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Geoffroy MALINE, Chef de Service Départemental de l’Orne, a suivi pour la Société d’Aménagement Foncier et Rural de Basse-Normandie,

Liste des figures

ANNEXE 7 : Recueil journalistique

M. Geoffroy MALINE, Chef de Service Départemental de l’Orne, a suivi pour la Société d’Aménagement Foncier et Rural de Basse-Normandie,

la fin des quotas laitiers, SAFER Basse-Normandie, le mardi 24 Novembre 2015, à 16h00, SAFER de Caen – 1h45.

 Fin des quotas laitiers = intérêts et différentes stratégies des opérateurs. Pouvoir décalé vers les entreprises laitières.

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- Prix du lait géré par l’interprofession (OP*, influences des syndicats : ex : FNSEA, CR, APPLI, France mille-borne, etc.) et modulable par les laiteries (contractualisation). « On passe d’une chape de plomb : les quotas à un droit à produire, un litrage » (12e min)

« Lactalis n’a rien fait pour avoir en face d’eux un interlocuteur très fort. Sans le dire non-plus, on voit bien que ce n’était pas leur intérêt de chercher à fédérer leurs acheteurs, on comprend leur point de vue » (16e min).

Accélération de la restructuration de la filière lait : difficulté de l’élevage, travail contraignant, faible rentabilité.

 Sud Manche : entreprises laitières de dimension nationale (ex : Lactalis, fusion Agrial-Eurial) : « la filière se prépare à changer d’air » (9e min) depuis 3-4 ans : réorganisation, restructuration des

acheteurs : investissement concentré dans l’offre.

Ex : Agrial-Eurial : développement filière lait (transformation)

 Entre coopérative et coopérateur : système de double prix pour gérer les volumes (stratégie d’entreprise).

- Contrats laitiers en vente sur internet = une part sociale d’une coopérative à céder à un éleveur de la même coopérative. Part sociale ou contrat = propriété de la coopérative.

 Crise 2008-2009 : conversion en bio plus importante.

 Prod. laitière / prod. céréalière : différence dans le rapport capitalisation/rentabilité.

+ contacts et documentation.

Entretien 3

M. Olivier PÔTE, responsable pôle productions, filières, innovation, Chambre d’Agriculture de la Manche, le jeudi 10 décembre 2015, à 9h00,

Maison de l’Agriculture de Saint-lô – 1h.

 Plan de Soutien à l’Elevage (PSE) : (22 juillet 2015) mesures d’urgences (chambre d’agriculture) et mesures à long terme.

Mesures d’urgences : Transforme nt Coopératives Laiteries privées Agrial- Eurial (Elle- et-Vire et Senagral) Lactalis (anc. Besnier) + Bongrain (anc. ULN) Collecte de lait (Sud-Manche) (+ Sodiaal ?)

 Mesures sociales (cotisations sociales MSA*) : - remise partielle cotisation / - étalement cotisation / - option n-1 (ex : pour 2016 : calcul sur année 2015 et non-plus sur années 2013-2014-2015) MSA* : Mutualité Sociale Agricole

 Mesures fiscales : restitution totale ou partielle taxe foncière, de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés, de la taxe d’habitation, de la redevance audiovisuelle publique.

Impôts et MSA : étude au cas par cas basée, en grande partie, sur l’endettement fournisseur.

 Mesures liées à l’endettement (bancaire) : - restructuration bancaire (mutualisation de tout ou partie des prêts + possibilité de modulation des prêts (JA)) / - année blanche (arrêt remboursement sur un ou plusieurs prêts : intéressant pour les fins de remboursement de prêts sinon coût important avec intérêts plus élevés et durée plus longue (coût du prêt quasiment doublé)). / - activation garantie BPI (banque publique d’investissement se porte garante) : coûts pris en charge par le FAC** (Fond d’Allègement des Charges).

FAC** : trois volets : - A°) prise en charge intérêts des emprunts bancaires (4000€/exploitants laitiers ou viandes et 9000€/exploitants porcins) / - B°) prise en charge coût restructuration / - C°) prise en charge coût année blanche.

PDE : prévisionnel d’installation des JA (Jeunes Agriculteurs).

 « Une très grande majorité des exploitations du département sont en difficultés, parce que parmi ceux qui nous contactent là, on en éjecte très très peu hein. […] C’est des petites

structures, familiales, dans la Manche, on a très très peu de grosses grosses structures. Le modèle Manchois c’est la ferme familiale quoi hein, donc ça déjà... ça pénalise un petit peu... Enfin… Concrètement c’était déjà dur donc ils étaient [les agriculteurs Manchois] déjà à ras la gueule et puis ils ont pas beaucoup de marge de manœuvre. Ensuite on a des exploitations qui sont essentiellement laitières ou en viandes bovines […], sont ceux qui prennent le plus cher là, dans le cadre de la crise agricole parce que c’est, c’est ces prix-là qui chutent le plus fort quoi. Donc les éleveurs de la Manche sont en très grande difficulté parce que c’est des très petites structures tournées vers le lait ou la viande et que c’est ces deux productions-là qui pâtissent le plus du contexte économique global quoi. » (19-20e min)

 Fin des quotas annoncée dès 2003 et, dans les faits, amorcée bien avant (augmentation quotas tous les ans : « rallonges » « quotas pas limitatif ») = adaptation à cette « fin » déjà largement anticipée.  Crise 2015 :

- liée surproduction européenne : l’Europe a sous-produit par rapport à ses capacités de production mais a surproduit par rapport au marché. Logique liée à une stratégie d’éviction (« tuer le marché » ; « c’est la guerre ») des grands pays producteurs de lait (ex : Pays-Bas, Danemark, Allemagne) qui « se récupèrent » sur la quantité/les volumes (grandes exploitations).

- Chute des prix (2015) suivant une très bonne année (2014) et une phase d’investissement sur fond propre importante (peu d’emprunt) (= fin 2014 trésorerie faible).

Avec : K = capital remboursé et I = intérêts remboursés Délicate Emprunt K

I

K

I

K

I

K

I

K

I Mensualité

K

I Intéressante Année blanche K

I

K

I

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+ Volatilité des prix liés fin des quotas de contingentement des productions.  Contractualisation :

- laiteries privées ex : Lactalis (« tensions permanentes avec leurs adhérents ») / - coopératives ex : Agrial, Réo (Danone) (« fierté » d’appartenir à une coopérative//liens avec le producteur-coopérateur).

= contrats en fonction des besoins des laiteries (différents des contrats fonction des quotas). : « En gros, on passe d’une économie régulée par l’Etat, via les quotas, à une économie régulée par le marché

quoi. Ce qui n’est pas tout à fait la même limonade » (26e min).

- Foncier pas limitatif au développement des structures. - Secteur en forte tension, statut précaire (revenu/pénibilité).

- Face à une exploitation qui périclite : accompagnement par l’Etat jusqu’à la retraite.

+ contacts et formation.

Entretien 4

Mme Viviane SIMONIN, Systèmes bovins-lait Manche-Normandie, Chambre d’Agriculture de la Manche, le jeudi 10 décembre 2015, à 10h00,

Maison de l’Agriculture de Saint-lô – 1h30.

 Plusieurs scénarios d’adaptation selon le type d’exploitation, l’âge de l’exploitant. Tendances :

- Exploitants en fin de carrière : la performance ne passe pas forcément par l’agrandissement mais par la maîtrise des charges et du système de production.

- Jeunes Agriculteurs (JA) : toujours en recherche volume supplémentaire (agrandissement) par anticipation à la fin des quotas.

+ Besoins d’investissements (matériel, bâtiment, main d’œuvre, etc.) pas forcément anticipés. = ne concentre pas l’exploitant sur son activité, mobilité accrue (surtout en cas de reprises foncières éloignées de l’exploitation).

Travail sur la maîtrise de charge : « Ceux qui ne se plaignent pas aujourd’hui […] c’est des gens qui depuis

plusieurs années travaillent sur leur maîtrise de charge. » (8e min). « Chaque euros investit, doit rapporter au moins 1 euros 20, sinon ce n’est pas économiquement rentable » (10e min).

x Hausse volumes (quantité) x Baisses charges (marge) Ex : Agri. Extensifs/BIO = « Fuite en avant »

Eviction des plus fébriles Ex : Agri. « Conventionnels »

 Réduction de la productivité par vache mais baisse du coût de production (ex : intrants (ex : concentrés) et frais d’élevage (ex : frais vétérinaire)) :

« C’est vrai que certains qui étaient plutôt dans la logique productiviste des vaches à 10 000, 12 000, donc ça veut dire

beaucoup de concentrés donc beaucoup de frais vétérinaires derrière donc… Je pense que certains en sont revenus et font un peu marche arrière et aussi, peut-être, ce qui a aidé dans cette approche là c’est, peut-être, les crises

précédentes ont montré que celui qui a produit son volume supplémentaire l’année où il pouvait produire 15 % de plus [2008]. Les seuls qui ont gagné de l’argent, qu’ont amélioré leurs revenus, c’est ceux qui avaient des vaches disponibles ou de la génétique […], ceux qui avaient des fourrages et également du cheptel en place. […]

Vu qu’une tonne de concentré peut atteindre 800 ou 1000€ la tonne, il faut déjà produire des litrages supplémentaires pour amortir cet investissement de concentré. » (9e min)

 Travail sur le produit lait (maîtrise sanitaire, taux TBTP – pénalités/primes) et viande (atelier complémentaire).

Ex : race normande : meilleur valeur ajoutée sur produit viande (veaux ou vaches de réforme).

 Crise d’autant plus forte qu’on sort d’une phase d’investissement (relations organismes agricoles/éleveurs laitiers : sentiment de ne pas être écouté).

- Crise = éviction d’une partie des exploitations = libération de foncier

= spécialisation avec encore plus d’intensification (moins de pâturages (et/ou adaptation parcellaire) mais ensilage d’herbe)

- Pâturage = moins de temps de travail (ex : épandage : fosse ; tracteur).

- Troupeau : avec génétique = gain du nb de lait/vache (logique VHP**) mais plus de sollicitation sur l’animal = frais vétérinaires, durée de vie diminuée…

 Agrandissement : regroupement troupeau (« jeu sur la génétique ») :

Ex 1 : Race unique : Prime Holstein = gain de place (plus productive), moins d’épandage, moins de temps passé, moins d’infrastructures (ex : fumière)

Ex 2 : troupeau mixte : race Normande améliore TBTP (= valorisation prix lait). = génétique : « un levier », un atout utilisé par les éleveurs (mais coût à évaluer).

Nb. : agrandissement = volumes supplémentaires = dilution charges de structure (ex : charges mécanisation).

(Rapport charges de structures/charges opérationnelles)

- Activité diversifiée : prairies au loin valorisées par l’élevage de veaux mâles en bœufs (suppléments trésorerie) / consommation surface (mais potentiel/réserve en cas de spécialisation).

- Activité spécialisée lait (essor) : exploitants concentrés sur l’atelier lait = gain de charge et de productivité (4-5€/1000 l.)

 COHERENCE (stabilité) = PERFORMANCE

 Robot de traite : expansion limitée des robots (complexité avec un très grand troupeau). Gain de temps avec robot (2min/vaches/jours) mais coût de maintenance et astreinte identique.

Sans pâturage : 70 vaches par stalle*** de robot – Avec pâturage : 50-60 vaches par stalle. = Rq. : accentuation des clivages entre pâturant et non-pâturant (« idéologie » marquée).

 Fin des quotas en trompe l’œil : encadrement avec la laiterie par les contrats. Laiteries privées : moins de perspective d’avenir pour l’éleveur. Peu de visibilité avec les contrats (quel prix d’équilibre ?).

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 Sud-Manche :

- Structures moins familiales et plus diversifiées (plus de cultures et plus de hors-sol : ex : porcs, volailles) ; - foncier plus cher (ex : Avranchins jusqu’à 15-17000€ l’Ha) ; - mentalité proche Bretagne.

+ Contacts et formations *TBTP : (TB) Taux Butyreux et (TP) Taux protéiques

**VHP : Vache Hautement Productrice

***Stalle : emplacement pour 1 animal (1 unité) + SFP : Surfaces Fourragères Principales

+ GI2E (ou GIeE) : Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental

Entretien 5

M. Sébastien SALLIOT, Technicien Lait bocage Virois, Branche