir avec un lait à 270 de base quoi voilà. » (10e

min)

« Aujourd’hui, la négociation avec les laiteries elle est compliquée parce qu’il y a trop d’organisations professionnelles,

et après si tu prends le cas des coopératives : tu ne vas pas critiquer ton propre système où tu es actionnaire. » (11e

min)

« Donc aujourd’hui on annonce une conjoncture difficile pour toute l’année quoi. Donc j’pense qui faut qu’il est une

grosse restructuration de la filière agricole quoi, notamment laitière. » (13e min)

 Gros élevages = besoin de compétence et erreurs multiplié par la quantité qui est plus importante. « On voit globalement qu’on va vers des exploitations à 1 million de litres de lait dans le Sud- Manche quoi. Ça c’est un phénomène un peu récurrent et qui s’est accéléré depuis 5 ans quoi. Donc soit par des installations père-fils ou des associations de type GAEC quoi voilà. » (16e min)

 Préoccupations actuelles : - volonté autonomie fourragère et notamment protéique ; - réduction du coût alimentaire ; - suppression de l’insémination et du contrôle laitier = gain d’indépendance.  « Y en a qui peuvent produire plus, sans investir tellement plus quoi. Donc cela bah c’est foisonnant niveau coût

marginal quoi c’est tout hein. » (18e min)

 « On a pas vu qu’on aurait une concurrence intracommunautaire quoi. Avec des gens qu’on su évoluer, qu’on su, bah produire un lait moins cher que nous, tout en dégageant

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du revenu quoi. Donc euh… ça c’est pas bon du tout. Le Sud-Manche on devrait être… Enfin c’est, le Sud- Manche vu le bassin où on est avec les, avec les rendements qu’on peut avoir sur le maïs, sur l’herbe, etc. Si on reste pas laitier dans le Sud-Manche faut arrêter quoi. » (22e min)

Entretien 12

M. Pierre LAVILLE, Responsable équipe Littoral Normand, zone de la